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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > 29 mars 1947 : début de massacre à Madagascar

29 mars 1947 : début de massacre à Madagascar

« Trop loin, une île. Trop loin, une année, 1947. La terre rouge de l’île. Pour commencer, on dira que les faits ont réellement existé, que les sagaies ont volé, que les balles ont sifflé, que les cadavres ont jonché la terre. Rire. Des rires en masque de douleur. Des rires sur l’absurdité de ces lignes cherchant à comprendre pourquoi je devrais me justifier pour revendiquer ma mémoire. » (Jean-Luc Raharimanana, écrivain malgache, 2007).



Depuis 1967, le 29 mars est un jour férié à Madagascar. Pourquoi ? Parce que le 29 mars 1947, il y a juste soixante-dix ans, a eu lieu le début d’une insurrection d’indépendantistes malgaches contre les Français. Madagascar a été une colonie française du 28 février 1897 au 28 septembre 1958 (l’indépendance de Madagascar a été proclamée le 26 juin 1960). 35 000 Français vivaient alors à Madagascar, pour une population d’environ 4 millions de Malgaches. La révolte a commencé au sud-est de la Grande île, là où des Malgaches étaient en "travail forcé" dans les grandes plantations de clous de girofle et de vanille.

Au début, les militaires français furent surpris et dépassés par cette révolte. Le 31 mars 1947, un camp militaire fut attaqué à Tananarive par les insurgés. D’autres camps et des fermes de colons furent attaqués. L’état de siège fut proclamé le 4 avril 1947. Cette insurrection très violente a été réprimée avec une violence encore plus effroyable. Le bilan de cette insurrection aurait été entre 8 000 et 100 000 morts, avec une imprécision telle qu’il se pose encore la question sur le nombre réel de victimes.

Pendant longtemps, ces "événements" qui se sont déroulés sur une période de vingt et mois, entre mars 1947 et décembre 1948, ont été passés au silence dans les livres d’histoire, tant par les autorités françaises que par les nouvelles autorités malgaches après la proclamation de la République de Madagascar le 14 octobre 1958. Maintenant que deux générations sont passées, les passions s’estompent et le travail d’historien peut commencer.

Les autorités françaises de l’époque, c’était le dernier gouvernement de la coalition tripartite regroupant les socialistes (SFIO), les communistes (PCF) et les démocrates-chrétiens (MRP). Une telle coalition, provenant de l’histoire de la Résistance, avait peu de chance de perdurer tant les différents politiques étaient nombreux. Les communistes avaient très mollement protesté pendant les premières semaines de la répression.

Le gouvernement, qui était le premier de la IVe République après l’installation de Vincent Auriol à l’Élysée, était dirigé par Paul Ramadier, du 22 janvier 1947 au 19 novembre 1947. Des grèves très dures commencèrent le 7 avril 1947. Les ministres communistes (Maurice Thorez, François Billoux, Charles Tillon et Georges Marrane), qui soutenaient ces grèves, furent renvoyés dès le 5 mai 1947, créant ainsi cette fameuse "troisième force" de centre gauche, réunissant SFIO, MRP et radicaux qu’aujourd’hui, le candidat Emmanuel Macron, avec l’aide du Président sortant François Hollande, tente de ressusciter en 2017. Les grèves en France furent durement réprimées un peu plus tard, par Jules Moch (socialiste), Ministre de l’Intérieur du 24 novembre 1947 au 7 février 1950.

Pour terminer avec le contexte historique, De Gaulle, qui avait quitté de lui-même le pouvoir quatorze mois auparavant pour s’opposer aux combinaisons politiciennes de la classe politique a créé le RPF (Rassemblement du peuple français) le 7 avril 1947, parti gaulliste qui gagna les élections municipales des 19 et 26 octobre 1947.

Des milliers de Français et de Malgaches employés par la France furent capturés et massacrés, torturés, mutilés, etc. par les insurgés malgaches qui ont rassemblé environ 20 000 personnes (2 000 au début). Environ 2 000 personnes des forces françaises furent tuées. Cependant, il est très difficile de séparer les cas très spécifiques des cas fréquents. Par exemple, le seul cas de mutilation vivante recensé concerna un chef de poste français dépecé vivant par un médecin dont le procès s’est conclu par un acquittement en juillet 1948. Il est donc fort probable que ces actes ne furent que des rumeurs pour polariser les populations.

Les troupes françaises, composées d’environ 30 000 personnes (8 000 au début), sont tombées alors dans une répression aussi sanglante qu’aveugle. Au bout de quelques semaines, en mai 1947, les troupes françaises reprirent le contrôle de certaines positions prises par les insurgés (notamment les grandes villes).

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La population civile paya un lourd tribut. En moins de deux ans, l’insurrection a été maîtrisée. Ce fut, pour le gouvernement français, comme une répétition avant l’Indochine et surtout, l’Algérie. Les autorités se livrèrent à des exactions scandaleuses, notamment pour terroriser les villageois. Certains faits furent cependant amplifiés alors qu’ils ne provenaient que d’un ou deux militaires "excités", comme ce futur héros de l’aviation en Indochine, qui s’était vanté d’avoir jeté des suspects vivants d’un avion (cela a fait la une des journaux parisiens, quelques jours plus tard, le 15 mai 1947, et ces assassinats sont hélas restés impunis).

