• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Le prix du pétrole ne peut qu’augmenter

Le prix du pétrole ne peut qu’augmenter

Le prix du pétrole monte, celui de l’essence aussi. Est-ce que ça peut durer longtemps comme cela ?

Cette question était posée, ce matin, à 7h50 sur RTL, à Jean-Louis Schilansky, délégué général de l’Union française des industries pétrolières. Et sa réponse, hélas, n’a pas comporté beaucoup d’ambiguïté. Aucun levier n’existe, a-t-il dit, aucune marge de manoeuvre pour amortir à la pompe l’augmentation du prix du pétrole constatée sur les marchés.

L’affirmation peut susciter du scepticisme. Il est clair, bien sûr, que toute économie ne peut qu’enregistrer ce qui se passe dans le monde. Des tensions réelles, et pas seulement de la spéculation, pèsent sur les cours du pétrole. Que cela se répercute, ensuite, au bout de la chaîne, et que les consommateurs, finalement, règlent l’addition, chacun peut le comprendre.

Dans le même temps, pourtant, on ne peut que constater l’augmentation spectaculaire des sommes engrangées par les compagnies pétrolières. En 2005, Exxon Mobil a enregistré 36 milliards de dollars de bénéfices, Shell 23 milliards, Total 15 milliards. De tels chiffres laissent penser que ces compagnies pourraient amortir la hausse, abandonner un peu de leurs profits faramineux pour permettre aux ménages de préserver un peu de leur pouvoir d’achat.

Quand elles sont questionnées sur le sujet, les compagnies concernées objectent qu’un tel raisonnement n’a pas de sens, que l’activité de vente des produits raffinés ne leur rapporte rien, ou presque, et que les bénéfices enregistrés sont indispensables au financement d’ambitieux plans de développement pour aller chercher du pétrole toujours plus profondément dans le sol et pour le raffiner toujours mieux.

Du côté du gouvernement, on voit visiblement les choses différemment, puisque cette semaine encore, Thierry Breton, ministre de l’Economie, a dit réfléchir à une convocation des pétroliers à Bercy pour leur demander des efforts supplémentaires. Ceci a d’ailleurs paru légèrement grotesque aux responsables pétroliers, puisqu’ils ont menacé de ne pas y aller. Une mauvaise humeur tempérée, ce matin, par Jean-Louis Schilansky, qui a indiqué qu’il répondrait à l’invitation s’il y en avait une, sans cacher toutefois son peu d’enthousiasme à l’idée d’une telle réunion.

Gouvernement toujours : ne pourrait-il pas faire, lui, un effort sur les taxes qu’il encaisse à chaque fois qu’un automobiliste achète de l’essence ? Impossible, assure le ministère de l’Economie, puisque l’augmentation des carburants fait baisser la consommation. Donc, pour le gouvernement, l’opération serait blanche, le niveau des taxes encaissées demeurant équivalent.

Jean-Louis Schilansky a paru contredire cette affirmation, ce matin. Selon lui, on n’a pas encore constaté de baisse significative de la consommation d’essence sous la pression de l’augmentation de son prix. Peut-être 1% de baisse, a-t-il dit, en 2005, donc une masse très faible.

Ceci démentirait plutôt l’affirmation gouvernementale. Peut-être, dans le maquis des comptes publics, le produit de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) est-il finalement plus important que ne le suggère le discours de Thierry Breton ?

Au-delà de toutes ces considérations, le marché pétrolier vit dans l’anxiété des développements de la crise iranienne. Aujourd’hui situé au dessus de 70 dollars, le prix du brut pourrait s’envoler en cas de frappes militaires sur l’Iran. Les données alors seraient bouleversées, et la crise sans doute sans précédent pour l’ensemble des économies dans le monde.


Moyenne des avis sur cet article :  3.21/5   (116 votes)




Réagissez à l'article

67 réactions à cet article    


  • alberto (---.---.103.172) 21 avril 2006 13:19

    Oui, cher Jean-Michel Aphatie, mais tout ça, (les bénéfices des compagnies, le poids de la fiscalité...), ce n’est que l’écume du problème !

    Le problème de fond reste que nos sociétés se comportent ainsi qu’elles l’ont toujours fait : considérer les ressources terrestres inépuisables !

    Et la douloureuse reconversion à laquelle nous devons nous préparer est celle-ci : comment concilier la Croissance continue (y compris démographique !) que les uns considèrent comme étant la clef de tout progrès et la gestion des ressouces qui aujourd’hui apparaissent bien limitées.

    Depuis cinquante ans les doux dingues d’écolos font marrer tout le monde quand ils annoncent que si les trois milliards de chinois et d’indiens devaient vivre selon nos critères occidentaux, il n’y aurait plus d’eau, ni de pétrole, ni de forêts, ni bien d’autres choses encore ...

    Mais aujoud’hui on rigole moins parceque nous sommes quasiment dans le mur ! Alors on trouve des petits arrangements à la marge :nouvelles recherches pétrolières (plus profondes et donc plus chères), ajustement de la fiscalité, bébéfices des compagnies...

    La tête soigneusement maintenue sous le sable, nous nous refusons à envisager une modification des principes de la gestion de notre planète : c’est poutant là, à mon avis, le débat de fond.

    Bon, mais je pense que vous savez déjà tout ça...


    • Antoine (---.---.194.64) 21 avril 2006 15:31

      Punaise Demian, vous allez avoir le Nobel de littérature, pour sûr...il y a les esthétes et leS pédants, ds quelle catégories aimeriez vous être classé ?


    • nantor (---.---.131.113) 21 avril 2006 14:31

      Et bientôt le baril à 100$, on parie ?


      • Antoine (---.---.194.64) 21 avril 2006 15:22

        pas impossible, en 2002, on prédisait un baril à 80 usd vers 2008-2010, là pour le moment on devance largement les « prédictions »....

        Troisième choc pétrolier....cela commence à faire bcp....


