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Accueil du site > Tribune Libre > Ben Ali et ses proches, seuls contraints à l’exil par « la Révolution (...)

Ben Ali et ses proches, seuls contraints à l’exil par « la Révolution de jasmin » ?

Mais qui sont donc ces émigrés tunisiens qui, sitôt le dictateur Ben Ali enfui, sont venus, au péril de leur vie, échouer par milliers sur la première île italienne à leur portée, l’île de Lampedusa ? Leur place n’est-elle pas dans la Tunisie nouvelle qui a tant besoin d’eux pour construire la démocratie dont on salue à longueur d’ondes et de colonnes de journaux l’avènement ?

Une explication économique de cette émigration tunisienne ?
 
La question peut paraître incorrecte, voire scandaleuse. Demande-t-on à qui dans la détresse demande secours d’où il vient et pourquoi il en est arrivé là, comme la Fourmi à la Cigale dans la fable de La Fontaine (1) ? Médias, ONG humanitaires et gouvernements se montrent discrets à ce sujet. Il est donné unanimement une seule explication de ces arrivages massifs d’émigrés tunisiens : « la Révolution de Jasmin » a eu pour conséquence une désorganisation économique, le tourisme a été en particulier affecté, tous ces gens qui arrivent à Lampedusa, fuient le chômage qui en est résulté pour chercher du travail en Europe et principalement en France, puisqu’ils parlent plutôt français.
 
La motivation économique qui explique l’émigration en général, guiderait donc aussi les migrants Tunisiens d’aujourd’hui depuis le renversement de Ben Ali. Il est toutefois singulier, peut-on objecter, de livrer de la « révolution tunisienne », tant vantée par ailleurs dans les médias, une image aussi négative. Est-ce à dire que la dictature de Ben Ali était préférable ?
 
Pas de dictature sans un réseau serré de délateurs, d’indicateurs et de policiers
 
La motivation économique est-elle, en effet, bien la seule ? Nombre de migrants n’ont-ils pas d’autres bonnes raisons de fuir un pays où les cartes du pouvoir sont en train d’être redistribuées ? Est-ce indécent de s’interroger ?
 
De novembre 1987 au 14 janvier 2011, soit pendant près de 24 ans le dictateur Ben Ali a régné sans partage par la peur en Tunisie. L’activité économique était aux mains de mafias dépendant de la famille Ben-Ali-Trabelsi. On ne pouvait, dit-on, créer une entreprise ni accéder à un poste de responsabilité ou d’exécution sans devoir leur payer des bakchichs ou appartenir aux filières des affidés du clan au pouvoir. La corruption était générale.
 
Il n’est pas, d’autre part, de dictature sans la mise sous étroite surveillance d’un pays par un réseau à mailles serrées de délateurs, d’indicateurs et de policiers qui épient, dénoncent et répriment. On peut imaginer que pour une population d’environ 10 millions d’habitants, ces agents ont dû se compter par plusieurs dizaines de milliers.
 
Par temps de renversement de régime, l’inévitable épuration
 
Toute période de renversement de régimes politiques connaît une inversion de l’exercice du pouvoir. Les revirements de veste ont leurs limites. Les tyranneaux locaux d’hier qui, abusant de leurs appuis politiques, ont fait des victimes par milliers, sont exposés aux représailles quand le dictateur est renversé. Sans remonter à la Révolution de 1789, la France a connu cette terrible situation à la Libération dès 1944 sous le nom de « l’Épuration » avec ses odieux excès difficiles à endiguer.
 
Au minimum, le tyranneau d’hier perd son travail. En ce sens, la motivation économique de l’émigration alléguée n’est donc pas sans fondement : elle serait toutefois fausse par mise hors-contexte, car on se garderait de donner la raison du chômage soudain provoqué par le renversement du dictateur.
 