Dans son journal "Combat" le 10 mai 1947, l’écrivain Albert Camus a fait un parallèle : « Nous faisons ce que nous avons reproché aux Allemands de faire. » et a ajouté : « Si, aujourd’hui, des Français apprennent sans révolte les méthodes que d’autres Français utilisent parfois envers des Algériens ou des Malgaches, c’est qu’ils vivent, de manière inconsciente, sur la certitude que nous sommes supérieurs en quelque manière à ces peuples et que le choix des moyens propres à illustrer cette supériorité importe peu. ».

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Le philosophe Paul Ricœur a dénoncé dans un article le 20 septembre 1947 le racisme comme vice des Français aux colonies : « Le piège de l’esprit colonial est le racisme ; la base du droit des indigènes est l’universalisme. ». Il considérait que l’exigence de la liberté des peuples était supérieure moralement à toute œuvre civilisatrice des pays colonisateurs : « Le but de la colonisation est de se supprimer elle-même. Ceci ne sera jamais dit assez fortement. Le rythme et le procédé, selon lesquels la souveraineté de la France (…) devra céder le pas à la liberté politique des peuples est une question technique subordonnée qui exige de la compétence. Mais la plus belle œuvre civilisatrice est destinée à équiper, pour la liberté, des zones d’humanité toujours plus vastes. ».

Enfin, Paul Ricœur a fait, lui aussi, un parallèle, avec l’histoire française : « L’appétit forcené et souvent prématuré de liberté qui anime les mouvements séparatistes est la même passion qui est à l’origine de notre histoire de 1789 et de Valmy, de 1848 et de juin 1940, il ne sert à rien de dire que cet appétit est forcené et prématuré. La liberté est une passion amère et dangereuse qui compte bien des souffrances et des déceptions. Mais c’est ainsi que les peuples accèdent à leur propre existence : en faisant d’abord la catastrophique expérience de leur impuissance quand les maîtres pleins d’expérience s’en vont, emportant leur arbitrage avec leurs exactions. » ("La question coloniale").

Deux des trois jeunes députés malgaches élus à l’Assemblée Nationale française en 1946 (dont Joseph Ravoahangy), d’un parti indépendantiste pourtant non violent, qui avait, dès les débuts, appelé au calme, ont été arrêtés, torturés et condamnés à mort en juillet 1948, mais leur peine fut remplacée par la prison à perpétuité. Au-delà des exécutions sommaires, des bombardements, des massacres à la mitrailleuse, les tribunaux militaires et les cours criminelles ont prononcé 204 condamnations à mort dont 24, parmi les dirigeants du mouvement d’insurrection, aboutirent à une exécution. En 1957, la totalité des insurgés encore en prison furent libérés.

Partisan plus tard de l’Algérie française, François Mitterrand, qui fut Ministre de la France d’Outremer, déclara sans condamner la répression, en janvier 1951, que « l’avenir de Madagascar est indéfectiblement lié à la République française ». Le 10 juillet 1947, dans son journal, Vincent Auriol, Président de la République, constata assez froidement, à ce sujet : « Il y a eu évidemment des sévices et on a pris des sanctions. Il y a eu également des excès dans la répression. On a fusillé un peu à tort et à travers. ».

Une première mission d’information de l’Assemblée de l’Union française a proposé en fin 1948 un bilan de 89 000 morts, mais les autorités françaises ont officialisé en 1950 un bilan de "seulement" 11 342 morts. D’autres, au contraire, ont évoqué 100 000 voire 200 000 morts (surtout émanant des rangs communistes qui, pendant les années 1950, ont durci le trait pour compenser leur opposition très molle lorsqu’ils étaient au gouvernement). La question serait d’ailleurs de distinguer les "massacres" commis volontairement des morts par maladie, famine ou malnutrition qui furent très nombreuses pendant cette période, parfois dues aux insurgés eux-mêmes contre les populations civiles forcées de fuir les villages.

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L’historien Jean Fremigacci (maître de conférence à Paris-Sorbonne et à Tananarive) est revenu en 2003 sur le bilan comptable : « Un manichéisme de principe interdit d’analyser les éléments du drame et de le comprendre, et en particulier de distinguer entre répression militaire et répression policière. La première, après la série de crimes de guerre commis dans l’hystérie des six premières semaines (qui ont fait entre 1 000 et 2 000 morts) a été d’une relative modération, imposée par le Haut-commissaire De Coppet (et le général Garbay). La seconde, si elle n’a tué personne, a commis des excès indéniables qui ont aveuglé tant la justice et les historiens en instaurant dans des centres urbains restés calmes une peur sociale durable : celle-ci, avec le martèlement de la propagande communiste, est la véritable origine de la mémoire d’effroi qui s’est constituée à la suite de l’insurrection. ».

Cependant, le nombre importe moralement peu. Françoise Raison-Jourde, historienne également, a insisté le 29 mars 2007 : « Le nombre donné par l’historien Jean Fremigacci dans un numéro récent du magazine "L’Histoire" paraît correct à notre milieu de spécialistes : 30 000 à 40 000 morts au lieu des 89 000 annoncés à l‘époque par le Haut-commissaire de Madagascar. Ce chiffre avait l’avantage de terroriser les Malgaches. Aujourd’hui, les vieilles élites bourgeoises des Hautes Terres s’accrochent à ces chiffres. Mais que ce soit 40 000 ou 89 000 morts, cela change peu la force du traumatisme. » ("Le Monde").

