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Une loi qui confond sciemment éducation et menace, coordination et délation

L’intitulé du projet de loi, « Prévention de la délinquance », est pour le moins usurpateur. Ce texte procède essentiellement à des raccourcis, à des amalgames douteux et dangereux entre pauvres et délinquants, entre maladie mentale (fort heureusement, le volet psychiatrique a été retiré in extremis) et délinquance, entre difficultés d’ordre social, familial, économique, scolaire, affectif vécues par les jeunes et délinquance, et, désormais, entre gens du voyage et délinquants.

En réalité, il a uniquement pour objet de mettre en place un système autoritaire. Pour ce faire, il instaure un contrôle social à tous les niveaux de notre société. Tous les acteurs doivent y collaborer, à commencer par les travailleurs sociaux, auxquels on impose de partager le secret professionnel, et le maire, à qui on demande d’être à la fois shérif, procureur, juge, travailleur social, éducateur, policier, sans toutefois lui donner les moyens d’assumer l’ensemble de ces tâches.

Le projet confond sciemment éducation et menace, coordination et délation. Ce texte est fondé sur la défiance généralisée : d’abord, à l’égard des parents, en particulier des pauvres, qui seraient démissionnaires ; ensuite, à l’égard de certaines catégories professionnelles jugées incompétentes, comme les personnels du secteur social, médico-social, éducatif, ainsi que ceux de la protection judiciaire de la jeunesse ; enfin, à l’égard des juges des enfants, considérés comme trop laxistes envers les mineurs, car ils ne prononceraient pas assez de peines de prison ferme.

Ce faisant, ce texte remet en cause le fondement des politiques de prévention, menées, depuis des décennies, par les acteurs sociaux, les départements, les communes, les services de l’État, les caisses d’allocations familiales.

Si ce système pèche, c’est uniquement par manque de moyens adéquats, et non pas, comme on voudrait le faire croire à l’opinion publique, par incompétence, laxisme, corporatisme, que sais-je encore.

Loin de permettre d’obtenir un quelconque résultat en termes de prévention (mais était-ce réellement une priorité ?), ce texte, d’une part, se heurtera à de graves difficultés d’application et, d’autre part, aboutira à des confusions inquiétantes entre différentes institutions, qu’il s’agisse du conseil général, du maire, de la justice ou de l’éducation nationale.

Des moyens considérables doivent donc être débloqués pour inverser la tendance. C’est d’ailleurs ce qu’ont reconnu, contrairement au ministre de l’Intérieur qui s’est contenté de stigmatiser les populations, Villepin et le Chirac (alias super-menteur), le premier, comme je l’ai dit ce matin, lors d’une rencontre avec des représentants de Seine-Saint-Denis, toutes formations politiques confondues, le 15 novembre 2005, lors des violences de l’automne, et le second, dans la réponse qu’il a faite à un courrier du président du Conseil général, ce dernier réclamant justement lesdits moyens.

Mais un dénominateur commun doit être relevé : ces hommes politiques sont venus, ils ont écouté les habitants, ils ont « saupoudré », et puis plus rien...

Ce texte a pour seul objet la réorganisation de la société à la sauce libérale, à rebours des fondamentaux mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Sarko 1er veut mettre en place son projet de société, caractérisé par la fameuse rupture, avec l’appui indéfectible du Medef.

C’est un projet inique, et tous les socialistes sont unanimes sur ce point (fait assez rare en ce moment), c’est un texte répressif, et non un texte de prévention. Il essaie de corriger l’échec de la politique menée depuis 2002, marquée néanmoins par une autosatisfaction constante, fondée sur des chiffres discutables. En effet, tant que ne seront pas prises en compte les infractions qui figurent dans les mains courantes, nous ne connaîtrons pas la réalité de la délinquance dans notre pays.

Je le redis : l’absence totale de moyens alloués à la Justice est criante : le texte prévoit que de jeunes mineurs pourront aller faire un stage d’un mois - ils vont s’y relayer sur un rythme rapide ! - dans des institutions qui n’existent pas encore. Avec quels moyens Sarkozy va-t-il en financer la création, le fonctionnement ? Il ne s’agit là que d’intentions, et nullement de mesures concrètes. C’est ce que j’appelle le populisme...