On imagine que les victimes d’hier ou leurs proches entendent bien rendre la monnaie de leur pièce à ceux qui les ont offensés, humiliés, emprisonnés, torturés ou tués pendant la vingtaine d’années de leur gloire qu’a duré la dictature. Délateurs, indicateurs et policiers savent dès lors qu’en restant dans le pays, ils ne vivront plus jamais tranquilles. La vengeance est un plat qui se mange froid. Comment l’en empêcher quand des êtres ont été brisés par les sbires du dictateur ? Est-il donc si fantaisiste d’imaginer qu’au nombre des migrants qui se précipitent à Lampedusa on puisse compter des agents de sécurité qui ont servi la dictature ?
 
Le statut de réfugié politique passé sous silence
 
Il se pose alors une question : menacés dans leur pays depuis le renversement du régime, ces « agents bénalistes » ne peuvent-ils pas se réclamer du statut de réfugié politique ? Ne serait-ce pas la seule façon la plus sûre d’être accueilli en Europe dont les lois protègent l’asile politique ? Or, à aucun moment, cette possibilité n’a été évoquée, semble-t-il. Ni les gouvernements ni les ONG humanitaires d’aide aux immigrés n’en ont fait mention. Il n'y a guère que Ben Ali et ses proches qui aujourd'hui bénéficient de ce statut en Arabie Saoudite. À vrai dire, on peut en soupçonner les raisons.
 
1- L’une d’elle - qu’on juge invraisemblable au vu de l’hypothèse développée ci-dessus - serait qu’il n’existe aucun migrant tunisien qui fuirait son pays parce qu’il se sent menacé.
 
2- On comprend en revanche qu’ « un agent bénaliste » ne souhaite pas se signaler par une demande d’asile politique et préfère se faire oublier.
 
3- Du côté gouvernemental, d’autre part, proposer à des immigrés tunisiens le statut de réfugié politique présente deux inconvénients :
 
- l’un est de ne pouvoir s’opposer à l’asile politique d’une personne menacée dans son propre pays. Car même si la Tunisie connaît un état embryonnaire de démocratie, il est difficile d’empêcher les victimes d’hier de se faire justice et de nier les menaces qui pèseraient sur le candidat à l’asile.
 
- L’autre inconvénient est de paraître bienveillant une fois de plus envers les serviteurs de la dictature qu’on accueille sur son sol.
 
4- Du côté des ONG humanitaires, on peut supposer également qu’elles répugnent pour leur image à montrer à des anciens agents de la dictature une sollicitude qu’ils n’ont pas eu pour leur propre peuple.
Il serait donc de l’intérêt de tout le monde d’entretenir le leurre du quiproquo et de ne pas faire de distinction parmi les milliers de Tunisiens qui fuient leur pays, pour n’y voir que des immigrés économiques.
 
Que vaut cette hypothèse pour comprendre ces soudaines arrivées de Tunisiens sur les côtes de l’île de Lampedusa au moment où on pourrait croire que l’aube démocratique se lève enfin sur une Tunisie où il fera bon vivre et où chaque Tunisien est appelé à construire un avenir prometteur ? Aucune enquête, et pour cause, ne permet de la valider. Est-elle pourtant si invraisemblable ? Ce serait bien la première fois qu’un renversement de régime dictatorial ne soit pas aussi un renversement du courant de la peur et que les tortionnaires d’hier ne chercheraient pas à fuir les représailles toujours possibles de leurs victimes ou de leurs proches. Paul Villach
 
(1) Paul Villach, « Sortir « La Cigale et la Fourmi » avec La Fontaine de la guimauve scolastique… », AgoraVox, 20 avril 2011.