Le massacre de 1947 a été incontestablement une véritable tache rouge indélébile dans l’histoire française du début de la IVe République. Est-ce que pour autant, comme le candidat Emmanuel Macron l’avait affirmé le 15 février 2017 en Algérie que la colonisation aurait été un « crime contre l’humanité » ? Je ne le crois pas. À Madagascar, comme un peu plus tard en Algérie, les atrocités commises par des militaires français n’étaient pas le fait de la "colonisation" en elle-même mais plutôt de gouvernements (faut-il préciser dirigé par des socialistes ?) qui n’avaient aucune conscience de l’humanité dans son cadre universel. Comme les Américains au Vietnam puis en Irak.

C’est ce que Jean Fremigacci a proposé : « Cette insurrection reste bien une page sombre de la colonisation française, mais c’est moins le procès des militaires qu’il faut faire que celui des politiques. Le drame aurait pu être évité si les responsables français à Paris avaient su négocier avec [Joseph] Ravoahangy en 1946, et lui éviter d’être débordé par les extrémistes. La véritable responsabilité de la République est bien là, dans son incapacité à négocier. ».

Et le 25 décembre 2004, Jean Fremigacci a répété ceci, avec des mots encore plus clairs : « Faut-il considérer tous ces morts comme victimes de "massacres colonialistes" ? À l’évidence, non. Pas plus que d’Oradour [malgache], il n’y a eu de "génocide oublié" à Madagascar. Mais la question peut être posée autrement : ces morts pouvaient-ils être évités ? Et là, la réponse est oui. Seulement, ce n’est pas du côté des militaires et à Madagascar qu’il faut chercher les responsables, mais à Paris, du côté des politiques incapables de négocier, et qui ont détourné l’attention en laissant faire le procès de la Grande Muette, quitte à faciliter l’extraordinaire succès d’une propagande qui domine encore la vision de l’événement majeur de l’histoire de Madagascar au XXe siècle. » ("Marianne" n°401).

Soixante-dix ans plus tard, l’heure n’est pas à la repentance mais avant tout, à l’étude historique pour connaître tous les faits et les faire connaître dans un souci de mémoire. Les Français de 2017 ne peuvent être tenus pour responsables des exactions meurtrières de "pacification" que leurs dirigeants, plus de deux tiers de siècle plus tôt, ont laissé faire sinon décidé.

« C’est peut-être trop tôt ? C’est peut-être à notre génération d’en parler ? En France comme à Madagascar ? Nos parents, des deux côtés, étaient peut-être trop touchés par cet événement pour en parler sereinement ? Je ne sais pas. En tout cas, les gouvernements qui se sont succédé n’ont jamais manifesté le désir de transmettre la mémoire, aussi bien du côté de la France que de Madagascar. (…) Quels sont les officiers impliqués dans ces répressions ? Pourquoi n’ont-ils jamais parlé ? » (Jean-Luc Raharimanana, 49 ans).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (28 mars 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
"L’anticolonialisme (cinquante ans après). Autour du Livre noir du colonialisme", Afrique & histoire, 1/2003 (vol. 1), p. 245-267.
"1947 : l’insurrection à Madgascar" par Jean Fremigacci ("Marianne" n°401, le 25 décembre 2004).
Le massacre de 1947.
Le pire n’est jamais sûr (28 janvier 2014).
Le gouvernement de Roger Kolo (18 avril 2014).
Discours d'investiture de Hery Rajaonarimampianina du 25 janvier 2014 (texte intégral).
Vidéo du discours d'investiture de Hery Rajaonarimampianina.
L'angoisse de la page blanche.
Résultats de la CENIT (3 janvier 2014).
Nuages noirs sur le processus électoral.
Le second tour de la présidentielle.
Duel Robinson vs Rajaonarimampianina.
Les résultats officiels du 1er tour de la présidentielle malgache (à télécharger).
Victoire du processus électoral malgache.
Jour J de la démocratie malgache : présentation des candidats.
L’élection présidentielle du 24 juillet 2013 aura-t-elle lieu ?
La feuille de route adoptée.
Un putsch en bonne et due forme.
Le prix du sang.
Et si cela s’était passé en France ?
La nouvelle Constitution malgache.
Le gouvernement malgache pour appliquer la feuille de route.
Liste de mai 2013 des candidats à l’élection présidentielle.

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26 réactions à cet article    


  • rogal 28 mars 2017 12:39

    Ce rappel historique n’est pas le premier sur AV, de mémoire. Il n’en est pas moins utile et nourri d’argumentations justes.
    Le colonialisme dans toute sa splendeur. Qui se sent de taille à le défendre ? Allez-y les Civilisés...


    • Dom66 Dom66 28 mars 2017 23:54

      @rogal

      Bonsoir et en accord avec vous mais voir mon commentaire



    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 mars 2017 12:59

      @ l’auteur :
      « Le bilan de cette insurrection aurait été entre 8.000 et 100.000 morts, avec une imprécision telle qu’il se pose encore la question sur le nombre réel de victimes ».
      Faut-il bien lire « 
      8.000 et 100.000 » ou « 80.000 et 100.000 » ?
      Ou bien l’imprécision est-elle réellement si énorme ?



