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Accueil du site > Tribune Libre > Vive la psychanalyse !

Vive la psychanalyse !

J’ai commencé une psychanalyse à la suite du décès de mon père, alors que j’avais cinq ans. Ce deuil a bouleversé une grande partie de ma vie, sans doute, d’une certaine manière, encore aujourd’hui. Je totalise une bonne douzaine d’années à fréquenter des psys, en trois tranches successives. Après tout ce parcours, je considère que la psychanalyse m’a sauvé, elle m’a permis d’aimer, d’être père, de retrouver mon histoire, et d’être sans cesse plus heureux et plus créatif.

Revenons à Onfray

Je n’ai pas lu le livre d’Onfray, mais je l’ai entendu et lu commenter assidûment son ouvrage à la télé ou dans les magazines. J’en ai retenu que sa contestation de Freud s’appliquait principalement aux premières années de son travail, c’est-à-dire avant la parution de l’ouvrage « L’interprétation du rêve », en 1899/1900. Or, tout le monde savait, bien avant Onfray, que Sigmund Freud, comme tous les découvreurs, avaient cherché dans toutes les directions, y compris celles les plus « farfelues », comme par exemple, l’intérêt de la cocaïne. Freud explique lui même ce qui l’a amené à se tromper de diagnostic dans certains cas cliniques. C’est même, à mon avis, ce qui fait l’audace du génie.

Mais ce que l’on pardonne à tous les inventeurs, Darwin, Newton (qui était insupportable pour son entourage et la communauté scientifique) ou à Einstein ( détestable avec ses femmes successives), on ne peut le pardonner à Freud. Mais Freud n’était qu’un homme, pétri de ses contradictions. Le minimum, pour un philosophe, serait d’admettre la complexité humaine, et le paradoxe de toute œuvre, entre ce qui est produit et l’auteur qui le produit.

Onfray, pour se mettre les rieurs de son côté, déploie un tas d’arguments fallacieux qui ne lui font pas honneur, comme le prix d’une séance chez Freud à la fin de sa vie, ou encore, l’attitude flottante du psychanalyste.

Freud a développé ses théories dans une œuvre monumentale. Il faudrait reconsidérer cette œuvre et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, encore aujourd’hui, on ne sait trop s’il s’agit de philosophie, de psychiatrie, ou de science ou de tout cela un peu à la fois. A dire vrai, je pense que les théories de Freud ne peuvent prêter à l’examen que si on a été, soi-même, expérimenter la psychanalyse. Il y a de nombreux analysants déçus de leur cure. Je pense que leur témoignage aurait plus de valeur que l’analyse mécaniste et intellectuelle de Michel Onfray, car l’expérience de la psychanalyse est tout sauf intellectuelle. C’est une expérience de l’émotion avant tout.

Revenons à Freud

On a beau contester Freud, et je pense même que toute posture d’un psychanalyste devrait amener à le contester, mais il reste incontournable et le restera sans doute encore longtemps.

- si l’on renie l’inconscient freudien, tel que le suggère Michel Onfray, que reste-t-il ? Que reste-t-il pour expliquer les comportements humains les plus pathologiques ? Pour comprendre une personnalité « perverse », par exemple, n’y aurait-il plus que le diable ? le bien et le mal ?

- Qui pourrait nier la sexualité infantile ? D’ailleurs, rien n’est plus naturel, au fond, que le développement de l’enfant qui passe de l’alimentaire à la sexualité. Je vous livre, ci après, un texte que je viens d’écrire sur la sexualité infantile et le complexe d’Œdipe, qui va peut être éclairer :

« Pourquoi le sexe fait-il à la fois aussi peur tout en étant si captivant ? Que l’on redoute la mort peut se comprendre, car nous savons bien que c’est notre fin du monde, mais le sexe ? Surtout, la sexualité des enfants et le fameux complexe d’Œdipe qui fait pousser des cris d’orfraie. Pourquoi avons nous autant de difficultés à imaginer que l’enfant puisse avoir une vie sexuelle ? Tout commence avec l’animal qui est en lui, le désir irrésistible de s’approcher du sein maternel et de s’y abreuver. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est là que la nature fait bien les choses. Dans ce désir archaïque et vital de s’alimenter se trouvent aussi un autre désir, tout aussi fondamental, et qui annonce que l’enfant qui vient de naître sera lui aussi capable de procréer à son tour. Dans ce qui pousse le nourrisson vers le sein de sa mère se trouve en germe toute l’énergie d’un autre développement, celui du désir, de l’amour et de la sexualité. Il reste toutes les étapes qui permettent d’accéder à l’indépendance et à l’amour adulte. L’une d’elle est la perception d’une tierce personne. Car tout allait si bien jusque là, entre l’enfant et sa mère nourricière. La mère donnait le sein à son enfant et l’enfant était comblé de cette bienheureuse dépendance, à la fois affective et alimentaire. Tout cela aurait pu être éternel s’il n’y avait pas eu cette connerie de grandir, qui oblige à se détacher de cette dépendance, pourtant si délicieuse. Autant vous prévenir : cet autre qui va déranger le bel ordonnancement entre la mère et l’enfant est un affreux, un fouettard, un ennemi. Mais aussi une fascination, quelqu’un à vous rendre jaloux, un fort comme un turc : l’étranger qu’on va reconnaître, le père. Tout finit et tout commence avec le père, qui sera autant honni qu’admiré. La vie affective pourrait donc être simple. Tout commence avec le plaisir du bébé qui cherche le sein maternel, voire le biberon, comme dirait Elisabeth Badinter, puis, de ce plaisir originel découlent toutes les autres envies, toutes les autres découvertes, à commencer par celle de comprendre que l’on a un corps, à soi tout seul, dont les plus beaux moments seront pour toujours des instants de plaisir. Tout pourrait donc être simple au pays affectif des contes de fées, sauf qu’il n’y a pas que l’amour ou le plaisir, il y a aussi la frustration, la haine et la honte. »

