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Accueil du site > Actualités > Economie > Le rapport Stiglitz pourfend les excès de la finance

Le rapport Stiglitz pourfend les excès de la finance

En 2009, les Nations Unies ont demandé un « Rapport sur la réforme du système monétaire et financier international après la crise mondiale ». Une commission s’est réunie sous la présidence de Joseph Stiglitz. L’absence de réforme depuis lui a malheureusement permis de garder toute son actualité.
 
Un système financier fou et irresponsable
 
Dans la préface, Joseph Stiglitz souligne que « la crise que nous vivons n’est que la pire d’une série de crises successives qui ont ravagé le monde depuis le début de l’ère de la déréglementation (…). Dans le démi-siècle précédent, en revanche, il n’y en avait eu aucune  ». Il dénonce sans surprise les banques « trop grandes pour faire faillite  » et les « centres bancaires offshore (parasites fiscaux), qui posaient depuis longtemps un problème pour le système financier mondial  ».
 
Pour les auteurs, « la crise n’est pas un simple accident (…). Elle est due, au contraire, à l’action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées et vouées à l’échec des pouvoirs publics  ». Il souligne le rôle de la mondialisation, qui « a facilité la contagion  ». Les raisons de la crise sont « le laxisme de la politique monétaire, l’insuffisance de la réglementation et la négligence du contrôle (qui) ont interagi pour créer l’instabilité financière  ».
 
Ils dénoncent les « institutions internationales (qui) continuent à recommander des politiques comme la déréglementation du secteur financier et la libéralisation du marché des capitaux (…) (qui) ont contribué à l’apparition et à la diffusion rapide de la crise ». Suit une critique classique de la crise, des inégalités qu’elle a générées et de la bulle de crédit aux Etats-Unis. Ils critiquent l’aléa moral du sauvetage des banquiers, des actionnaires et des créanciers au détriment des contribuables.
 
Pour les rapporteurs, « le quart de siècle qui a suivi la Seconde Guerre mondiale s’est distingué par l’absence de crise financière, et la raison en est à peu près certaine : c’est le résultat des réglementations plus strictes du New Deal et d’autres du même type, qui ont été imposées au lendemain de la Grande Dépression ». Pour eux, « il est possible que l’actuel régime de réglementation doive davantage à l’influence de certains intérêts particuliers qu’aux mérites d’arguments théoriques  ».
 
Une entrave au développement
 
Cette commission ne comptait que huit « occidentaux » sur ses vingt-un membres. Joseph Stiglitz a voulu un groupe plus représentatif du monde que le G20, avec cinq africains et quatre latino-américains (et un Français, Jean-Paul Fitoussi). Il a également cherché à s’entourer d’économistes un peu « alternatifs », comme l’ancien gouverneur de la banque centrale de Malaisie, un pays qui avait refusé les potions amères du FMI dénoncées dans « La grande désillusion  ».
 
Globalement, elle dénonce « la conditionnalité procyclique (austérité en phase de récession) – réduction des dépenses publiques et relèvement des taux d’intérêt – diamétralement opposée aux politiques keynésiennes qu’ont suivies les pays industriels avancés dans la crise en cours  ». Elle souligne que les politiques du FMI poussent les pays en voie de développement à accumuler des excédents commerciaux importants pour constituer des réserves afin de pouvoir se passer de son aide.
 
La commission dénonce la prédation du système financier actuel où « avant la crise asiatique, les banques des pays industriels avancés s’étaient enrichies dans le grand afflux de capitaux en Asie orientale. Après quoi elles n’avaient pas eu à payer les coûts de leurs erreurs, puisque ce sont les contribuables des pays d’Asie, en définitive, qui ont financé les renflouements, en remboursant avec intérêts le FMI  », dans un scénario qui n’est pas sans rappeller la situation actuelle de l’Europe.
 
Dans son avant-propos, le président de la 63ème session des Nations Unies reprend une citation de Gandhi qu’affectionne NDA : « D’abord, ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, puis ils vous combattent, puis vous gagnez ». Souhaitons un tel destin à la réforme de la finance, que je détaillerai demain.
 

Source : « Le rapport Stiglitz  », Joseph Stiglitz, éditions Babel


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22 réactions à cet article    


  • katakakito 10 août 2012 09:45

    « Un système financier fou et irresponsable »

    Non, il n’est pas fou. Il y a une rationalité derrière ça.
    Non il n’est pas irresponsable. Il y a des responsables et des coupables !