      • Antoine (---.---.194.64) 21 avril 2006 15:29

        en 73 en Belgique, il y a eu une interdiction de rouler en voiture les dimanches et tous ont accepté cela avec l’idée de faire bloc contre cette situation.

        Aujourd’hui, il y a une molesse et un manque de réponses...

        On est en train de nous piquer de l’argent directement ds le porte monnaie et personne ne moufte.

        Comprend pas....je crois que nous sommes tous anesthésiés.


      • msg_dracula (---.---.222.166) 25 avril 2006 12:20

        J’ai régardé une émission sur iTélé et un économiste faisait un constat alarmant.

        Pour avoir un troisieme choc pétrolier,il faudrait un baril à 120$, et a mon avis, on s’en approche, malheureusement...


      • paslyon (---.---.224.10) 21 avril 2006 15:46

        ne serait il pas temps de relancer les initiatives pour le covoiturage ? je crois que le gouvernement avait mis des choses en place pour aller dans ce sens mais je n’ai pas l’impression qu’il y ai beaucoup de résultats ? qu’en pensez vous chers amis conduteurs ?


        • Lomig (---.---.124.107) 21 avril 2006 15:51

          Le seul moyen de ne pas le subir, c’est de devancer son augmentation de manière concertée par un accroissement continu et irréversible de sa taxation, pour réellement nous forcer tous à aller vers des alternatives (et en avoir en partie les moyens grâce au produit de la taxe) et au passage enrayer la libération de CO2 fossile et les modifications climatiques majeures, si c’est encore possible.

          Je renvoie à l’excellent et très convaincant livre de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean :

          - Le plein s’il vous plaît, Seuil 2006.


          • A. Dirien (---.---.64.75) 21 avril 2006 15:51

            Les transports en commun, c’est pas cher, c’est écolo. Bref les transports en commun c’est bien.


            • ifelhim (---.---.247.197) 21 avril 2006 16:27

              Quand c’est propre et que ça ne fait pas grêve...

              J’admets, je caricature, mais seulement un peu, malheureusement...

              Plus serieusement, il faudrait aussi une politique qui ne soit plus, en région parisienne, uniquement dans le sens paris-banlieue (et reciproquement). Actuellement, pour faire banlieue-banlieue, il est parfois, pour ne pas systématiquement, nécessaire de prendre la voiture (pour l’avoir fait, je me trouvais, en moyenne, avec un différentiel de 1h15 entre le trajet voiture et le trajet transport en commun... aller seul ! J’ai aussi été confronté aux grêves, le soir... Quand on est crevé et que l’on a deux heures de trajet, il y a de quoi enrager, surtout quand on fait largement plus de 28 heures par semaine (ie levé à 6 heures, rentré à 19h au mieux, 4 heures de transport, hors attente))...


            • (---.---.192.187) 21 avril 2006 16:15

              Le prix du pétrole ne peux QUE augmenter et il continuera à le faire tranquillement.

              Aurons nous un troisième choc prétrolier ? La question reste posée, mais nous risquons d’avoir une crise continue de l’énergie dans les années à venir et cette crise ne se terminera que quand 1) nous aurons trouvé une alternative (quelle qu’elle soit) au pétrole ou 2) quand les resources seront épuisées. Pour la deuxième solution c’est la grande inconnue puisque personne ne semble capable aujourd’hui de dire de combien nous disposons en terme de réserves mondiales (exploitées ou non).

              La réduction du prix du pétrole à la marge comme le suggère l’auteur de l’article est tout sauf une bonne chose. Premièrement c’est vrai que la marge de manoeuvre des pétroliers est faible, les prévision d’investissement dans les nouveaux gisements sont absolument monstrueuses et se chiffres en dizaines de milliards d’euros pour les années à venir ! Ensuite à quoi cela sert-il de baisser la TIPP alors que l’on sait pertinament que le prix du pétrole continuera régulièrement de monter dans les années à venir. Autant le laisser monter progressivement que le consommateur se rende compte de l’évolution et qu’il change ses habitudes ! Tenter de retenir les prix ne conduira qu’à une augmentation brutale lorsque ce ne sera plus possible et la ce serait une crise.

              Les alternatives pour consommer moins de pétrole existent, même si une solution globale reste encore à inventer. mais une chose est certaine, l’énergie pétrolière bon marché est définitivement terminée et c’est sans doute une des meilleur chose qui pouvait arriver.


              • faxtronic (---.---.127.73) 21 avril 2006 16:18

                transport en commun pas cher ?, je demande une étude, car un bus entier pour transporter une ou deux petites vieille de A à B a 15H30, ca me semble démesuré. Et cependant il faut bien les transporter les deux petites vieilles.

                Pour les villes : tramway electriques, bus electriques, velo, velo taxi, covoiturage, metro..., et les jours de pluies (velo chauffant ?? velo couvert ??. Tiens, en vla une idée, je vais me chopper un velo pas cher, et le transformer en vrai voiture a pedales, avec coffre, par brises, chauffage,lecteur MP3, je vais être comme en coq en pâte moi ...)

                Pour la campagne : ben je sais pas ???. Le velo (distances trop longues) le bus (densite de population trop faible), covoiturage (densite de population trop faible). Il y a bien une solution que les gens utilisent, la location de minibus pour se deplacer en groupe, les cars scolaires privées, le web (ben oui, c’est le facteur qui se deplace pour tout le monde). Ces solutions existent déja et sont couramment utilisées.

                Ca c’est le petrole pour le transport.

                Le petrole pour l’energie. Pour l’instant le vois le charbon, le nucléaire, les eoliennes, le solaire. Ca devrait aller ??

                Le petrole pour le plastiques. Je sais pas exactement, la biomasse ??

                Oui ben finalement je me fais pas de soucis.