Comme je l’ai écrit par ailleurs, Freud est, parmi les génies de ces derniers siècles, quelqu’un de très énervant, pour ses détracteurs comme pour les psychanalystes qui l’admirent. Car il n’est pas si facile à dépasser, tout en considérant qu’il s’est trompé à plusieurs reprise, et par là même, « c’est du génie des hommes d’envisager qu’ils se soient trompé. » Mais on ne reconnaîtra jamais cela au génie de Freud. Pourtant, il l’exprime dans nombre de ces textes, y compris « Pourquoi la guerre », dont parle M. Onfray, en prenant soin de n’en garder que ce qui l’arrange.

Revenons à la psychanalyse

Comme Freud le prévoyait dès 1910, la psychanalyse serait controversée et le sera encore. Pour ceux qui ont vécu cette expérience, elle en recèle des tas de mystères. Par exemple, lorsque l’on s’y met vraiment, et pas qu’en théorie, on est surpris de la dialectique que l’on découvre entre le déterminisme psychique, la faculté de cette conscience là que la psychanalyse permet, et, en même temps, de se découvrir de nouvelles libertés. C’est un sujet bien intéressant pour les philosophes, plutôt que de décrire son charlatanisme.

La psychanalyse m’a sauvé. Est-ce un effet placebo ? Imaginons que cela soit le cas, ce que je ne pense pas, il vaudrait quand même la possibilité que cela soit étudié, non ? Si un placebo, tel qu’une psychanalyse ou une croyance quelconque guérit, il mérite l’examen. Or, Freud s’y est penché, corps et âme. Il en a livré une expérience inégalée, source d’une multitude de réflexions, de controverses aussi, et de compréhensions, jusque dans les palais de justice.

Et c’est ce que l’on lui reproche aujourd’hui, un siècle après.

La psychanalyse fut également l’inventeur de la parole au centre de toute douleur. Ne serait-ce que pour cela, elle demeure irremplaçable.

Mon blog : psychanalyse et peintures :

 

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38 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 10:45

    Comment inverser les rôles ! 

    C’est Onfray lui-même, qui taxe Freud d’antisémitisme dans son livre ; il faudrait se renseigner un minimum.. 

    Vous l’avez lu, le livre d’ Onfray ? 


  • M.Junior M.Junior 25 mai 2010 17:18

    Tu m’as enlevé les mots des touches. Je ne connais pas son livre mais on m’a dit que et en digne perroquet corporatiste je dis que ... Tais toi et va lire le livre


  • Alpo47 Alpo47 25 mai 2010 10:31

    On sait, on sait ... Onfray a touché ... à l’intouchable.

    Encore un texte pour venir prendre la défense de ces pratiques qui ne servent que ... les praticiens. Combien encore ?
    Comment se fait il ? Si tous ces gens se défendent avec autant d’acharnement, c’est peut être parce que tout n’est pas si « évident » dans leur pratique, non ?
    Il est bien rare d’avoir la clairvoyance et le courage de reconnaitre que l’on a été manipulé, donc crédule. Que l’on a dépensé (gaspillé) des dizaines de milliers d’euros, parce qu’on était devenu dépendant de cette personne qui ... nous écoutait. Rien d’étonnant.
    L’auteur est il au courant qu’avoir des amis fidèles, de multiplier les relations sociales... lui aurait également permis, à moindre coût et sans dépendance, d’obtenir les mêmes résultats ?

    Allez, sourions, la France est ruinée, les acquis sociaux vont disparaitre et la situation s’aggraver, mais on reste le dernier pays du monde à accorder encore crédit à Freud et à la psychanalyse. Et oui, le reste du monde a tourné la page de ces fariboles.

    Si on ne va pas mieux, il y aura au moins quelqu’un pour nous écouter.


    • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 10:42

      Ben voyons... 

      « faribole » et hop au panier ! 

      Comme d’habitude, chez les détracteurs de Freud, aucun argument théorique, aucune analyse de la théorie freudienne, des affirmations péremptoires, des contre-vérités (« le reste du monde a tourné la page de ces fariboles »).. 

      Bref, rien que de la tchatche, un rejet sans aucun fondement ; ni théorique, ni pratique ; un grand vide... 


    • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 12:07

      La psychanalyse n’a, effectivement, strictement rien d’un « absolu », puisqu’au contraire, elle a toujours été posée pour démythifier et dénoncer les dogmes ; tant religieux que sociaux.