    • al.terre.natif 10 août 2012 10:17

      et quel pourrait être l’objectif d’une réforme de la finance mondiale ? la mise en place de règles uniques pour tout le monde ?

      un début de constitution mondiale peut être ? Serait comme en Europe, un début à la mise en place d’un gouvernement unique ?

      ...


      • Peretz1 Peretz1 10 août 2012 10:49

        À l’auteur : petite rectification L’editeur est actes sud (Babel n’est qu’une ligne éditoriale).


        • lagabe 11 août 2012 10:01

          Qui a travaillé avec un des présidents qui a favorisé , le plus la finance, c’est bien lui avec Mr Clinton
          son CV


        • Nums Nums 10 août 2012 15:28

          Voyons mes braves, vous plaisantez ? Cette crise, c’est « la faute à pas de chance ». Le système économique et financier a trébuché, ça peut arriver à tout le monde voyons.


          Selon certains, cette crise aurait été savamment et vicieusement orchestrée par une mini entité pour son seul intérêt ? On nage en plein délire là.

          Soyons sérieux, arrêtons de parler de cette crise qui est désormais derrière nous. Christine Lagarde nous l’avait dit en 2009. Et puis, Lagarde, c’est quand même pas n’importe qui. 
          On parle de la désormais patronne du FMI. Organisme qui a prouvé que grâce aux mesures qu’il suggère très discrètement, il est possible de redresser des états au bord du gouffre. 

          • kiouty 10 août 2012 17:40

            Stiglitz, il critique, mais sans vraiment mettre le doigt là où ça fait vraiment mal. On ne peut pas lui en vouloir parce que le mec a travaillé au service des plus grandes institutions financières, la Banque Mondiale etc, ça a forcément un peu coloré sa vision des choses.

            Par exemple quand je lis ça :

            Les raisons de la crise sont « le laxisme de la politique monétaire, l’insuffisance de la réglementation et la négligence du contrôle (qui) ont interagi pour créer l’instabilité financière  ».

            je me dis qu’il est gentil, mais qu’il comprend pas que ce laxisme, cette insuffisance de réglementation et la négligence du contrôle ne sont pas juste dus à des dysfonctionnements humains comme il l’analyse, mais qu’ils sont volontaires, ils sont le fruit d’une idéologie à part entière dont le but est précisément d’obtenir ces dysfonctionnements. Je parle bien sur du rôle du libre-échange néolibéral mondialisé. Et aussi des systèmes monétaires ubuesques qui créent de la pseudo croissance par monétisation de dette sans se préoccuper du jour où il faut payer l’addition (aujourd’hui).


            • chantecler chantecler 10 août 2012 19:22

              Cher Kiouty...

              J’ai dans les mains le livre de J.E Stiglitz « quand le capitalisme perd la tête » livre de poche .

              Qui est très postérieur à la grande désillusion .

              Je vous garantis que ses 570 pages sont une analyse au scalpel et dans plusieurs pays de ce qui s’est passé et de ce qui se passe .

              Avec les responsabilités .

              C’est un livre largement comparable à celui de N. Klein au point de vue importance et très complémentaire .

              Je ne vous en ferais pas un résumé car naturellement ce serait impossible et vous diriez : peuh , du vent !

              Mais j’engage chacun à se le procurer .

              (Tiens tout de même un exemple parmi mille autres . J.E.S. fait un développement sur toutes les anomalies et malversations au niveau des banques américaines, entre autres les conflits d’intérêts.

              Par exemple  : une banque d’affaire qui investit dans une société dont les dirigeants sont tout à fait liés , c’est à dire d’accord pour la plumer .

              Il constate que ceux qui réclament en permanence de la rigueur , de la flexibilité , des compressions de salaires , des baisses d’impôts sur les bénéfices , sont absolument les mêmes que ceux qui pataugent dans la corruption, qui ont coulé plein d’entreprises et qui se sont accordés des revenus complétement loufoques .)


            • chantecler chantecler 11 août 2012 10:11

              J’ai oublié de préciser qu’il existe un livre de Stiglitz beaucoup plus récent puisqu’il tient compte de la crise actuelle : « le triomphe de la cupidité » edit. poche Babel .
              Tout autant passionnant .


            • Hervé Hum Hervé Hum 11 août 2012 12:03

              Chantecler, La cupidité est à double tranchant... D’un coté elle vous fait triompher mais de l’autre, elle prépare votre chute.

              La sagesse serait de savoir s’arrêter à temps, mais ce serait contraire au principe même de la cupidité qui est dans la démesure.

