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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Pays nordiques et parité hommes-femmes

Pays nordiques et parité hommes-femmes

La France doit s’inspirer du modèle nordique.

Savez-vous pourquoi certaines femmes cumulent plusieurs postes d’administratrices dans les CA ? La réponse est sans détour : elles sont trop peu nombreuses ! En France, le constat de la parité hommes-femmes est édifiant. Les femmes peuplent majoritairement la France et elles constituent 53 % de l’électorat. L’écart de salaire entre les femmes et les hommes avoisine les 20 %. Le niveau d’éducation féminin a rejoint, même dépassé celui des hommes. Le taux de chômage des femmes est plus élevé. L’accès des femmes aux responsabilités se heurte à la résistance du « plafond de verre » . Riche de cet enseignement, comment améliorer la situation ?

*

Bien que l’égalité est un principe fondamentalement ancré dans l’histoire de la construction européenne, malgré une société en mutation depuis la seconde guerre mondiale, l’égalité hommes-femmes doit devenir effective dans nos vies. Si l’égalité est une composante majeure de l’essor économique, malheureusement, trop souvent, les entreprises et les administrations ont de bonnes excuses pour refuser aux femmes l’accès aux responsabilités qu’elles méritent, pourtant ! Qui dit « mise en lumière des bonnes pratiques », dit s’affranchir des « mauvaises » et les bannir à jamais. A la question stupide « mais qui va garder les enfants ? », fuse la réponse (bourgeoise, souvent), « si vous pouvez me l’épargner ! ». Pour faire évoluer les mentalités, il s’agit de réaliser le bon diagnostic en favorisant la méthode de l’approche globale, sans oublier d’effectuer un travail de veille chez nos voisins européens (pays nordiques), qui brillent par l’exemplarité de la politique en faveur de la parité. La Suède et la Norvège sont des exemples, dont la France a le devoir de s’inspirer. L’objectif est bien de s’attaquer aux causes, c’est-à-dire les « racines du mal » pour éradiquer la discrimination sexiste (et donc l’accès aux femmes aux postes à responsabilité). La stratégie passe surtout par l’éducation dès les premières années pour prévenir la construction des stéréotypes. En « copiant » le système de la parité en Suède et en Norvège, peut-être arriverons-nous à moderniser le fonctionnement franco-français de nos institutions « grippées » par tant de conservatisme. Grâce à l’exercice des principes démocratiques, ces pays, même si les inégalités persistent, ont su surmonter les obstacles, qui sont les nôtres en France. Savez-vous, ce que pesanteur sociale veut dire ?

La Suède et la Norvège à la loupe

Une réussite pour la Norvège, meilleure élève en la matière. Les résultats sont probants puisque ce pays nordique, qui a imposé à ses entreprises des quotas, se distingue par un taux très élevé de femmes administratrices. La Norvège a démontré sa capacité à rééquilibrer les rapports hommes-femmes. Dans ce pays, Il y a pratiquement maintenant autant de femmes que d’hommes sur le marché du travail. La clé fut la création des garderies. La bonne pratique, c’est de concilier vie de famille et emploi, du fait du système généralisé de garde des enfants. Par exemple, un homme a droit à un congé paternité de 6 mois avec une compensation salariale de 100 %.

La représentation féminine dans la vie politique norvégienne est élevée : 40 % des Députés sont des femmes. Les proportions se retrouvent au niveau local. En fait, ce résultat a été obtenu à la suite des campagnes précédant les élections, puis de quotas mis en place. Pour en arriver à un résultat si élogieux, il faut remercier la courageuse politique norvégienne de l’égalité, qui est innovante, ambitieuse et juste. De dimension générale sur le principe de l’égalité, elle a promu l’égalité des droits, l’absence de violence sexuelle, la distribution égale du pouvoir, l’indépendance économique des femmes, l’égalité des chances sur le marché du travail, l’égalité des chances pour l’accès à l’éducation.

La voie est effectivement ouverte par les pays nordiques, qui sont des modèles du genre. A savoir, si la France doit s’inspirer des pratiques suédoises, sachant que la situation culturelle est différente, le débat nous renseignera. Les pouvoirs publics encouragent les femmes à une activité professionnelle. Les parents doivent acquérir une expérience professionnelle avant de donner la vie, puis la volonté politique les incite à reprendre le travail suite au congé parental. Le système social repose sur le principe de l’autonomie financière entre hommes et femmes. Le fisc et les assurances sociales placent sur un pied d’égalité les deux sexes. Chaque individu est imposé séparément. La « ristourne fiscale » pour les familles n’existe pas. La clé : l’assurance parentale. L’assurance parentale permet un taux d’activité élevé. Le partage des prestations de l’assurance parentale est le signe que le couple partage les autres responsabilités. Si l’assurance parentale est individualisée, l’objectif est que les pères et les mères se partagent avec équité le congé parental. Outre l’assurance familiale et l’imposition partagée, la Suède ouvre la voie sur le développement des structures d’accueil de l’enfance. Elle est aussi innovante concernant l’aide aux personnes âgées. La prise en charge est organisée par les communes. D’autre part, les enfants n’ont pas d’obligation d’assistance envers les parents âgés.

