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Accueil du site > Actualités > Economie > François Lenglet, critique féroce de la finance

François Lenglet, critique féroce de la finance

Avec Des Paroles et Des Actes, François Lenglet est sans doute devenu le journaliste économique de référence, remplaçant avantageusement Jean-Marc Sylvestre. La lecture de son livre « Qui va payer la crise ? » est l’occasion de porter un nouveau jugement sur le nouveau chroniqueur de RTL.

 
Des plans européens scandaleux
 
Ce livre est une bonne surprise et j’en partage la majorité des constats. J’ai été étonné par la virulence des propos contre les plans européens. Il parle de « hold up des rentiers  » et de « contribuables rançonnés par les plans de rigueur au profit des épargnants et de la finance », une analyse que j’évoquais il y a trois ans et que j’avais développée en 2011 en parlant du « scandale du rachat des dettes souveraines ». Pour lui, ces plans consacrent « l’enrichissement des rentiers au détriment de la prospérité collective, précipitant l’euro et l’Europe vers la ruine  ». Il note que la crise de l’euro n’est que la variante de la crise mondiale de la dette.
 
Encore mieux, il dénonce également les politiques d’austérité menées par les pays « aidés » en disant que l’on « approfondit la blessure  », que le niveau du chômage et l’émigration d’une partie de la population est le signe d’un échec. Il affirme qu’en Espagne, « l’amélioration des comptes extérieurs (est) obtenue au moyen de l’effondrement de la demande intérieure, qui a créé le chômage de masse ». Il dénonce le cercle vicieux de l’austérité, dénoncé dès 2010 par NDA (à l’Assemblée Nationale), Jacques Sapir ou moi-même : les hausses d’impôts et les coupes dans les dépenses pèsent sur la croissance, et donc les recettes fiscales puis sur les déficits, ce qui impose toujours plus d’austérité. Il souligne que la dette des pays « aidés » s’envole. Il souligne les conséquences désastreuses pour l’économie réelle, les faillites et le chômage.
 
Comme je l’avais fait dès 2010, il critique de manière virulente les euro obligations, qui ne font que défendre les intérêts du monde financier. Il souligne également le paradoxe qui consiste à vouloir traiter une crise de la dette en créant de nouvelles dettes. Comme je l’avais fait également et comme NDA, il dénonce le prêt de 1000 milliards à 1% de la BCE aux banques qui permet aux banques de prêter à 5 ou 6% aux Etats, « une usine à gaz scandaleuse  » au profit du monde financier. Il souligne justement le problème démocratique qui consiste à faire que « les contribuables vont payer pour des bêtises faites en dehors de leurs frontières  ». Pour lui, « les créanciers ont réussi le tour de force de nationaliser les dettes privées irrécouvrables ».
 
Une crise du laisser-faire et de la finance
 
Il fait une lecture générationnelle de cette crise, produit de la génération mai 68, libérale, qui, à la veille de sa retraite, cherche à défendre son patrimoine en faisant payer les jeunes générations. Dans une analyse originale il soutient que la finance s’est d’abord alliée au Nord, pour tondre le Sud, mais, voyant que l’austérité ne marchait pas, elle s’est alliée au Sud pour demander la caution et l’argent du Nord ! Il dénonce le fait que le FESF et la BCE ne soient plus des créanciers privilégiés, concession obtenue par les lobbys financiers. Pour lui « la finance internationale trouve un nouveau pigeon pour éviter d’avoir à payer la note » et « la zone euro est faite par les vieux, pour les vieux, et diriger par le Vieuxland, l’Allemagne ». Mais c’est un calcul à court terme car l’exil des jeunes menace le paiement des retraites.
 
En rappelant qu’en 2005, les marchés prêtaient à 3,6% à la Grèce, contre 3,4% à l’Allemagne, il souligne « la stupidité collective des marchés  » qui préfèrent « avoir tort avec les autres que raison seul ». Cette crise est celle d’un libéralisme dévoyé, qui refuse toute limite (dette ou frontières) et « comme toujours, les périodes libérales se terminent par un krach  », faisant le parallèle entre 2008 et 1929. Il anticipe un grand retournement idéologique, un retour de l’Etat, des frontières et des nations et souligne que les élites seront en retard sur le peuple à ce sujet.
 
Il dénonce le fait que rien n’ait été fait pour mieux réguler la finance, et que « jamais les marchés avaient été aussi peu régulés  ». Il appelle même à une nationalisation de la finance, pas au sens du rachat par l’Etat des banques, mais d’une démondialisation financière pour remettre le secteur financier sous le contrôle des Etats, quand l’absence de frontière lui permet au contraire d’être partout et nul part, et donc hors de contrôle, tout en imposant à la collectivité de l’aider s’il est en difficulté. Il propose plusieurs solutions : un moratoire de 3 ans sur le remboursement de la dette pour permettre aux pays de se redresser, ou un étalement sur 20 ans (avec décote), un contrôle des changes et une politique de « répression financière ».
 