              Cela suit bien le proverbe suivant « à trop vouloir, on finit par tout perdre »


            • Vulcan78 12 août 2012 14:24

              Ce que vous dites a du sens (Libor par exemple). Pourtant, dysfonctionnement volontaire ou pas des banques, on ne peut pas le blâmer de pointer l’absence cruelle de réglementation, de contrôle, et de sanction. 


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 10 août 2012 19:22

              Bon ou mauvais, le système financier actuel est contrôlé par les actionnaires des banques.
              Les autorités politiques pourraient nationaliser toutes les banques, avec ou sans indemnisation partielle ou totale des actionnaires.
              Mais, la gestion calamiteuse d’entreprises ou/et de banques par des politico-technocrates a déjà été expérimentée dans le passé.
              Pour contrôler et réguler le système financier, il convient d’acquérir, collectivement, des minorités de blocage ou/et la majorité absolue au sein du capital des banques.
              Le financement nécessaire ne saurait être constitué que par l’épargne d’une association des citoyens-électeurs-contribuables.

              En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...

              Il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu : ÉPARGNE ! ! !
              Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

              Lire :
              Refondation du Capitalisme & Dividende Universel

              Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

              Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

              Objectif Principal :
              Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique

              Objectifs Spécifiques :
              I)
              Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
              Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
              II)
              Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
              Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage et celui de la lutte des classes.


              • chantecler chantecler 11 août 2012 10:17

                Vous faites erreur : concernant les grandes banques « too big too fail » ce ne sont pas les actionnaires qui les contrôlent mais leurs dirigeants tout puissants .

                Si vous pensez que GS agit dans la clarté des textes vous vous méprenez gravement .

                D’autant que la dérégulation a complétement désarmé les mécanismes de contrôle .

                GS par exemple est devenu tellement puissant qu’il agit au delà des lois et utilise la corruption à haut niveau pour s’agrandir , se protéger et faire la fortune de ses dirigeants .


              • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 11 août 2012 10:29
                Par chantecler (xxx.xxx.xxx.143) 11 août 10:17
                « concernant les grandes banques »too big too fail« ce ne sont pas les actionnaires qui les contrôlent mais leurs dirigeants tout puissants . »

                Et, selon vous, au Conseil d’Administration, il n’existe aucune majorité d’actionnaires, relative ou absolue, qui puisse contrôler « leurs dirigeants tout puissants »...


              • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 11 août 2012 10:41

                P.S. :
                Au demeurant, votre affirmation péremptoire demeure dans le domaine du diagnostic tandis que ma proposition a pour objet de créer, renforcer et responsabiliser des majorités (« citoyennes ») dans les Conseils d’Administration.


              • Hervé Hum Hervé Hum 11 août 2012 10:35

                J’attendrai avec curiosité les solutions envisagés.

                 

                Mais si celle ci ne respecte pas cette maxime, elle sera sans effet réels.

                La monnaie est à l’économie ce que l’électron est à la nature, indispensable mais non stockable en grande quantité. A ces libéraux qui disent qu’il faut faire comme dame nature, c’est comme cela qu’elle fait... Elle !

                 


                • BA 11 août 2012 13:39

                  Selon un article du « Wall Street Journal », le FMI - un des principaux bailleurs de fonds de la Grèce - fait pression pour que les Etats de la zone euro acceptent de subir des pertes sur les obligations grecques qu’ils détiennent et que, de son côté, Athènes ramène sa dette publique autour de 100% du PIB.

                   

                  Jusqu’ici, seul le secteur privé (banques, assurances, etc.) a accepté de subir d’importantes pertes sur la dette grecque.

                   

                  http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202208717094-grece-s-p-abaisse-la-perspective-de-la-note-a-negative-351406.php

                   

                  "On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux", a estimé un diplomate européen.

                   

                  En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Cette fois, ce seront les prêteurs publics qui vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

                   

                  Concrètement : lors de la deuxième restructuration de la dette grecque, la BCE et les Etats de la zone euro vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

                   

                  Conséquence : il va falloir recapitaliser la BCE. Et il va falloir que les Etats de la zone euro subissent des pertes.

                   

                  France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

                   

                  Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

                   

                  http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

                   

                  Contribuables français, préparez-vous à payer.

                   

                  Contribuables français, préparez-vous à payer pour la deuxième restructuration de la dette grecque.


                  • Vulcan78 12 août 2012 14:28

                    Il semble évident que les banquiers font actuellement tout ce qui est en leur pouvoir pour faire passer leurs junk sur les contribuables...


                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 août 2012 19:18

                    Stiglitz est bien mignon mais parler d’excès et de réforme est une manière bien habile pour dire que le fonctionnement des banques a quelque légitimité.