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13 réactions à cet article    


  • Depi Depi 22 novembre 2006 11:00

    Des moyens, des moyens et toujours des moyens, comme si tout se résolvait à coups de subventions, de budgets ou de crédits. Je pense qu’on va déjà loin comme ça depuis 30 ans, c’est la bonne solution merci bien.

    Oh le Maire nouveau shérif ? C’est dur sans pouvoir de sanction ou de coercition, non ?

    Mais bon, j’ai trouvé quelques articles de loi qui font la polémique sur le site d’un certain journal, je chercherais ailleus après tiens :

    Secret partagé avec les travailleurs sociaux. L’article 5 du projet autorise les professionnels de l’action sociale à partager avec le maire, la justice ou la police les informations dont ils disposent sur un enfant ou une famille en difficulté pour des actions de prévention mieux ciblées.

    Mise sous tutelle des allocations. L’article 7 accorde indirectement au maire le pouvoir de saisir le juge des enfants pour qu’il ordonne la mise sous tutelle des prestations familiales dans l’intérêt de l’enfant et de la famille.

    Rappel à l’ordre par le maire. L’article 8 officialise son rôle de médiation dans la lutte contre les incivilités. Il peut convoquer les parents défaillants et leurs enfants pour les rappeler à la règle.

    Limitation des admones­tations. L’article 36 interdit deux admonestations de suite si l’au­teur a commis les mêmes faits moins d’un an auparavant et préconise à la place des mesures d’activité de jour (suivi scolaire ou d’insertion professionnelle).

    Incarcération possible d’un jeune mineur. L’article 37 rend possible pour des faits graves le placement sous contrôle judiciaire d’un mineur de 13 à 16 ans non connu de la justice. Sa rupture ouvre droit à un placement en Centre éducatif fermé dont le non-respect peut entraîner la mise en détention provisoire.

    Mon Dieu, ça sent le libéralisme et le Medef a plein nez, vite un mouchoir.

    Bien sûr, je trouve le titre de ce projet de loi douteux, mais après, chacun a sa conception.


    • Bruno LAMOTHE (---.---.236.82) 22 novembre 2006 16:25

      Alors, quelaues réponses pour DEPI :

      1) En ce qui concerne le secret partagé, dont le maire serait le destinataire via un professionnel coordonnateur désigné par lui-même, le leurre est double. Les professionnels de santé et les travailleurs sociaux travaillent ensemble sur le fondement d’une déontologie claire : l’information échangée sous le sceau du secret commun ne peut servir que l’intérêt du sujet et ne peut être divulguée. De plus, il n’est pas question de « pouvoir partager un secret », mais d’une réelle obligation...En même temps, il ne peut être question de se défier du maire, déjà destinataire de nombreuses informations individuelles et confidentielles, et qui dispose sur ce plan d’une véritable légitimité. Pour autant, il ne s’agit pas d’en faire un super travailleur social, mais de favoriser l’articulation entre les différentes compétences professionnelles, pour trouver des réponses ciblées, dans l’esprit des cellules de veille éducative créées en 2001.

      2) Ce sont bien de véritables sanctions judiciaires (suspension des allocations familiales, admonestation, travail d’intérêt général de 30 heures) qui seront prononcées par les autorités administratives municipales. D’ailleurs Jacques Pélissard, Président de l’Association des Maires de France, interrogé à propos de ce texte, précisait qu’il était « hors de question que les maires jouent un rôle répressif. Le pouvoir de sanction relève de l’État à travers ses services de police et de justice ». Les maires n’ont pas « pour mission d’exercer un rôle de sanction ou de tutelle sur les allocations familiales »

      3) Concernant la détention des mineurs, vous semblez la voir comme une panacée... Depuis 1945, la responsabilité pénale d’un mineur devait être atténuée par rapport à celle d’un adulte, les sanctions pénales des enfants devant avant tout être éducatives. La philosophie de cette rédaction n’était ni utopique ni angélique mais humaniste et progressiste, la jeunesse étant le bien le plus précieux d’une société. Comme l’affirme le Préambule de l’ordonnance du 2 février 1945, écrite au retour des camps de concentration par des résistants instruits de la réalité carcérale, la France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains. Aujourd’hui, d’aucuns préfèrent en parler en termes de « racailles », de « sauvages » ou de « géants noirs des banlieues », comme l’a dit M. le ministre de l’intérieur lors du conseil des ministres du 28 juin dernier. La remise en cause de la différence de traitement pénal entre les enfants et les adultes a commencé lors de la première loi Perben avec la création de centres fermés pour mineurs qui s’apparentent à de la prison, tout comme la comparution à délai rapproché à la comparution immédiate et les sanctions éducatives dès l’âge de 10 ans à des sanctions pénales. Ce projet parachève l’assimilation pénale de l’adolescent à l’adulte en appliquant à l’enfant de plus de 16 ans les mêmes mesures judiciaires qu’aux majeurs : plaider coupable et comparutions immédiates, contrôle judiciaire et détention provisoire en matière de délits, mesure d’activité de jour comparable au travail d’intérêt général. La comparution immédiate des mineurs méconnaît la spécificité de l’enfant sur les plans juridique et éducatif. Le recours à cette procédure nécessite en effet le consentement de l’intéressé, ce qui est contraire, en l’occurrence, à son incapacité juridique à contracter !