Cette analyse des racines de la crise financière et du mauvais traitement de la crise européenne est extrêmement proche des analyses que je développe. Mais il y apporte un vrai sens de la formule et sa crédibilité. J’étudierai demain sa vision très critique de l’unification monétaire de l’Europe.
 

Source : François Lenglet « Qui va payer la crise ? », éditions Pluriel


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27 réactions à cet article    


  • escoe 24 août 2013 10:30

    Les français en ont marre des guignols comme Lenglet et Pujadas alors ils arrêtent leur télé ou ils regardent Perrenot sur TF1. Il dit la vérité, lui : il y a bien encore des sabotiers dans le bas Limousin.


    • Dzan 24 août 2013 11:01

      Où ça en Limousin, que j’aille m’acheter une paire de galoches ?


    • amiaplacidus amiaplacidus 24 août 2013 17:51

      François Lenglet, chaque fois qu’il est annoncé dans le JT de France 2*, je me prépare à me bidonner.
      Quelle nouvelle c*nnerie va-t-il encore inventer ce soir ?
      Autre question existentielle : aura-t-il ses lunettes ou non ?

      Bref, ce mec, du grand n’importe quoi !

      * Je sais, chacun a ses faiblesses, l’une des miennes, c’est de regarder le jT, bon, celui de F2, pas celui de TF1, faut pas pousser quand même.


    • cardom325 cardom325 24 août 2013 10:33

      certes, cher Laurent , notre crâne d’oeuf dénonce les excès de la finance, mais ses chroniques télé ne laissent en rien douter de solutions purement et outrageusement capitalistes , comme votre poulain d’ailleurs, pour sortir de la crise

      ....alors que nous entrons dans un monde radicalement nouveau , qui ne se renouvellera pas par des solutions purement techniques....le travail est en voie de disparition grâce à la technique qui robotise tout, et donc , il suffit de mieux répartir les richesses , en partageant ces mêmes richesses, et donc le travail, les responsabilités, le pouvoir . Faire croire que la crise est purement financière est un leurre, le capitalisme est sous perfusion, il faut chercher radicalement ailleurs


      • Dzan 24 août 2013 11:04

        Comme Cardom, quand j’entends Lenglet sur le plateau de Playmobil, c’est une chanson permanente à la gloire du capitalisme, et ce bon Mr la Science, de nous seriner, qu’il n’y a point de salut hors du serrage dde ceinture.


        • GdeBell 24 août 2013 11:06

          Aujourd’hui c’est haro sur l’austérité.


          La rente doit être combattue, les échanges commerciaux contrôlés, mais la rigueur budgétaire ne doit pas être pour autant sacrifiée.

          Ce « demain on rase gratis » comme réponse à la crise est une fuite en avant que nous pratiquons depuis 40 ans sans succés. 


          • TSS 24 août 2013 12:23

            Lenglet n’est même pas diplômé d’economie(maitrise de lettres).

             Il ne connait pas le rapport de l’INSEE sur 50 ans(1962-2012) qui montre le derapage

             de 5 points entre le Travail et le Capital et les statisticiens en incluant le taux de salarisation

             arrivent à 9 points !!

             il ne sait pas ce qu’est le taux de salarisation ni que les cotisations sont inclues dans

             le salaire (extrait d’une interwiew de Lenglet par un journaliste de « Fakir »)

             en un mot c’est une « burne »... !!

             


            • escoe 26 août 2013 10:31

              Lenglet n’est même pas diplômé d’economie


              Ca c’est plutôt positif parce que quand on entend les énormités proférées par certains diplômés chez Calvi....

            • Pyrathome Pyrathome 24 août 2013 12:30

              Ce brave monsieur Langlet, ce grand visionnaire qu’a pas vu un poil de la crise en 2008, qui soutient devant des millions de téléspectateurs que la FED de Bernanke ne fait pas de « planche à billet » à raison de 80 milliards de dollar/mois....
              Tout est dans la sémantique.....
              Bref, un guignol qui ne sait plus sur quel pied danser pour endormir la plèbe....
              Mais pour l’instant, les seuls à se faire raser gratis, ce sont les banksters en faillite qui se renflouent sur le dos des bonnes gens......


              • RBEYEUR 24 août 2013 12:37

                « ....le travail est en voie de disparition grâce à la technique qui robotise tout, et donc, il suffit de mieux répartir les richesses, en partageant ces mêmes richesses, et donc le travail, les responsabilités, le pouvoir... ».