      • zygzornifle zygzornifle 28 mars 2017 16:04

        Bizarre mais Ségolène ne s’est jamais excusée ......


        • Baobab 28 mars 2017 16:44

          Désolé pour l’auteur de l’article, mais vivant encore dans un pays sous domination coloniale française, je puis témoigner ici que la colonisation est bien « un crime contre l’humanité ».
          Il ne faudrait pas aujourd’hui, sous peine d’être accusé de vouloir rechercher la repentance française (dont on se moque royalement), nier ce crime, ces atrocités commises au nom d’une prétendue supériorité européenne/occidentale sur les autres peuples de la planète.
          Que ce soit 1000, 30000 ou 89000 morts, ce sont toujours des morts en trop, causés par l’arrogance, le sentiment de supériorité, de « partager sa civilisation » avec d’autres peuples, au besoin par la force.
          Vous avez noté au passage que les répressions ont eu lieu juste après le seconde guerre mondiale, et j’ajouterais sont en grande partie du fait de la France, qui n’a jamais voulu prendre la mesure des changements qui s’opéraient alors. Les peuples vivant sous domination coloniale alors, aspiraient à une émancipation totale, mais la France s’obstinait à vouloir conserver son empire, symbole de sa « grandeur passée » . Et au nom de ce symbole éculé, tout fut mis en place pour ne pas le perdre (car sans ces colonies - ex-colonies, la France n’est rien, et les dirigeants le savent mieux que quiconque).
          Madagascar fut le prélude, dirons nous, à tous ces crimes commis au nom du fameux triptyque gaulliste  : La place de la France, le rôle de la France, la grandeur de la France et autres balivernes néocoloniales.
          Puis ce fut le tour de l’Indochine, de l’Algérie, sans oublier le Cameroun, avec là un véritable génocide commis en pays Bamiléké (certains historiens parlent de 500 000 morts).
          Les méthodes employées sont toujours les mêmes, on assassine, on massacre, on mutile, on torture, on décapite, on se photographie devant des dépouilles (bien avant DAESCH, mais combien de Français le savent ? pas d’internet à l’époque ), puis devant l’ampleur des crimes commis, on cherche à minimiser aussi bien le nombre des victimes que son propre rôle.
          Jusqu’aux historiens français et autres, qui évitent soigneusement de faire leur travail d’historiens sur ces périodes plus que troubles et criminelles.
          Puis quand de jeunes historiens, enfin, s’attellent enfin à la tâche, on nous ressort le coup de la repentance (comme si la France faisait partie de ces pays qui se repentaient).

          Les crimes commis par la France et les autres pays durant la période coloniale sont bien des crimes contre l’humanité.


          • Norbert 29 mars 2017 10:04
            @Baobab

            Entièrement d’accord avec vous.

            Le mérite de cet article est de rappeler ces tragiques événements et la culpabilité des « socialistes » de gouvernement que l’auteur, qui n’a pas la clairvoyance ni la hauteur morale d’un Camus, ne souligne que par posture idéologique antisocialiste. Il faudrait qu’il comprenne (l’auteur) que le sale boulot d’un état bourgeois est très souvent accompli par de tels collaborateurs « socialistes » dont c’est le rôle justement parce que le crime est un crime d’état bourgeois.


          • Abou Antoun Abou Antoun 28 mars 2017 19:45

            Ce n’est pas si souvent que j’ai l’occasion de vous complimenter mais cet article est de très bonne qualité.


            • JP94 28 mars 2017 22:00
              Au début, on se dit tiens, bizarre, voilà que cet esprit vazahifié au possible se met à citer Raharimanana et à dénoncer la colonisation et les crimes de la France à Mada.

              Mais voilà que votre référence est Frémigacci, historien connu par des générations d’étudiants malgaches pour être pro-colonisation, plaindre les pauvres vazahas chrétiens victimes de la reine Ranavalona III ( exilée par le Colon français et morte en déportation en Algérie) , faire passer les résistants malgaches pour des extrémistes, et minimiser le crime contre l’Humanité qu’a constitué la colonisation française à Mada.
              Et vous citez une revue, même pas des ouvrages, évidemment.
              Dans les premières décennies de la colonisation, la population malgache a décru de 2 millions .
              La France a fermé les écoles malgaches, alors que l’école publique a existé avant qu’elle n’existe en France !!
              Il était interdit aux Malgaches d’étudier et les Malgaches diplômés se comptaient sur les doigts d’une main... mais pas les Malgaches envoyés à Verdun en 14....

              La France, dans les années 20, a organisé une véritable guerre bactériologique en introduisant le virus de la cochenille dans le Sud malgache, afin de dévorer toutes les plantes qui servaient aux embuscades pour la guérilla malgache, très puissante dans le Sud, 
              Les cactus et arbustes ont été détruits sciemment, et les biologistes français se sont tus !
              Cette destruction a entraîné le mort des zébus, et une famine criminelle dans le Sud Malgache 

              Ma femme, qui a étudié Madagascar durant le Front populaire, a consulté les archives qui sont sans appel sur les crimes, les chantages des colons pour spolier les Malgaches de leurs terres.
              On exerce du chantage sur les enfants.
              Les enfants malgaches, durant la colonisation et jusqu’en 1960, avaient interdiction de parler malgache à l’école et étaient humiliés et maltraités s’ils contrevenaient à cette interdiction.
              Votre anticommuniste haineux vous pousse encore une fois à mentir afin de minimiser les crimes de vos amis les colons vazaha sociaux-démocrates ( la SFIO est un parti colonialiste, partisan et acteur des guerres coloniales ) : les communistes auraient protesté « mollement », alors que les communistes, avec leur parti PCF, était le parti anticolonialiste, dont les militants se sont fait arrêter et torturer durant les guerres coloniales, tabasser dans les manifs ... 

