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Accueil du site > Actualités > Economie > Le beurre se fabrique à l’étranger

Le beurre se fabrique à l’étranger

Il y a près de 5 ans, j’écrivais « L’argent du beurre ». Montée en puissance d’une civilisation jusqu’à son essoufflement et à son remplacement progressif par un challenger. Un article du 18 octobre dernier disait "Quand Mittal réussit partout, sauf chez lui".

Aujourd’hui l’Asie, avec la Chine et l’Inde, se placent en challenger triomphant de l’occident en se tournant vers les exportations de leurs productions et services. Ce challenge n’est pas uniquement tourné d’Est en Ouest.

A y regarder de plus près, cela ne va si mal dans les multinationales. Grâce ou malgré les vases communicants, les écluses noient pourtant ceux qui ne s’y attendaient pas.

Pour ceux qui restent cloués sur leurs terres d’origine, c’est moins évident. La fuite des cerveaux n’a pas cessé car les incitants sont souvent oubliés localement.

Comment cette montée en puissance ne se construit bien souvent qu’ailleurs et pas en local ?

Je lisais dans la presse que Lakshmi Mittal, le patron indien du premier sidérurgiste mondial Arcelor-Mittal, restait absent dans son propre pays même, s’il avait l’intention de revenir aux sources pour chercher à étendre ses activités.

Il avouait au "Financial Times" ses déconvenues dans son projet de construction de deux aciéries géantes en Inde. Il perdait confiance dans ses chances. Débuté en 2006, son projet dans les États du Jharkhand et de l’Orissa, battait de l’aile. Le marché d’avenir s’était dégonflé dans son pays d’origine et il ne voyait plus que de petites unités comme remplaçantes à ses grands rêves qu’il projetait sur sa mère patrie.

Projet, bien ficelé, de produire douze millions de tonnes par an chacune avec un investissement d’au moins 10 milliards de dollars. Tout cela se perd depuis des années en procédures : problèmes administratifs pour trouver des accords avec les paysans locaux et acheter les terres. Il ne lui reste comme option que de couper son projet gigantesque en tranches bien plus réduites dont il fixe seulement les prémices vers l’année 2011 avec un début de production en 2013. La capacité actuelle de production en Inde ne suit, manifestement, pas le rythme de la demande.

A la tête d’un groupe luxembourgeois et vivant à Londres, le magnat de l’acier, frustré, n’a plus qu’à se retourner vers tous les pays de la planète pour asseoir ses réussites en restant quasiment absent en Inde.

Les rêves n’ont, eux, jamais eu de frontières.

Le groupe Tata est un conglomérat célèbre. Il a pris le contrôle de Chorus, de Land Rover et de tout ce qui peut constituer une marque de prestige. Dans le court terme, cela a l’air de bien fonctionner. Dans le long terme, il en va tout autre, quitte à faire illusion. L’inter-culturel ne se conçoit bien que compris avec une volonté de partage, de coopération et pas de main mise, invasive. 1.jpg

Le sud-coréen Posco est aussi un chercheur éconduit, depuis 5 ans, avec son intention de construire une aciérie dans l’Orissa.

Ce n’est pas avec un manuel de bonnes relations qui garantit la pratique sur le terrain des opérations.

Un invité d’Ecomatin faisait écho des problèmes. Il expliquait que, parfois, des biens très futiles aux yeux occidentaux comme les oignons, pouvaient avoir un impact considérable sur le plan alimentaire pour les citoyens indiens.

L’inflation, disait-il, est extrêmement sensible en Inde, rompue aux mécanismes du capitalisme depuis des décennies. L’Inde se tourne vers l’international avec les technologies nouvelles pour gagner du temps, en achetant à l’étranger tout ce qui est disponible et oublie des problèmes locaux, banaux mais bien plus sensibles.

Les langues, les différences culturelles restent des pierres d’achoppement dans tous les jardins étrangers.