      4)Ce projet ne vise en fait qu’à élaborer de nouvelles sanctions pour les plus démunis et à pénaliser la misère au lieu de la soulager. En matière pénale, la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003 avait déjà créé des infractions de la pauvreté - mendiants, prostitués, nomades se voyaient punis d’amendes et d’emprisonnement - et ce nouveau projet, combiné avec la loi « égalité des chances » du 31 mars 2006, étendra les sanctions encourues par les populations en difficulté en abolissant la frontière entre difficultés sociales, absentéisme scolaire et délinquance...


    • Depi Depi 23 novembre 2006 10:30

      1) Je cite la loi c’est le meilleur moyen : "L’article 5 permettra la mise en oeuvre, attendue depuis longtemps par les intéressés eux-mêmes, du partage d’informations entre les acteurs sociaux et les professionnels de santé dans le respect du secret professionnel. Beaucoup d’initiatives se sont fait jour dans ce domaine sur le terrain. Elles ont parfois donné lieu à des « chartes de confidentialité ». Il manquait une consécration législative qu’apporte le présent texte.

      En cas de pluralité d’intervenants auprès d’une même personne ou d’une même famille, le maire, après consultation du président du conseil général, désigne un travailleur social pivot, chargé d’assurer la coordination de l’ensemble des actions. À défaut du maire, une telle désignation est effectuée par le président du conseil général.

      C’est par l’intermédiaire de ce coordonnateur que le maire, autorité administrative générale, recevra celles des informations qui sont nécessaires à l’exercice de ses compétences. Ainsi, sera sauvegardé le principe de la confidentialité de l’information sans pour autant que l’autorité administrative compétente ne soit réduite à une inaction justifiée jusqu’alors par la crainte de transgresser le secret professionnel.

      Il convient de souligner que ces dispositions ne doivent pas conduire les travailleurs sociaux à signaler au maire toutes les situations. En effet, seules les situations personnelles et familiales que ces professionnels considèrent eux-mêmes comme graves feront l’objet de ce partage d’information"

      Je signale que c’est l’intitulé exact de l’article 5 de la loi. Aucune OBLIGATION, c’est bien marqué clairement que ce sont les travailleurs sociaux qui donnent les informations eux-mêmes au maire s’ils jugent la situation grave. Cela comble aussi un vide juridique au niveau de la confidentialité. Ce que vous dites est en partie vraie mais pas tout, notamment au niveau de l’obligation qui est un point important si ce n’est crucial.

      Précisions pour l’article 5 : « Art. L. 121-6-2. - Lorsque la gravité des difficultés sociales, éducatives ou matérielles d’une personne ou de personnes composant une même famille, constatée par un professionnel de l’action sociale telle que définie à l’article L. 116-1, appelle l’action de plusieurs intervenants, celui-ci en informe le maire de la commune de résidence pour assurer une meilleure efficacité de l’action sociale.

      « Lorsque plusieurs professionnels interviennent auprès d’une même personne ou de personnes composant une même famille, un coordonnateur est désigné parmi eux par le maire, après consultation du président du conseil général. À défaut, le président du conseil général peut procéder à cette désignation.

      « Ces professionnels et le coordonnateur sont autorisés à partager les informations et documents nécessaires à la continuité et à l’efficacité de leurs interventions. Les informations ainsi communiquées ne peuvent être divulguées à des tiers sous peine des sanctions prévues à l’article 226-13 du code pénal.