              Vous osez dire « des militants indépendantistes », alors que le peuple malgache, conscient, a rejeté le parti des deshérités ( qui ,n’a eu que 10%) et voté à 90% pour le MDRM !!! parti d’unité malgache contre la colonisation !
              Les Malgaches, pour obtenir l’Indépendance ont lutté depuis bien avant 1947.

              Et la souveraineté est encore un combat : les puissances occidentales continuent de saborder et de piller les pays qu’ils avaient colonisés par la guerre et le crime. Et pourtant Mada regorge de richesses : Pétrole convoité par Obama, pierres précieuses , par les Asiatiques entre autres,, des minerais de terres rares ( comme beaucoup de pays africains). Mais les Malgaches meurent et vivent à 90% dans la pauvreté extrême.


              Des amis Malgaches estimaient un livre d’un auteur français 
              Pierre BOITEAU, Contribution à l’Histoire de la Nation Malgache, Editions Sociales.
              Là vous aurez l’histoire depuis les origines du peuplement, les Vazimbas, etc ... vous aurez les premiers Français à Mada, avec les rapts de Malgaches pour en faire des esclaves, vous saurez qui était Jean Laborde, Andrianapoimerino, Radama 1er ....
              Vous aurez l’histoire de la langue, ses variantes....

              Vous saurez sur la culture malgache très riche, très vivante...

              Et vous aurez les luttes sociales , les statistiques sur les journées de grève, très intéressantes pour comprendre comment l’Indépendance a été gagnée.

              Mais Pierre Boiteau n’était pas un nostalgique de la période coloniale cherchant à édulcorer le crime qu’est la colonisation. C’était le directeur du jardin botanique de Tana, un savant botaniste, et un militant communiste, anticolonialiste, frère du peuple malgache.

              Par ailleurs, plutôt que le colon Frémigacci, il faut connaître Mme Rajoanah, historienne émérite et première agrégée malgache en des temps où tous les freins avaient été mis pour ne pas que des ressortissants de pays colonisés étudient. Elle enseigne à Paris 7.

              • AmonBra QAmonBra 29 mars 2017 10:27

                @JP94

                Merci infiniment pour les précisions que vous apportez, elles me sont bien plus utiles et me donne davantage envie d’en savoir plus que la « soupe » servie par le « béni oui oui » de service. . .


              • JP94 28 mars 2017 22:23

                Et avec ça Françoise Raison-Jourde, tous les diplodocus colonialistes connus de tous les étudiants malgaches qui les exécrent. Ces diplodocus sont des émules de Galliéni qui minimisent toutes les exactions françaises, mais vont pleurer pour les colonisateurs, dénoncer la « propagande communiste ».( c’est le fonds de leur pensée et la vôtre ) au fait, .. on n’est pas sous Joseph Mc Carthy , je vous signale. 


                Les militants communistes se sont pris des coups de matraques sans mollesse, se sont fait tuer ( Charonne) ,torturer et assassiner Maurice Audin le mathématicien en Algérie ), condamner à mort ( sous Mitterrand ministre de la Justice) ... alors ce qui vous dérange est la même chose que vos amis, leur combat pour la Justice, pas la mollesse qui ne vise qu’à les salir comme le faisait Vichy, ce qui vous en rapproche idéologiquement.

                Vous n’avez de malgache que le nom.

                J’invite les intelligences anti-colonialistes à d’autres lectures. Pierre BOITEAU. ( chercher sur internet).

                • Montdragon Montdragon 28 mars 2017 22:37

                  @JP94
                  Troll troll troll
                  pas de Charonne, c’est prouvé, une rixe FlN/MNLA.
                  Quant à Mada actuel, c’est comme la Papouasie N& Guinée, du bonobo non civilisable.
                  La preuve, des bons blancs viennent prendre épouse à Mada et donnent 10 000 € par an en gage à la famille.
                  Pays de merde.


                  • JP94 29 mars 2017 00:06

                    @Montdragon

                    On se demande qui est le troll ! 

                    Allez, remettez votre casque colonial et prenez votre badine, ça vous soulagera. Vous avez mis un pied dans une fac, un jour ? 

                    Quant à nier Charonne, ça situe le personnage et son insignifiance. 

                  • Montdragon Montdragon 29 mars 2017 01:08

                    @JP94
                    Il ne s’est rien passé à Charonne, victime incommensurable de sa propre fatuité.


                  • Dom66 Dom66 28 mars 2017 23:58

                    Bonsoir l’auteur et merci pour l’article

                    Et bien oui j’y vais. Je suis arrivé à Mada  en 1946 j’avais 3 ans, et j’ai quitté l’Iles rouge en 1961 pour y revenir en 1965. Quitté définitivement en 1967.

                    Pour une fois je trouve très bon votre article, je ne sais pas qui l’a écrit mais Bravo.