      En revanche, sur la délirante théorie d’Onfray sur l’antisémitisme de Freud, ceci : 


      Le raisonnement est simple : accusant Freud d’avoir théorisé la notion de pulsion de mort et de l’avoir inscrite au cœur de l’histoire humaine, Onfray en vient à affirmer que puisque les nazis ont mené à son terme le plus barbare l’accomplissement de cette pulsion, cela signifie bien que Freud serait le précurseur de cette barbarie et aussi un représentant des anti-Lumières, animé par la « haine de soi juive » (« Crépuscule », p. 228 et 476). Mais il aurait fait pire encore : en publiant, en 1939, « L’homme Moïse et la religion monothéiste », c’est-à-dire en faisant de Moïse un Egyptien et du meurtre du père l’un des principes de l’avènement des sociétés humaines, il aurait assassiné le père de la Loi judaïque, favorisant ainsi l’extermination par les nazis de son propre peuple (« Crépuscule », p. 226-227). Il serait donc, de nouveau par anticipation, un persécuteur de Juif, qui, ne pouvant pas s’avouer national-socialiste parce qu’il est juif, aurait transféré sa ferveur envers Hitler en une admiration pour Mussolini, au point de les imiter dans « Psychologie des masses et analyse du moi », ouvrage publié en 1921 et qui ne traite pas de ce sujet : « A l’évidence, Freud, en tant que Juif, ne peut rien sauver du national-socialisme. En revanche, le césarisme autoritaire de Mussolini et l’austro-fascisme de Dollfuss illustrent à merveille les thèses de ’’Psychologie des masses et analyse du moi’’. »


    • vince733 25 mai 2010 11:20

      @L’auteur
      Une petite correction : "La psychanalyse fut également l’inventeur de la parole tarifée au centre de toute douleur. Ne serait-ce que pour cela, elle demeure irremplaçable."
      En cela, la psychanalyse est bien le reflet de la civilisation issue (en particulier) des XIX et XX siècle, civilisation aujourd’hui en lambeaux et en état de décrépitude avancée ... 


      • Gollum Gollum 25 mai 2010 11:23

         si l’on renie l’inconscient freudien, tel que le suggère Michel Onfray, que reste-t-il ? Que reste-t-il pour expliquer les comportements humains les plus pathologiques ? 


        Et alors ? Il reste l’inconscient selon Jung, non ? Ce qui est sûr c’est que les deux ne peuvent avoir raison, les bases n’étant pas du tout les mêmes. Il y en a forcément au moins un des deux qui se plante... Devinez lequel.. smiley

        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 11:28

          Désolé, mais les théories de Freud et de Jung n’ont rien d’incompatible ; elles sont complémentaires. 

          Il ne s’agit pas d’un match de boxe, avec un vainqueur et un vaincu, au cas où vous auriez fait la confusion... 


        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 11:36

          ... si ça vous intéresse ... 

          Freud – Jung
          deux vies, deux œuvres

          où l’on constate que la différence essentielle entre Freud et Jung, au delà de leurs convergences, est le phénomène de la croyance ; Jung a toujours entretenu une position de croyance en Dieu, à la différence de Freud............... entre autres ....


        • Gollum Gollum 25 mai 2010 11:53

          Désolé aussi, mais Jung ignore le complexe d’Œdipe, n’utilise pas la notion de ça, de surmoi, etc..


          Il utilise les notions de persona, d’ombre, d’anima/animus, absolument inconnus chez Freud..

          Il a enfin introduit la notion d’archétype du Soi, image de Dieu dans l’âme. Ce qui va à l’encontre de la position de Freud qui considère toute position religieuse comme névrotique. 

          Quant à la position de la « croyance » en Dieu, vous forcer un peu la position de Jung qui n’est pas celle-là. Il a simplement dit qu’il existait à l’intérieur de la psyché une « image » de Dieu et que cela ne prouvait en aucun cas l’existence de Dieu. Par contre, pour lui, tout se passe comme si...


          Sur le lien donné : j’ai parcouru en vitesse, mais quand l’auteur dit qu’on ne sait pas faire la différence dans l’œuvre de Jung entre animus, anima et ombre, je dis que cette personne a de sérieuses difficultés de compréhension, c’est le moins qu’on puisse dire ! smiley

          Je ne saurai trop vous conseiller de vous instruire à la meilleure source qui soit...

        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 12:16

          Oui ; merci ; j’ai déjà lu le livre de Jung ; et pas que celui là... 

          Ensuite, ce que vous dites sur les dufférences entre les théorisations de Freud, et celles de Jung, ne contredisent absolument pas le fait que leurs oeuvres ne sont en rien incompatibles, mais complémentaires, comme je le disais plus haut.

          Il reste que, quoi que vous en disiez, la divergence fondamentale s’exprime au sujet de dieu et de la croyance ; Jung ne s’est jamais réellement pronocé là-dessus, entretenant le flou sur sa position personnelle, mais restant, dans ses écrits, proche d’une position de croyant. 

          Ca n’enlève rien à son apport essentiel sur l’inconscient collectif et autres instances psychiques. 


