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Accueil du site > Tribune Libre > Vérités sur la pseudo attaque de la Salpêtrière

Vérités sur la pseudo attaque de la Salpêtrière

 

Depuis le 1er mai, tous les commentaires convergeaient vers Castaner. L'hôpital avait-il été attaqué ? Castaner a-t-il menti sciemment en connaissant la vérité ou a-t-il voulu juste exagérer à partir d'informations partielles ? Faut-il qu'il démissionne ou pas ? 

Au fait, c'était quoi le 1er mai ? Ah, une manifestations des syndicats ! Et c'était quoi leurs revendications ? Et la rencontre syndicats, Gilets jaunes a-t-elle fonctionné ? Ces questions qui devaient faire l'essentiel des informations sont passées à la trappe. Et à qui profite ce silence, sinon au gouvernement qui échappe à toute critique sur sa politique salariale.

Ce faisant, Castaner a réussi un joli coup, car qu'il ait menti sciemment ou non, que l'attaque de l'hôpital soit réelle ou non, les véritables questions de fond ont été évitées.

Reprenons les faits.

Si les manifestants se sont réfugiés à la Salpétrière, c'est parce que les CRS chargeaient sans aucune raison puisque les Blacks blocs étaient tombés dans une souricière plus haut. Et, il faut savoir que la charge du commando de CRS du bd de l'Hôpital était synchronisée avec une autre charge des CRS bd Saint Marcel.

Le but de cette synchronisation des attaques étaient de concentrer sur le carrefour Saint Marcel / Hôpital des milliers de gens dont j'étais. Nous ne pouvions absolument plus bouger. On pouvait tenir debout sans toucher le sol. Et c'est dans cette situation de mise en danger mortel (si quelqu'un était tombé, il aurait été irrémédiablement piétiné), que les CRS ont lancé leurs gaz. 

La déclaration de Castaner poursuivait plusieurs objectifs : 

- détourner l'attention sur les violences policières et, notamment, de ces attaques qui ont été orchestrées méthodiquement et sans raison valable.

- surtout ne pas parler de la mise en danger mortel de plusieurs milliers de personnes au carrefour des boulevards de l'Hôpital et Saint Marcel.

- faire un ixième coup politique pour ne pas parler des revendications du 1er mai.

- porter atteinte, comme chaque samedi, à la crédibilité du mouvement des GJ. 

- Et enfin, recouvrir l'information selon laquelle, les manifestations s'étaient déroulé dans le calme, y compris celle de Paris durant laquelle, les Blacks blocs ont été contenu dès le départ.

Dans un gouvernement qui tente de restreindre le droit de manifester (loi anti casseurs) et de réduire le droit d'expression (loi sur Internet), il était impossible de laisser croire qu'en France on pouvait manifester et revendiquer dans le calme. La loi anti casseurs qui devait garantir la liberté de manifester a, en fait, garanti la liberté d'attaquer les manifestants sans raison.

Et cela, les média n'en parlent pas !

Et tant mieux pour le gouvernement !

 


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19 réactions à cet article    


  • doctorix, complotiste doctorix 5 mai 2019 18:43

    Ce qui est intéressant, c’est la position de France Info, qui dénature complètement les faits, à son habitude.

    Radio de merde...

    Appréciez la manière :

    https://www.liberation.fr/amphtml/checknews/2019/05/02/pitie-salpetriere-france-info-a-t-il-illustre-l-intrusion-avec-une-photo-de-casseurs-attaquant-un-co_1724463?__twitter_impression=true


    • Francis, agnotologue JL 5 mai 2019 20:16

      La violence de l’État n’est pas légitime : elle est seulement légale. Nuance !

       

      La seule légitimité appartient au peuple

       

       http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/reperes/legal.htm


      • Jean-Luc Picard-Bachelerie 6 mai 2019 01:21

        @Positronique
        Des élus qui bénéficient d’un régime qui a détourné la démocratie. Qu’est-ce que cela veut dire de lier l’élection présidentielle à celle des législatives. Il n’y a plus de contre-pouvoirs. Il est tout de même incroyable qu’avec un si longue crise, il n’y ai pas l’ombre d’un référendum, pas l’ombre d’une dissolution de l’assemblée.


