Vague à l’âme d’un occidental !
Dans le lent déclassement de l’occident, une évidence nous frappe : Le rôle joué par nos élites. Les Romains avaient au moins pour eux d’affronter des tribus barbares issues de l’immensité sibérienne.
Nous, nos dirigeants n’auront pas cette excuse et les peuples européens doivent avoir conscience des mécanismes du désastre.
Au cours des derniers mois, à coté du choc des armes s’affrontent en occident deux conceptions. Elles se résument très simplement : Les pro Ukraine et les soi-disant pro russes. La violence du choc, la brutalité de l’affrontement ne naissent pas que d’une guerre à plusieurs milliers de kilomètres de nos foyers.
Elle vient aussi des multiples enjeux au-delà du sort de l’Ukraine et des oblasts. Il s’agit ni plus ni moins du destin de l’occident. Quelle place dans le monde, quelles places pour les différents groupes sociaux, et enfin quel modèle institutionnel. Vous le voyez la bataille possède tous les ingrédients pour devenir passionnelle.
Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.
Paul Valéry
L’occident le sait, sa part dans le monde diminue. En 1900 un homme sur quatre était occidental. Aujourd’hui à peu près 500mio d’Européens, 340Mio USA, 39mio Canada soit environ 1milliard parmi les huit milliards d’humains sur Terre.
L’économie suit le même type de pente. Face à ce monde où l’occident se marginalise deux stratégies sont possibles : Imposer un pouvoir fort au reste du monde ou, reconnaître les changements et prendre une place, certes moins glorieuse, mais pacifique dans ce concert des nations. On comprend la violence de la lutte tant les deux conceptions sont antinomiques. A la fin, il n’en restera qu’un. Ce fut au cours des années antérieures la première solution : Menacer, envahir, bombarder, on trouvera toujours des motifs. L’appareil médiatique occidental disposait d’un pouvoir suffisant pour encore imposer sa vision des faits au début des années 2010.
Or, le monde se rebiffe et le succès des BRICS, démontre une volonté de limiter l’influence occidentale. L’isolement n’est pas encore à l’ordre du jour, mais pourrait le devenir. Cela n’implique pas la viabilité des BRICS, leurs tentatives de coopération peuvent encore échouer. Mais, alors, ils remettront leur ouvrage sur le métier. Chaque jour des accords sont signés, des investissements croisés sont mi en place, et l’occident n’en est plus le cœur.
L’effort de contrainte devient plus important et en occident même, l’option est de plus en plus contestée. Ce n’est pas être Poutinolâtre que de constater le rendement décroissant des matériels militaires occidentaux, des sanctions économiques. A force de punir tout le monde nous contraignons un vaste ensemble à fonctionner sans nous. L’Iran, sous le coup de sanctions depuis des décennies a réussi à développer une industrie de drones qui entre en compétition avec les nôtres. Les SHAED depuis leur entrée en service dans la guerre du Yémen nous posent un problème insoluble. L’occident à force de casser de la porcelaine dans le magasin fortifie ses adversaires.
Alors, nous diabolisons. L’horrible dictateur Kim Jun Un, les Mollahs Iraniens, nouveaux visages de la barbarie. Certainement, chaque reproche est fondé, mais sans faire oublier la célèbre citation : "C’est un salopard, mais c’est notre salopard." Au moment où la presse occidentale disposait du monopole de l’information, on pouvait le faire oublier, glisser la poussière sous le tapis éclatant de la morale occidentale. Mais, là encore le monde change. À force de mentir, les journalistes occidentaux sont de moins en moins crus. Al Jazeera ne fut que la première vague d’une série de médias non occidentaux abreuvés d’informations à leurs propres sources. Meilleurs ? Non, ils défendent eux aussi les intérêts de leurs financeurs, mais à travers les histoires des uns et des autres, l’image se décantent et le roi est nu. Les journaux occidentaux conservent leur monopole de l’information sur leur territoire, mais plus ailleurs.
Alors, comme nous l’avons vu, face à cette résistance, deux conceptions s’affrontent. Je vais leur donner des titres anglais car l’anglo saxon, avec son pragmatisme réduit parfois le débat à un seuil où l’européen, trop policé par une longue histoire répugne.