                Ben voyons !

                Le ‘partage des richesses’, l’un des lieux communs ultra favori des discussions en économie politico-sociale, stéréotype rabâché et usé jusqu’à la trame, qui est aux débatteurs de cafés du commerce ce qu’est le ‘coup de pied en touche’ des footballeurs…ça clôt la discussion et on passe à autre chose….  

                Et on nous dit qu’en partageant les richesses on partagerait ipso facto le travail, les responsabilités, et le pouvoir….  

                Ah bon !?

                Quelle vision !?

                Quelle analyse ?

                Quelle pertinence !?

                Quelle consistance !?

                Et si on revenait sur ce que disait ce bon vieux ÉSOPE à ce sujet dans ses fables (VII° - VI° siècle avant JC), en commençant par une très sérieuse explication de texte, rapportée à aujourd’hui, de sa fable  « Les animaux malades de la peste »…


                • paul 24 août 2013 12:53

                  Hein, quoi .. ? Lenglet est sorti de son coma ?
                  Attendons un peu pour voir s’il n’est pas atteint de girouettisme aigu ..

                  Car je vous rappelle Laurent , qu’il est près à trafiquer les chiffres sur ses beaux graphiques, par exemple pour démontrer les bienfaits de l’euro, comme vous l’aviez dénoncé sur votre blog
                   www.gaullistelibre.com/ 2012/ 04/ les-chiffres-partiels-et-partiaux-de.html 
                   
                  Et de plus il est sujet à quelques trous de mémoire ..
                   
                  www.youtube.com/watch ?v=ZQ62HK4scGk


                  • Scual 24 août 2013 13:01

                    Oui Lenglet dit dans son livre ce que Mélenchon dit depuis 2008 en reprenant l’analyse de Jacques Généreux... c’est probablement pour cette raison que quand il l’a en face de lui, Lenglet dit exactement le contraire et dit que Mélenchon ment ou s’égare quand celui-ci soutiens exactement ce qu’il a fini par écrire dans son livre.

                    Alors soit ce livre n’est pas de Lenglet, ce qui est tout à fait possible, soit Lenglet est un gros menteur.


                    • Luc le Raz Luc le Raz 24 août 2013 14:23

                      Des question que je me pose depuis un certain temps : « Comment justifier que la finance privée est la main-mise sur des dettes nationales ? ». Avec des filiales implantées un peu partout et particulièrement dans les paradis fiscaux, « Comment être certain que l’argent prêté ne provient pas seulement de la BCE, mais ne serve, aussi, à blanchir celui des trafics de drogue, vente d’armes, prostitution, etc... ».

                      Comme je l’ai déjà écrit, analysons plutôt la situation actuelle sous l’angle d’une prise d’otages des économies par les cartels de la finance internationale. Délocalisation, optimisation fiscale, paradis fiscaux, concurrence libre et non faussée (blague !), le référendum annulé sur le traité de Lisbonne, son article 123, l’OMC, les agences de notation, etc..., etc... autant de chaînes, de boulets et de carcans imposés par cette finance.

                      Que font, alors, les politiques de tout bord et de toute nationalité ? Ils baissent la tête, rentrent les épaules, pour passer plus aisément sous les fourches caudines de ces escrocs.


                      • alain_àààé 24 août 2013 15:21

                        j aime bien vous lire mais las je ne suis pas d accord moi et beaucoup d autres nous sommes étrangler par les hausses susetives car nous payons des impots qui diminue notre retraite c est vrai que vous les politiciens que je vomis vous n avec meme pas diminué de 1 centime vos gros saliaire


                        • Michel DROUET Michel DROUET 24 août 2013 16:42

                          « remplaçant avantageusement Jean Marc Sylvestre »

                          Tout est dit

                          Pour le reste, M. Lenglet est un farouche partisan des « réformes », vous savez celles qui consistent à dépouiller l’Etat (qui dépense trop, bien entendu...) et privatiser les services publics.

                          Résultat attendu : les français paieront moins d’impôts et de taxes mais davantage de factures aux entreprises privées lesquelles n’oublieront pas de majorer la note pour rémunérer les actionnaires. 

                          Un exemple parmi d’autres : les autoroutes.


                          • Le421... Refuznik !! Le421 25 août 2013 19:11

                            D’ailleurs, le « PPP » de Sarkozy n’a pas d’autre but.
                            La France a ainsi été endettée pour des générations pendant lesquelles il faudra payer des rentes à des entreprises privées. Pas n’importe lesquelles, bien sûr, celles qui ont eu des copains dans l’ancien gouvernement. Celui de Hollande fera peut-être exactement pareil...
                            Et les « pinpins » comme nous, on raque !!