                • lesbusdegap (---.---.162.162) 21 avril 2006 19:59

                  « Transport en commun pas cher ?, je demande une étude, car un bus entier pour transporter une ou deux petites vieille de A à B a 15H30, ca me semble démesuré. Et cependant il faut bien les transporter les deux petites vieilles. »

                  Dans ma ville (GAP haute alpes) la municipalite s’est rendu compte que preseque personne ne payait le bus (95% sont des collegiens, lyceens et personnes agees qui ont deja doirt a la gratuite ).

                  Du coup ils on rendus les bus gratuits ... pour tout le monde ! ce qui a augmente la frequentation des bus hors des horaires de cours et donc augmente la « rentabilite » du dispositif.


                • F (---.---.127.216) 22 avril 2006 01:31

                  Il y a beaucoup plus de gens qui feraient du vélo régulièrement s’il y avait de véritables pistes cyclables (cad, pas des trucs de 50 cm de large avec juste une bande peinte pour les séparer de la chaussée). En ville ou en campagne, le vélo c’est malheureusement dangereux actuellement.

                  À Nantes on fait des travaux pharaoniques pour des structures particulières aux tramways, je ne suis pas contre les bus et les tramways, tout le monde ne peut pas faire de vélo tous les jours - mais ça ne devrait pas être la seule alternative à la voiture.

                  Le vélo c’est sain (même pour les personnes âgées, tant qu’elles sont valides), écologique et ça marche même les jours de grève. À condition qu’on puisse en faire en sécurité. Je propose qu’il soit obligatoire de faire une vraie piste cyclable à côté de chaque nouvelle route construite, pour commencer.

                  Le seul problème, c’est que l’état aurait du mal à taxer les vélos autant que le pétrole...donc ça risque de ne pas plaire.


                • (---.---.162.15) 23 avril 2006 00:47

                  Hé bien, moi je préfère les trucs de 50 cm de large avec juste une bande peinte pour les séparer de la chaussée, parce que c’est entretenu aussi bien que pour les voitures. Alors que les « véritables pistes cyclables » sont presque toujours mal goudronnées et cabossées. Leur entretien revient certes plus cher...

                  Am.


                • (---.---.102.142) 23 avril 2006 18:10

                  C’est le problème *actuel*, que les pistes ne soient pas entretenues. Si ça devenait obligatoire d’en faire (et donc de les entretenir) le problème ne se poserait plus. Sur une piste peu large et seulement séparée par un trait de peinture, on ne peut pas envoyer des enfants seuls. De plus certains automobilistes considèrent qu’ils peuvent y stationner, y manœuvrer etc.

                  Le problème se pose aussi pour les trottoirs d’ailleurs dans les petites communes : trottoirs absents ou envahis par les voitures qui se garent tout contre les maisons, obligeant les piétons à circuler au milieu de la route. C’est d’ailleurs paradoxalement beaucoup plus difficile de marcher à pied en sécurité dans un bourg de campagne qu’en ville.

                  Toutes les infrastructures actuellement sont faites pour qu’il soit plus facile et plus sûr de rouler en voiture, ce n’est pas sans une politique concertée et forte au niveau national qu’on pourra inverser la tendance.

                  Il serait également intéressant (dans un autre ordre d’idées) de mettre en place des mesures (allégements de charges etc.) favorisant le télétravail.


                • moctodn7v (---.---.146.50) 21 avril 2006 16:19

                  Il est temps de penser à trouver de nouvelles sources d’énergies. Pourquoi doit-on toujours attendre la dernière minute ? Je ne suis pas trop pour le nucléaire... à suivre donc.

                  moctodn7v

                  Que le moctodn7v soit avec vous !


                  • Mooi (---.---.233.194) 21 avril 2006 16:20

                    Vous mesurettes censées empêcher un choc pétrolier n’y changerons rien. C’est toute notre société qui doit changer. Et très profondément. Fini la logique financière, retour à la logique naturelle.


                    • Marsupilami (---.---.182.181) 21 avril 2006 16:28

                      Ouaf !

                      Je ne sais pas ce que c’est qu’une « logique naturelle », mais qu’il augmente, qu’il augmente le prix du pétrole !

                      Et « Qu’il vienne, qu’il vienne, le temps dont on s’éprenne ! ».

                      Houba houba !


                    • ifelhim (---.---.247.197) 21 avril 2006 16:30

                      Humour : ON

                      Peut-on au moins garder les frigos (collectifs ?) ? ;-p

                      Humour : OFF


                    • Marsupilami (---.---.182.181) 21 avril 2006 17:07

                      Ouaf !

                      Bien sûr, il ne faut pas être khmer vert...

                      Il suffit de ne pas les brancher pour faire des économies d’énergie !!!

                      Je déconne mais personnellement :
                      - Je n’ai pas de bagnole et n’en ai jamais eu ;
                      - L’hiver je ne me chauffe jamais à plus de 16° (et je travaille chez moi devant mon ordi, avec des pulls mais sans mouffles : c’est une simple question d’habitude qui a l’avantage de diminuer les chocs thermiques et donc les maladies hivernales) ;
                      - Je ne bouffe que de fruits et légumes de saison qui n’ont pas fait trois fois le tour de la Terre pour arriver dans mon assiette ;
                      - Je ne consomme que le strict minimum nécessaire.

                      Et ça ne m’empêche pas de vivre très bien.

                      Houba houba !


                    • cricri (---.---.41.103) 21 avril 2006 16:27

                      on paie peut-être quelque part les guerres de Mr BUSH ?? Ses faucons actionnent-ils des leviers ???


                      • jcm - Freemen (---.---.0.12) 21 avril 2006 16:58

                        « Au-delà de toutes ces considérations, le marché pétrolier vit dans l’anxiété des développements de la crise iranienne. ».

                        Cette anxiété devrait nous atteindre tous et la saison des cyclones n’a pas débuté dans l’Atlantique...

                        Anxiété à court terme que nous pourrions à juste titre doubler d’une grande inquiétude à plus long terme car combien de temps faudra-t-il à nos sociétés pour s’adapter à une rareté croissante du pétrole ?