        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 12:29

          Une lettre de C G Jung en 1907 : 


          « Un coup d’œil superficiel sur mon travail suffit pour voir ce que je dois aux géniales conceptions de Freud. Je puis assurer qu’au départ, j’ai passé en revue toutes les objections qui ont été lancées par les spécialistes contre Freud. Mais je me suis dit qu’on ne pouvait réfuter Freud qu’à condition d’avoir soi-même utilisé souvent la méthode psychanalytique et d’avoir vraiment fait des recherches de la même manière que Freud, c’est-à-dire en considérant la vie quotidienne, l’hystérie et le rêve de son point de vue, sur une longue période et avec patience. Si on ne peut pas le faire, on n’a pas le droit de porter un jugement sur Freud à moins de vouloir agir comme ces fameux hommes de science qui refusaient de regarder à travers la lunette de GaliléeD 9. »

          POur le reste des convergences et divergences entre Jung et Freud ... 


        • Gollum Gollum 25 mai 2010 13:18

          Encore une fois, je ne vois quant à moi aucune complémentarité. Il y a évidemment quelques points communs, c’est une évidence. Mais franchement le paysage n’est pas du tout le même !


          Quand un jungien évoque les phénomènes de synchronicité un freudien stricto sensu, y voit du délire.. Autant dire aussi que marxisme et capitalisme sont complémentaires...

          Quant à la lettre de 1907... Bien évidemment, à cette époque, Jung faisait l’éloge de Freud..

          Mais le Jung nouveau date de 1913 ! On trouverait facilement des textes postérieurs à cette époque qui tout en notant l’apport de Freud, montrent les limites du système freudien en même temps que ses à-priori idéologiques..

          D’autre part, si ce n’était pas si incompatible on comprendrait mal la véritable allergie que Freud éprouvait vis à vis de la pensée de Jung.

        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 13:29

          Qu’est-ce que c’est que cette histoire « d’allergie » de Freud vis à vis de la théorie jungienne ? 

          La principale divergence entre Freud et Jung était liée à ; l’importance de la sexualité chez Freud, qui était censée être l’unique responsable des traumas et névroses, ce que contestait Jung 

          et le « mysticisme » jungien, auquel Freud n’adhérait pas. 

          Cessez de travestir la réalité, svp... 


        • Gollum Gollum 25 mai 2010 13:48

          Cessez de travestir la réalité, svp... 


          Quand on est à court d’arguments... retour à l’envoyeur..

        • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 13:49

          Vous bottez en touche, mon vieux ; moi, je fournis des arguments, en réponse aux votres. 

          Perdu par forfait ? 

           smiley 


        • Gollum Gollum 25 mai 2010 14:07

          Bien sûr que non.. relisez mes posts. Ils sont certainement mieux argumentés que les vôtres..


          Parlons du « mysticisme » de Jung. Précisément c’est la caractéristique principale de cette école. Et je confirme bien que Freud était allergique à cela, et tous les freudiens d’ailleurs...

          Vous persistez à ne pas vouloir voir la radicale différence qu’il y a entre ces deux écoles. Libre à vous. Mais vous conviendrez que je sois en droit de me poser des questions quant à votre sagacité.

          Et effectivement, j’ai envie d’abandonner, non que je sois à court d’argument, mais plutôt parce que je vois bien que cette discussion ne mène à rien, vu qu’aucun des protagonistes ne changera d’opinion... smiley

        • Yvance77 25 mai 2010 11:31

          Salut,

          Moi aussi j’ai perdu le père de la famille, je ne l’ai même jamais connu. Cela cause des soucis c’est sur. Et comme l’auteur je n’ai pas lu le livre (et donc je n’en parlerai pas) et je n’ai pas fait de psychanalyse.

          Cela fait donc 1-1 ... on la joue aux penalties la partie ???

          Sérieusement vous auriez pu faire l"conomie de pas mal d’argent et suivre d’autres programmes qui vous aurez rendu tout autant service et plus rapidement.

          Sortez de cette secte.

          A peluche


          • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 11:40

            Ca veut dire quoi ; « cette secte » ???? 

            J’ai pratiqué une psychanalyse, et, non seulement, n’ai jamais fait partie d’une quelconque « secte » (église, chapelle), mais, de plus, cette pratique m’a, au contraire, redonné la parole en mon nom, placé MA parole au coeur de ma vie sociale, relationnelle, affective ; le contraire exact d’un conditionnement sectaire. 

            Arrêtez d’employer des clichés pour parler de choses que vous ne connaissez pas, svp... 


          • Yvance77 25 mai 2010 12:17

            Salut Nissarte,

            Je n’avais pas l’intention de te froisser. Et sache que des cours à Magnan je l’ai ai suivi car cela à fait parti de mon cursus universitaire.

            Personnellement je suis favorable aux psychotérapies cognitives (comportement) et pas à la psychanalyse, trop élitiste et pour des résultats que les praticiens visent à retarder.

            La grande motivation de ceux-ci me semble vénale.

            Après nous pouvons en discuter

            A peluche


          • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 12:32

            Bien sûr, Yvance, on peut discuter de tout ; rien n’est figé dans le marbre ; pas même dans la psychanalyse, puisque Freud à, jusqu’à la fin de sa vie, travaillé et modifié sa théorie...

