La mer Egée, couloir périlleux pour clandestins
Chaque année des milliers de clandestins venant d’Asie, du Proche-Orient ou d’Afrique transitent par la Turquie pour entrer sur le territoire de l’Union européenne, en passant par une île grecque ou par la frontière terrestre gréco-turque. Les garde-côtes grecs viennent d’arrêter 41 clandestins et leurs deux passeurs présumés près de l’île de Chios, à l’Est de la mer Egée. Ils l’auraient atteinte à bord d’une embarcation en bois qui aurait été détruite par les passeurs, ou aurait sombré, selon le ministère de la marine marchande. Les autorités n’ont donné pour l’instant aucun détail sur la nationalité des clandestins. "Nous avons appris que le navire transportait vingt personnes", a déclaré seulement le sous-préfet concerné, qui a expliqué que neuf corps ont été retrouvés sur les côtes de sa circonscription, et que quatre personnes, dont un Turc, étaient parvenues à rejoindre la rive à la nage. Les clandestins indiquent que des Grecs les auraient refoulés brutalement.
Selon les Nations unies, « environ les deux tiers des personnes qui entrent en Europe en venant d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient le font par la mer Égée ou la mer Méditerranée. » En juin dernier, un paquebot néerlandais a secouru une vingtaine d’immigrants clandestins d’origine somalienne, dont l’embarcation avait sombré au large de l’île de Samos, en mer Egée. En juillet 2005, au large d’Izmir, vingt-cinq immigrants clandestins avaient chaviré, venant de Somalie, de Palestine, de Mauritanie. Les morts se comptent par centaines chaque année.
Le profit illicite retiré de l’aide au passage de clandestins représente, d’après les Nations unies, la troisième source de revenus après le commerce de la drogue et celui des armes.
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