En informatique, comme je l’écrivais, cela reste une symphonie indienne d’exportation : "Un million de diplômés par an souvent en provenance des universités de type "américain". Les sociétés d’informatique occidentale ont montré le chemin de cette importation de travail en provenance de l’Inde. Les banques, la distribution et beaucoup d’autres secteurs de l’économie ont suivit en délocalisant leurs activités annexes, en ouvrant une filiale dans le Sud rural ou en recrutant des ingénieurs locaux pour les importer ensuite en Europe et palier une soi-disant pénurie d’informaticiens. Pénurie surtout d’ingénieurs bon marchés. La capitale du Karnataka, Bangalore, temple de l’informatique continue de manière exponentielle son Big Bang comme plus gros fournisseur de main d’oeuvre qualifiée dans la haute technologie mais dont les campagnes restent, malgré tout, sous-développées.".

Alors, allons voir si l’herbe est plus verte ailleurs, se dit-on.

Car, les occidentaux ne sont pas en reste. Eux aussi ont pris l’habitude de sortir de leurs frontières propres. Les occidentaux s’attendaient à gagner la montre en or en écoulant leurs productions à l’étranger en ouvrant les frontières et espéraient, dans le fond, que la contre-partie ne soit pas trop importante.

Pour les entreprise, tout y semble plus facile. L’étranger avec son exotisme et ses mystères. Les incitants sont là, les incidents aussi. 

La mondialisation a tenté de réduire le monde à un village mais, le village est devenu un immense champs de batailles. Les transferts de marchandises, de productions, de mains d’oeuvre se feront là où on les attire avec le plus de miel ou, surtout, au moindre coût. La sédentarisation toujours présentée comme un des progrès de l’humanité n’est plus qu’un lointain souvenir.

En Italie, le patron de Fiat relançait récemment la polémique : "Fiat irait encore mieux s’il la société n’était pas en Italie". L’intérêt des sociétés se dissocient de ceux de la base des travailleurs qui, eux, n’y retrouvent pas leur compte et se sentent laisser pour compte.

 Le "belge" s’exporte, aussi, très bien. Le pays est petit et on en sort sans même s’en rendre compte. Si Bruxelles est reconnu comme un laboratoire de la diversité, il faut bien constater que plus beaucoup d’entreprises ne font encore flotter le pavillon belge sur leur devanture. Les entreprises étrangères entrent sur le territoire belge comme dans du beurre.

Le mot d’ordre est devenu "venez chez nous, investissez et vous serez admirés, adulés, vénérés" bien plus que chez le voisin. Le Plan Marshal a participé pour beaucoup en Wallonie à cet état d’esprit. Des terrains disponibles à un prix raisonnable, des primes au capital, une localisation pas trop loin de l’aéroport national. 1.jpgTout cela a attiré des sociétés comme les sociétés de prestige, Microsoft et Google, à Mons.

Les intérêts notionnels et les subsides de l’Etat fédéral, fixés aux environs de 15% des investissements, font saliver les investisseurs étrangers.

"Flanders technology" avait une belle affiche, prestigieuse. Depuis, ce sont les soldes. Opel Anvers, près de la faillite, cherchait, récemment, repreneur. Ce qui a vivement intéressé un entrepreneur chinois.1.jpg

En 2005, Bruxelles attirait 31 investissements, la Wallonie, 38 et la Flandre, 110. En 2009, les chiffres s’élevaient respectivement, à 25, 57 et 64, après un mélange des cartes.

Bruxelles, ce sont plus les projets orientés ventes, marketing, finances, quartiers généraux. La Flandre séduit par ses ports, ses services et ses industries.

Nul n’est dupe, pourtant, même si le vent pousse des portes trop grandes ouvertes.

Des organismes sont là pour "huiler" les relations commerciales mais pas celles de humains qui accusent souvent le coup. Pour les populations, les cultures ne se chevauchent pas aussi facilement. Cette constatation fait le fond de commerce des extrêmes droites de plus en plus de pays comme l’Autriche, les Pays-Bas, l’Italie du Nord, la Suède...

On produit de plus en plus de produits à l’étranger, produits, qui seront consommés, souvent, ailleurs avec l’argument de la concurrence du prix plancher. Les prix des produits et des hommes se font une concurrence débridée. Les prix de marchandises importées cassent tout marché égalitaire alors que certains prix locaux de fonctionnement restent à des prix très élevés et non concurrentiels car, non compris, dans ceux de l’étranger. Le prix du transport de toutes les marchandises "exotiques" est un poste qui ne fera ainsi qu’exploser avec les énergies consommées, comme revers de la médaille.

La dernière affaire de faillite à la Bring’s ne démentira pas cette devise "Loin des yeux, loin du coeur".