      • Francis, agnotologue JL 6 mai 2019 08:15

        @Jean-Luc Picard-Bachelerie
         
         Positronique est un frexiteur féroce qui tire à boulets rouges et sans discernement sur tous ceux qui n’aiment pas son gourou et le disent.


      • nono le simplet 6 mai 2019 08:22

        @JL
         Positronique est un frexiteur féroce qui tire à boulets rouges

        Bébert fan d’Asselineau ??? ça m’étonnerait smiley


      • Francis, agnotologue JL 6 mai 2019 08:27

        @nono le simplet
         
        c’est qui alors ?


      • nono le simplet 6 mai 2019 08:52

        @JL
        arioul-bébert-positronique est pour que tout le monde s’unisse contre tous les autres ... il est contre tout smiley


      • Francis, agnotologue JL 6 mai 2019 08:54

        @nono le simplet
         
         un troll de chez troll alors ?


      • nono le simplet 6 mai 2019 10:35

        @JL
         un troll de chez troll alors ?

        ouais, et susceptible en plus smiley


      • Sparker Sparker 5 mai 2019 21:41

        Ça sent le scénario, orchestré en coinçant des gilets jaunes vers l’entrée de l’hôpital et ne pas leur laisser d’autres sortie que de rentrer dans l’enceinte dudit hôpital et hop avec la panique qu’on imagine, on à notre attaque...

        Mais je dois me faire des films...


        • troletbuse troletbuse 5 mai 2019 22:22

          Ca a failli marcher pour 2 AVoxiens. Eric F. et Fergus


          Réaction de Eric F… dans le sens de Castaner

          L’épisode de l’hôpital est une aubaine pour discréditer le mouvement protestataire et accentuer un réflexe légaliste (il y a du reste polémique sur l’effectivité de certains faits rapportés). Cela occulte le niveau plutôt important de la mobilisation du premier mai et la [relative] synergie avec les syndicats.

          Après que les merdias aient rectifié le tir , retournement de veste

          . Hier il avait été question d’agression de personnels et de dégâts, on n’en parle plus désormais (sauf une confusion sur une banderole car il y avait une grève dans un des services). En tout cas le ministre est complètement discrédité, ainsi que certains présentateurs télévision qui avait fait courroie de transmission.

           

          Réaction de Fergus dans le sens Castaner :

          En effet, cet épisode est du pain béni pour le pouvoir qui ne se prive pas de l’exploiter. C’est de bonne guerre. Cela dit, même si les faits ont été montés en épingle, le comportement de ce groupe de « manifestants » a été complètement délirant  : quel intérêt y avait-il à pénétrer dans l’hôpital ??


          Après que les merdias aient rectifié le tir , retournement de veste :

          Certains journalistes sont des girouettes, car le jeudi matin ils allaient dans le sens de monter en épingle l’« agression », et le soir ils ont bien été obligés de retourner leur veste, mais sans reconnaître leur précipitation du matin (j’avais vu Praud sur Cnews vouer aux gémonies Mélenchon et certains participants à son émission pour ne pas avoir condamné l’« inqualifiable agression »).

           

          De retour chez moi, je viens de lire un article de Libé qui va clairement dans le sens que vous décrivez. Si cela se confirme, Castaner et cie passeront effectivement pour des menteurs et des manipulateurs. Rien d’étonnant en l’occurrence.


          Castaner et ceux qui continuent de soutenir sa position indéfendable sont par conséquent des menteurs avérés. La bonne nouvelle est qu’il a été cloué au pilori par tous les éditorialistes, y compris Apathie, pourtant adversaire déclaré des Gilets jaunes !


          • troletbuse troletbuse 5 mai 2019 22:24

            @troletbuse
            Et pour NDP, naturellement, l’incendie est accidentel vu que le procureur l’a dit. Parole d’évangile.


