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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Une vie de meuf

Une vie de meuf

Les femmes touchent en moyenne près de 30% de moins que leurs collègues hommes alors qu’elles concentrent environ 80% de l’emploi précaire.

Faute d’une politique sérieuse dans le domaine de la petite enfance notamment, les arbitrages au sein des couples se font le plus souvent à leur détriment quand cela n’est pas l’arbitraire patronal qui anticipe en moindre progression de carrière le "risque maternité". Le site http://viedemeuf.blogspot.com/ recense un florilège de témoignages édifiants de ce qu’est une "vie de meuf" en 2010, en entreprise et ailleurs. Ce blog a été ouvert par Osez le féminisme pour mettre en lumière ces inégalités flagrantes entre les femmes et les hommes dans le monde du travail et exiger des mesures de la part des pouvoirs publics.

Mais plus sombre encore. Quand les aléas ou les choix de vie font d’une femme élevant seule son ou ses enfants la cellule familiale, le risque de pauvreté est bien plus grand. 70% des pauvres sont des femmes et cette proportion a peu varié depuis qu’elle a été consignée dans la Plate-forme d’action de la 4ème Conférence Mondiale des Femmes de Pékin (1995).

Et comme le pire n’est jamais atteint, aux inégalités sociales s’agrègent des attaques frontales alimentant une inégalité des genres "par nature". Il est clair que notre perception de la femme et de l’homme est alimentée par un environnement aux influences diverses. Parmi elles, l’instrumentalisation du faisceau religieux à des fins politiques a fait ses choux gras de l’effondrement des idéaux.

Preuve il en est, le récent "débat" sur la burqa introduit en France dans un contexte de chasse aux personnes sans-papiers, d’expulsions de certaines d’entre elles y compris dans des pays en guerre, de pratiques xénophobes dans des institutions d’état. Il a été instrumentalisé pour alimenter le racisme et la xénophobie et détourner les citoyennes et citoyens des vraies questions concernant les femmes et les discriminations de sexe.

Mais qu’on ne s’y trompe : fussent elles consenties volontairement, les oppressions ne deviennent pas pour autant légitimes. Enfermées par le voile intégral dans leur groupe d’appartenance , ces femmes ne peuvent ainsi être reconnues comme personne autonome, égale à toute autre. Nous pouvons nous paralyser en invoquant l’alibi de "la liberté religieuse" en tournant la tête pour ne pas voir que c’est la liberté de conscience qui est mise à mal par des forces plus éprises de leur combat régressif que de spiritualité.

Nous pouvons aussi regarder les choses en face et dépasser le cadre national sur cette question qui doit nous engager vers une conception universaliste féministe. A l’heure où nous écrivons ces mots, Sakineh Mohammadi Ashiani, torturée avant d’avouer sur la télé d’Etat iranienne ce que la police d’un régime tyran lui a extorquée, nous rappelle ce que la condition des femmes peut impliquer.

A force de relativiser les conséquences de nos petites lâchetés sur ces "vies de meuf", ne risquons nous pas d’asseoir par une certaine naïveté les inégalités ?

 

Jean-Marc Pasquet est Conseiller régional d’Ilde de France, Les Verts-Europe Ecologie.

Arlette Zilberg est animatrice du réseau Femm’ Ecolos


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20 réactions à cet article    


  • liberta 16 août 2010 10:30


    Si toutes les femmes qui travaillent se donnaient le mot pour tenir un siège de « Gève du Sexe » je parie qu’on assisterait à une augmentation rapide des salaires féminins

    La condition étant de ne pas céder et de tenir bon !!!!!!!!!!!!!


    • anty 16 août 2010 10:56

      Les femmes touchent en moyenne près de 30% de moins que leurs collègues hommes alors qu’elles concentrent environ 80% de l’emploi précaire.