Le jeu de "à qui perd gagne" commence à donner quelques réactions.

Angela Merkel disait constater l’échec total du modèle multiculturel allemand.

De manière plus modérée , le Premier ministre belge, Yves Leterme, estimait, lui, que les politiques d’intégration n’ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu’on attendait d’elles.

Pas d’horizon d’extrême droite, chez aucun de ces chefs de gouvernement, pourtant. 

1.jpg

Le multiculturalisme reste un problème même s’il est remis en question.

En Belgique, les Assises de l’interculturalité ont donné, récemment, de multiples interprétations et proposé des solutions sans parfois toucher au véritable fond des problèmes. On s’intéresse aux fêtes religieuses du calendrier et de leurs congés, ce qui reste purement symbolique. Parlez des minorités issues de l’immigration en discutant du voile avec un accommodement raisonnable, sans jeter un coup d’oeil vers les majorités, c’est éviter le gros des troupes et des problèmes.

Mercredi dernier, France2 remettait un autre couvert sur la table et nous apprenait que de plus en plus d’étudiants chinois étudiaient en France comme une planche de salut parce qu’ils n’avaient pas les capacités intellectuelles de suivre les mêmes études en Chine. Le message de la mauvaise connaissance de la langue française était déjà passé en 2009. Troublant et déconcertant...

Retour à la case départ ? Retour au protectionnisme, aux taxes douanières ?

Officiellement, on n’en veut pas. On le réalise pourtant sans le dire.

L’intercuralité, avec de l’humour en plus n’y changera rien.

La Première diffuse, ce mercredi 14, un "divertissement" au titre provocateur "Retourne dans ton pays". Le projet dit "traiter autrement la diversité culturelle, ethnique et raciale". Le but avoué, "bousculer les téléspectateurs dans leurs certitudes des clichés de notre époque, de les surprendre et de les étonner à travers le rire et la réflexion".

L’OMH n’existe toujours pas, même si l’OMC semble avoir tout organisé dans les détails.

Mais retour au monde du réel, avec des yeux de la prospective.

1.jpgUn article du nouvel Atlas de la mondialisation, dans ce chapitre précis, nous dit que dans les pays occidentaux la tendance est à la relocalisation. "La crise économique et financière a mis en évidence les coûts cachés des délocalisations.". Ce n’est pas uniquement chez les travailleurs que la mondialisation a quelques effets négatifs. 1.jpg

Cité, un exemple historique : "La chute de l’Empire Romain a remis en question la détérioration des conditions géopolitiques et des pressions démographiques liés à la survie des peuples migrants aux limites de l’aire géographique contrôlée par Rome".

Pas question de fermer les frontières, de passer au racisme de mauvais aloi, mais d’organiser un peu mieux le "jeu de quilles" sur tous les bords pour éviter les catastrophes.

Alors, cette relocalisation est-elle encore réalisable dans tous les domaines ? Les infrastructures de Rome n’étaient pas trop imbriquées. A la succession de Justinien, la séparation de l’Empire romain Occidentale et de l’Empire byzantin se limitait aux seules compétences civiles et militaires.

La relocalisation, tendance d’aujourd’hui, c’est un tout autre tabac. L’idée même a-t-elle même été prévue dans ses difficultés lors de la phase délocalisation ? Rapatrier demande, peut-être, plus d’efforts que l’opération inverse. Il s’agit, cette fois, de "know-how", perdu dans les affres des "voyages". Quelle entreprise peut encore espérer se "repositionner" au niveau d’avant ? Le cordon ombilical n’est souvent plus fait que d’apparences.

L’informatique s’intègre dans tous les processus. Il n’est pas question d’en perdre les fils du progrès.

 

La mésentente sur la propriété industrielle a existé dans des domaines moins stratégiques chez Danone et Alstom. Tous deux sont entrés en conflit avec leur partenaire chinois respectif pour détournement de savoir-faire. Tout est à inventer, si pas réinventer.

Comme prospective, on pouvait y lire que les champions chinois accuseront un essoufflement de leurs investissements en infrastructures pour cause de surcapacité industrielle destinée à l’exportation. Le processus de retour vers son marché intérieur a déjà commencé. 

La question demeure : "Pourquoi réussissons-nous moins bien dans nos mères patries respectives qu’à l’étranger ?"

