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L’argent métallique vs l’argent papier

Apdorais_19L’or constituerait certainement la majeure partie de la monnaie si celle-ci devait un jour retrouver une contrepartie métallique. Cependant, il y a fort à parier que l’or ne pourrait jouer seul ce rôle étant donné le prix qu’il commanderait dans un monde honnête où toute monnaie possède minimalement une contrepartie tangible.

Considérant que la masse monétaire (M1) américaine est de 1 300 milliards de dollars et que les réserves d’or américaines constituent environ 260 millions d’onces, l’or pourrait se transiger à 5 000$ US l’once s’il reprenait seul le rôle de monnaie et qu’il n’y avait pas de faux substituts. À ce prix, toutefois, l’or ne serait guère utile aux transactions quotidiennes, même avec des pièces de moins d’une once en circulation.

L’argent métallique pourrait combler en partie ce rôle. Dans l’hypothèse qu’un tiers de la masse monétaire serait constitué d’argent et que celui-ci retrouve son ratio historique avec l’or, soit 1/15, on pourrait s’attendre à voir l’or et l’argent se transiger aux alentours de 3 000$ l’once et 200$ l’once respectivement. Encore là, le cuivre, le zinc et le nickel auraient-ils probablement un rôle à jouer. Ne pourrait-on pas se contenter d’utiliser ces métaux à titre de contrepartie réelle aux substituts de papier et électronique et chercher les moyens de contrer les faux substituts ? Ce serait l’idéal.

Pour que ces prix adviennent, il faut de l’honnêteté de la part des gouvernements et une perte de confiance envers la monnaie fiduciaire.

Une étude récente d’Ibbotson Associates recommande une allocation de 7% à 15% de son portefeuille d’investissement dans ces métaux, dans le but principal de maintenir son pouvoir d’achat. Cependant, la petitesse du marché de l’argent métallique et le manque de visibilité qui s’ensuit ne lui permet guère de jouer présentement le rôle d’assureur contre l’inflation au même titre que l’or. L’inflation est bel et bien présente, mais pour l’instant la majorité semble s’en accommoder. Lorsque l’inflation sera bien ressentie, alors l’argent reprendra son rôle d’assureur en deux temps, trois mouvements.

Par contre, un investissement dans les producteurs et explorateurs de ces métaux est une autre histoire. Celui-ci est amplifié à la hausse comme à la baisse, et cela d’autant plus qu’on investit dans les « petites » entreprises minières plutôt que dans les « grosses ». On s’aventure dans ce secteur à ses risques et périls. Voici diverses adresses d’intérêts :

- Le Central Fund of Canada est composé d’or et d’argent métallique seulement. Ce fonds se transige comme une action (un stock) ;
- The Millennium Bullion Fund est un fonds commun qui investit dans l’or, l’argent et le platine ;
- xgold permet de transiger au moyen de l’or ou encore de l’épargner ;
- Sprott Gold & Precious Minerals Fund est un fonds commun qui investit dans les métaux précieux, les producteurs et les explorateurs. Ce fonds est géré par John Embry, qu’on peut voir ici en entrevue.

Enfin, il existe trop d’analystes qui agissent seuls ou en équipe réduite pour les nommer tous. En voici néanmoins une sélection :

- Adam Hamilton et Steve Saville offrent régulièrement de brillantes analyses du marché ;
- Paul van Eeden, Doug Casey et David Morgan sont parmi les analystes les plus populaires sur la toile ;
- Louis Paquette, Ken Gerbino, Peter Grandich, Claude Cormier, etc.

André Dorais

N.B. : Un bon analyste d’entreprise ne constitue pas nécessairement un bon analyste du marché en général, et vice versa.


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