Le premier de ces camps est le : « Bad or Wrong, My Country ! » (Bien ou mauvais, mon pays !). Il convient de resserrer les rangs et de ne tolérer aucune opposition interne. Vous l’avez sûrement lu : Poutinolatre, traitre, Darlan, Laval, pro Hitler, que sais-je ? La tendance de nos si célèbres chasseurs de complot (J’avais oublié complotistes) occupés à juger en sorcellerie les blasphémateurs qui osent rompre les rangs et douter de l’information officielle. L’important n’est pas la vérité, pas la morale, mais en réalité de présenter un bloc uni pour que le reste du monde impressionné par notre solidité recule. En un sens, cela revient à sacrifier les opinions individuelles à l’état et si cela rappelle certains souvenirs, c’est normal, le modèle social de la fourmilière a toujours flatté l’égo de certains.
De l’autre, les individus désireux de couper les pertes : « Don’t Throw good money after bad ! » (Ne jetez pas du bon argent après du mauvais !). Il s’agit d’une coalition bien plus hétéroclite et par la même, plus incapable de formuler un projet politique convainquant. Essayons de résumer les tendances :
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Ceux, portés par la morale qui constatent le coût humain des guerres occidentales. La démocratie apportée par le vaillant soldat occidental a échoué à s’implanter et à fournir la prospérité et le bien-être. Certains d’entre eux ont toujours été opposés à l’approche, car la vue d’une bombe leur donne de l’Urticaire. D’autres ont cru à la promesse des néo conservateurs mais en constatent l’échec en Irak, Libye, Afghanistan, Syrie. Quelque part, sans être occidentaux, les africains font le même constat : La démocratie occidentale, faute d’être adaptée aux réalités ethniques et sociales du continent a largement échoué à tenir ses promesses. Ce camp moral, est aujourd’hui opposé à tout nouveau conflit car il en connait le coût humain et a appris à la dure : Il ne faut jamais croire les promesses des hommes. Surtout ceux qui sont lobbystes à Washington pour le lobby militaro industriel.
Leur limite est celle de leurs qualités morales. Tous les humains ne sont pas des saints et pour oser s’opposer, il faut avant commencer par se confronter aux crimes que l’on a soutenu. L’épreuve est difficile pour certains et l’investissement émotionnel tel qu’il est préférable de continuer à soutenir.
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Les libertaires, ou les individus pour lesquels les force et la puissance de l’occident furent liés à la liberté de penser. Le modèle fourmilière leur semble une importation de la culture du riz asiatique et du système de crédit social à la chinoise. Leur bataille n’est pas pour ou contre sur tel ou tel sujet. Elle se déroule de manière générale contre la prise de pouvoir du complexe médiatico administratif sur l’ensemble du corps social. Via les subventions, l’administration ou le politique incitent à la naissance de mouvements, de grandes entreprises peuvent aussi y participer, mais doit-on distinguer tant dans la sphère technico administrative, cadres d’états et dirigeants d’entreprises ont des carrières intégrées ? Le mouvement ainsi créé est ensuite pris en main par les médias qui de la vérité d’une minorité font alors une vérité absolue, objet de dogme incontestables.
Les batailles des libertaires, se suivent et se ressemblent : réchauffement climatique, Covid, Ukraine. A chaque fois ils réclament le droit d’analyser eux même les données, leur refus des arguments d’autorité. Pour eux, le terme complotistes fut créé comme une légion d’honneur de la libre réflexion. Combat après combats, tant nos dirigeants sont acculés et contraint d’adopter des narratifs déconnectés du réel, les libertaires gagnent du terrain, mais ils échouent à pénétrer des franges de la population inquiètes et désireuses d’être rassurées.
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Ceux froidement financiers qui constatent les rendements décroissants des politiques actuelles. Ne vaudrait-il pas mieux alors cesser d’investir dans le trou sans fond de ces guerres inutiles et concentrer nos moyens chez nous ? La limite de leur mouvement est l’inégale répartition des charges et des gains des guerres de l’empire.
Bien sûr, ce monde étant complexe, chaque position n’est pas chimiquement pure et les ingrédients sont mélangés. Vous trouvez dans le camp adverse aussi ce type de répartition : Les inquiets face au monde qui préfèrent être rassurés par la parole gouvernementale certifiée sûre et bienveillante (Ne riez pas, certains sont convaincus). Les moralistes qui trouvent dans le soutient de la « Bonne cause » un certificat de vertu tant qu’ils peuvent continuer à croire le narratif. Vous noterez d’ailleurs la richesse du narratif actuel en atrocités. Autrefois, elles étaient moins fournies, comparez les charniers de Timisoara avec les accusations ukrainiennes, je vous rassure la prochaine sera certainement pire. Je vous promets du sang, de l’horreur, des crimes encore plus importants dans la prochaine saison des guerres de l’empire américain.