Le modèle appliqué en Suède conjugue féminisme et bien-être. En revanche, des lacunes sont observées. Bien que les femmes soient mieux formées que les hommes, les écarts de salaires persistent. Pourquoi ? Les prestations des hommes dans les entreprises sont mieux valorisées. Pour lutter contre les causes, il faut demander à l’employeur de présenter annuellement un inventaire global des salaires versés dans l’entreprise et de corriger les écarts salariaux injustifiés. Un plan pour l’égalité des salaires doit être mis en place mais aussi pour tous les aspects de l’égalité sur le lieu de travail.

* * *

Au travail, une femme formée et motivée, se doit d’être l’égale d’un homme, puisque les compétences n’ont pas de sexe. En revanche, l’égalité des salaires est un long et laborieux processus. S’inspirer du modèle nordique, c’est avoir recours à des quotas homme-femmes dans les conseils d’administration. Les gouvernements nordiques imposent des quotas dans les conseils d’administration. Le respect de la parité est devenu une stratégie commerciale pour de nombreuses entreprises. La France doit s’inspirer du modèle nordique.

*

Démocratement, Pierre-Franck HERBINET

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13 réactions à cet article    


  • Bardamu 11 février 2010 12:03

    Vous nous ennuyez avec ses exemplaires démocrates venus du froid !

    On s’y ennuie à mourir là-bas !

    Pour exemple, lors de sa pseudo révolution sexuelle, la Suède était record woman mondiale en ce qui concerne le nombre des suicides !
    On s’y ennuie à mourir, vous dis-je ! 

    De Dieu, la parité ?... quelle poilade !
    On en parle sans cesse !... et le partage des tâches ménagères n’a depuis pas évolué d’un poil.
    Les mecs vont chercher les enfants à l’école ?
    Pour faire bien devant ses dames !

    Font les courses itou ?
    Dans l’espoir de frôler de jolies menottes hésitantes devant l’achat rebelle d’un sex toy -oui, il y en a à Carrouf !... quand eux furètent côté préservatifs !

    Je le sais !... je le con-fesse !... je l’ai fait !... pour le fun, le sport, quoi !... sinon, suis fidèle !...
     une emmerdeuse, ça m’suffit ! 

    Et, à côté, que dalle, les garçons !... bières et pieds sur la canapé, comme au bon vieux temps !
    Je me marre !

    Un peu comme pour le racisme, l’homophobie, tout ça : plus on les interdit, plus ils augmentent !

    Société de bouffons, va !... oserais-je le « casse-toi », pour l’interpeller cette modernité-là ? 


    • La sentinelle La sentinelle 11 février 2010 12:36

      Bonjour

      Le debat sur la parité dans la répartition des postes est une absurdité, on nomme une personne à un poste en fonction de ses compétences, pas de son sexe.

      Si a un poste donné on doit nommer 100 % de femme parce elles sont plus compétentes, tant mieux.

      La France a besoin de compétences, pas d’une photo de famille sur un perron « politiquement correct ».

      Vigilance.


      • Romain Desbois 11 février 2010 13:49

        Difficile toujours de régler les mœurs avec des lois.

        Les modèles nordiques sont à étudier pour s’en inspirer.

        si l’on doit passer par des quotas, il faut éviter que cela soit au détriment même des femmes qui verraient leurs places dévalorisées comme cela se passe avec les boursiers.

        Et des quotas dans un sens implique de le faire dans l’autre, avec un risque de glissement absurde.

        Car des professions sont très féminisées, chez les infirmières, dans la justice, l’Education Nationale, etc....

        On a vu que lorsqu’il s’agit d’actroyer les mêmes droits aux pères concernant la retraite ou sur les pensions de réversion pour les veufs, l’Etat coince des quatre caisses (supposées vides).

        Car la société a changé et les règles n’ont pas évoluées, dans un sens comme dans l’autre.
        Ou si peu.

        Allez je propose que pour les élections présidentielles, seuls les personnes du même genre pourront se présenter.