      Inflation sur les écarts des salaires H/F cette année

      20% puis 25% 27% et maintenant 30% qui dit mieux

      Après avoir consulté INSEE l’écart n’est que de 19% tous les métiers confondus


      • anty 16 août 2010 11:16

        Mais des statistiques brutes ne veulent strictement rien dire cher auteur si on n’expliquent pas le comment et le pourquoi

        ainsi par exemple

        si on prend la catégorie des ouvriers et des employés la catégorie la plus nombreuse et la moins bien payés l’écart ne que en moyenne4% dans le public et de 8 % dans le privé

        Dans le public il n’y a pas d’écart entre H et F car tout le monde est jugé selon ancienneté et progresse en fonction d’une échelle établi à l’époque par le gouvernement et les syndicats
        Cela concerne en France 5 à 6 millions de salariés

        Les écarts de salaire semblent être importants que chez les cadres dans le privé et cela concerne peu de monde 

        Mais si on se réfère a des analyses sérieuses de la situation l’écart des salaire H/f tient plus
        a la spécificité de la femme (grossesses surtout ) que d’une réelle injustice


        • ELCHETORIX 16 août 2010 12:59

          on observe une majorité de meufs dans le secteur tertiaire , par exemple l’enseignement et par rapport à un ouvrier du BTP , elles n’ont pas à de plaindre au point de vue rémunération !
          non , le problème que vous soulevez , l’auteur , est un problème secondaire pour ne pas dire mineur !
          Le problème , à mes yeux est que le monde du travail , surtout salarié et artisan, est que le revenu dans son ensemble EST très faible par rapport au coût de la vie !
          aller acheter une baraque à 250000 euros avec un salaire médian de 1500 ou 1600 euros !
          vous auriez dû intituler votre article : « une vie d’exploités » , cela sonnerait plus juste , entendons-nous bien , les exploités aussi bien hommes que femmes , hein , là est le problème !
          RA .


          • pigripi pigripi 16 août 2010 13:24

            La lutte pour l’égalité des droits et conditions de vie n’est pas terminée, deux manifestations prévues prochainement : Les hommes de bonne volonté sont les bienvenus.

            1-Un rassemblement aura lieu le jeudi 26 août 2010 à Paris.

            Rendez-vous au Trocadéro à 11h, sur l’esplanade des Droits de l’Homme, qui sera renommée symboliquement (avant la demande officielle

            2-Le dernier pique-nique féministe de notre réseau aura lieu à Paris le dimanche 5 septembre, dans le jardin du Luxembourg.

            Rendez-vous de 13h à 16h, avec des provisions

            Objet : Pour fêter les 40 ans du MLF

            Ce courriel est envoyé aux membres du réseau mixte et international « Encore féministes ! », qui compte à ce jour 4 278 membres (personnes et associations) dans 55 pays.

            Il fournit des informations sur la naissance du MLF à Paris, et s’adresse aux personnes pouvant se rendre à Paris le 26 août pour la célébrer joyeusement.

            This e-mail gives historical information about the birth of the French Women’s Liberation Movement in Paris on 26 August 1970. This event will be commemorated on 26 August 2010 in Paris.

            Pour fêter les 40 ans du MLF

            26 août 1970, 17h30, Paris, place de l’Étoile, sous l’Arc de triomphe. Surgissement du Mouvement de libération des femmes.

            Quatre banderoles, et tout un programme :

            IL Y A PLUS INCONNU QUE LE SOLDAT INCONNU : SA FEMME

            UN HOMME SUR DEUX EST UNE FEMME

            SOLIDARITÉ AVEC LES FEMMES EN GRÈVE AUX USA

            LIBÉRATION...

            Une gerbe, avec sur un large ruban violet l’inscription :

            À LA FEMME INCONNUE DU SOLDAT, LES FEMMES EN LUTTE.

            Christine Delphy porte la gerbe, et deux participantes se chargent de chacune des banderoles : Cathy Bernheim, Monique Bourroux, Emmanuelle de Lesseps, Christiane Rochefort, Janine Sert, Margaret Stephenson, Monique Wittig et Anne Zelensky. D’autres femmes, notamment Julie Dassin, sont aussi présentes.

            À peine ont-elles déployé les banderoles que des policiers en faction sous l’Arc de triomphe interviennent, et empêchent le dépôt de la gerbe. Six des manifestantes sont emmenées au poste et retenues quelques heures.