Vous ajouterez bien sûr à cette meute ceux désireux d’éviter de s’investir et de se cultiver. Attaquer les galeux porteurs de doute est bien pratique pour s’éviter le blâme de sa paresse. Enfin, viennent ceux qui gagnent financièrement dans ces affaires et qui eux, n’ont ni doute ni cas de conscience. Le fameux : C’est un salopard, mais c’est notre salopard !
Là, encore, il s’agit d’une typologie grossière des deux camps, mais elle permet de saisir la violence de l’affrontement et les enjeux dedans. Comme sur un terrain de foot, il n’existe qu’un seul ballon. L’occident ou les pays qui le constituent ne peuvent s’engager que dans une seule politique. Il n’existe pas de demi-mesure et nous serons à l’échelon national tous solidaires des gains et des pertes.
Enfin, solidaire est une façon de parler. La richesse nationale sera impactée, mais la répartition des gains et pertes peut se faire de manière différente. Le fameux dilemme du prisonnier montre que la solidarité n’est pas toujours au rendez-vous.
Dans ce modèle classique des économistes deux voleurs sont capturés et les preuves sont insuffisantes. La police offre alors aux voleurs le choix suivant :
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Si les deux se taisent, ils seront relâchés.
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Si l’un parle et l’autre se tait, celui qui parle aura une peine minime et l’autre une lourde peine.
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Si les deux parlent ils auront une lourde peine.
La position solidaire est la plus rentable, mais parler peut protéger si l’autre ne parle pas.
Il en va ainsi de beaucoup de sujet sauf que là, la position de l’un peut être gagnante. Sur la COVID, les actionnaires des entreprises pharmaceutiques ont gagné beaucoup d’argent, les autres qui ont cru ont eu le vaccin, je les laisse libres de compter leurs gains et pertes. Pour l’Ukraine, il en va de même. Ceux qui dans les entreprises d’armement ou les bénéficiaires du retour des ukrainiens sous diverses formes gagnent et ont intérêt à la guerre. Les autres paieront les impôts, la sécurité moindre et les conséquences de l’expulsion de l’occident de certaines régions du monde.
Ces sujets, ne sont pas que passionnels, ils couvrent aussi une socialisation de pertes et privatisation de certains profits. Il y a des gagnants et des perdants. Dès lors, avant de s’engager, j’invite chacun à vérifier ses partenaires de danse. Les conseilleurs ne sont aujourd’hui comme hier pas les payeurs et ceux qui flattent l’égo d’une belle position morale de défense du bien contre le mal paient en paroles, mais conservent pour eux la monnaie sonnante et trébuchante.
Là encore, dans la chute de l’occident, l’homme blanc va devoir reporter son fardeau et il est possible que certains déchargent le leur dans le sac du voisin pour être les passagers clandestins de notre déclassement. Peut-être vivent-ils dans l’illusion que si leur cambuse est suffisamment remplie ils trouveront un port, mais ils en sont convaincus. A titre personnel j’en doute. Le capital occidental a été lourdement adultéré et l’évaluation sérieuse de sa véritable valeur va réserver de considérables désillusions.
L’échec des sanctions contre la Russie vient d’ailleurs à mon avis d’un tel mécompte où les valeurs monétaires ont été prise pour des valeurs réelles. L’absence d’analyse physique à conduit à sous-estimer l’industrie russe.
Là encore, il ne s’agit pas d’une erreur de calcul bête et méchante, mais d’un positionnement identitaire et social.
L’économie est une affaire de créance sur la valeur ajoutée créée par l’ensemble des activités productrices. Mais comment comparer un paquet de pâtes, un conseil d’avocat et une heure de travail de député ? Le débat sur la valeur est insatisfaisant et tous les modèles échouent à conclure de manière irréfutable.
Alors, il existe un dénominateur commun : l’argent. Le fabricant du paquet de pâtes reçoit une certaine somme, vous payez votre avocat et le député perçoit un salaire. Tout en Euro ou en Dollars et par magie, ces éléments deviennent comparables. L’humain étant un singe évolué (Soit dit sans fâcher personne) ces contre-valeurs deviennent les bases du statut social. Elles doivent donc être perçues comme légitimes.