        Alternativement soit les femmes, soit les hommes. Ainsi une fois sur deux on aura une présidente de la république.


        • Reinette Reinette 11 février 2010 15:20


          bonjour Pierre Frank - je pense que la France (les pays européens également) doit s’inspirer du modèle nordique

          le 21 octobre 1946 l’Assemblée nationale française comptait 5,6% de femmes.

          Elles n’étaient que 6,1% après les élections législatives de 1993 ; la France était alors aux derniers rangs de l’Union Européenne pour la représentation des femmes au Parlement ; seule la Grèce parvenait à faire moins.

          à la même date les pays du Nord de l’Europe avait atteint ou dépassé les 30% de représentantes.

          près de 50 ans plus tard ...la parité à pas de sénateurs


          • Internaute Internaute 11 février 2010 15:23

            L’auteur nous donne des ordres : « La France doit s’inspirer du modèle nordique.... L’égalité hommes-femmes doit devenir effective dans nos vies ».

            Il n’y a pas le moindre début de logique dans ce qu’il écrit, ni la moindre raison intelligible.

            Pourquoi la France devrait-elle s’inspirer du modèle nordique ? Quels sont les avantages globaux qu’en retirerait la société française ? J’ai déjà remarqué la tendance permanente à se référer à l’exemple d’autres pays lorsqu’ils font quelque chose qui correspond aux désirs du locuteur. Dans ce cas il semble que la preuve de la nécessité de leur réalisation soit le fait qu’un autre pays le fasse. Dans le même genre, moi je vous dis « La France doit s’inspirer du modèle américain et rendre libre la vente des armes à feu sur tout le territoire ».... tiens, pour une fois le fait qu’un autre pays le fasse n’est pas une raison valable.

            Pourquoi l’égalité homme-femme doit elle être effective ? Il me semble que l’égalité des droits est importante et respectée dans notre pays. Aller au-delà c’est simplement faire de l’égalitarisme pour faire de l’égalitarisme. J’enfourcherais plutôt le combat de la parité entre pédés et gouines au gouvernement. N’est-ce pas un sujet de première urgence ? Voilà un thème électoral pour des gens du niveau de Royal et de Coppé.

            Que fait-on des femmes qui n’ont pas envie de mener la même vie que les hommes ? On les ré-éduqe dans des goulags adaptés à leur pathologie ?


            • Rough 11 février 2010 16:46

              En s’en tape de la parité homme femme, c’est un sujet insignifiant....Si il n’y a que 6 ou 8% de femmes parmi les députés français la raison en est surement que la politique ne les interesse pas autant que les hommes...y voir une discrimination active c’est être aveuglé par la bien pensance....
              Il y a une majorité d’infirmière, d’institutrices et même de pharmaciennes (60% des diplômés sont des femmes) pour médecine la barre des 50% est dépassée....Est-ce délibéré ? Y voyez-vous une collusion de la testostérone contre l’éternel féminin ?
              La prétendue inégalité des salaires c’est aussi une vaste fumisterie...Des différences existent certes, mais d’abord selon les sources c’est 15%, 20, voir 30% de différence...et ça change tout le temps....question crédibilité y’a mieux !
              Et puis toutes les femmes fonctionnaires, et elles sont nombreuses, sont rémunérées selon les fameuses échelles indiciaires...à grade égal salaire égal...à moins que l’éducation nationale n’ait décidé que les instits seraient plus payés que leur collègues femmes....idem pour les infirmières, les postières, les chauffeuses de bus et autres fonctionnaires territoriaux....
              Est-ce que Carrechan ou Aufour paye moins une caissière qu’un cassier ? ils sont rares mais ils existent, gagnent-ils plus ?


              • faxtronic faxtronic 11 février 2010 17:22

                « La clé fut la création des garderies. La bonne pratique, c’est de concilier vie de famille et emploi, du fait du système généralisé de garde des enfants. Par exemple, un homme a droit à un congé paternité de 6 mois avec une compensation salariale de 100 % »

                Oui, c est l un des points qui ferait avancer le schmilblick. Egalite des droits, et possibilite a l homme comme a la femme de concilier vie et profession.

                pas de creche, peu de conge pour l homme, plus d argent dans les caisses de l etat, donc pas de compensation et pas de creche. Soit le boulot, soit le bebe, il faut choisir.


                • Romain Desbois 11 février 2010 17:43

                  Justement pour ceux qui ne veulent pas faire ainsi mais partager le travail et le plaisir de profiter de son enfant, les nordiques sont plus souples d’esprit.

                  Par exemple en france une femme qui demande un mi-temps (quoique souvent le mitemps est non choisi) , personne n’y trouve à redire. tout le monde comprend.

