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Unesco : péril en la demeure, à l’aube d’une nouvelle élection interne

En novembre prochain aura lieu l'élection du prochain président de l'Unesco. Autant dire que dans les arcanes du pouvoir, les pronostics vont déjà bon train. La France, par le truchement du Quai d'Orsay, a déclaré son soutient à Irina Bokova, actuelle présidente de l'institution. Un choix insolite, au regard du bilan de gestionnaire cette dernière, récemment décortiqué et dézingué par la Cour des comptes. 

Fin 2011, deux Etats-membres, dont les Etats-Unis, décidaient de suspendre leur contribution financière à l'Unesco. Une fermeture de robinet conduisant à une insuffisance de ressources de 70M$. Alarmant ? Suffisamment en tout cas pour engager une refonte globale du mode de fonctionnement de l'institution. 

Le problème, c'est que les mesures d'urgence prises par l'Unesco dès la fin de l'année 2011 ont échoué. Plutôt lamentablement, même. En cause, un manque total de suivi de ces mesures. Le rapport de la Cour des comptes de préciser : "La médiocre traçabilité des initiatives, des travaux, des réflexions et des réformes entreprises ou initiées a sans doute pesé sur la capacité de l'Organisation à dépasser de façon optimale les premières et simples mesures d'urgence adoptées dès novembre 2011".

Le rapport enfonce ensuite le clou, en mettant directement en cause l'attitude des huiles de l'Unesco dans cette affaire : "S'agissant de la gouvernance de la gestion de crise, on ne saurait dire qu'une organisation ni une méthodologie claires et explicites aient été adoptées".

Avant de porter l'estocade finale, cette fois en direction d'Irina Bokova himself, en lui reprochant de ne pas avoir mis en oeuvre les conseils qui lui avaient été prodigués : "Cette approche, que le Conseil exécutif (résolution 185EX/17) avait invité la Directrice générale à mettre en oeuvre, fait encore défaut à l'Unesco ; une gestion des coûts plus informée et plus transparente, une responsabilité plus sérieuse des responsables de secteurs, aurait permis de répartir les efforts de réponse à la crise de façon plus efficiente (...)" Ou comment taxer très explicitement Bokova d'incompétence crasse.

On pourrait en rire. Seulement l'Unesco a une mission tout sauf risible, que ces petits manquements à la notion la plus élémentaire de prudence risquent à la longue de mettre à mal, en érodant la confiance des Etats-membres, qui pourraient bien être de plus en plus nombreux à emboiter le pas aux Etats-Unis. Autrement dit, si les comptes de l'institution restent dans le rouge, c'est son avenir qui est menacé à terme.

Pour remédier à cela, il n'existe pas trente-six solutions. Des têtes doivent tomber. L'élection de novembre prochain est l'occasion rêvée d'en prendre son parti.


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Peyiba

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