 Quant aux échappées du "pelotons", ceux qui sont aller voir ailleurs, n’espérez plus trop un remake du retour du grand blond avec une chaussure noire.

Car pour suivre la maxime, "nul n’est jamais prophète dans son pays" et il n’est pas certain qu’un prophète soit toujours nécessaire pour faire du beurre sur l’île aux fleurs.

L’enfoiré,

Citations :

  • "Une conséquence immédiate du fait que l’homme est rendu étranger au produit de son travail : l’homme est rendu étranger à l’homme.", Karl Marx
  • "Quand vous êtes à l’étranger, vous êtes un homme d’état ; quand vous êtes dans votre propre pays, vous n’êtes qu’un homme politique.", Harold Macmillan

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24 réactions à cet article    


  • obismey [ Against All Authorities ] obismey [ Against All Authorities ] 16 novembre 2010 10:59

    De quoi parlez vous ? Un résumé serait le bienvenu ! Sinon, trés bon article !


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 13:10

      obismey,
       Le titre était un résumé humoristique.
       « Nul n’est prophète dans son pays » en est la maxime.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 16 novembre 2010 11:41

      Slu l’enfoiré,

      « Rapatrier demande, peut-être, plus d’efforts que l’opération inverse. » Quand l’on m’a demandé d’aller dessiner le jardin d’une formidable villa sur falaise en bord de mer, aménagée à Valparaiso, je n’ai eu aucune peine à y aller dix fois, ai même imposé ma présence pour certains travaux le méritant, ai passé de longues semaines de rab payées par le milliardaire, ai même sauté sa femme dans le jakuzzi chauffé que j’avais aménagé à mi pente, sous une cascade d’eau tiède à souhait tel Robinson qui sa muse...enfin le pied quoi ! Tu me croiras pas, rentrer, c’était pénible...

      J’adore ton histoire, le numéro 1 de l’acier qui a mangé le monde entier, pour lequel nous avons fait sauter nos frontières pour mieux qu’il nous assimile, qui a réussi partout...n’a qu’un seul regret ! Il n’arrive pas à s’imposer dans sa mère patrie qui elle, n’affiche aucun protectionnisme... !!!

      Nul n’est prophète en son pays, même pas le roi du monde ! Un bon proverbe qui vient de par là bas : « celui qui se domine est plus fort que celui qui veut dominer le monde entier. » Dure leçon même pour les plus grands de ce monde. Allez a+, L.S.


      • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 13:20

        Salut Lisa,
         Quand je suis tombé sur cet article avec Mittal, j’avais la confirmation de ce que je croyais, mais par l’autre bout. Oui, c’est ahurissant.
         Tout est prévu pour attirer les investisseurs étrangers. Ceux qui restent à bord s’en retrouvent désavantagés.
         Quant aux travailleurs, ils ont un capital culturel, parfois une maison, qu’ils ne sont pas prêts de quitter. Ce qui veut dire qu’ils risquent de végéter ou d’accepté.
         Les voyages forment la jeunesse, dit-on.
         Ils font peur aussi.
         Ils forment aussi l’expérience et parfois des chances qu’ils n’auraient pas eu localement.
         Mais ce n’est évidemment pas garanti sur facture.
         Il faut aussi avoir des idées dans ses bagages et être quelque part, un prophète.
         smiley
        @+ 


      • LE CHAT LE CHAT 16 novembre 2010 12:01

        Tata a pris le contrôle de Corus Staal BV , et pas chorus ( il fait pas dans la chansonette ) smiley


        • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 13:23

          Le Chat, Tu as tout à fait raison.C’est Corus. Lapsus lingua.
          Merci smiley


        • brieli67 16 novembre 2010 13:28

          it was

          « She is a thing of beauty »

          Top 5 du volume brassé 

          selon le volume brassé (en millions d’hectolitres)

          (*) Acquise par InBev.

          AB-InBev australien, américain, brésilien ....

          FLAMAND ou WALLON ?

          le qualif:r:icatif belge est obsolète

          c’est ou wallon ou flamand.

          lE meilleur TIREUR ??? TOI ???


          • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 14:13

            Salut Briel,
             Je m’attendais à cet exemple de Inbev.
             J’aurais pu en parler dans mon article sur Lula. Inbev est belgo-brésilien.
             Un regroupement de plus avec Stella Artois ex Interbrew.
             Quand on va jeter un coup d’oeil sur le site de InBev, on s’aperçoit qu’il est toujours considéré comme belge.
             La maison mère est à Louvain, c’est donc dans la région flamande.
             Pas d’invasion de marque comme on a pu le voir avec les entreprises de la sidérurgie avec des changement de nom. Coquerill est bien loin devenu Arcelor et puis Arcelor Mittal.
             Duferco bientôt sous pavillon russe.


          • brieli67 16 novembre 2010 15:01

            Les sièges sont bien volatiles

            à propos poulet : leader mondiaux Brazil avec BRF et JBS

            De plus en plus , le « Père Dodu » de votre volailler aura picoré de la graine en Amazonie au rythme de la samba dansant le créu

            C’est presque de la pré-histoire .... c’est l’emballement.


          • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 15:19

            L’histoire de Sadia est en effet, géniale. Cela date de 2007.
            J’ai lu que l’CE restait fermée.
            Est-ce dû à un problème de concurrence ou de qualité qui n’aurait pas passé le cap ?
            De toutes manière, comme je l’écrivais, les voyages des marchandises ne vont pas cesser de si tôt.


          • brieli67 16 novembre 2010 16:48

            C’est bien BRF qui a touché le plus gros pactole d’aides agricoles de Bruxelles l’année dernière


            pour implanter un abattoir pharaonique ( le plus grand le plus beau le plus hygiènique..) avec son réseau de fermes d’élevage dans l’Ex RDA et la Pologne, la Tchéchie, la Bavière.....
            avec infrastructure autoroutière... publique... 

          • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 16:56
            Il est clair que les petites entreprises locales sont toujours déforcées dans le grand jeu de la mondialisation.
            C’est comme si on désirait vider les autochtones pour les remplacer par des allochtones.

          • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 14:16

            baronvonjunzt,
             Bien d’accord avec vous.
             En Chine, je ne sais si vous avez vu aux actualités, il y a aussi une opposition farouche qui s’organise contre les autorités locales et les promoteurs. Opposition qui va jusqu’à l’immolation par le feu.
             Les expropriations continuent pourtant car les autorités protègent ses promoteurs.


          • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 novembre 2010 15:36

            [...] de plus en plus d’étudiants chinois étudiaient en France comme une planche de salut parce qu’ils n’avaient pas les capacités intellectuelles de suivre les mêmes études en Chine

            L’enfoiré

            Bonjour. Cette citation en exergue est surprenante. Puis-je te suggérer d’expliciter davantage le sens de cette information parce qu’elle porte à confusion, me semblerait-il ? Faut-il comprendre par exemple que l’enseignement en France est de moindre qualité par rapport à la Chine ou l’enseignement en Chine est de si haute qualité que les Chinois eux-mêmes se voient incapables de le suivre ?

            Article très instructif. Merci

            Pierre R. 


            • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 15:43

              Bonjour Pierre,
               En fait, beaucoup d’étudiants chinois se retrouvaient dans les facs françaises avec des difficultés pour utiliser la langue française. Ceci s’était la première phase qui était déjà remarquée précédemment, mais plus surprenant, c’est que les cours donnés en Chine ne leur étaient même pas accessibles.
               J’ai été très surpris, je dois l’avouer.
               Ce texte devrait donner plus d’idées sur le sujet.
               


            • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 17:33

              Yes, Sir. Mais quel chinois ? Ça, c’est la question.



            • Marc Bruxman 16 novembre 2010 20:21

              @Pierre,


              Tout simplement souvent l’étudiant étranger (chinois) ici ne parle pas assez bien notre langue et aussi :
              • Pour ceux qui ont la chance de pouvoir partir à l’étranger, le premier choix est les USA. 
              • Ceux qui échouent pour aller aux USA vont voir ailleurs. Souvent ils se mettent au Français quelques mois avant d’arriver. Ils savent se débrouiller mais la finesse de la langue leur échappe (de même pour nous si on essaie d’apprendre le chinois en 6 mois et de suivre des études à Tsinghua). 
              • Pour certains qui se sentent sur de bien réussir dans la vie (car papa a du fric et que quand vous êtes riche la bas vous l’êtes vraiment), les études à l’étranger c’est plus l’occasion de passer du bon temps. 
               Il n’empéche la dessus que le niveau des étudiants chinois en France peut être excellent. Les grandes écoles prestigieuses recrutent le haut du panier. Et les écoles moins bonnes recrutent le fond du panier. 