            Moi aussi, j’ai suivi les cours de psy à Magnan (au CUM) : on s’y est peut-être croisé ... smiley 

            Mais traiter la psychanalyste de secte est, tu l’avoueras, une catégorisation abusive ... 

            Cordialement... 


          • clostra 25 mai 2010 11:39

            N’ayant lu ni Onfray, ni la totalité de l’oeuvre de Freud, il me semble bon d’insister sur le retour (en force) de l’hypnose (et non pas de la sophrologie) que Freud avait abandonné à Charcot.
            Le retour de l’hypnose - en remplacement de la parole - me semble aller de pair avec une société de pressés (ne pourrait-on dire « l’hypnose c’est pas automatique » et ajouter la suite), autoritaire (même si l’hypnose serait plutôt d’ordre « maternel » dont on connaît la dictature assez frustre au final...) et liberticide (même si on décide de se faire traiter par l’hypnose, de s’aliéner en quelque sorte).

            Par contre le coût des séances est effectivement bien injuste et discriminatoire, probablement injustifié car la société dans son ensemble est responsable des déséquilibres qu’elle provoque d’une part et d’autre part bien incapable d’une « écoute bienveillante et neutre ». Lorsque certains de ses membres en sont capables, la psychanalyse peut se passer de ses praticiens officiels...peut-être est-ce le cas la plupart du temps.


            • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 11:51

              Assez consternant de lire des bandes de charlot qui ne connaissent rien à l’oeuvre de Freud, à la psychanalyse, mais se permettent de porter des jugements définitifs, à l’aide des mêmes clichés véhiculés depuis 100 ans, par les détracteurs de la psychanalyse qui furent, rappelons le, tous les tenants de l’ordre moral et religieux dont cette découverte ; proprement révolutionnaire à l’époque, venait remettre en cause les dogmes, et instaurer une compréhension de l’importance de l’enfance dans l’évolution de la libido (houla ! terme subversif) et des comportements à ^’âge adulte. 

              Ce qu’est devenu, ensuite, la psychanalyse ; les dissensions entre différentes chapelles, la création de nouveaux dogmes, n’est en rien imputable à Freud ; en revanche, la psychanalyse a continué de soigner les névroses, et intoduit, définitivement, les éléments d’une compréhension du fonctionnement psychique de l’individu occidental, mettant à bas l’influence des dogmes, tabous et interdits religieux. 

              C’est l’avènement de l’importance de la sexualité, qui est intervenu comme un véritable scandale à l’époque, et a permis qu’on y consacre une attention, qui a bouleversé les données du psychisme, et fait, depuis, référence. 

              J’attends toujours, de la part des détracteurs de Freud, des critiques THEORIQUEMENT FONDEES sur sa découverte des 3 instances de la personnalité (ça, moi, surmoi), et sur les 3 niveaux d’intérprétation (et d’interpénétration) des faits (réel, imaginaire, symbolique). 

              Faute de ça, tout le reste n’est que clichés sans aucun fondement théorique ni pratique ; du niveau des brèves de trottoir ... 


              • Traroth Traroth 25 mai 2010 13:37

                Voila, Onfray est un « charlot ». Vous vous simplifiez la vie, sisyphe !


              • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 13:48

                Non ; je ne dis pas qu’ONfray est un charlot. 

                J’ai, par ailleurs, spécifié toute l’estime et les convergences que j’ai avec Onfray sur un tas de sujets ; la gauche libertaire, sa dénonciation des effets pervers de la religion ’(« Traité d’athéologie »), ses positions vis à vis de Camus, son université, etc.... 

                Mais il se trouve que son « travail » sur Freud est loin d’être à la hauteue d’autres de ses travaux, conférences et livres. Aucun apport théorique, des approximations, des contre-vérités, des attaques assez abjectes et infondées sur sa vie intime ; bref, un galimatias au service d’une volonté simpliste de « démythification », qui ne se donne, à aucun moment, les outils d’une analyse sèrieuse, argumentée, théorique. 

                Onfray produit beaucoup, beaucoup ; trop, sans doute parce que ce n’est pas, comme il l’avoue lui-même, en quelques semaines, et en survolant l’oeuvre de Freud, qu’on peut être capable d’en apporter une analyse sérieuse et intéressante ; tant sur le plan théorique, que sur le plan des diverses pratiques élaborées à la suite des théories freudiennes. 

                Onfray ferait mieux de produire moins, et de brider sa volonté de « déboulonner toutes les idoles », pour le simple plaisir de jeter des pavés dans la mare... Il ferait mieux, également, de s’attaquer aux véritables « idoles » qui portent réellement préjudice aux hommes de ce temps, que sont la prééminence de l’argent, la rupture du lien social dûe à la mondialisation, le culte du veau d’or, l’avènement d’un système mafieux et dictatorial de domination de la planète. 

                Moins vendeur ? 


              • goldorak 25 mai 2010 12:03

                « Sérieusement vous auriez pu faire l »conomie de pas mal d’argent et suivre d’autres programmes qui vous aurez rendu tout autant service et plus rapidement.

                Sortez de cette secte."