            Elles ont choisi un lieu symbolique, prévenu des journalistes ; photographes et caméramen sont présents. Plusieurs quotidiens rapportent le fait et publient des photos, ainsi que des informations vraies et fausses. Les erreurs ? « Une trentaine de manifestantes », « les Américaines brûlent leurs dessous sur la place publique » (France-soir), « le mouvement français compte 3 000 adhérentes » (L’Aurore, Combat).

            Conclusion de l’une des participantes : « [...] au milieu des fantasmes, des omissions, des à-peu-près, il allait falloir se frayer un chemin pour atteindre les autres femmes [...], celles qui viendraient aux réunions sur la seule foi d’un éclair de véracité qui, dans un océan de mensonges, soudain, ne trompait pas. » (Cathy Bernheim, Perturbation ma soeur, naissance d’un mouvement de femmes, Le Seuil, 1983, rééd. éd. du Félin, 2010)

            **

            Avez-vous été de ces « autres femmes » (ou hommes) atteint-es, depuis 40 ans, par cet éclair ? Mesurez-vous tout ce qui a déjà été accompli pour faire prendre conscience que le machisme n’est ni une norme acceptable ni une fatalité, et qu’il faut changer ce monde pour que femmes et hommes soient égaux en dignité et en droits, et que ces droits soient appliqués ?

            Si vous pouvez vous joindre à nous, venez célébrer joyeusement les 40 ans de la manifestation fondatrice en France !

            )

            « PLACE DU DROIT DES FEMMES ET DES HOMMES ».

            Précisions ici : http://re-belles.over-blog.com/article-26-aout-2010-55399931.html

            >Merci de répondre si vous comptez venir !<

            Nous serons encore là à l’heure du déjeuner, et irons ensuite dans un café.

            RAPPEL.

            Le dernier pique-nique féministe de notre réseau aura lieu à Paris le dimanche 5 septembre, dans le jardin du Luxembourg.

            Rendez-vous de 13h à 16h, avec des provisions que nous partagerons, sous le préau rectangulaire qui se trouve près de l’entrée proche de la station Luxembourg du RER, en face du coin de la rue Gay-Lussac et du boulevard Saint-Michel. Après l’entrée, marchez sur la bande en revêtement dur pendant 100 mètres, et vous verrez le préau rectangulaire sur la gauche. S’il est occupé, nous nous installerons juste à côté.

            Adelphiquement*,

            Florence Montreynaud

            *Adelphiquement dérive de adelphité, notion groupant fraternité et sororité. En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.

            Il y a sûrement dans votre entourage des féministes prêt-es à se déclarer comme tel-les, pour peu qu’on le leur demande. Prière de leur proposer de signer le manifeste sur le site http://encorefeministes.free.fr/ ! L’union fait la force !

            Pour travailler entre féministes à un monde sans publicité sexiste, joignez-vous à La Meute des Chiennes de garde en signant le Manifeste « NON à la pub sexiste ! » sur le site http://www.lameute.fr/index/

            Rejoignez les Chiennes de garde en adhérant à l’association, voir sur le site http://www.chiennesdegarde.com/

             !


            • anty 16 août 2010 14:40

              C’est la lutte finale.... ;

              Comme d’habitude il y aura deux poiluEs et trois tonduEs

              j’aurai une pensée émue pour vous en vous souhaitant beaucoup de pluie ces jours là
              pour ces manifestations anti-homme ou homophobe (c’est tendance )


            • pigripi pigripi 16 août 2010 13:31

              Le travail partiel fragmenté, en particulièrement chez les caissières touche 99% de femmes.

              Salaire minable, travail sans intérêt et fatiguant, aux première loges pour encaisser la mauvaise humeur de la clientèle insatisfaite.

              Horaires discontinus : mission de 4 h, par ex de 8 à 12 puis reprise de 16 à 20.Temps de transport déduit, il ne reste pas beaucoup de temps pour faire autre chose....

              Résultat, beaucoup de turn over, petits salaire=petites retraites, exlues de la formation professionnelle obligatoire,etc.