                    Il n’en a aucune. Les banques sont, comme le disait le prix Nobel Maurice Allais, des vrais « faux-moneyeurs » légaux.

                    C’est un crime contre la nation qui dure depuis des siècles et qui a pris un virage avec la loi Rotschild de 1973.

                    Il est temps d’en finir avec tout ça. Il nous faut un système 100 % monnaie avec TOUTE la création monétaire pour le peuple et les banques en simple officine prêtant l’argent qu’elles ont vraiment. Aucune réserve fractionnaire.

                    Et là nous pourrons respirer. Nous serons sauvés.

                    Le réformisme en la matière c’est juste bon pour les gogos...


                    • Jean-Louis CHARPAL 12 août 2012 09:59

                      Il n’est plus temps d’accumuler les rapports.

                      Les citoyens qui veulent s’informer savent depuis de nombreuses années que la sauvagerie économique mondialisée est inacceptable, révoltante et stupide (sauf pour 1%). Elle est la cause d’un immense bond en arrière et d’un recul de civilisation dramatique.

                      Des centaines d’économistes de par le monde, de très haut niveau et de tout pays, en conviennent et avancent des propositions.

                      Or les majorités silencieuses de toutes les démocraties sont hypnotisées par les médias et leurs « experts » corrompus, comme une souris par un serpent, et ont subi un tel lavage de cerveau qu’elles ne comprennent rien à ce qui se passe et sont incapables du moindre regard critique sur un système qui pourtant les aliène et les clochardise de façon galopante.

                      Tant que les vraies infos ne seront pas fournies aux citoyens de tous pays, rien ne se passera. Sauf des altrenances bidons entre droites dures ultra libérales et gauches molles ultra libérales.

                      C’est ce verrou de la désinformation universelle qu’il faut faire sauter ! Car pour l’instant seules des minorités de citoyens conscients et résolus sont prêtes à transformer ce système, mais prêchent dans le désert.

                      Certes les minorités font l’Histoire, mais dans les heures graves, mais pas au moment des élections. Dans ce cas, ce sont les « moutons de Panurge » décervelés qui décident.

                       

                       


                      • eric 12 août 2012 15:56

                        Critiques des secteurs publics mondiaux un peu dépourvues de nuance.

                        Oui, quelques  « fautes du secteur privé » ont dégénéré du fait de "politiques mal orientées et vouées à l’échec des pouvoirs publics  ». oui « le laxisme de la politique monétaire, l’insuffisance de la réglementation et la négligence du contrôle (qui) ont interagi pour créer l’instabilité financière.

                        Oui, l’essentiel d’une dette délirante est crée par les dépenses incontrôlées de ces états qui, gérant la moitité des richesses produites, ne parviennent même pas : a assurer un contrôle de qualité du petit secteur financier dans de nombreux cas, créent de la dette à tout va, au détriment, et des crénaciers, et des débiteurs, et des actionnaires, et des contibuables.

                        Mais les créanciers, dans le monde, c’est quand même en gros tous les gens qui ont un solde fianncier positif. Au doigt mouillé, ce n’est pas très très éloigné de ce que sont les contribuables. L’idée que laisser tomber les banques eut été privilégier les contribuables sur les créanciers parait a certains égards un peu étrange.
                        En sauvant les système fiannciers, les pouvoirs publics on sans doute au contraire évité le pire.

                        Au total, les banques ultralibérales hypermondialisées sont les mêmes un peu partout dans le monde. Les pouvoirs démocratiques, les services publiques et les états varient beaucoup. La situation des pays du monde va de très bonne a très grave, même si la conjoncture internationale a évidemment des répercussion sur tous.

                        La conclusion évidente est que le vrai enjeu est bien la réforme des états avant même toute question financière.

                        Une seconde conclusion vraisemblable est que la pluspart des gens qui sont très favorables à une mise en accusation des seules banques dans les difficultés ctuelles et à une nationalisation de la création monétaire permettant de la libérer de tout contrôle, sont en général des fontionanaires qui défendent leur beafsteack, fort de leut parfaite méconnaissance des mécanismes économiques.


                        • SEPH SEPH 12 août 2012 22:38
                          UNE ENORME FORFAITURE :
                          Obama innocente la Goldman Sachs


                          Gilles Devers
                          Dimanche 12 Août 2012

                          Goldman Sachs a été injustement critiquée alors que cette banque est mue par les idéaux du Resto du Cœur, et c’est le gentil Obama qui le dit. Il vient d’ordonner l’abandon des poursuites pénales contre Goldman Sachs. En période de campagne électorale, le garant des valeurs morales US sait reconnaître les mérites des banques.