                        Marcher, utiliser les transports en commun et les ampoules basse consommation, comme le propose « Carnets de nuit » dans "Couche-toi dans le sable et fais jaillir ton pétrole ! sera-t-il suffisant ?

                        Assurément non !

                        Votre article aborde la question des sursauts conjoncturels, mais une crise iranienne ou une nouvelle destruction d’installations (plateformes ou raffineries) par des phénomènes climatiques ne sont peut-être pas les seuls motifs d’inquiétude...

                        « Carnets de nuit » mentionne l’accroissement mondial de la consommation, qu’il faut d’ailleurs mettre en relation avec un accroissement des émissions de gaz à effet de serre qui risque d’être catastrophique, et si une modulation de la TIPP pouvait éventuellement soulager dans le cas d’une crise de courte durée, elle s’avérerait probablement totalement insuffisante pour remédier à une hausse régulière des cours portée par un fort accroissement de la demande.

                        Or il semble très difficile de faire croître l’offre au rythme où l’on prévoit que la demande augmentera...


                        • nantor (---.---.131.113) 21 avril 2006 21:37

                          Merci pour le lien !


                        • Blandine (---.---.40.15) 21 avril 2006 17:59

                          Je serais pour le développement du pousse-pousse : création d’un emploi supplémentaire à chaque fois.

                          Et pour la chaise à porteurs : deux emplois de plus à chaque fois !


                          • calypso (---.---.73.41) 21 avril 2006 18:08

                            « Dans le même temps, pourtant, on ne peut que constater l’augmentation spectaculaire des sommes engrangées par les compagnies pétrolières. En 2005, Exxon Mobil a enregistré 36 milliards de dollars de bénéfices, Shell 23 milliards, Total 15 milliards. De tels chiffres laissent penser que ces compagnies pourraient amortir la hausse, abandonner un peu de leurs profits faramineux pour permettre aux ménages de préserver un peu de leur pouvoir d’achat. »

                            Les bénéfices sont certes importants en valeur absolue mais il faut mettre en balance les chiffres d’affaires réalisés et les investissements colossaux à faire dans ce type d’industrie.

                            En regardant un ratio bénéfice entreprise sur le montant des ventes réalisées la lecture est différente et montre que les sociétés pétrolières ne sont pas forcément celles qui mettent « outrageusement » à mal le « pouvoir d’achat des ménages ».

                            Voir par exemple le lien suivant : http://api-ec.api.org/filelibrary/4q06_earningschart_land_02_08_06.pdf

                            Les banques, Mac Donald, Pepsi Co ou d’autres se servent au moins autant sinon plus sur le dos des ménages, mais ceci est beaucoup moins visible ...


                            • ohnil (---.---.94.51) 21 avril 2006 19:14

                              Faut-il vraiment continuer à investir dans le pétrole ?

                              Notre production électrique est majoritairement assurée par le nucléaire, donc une certaine assurance d’autonomie (que l’on soit pour ou contre n’étant pas le problème immédiat).

                              Au Brésil, les voitures sont équipées d’origine pour rouler à 100% aux bio-carburants (modification de la puce pour environ 150 € sur un véhicule d’occasion). Ils ont su utiliser leurs immenses plantations de canne à sucre comme base.

                              En France, nous avons des champs entiers en friches, des paysans à la limite de la ruine, et une demande. Pourquoi n’utilisons nous pas nos ressources et nos compétences pour faire comme les brésiliens ?


                              • Rolland (---.---.225.25) 21 avril 2006 19:50

                                D’après Wikipedia, le modèle brésilien n’est pas reproductible chez nous car il faudrait utiliser de la betterave (et non de la canne à sucre). Or il semblerait que cela soit beaucoup plus couteux sur le plan énergétique. Mais on peut aussi avoir confiance en notre recherche et espérer des améliorations permettant de rendre l’expérience viable. Cordialement.


                              • ohnil (---.---.94.51) 21 avril 2006 20:15

                                Merci pour le lien.


                              • jcm - Freemen (---.---.0.12) 22 avril 2006 08:31

                                Ne rêvons pas, la biomasse produite sur le territoire national ne sera jamais capable de remplacer intégralement le pétrole que nous utilisons aujourd’hui, pour plusieurs raisons.

                                D’abord on peut fabriquer à partir du pétrole un grand nombre de produits que nous ne pourrions pas obtenir (impossibilité technique), ou pas obtenir à des coûts satisfaisants, à partir de la biomasse.

                                Ensuite pour le pétrole carburant notre niveau de consommation exigerait que nous cultivions, d’après les calculs de JM Jancovici entre 104 (Tournesol) et 120% (Betterave) de la surface du territoire français, ce qui ne concernerait pas les usages du pétrole hors carburants (chauffage exclu, par exemple) : mêmeen rasant villes et montagnes nous ne dépasserons pas 100% à ce qu’il semble...

                                Dans le meilleur des cas nous ne produirions donc que quelques pourcents de nos besoins en carburants, et la France ne semble pas avoir choisi ce « meilleur des cas » dans ses options sur les biocarburants (voir lien en bas de message).

                                Notamment l’impact de la culture de plantes destinées à la production de Diester et d’Ethanol sur la pollution d’origine agricole sera fort, notamment lorsqu’il s’agit de la betterave qui doit subir un grand nombre de traitements alors que le tournesol s’avère à la fois beaucoup plus rustique et d’un meilleur rendement global s’il est utilisé en Huile Végétale Pure (HVP) dans les moteurs diesel, ce que la France interdit en contravention avec la loi européenne.

                                Il faut donc replacer l’espoir que nous pouvons mettre dans les énergies renouvelables dans un cadre réaliste, celui des limites du territoire (surfaces pouvant être affectées à certaines cultures), celui des choix effectués à un moment donné, qui conditionneront nos possibilités réelles pendant un certain temps, et celui du temps de développement et de mise en oeuvre de solutions plus efficaces.