      « Le professionnel intervenant seul dans les conditions prévues au premier alinéa et le coordonnateur sont autorisés à révéler au maire ou à son représentant, au sens de l’article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales, les informations confidentielles qui sont nécessaires à l’exercice de ses compétences dans les domaines sanitaire, social et éducatif. »

      2) Je cite l’article 7 en question très court : « L’article 7 permet au maire de saisir le juge des enfants afin que le professionnel coordonnateur soit désigné pour exercer la tutelle aux prestations sociales. »

      Il s’agit de tutelle en ce qui concerne les prestations sociales. Le maire n’a aucun pouvoir répressif, cela restant du domaine du judiciaire. En effet, le maire peut saisir le juge, qui autorisera ou non le professionnel coordonnateur, désigné par le maire comme indiqué dans l’article 5, la mise sous tutelle des prestations sociales.

      Précision pour l’article 7 : « Art. L. 552-7. - Lorsque le maire ou son représentant au sein du conseil pour les droits et devoirs des familles saisit le juge des enfants, au titre de l’article L. 552-6, il peut, en sa qualité de président de ce conseil, conjointement avec la caisse d’allocations familiales, proposer au juge des enfants que le professionnel coordonnateur de la commune soit, par dérogation au 2° de l’article L. 167-5 du code de la sécurité sociale, désigné pour exercer la tutelle aux prestations sociales.

      « Le fonctionnement de la tutelle des prestations sociales prévue dans le présent cadre obéit aux règles posées par les articles L. 167-2 à L. 167-4 et les 1° et 3 à 5° de l’article L. 167-5 du code de la sécurité sociale. »

      « L’article 8 organise le rappel à l’ordre adressé au mineur, en présence de ses parents, lorsqu’il commet des faits susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou la salubrité publics. »

      Rappel à l’ordre du maire adressé au mineur en présence des parents.

      Précision de la loi pour l’article 8 : « Art. L. 2212-2-1. - Lorsque des faits sont susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité publiques, le maire ou son représentant désigné dans les conditions prévues à l’article L. 2122-18 peut procéder verbalement à l’endroit de leur auteur au rappel des dispositions qui s’imposent à celui-ci pour se conformer à l’ordre et à la tranquillité publics.

      « Le rappel à l’ordre d’un mineur intervient, dans la mesure du possible, en présence de ses parents ou de ses représentants légaux. »

      3) Je cite juste un morceau de l’article 38 : « Toutefois, il est procédé au jugement du mineur à la première audience du tribunal pour enfants qui suit sa présentation, sans que le délai de dix jours soit applicable, lorsque le mineur et son avocat y consentent expressément, sauf si les représentants légaux du mineur, dûment convoqués, font connaître leur opposition. »

      Il faut bien accord du mineur/avocat/représentants légaux pour la comparution immédiate.

      Enfin, l’ordonnance de 45 a été écrite en 45, c’est une chose. Aujourd’hui nous sommes en 2006, il est peut-être possible de la remettre au gout du jour sans pour autant remettre en cause l’essentiel. Pour les centres éducatifs fermés, il y a divers articles sur AgoraVox et divers études qui ont été publiés, l’apport semble a priori plutôt positif. Et dans cette nouvelle loi est bien stipulée la mise en oeuvre de programmes à caractère éducatif et civique notamment à travers un stage de formation civique, une scolarité ou formation professionnelle jusqu’à la majorité, etc. Ce sont des mesures réaffirmées.

      Dans les cas graves pour les mineurs de moins de 16 ans (notamment vi peine encourue supérieure ou égale à 5 ans et 7 ans, des dispositions particulières s’appliquent, notamment à travers des mesures éducatives pour la première et centre éducatif fermé pour la seconde).

      Je ne vois pas la détention des mineurs comme une panacée, mais elle aura lieu dans le cas de cette loi SI les obligations décrétées ne sont pas respectées par le mineur. Par exemple en ce qui concerne le programme civique qui n’est pas suivie ou autre. Ce n’est pas renié l’humanisme et le progressisme de l’ordonnance de 45, tout du moins à mon gout. La mise en détention reste le recours ultime et non pas immédiat.

      4) Oui bien sur, d’ailleurs cette loi supprime les travailleurs sociaux, ou alors vous devriez proposer un article dans ce sens, qui sait.

      Désolé pour la longueur mais il me paraissait important de remettre les choses dans leur contexte.


    • LE CHAT (---.---.75.49) 22 novembre 2006 11:52

      le reportage « prisons , la honte de la république » diffusé récemment sur canal+ est assez édifiant .