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25 réactions à cet article    


  • ali8 27 avril 2011 12:12

    Prof

    vous semblez, sciemment je pense, oublier les Lybiens qui fuient les bombes libératrices

    allons, un peu d’humanité ! smiley


    • zelectron zelectron 27 avril 2011 12:26

      ... et puis simple petit oubli « véniel » :
      l’ouverture par des proches de Ben Ali de certaines prisons quelques jours après le début des évènement aux prisonniers de droit commun (assassins, voleurs, escrocs ...) pour jeter le trouble dans les foules qui manifestaient et servir de prétexte éventuel pour tirer à balles réelles... qui aujourd’hui prennent des mines contrites de « pauvres »réfugiés« avec pour certains d’entre eux de la »famille" en France, ou ailleurs en Europe, pour reprendre leur ancien métier de pègre... Ceci n’ayant rien à voir avec les libyens qui fuient Kadafhi, qui eux sont de vrais réfugiés avec femmes et enfants ...


      • docdory docdory 27 avril 2011 16:03

        Cher Paul Villach

        Votre théorie est tentante, sous la réserve qu’ elle n’explique pas pourquoi la quasi totalité de ces immigrés sont de sexe masculin : il devait bien y avoir un certain nombre de femme dans ce qui était l’équivalent de la « stasi » dans la Tunisie ben-aliste, ainsi que dans les « élites » économiques tunisiennes corrompues ( à commencer par l’épouse de Ben Ali ). Pourquoi celles-ci ne cherchent-elles pas, elles aussi, à prendre la poudre d’escampette ?

        En outre, la plupart des clandestins sont jeunes ou très jeunes, ce qui ne cadre pas tellement avec le profil de délateurs d’ indicateurs ou d’agents de police politique.
        Il y avait un film célèbre dont je ne me rappelle plus le nom, et dont le « héros » principal était un agent de la stasi : c’était un personnage d’une cinquantaine d’années, du genre stable, pas du tout le profil d’un jeune capable de faire, sur un coup de tête, une traversée hasardeuse sur une coquille de noix vermoulue .
        Par ailleurs, ces fuyards haut-placés dans le précédent régime devait bénéficier de quelques privilèges et passe-droits qui auraient du suffire sans doute à leur payer un voyage en avion avant que ça ne se gâte réellement pour leur matricule .

        Sinon, effectivement, il n’est pas du tout dans l’intérêt des ONG humanitaires de choisir entre les bons et les mauvais clandestins tunisiens : ce serait mettre un doigt dans l’engrenage politiquement incorrect de l’immigration choisie !

        • Annie 27 avril 2011 16:25

          @Doctory,
          Je souscris totalement à votre commentaire. J’apprécie notamment votre observation à propos des organisations humanitaires, qui n’ont ni la mission ni le mandat de faire le tri des migrants et qui sont là pour porter secours en fonction des besoins, sans tenir compte de considérations politiques ou autres.


        • docdory docdory 27 avril 2011 17:05

          @ Annie

          Il arrive parfois qu’un soupçon d’ironie passe totalement inaperçu du lecteur sur internet. Mon commentaire sur les ONG humanitaires était censé être légèrement ironique sur le sens du politiquement correct desdites organisations ... Je ne suis pas certain que vous vous en soyez aperçue ?

        • xray 27 avril 2011 17:10


          La misère est le fondement de la société de l’argent ! 
          (Le malade, l’industrie première.) 

          L’accueil des Maghrébins ne pose aucun problème. 
          Il suffit de mettre les Français à la rue. 
          Il y a tellement de smicards et de retraités modestes qui ne peuvent payer leur loyer et leurs charges que ce ne doit pas être un gros problème. 

          Dans le contexte actuel, la place des Maghrébins est au Maghreb. 

          Certains se plaignent qu’il n’y a pas assez de logements. D’autres trouvent qu’il y en a de trop. On ne peut pas concilier les uns avec les autres, ce sont les mêmes. 

          Un vandalisme institutionnel 
          http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/18/un-vandalisme-institutionnel.html 

          Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
          http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 



        • Paul Villach Paul Villach 27 avril 2011 17:18

          @ Cher Docdory,

          Vos objections sont recevables.

          - Mais le genre masculin des immigrés ne s’expliquerait-il pas par la stricte répartition des tâches entre femmes à la maison et et hommes à l’extérieur dans une société patriarcale islamique ?