                                Produire du Diester n’est aujourd’hui pas rentable et génère un sous produit, la glycérine, de faible valeur dont nous ne saurons que faire tandis que la production d’HVP serait dès maintenant rentable dans le cadre de productions très localisées distribuées localement : la production de Diester s’appuiera donc pour un certain temps sur des subventions payées par le contribuable, le temps que la rentabilité survienne, c’est à dire que le prix du baril de pétrole atteigne les 100 US$ environ, avec de toutes façons un rendement thermodynamique inférieur à celui de l’HVP et un rendement social (emplois, renforcement du tissu local, création de petites entreprises...) très largement inférieur.

                                Mais alors le coût de production de ce Diester augmentera, ainsi que nos besoins en pétrole, car on ne saura pas le produire sans le secours du pétrole pour encore un certain temps...

                                Il semble donc que la question des biocarburants et autres éventuels substituts au pétrole est le lieu où se mêlent espoirs peu raisonnés et calculs thérmodynamiques et financiers douteux...

                                Souvenons-nous au passage que si le prix du pétrole augmente le prix de TOUTES les énergies augmentera dans la foulée, par le phénomène de reconversion qui ne manquera pas de s’opérer et s’observe déjà : ce que nous ne pourrons plus faire avec le pétrole nous tenterons de l’obtenir avec du bois, de la paille...

                                Il n’y aura donc pas de niche énergétique dans laquelle se réfugier hormis pour ceux qui pourront bénéficier de chauffage et eau sanitaire solaire dans une maison mieux isolée que ce qu’exige le concept HQE pour ce qui est de l’habitat.

                                Moralité si vous construisez aujourd’hui, faites une maison en paille, en terre, en bois cordé... soigneusement orientée, avec assez de panneaux solaires pour vous mettre pour de longues années, de façon assez gratuite en fait (une maison en paille peut coûter beaucoup moins cher qu’un pavillon traditionnel), à l’abri des grosses chaleurs estivales et des froidures de l’hiver.

                                C’est ce que l’on nomme une construction bioclimatque (Le chaud et le froid).

                                Ceci pour suggérer qu’un des facteurs essentiels du problème énergétique dépend de la prise en main que chacun de nous pourra effectuer en allant bien au delà du choix entre l’ampoule à incandescence contre la lampe basse consommation, choix certes utile mais ridiculement inefficace au delà de la marge, face à l’ampleur des problèmes énergétiques probablement à venir...

                                L’insécurité la plus grave qui nous guette aujourd’hui n’a rien à voir avec le terrorisme ou l’immigration : elle est énergétique et pourrait même compromettre à terme notre indépendance alimentaire (il y a des incertitudes sur l’évolution du climat).

                                Juguler cette insécurité à venir nécessiterait d’agir très différemment de ce que nous faisons, d’interdire l’installation de chauffages au fuel par exemple, de multiplier les transports en commun plus efficaces notamment en milieu rural... etc... et ceci très vite car il nous faudra de longues années avant d’avoir généralisé des infrastructures et des solutions qui nous permettraient de vivre correctement avec juste « un peu moins » de pétrole.

                                Mais il ne semble pas qu’un trop grand nombre de politiques fassent grand cas de ces problèmes...


                              • domi (---.---.62.185) 21 avril 2006 19:33

                                Le délire Damian continue...


                                • mimi (---.---.194.125) 21 avril 2006 20:21

                                  La recherche !!!!Mais bien sur !! Nous disposons d’une matiere première cérébrale en France bien mal exploitée et pourtant d’une telle qualité !!! Osez messieurs les ministres alouer les fonds nécéssaires pour la recherche !


                                  • nantor (---.---.131.113) 21 avril 2006 20:34

                                    Tiens, une expérience intéressante sur l’autonomie énergétique.

                                    Ca ne résoud pas tout, mais c’est à méditer.

                                    Bonne lecture à vous ...


                                    • faxtronic (---.---.183.158) 22 avril 2006 21:12

                                      Les communautés rurales seront les premieres sacrifiées. Et comme elles le savent parfaitement, elles s’organisent. Chez mes parents aussi, certes pas au même point que l’exemple de l’article, mais c’est assez revelateur. Citons les centres medias dans certaines communautés montagneuses, qui n’ont pas acces à plein de choses (telephones portables, web adsl, etc..) et qui s’organisent autour d’un point et d’une antenne satellite (il faudrait que je trouve un lien, je sais que tel centre existe dans les alpes méridionnales.


                                    • totem (---.---.206.231) 21 avril 2006 20:38

                                      Adoptons la démarche Negawatt de toute urgence : sobriéte, éfficacité, et enfin renouvelables http://www.negawatt.org/


                                      • éric (---.---.41.212) 21 avril 2006 20:39

                                        Le pétrole très cher sera l’occasion de sortir de notre organisation économique :


                                        • www.jean-brice.fr (---.---.4.142) 23 avril 2006 17:47

                                          COMME EN 1929 ...


                                        • mimi (---.---.194.125) 21 avril 2006 20:59

                                          Merci Nantor pour cet article sur la « comunauté rurale bretonne ». Cela est réconfortant de voir que tout les citoyens peuvent être associés à la créations de nouvelles energies propres, et en plus qui crées des emplois !!!! Allons !!! Il faut etre optimiste : l’ére du pétrole est bientot révolue et c’est tant mieux !


                                          • (---.---.26.244) 22 avril 2006 00:16

                                            On prend les paris pour le petrole à + de 100 euros.
                                            - dans un mois
                                            - dans 2 mois
                                            - dans 3 mois
                                            - dans 6 mois
                                            - à la fin 2006

                                            Personnellement, je donne mon opinion : dans 3 mois.


                                            • www.jean-brice.fr (---.---.154.249) 22 avril 2006 09:39

                                              La cause majeure de l’augmentation du prix des matières premières dont le pétrole provient de la DELIQUESCENCE DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL : avant le 15/8/71, il n’y avait pas de chocs pétroliers. Quand on commencera à raisonner sur ce concept, peut être l’approche d’une solution apparaîtra ...