      Comment peut-on encore faire dans le tout répression quand on n’a même pas les moyens de traiter décemment les détenus( dont 1/3 est en préventive )et pour quelle réinsertion après ?.le nabot est en situation d’echec sur toute la ligne et malgré ses tripatouillages statistiques la délinquance est en constante augmentation.c’est au commencement des problèmes qu’il faut commencer à agir , ça urge !


      • T.B. T.B. 22 novembre 2006 22:58

        J’avais vu moi aussi ce chiffre effarant d’1/3 pour une population carcérale d’environ 50 000 détenus. Quelqu’un en préventive, c’est si j’ai bien compris, quelqu’un qui n’est pas encore jugé. Alors pourquoi ne pas le sortir de prison avec bracelet électronique tant qu’il n’est pas jugé ? Cela couterait moins cher à la nation. Combien ça coûte aux contribuable une journée d’un détenu ? Combien de prévenus avaient un travail avant de « plonger » ? Quelle est la durée moyenne de la préventive ? Pourquoi la Justive est-elle si lente et son budget le plus bas d’Europe (En France c’est 1,9 % du budget total) ?

        Enfin, je considère puisque la chose n’est pas encore jugée, qu’il vaut mieux un criminel en liberté qu’un innocent en prison. S’il faut choisir.


      • T.B. T.B. 22 novembre 2006 23:34

        A l’auteur, je suis d’accord sur le fond de l’article. Cependant 3 reproches :

        Des chiffres auraient été intéressant pour connaître le montant exact (moins de 6 milliards d’euros) affecté à la Justice dans le Bufget général (autour de 280 milliards. Et comparer cette part, 1,9 %, aux autres pays européens.

        Cela manque donc de moyens. Mais, désolé de te contredire, la Justice est une corporation, corrompue qui plus est. Des erreurs judiciaires il y en aura, malheureusement, toujours mais sont exceptionnelles lorsque les enquête sont menées correctement. Or, en France c’est du n’importe quoi et je n’avais pas besoin de l’affaire Outreau pour m’en apercevoir à travers le nombre de cas connus non-réhabilités qui circulent sur le net depuis longtemps.

        Enfin, il serait temps de stopper et de rétrograder le fichage de plus en plus intensif, la 1er loi était suffisante (Voir article de La Taverne) et j’ajoute que, par contre, c’est aux citoyens de surveiller les députés et ministres et non l’inverse. Sinon ça s’appelle la dictature. En finir également avec l’immunité parlementaire. Qu’un Charles Pasqua, par exemple, continue de toucher du pognon grâce à nos impôts et ne soit pas inquiété protégé par son « statut » de sénateur in-extrêmis accordé par sa corporation mafieuse des soit-disant « élus » (faut voir comment et c’est reparti pour un tour), ça me met en colère.


      • T.B. T.B. 22 novembre 2006 23:36

        Mon commentaire reste sur ce fil, je voulais le mettre en bas. Cela n’a pas fonctionné ou alors je ne sais pas m’y prendre.


      • Cochonouh Cochonouh 22 novembre 2006 14:04

        Je ne comprends qu’on écrive un article sur un projet de loi sans avoir la politesse de mettre pour les futurs lecteurs, dès le début de l’article, un lien vers le texte.

        Je ne suis pas sur que ça soit le bon, vu qu’il date de juin et qu’il y a deux articles sur AgoraVox aujourd’hui sur ce sujet.


        • Marsupilami Marsupilami 22 novembre 2006 14:17

          Liel vers le projet de loi en date du 5/10/2006.

          Le petit Nicolas Sarkozy empile les projets de lois (11 depuis 2002) contre la délinquance, qui ne baisse pas : c’est vraiment un très mauvais ministre et un danger public.


        • Cochonouh Cochonouh 22 novembre 2006 14:23

          Par ailleurs, des vannes comme Chirac Super-menteur ou Sarko Ier discréditent le sérieux de l’article.

          Faut laisser ces espiègleries aux commentateurs.

          Ou écrire un article vraiment drôle.


        • Bruno LAMOTHE (---.---.236.82) 22 novembre 2006 16:26

          Merci cochonou, d’avoir pallié cette grave carrence...


        • (---.---.37.70) 22 novembre 2006 14:07

          Les moyens ? La GUILLOTINE !

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