              Non pas que ce fond du panier ne pouvait pas suivre d’études dans son pays (assez rare) mais le marché du travail chinois est très compétitif (bcp plus que chez nous). Et plutot que d’aller dans une formation médiocre en chine (que tous les employeurs vont connaitre), ils vont faire une formation médiocre en France (que personne ne connaît or le doute bénéficie à l’accusé). Et cela va justement permettre d’utiliser le guanxis (关系) de papa sans perdre la face. Parce qu’en chine, les relations, le piston et autres formes de networking sont plus qu’ici la seule voie du salut. Alors de même que l’on paie parfois une école de commerce foireuse au fiston pour pouvoir le faire employer par son entreprise ou ses amis, les chinois font de même avec les études à l’étranger. 



            • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 novembre 2010 23:47

              Marc


              Voilà que je suis de mieux en mieux éclairé. Merci. 

            • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 16 novembre 2010 16:08

              Bonjour Guy


              Merci pour ce complément d’information. Cette question me turlupinait parce que nous avons un contingent important d’étudiants chinois qui opte d’étudier tant au Canada qu’au Québec. Je m’interrogeais s’il fallait nous aussi revoir notre système d’éducation  smiley

              Amicalement

              Pierre R.

              • L'enfoiré L’enfoiré 16 novembre 2010 16:16

                Pierre,
                 C’est exactement cela.
                 Combien de fois doublent-ils, ce qui est probable, n’étaient pas mentionné.
                 J’ai recherché (sans trouver) l’extrait du Journal de France2 dans lequel le reportage en parlait.



                • vinvin 18 novembre 2010 12:15

                  (Salut GUY).


                  Je sais que le beurre est principalement fabriqué a l’ étranger : (Principalement aux USA et en ISRAËL,) Comme ça ses fils de putes peuvent mieux nous enculés sans que les citoyens « Lambda » s’ en aperçoivent (Ça glisse tellement bien avec du beur ! ....)

                  ...................................................................... ................................................................


                  Voila pour ce poste concernant votre article, mais sachez que je lis souvent vos articles avec grand -interret, et que je me rend souvent sur votre « blog ».

                  D’ après les photos que j’ ai pu y voir BRUXELLES est une ville magnifique !

                  Et j’ apprécie de plus en plus le « Roi » J. BREL !

                  Pour moi qui suis plutôt BLUES, RYTHME HAND-BLUES., GOSPEL et ROCK-AND-ROLLS, je découvre une Nouvelle sorte de musique et de chanson qui m’ enrichissent énormément.

                  La chanson (LES BIGOTES,) me fait penser a la soeur de ma mère, ma mère comprise.....

                  Et étant un peu Narcissique sur les bords, le chante souvent a ma mère qui a 86 balais, les titres suivant : (LES VIEUX, MON DERNIER REPAS, LA DANSE FUNÈBRE, LE MORIBONDS,) Ma mère trépigne des pieds dans sont lit, et moi je rigole !



                  Bien cordialement a vous.




                  VINVIN. 



                  • L'enfoiré L’enfoiré 18 novembre 2010 12:26

                    Salut Vinvin,
                     Le but essentiel de mon article n’était pas de pointer quelqu’un en particulier.
                     Tous les pays sont très souvent intéressés par les investissements que les autres pays pourraient faire chez eux. Incitants de toutes sortes.
                     Cela entraine un nivellement vers le bas, vu que les prix pratiqués n’étaient pas au même niveau.
                     Par ce fait, ils déforcent les gens et les travailleurs qui sont en place.
                     Mais attention, ne quittez pas. Cela change progressivement. J’y reviendrai bientôt.
                     
                     Sur Bruxelles, vous allez pouvoir y trouver d’autres aspects dès mon prochain billet.
                     Le Grand Jacques est mon maître à penser, chez lequel j’ai trouvé beaucoup de choses que je pensais.
                     La mort l’a toujours accompagné. Mourir cela n’est rien, mais vieillir....
                     
                    Cordialement et merci pour votre visite
                     
                     

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