              • anty 16 août 2010 15:03

                Le travail fragmenté concerne aussi les hommes qui travaillent dans les grandes enseignes genre Auchan ou Cora.Je parle evidement du personnel qui sui s’occupe du remplissages des gondoles .Mon fils a travaillé il y a quelques mois a Auchan .Il était obligé de revenir sur son lieu de travail 2 fois par jour voir 3 si cela était nécessaire surtout en fin de semaine
                Je pense que d’autres métiers sont tout aussi concernés et qui touchent aussi bien l’H que laF


              • pigripi pigripi 16 août 2010 13:37

                @anty
                Dans le public il n’y a pas d’écart entre H et F car tout le monde est jugé selon ancienneté et progresse en fonction d’une échelle établi à l’époque par le gouvernement et les syndicats
                Cela concerne en France 5 à 6 millions de salariés
                -----------------------------------------------

                Ca c’est la théorie. En pratique, regardez donc qui dirige les administrations, qui a les meilleures carrières, les meilleurs salaires et vous constaterez que malgré ce beau principe, les femmes sont loin derrière les hommes en matière de salaire et promotions.

                Sachez que la progression à l’ancienneté dans l’administration est sujette à quota, que ce n’est pas automatique, que des commissions souvent majoritairement masculines attribuent les promotions selon les quota et qu’ils choisissent de préférence des hommes.


                • anty 16 août 2010 14:33

                  Ce sont vos affirmations et vos interprétations et en plus c’est complétement faux

                  Je peux vous affirmer sans ambages que dans l’administration françaises il n’ y a pas de discriminations anti femmes et je connais assez bien le
                   problème pour l’avoir vecu de près.
                  On est pas chez les féministes qui pratiquent des discriminations anti homme dieu merci


                • ZenZoe ZenZoe 16 août 2010 16:15

                  Les mentalités ne changent pas vite malgré les progrès en terme de lois. Beaucoup de gens (hommes ET femmes) en sont restés au principe de l’homme / chef de famille devant avoir le salaire principal, alors que son épouse n’aurait qu’un salaire d’appoint.
                  J’ai participé à de très nombreux recrutements dans divers types d’entreprises(*) et j’ai constaté que, même s’il y a des exceptions bien sûr, ce principe est resté très fort dans les esprits.
                  Les recruteurs aquiescent plus facilement à une rémunération plus haute pour un candidat masculin, et les candidats masculins ont généralement des prétentions plus élevées que leurs concurrentes féminines lors des entretiens, à compétences égales.

                  (*) sauf la fonction publique, sur laquelle je n’ai donc pas à me prononcer.


                  • VivreDifferent VivreDifferent 16 août 2010 16:27

                    Il faut prendre le temps d’analyser ce que signifie cet écart de salaire, sinon on part sur de fausses interprétations, qui ne servent ni la cause des femmes, ni de personne.
                    Quelques questions auxquelles on ne répond jamais :

                    • A quoi est dû l’écart de salaire ? A un salaire horaire plus faible ou à moins d’heures travaillées ? A une expérience plus faible, un niveau de qualification plus faible, ou une réelle discrimination basée sur le genre ?
                    • Dans quelle mesure les femmes souhaitent-elles cette égalité ? Veulent-elles vraiment mener la même vie que les hommes, ou beaucoup ne préfèrent-elles pas sacrifier leur carrière pour se consacrer à d’autres choses, leurs enfants notamment ?
                    • Dans quelle mesure les choix de vie que font les femmes et qui leur sont défavorables au niveau salaire, correspondent-ils à leur propres aspirations, et dans quelle mesure correspondent-ils à une pression sociale ?
                    • Les hommes ne sont-ils pas aussi victimes d’une pression sociale inverse, qui les poussent à chercher de plus hauts salaires plutôt que leur épanouissement professionnel et personnel ?
                    • Ce qui pose un problème aux femmes, est-ce vraiment la différence de salaire, ou l’absence de soutien de la société quand elles font un choix de vie différent, notamment pour élever leurs enfants ?

                    Mes propos vont peut-être paraître machos, mais c’est basé sur mon expérience personnelle : beaucoup de femmes ne sont pas féministes voire anti-féministes, et c’est leur faire offense de dire qu’elles sont simplement manipulées. La différence entre les hommes et les femmes est bien réelle, il existe un cerveau masculin et un cerveau féminin (et je suis plutôt à le regretter qu’autre chose, mais rien ne sert de se voiler la face). Bien sûr, je parle de manière générale, de nombreuses femmes accordent une grande importance à leur carrière et autant d’hommes inversement n’en ont rien à faire. L’important c’est que chacun puisse vivre sa vie sans être discriminé arbitrairement en fonction de son sexe.