          - Quant aux jeunes, ne sont-ils pas employés très tôt pour des fonctions de guet dans d’autres pays ?

          - S’il n’existe pas de délateurs, d’indicateurs ni de policiers dans ces vagues d’immigrés, serait-ce que la dictature de Ben Ali fonctionnait sans ? Ou qu’aujourd’hui dans la Tunisie nouvelle, rien ni personne ne les menace ? Quelle chance pour eux ! Paul Villach
           


        • Annie 27 avril 2011 17:20

          @Doctory,
          Vous me sous-estimez.


        • docdory docdory 27 avril 2011 17:32

          @ Annie

          Je ne me le permettrais pas ! Nous sommes si souvent en désaccord que je m’étonnais un peu de votre commentaire. Les opinions que vous émettez habituellement sont presque toujours argumentées, même si je les partage assez rarement, donc, pas de sous estimation entre nous !

        • docdory docdory 27 avril 2011 17:41

          @ Paul Villach

          Effectivement .
          Il est possible également que les femmes soient passées beaucoup plus inaperçues dans leur tâche de surveillance. Les femmes inspirent plus confiance et sont moins facilement soupçonnées .
          Il faut dire aussi que la dissimulation du visage par les tenues islamiques peut grandement faciliter une activité d’espionnage, de filature ou de police. 
          Après tout, une tenue islamique n’est rien d’autre qu’un uniforme, et rien ne favorise plus l’incognito d’une personne que le port d’un uniforme. 

        • Annie 27 avril 2011 17:48

          @Doctory,
          Je souscris à votre commentaire, qui tentait en argumentant de ne pas passer de jugements trop hâtifs sur ces migrants. Cela mérite d’être souligné.
          Quant à votre petite pique sur les ONG, elle touchait du doigt un des problèmes qu’elles rencontrent aujourd’hui, lorsque l’on questionne leur neutralité. Vous dites que ce n’est pas leur intérêt de choisir entre les bons et les mauvais clandestins tunisiens, et j’ajoute que ce n’est ni leur mission, ni leur mandat, et qu’elles n’en ont d’ailleurs pas les moyens. Cette neutralité est le prix à payer pour conserver leur crédibilité qui est déjà bien entamée. 


        • docdory docdory 27 avril 2011 18:39

          @ Annie 

          PS : c’est docdory , avec un d comme l’initiale du nom du petit insecte qui me sert de totem !

        • Annie 27 avril 2011 18:42

          @Docdory,
          C’est noté. Je vous remercie d’avoir tenu aussi longtemps sans m’en faire la remarque.
          A qui dois-je présenter des excuses ? à vous ou au petit doriphore ?


        • docdory docdory 27 avril 2011 19:32

          Au petit doryphore !


        • french_car 27 avril 2011 21:38

          Hilarant Toctocdory qui dit que la femme tunisienne ayant le visage masqué peut sans-doute beaucoup mieux espionner son prochain que l’homme !
          Parce qu’il n’est jamais allé en Tunisie le bougre, il aurait pu observer que bien peu de femmes y sont enfoulardées et l’on n’y voit aucun voile. Il est légalement interdit !


        • docdory docdory 27 avril 2011 22:46

          @ french car

          Ce n’est pas ce que m’ont raconté plusieurs personnes ayant voyagé ces dernières années en Tunisie . Le voile simple y serait fort courant , même si le niqab y est encore rare.

        • french_car 28 avril 2011 07:06

          On raconte, on m’a raconté, parlez de ce que vous connaissez et pas de ce qu’on vous raconte.


        • easy easy 27 avril 2011 16:28

          Depuis leur colonisation par une vieille histoire d’un homme absolument Bien, choqués par l’horrible scène de la crucifixion, culpabilisés d’avoir collaboré à une injustice commise il y a 2000 ans, les Français sont obnubilés par le besoin de juger et de juger bien afin de pouvoir, le cas échéant, torturer ou jeter à la mer en toute bonne justice.

