Le libre marché
Expression même de la liberté individuelle, selon ses adeptes, le libre marché, colonne vertébrale de notre système économique, se targue de proscrire toute transaction économique, effectuée sous l’effet de la tromperie et de prise illégale d’intérêt, ainsi que de l’intervention d’un tiers, notamment des pouvoirs publics dans le but de fausser la formation libre des prix. C’est du moins ce que préconisent les manuels scolaires.
La société américaine « Moderna », anciennement « ModeRNA Therapeutics », une création du fonds de capital-risque « Flagship Pioneering » et son PDG, l’homme d’affaires français Stéphane Bancel, ancien PDG du groupe pharmaceutique français « BioMérieux » (Boston Business Journal), fortune personnelle 4,3 milliards USD (l’Obs), entreprise de biotechnologies, fondée en 2010, à Cambridge dans l’état du Massachusetts, également le domicile de la prestigieuse université privée « Harvard » et le « Massachusetts Institute of Technology » MIT.
En 2019, celle-ci elle obtint de l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments « Food and Drug Administration » FDA une autorisation spéciale provisoire (fast track) de mise sur le marché d’un vaccin expérimental contre le virus SARS-CoV-2.
« Fast track » est une de cinq procédures accélérées d’autorisation de mise sur le marché rapide d’un nouveau médicament, les autres étant priority review, breakthrough therapy, accelerated approval, regenerative medicine advanced therapy (Wikipédia), procédures en vigueur depuis l’introduction du « FDA Modernization Act » de 1997, conçues pour « faciliter le développement d’un nouveau médicament prometteur pour le traitement d’une maladie mortelle ou en cas d’un besoin non satisfait pour cause d’absence de traitement adéquat ». Tout laboratoire a la possibilité d’en faire la demande, avant ou pendant des essais cliniques. Des procédures similaires ont cours également en Europe, au Japon et au Canada.
Au mois de mars 2019, neuf mois avant le début de la pandémie du coronavirus, « Moderna » déposa une demande de modification de son brevet 16-368270, dans les tiroirs de l’instance américaine des brevets et marques déposées « US Patent & Trademark Office » depuis 2015, afin d’ajouter à la famille des virus ARN, les « Coronaviridae », cibles de son vaccin, le genre des « Betacoronavirus ».
« Moderna » justifia sa demande de modification, et par conséquent la demande d’approbation définitive de son brevet original datant de 2015, par « un danger imminent d’une réapparition d’un nouveau virus SARS ou une dissémination virale intentionnelle ». Le document (0011) rend attentif les experts de l’agence au fait que le syndrome de détresse respiratoire SARS avait déjà émergé en Chine en 2002 et s’était répandu par la suite dans d’autres pays avant d’être mis sous contrôle.
Ce fut donc suite à des craintes d’une réapparition d’un nouveau virus, soit de manière spontanée ou par une dissémination intentionnelle, que la mise en route de la recherche d’un nouveau vaccin fut entamée, neuf mois avant le début de la pandémie, avec la bénédiction de la FDA, en accord avec la procédure accélérée « Fast track ». (Ben Swann ISE Media) (1)
Le brevet, en attente de validation depuis 2015, fut refusé par l’agence « US Patent & Trademark » au mois de décembre 2019, malgré la demande de modification, pour être tout de même accepté au mois de mai 2020, pour un procédé dont la nouvelle technologie fut en réalité développée entre- temps par des scientifiques du groupement des « institutions, chargées de la recherche médicale et biomédicale » NIH, un organisme public.
On pourrait donc, par pure hypothèse, soupçonner la « biotech », entre temps domiciliée dans l’état de Delaware, connu par sa clémence fiscale, et l’agence fédérale FDA, subventionnée par ailleurs à hauteur de 45 % par l’industrie pharmaceutique, de délit d’initié, puisqu’apparemment les autorités sanitaires américaines favorisaient à cette époque déjà la technologie vaccinale, ciblant le genre des « Betacoronavirus », et, en accordant à la « biotech » la procédure « Fast track », la FDA rendit la dernière également éligible à de juteuses subventions publiques, 2,5 milliards USD selon le « New York Times ».
Au mois de décembre 2019, le NIH, sous la responsabilité du « Département de la Santé et des Services sociaux des Etats Unis » HHS et la firme « Moderna » signèrent un contrat sur le développement d’un nouveau vaccin, utilisant une technologie vaccinale novatrice à base de protéines « Spike » synthétiques.
S’ajoute au grief, hypothétique, du délit d’initié, celui, hypothétique aussi, d’une possible violation de brevet, car il se trouve également que « Moderna » est en litige avec la société canadienne « Arbutus Biopharma » (sigle ABUS, NASDAQ), spécialisée dans le domaine de l’encapsulation de médicaments ou vaccins dans des liposomes, dans le but de faciliter leur transport à l’intérieur du corps. (Reuters 23.07.2020)
Dans le registre « optimisation fiscale », et pour conclure, (le peuple suisse a tout récemment accordé à son gouvernement sa bénédiction pour la consolidation du « paradis fiscal suisse » (RFFA 19.05.2019)), on pourrait ajouter le fait que « Moderna » vient de choisir une des bastions de l’industrie pharmaceutique mondiale, la ville suisse de Bâle, taux d’imposition sur les bénéfices des entreprises : 13,04 % selon « Crédit Suisse », comme « hub » de production pour son vaccin en Europe, profitant de la proximité avec son partenaire suisse « Lonza ».
En guise de remerciement, si l’on puit dire ainsi, le gouvernement suisse a gracieusement commandé d’ores et déjà 4,5 millions de doses, auxquelles s’ajouteront 7 millions de doses pour livraison fin 2022 et une option supplémentaire de 7 millions de doses pour 2023. (Le Temps)
- Ben Swann, journaliste d’investigation américain, travaillant, entre autres, pour FOX News, RT America et ISE Media - News and Entertainment ,adepte de la théorie du complot et sympathisant « anti-vaccin » de droite, selon sa fiche « Wikipédia »
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