          • Jean-Luc Picard-Bachelerie 6 mai 2019 01:28

            Les 34 pseudos attaquants de la Pitié-Salpêtrière se sont structurés en collectif et ont fait une déclaration qui non seulement explique l’enchaînement des faits mais aussi de quelle manière les arrestations se sont déroulées ainsi que les garde à vue. Une longue série d’abus de pouvoir qui pose la question : est-on toujours dans un état de droit ? A vous d’écouter la déclaration on ne peut plus claire

            https://www.facebook.com/jack.miault/videos/2284926854902457/UzpfSTEwMDAwNTQ 3NTkzODUxNDoxMDIyMzAzMzc0NjI4ODUx/


            • nono le simplet 6 mai 2019 04:03

              j’avais vu cette vidéo relayée par un collectif ... édifiant ...


              • zygzornifle zygzornifle 6 mai 2019 12:59

                Les flics sont des armes au service de l’état , il y a quoi fuir devant ces déneuronnés Castanérisés prêts a vous matraquer, crever les yeux, arracher les membres le tout avec le soutient du gouvernement , pas besoin de cerveaux leur moelle épinière suffit ....


                • Jean-Luc Picard-Bachelerie 6 mai 2019 14:53

                  @zygzornifle
                  Gare aux généralités qui sont toujours trompeuses et abaissent le niveau de réflexion. D’une part, il y a des policiers et des CRS qui se mettent en arrêt de travail pour ne pas participer à la casse. Il y en a même qui ont dénoncé les ordres qu’ils recevaient. D’autre part, nous avons besoin d’un pouvoir judiciaire.
                  L’objection de conscience est un acte de courage qui peut mettre en péril des familles. Rien n’est évident et je suis sûr que de votre côté, vous avez déjà été confronté à des cas de conscience difficiles.
                  Mais, cela ne doit pas empêcher de dénoncer les violences injustifiées.


                • Hervé Hum Hervé Hum 6 mai 2019 17:59

                  je ne sais pas si vous avez lu l’article que je vous avais mis en lien, mais la conclusion disait

                  La revendication de sa condition d’être responsable, implique la défense de ses droits et l’accomplissement de ses devoirs en recherche d’équilibre.

                  La responsabilité parce qu’elle est une relation entre droit et devoir ne fait pas appel au pouvoir sur autrui ou à un degré d’intelligence ou de compétence mais au respect de l’équilibre entre droit et devoir (un simple d’esprit peut être responsable et un prix Nobel de physique parfaitement irresponsable).

                  En appliquant à la société cette définition de la responsabilité on s’aperçoit que le monde se divise en trois groupes.

                  D’un coté, les masses populaires revendicatrice de droits.

                  De l’autre, les forces policières et militaires, accomplisseuses de leur devoir.

                  Et au milieu les élites (supposées) responsables, manipulant les uns et dirigeant les autres... Punissant les uns avec le baton des autres.

                  Les citoyens s’affranchiront donc des élites qui les gouvernent le jour où ils revendiqueront, prendront possession pour eux-mêmes, leurs droits ET leurs devoirs."

                  Le hic est là, tant que les notions de droits et devoirs sont divisés, le système actuel ne peut pas être changé structurellement. C’est à dire, fait pour permettre à une minorité d’accumuler les droits et aux autres, d’en assumer les devoirs, car encore une fois, il n’y a pas de droits sans devoirs correspondants, car sans ces derniers, on parle tout simplement de souveraineté.

                  Il n’existe donc pas de droits naturels qui n’auraient pas de devoirs naturels correspondant, sauf pour tromper, manipuler les gens.

                  Tout droit implique un devoir, tout devoir applique un droit.

                  le militaire ou ici le crs, dans l’exercice de leur fonction, cessent d’être des humains en tant que tel, pour n’être que des machines obéissantes (ce rappel à la réalité de leur condition dû aux manifestations, est sans doute ce qui les poussent le plus à la violence contre les manifestants). Tout militaire qui fait intervenir sa conscience, donc, pose la question de l’équilibre entre droit et devoir, cesse par ce seul acte de pensé d’être un militaire en cet instant précis. Soit donc il renonce à se poser tout cas de conscience pour obéir, la seule chose qui soit exigez de lui, soit il démissionne ou déserte.