                    Je suis un Zanatana et en accord avec vous, ce sont toujours les politiques qui sont responsables, tout aurait pu se dérouler d’une autre manière, le peuple Malgache « ETAIT » pacifique. (Pour info il y avait beaucoup de tirailleurs Sénégalais qui tuaient des malgaches)

                    Maintenant en oubliant cette triste période qui n’est pas à la gloire de la France, je vais comparer la colonisation de la France à Mada avec la colonisation Anglaise en Afrique de l’Est et du Sud.

                    J’ai donc passé mon enfance à Tamatave et Tana, je jouais (zazakely) avec mes camarades malgaches souvent comme eux, pied nues en faisant tourner un jonc de fut d’essence comme cerceau. Je ne vais pas raconter ma vie ici.

                     Pour moi il a fallu que je rentre en France pour entendre le mot Racisme.

                    Blancs , noirs et autres avions les mêmes écoles les mêmes hôpitaux, mes parents mon toujours laissés circuler seul partout sur l’iles, je me suis trimbalé dans toute l’iles sans jamais avoir de problèmes. (Plus possible de nos jours).

                    Avec la colonisation Anglaise. Ecoles pour Blancs, hôpitaux pour Blancs, trottoirs pour blancs ! ETC.

                    Il y a eu des « Colons » aimés par les malgaches, mêmes pendant la rébellion, en brousse, et dans des zones de « rebelles » des Colons salauds également. Mais pour beaucoup de d’européens, installé là-bas, Madagascar était leurs pays. Hélas comme Au Zimbabwe avec la pauvreté et les richesses accumulées par une seul classe de la société Malgache, tout est perdu. Les Européens se cassent mêmes les Indous et même les Chinois.

                    La mort de Madagascar est organisée par les Malgache eux mêmes..

                    C’est bien Triste.

                    Veloma


                    • JP94 29 mars 2017 00:20

                      @Dom66

                      Le néo-colonialisme, vous connaissez ? 

                      Donc selon vous tout allait bien sous la colonisation n’eussent été quelques erreurs ? 

                      Les Malgaches n’étaient même pas des citoyens à part entière dans le pays de leurs ancêtres ...

                      Et puis ce ne sont pas les Malgaches eux-même qui phagocytes leur pays, mais la poignée de dirigeants à la solde des Occidentaux. 

                      Et lorsque les Malgaches s’en débarrassent comme de Ravalomanana, qui bloque avec Maputo 1 ou 2 et veut imposer le retour de ce criminel qui a pillé tout Mada pour son Tiko ? Les Américains qui l’ont exfiltré avec tout le fric .
                      Ensuite diktat occidental pour imposer un président.

                      Les Malgaches ne disposent d’aucun pouvoir dans leur pays.

                      D’ailleurs de quel pouvoir les citoyens disposent-ils ici ? Le problème est de même nature. 

                      Le libéralisme a tué Mada, oui, après la période Ratsiraka. 
                      Il a été chassé et sous Zafy, ce fut bien pire,

                      Il n’y a plus de Santé ni d’Ecole à Mada, mais la faute à qui ? C’est le FMI qui dicte l’austérité, les privatisations. Ce sont les banques étrangères qui décident et possèdent. 

                      Et en attendant les compagnies minières sont là et tuent les paysans pour accaparer leurs terres.

                      La réalité est là.

                      Une organisation malgache en première ligne pour analyser et dénoncer l’extractivisme à Mada : 
                      TANY ( la Terre en malgache).

                      Veloma Hoy 

                      JP



                    • Dom66 Dom66 29 mars 2017 14:18

                      @JP94

                      Bonjour JP94,

                      En premier merci pour votre commentaire et votre réponse qui m’est destinée.

                      Le néo-colonialisme a vrai dire est un qualificatif subjectif qui, pour ainsi dire ne concerne plus l’Afrique de nos jours, je m’explique, enfin je vais essayer car je suis largement moins bon que vous en dissertation (vos textes sont très bons)

                      Je connais parfaitement l’Afrique et Mada. J’ai toujours été appelé l’Africain blanc.

                      Ayant passé toute mon enfance à Mada ce pays était mon pays, comme beaucoup d’européens nous vivions chez nous avec les Malgaches sans penser que nous étions en colonie. Les mêmes écoles les mêmes hôpitaux.

                      Comme en Afrique en moyenne un Français fait vivre de 5 a 10 personnes. Mes parents payaient une bonne (nénène) au tarif le plus fort qui elle avait aussi chez elle une bonne.

                      J’ai connu en Afrique un collègue Africain qui se vantait de mettre des roustes à sa bonne en rentrant chez lui....moi non et jamais je n’aurais manqué de respect a ma bonne payée par moi aussi au tarif maxi aux grands regrets de certains.

                      Quand je dis que la mort de Mada est organisée par les Malgaches eux même..c’est la vérité.

                      La mort de l’Afrique est organisée par les Africain eux même.

                      En Afrique les classes dominantes sont pires que les « Colons » comme vous dites. C’est qui, qui massacre qui ? Ruanda, Ouganda, Congo etc... Ils ne sont pas obligé de se massacrer non ?

                       je connais une femme de millionnaire Africain qui possède 30 Mercedes haut de gamme une par jour, et une BMW, la BM est utilisée que pour les mois de 31 jours et uniquement le 31, et les mendiants dans les rues choisisse les Blancs, plus de chance d’avoir quelque chose.