                En quoi la psychanalyse serait-elle une secte ? On peut y entrer à tout moment, et surtout sur son proche choix, ce qui est essentiel, et on peut également en sortir à tout moment, ce que j’ai fait.

                Concernant l’aspect financier, j’ai rapidement remarqué, comme beaucoup d’autres, que la psychanalyse permettait notamment d’affronter des situations auxquelles on ne pouvait faire face auparavant. Quand j’ai suivi ma première psychanalyse, j’avais 25 ans et sans un sou. Or, bizarrement, mes premiers mois de cure m’ont permis de me positionner vers de nouvelles activités professionnelles et j’ai gagné plus de sous. Et cela en fut toujours ainsi par la suite.

                Enfin, comme je l’indique dans le texte, il n’y a pas de contradiction à penser que Freud fut un grand novateur, et à s’intéresser également à tous ses successeurs, parfois contradictoires, comme Jung, et d’autres qui l’ont dépassé.


                • Georges Yang 25 mai 2010 13:19

                  "J’ai commencé une psychanalyse à la suite du décès de mon père, alors que j’avais cinq ans"
                  Otez moi le doute, avez vous commencé une psychanalyse à 5ans ?

                  D’autre part, il me semble que la théorie freudienne d’étude de l’inconscient est beaucoup plus utile à la compréhension du psychisme qu’elle n’est utile comme thérapie

                  En fin de compte, les psychanalystes sont plus utile à ceux qui n’en ont pas besoin mais qui ont une curiosité intellectuelle qu’à ceux qui souffrent psychologiquement


                  • sisyphe sisyphe 25 mai 2010 13:38

                    Moui... 

                    Dieu sait que je n’ai aucune envie de défendre tous les psychanalystes, leurs abus, leur formation de chapelles, leurs schismes quasi-sacerdotaux, leurs pratiques variables et souvent élitistes...

                    Néanmoins ceci n’a rien à voir avec la théorie psychanalytique, et les pratiques qui s’en sont suivies, et qui ont permis une compréhension du fonctionnement psychique, le traitement de névroses, et l’importance accordée à la parole du patient... Progrès absolument incontestables dans la définition et le traitement de certaines maladies mentales. 

                    Ceci dit, comme je disais plus haut, rien n’est figé dans le marbre, et la psychanalyse et ses dérivés sont des pratiques en constante évolution. 

                    Le cocasse de l’histoire, c’est que les contestations les plus virulentes envers la psychanalyse, (comme « Le livre noir de la psychanalyse », entre autres), viennent d’auteurs et de praticiens (anglo-saxons pour la plupart) d’autres méthodes carrément fumistes ; les charlatans qui se permettent d’attaquer la psychanalyse, pour renflouer leurs petites écoles... 


                  • Traroth Traroth 25 mai 2010 13:35

                    "La psychanalyse fut également l’inventeur de la parole au centre de toute douleur«  : La psychanalyse est la première psychothérapie, historiquement. Et c’est déjà un mérite. Maintenant, la plupart des psychothérapies mettent la parole au centre de leur action. Ça n’a rien de spécifique à la psychanalyse. Si vous pensez que c’est ça que critique Onfray, vous êtes complètement à coté de la plaque !

                    Ce que je trouve également drôle dans votre article, c’est le recours à un vocabulaire quasi-religieux, comme dans »la psychanalyse m’a sauvé". Sauvé et non guéri. Ça résonne étrangement avec les critiques d’Onfray, justement...


                    • goldorak 25 mai 2010 14:05

                      Non, je n’ai pas commencé à cinq ans, bien que des techniques inspirées de la psychanalyse peuvent être salutaires pour des enfants. Je l’ai entreprise à partir de 23 ans environ, alors que je ne pouvais plus vivre ni affronter la vie. C’est en cela que je persiste et signe en disant qu’elle m’a sauvé.

                       Elle m’a guéri également si l’on pense que guérir, c’est envisager sereinement ses angoisses ou ses peurs, voire même qu’elles disparaissent, quand elles se transforment en créativité, par exemple, sans parler des multiples symptômes de caractère que j’avais au départ.
                      Oui, d’une certaine manière, Onfray critique la parole, en tout cas, dans les diverses émissions où je l’ai vu s’exprimer. Il tourne en ridicule « l’attention flottante », par exemple, en en déformant complètement l’esprit.

                      Pour compléter ce qu’indique un autre auteur, Sisype, il est intéressant d’analyser certains comportements des psychiatres américains, refutant Freud, dans les années 80 et 90.
                      Comme vous le savez peut-être, Freud avait élaboré une première théorie dite « de la séduction ». De nombreux patients qui venaient le voir évoquaient des abus sexuels durant leur enfance. Le premier réflexe de Freud fut donc d’admettre que leur traumatisme venait de là.
                      Puis, devant l’abondance des patients qui lui parlaient de ces fantasmes, ou « souvenirs », il s’est dit que ce n’était pas possible, qu’autant de gens aient pu subir des abus sexuels. Il considéra que pour ces patients adultes qui venaient le voir,il existait donc une sexualité infantile, des fantasmes, etc.
                       