                    Je n’ai pas rencontré dans le monde du travail de discrimination salariale entre hommes et femmes. Mon expérience n’est pas forcément représentative, mais qu’on me montre les chiffres qui le prouvent dans ce cas-là. Par contre, la diminution sensible de la part des salaires dans la répartition des profits est inquiétante. Et elle concerne aussi bien les femmes que les hommes.


                    • cathy30 cathy30 16 août 2010 16:50

                      bonjour vivre différent
                      Tout ce que vous avancez est je pense vrai. sauf que dans les Collectivités territoriales ce n’est pas vrai. Il y a bien une différence de salaire de 20%.
                      Il est vrai également que pour beaucoup d’entre nous, l’emploi vient seulement après notre famille, et que nous ne pouvons malheureusement plus faire autrement que de bosser. Quand je vois la tête par exemple des caissières, je me dis que nous sommes vraiment à des années lumières de la libération de la femme et de son autonomie financière.
                      On s’est fait pièger comme des bleus sur ce coup là. Il est trop tard.


                    • avshareli avshareli 16 août 2010 16:56

                      «  La différence entre les hommes et les femmes est bien réelle, il existe un cerveau masculin et un cerveau féminin (et je suis plutôt à le regretter qu’autre chose, mais rien ne sert de se voiler la face) »

                      Vous rendrez-vous compte de l’énormité de ce que vous écrivez et plus encore du ton que vous employez ? 
                      Les hommes et les femmes ne sont pas identiques certes , ça ne signifie pas que les uns sont supérieurs aux autres , vous regrettez quoi au juste entre vos deux parenthèses ????

                    • bob 16 août 2010 21:38

                      Attention article bobo moraliste mais bien creux : comment a réagit l’auteur lorsque sa femme souhaitait continuer sa carrière alors que le premier est né ?

                      Sur l’article :

                      - Sait-on que les femmes travaillant à mi-temps gagneront mécaniquement moins que les hommes travaillant à plein temps. Comment ont-été calculé ces statistiques ? Beaucoup de femmes choisissent de leur propre chef de partir à mi-temps pour élever leurs enfants ou prendre un congé sabbatique, chose bien plus rare et surtout moins valorisée chez l’homme. La question se pose alors de quel type de femme sont touchées par cette discrimination de salaire. La réponse est assez évidente dès que l’on se penche sur ces cas : des catégories socio-professionnelles favorisées dont l’intérêt est de travailler davantage pour gagner plus ( Sarkozy sort de ce corps). Maintenant quelle est la situation des femmes de classe moyenne et pauvres : que vont-elles préférer élever leurs enfants ou trimer dans un travail au mieux ennuyeux au pire dangereux pour leur santé ?

                      - Admettez-vous la même réalité dans le public ou la majorité des employés sont des femmes ?
                      Il semblerait qu’il existe une disparité assez importante de cas dans les « statistiques ». Ainsi, s’il apparait que dans le privé, les hommes soient majoritaires, les femmes le deviennent dans le public. Dans les deux cas, nous regarderons les emplois non cadres. Il devient alors évident que ces chiffres sont biaisés car le public est en règle général mieux rémunéré que le privé. Si différence il y a, elle n’est pas aussi importante que veut le faire croire l’auteur et est compensée par d’autres mécanismes qui compensent cette perte.

                      - En l’absence de salaire quels sont les avantages compensant cette perte ? ( congés-maladie, formation, aides, etc...).
                      Les femmes bénéficient du congé maladie ainsi que d’avantage inhérent à la loi et à l’entreprise dans laquelle elles travaillent. Il n’est pas question de stigmatiser qui que ce soit ou d’entamer une guerre des sexes, la maternité est une épreuve exclusivement féminine qui doit ètre à juste titre compensée par des aides. Cela dit, il s’agit d’avantages que ne possèdent pas les hommes mais qui ne sont pas compris dans votre raisonnement. De plus les personnes abandonnant leur emploi pour un mi-temps, un AGECIF ou autre peuvent voir leur absence rémunérée.