                      Qui coupe les arbres sans replantation ? Si les dirigeants Malgache et Africain arrêtaient de se goinfrer de pognon et s’occupaient un peu de leurs peuple les choses irait mieux. Donc le temps des colonies est terminé, et le néo colonialisme est uniquement un tuteur pour les clowns qui gouvernent .
                      Exemple. Félix Houphouët-Boigny.

                      A fait construire une mosquée , cathédrale majestueuse et un aéroport dans sa ville et un autoroute, et a fait croire au peuple que c’était avec ses économies.

                      Je sais que les pays riches profitent un max de toute cette faiblesse, mais c’est à eux Africains et Malgaches  uniquement a eux de faire ne nécessaire.

                       Hélas L’Asie monte l’Afrique plonge.

                      Mon père était parti à Mada, car pendant la guerre il était dans les FTP et n’a pas supporté de voir autour de lui en 45 les nouveaux maquisard de dernières heures. En 1947 nous étions en brousse dans une région de rebelles et nous n’avons jamais été inquiété (Tsara vazaha)

                      Veloma

                      PS : vous avez raison l’auteur n’a que le nom de malgache.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 29 mars 2017 19:23

                      @Dom66 bonsoir,
                       1947, l’année de ma naissance.
                       Je ne connaissais pas cette histoire de Madagascar qui a des ressemblances peut-être avec l’Algérie..
                       Quand j’ai lu « 1947, c’est loin », je me suis ressenti comme un vieux crocodile.
                       Merci, donc pour ce complément d’infos personnel smiley
                       C’est vrai, les colonisateurs (comme le Congo pour nous Belges, ont souvent laissé leur pays colonisé sans expliquer comment survivre dans leur modernité.


                    • Dom66 Dom66 29 mars 2017 22:03

                      @Dom66
                      MRD je viens de me relire....que de fautes zut et zut....je devrais faire un brouillon avant..

                      Désolé  smiley


                    • Analis 19 avril 2017 11:21

                      @Dom66

                      J’ai beaucoup réfléchi à ce que vous écrivez, qui est surprenant à bien des égards. Vous prétendez avoir vécu à Madagascar au moment des massacres, certes vous deviez avoir 4 ans et ne pouvez guère vous en souvenir, mais dans les années suivantes vous viviez dans le même pays qui avait vu grandir les tensions qui avaient menées à l’insurrection, dans une situation qui n’avait pas changé. Il est curieux que vous n’ayez rien senti de tout cela.

                      Mais peut-être cela peut-il s’expliquer, car les locaux qui partageaient l’existence des colons n’étaient pas n’importe qui, mais les notables qui collaboraient avec ces derniers et en profitaient. Les écoles que vous fréquentiez travaillaient à former des élites cadres et des administrateurs non pour le bien de Madagascar, mais pour celui de la France. Les seuls Malgaches qui en profitaient étaient en effet ceux-là, les collaborateurs, ceux qui envoyaient leurs enfants à ces classes afin de leur permettre d’apprendre comment profiter de leur pays et de son peuple, avec l’aide du colonisateur. Les mêmes, en fait qui ont continué à perpétuer ce système après la supposée décolonisation. Ce qu’on appelle le néo-colonialisme, qui est bien responsable du sous-développement maintenu, et a été prégnant en Françafrique durant très longtemps, et n’a pas encore disparu, même s’il montre des signes de fatigue.

                      Et il y a pas mal de choses à préciser. Non, les pays d’Afrique ne se sont pas appauvris après la soit-disante décolonisation, et leur situation ne s’est pas dégradée, au pire elle est restée la même, tant économiquement que politiquement. Si celle-ci a stagné, suite à une colonisation qui ne les avait développés en rien, et même souvent appauvris et avait dissous leurs structures sociales, c’est bien à cause de ces élites inféodées à la France, les mêmes en fait, qui ont perpétué les structures de pillage au profit de la France, sous la supervision de cette dernière. Hélas, les autorités coloniales n’ont pas laissé les colonisés "sans outils pour comprendre comment survivre dans la modernité", bien au contraire ! Ce n’est que maintenant qu’on voit enfin se dessiner une croissance forte dans l’Afrique « ex »-française, après hélas des désastres écologiques sponsorisés par les multinationales néo-colonialistes. Maintenant que l’étau de la Françafrique se desserre un peu, alors que l’Afrique anglophone, ainsi que l’Inde, a accroché le train du développement depuis plus longtemps.


                    • Ken_le_sous-vivant Ken_le_sous-vivant 29 mars 2017 06:10

                      Pourquoi faut-il à chaque fois présenter l’histoire de la France sous son plus mauvais jour ?

                      Et oui, certains Français ont commis d’atroces actes à cause de mauvaises décisions politiques. Je suis à peu près certain que l’on pourrait l’appliquer à l’ensemble des peuples et pays de la planète.

                      Pourquoi ne pas plutôt se concentrer sur des évènements positifs ? Jusqu’à quand allez-vous tenter de culpabiliser les contemporains sur les erreurs du passé ?