En l’absence de données physiques, l’explication et de confronter l’ensemble des valeurs sur des marchés et ceux-ci étant supposés parfaits dans un régime démocratique, l’allocation est la plus juste et la plus fiable possible. Vous avez le droit d’y croire. En réalité, la valeur reflète ce que vous êtes prêt à payer pour un bien ou un service. Si vous percevez celui-ci comme rare et difficile à se procurer, vous paierez mieux. Nous connaissons tous l’histoire du frigo encore bon d’usage mis sur le trottoir avec l’écriteau : A Donner. Au bout de dix jours, le propriétaire écrit : 50€. Le frigo fut volé le lendemain. Je vous épargne les multiples impacts des incitations fiscales, professions réglementées….
Bref, vous le constatez, l’échec des sanctions, tout comme d’ailleurs la covid remet en cause la vision de la contribution de chacun dans la société. Où se trouvent les essentiels ? Les premiers de cordée ou les premiers de corvée.
La valeur identitaire est forte et la volonté de se remettre en cause pour ceux qui ont les places favorisées est, chose surprenante, assez-faible. Vous comprenez une fois de plus que les noms d’oiseau volent. Une victoire Russe obligerait à une réévaluation de la place de chacun et certains petits marquis qui se croyaient rois risquent de se retrouver nus comme des vers.
La modernité en plaçant le travail manuel en concurrence avec les machines a ainsi fortement dévalorisé celui-ci. Ce faisant, on a ignoré l’intelligence de la main et la mémoire musculaire. Ce savoir faire, cette compétence, essentiels dans une économie industrielle ont été niés. Au contraire, on a voulu un monde purement "Scientifique" où tout est quantifiable. Le diplôme et non plus le chef-d’œuvre sont devenus le mètre étalons ultime capable de déterminer votre existence. Ce faisant, il devenait facile de réserver à ses enfants l’accès aux bonnes filières et on constate une baisse de niveau globale bien utile pour réduire la capacité des compétiteurs éventuels à se glisser dans le corps des places réservées. Dès lors, le cœur de ce qui ont un intérêt social bien compris à conserver le système sont prêts à tout pour le défendre. Seulement, on ne fabrique pas des obus avec des diplômes ! Des positions sociales vont être remises en jeu.
Ce n’est pas d’une victoire russe, ou d’une défaite de la démocratie ukrainienne qu’ils ont peur, mais largement de l’analyse des causes de la défaite. Comment une politique capable d’aussi misérablement échouer a-t-elle pu être adoptée ?
Cette simple question en pose d’autre sur les compétences de la caste techno administrative qui a conduit la politique. Vous comprenez alors que l’interrogation va profond : Sélection, déroulement de carrières, construction des institutions, équilibre des pouvoirs…
L’accusation de Poutinolâtre permet de déconsidérer préventivement les opposants : On ramène ainsi l’opposition au désir simpliste de copier-coller en France le système administratif russe. D’ailleurs, vous remarquerez l’usage fréquent des termes de disqualification. La morale a ceci de pratique : Elle évite les faits pour se concentrer du des absolus !
Comme c’est simple, réducteur et pratique. La réduction ad Absurdo permet d’éviter le débat.
Non, le système d’un pays de 17mio de Km² n’a aucun sens, notre pays est plus petit. L’histoire de l’avion contraint dans un champs en Sibérie pour un dysfonctionnement mineur le montre bien. En France avec la densité d’aéroports de déroutage, il se serait posé sans problème. A situation différente, règles différentes.
Mais bien sûr se pose alors la question de l’indépendance. Le PIB nominal Russe fait environ 2200 milliards, celui de la France 2800 milliards. Force est de constater que la Russie a certes du pain sur la planche, mais elle mène de grands projets, s’offre une politique régalienne fonctionnelle.
La comparaison pourrait conduire (Suis-je vilain de seulement poser la question) à s’interroger sur la pertinence de notre modèle et l’usage des moyens. Notre pays avec un PIB nominal supérieur et parait-il un système incomparablement supérieur semble pourtant décevoir les attentes de ses citoyens. Vous comprenez pourquoi il est essentiel de critiquer ad nauséam le fonctionnement de la Russie.
On peut le faire, mais au rythme où les choses évoluent le Soudan ou le Burundi finiront par interroger notre modèle de la même manière. Alors, la question n’est pas si la Russie va bien ou pas, mais avons-nous les moyens de continuer à subventionner d’autres pays et surtout : Où va l’argent. En France, pas en Russie.