                          • BA 24 août 2013 16:48

                            Dette publique de l’Allemagne : 81,2 % du PIB, soit 2150 milliards d’euros. Je dis bien : 2150 milliards d’euros.

                             

                            Vendredi 23 août 2013 :

                             

                            « Euro-rettung, die rechnung, bitte ! »

                             

                            « Sauvetage de l’euro, l’addition s’il vous plait ! »

                             

                            Après l’annonce du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble d’un probable nouveau plan d’aide à la Grèce après 2014, le Handelsblatt consacre un dossier à « l’addition » que les Allemands doivent payer pour le sauvetage de l’euro.

                             

                            Le quotidien économique allemand critique Angela Merkel, qui s’était dite « incapable d’indiquer le montant du sauvetage de l’euro ».

                            « La chancelière poursuit visiblement un but cet été : garder le calme sur le front de l’euro », commente le Handelsblatt, qui a fait ses propres calculs.

                            Selon le journal, il en coûte à l’Allemagne quelque « 150 milliards d’euros, dont 42 devraient être rendus disponibles très vite. »

                             

                            Handelsblatt pose quelques questions urgentes :

                            Est-ce que la politique de Merkel sauve le continent, ou est-ce qu’elle ne fait qu’apporter de la douleur ?

                            Quels sont les coûts du sauvetage de l’euro pour le pauvre brave contribuable allemand ?

                            L’Allemagne se surestime-t-elle, en voulant sauver la monnaie unique ?

                             

                            Article en langue française :

                             

                            http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4079821-sauvetage-de-l-euro-l-addition-s-il-vous-plait

                             

                            L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

                             

                            L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.



                            • Luc le Raz Luc le Raz 24 août 2013 17:35

                              Et ça, ça vous dit quoi ?


                              • Le421... Refuznik !! Le421 25 août 2013 17:25

                                Ben... Ca, ça a été expliqué de long en large par des courants politiques qui sont rejetés au second plan en France. Normal, ici, c’est aussi la finance qui fait la pluie et le beau temps (et le poussin Hollande, il fait « Piioouu Piioouu » ) !!
                                Aucune surprise.
                                Le GMT est une catastrophe annoncée et tout le monde applaudit. Même les allemands vont se faire baiser. Nous, on est déjà dans la merde, un peu plus, un peu moins...
                                On va « gratter » au black pour s’en sortir, et pi c’est tout !!


                              • fcpgismo fcpgismo 24 août 2013 19:44

                                Laurent Pinsolle : c’ est Frédéric Lordon qu’ il vous faut lire.


                                • SALOMON2345 25 août 2013 11:25

                                  Ses paroles ont changé, il dit aujourd’hui le contraire d’hier : qu’il mette une perruque s’il veut devenir crédible et qu’on ne le reconnaisse pas, sinon, comment lui faire confiance à ce « scientifique » de la thunes, ce roi du graphique et du « doigt mouillé »... interchangeable au gré des gouttes ?


                                  • Le421... Refuznik !! Le421 25 août 2013 14:22

                                    Lenglet... Tête d’ampoule parfaitement dans son rôle de discuteur stérile d’une situation que les bien-pensants comme lui ont créé.
                                    Il dit et répète à l’envi ce qu’on lui dit de dire, ce pour quoi il est payé. Tout et son contraire à quelques secondes d’intervalle. Il n’est pas sur BFMTV pour rien.
                                    Avec des experts comme ça, le suicide collectif est proche.


                                    • vesjem vesjem 25 août 2013 18:54

                                      @le421
                                      tu as bien résumé la situation ; j’ai pour ma modeste part de plus en plus de mal à trouver les mots pour désigner l’insignifiance ; même cette dernière phrase me prend l’énergie qui fera défaut à l’ampoule ;


                                    • franck milo franck milo 26 août 2013 16:21

                                      Le comble : une tête d’ampoule, et c’est loin d’être une lumière...


                                    • millesime 25 août 2013 16:34

                                      Nous pouvons débattre de tout en permanence, alors qu’il n’y a qu’une seule chose à faire :
                                      INTERDIRE LES PARIS SUR LES FLUCTUATIONS DES PRIX
                                      dès lors il n’y aura plus de spéculation, et les banques pourront alors financer l’économie réelle.. !
                                      c’est une question de VOLONTE POLITIQUE... !
                                      http://millesime.over-blog.com


                                      • robin 26 août 2013 10:19

                                        Lenglet critique de la finance ? HA HA HA !  smiley

                                        J’ai cru à du 2e degré, mais non l’auteur est sérieux c’est ça le plus grave !


                                        • franck milo franck milo 26 août 2013 16:19
                                          François Lenglet est un misérable Peck.

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