                  Ainsi, un militaire ne peut pas être jugé coupable de quoi que ce soit, même dans le cas d’un génocide, tant qu’il obéit à l’ordre donnée, il n’est coupable que d’une chose, de désobéissance à l’ordre donnée. Ne pas fracasser le crâne ou éborgner des manifestants si l’ordre donné l’y pousse est un acte de désobéissance punissable, pas de le faire. Car si on responsabilisait le militaire, il ne pourrait plus obéir et ne serait plus un soldat. Je ne justifie pas l’ordre militaire, je dis qu’il ne peut pas déroger à sa propre définition sans cesser d’être un militaire.

                  Toutefois, dans une démocratie, le militaire n’a pas à obéir à l’ordre hiérarchique, mais uniquement à la loi écrite et seulement elle. Il n’existe pas de loi d’exception, car cela signifie simplement le passage de la démocratie à la dictature. Autrement dit, en démocratie, le militaire reste toujours lié au devoir d’obéissance, mais pas à une hiérarchie quelconque, uniquement à la loi écrite. Voilà pourquoi la démocratie exige un monde en paix relationnel où l’état d’urgence est une exception.

                  Le fait que les CRS obéissent à leur hiérarchie et non à la loi, prouve le fait qu’on est dans une dictature et non une démocratie. De plus, le soutiens actif des magistrats apportent une autre preuve de la dictature et non de la démocratie ? Toutefois, le fait qu’ils ne condamnent pas les crs est normal, pas celui de ne pas poursuivre les donneurs d’ordres, lorsque l’ordre est contraire à l’esprit de la loi, soit donc, ne pas avoir une politique double et user des forces de polices pour décrédibiliser un mouvement en employant des méthodes illicites. L’absence de poursuite est la preuve de la collusion ou plutôt, de subordination du personnel judiciaire par le personnel exécutif.

                   

                  Bref, que l’on regarde du coté du pouvoir exécutif, législatif ou judiciaire, on ne peut que constater la dictature et l’absence de démocratie, qui encore une fois, impose ses propres conditions d’existences où, si elles ne sont pas remplies, ne donne que la dictature et rien d’autre.


                  • Jean-Luc Picard-Bachelerie 6 mai 2019 20:34

                    @Hervé Hum
                    Je n’ai pas trouvé de précédent commentaire de votre part et donc je n’ai pas pu accéder au lien dont vous parles.
                    J’aime bien ce que vous dites des droits et des devoirs ainsi que de l’obéissance à la loi écrite.
                    Toutefois, vous allez un peu vite et êtes tenté de simplification. Par exemple, une société ne peut pas se diviser qu’en 3 groupes. Ce serait trop simple.
                    D’autre part, sur le fait que le policier ou le militaire ne peut pas faire objection de conscience, la chose n’est pas aussi tranchée. Si l’ordre porte le militaire ou le policier à agir illégalement, il peut refuser. C’est défendable.
                    Le problème est que par la suite, la vie ne lui sera pas facilitée.
                    Mais, pire encore : en fait les ordres illégaux dont toujours donnés oralement. Sans laisser de trace.


                  • Hervé Hum Hervé Hum 6 mai 2019 21:28

                    @Jean-Luc Picard-Bachelerie

                    Dans un commentaire, on est toujours tenté de simplifier pour faire court.

                    Cela dit, la complexité découle toujours de la simplicité, la difficulté étant alors de passer du simple au complexe ou l’inverse, qui est encore plus difficile, car il n’y a pas vraiment de phase transitoire, on passe de l’un à l’autre quasi instantanément.

                    Dans le système actuel, le militaire obéit à sa hiérarchie, pas à la loi. Cela, parce que le militaire n’a pas à obéir à la loi, mais à l’ordre hiérarchique où c’est celui qui donne l’ordre qui peut, seul, être poursuivie si l’ordre est illégal. Si un militaire se pose la question de la légalité ou légitimité de l’ordre, il se la pose à titre personnel, au delà, il devra convaincre les autres soldats de faire comme lui et là, sa hiérarchie ne lui en laisse pas le temps !

                    Le lien est celui-ci. L’article fait dans la simplicité, mais son développement est complexe.

                    Vous pouvez aussi lire celui*ci, qui fait suite au premier dans son contexte disons historique

                    Les autres articles, notamment ceux traitant de la monnaie, ont toujours pour base de logique causale le principe de responsabilité,

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