          Hélas, la réalité n’est pas toujours réductible au manichéisme du christianisme.

          Mais heureusement, il reste la possibilité de juger unilatéralement. Il suffit de se placer dans une tour d’ivoire, sans s’embêter à écouter des gens pris au hasard ou selon l’inspiration du marché et de rédiger sur eux un petit catilinaire


          • papi 27 avril 2011 18:00

            @ Paul vilach

            Je souhaiterai vous poser une question, lors de cette révolution la presse faisait état de l’ouverture des portes des prisons, certes de nombreux détenus étaient des politiques, mais
            je pense que la majorité étaient des droits communs..
            Ma question : ne pensez-vous pas qu’au travers de ces relaxes de masse un grand nombre de
            détenus n’ont pas plutôt souhaiter s’expatrier que d’être rattrapés par la main de la justice, le calme revenu ??

             Merci de votre avis..


            • Paul Villach Paul Villach 27 avril 2011 18:29

              @ papi

              Votre question reste ouverte. Je n’ai pas plus d’informations que vous.

              C’est la raison pour laquelle je me suis permis d’étayer une hypothèse vraisemblable que les Français ont connue dans des périodes tragiques de leur Histoire. Lisez ou voyez « Uranus », un film de Claude Berry tiré du livre de Marcel Aymé.

              Il serait étonnant que la « Révolution de jasmin » fît exception. Mais comme le secret est bien gardé dans l’intérêt de tous, on ne peut en dire plus. Paul Villach


              • Annie 27 avril 2011 21:54

                Vraisemblable, mais non confirmée.


              • papi 27 avril 2011 18:50

                @ Paul vilach

                Donc en partant bien sur une hypothèse, des évadés de prison en nombre inconnu se sont fondus au milieu du flux migratoire maintenant en France pour la majorité (22 000 à ce jour arrivés en Italie)
                il est à craindre que des criminels dangereux se sont introduits sur le territoire et sont en liberté
                 dans nos rues .. parmi je le rapelle de braves gens innocents ..
                 Ne faut-il pas chercher dans cette hypothèse le fondement de la mise en application du 2.2 des accords de chenguen : risques graves de troubles de l’ordre public.. ??? dont la motivation ne nous est pas clairement notifiée..
                 


                • ichris31 27 avril 2011 19:42

                  j’ai été également frappée dès le départ par ces jeunes hommes apparemment célibataires qui s’échappaient à un moment où ça fleurait bon la liberté. J’ai questionné un ami tunisien à ce sujet qui m’a répondu que c’était les prisonniers de droits communs qui partaient. J’en suis restée à cette explication car pourquoi il n’y aurait que les jeunes pro Ben Ali qui se sentiraient menacés ? Et les autres alors, ceux qui ont mangé dans la gamelle d’une façon ou d’une autre depuis longtemps, ils font comment maintenant ?
                  En conclusion, je dirai que ce ne sont peut être pas forcément les meilleurs que nous allons accueillir.


                  • jef88 jef88 27 avril 2011 21:30

                    Ah que ce n’est pas « politiquement correct » que d’envisager ne serait ce que l’ombre de la présence de séïdes de Ben Ali ......


                    • french_car 27 avril 2011 21:45

                      Il y avait accord entre Ben Ali et les gouvernements européens pour limiter les flux, comme il y en a également avec Bouteflika et Mohammed VI. L’affaissement de la dictature, le flottement d’une police abandonnée par le pouvoir ont ouvert la porte à ceux qui espèrent trouver ici un monde meilleur. Les hommes partent en reconnaissance et essaieront de faire venir la famille ensuite.
                      Il y a eu le même phénomène après la chute du mur en 1989 et les choses se sont normalisées assez rapidement, l’herbe n’est pas si verte dans le pré occidental hélàs.

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