                          En avril 2010, le gendarme de la Bourse US, la Securities and Exchange Commission (SEC) avait déposé une plainte pénale pour fraude. Ces affaires de gros sous se traitent d’habitude au civil, avec d’importantes compensations financières, mais les crapuleries de Goldman Sachs avaient été telles que la SEC, qui a pourtant tout vu passer, avait choisi le pénal.
                          Je précise que la très indépendante SEC était présidée par Mary Shapiro, nommée par Obama. A l’époque de la tempête médiatique, et à quelques mois des élections de la mi-mandat, Obama avait besoin de faire le mastard pour annoncer qu’il voulait réguler le marché de la finance. Ce qui a presque été fait. 

                          Les griefs formés contre Goldman Sachs sont parfaitement connus. La banque avait créé des produits dénommés « subprimes » présentés aux braves gens comme le nirvana lié à des financements immobiliers. En réalité, le marché immobilier était pourri et les subprimes étaient des poubelles financières. Goldman Sachs incitait ses clients – les dindons – à acheter ces produits en leur expliquant que l’immobilier était à la hausse,… pendant qu’avec d’autres clients – ceux plein de fric – la banque jouait à la baisse sur les mêmes valeurs. Le plus célèbre de ces produits était l’Abacus. Parmi les bons clients de la banque, le milliardaire John Paulson, qui vendait à découvert de l’Abacus, s’est gavé d’un milliard de dollars.

                          La Goldman Sachs, avec sa puissance, a réussi : les subprimes se sont écroulées, ruinant les emprunteurs, pendant que les vendeurs de vent avaient décuplé leur fortune. D’où la plainte de la SEC.
                           
                          Le mécanisme avait été mis à jour, chiffres à l’appui, et chacun a pu apprécier les ravages, bien au-delà de la banque.

                          De nombreux documents internes confirment la volonté de truander. Le Sénat avait publié une série de mails croustillants, les produits en cause étant qualifiés de « contrats de merde » et un mail s’amusant « des pauvres petits emprunteurs peu solvables qui ne vont pas se faire de vieux os ». D’autres traitaient les clients des subprimes de « pantins ».

                          Mais nous sommes en août 2012, à trois mois de la présidentielle, et Obama a besoin d’un climat serein avec les banques.

                          Ce qui donne ce communiqué publié hier par le ministère de la Justice : « Après un examen attentif des informations fournies et après plus d’un an d’enquête fouillée, le ministère de la Justice et plusieurs autres agences gouvernementales dont le FBI ont déterminé qu’il n’y a pas de base viable pour engager des poursuites pénales contre Goldman Sachs ou l’un de ses employés ».
                          Aucune base pour le moindre reproche,… mais Goldman Sachs, en juillet 2010, a quand même versé 550 millions de dollars – une broutille au regard de ses profits – pour marquer sa volonté de transiger. C’était donc un don de charité.
                           
                          Ce qui est parfaitement choquant, c’est que le ministère de la Justice abandonne les poursuites sans même tenter de défendre son argumentaire devant le juge. Il faut dire que le juge aurait été capable de condamner Goldman Sachs, et çà, vraiment, c’est pas possible.
                           
                          Un sénateur influent du parti démocrate, Carl Levin a dénoncé cette renonciation : « Que la décision du Ministère de la Justice soit le résultat de lois ou d’autorités d’application de lois faibles, il reste que les actions de Goldman Sachs étaient trompeuses et immorales et ont contribué à la crise financière qui nous a presque plongé dans une deuxième grande dépression  ».
                          Godman Sachs a été laconique : « Nous sommes heureux que ce problème soit derrière nous ».
                          La banque avait versé un million de dollars à la campagne d’Obama de 2008. Pas de doute qu’elle fera un effort complémentaire cette année,... pour un Prix Nobel de la Paix, ça le vaut bien.
                          Moi, je ne peux pas remettre en cause la décision du gouvernement du pays des valeurs. Donc, notez bien : tout ce que vous avez lu, entendu ou vu sur le scandale des subprimes et la déferlante financière mondiale qui a suivi, eh bien tout cela n’a jamais existé. Parole d’Obama.

                          Source : http://www.alterinfo.net/Obama-innocente-la-Goldman-Sachs_a80117.html


                          Je recommande cet excellent livre

                          http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/


                          • chmoll chmoll 13 août 2012 08:13

                             Un système financier fou et irresponsable

                            y a longtemps que t’es pas sortis de chez toi ??

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