Oups, me voila bon pour la médaille de conspiracy watch. La France est une démocratie, donc si les français n’étaient pas contents, ils vireraient leur président aux élections. Circulez, il n’y a rien à voir. Tout vas-pour le mieux et les manifestants, les critiques comme votre serviteur sont tous juste de méchants factieux. Et les factieux bien sûr sont assimilables aux croix de feu qui ont fait une échauffourée devant l’Assemblée nationale et admiraient le gentil monsieur moustachu allemand. La boucle est bouclée, me voilà la réincarnation du NSDAP, la main sur le trousseau de clés pour rouvrir des camps.
Vous noterez que les raccourcis ont cela de pratiques qu’ils évitent de se perdre dans les détails et l’interview prêtée à Marlène Schiappa dans le Gorafi, loin d’être une plaisanterie acquière au contraire une consistance un peu trop solide : Ne pas soutenir Emanuel Macron est le début du terrorisme.
Eh oui, on en revient aux sanctions. Pour éviter tout examen critique, il ne demeure qu’une solution : Exclure diaboliser les opposants. Ça vous rappelle la politique étrangère occidentale ? C’est normal, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Une petite minorité en échec politique en est réduite à exclure pour conserver ses rentes.
Grâce au système médiatique ils contrôlent une minorité de blocage recrutée parmi les citoyens dépolitisés. On la tient par la peur des coûts d’un changement. La menace (Regardez comme le monde est dangereux et Poutine est méchant), parfois un chèque (Carburant, électricité…). Entre les bénéficiaires du système, les petits bourgeois désireux de s’aligner sur une bourgeoisie dont ils guignent la reconnaissance sociale et les cerveaux lavés, vous obtenez un socle solide suffisant pour bloquer le système politique.
Voila d’ailleurs la raison des incompréhensibles clémences du système médiatique envers le RN. En lui assurant le buzz nécessaire pour le faire passer pour un opposant avec une réputation sulfureuse il devient possible de stériliser 30% de l’électorat. En Allemagne l’AFD est aussi encagée. Et aux USA, le cas Trump a montré que la stratégie diabolisation/exclusion fonctionnait assez pour bloquer le système, jusqu’au jour où, là aussi les rapports de force changeront et il surviendra un accident.
Voilà, un exposé rapide de la stratégie en cours. Bien sur rien n’interdit à nos dirigeants de s’offrir un petit plaisir. Une victoire ukrainienne n’était possible qu’à la condition d’un effondrement politique Russe. Là, se trouvait le véritable objectif : Détruire la Russie la partitionner en une série d’états clients facile à soumettre, magnifique exemple de ce qui est à moi est à moi, ce qui est à vous est négociable.
Récupérer la pompe à essence permettait à nos dirigeants de mettre de véritables valeurs en face de leurs valeurs fictives. On peut imaginer, même si là, le secret est mieux gardé qu’un conflit à Taiwan permettrait de récupérer l’usine du monde. Je sais, c’est un pur procès d’intention. Mais on a dit que la guerre d’Irak permettrait aux américains de faire main basse sur le pétrole de ce pays, vint ans plus tard, le pétrole irakien est encore vendu par des institutions américaines. Heureusement, en contrepartie, les Irakiens ont la "démocratie". En Syrie, les Américains campent sur les champs de pétrole. Bref, je vais m’accorder l’indulgence de prêter crédit à mon procès d’intention, j’en ai gagné trop dans le passé.
Mais là, n’est pas le cœur du bénéfice. La France compte 25mio de travailleurs dont les salaires réels ne semblent pas beaucoup progresser et se découplent de la productivité. Rassurez-vous la tendance concerne nombre de pays. La part des salaires régresse dans la valeur ajoutée et on vous explique que les malheureux riches paient trop d’impôts. Par contre, le déficit public ne cesse d’augmenter, les impôts se maintiennent, mais à la charge des travailleurs. On le voit la production par tête augmente, mais la rémunération recule. Si le schéma venait d’un acteur privé, cela se nommerait : Une escroquerie. Ici, cela se nomme une politique économique, sachons rester polis.
Comme vous le voyez, tout est lié. L’indignation devant les allégations portées par nos médias peut vous conduire à rallier telle ou telle cause que ce soit la planète, les Ukrainiens ou la peur du virus, mais sachez-le : Sauf à être haut fonctionnaire, cadre très supérieur du privé ou évidement grand détenteur de capital, vous êtes dans le camp de ce qui n’auront bientôt plus rien et seront heureux. Au moins, les termes sont bien choisis. Autrefois, on disait : Le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont un flingue et ceux qui creusent, toi tu creuses !
NB : Pour comprendre comment vous êtes entraînés par la propagande de guerre, je vous recommande la lecture de mon livre "l’Ambassadeur" qui vous explique la méthode.
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