                      Il renonça donc à sa théorie pour les autres que l’on connait mieux, l’Oedipe, notamment. Le débat à propos de la théorie de la séduction n’est pas clos. Se pose là toute la question entre le fantasme imaginé, la façon avec le patient le rapporte, et si le fantasme peut avoir des fondements avec une attitude plus ou moins équivoque des parents.

                      Cependant, dans les années 80 et 90, des psychiatres, anti-freudien, ce qui est quand même assez paradoxal, refirent le même chemin que lui, aux USA. Après avoir écouté leurs patients, ils en déduirent que nombre d’entre eux avaient été victimes d’abus sexuels. C’était la théorie du « souvenir retrouvé ». Des armées d’avocats s’engouffrèrent dans la brèche, des procès eurent lieu, opposant les anciens enfants ayant « retrouvé leur souvenir » et leurs parents.
                      Mais bien vite, on s’aperçut que cette théorie du « souvenir retrouvé », singeant ainsi la théorie de la séduction de Freud, supposée un siècle auparavant, avant d’être éliminée, ne tenait pas. Les procès qui eurent lieu montrèrent en effet le côté fantasmatique et non réel de ces fameux souvenirs.
                      Si ces psys américains s’étaient rappelé que Freud avaient fait la même erreur au tout début de sa carrière, ils n’auraient peut être pas ainsi engagés de multiples patients vers des procès inutiles et traumatisants pour tous.



                      • Georges Yang 25 mai 2010 14:53

                        Je ne suis pas contre Freud, la preuve

                        http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/oedipe-2010-de-la-courneuve-a-69835

                        Par contre, je dois dénoncer le charlatanisme de certains freudiens et d’anti freudiens, il y a aussi des escrocs, hélas dans le milieu de la psychanalyse
                        Mais je persiste, l’étude de l’inconscient, de la personnalité, de la genèse de la sexualité est enrichissante pour un intellectuel, par contre je doute des bénéfices individuels qu’on peut en tirer



                          • goldorak 25 mai 2010 15:13

                            Tout ceci vous honore.
                            Pour approuver votre propos, je pense qu’il y a peu de psys vraiment valables, ou plutôt de relation « patients/psys » qui fonctionnent, ce qui est un peu différent.

                            En effet, pour qu’une relation thérapeutique efficace soit bonne, il faut non seulement que le psy soit compétent, mais encore, que la relation puisse « coller » entre lui et le patient.

                            Sinon, d’une manière générale, dans toute la « confédération psy », incluant tous les professionnels, des psychologues d’entreprises aux psychiatres, je pense que les « bons » sont assez rares.

                            Mais cela n’est pas si différent de ce qui se passe pour la médecine en général. J’ai écrit à ce propos un autre article racontant une situation que je viens de vivre personnellement, dans un tout autre sujet, la maladie de Lyme :
                            http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/chemin-de-lyme-au-coeur-de-l-72948
                            Si vous le lisez, vous verrez que nous avons dû « galérer » des mois, avec mon épouse, pour trouver un médecin compétent, alors qu’elle était affligée d’une maladie très invalidante.


                            • Hieronymus Hieronymus 25 mai 2010 17:22

                              C’est vrai que la 1ere phrase :
                              « J’ai commencé une psychanalyse à la suite du décès de mon père, alors que j’avais cinq ans. »
                              probleme souleve plus haut par G.Yang
                              j’ai du relire 3 fois avant de comprendre que l’auteur signifie que son pere est mort alors qu’il (l’auteur) n’avait que 5 ans ..
                              normalement pour moi cette phrase laisse entendre que l’auteur a commence une psychanalyse a l’age de 5 ans, parce que si l’on ecrit « a la suite » cela signifie concomitament apres, juste apres quoi, des que son pere a ete decede, ds les qq semaines ou au plus qq mois qui ont suivi, c’est bien le sens de « a la suite » ?
                              parce que s’ils prennent des clients a cet age la, ca ne va pas les remonter ds mon estime ..

                              Je propose d’ecrire a la place :
                              « Une fois adulte, j’ai commencé une psychanalyse en raison du décès de mon père, qui est survenu alors que je n’avais que cinq ans. »


                              • goldorak 25 mai 2010 17:42

                                Bonsoir,

                                Le « A la suite » peut aussi tenir compte des errements, voire d’amnésies, qui fait que l’on s’aperçoit bien plus tard des causes de son trouble. C’est même assez typique de la psychopathologie, mais je vous concède bien volontiers votre correction.

                                En revanche, il existe des psychanalystes, psychothérapeutes, qui exercent auprès d’enfants, par exemple dans les CMP, avec une rétribution bien moindre que celle qu’ils ont avec les adultes dans leur cabinet. Peut-être pas à cinq ans, mais pendant la période de latence par exemple, et surtout à l’adolescence.

                                Les méthodes utilisées sont bien différentes de la cure classique. Lorsque l’on s’adresse à des enfants par exemple, les psychologues utilisent plutôt le jeu, la peinture, le dessin... Lorsque l’on s’adresse à des adolescents, il n’est pas question de faire des retours directs vis à vis de la famille, puisque chacun sait que la plupart des adolescents sont en contestation vis à vis de leurs parents. Une telle attitude qui serait « copiée » sur l’analyse classique des adultes mènerait à l’échec.