                                              • www.jean-brice.fr (---.---.154.249) 22 avril 2006 09:42

                                                En attendant, nous allons dans le mur ...


                                                • (---.---.129.222) 22 avril 2006 15:37

                                                  Cela est bien et que le baril flambe, Alors au lieu d’investir et de fabriquer à l’autre bout de la planête ils n’auront plus que le choix de revenir pour fabriquer et vendre au plus près des consommateurs !...


                                                  • www.jean-brice.fr (---.---.4.142) 23 avril 2006 17:52

                                                    Il est certain que cela rendra les transports plus chers, mais est ce que cela suffira à compenser le différentiel de salaires entre nous et les chinois ? Mais avant d’en arriver là, nous aurons le temps de souffrir ...


                                                  • Bulgroz 22 avril 2006 18:48

                                                    « On est en train de nous piquer de l’argent directement ds le porte monnaie et personne ne moufte. » dites vous !!

                                                    Il me semble tout à fait normale et écononiquement justifié que la consommation de produits pétroliers (payables en devises) soient soumis à une fiscalité, votre remarque est complétement à coté de la plaque et petitfranceiste.


                                                    • Antoine (---.---.235.109) 22 avril 2006 19:36

                                                      je fais moins allusion à la fiscalité qu’au contexte qui provoque cette flambée du prix du baril et que ce sont souvent les utilisateurs finaux, c-à-d, vous et moi qui payons l’addition.

                                                      Peut-être ma remarque est-elle à fleur de peau, mais je ne crois me tromper en ecrivant que c’est le sentiment que peut avoir bien des consommateurs.

                                                      Excusez moi de vous avoir donné de moi l’image de quelqu’un de simple.


                                                    • Antoine (---.---.235.109) 22 avril 2006 19:40

                                                      par contre vous pourrez dire que je devrais revoir la construction de mes phrases et l’autograf, et LA vous auriez raison.


                                                    • www.jean-brice.fr (---.---.4.142) 23 avril 2006 17:53

                                                      IL Y A NEAMMOINS DES LIMITES A NE PAS DEPASSER ...


                                                    • www.jean-brice.fr (---.---.4.142) 23 avril 2006 18:03

                                                      QUAND LES MARCHANDS DE MATIERES PREMIERES NE SERONT PLUS PAYES EN MONNAIE DE SINGE, les cours se stabiliseront d’eux-mêmes. SEUL, le retour à l’étalon or est à même de rétablir l’économie mondiale sur ses rails. POURQUOI CROYEZ VOUS QUE LES USA GARDENT UN STOCK D’OR DE 10 000 TONNES ? Pour le prochain Bretton woods, très certainement ...


                                                    • Alain (---.---.216.96) 22 avril 2006 19:08

                                                      Le côté positif c’est que ça vas obliger chacun d’entre nous a s’organiser autrement et a ne plus consomer bêtement tout ce qui se présente a notre portée. L’idée des transports en commun gratuits (en fait collectifs) n’est pas mal (avons nous tous besoin d’une voiture ?). En ce qui conserne l’électricité, son problème est moins la production que le stockage et surtout le transport (la dispertion de l’énergie dans les lignes haute tension est énorme).

                                                      Le côté négatif c’est que notre société dépend tellement du pétrole qu’elle risque d’avoir du mal a se transformer. Qui acceptera l’idée de décroissance, de baisse de la consommation, etc ?

                                                      L’avenir peut nous donner le pire comme le meilleur.


                                                      • (---.---.162.15) 23 avril 2006 00:53

                                                        Quand je vois un de mes jeunes voisins s’installer à 60 kms de son lieu de travail, sans solide raison apparente... 120 kms par jour, 2500 kms par mois, 30.000 kms par an... Quand est-ce que « ça va obliger » ??

                                                        Am.


                                                      • jcm - Freemen (---.---.0.12) 23 avril 2006 08:40

                                                        « Qui acceptera l’idée de décroissance, de baisse de la consommation, etc ? »

                                                        Bonne question, aussi longtemps que ce seront des humains qui affirmeront ces nécessités, mais question obsolète dès lors que les faits nous contraindront dans ces voies.

                                                        Et un optimisme généralisé semble de moins en moins de mise : même le Figaro se met à écrire sur le ton de ce que j’écrivais il y a quelques mois dans ma saga sur les biocarburants (lien en bas de message) : Prêts pour l’après-pétrole ?.

                                                        Une classe d’individus qui pouvaient passer pour des « environnementalistes pessimistes » isolés serait-elle petit à petit rejointe par les « optimistes indifférents » d’hier ?

                                                        « Même au prix de 72 dollars le baril, le brut reste une énergie si bon marché qu’il continue de provoquer à travers le monde des gaspillages énormes et une pollution suicidaire. » écrit Stéphane Marchand dans le Figaro : oui, il ne faut pas dissocier la consommation et les dégâts qu’elle engendre, que nous paierons cher...

                                                        Et il prend une hypothèse d’un baril à 300 US$ : « A ce niveau, nos décisions économiques quotidiennes petites et grandes seront gravement perturbées. » : cela semble évident, pour ma part je retenais la valeur de 380 US$ envisagée par Patrick Artus et Moncef Kaabi (Ixix) dans leur étude Le prix du pétrole dans 10 ans : 380 dollars/baril (pdf).

                                                        Dix ans est un délai court, et quelle sera la courbe de la montée des prix ?

                                                        De toute évidence nous ne sommes pas préparés à pouvoir nous satisfaire de tels prix sans grands dommages : il nous aurait fallu commencer à préparer cette ère d’un pétrole très coûteux il y a 10 ans ou plus pour adapter notre société à un rythme raisonnable, mais en consentant de très gros efforts à cette adaptation qui affecterait tous les secteurs d’activités.