                  Mais un mec qui demande à son patron un mi-temps pour profiter de ses gosses, il est pris pour un taré.

                  Les hommes au foyer sont rares et encore mal perçus autant que mal vécus.

                  Quand chacun à un mi-temps dans un couple pour harmoniser l’élevage d’un enfant ou juste pour profiter de ce bonheur d’un avoir, les choses se passent sans problème.

                  Sauf que la société en général ne le voit pas ainsi et que des postes de travail à mi-temps sont des postes mal payés en général ,dévalorisés et peu épanouissant.

                  Le bonheur des uns garantit le bonheur des autres...


                • Raymond SAMUEL paconform 11 février 2010 18:23

                  Bonsoir,
                   Il faudrait tendre à une parité, parité qui continuerait cependant à prendre en compte les différences physiologiques entre les deux sexes. Parce que ce sont les femmes qui ont un utérus pour recevoir l’embryon et des seins pour allaiter le nourrisson (et aussi la prolactine qui va avec).
                  Mais ce qui est naturel ne devrait pas poser problème. Les problèmes ne naissent pas de la nature, mais de la culture.
                  Rendons d’abord au père le statut de parent qu’on lui a retiré et à partir d’une égalité reconnue donnons le libre choix aux deux parents de se partager travail et soins aux enfants ; l’idéal pour moi (et pour les enfants) étant un mi-temps chacun.


                  • COLRE COLRE 11 février 2010 19:36

                    « S’inspirer du modèle nordique en France », comme vous y allez ! smiley

                    Alors que le monde entier nous envie cet art bien français, savamment cultivé de sociabilité sereine entre les hommes et les femmes, cette galanterie mâtinée de gauloiserie, ce bel humour masculin qui sublime les différences inter-genre, et en écho ce sens de la dérision des femmes qui savent rire de bon coeur d’elles-mêmes en écoutant les blagues sexistes que les nordiques, ces mauvais coucheurs, prendraient pour de la misogynie primaire…

                    Des jaloux mal réchauffés par les frimats scandinaves et qui suintent l’ennui… Voilà ce qu’ils sont !

                    Ne savent-ils donc pas que les Français ont le pénis le plus long de toute l’Europe ?! Et les Françaises n’ont-elles pas la meilleure fécondité de tout l’Occident ?! n’y voyez-vous pas un rapport de cause à effet  ?! 

                    Que venez-vous nous parler des pays scandinaves et de leur démocratie féminisée et pédérastique… ! pouah… Où avez-vous vu que les Français aimaient importer de l’étranger des conflits qui ne les concernaient pas ? non non non… et certainement pas sur AV, n’est-ce pas…

                    C’était gentil d’avoir essayé… mais revenez une autre fois avec un sujet plus intéressant, avec des vraies questions d’homme, ou alors revenez le 8 mars, cette journée est faite pour cela, elle ne vous suffit donc pas ? 
                    smiley


                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 février 2010 19:45

                      Bonjour,

                      La raison pour laquelle je m’oppose fortement à la parité tient à une donnée éminemment simple : on ne quantifie pas les qualités d’une personne nécessaires à l’accession d’un poste ou d’un mandat !

                      En outre, réserver des places sur le fondement du sexe de tel individu est anti-républicain par essence, étant justement une rupture de l’égalité entre les citoyens. Sans omettre de préciser qu’il ne peut que générer des dérives et des demandes sur d’autres fondements.

                      Le féminisme qui plus est, outre son goût rance, vise plus à abaisser l’homme qu’à élever la femme. Il a tué la prévenance envers la gente féminine tout en aggravant le fossé entre les deux sexes. De plus lorsque l’on prend l’exemple des pays nordiques, il ne faut pas faire fi du substrat historico-culturel de ces pays où la femme avait autrefois déjà un statut de premier rang, et justement la France ne partage pas le même héritage historico-culturel. Calquer un modèle tel quel de l’étranger est le plus souvent voué à l’échec avec le risque potentiel d’un rejet plus ou moins violent à terme.

                      Cordialement


                      • Hieronymus Hieronymus 11 février 2010 20:13

                        encore un long preche monotone sur la parite hommes femmes
                        en plus de se placer toujours dans une optique du politiquement correct
                        c’est terriblement ennuyeux et qq part psycho-rigide donc un brin stupide ..


                        • ficelle 12 février 2010 11:40

                          Oui, nous avons besoin de plus de dati, de morano....
                          Question, combien d’ouvriers dans les parlements ?
                          cotta n’a pas suffi ?

                          Monde d’épiciers,va...

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