                                Ceci pour expliquer que, depuis Freud, la psychanalyse a bien évolué et qu’il ne faut plus aujourd’hui la considérer uniquement sous les aspects traditionnels du divan, par exemple.


                                • Francis, agnotologue JL 30 mai 2010 09:46

                                  Bonjour Goldorak, vous écrivez : « J’ai commencé une psychanalyse à la suite du décès de mon père, alors que j’avais cinq ans. »


                                  Voulez-vous dire que vous avez commencé une psychanalyse à l’âge de 5 ans ???


                                  • franc 30 mai 2010 21:36

                                    Il vaut mieux suivre une cure psychanalytique que d’avaler des tonnes de produits chimiques censés calmer les angoisses mais qui ne sont rien d’autre que de la camisole chimique ,et bonjours les dégats des effets pervers .--------------------------------------il n’ y a qu’à voir les simples névrosés transformés en zombies dans les asiles psychiatriques --------------------c’est une véritable horreur .

                                    il n’ y a pas de doutes sur la faillite du système psychiatrique d’aujourd’huis avec son idéologie faschiste et capitaliste de la camisole chimique qui a tourné le dos au mouvement de libération de l’antipsychiatrie des années 60 qui relève de l’héritage de la pensée de Freud .

                                    je pense que l’offensive contre la psychanalyse et Freud en particulier (et la haine a commencé dès l’origine )pourrait être téléguidée par les sociétés capitalistes de l’industrie pharmaceutique et médicale comme d’ailleurs les campagnes pro-vaccins et les campagnes de dépistages précoces sur les cancers que dernièrement une étude scientifique américaine sérieuse vient de dénoncer l’inutilité quand ce n’est pas la nocivité .

                                    la psychanalyse soigne les névroses et moins les psychoses du moins les plus graves ,mais avant de devenir des malades psychotiques du moins ceux relevant de la psychose acquise les malades sont passés d’abord par la phase de la névrose,et au lieu de les bourrer de médicaments chimiques qui bousillent leur cerveau si on les avait faire une cure psychanalytique pour déterminer les causes originelles leurs névroses,on aurait pu les sauver par l’écoute , la compréhension et l’aide sociale active et ainsi les empêcher de sombrer dans la psychose ,------------en tout cas si la psychanalyse peut empêcher les nombreux suicides des jeunes dans notre société contemporaine si traumatisante ,c’est déjà un gain thérapeutique énorme ,c’est ce que font les associations civiles avec les numéros de téléphone du genre SOS pour que les personnes angoissées ou en difficulté psychique puissent émettre une parole libérée et sans tabou en trouvant une écoute anonyme ,neutre et bienveillante ,n’est ce pas là faire de la psychanalyse . 


                                    Le traitement par la camisole chimique considère l’homme comme un objet ,le traitement comportementaliste (le TCC) considère l’homme comme un animal comme le chien de Palov,------------------------le traitement psychanalytique considère l’homme comme un tout corps et âme et scrute aussi bien ses structures psychiques individuelles que ses relations psychiques sociales,sa vie intérieure comme sa vie extérieure.


                                    En cela la psychanalyse est une médecine plus préventive que curative et qui cherche plus à chercher et trouver les causes profondes et originelles de la maladie psychique que de vouloir pratiquer des soins sur les symptomes artificiels somatiques lesquels ne guérissent pas réellement le patient mais au contraire qui pourraient les aggraver par des effets pervers ,car les mêmes causes non diagnostiquées produisent les mêmes effets qui s’accentuent avec le temps et la répétition . 


                                     De même les messages de prévention routière et l’entretien des routes ou leur modification dans les points dangereux ne guérissent pas les blessés des accidentés de la route mais préviennent et empêchent les accidents de survenir ,de même les diagnostics de la psychanalyse par le repérage et la signalisations des points faibles ou des fautes ou erreurs dans la vie individuelles ou collective ,préviennent et empêchent l’apparition des névroses et leur transformation en psychose si la prise en charge de la personne est correcte sur le plan aussi bien affectif que social . 


                                    • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 30 mai 2010 23:29

                                      Je veux partager une expérience avec les psychiâtres et la psychanalyse. J’ai perdu mes parents, mes deux soeurs et mes trois frères à l’âge de 17 ans parce que ma mère en avait assez avec la vie et qu’elle a mis le feu à la demeure familiale.
                                      Je me suis retrouvé dans une famille de la parenté qui n’a pas hésité à piger dans la succession de mon père et qui m’a jeté à la porte quand j’ai réclamé mes prêts. J’en ai fait une terrible dépression et je dois la vie et la santé à ma psychiâtre.
                                      Comme j’ai trouvé le modèle mathématique par les tenseurs de spatialité qui joint l’économie et les sciences sociales, ma remise en santé était dès plus important pour la suite du monde. Le tenseur a rendu caduque cette dicotomie entre capitalisme et communisme, pour vous dire comment il a été essentiel à la suite du monde.
                                      Pierre Boisjoli
                                      Le conseiller divin
                                      le seigneur des seigneurs
                                      le roi des rois
                                      le prince de la paix

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