                                                        Fleurs importées du Kenya et fraises en hiver ne seront plus qu’un souvenir demain, peut-être : mais ne nous y trompons pas, ce ne sera pas uniquement la remise en question de nos petits plaisirs mais bien plutôt tout l’équilibre mondial qui sera fortement perturbé avec une forte probabilité que cette perurbation sera très durable.

                                                        Alors finie la mondialisation qui permet l’importation massive de toutes sortes de produits, il faudra produire et distribuer local, se passer du superflu...

                                                        Comment définir le superflu a priori ?

                                                        Ne nous fatigons pas sur cette question : nos possibilités du moment trancheront vite !

                                                        Au passage combien de multinationales dont les activités sont entièrement basées sur des productions fortement délocalisées s’effondreront, leur valeur boursière se trouvant vite en chûte libre ?

                                                        Le coût du transport devenu inabordable mettra fin à la pratique des flux tendus : le temps de réorganiser la production de nombreux biens pourraient nous faire défaut ou atteindre des prix inabordables...

                                                        Selon la CCIP (Chambre de commerce de Paris) Le choc pétrolier est devant nous !.

                                                        Quelle sera l’ampleur de ce choc ?


                                                      • www.jean-brice.fr (---.---.174.115) 23 avril 2006 09:54

                                                        Dans tout ce galimatias, pas un, y compris l’auteur, ne se pose la question de la CAUSE : devant tant d’ignorance et d’inconscience, les évènements qui sont en train d’arriver risquent d’en remettre plus d’un à sa place !!! LA VRAIE CAUSE EST LA DELIQUESCENCE DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL ET LA PLANCHE A BILLETS DES USA, tout le reste n’est qu’accessoire et ce n’est pas la politique musclée des USA qui va arranger les choses, bien au contraire... M. APATHIE, lisez RUEFF et vous aurez un autre point de vue ! du moins, je l’espère, mais n’y crois pas trop devant votre soumission à LA PENSEE UNIQUE ...


                                                        • (---.---.19.121) 23 avril 2006 20:45

                                                          « Dans tout ce galimatias, pas un, y compris l’auteur, ne se pose la question de la CAUSE : devant tant d’ignorance et d’inconscience, les évènements qui sont en train d’arriver risquent d’en remettre plus d’un à sa place !! »

                                                          CAUSE : une demande qui augmente plus vite que l’offre


                                                        • www.jean-brice.fr (---.---.46.241) 24 avril 2006 09:41

                                                          Ce que vous appelez cause : demande qui croit plus vite que l’offre n’est , en réalité, qu’une conséquence du dérèglement su Système Monétaire International ...


                                                        • J.T. (---.---.43.200) 23 avril 2006 10:21

                                                          Certes le pétrole devient cher, mais pas plus qu’en 1960...

                                                          A l’époque le carburant était à 1 franc (0.98 l’ordinaire et 1.02 le super) - je gagnais 600 Fr/mois en tant que jeune technicien radio - et je venais de m’offrir une « Dauphine » Renault payée 6114 Fr. Multipliez le tout par 2 et passez en euro, vous obtenez grossièrement la correspondance pour la bagnole et le salaire, le carburant, lui, devrait être à 2 Euros le litre... Donc les producteurs (ou les raffineurs, ou l’état), nous font des cadeaux depuis 46 ans en ne payant pas le prix réel de l’énergie. Ils nous ont donné de mauvaises habitudes...

                                                          Et comment a été financé le boum des 30 glorieuses ?

                                                          Ceci dit, je suis entièrement d’accord que l’on va dans le mur : tant que les économistes auront besoin de courbes croissantes, voir exponentielles pour justifier l’équlibre de leurs théories, on est évidemment comdamnés.

                                                          Bon dimanche à tous.

                                                          J.T.


                                                          • (---.---.160.169) 23 avril 2006 10:46

                                                            Je comprends pas bien. Tu gagnais 600 F/mois en 60. Compte tenu de l’évolution du coût de la vie, cela correspond à environ 5 x 600 = 3.000 F d’aujourd’hui. Mais ton salaire actuel, avec tes augmentations, etc..., ne serait que de 600 x 2 = 1.200 euros ???


                                                          • J.T. (---.---.43.200) 23 avril 2006 11:03

                                                            La progression de mon revenu n’entre pas dans le calcul.

                                                            Partant d’un salaire de 600F en 1960 pour un technicien débutant, je me dois de le comparer au salaire actuel d’un jeune technicien d’aujourd’hui. Et je trouve un rapport 2, approximativement (on peut ergoter selon la formation demandée, l’endroit, etc...) De même pour la bagnole, en prenant une Clio, je trouve le même rapport.(même si je peux rouler dans une plus puissante aujourd’hui)

                                                            Il faut essayer de comparer des choses comparables... même si après 40 ans c’est très approximatif.

                                                            A+.


                                                            • Dazibao (---.---.15.134) 23 avril 2006 13:24

                                                              Le marché du pétrole est un marché coté où l’ofre & la demande se rencontre, pour fixer un prix. Si le prix du baril augmente, il l’attribue à la guerre, qui ne dit pas encore son nom, opposant les Etats-Unis à la Républqie Islmaique d’Iran (R.I.A). Or, l’Arabie Saoudite a constamment affirmé ces dernières années, qu’elle était capable à tout moment d’influer sur les cours en ajustant sa production.

                                                              Or que se passe-t’il actuellement ? Les cours s’envolent et les principaux pays producteurs affirment qu’ils sont au maximum de leur capacités de production.

                                                              Contradiction apparente des discours, qui traduit, je pense, l’aveu de la déplétion pétrolière en cours.


                                                              • Daniel Milan (---.---.162.30) 23 avril 2006 23:04

                                                                Il faut qu’on devienne tous écolos et qu’on roule à vélo !


                                                                • Stephane Klein (---.---.101.8) 24 avril 2006 13:04

                                                                  Prospective ?