                      Je suis alsacien, vous imaginez nous en train de ressasser le passé douloureux et déchirant de cette région à l’identité forte ? Le passé est derrière nous, il est important de le connaître de façon la plus objective possible, mais il faut aller de l’avant. D’ailleurs les jeunes des 2 côtés de la frontière se retrouvent le samedi soir, par exemple, dans les boîtes de nuits sans aucune
                      haine du passé et pour être honnête ils s’en foutent pas mal même si ces évènements ont à peine 70 ans.

                      Je vis actuellement en Nouvelle-Calédonie, île aux fortes ressemblances géographiques avec Mada d’ailleurs, où la communauté malgache est un peu présente. Cette communauté, aujourd’hui, travaille, vit et participe à la vie sociale et économique de cette île du bout du monde sans rancœur particulière. J’en connais personnellement quelques uns avec qui j’ai d’excellents rapports.

                      Donc tout n’est pas si noir dans l’histoire de la colonisation, les Hommes de bonne volonté ont tissé des liens, culturels, économiques, familiaux... Malgré la barbarie de certains du passé, les Hommes d’aujourd’hui regardent devant eux. Cet exemple cité est emblématique d’une partie du legs positif de la France à Mada, la langue française.

                      Quelques questions subsidiaires à se poser :
                      - Quelle puissance avait intérêt à voir partir les Français de Mada (et des autres colonies) ?
                      - Qui à financé / armé / formé ces opposants ?
                      - Quels sont les aspects positifs et négatifs de la présence française ?
                      - Quels sont les aspects positifs et négatifs après le départ des Français ?
                      - Jusqu’à quand allons nous subir ces tentatives d’intimidations sur un passé colonial d’un autre âge ?


                      • AmonBra QAmonBra 29 mars 2017 10:45

                        J’ai remarqué que tous ceux qui défendent le colonialisme, à un degré quelconque, défendent aussi « le droit à l’existence d’israël », je n’ai pas encore rencontré d’exception dans AV, ni ailleurs, y aurait il un lien ?



                          • non667 29 mars 2017 11:30

                            insurection malgache ,algérienne,révolution française ,printemps arabes , Syrie ,Crimée ,Donbass,Ukraine = génération spontanée ? ou complot externes au pays concernés ?usa,urss,juifs ,chine (pour madagascar )

                            a quoi ça sert que machiavel se soit fatigué a écrire «  le prince »
                            que ceux qui me moinsent aillent voter macron ! smiley  smiley  smiley 


                            • microf 30 mars 2017 12:37

                              Très bon article de l´auteur qui met en lumière les méfaits de la colonisation Francaise qui est un crime contre l´humanité.
                              Écoutez ce que dit Aimé Césaire dans son Discours sur le colonialisme, et oú les MALGACHES dans ce Discours.
                              « Il faudrait d´abord étudier comment la colonisation travaille á déciviliser le colonisateur, á l´abrutir au sens propre du mot, á le dégrader, á le réveiller aux instincts enfouis, á la convoitise, á la haine raciale, au relativisme moral, á la violence...
                               » Chaque fois qu´une tête est coupée au Vietnam et et un oeil crevé et qu´en France on accepte, une fillette violée et qu´en France on accepte, un MALGACHE supplicié et qu´en France on accepte, c´est un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une regression universelle qui se perd, une grangène qui s´installe, un foyer d´infection qui s´étend« ..., il ya le progrès lent, mais sûr de l´ensauvagement du continent ».

                              OUI LA COLONISATION FRANCAISE EST UN CRIME CONTRE L`HUMANITÉ.

                              Merci á l´auteur d´avoir écrit cet article.


                              • Analis 30 mars 2017 20:01

                                "À Madagascar, comme un peu plus tard en Algérie, les atrocités commises par des militaires français n’étaient pas le fait de la « colonisation » en elle-même mais plutôt de gouvernements (faut-il préciser dirigé par des socialistes ?) qui n’avaient aucune conscience de l’humanité dans son cadre universel. "

                                " « Faut-il considérer tous ces morts comme victimes de "massacres colonialistes«  ? À l’évidence, non. » »

                                 ?????

                                Ah bon ? Victimes de quels types de massacres, alors ? La colonisation n’est-elle pas consubstantielle au massacre, pour perdurer ? Et l’absence de conscience de l’humanité n’est-elle pas elle aussi constitutive de l’essence même de la colonisation occidentale ?

                                Les révoltes étaient constantes durant la colonisation, on l’oublie souvent. À la même époque, il y en eut en Côte-d’Ivoire, Cameroun et Congo, il y en avait eu déjà régulièrement dans les décennies précédant la seconde guerre mondiale, il y avait eu peu avant les premiers soulèvements d’Algérie, ceux (finaux, car là encore précédés d’autres) d’Indochine allaient commencer. Les malgaches s’étaient soulevés, comme tous ces autres peuples, parce qu’ils en avaient assez d’être soumis au travail forcé et de se voir exploités sans merci, d’être dépourvus de droits etc...

                                Loin d’être un accident, les événements de 1947 faisaient au contraire partie du parcours normal du processus colonial. La révolte avait éclaté parce que les immenses frustrations accumulées ne pouvaient qu’éclater.


                                • Mirella 21 avril 2018 20:41

                                  J’aimerais faire une recherche sur le massacre à Madagascar en 1947 sans tomber sur des sources françaises. Parce que c’est assez médiocre comme description des événements. smiley

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