                      - Pleurs moralisateurs sur les femmes pauvres mais exploitées par les mêmes bobos moralisateurs. Savez-vous que votre électorat se compose de cadres et de professions plus ou moins éthérées utilisant à moindre cout et dès que possible des salariés voire même des clandestins réduits à l’état d’esclaves ? Pourquoi venir tenir de tels propos alors que vous et votre électorat vous accomodez très bien de cette situation ?

                      - La stigmatisation de certaines religions (Pourriez-vous préciser lesquelles ?) supposées emporter la société dans une certaine décadence apparait comme un argument obsolète et totalement déconnecté de la réalité. La laicité en France est toujours d’actualité ... n’est-ce pas ?

                      - Cette faveur de la burqa dans votre texte est surprenante : les bobos , premiers exploiteurs de clandestins en France, furent aussi les premiers à stigmatiser les musulmans par le biais de la burqa. Néo-racisme select, il semblerait que cette chasse aux sorcières soit toujours d’actualité parmi votre électorat. Quant à la xénophobie, elle s’applique aussi aux personnes d’un statut social différent de votre électorat : les plus riches seront hués par jalousie, les plus pauvres par mépris et peur de retomber dans une caste considérée comme « inférieure » et perçue par conséquent comme repoussoir.

                      Enfin, bien que cela n’ait rien à voir avec l’article, une mention spéciale à toute personne qui supporte Cohn-Bendit et son passé amical avec les enfants ainsi que ses amours de jeunesse avec la CIA.


                      • Jameson 6 septembre 2010 06:19

                        Vos remarques sont justes.

                        Mais l’auteur de l’article fait de la politique, et comme vous le savez, la seule vérité qui compte en politique, c’est celle qui conduit à la réélection. Il y a plus d’électrices que d’électeurs.


                      • pigripi pigripi 16 août 2010 23:01

                        @anty
                        Ce sont vos affirmations et vos interprétations et en plus c’est complétement faux
                        ------------------------------------------------------------------
                        OK Anty. prouvez-le.

                        Combien de femmes sont directrices de services publics ?
                        Combien de femmes sont chefs (sic) de service et combien d’hommes chefs ?
                        Donnez-nous la ventilation des salaires hommes/femmes dans le service public selon les catégories

                        Figurez-vous que moi aussi j’ai travaillé dans le service public, je n’ai eu que des hommes directeurs et que des hommes chefs de service.
                        Quand un étranger au service nous visitait, alors que j’étais cad sup, il s’adressait toujours à moi pour le café ou les photocopies....
                        Quand je lançais un projet et que ça marchait, on le refilait tout de suite à un mec avec interdiction pour moi de poursuivre....


                        • antonio 17 août 2010 10:36

                          Pourquoi ce titre : « Une vie de Meuf » ?
                          « Meuf » est un mot issu du verlan, beaucoup utilisé dans « les cités » et a généralement une connotation péjorative...
                          Le mot « femme » me paraît beaucoup plus neutre.
                          Est-ce pour être « dans l’air du temps », avoir l’air plus jeune, être plus proche de ce que vous imaginez « le peuple » que vous employez un tel terme ?


                          • yvesduc 18 août 2010 21:55
                            C’est dommage, ça démarrait très bien avec ces chiffres sur les inégalités homme-femme et ça tourne à la farce avec cette incompréhension profonde du phénomène du voile islamique, intégral ou non. Les bigotes existent dans toutes les religions, à commencer chez nous par la religion catholique où elles s’appellent par exemple religieuses, soeurs, nonnes, etc. Qui se scandalise de la rigoureuse tenue des religieuses ? Qu’elles vivent retirées dans des couvents, ce qui isole bien plus de la société qu’un voile intégral ? Où certaines font voeu de silence ? Personne, évidemment, mais il semble que la religion islamique, elle, n’ait pas droit à ses bigotes. Sous prétexte de défense de la femme et au prix d’une énorme simplification, c’est la liberté de culte que vous attaquez...

                            J’ai tout de même plussé votre article pour sa première partie.

                            PS : Je suis athée et je crois à l’éducation pour éloigner les gens de cet obscurantisme qu’est la religion.

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