                                                                  La question dont je ne trouve la reponse nulle part :

                                                                  En situation normale, sans tension avec l’Iran, sans sabotage au Nigeria, avec un Irak qui tournerait pas loin de se capacites reelles de production, quelle est la vraie date de notre Peak Oil a savoir, quand les capacites d productions deviendront-elles insuffisantes pour repondre a la demande mondiale ?


                                                                  • www.jean-brice.fr (---.---.232.31) 24 avril 2006 13:28

                                                                    A un moment où se joue l’avenir de l’Humanité, que voie-t-on : un débat stérile aussi bien en haut qu’en bas !!! M. APATHIE, étant donné votre position à RTL, vous avez un rôle à jouer ; mais, avant de parler, lisez RUEFF, alors vous comprendrez que tout ce qu’on nous sert, est de la DESIMFORMATION ... La crise que nous connaissons depuis trente ans n’est rien par rapport à ce qui va arriver : si vous avez un peu d’humanité, remplissez votre rôle, c’est à dire INFORMER .


                                                                    • moniroje (---.---.246.62) 25 avril 2006 09:06

                                                                      Eh bien comme l’un d’entre vous, je suis optimiste. Certes on arrive vers une crise énergétique mondiale ; certes les chinois qui n’avaient qu’une voiture pour 15 veulent comme les Français, arriver le plus vite possible à 1 voiture pour 2 ; alors, bonjour la pollution et le pétrole exangue.. Oui mais on réagit ; on a toujours réagi du moins pendant ma vie : pollution grandement diminuée en France, nucléaire mieux maitrisé suite à Tchernobyl, etc. Et pour le pétrole, ce sera pareil. Les prix flambent, on n’ira plus en toto pour faire deux cents mètres ; seuls les riches se baladeront dans des grosses voitures, enfin merde !! Et surtout, on entre, obligé, (pas de pétrole dans la Lune et on espère que peut-être Mars est une éponge d’hydrocarbures ??) dans une ère où fini de gaspiller le pétrole en énergie ; ça, c’est une ineptie alors qu’il peut bien mieux servir !! mais dans l’ère de l’hydrogène en attendant celle de la fusion nucléaire. Oui, c’est prêt ; ça roule ; la voiture à hydrogène se tape ses 500 kilomètres d’autonomie : la petite Marcedes classe A entre autres ;un réservoir d’hydrogène peut ne pas être plus dangereux qu’un réservoir d’essence, on trouve enfin des solutions ; des bus roulent à l’hydrogène en Scandinavie, depuis plus d’un an. Les citernes des stations-service peuvent être aménagées pour recevoir l’hydrogène ; certes, encore un peu de progrès à faire surtout question sécurité car on est plus prudents qu’il y a un siècle, mais tout cela est prêt à fonctionner. Oui mais pourquoi on ne s’y met pas tout de suite ??? ben tiens !!! pourquoi tant que « on » peut se faire du fric avec le pétrole ?? et que le peuple ne fait que grogner, hein ??? et puis réfléchissez un peu plus qu’à votre confort personnel : imaginez la crise épouvantable que vous feriez pour les pays producteurs de pétrole si on réduisait nos achats de pétrole de moitié !! Alors, on continue tant qu’on peut.


                                                                      • Jorkar (---.---.225.118) 30 avril 2006 17:32

                                                                        Nous sommes à l’aube d’une grande crise qui ne se produira qu’une seule fois : la dépletion du pétrole. La question énergétique va être au centre de la campagne présidentielle. Tout sur ce site : http://www.oleocene.org

                                                                        Et la seule solution vraiment viable, c’est la décroissance : http://decroissance.org/ http://decroissance.info/


                                                                        • Jorkar (---.---.225.118) 30 avril 2006 17:36

                                                                          @moniroje Dis-moi, tu sais combien ça coute une voiture à l’hhydrogène ?? Saches que ce serait autour de 1 million d’euro. Alors, prêt à t’en payer une n’est-ce pas ?


                                                                        • www.jean-brice.fr (---.---.153.75) 30 avril 2006 20:50

                                                                          Je suis d’accord avec votre diagnostic, mais certainement pas avec la solution qui, elle, existe : lisez RUEFF (jacques). Les yankees sont d’ailleurs, parfaitement au courant : il y aura un nouveau Bretton Woods qui entérinera un RETOUR A L’ETALON/OR DANS LE MEILLEUR DES CAS ou une resucée de gold exchange standard ... Tout dépendra du rapport de forces entre les nouveaux blocs (Europe, Chine, USA, Russie etc). De toutes façons, le système actuel ne peut plus durer très longtemps ...


                                                                        • moniroje (---.---.246.62) 3 mai 2006 22:07

                                                                          1 million d’euros la voiture à hydrogène ; possible que ce soit ce prix pour les prototypes qui roulent en ce moment (pas plus qu’une Bugatti) ; mais ils roulent avec le but d’être commercialisés ; alors, comme les biens de consommation, dernièrement comme les postes télés à écran plasma, ça arrivera sur le marché plus cher que les autres ; puis le prix baissera et viendra le jour où les voitures à essence ou gazole seront mal vues et condamnées. Bien entendu, cela ne sera pas demain ; il y a encore trop à gagner avec le pétrole et ce sont les bénefs qui gèrent notre monde ; plus important, le fric que le respect de notre environnement et l’air pur pour nos enfants. Mais si on essaye les piles à combustibles sur les Mercedes classe A et aussi sur la Mini de BMW, entre autres, ce n’est pas que par curiosité scientifique. Et je parie qu’avant 20 ans, ça roulera dans Paris et Pékin et autres mégapoles.


                                                                          • demian au sud-est-nord-ouest (---.---.227.180) 6 septembre 2006 12:27

                                                                            si demian west travaillait comme pompiste il aurait moins le temps de s exprimer pour ne rien dire...enfin...ne rien dire qui aie le moindre sens bien entendu. smiley

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès