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Accueil du site > Actualités > Environnement > Accident à la centrale nucléaire de Flamanville : des témoignages qui font (...)

Accident à la centrale nucléaire de Flamanville : des témoignages qui font froid dans le dos. Arrêtons le nucléaire avant la catastrophe

Fédération Anti-nucléaire Bretagne

 

Communiqué du 30 Octobre 2012 :

 

Accident à la centrale nucléaire de Flamanville : des témoignages qui font froid dans le dos.

Arrêtons le nucléaire avant la catastrophe

 

Le 25 Octobre 2012 l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) nous informe d’un banal “incident” sans gravité dit de niveau 1 à la centrale nucléaire de Flamanville. Cet accident nucléaire a provoqué une fuite radioactive d’au moins 42 000 litres d’eau radioactive sur le circuit primaire, partie hautement sensible du réacteur, qui peut s’emballer en cas de fuite et donc de refroidissement insufissant.

 Et c’est par le communiqué du CRILAN*, qui réagit aussitôt le 26 octobre 2012 à la communication “soft” de l’ASN, que nous prenons connaissance du ressenti des travailleurs pendant ces longues heures de nuit en milieu hostile. Voici le témoignage de l’un d’entre eux :

« Je travaillais de nuit, une nuit comme on ne les aime pas quand on bosse ! 3 collègues ont failli mourir par négligence ! On nous fait faire de plus en plus n'importe quoi, pour une chose, le profit ! On nous a demandé de remplir un tronçon du circuit primaire qui avait eu une panne après un arrêt de tranche catastrophique ! Le problème c'est qu’on nous l’a demandé à 155b et 300 degrés ! Résultat : 3 mecs au médical et un repli de tranche en phase accidentelle ! Un vrai miracle, les 3 collègues ont pu après une visite au médical, reprendre le boulot et stopper la fuite. Résultat : un bâtiment réacteur légèrement contaminé et encore une prolongation d'arrêt ! (...) »

 Un autre témoignage tout aussi effrayant nous a été donné par un ancien intervenant à la centrale de St Laurent des Eaux où a eu lieu deux débuts de fusion du coeur du réacteur en 1969 et 1980.

« J'ai connu cela un jour à St Laurent, les opérateurs et les cadres présents en salle de commande étaient "blancs comme des cierges de Paques", car sur les 4 boucles refroidissant le réacteur (turbo-soufflante), 3 étaient tombées en rideau et on était tous suspendus au fonctionnement de cette dernière turbo-soufflante. Sans réel secours en cas de panne totale du soufflage. Dernière turbo-soufflante qui a donné des signes de faiblesse pendant 1 ou 2 minutes. J'était trop jeune pour prendre la mesure de ce qu'il se passait mais je pense que rétrospectivement, certains ont dû prier en salle de commande ce jour là. »

 Aujourd’hui, une demi-douzaine de réacteurs aux Etats-Unis sont à l’arrêt ou fonctionnent à faible puissance pour faire face à la tempête tropicale Sandy. A proximité de New-York, les pompes de refroidissement du réacteur d’Oyster Creek au New-Jersey, bien qu’à l’arrêt depuis le 22 octobre pour rechargement de combustible, menaçaient d’être submergées à 11 h 45 heure locale par une montée des eaux supérieure à 2 mètres, obligeant ainsi l’opérateur à faire appel aux pompes anti-incendie et à prévoir une pompe « portable ». Le réacteur d’Indian Point 3 quant à lui a été mis en arrêt d’urgence du fait des fluctuations du réseau électrique et de l’obstruction des pompes du circuit secondaire par des débris…** Une nouvelle fois, il apparaît que des réacteurs nucléaire sont en situation critique face à un évènement climatique pourtant prévisible.

 Réagissez !

 

Le nucléaire est moralement et socialement inacceptable. Il faut en finir maintenant, avant la catastrophe.

 

Fédération Anti-nucléaire Bretagne

6 rue de la Tannerie – 56000 VANNES

Email : [email protected] - Tel : 06 65 72 31 66

 

 

* CRILAN : www.crilan.fr Comité Régional d’Information et de Lutte Antinucléaire basé tout près de Flamanville

** Sources : http://www.beyondnuclear.org et http://www.nrc.gov/reading-rm/doc-collections/news/2012

 

 

Contacts presse :

Alain Rivat : 06 28 01 20 33

Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87

Cedric Cadoret : 02 56 22 02 37

 

La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.

Plateforme disponible sur les sites www.stop-nucleaire56.org et www.sortirdunucleairecornouaille.org

 


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55 réactions à cet article    


  • jako jako 31 octobre 2012 09:57

    Merci, on vous envoie Joe, il sait comment ça marche et saura surement réparer rapidement, plus il peut assurer la cellule psychologique.


    • Onecinikiou 31 octobre 2012 10:19
      L’argument de la dangerosité du nucléaire en l’état actuel de la technologie mérite certainement réflexion et débat. Mais pas condamnations sentencieuses ni procès en sorcellerie comme on l’entend trop souvent. 

      Ainsi donc le danger numéro un qui le concerne, comme l’article le met implicitement en évidence, est avant toute chose sa libéralisation. 

      Le nucléaire serait beaucoup moins inquiétant et potentiellement dangereux si, et seulement si, l’on récuse le modèle actuel de développement socio-économique de (néo)libéralisation tout azimut, notamment en provenance de la Commission non-élue de Bruxelles et sous la férule du parlement (illégitime) européen.

      Comble de l’absurde, et rétrospectivement, l’on comprend mieux peut-être les raisons sous-jacentes qui marque la volonté de nos écolos de salons dorés parisiens type EEVL d’arrêter la filière nucléaire : il est indéniable qu’ils furent politiquement - et sont toujours en pointe - de cette libéralisation complète de nos économies. 

      On comprend en effet qu’ils ne veuillent goûter aux fruits amers et sans doute quelque peu « radioactifs » inhérents à leur politique de dérégulation, privatisation, filialisation et de déréglementation savamment mise en oeuvre ! Ce qui signe leur tartufferie totale autant qu’elle est grotesque désormais.


    • gaijin gaijin 31 octobre 2012 10:19

      ben ou qu’il est ?
      son boss va le lourder s’il n’assure sa chronique de la désinformation ordinaire ....
      ( cela dit licencié de chez areva il pourra aller bosser chez servier ......)
       smiley smiley smiley


    • jako jako 31 octobre 2012 10:35

      Oui ou chez monsanto, mais il est surement multi-cartes smiley , chuttt il arrive.


    • cogno4 31 octobre 2012 10:40

      Mais pas condamnations sentencieuses ni procès en sorcellerie comme on l’entend trop souvent.

      Oui, enfin les incantations sont viennent plutôt de l’autre bord hein.
      Qui nous ont sortis des statistiques qui ont volé en éclat depuis bien longtemps.
      Mais ça n’empêche pas de continuer à psalmodier : « tout va bien, tout va bien, tout va bien », etc.

      Maintenant je dis non, le nucléaire n’aurait jamais du être industrialisé, car l’accident majeur n’est qu’une question de temps, et la marge statistique deviens ridicule et fini par être réduite à peau de chagrin avec la prolifération des centrales dans le monde.
      Que dire de la plaie de l’Humanité qu’est sa quête de profit, qui ne peut qu’amener à vaporiser les vestiges de précautions qu’il pouvait subsister.

      Donc la condamnation de principe me semble parfaitement justifiée dans ce cas, impérative même.
      Car enfin, vous voulez discuter de quoi ?


    • amiaplacidus amiaplacidus 31 octobre 2012 10:52

      Onecinikiou lorsqu’il dit :
      "Le nucléaire serait beaucoup moins inquiétant et potentiellement dangereux si, et seulement si, l’on récuse le modèle actuel de développement socio-économique de (néo)libéralisation tout azimut, notamment en provenance de la Commission non-élue de Bruxelles et sous la férule du parlement (illégitime) européen."
      dit vraiment n’importe quoi !

      Parce que Tchernobyl, jusqu’à preuve du contraire, n’était pas sous la coupe du néolibéralisme ni de la Commission de Bruxelles, et pourtant, la centrale a quand même explosé !

      La dangerosité du nucléaire n’est pas liée à tel ou tel régime politique, mais à son essence même.


    • Gasty Gasty 31 octobre 2012 11:27

      J’oserais pas dire qu’il prépare en ce moment son argumentation.


    • plancherDesVaches 31 octobre 2012 14:25

      Là, Amiaplacidus, bravo.

      Je re re re signale que j’ai travaillé dans le nucléaire.

      Je ne suis jamais allé en Russie (ou pays périphériques), mais j’ai écouté les témoignages de mes collègues ingé qui faisaient partie de la conception. Moi, ne faisant partie que de la coordination des sous-traitants sur site.

      Eux, m’ont simplement décrit ce qu’ils avaient constaté sur place, soit : « En entrant dans une salle de contrôle, tu devais faire attention à ne pas te prendre les pieds dans les fils au sol. Dans de nombreuses salles, les conduites étaient parfois soutenues par du fil de fer et parfois des équipements étaient maintenus par des empilages de parpaings sans aucune fixation... »

      Ce que je veux dire est qu’ici, même en cours de construction, le niveau de sécurité est déjà plus élevé que dans une centrale russe en ... exploitation.

      Mais comme il est interdit de visiter une centrale pour le grand public ou même des journalistes, je comprends cette peur qui dépasse largement le danger réel, car il y a oui, forcément du danger.

      Je ne sais pas vous, mais MOI, je vais suivre de TRES près les exercices en grandeur nature de la « fameuse » force d’intervention rapide.
      Et ils auront intérêt à être au point, les gars.

      Et pas seulement comme les militaires qui ont fait sauter la glace sur la Loire histoire d’éviter un Tchernobyl ici...
      Prière aussi d’éviter un Fukushima sur Gironde qui a failli faire évacuer Bordeaux. Ca fait désordre.


    • plancherDesVaches 31 octobre 2012 14:52

      Je complète mon témoignage car ces « forces de l’argent » sont bien au coeur du problème.

      La Russie et pays périphériques avaient peu de moyens et pour cela, ils peuvent encore « remercier » les US de les avoir coulé.
      Si, par contre, dans des pays pourris d’argent comme les US et le Japon des accidents sont possibles, hé bien ... voyez juste que ce sont les actionnaires qui NOUS mettent en danger.

      Eux s’en foutent. Et même au contraire. La plèbe peut crever. C’est même souhaitable, pour eux.


    • Onecinikiou 31 octobre 2012 15:29

      @ Amiaplacidus,

      « La dangerosité du nucléaire n’est pas liée à tel ou tel régime politique, mais à son essence même. »

      A son essence même ? Vous devriez pourtant savoir que le risque est inhérent à l’activité humaine ?

      Or il se trouve que le risque est très certainement le plus faible dans la production électro-nucléaire, comparativement à d’autres sources de production d’énergies de masse.

      L’extraction du charbon cause en moyenne chaque année dans le monde environ 6000 décès. Entendons-nous bien : son extraction uniquement, pas ses conséquences induites en terme de santé publique.

      Selon votre logique, on interdit donc le charbon pour se chauffer et s’éclairer sous prétexte qu’il occasionne, et ce de manière objectif, un nombre de morts considérablement plus important que le nucléaire ? 

      Savez-vous par quoi l’Allemagne compense l’arrêt progressif (sans doute pas irréversible d’ailleurs) de sa filière nucléaire ? Par du gaz russe et de l’électricité nucléaire française (de ce point de vue l’hypocrisie de nos « écolos » est totale), mais aussi et surtout par de la lignite... c’est à dire du charbon ! Alors ?

      La voiture quant à elle est directement responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année dans le monde. On interdit la circulation automobile ? La liste est bien évidemment non-exhaustive.

      Poussé dans ses ultimes retranchement, votre « principe de précaution » ne peut qu’amener à l’arrêt pur et simple de toute activité humaine. 

      Surtout : il manque de logique et de bon sens. Les activités dors et déjà démontrées les plus dangereuses et risquées ne sont absolument pas celles qui suscitent votre commisération et vos obsessions. Ubuesque.



    • jako jako 31 octobre 2012 15:33

      Mr Oenickiou, je n’aime pas que l’on compare les décés, le charbon, le gaz, l’eau (barrage de Fréjus) ont leurs décés je suis bien d’accord. Mais ce type de produit irradiant provoque des morts non comptabilisées parce qu’invisible, par exemple l’explosion de cancer thyroids n’a pas d’explication, moi j’imagine que cela ne provient pas de l’excès de cassoulet mais surement d’autre chose, vous voyez ? lorsque quelqu’un décède d’un cancer ou tumeur à 57 ans ou 8 ans on a pas d’explication, et pour moi c’est un gros problème et en temps que non spécialiste je fais le lien. Qu’ils démontrent le contraire.


    • jako jako 31 octobre 2012 15:34

      Onecinikiou pardon j’ai écorché votre nom.


    • amiaplacidus amiaplacidus 31 octobre 2012 16:08
      @Onecinikiou,
      Vous faites preuve d’une parfaite malhonnêteté intellectuelle en mettant sur le même pied, charbon, voiture, etc.

      Que le charbon soit responsable de la mort de passablement de gens, c’est un fait. Idem pour la voiture.
      Les morts dues au nucléaire n’ont jamais été vraiment comptabilisées essentiellement parce qu’il ne s’agit pas de mort instantanée ou dans les jours qui suivent (sauf cas d’irradiation massive) mais de morts insidieuses au cours des mois et années suivantes, quid de l’augmentation des cancers de la thyroïde ?
      Au surplus, le véritable danger ce n’est pas ces morts, fussent-elles de plusieurs centaine de milliers, cela reste anecdotique (navré d’être cynique). Le véritable danger, ce sont les déchets irradiés, dont la période de demi-vie atteint des dizaines, voire des centaines, de milliers d’années. Pouvez-vous garantir le stockage sûr de ces déchets durant tout ce laps de temps, avec tous les impondérables pouvant survenir ? Si vous répondez oui, cela démontrera que vous êtes d’une totale inconscience.

      Ce danger, c’est l’extinction de l’espèce humaine, sans doute pas de la vie (elle en a vu d’autres au cours des centaines de millions d’années), par exemple, les scorpions résistent bien à des irradiations qui tueraient un homme en quelques heures.

      Je veux bien vous accorder que le charbon, par augmentation de l’effet de serre, peut provoquer passablement de dégâts, mais cela est réversible . Le nucléaire, au contraire, est irréversible, une fois les déchets créés, ils sont là pour les centaines de milliers d’années dont je parle plus haut. Impossible d’en faire quoi que ce soit.

      Je ne sais pas quelle est votre formation. En ce qui me concerne, ingénieur-chercheur, pas dans le nucléaire (dans un domaine fortement connexe, le génie électrique), j’ai fais assez de physique pour avoir une idée assez précise de quoi l’on parle, et, surtout, je ne suis liée en aucune façon avec le lobby nucléaire.


    • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 17:58

      @amiaplacidus

      Vous êtes ingénieur ??? Vos remarques sont surprenantes... Pour le coup, si tous les ingés raisonnent comme vous et particulièrement ceux qui travaillent dans le nuc, je comprends que l’on doive serrer graves les fesses .

      En même temps, je me demande si  être aussi excessif n’en devient pas… dérisoire  !!!


    • hunter hunter 31 octobre 2012 18:06

      Non, Joe n’a pas pu venir, il a été appelé pour une course urgente par Le Péripate !

      Une histoire d’enclumes à livrer à Barbès je crois ....

       smiley

      Be seeiing you

      H/


    • gaijin gaijin 31 octobre 2012 18:31

      en fait il a fait un bref passage mais son message a disparu pile au moment ou j’allais lui répondre .......
      peut être en lien avec son contenu ( surement et en tout cas j’espère )
      depuis tel le bigorneau moyen il est rentré dans son trou .( sale temps pour les châteaux de sable .......)


    • hunter hunter 31 octobre 2012 18:36

      Merci pour l’info Gaijin !

      A moins que Joe ne soit en train de convertir son véhicule pour tourner.....aux gaz de schistes !

      Ou alors il monte son derrick acheté en kit sur internet, pour forer chez lui !

       smiley

      be seing you

      H/


    • Onecinikiou 31 octobre 2012 22:18

      @ Amiaplacidus,


      « quid de l’augmentation des cancers de la thyroïde ? »

      Avez-vous des occurrences tangibles à nous faire partager à ce sujet, des résultats d’études scientifiques rigoureuses ?

      De toute façon cela n’a strictement aucun intérêt puisque vous poursuivez votre argumentation comme suit :

      « Au surplus, le véritable danger ce n’est pas ces morts, fussent-elles de plusieurs centaine de milliers, cela reste anecdotique (navré d’être cynique). »

      Outre qu’il est intéressant de noter que, selon vous, plusieurs centaines de milliers de morts ne poseraient pas de problème en soi, ce qui équivaut pour le moins à une défausse idéologique contestable dans la mesure surtout, et je le comprend bien, que cet aspect du décompte (fut-il macabre, il n’en est pas moins rendu nécessaire) ruine incontestablement et durablement votre thèse ; il convient, si l’on vous suit, de prendre acte que les morts du nucléaire ne posent donc absolument aucun problème. J’en prends bonne note. Poursuivons.

      « Le véritable danger, ce sont les déchets irradiés, dont la période de demi-vie atteint des dizaines, voire des centaines, de milliers d’années. » 

      On apprend donc que le véritable danger concerneraient les déchets, et essentiellement eux. Or je vais très certainement vous apprendre que la donnée importante les concernant n’est par leur éventuelle demi-vie périodique comme vous le rapportez à dessein, mais la durée à partir de laquelle on considère qu’ils ont atteint un niveau de toxicité inférieur ou égal à celui du produit d’activation (combustible d’uranium initialement mis dans le réacteur, que vous pouvez tout à fait manipuler à mains nues sans danger, et sans protection particulière), et a fortiori à celui du minerai dont ces produits sont issus. 

      Or là, le laps de temps n’est plus « que » de 1000 ans environ pour la plupart des produits de fission (plutonium excepté mais qui n’est pas un déchet car encore fissile, il peut donc être retraité, « moxé », voire dégradé par procédé de surgénération). Un temps encore relativement long, mais bien moindre que ceux (des millions d’années...) que plaient à nous vendre les professionnels du catastrophisme permanent. On comprend d’autant mieux leur propension à l’alimenter en truquant si besoin les chiffres afin d’accréditer leurs délires obsessionnels dans la mesure où une durée de 1000 ans semble tout à fait gérable à l’échelle des sociétés humaines.


      En ce qui concerne maintenant le stockage par enfouissement des déchets HAVL, soit une production d’environ 200 tonnes de déchets/an pour un pays comme la France, cela représente grosso-modo le volume d’un autobus chaque année à enfouir dans des sarcophages d’acier et de béton, entre deux couches d’argiles à plus de 500m de profondeur sur un site préalablement choisi pour ne représenter qu’un risque minime voire nul en terme de sismologie (site de Bure en prévision en France). Cela vous semble-t-il hors de portée ? Irresponsable ? N’offrant pas de garanties de sécurité suffisantes ? A vous de nous démontrez en quoi.

      « Pouvez-vous garantir le stockage sûr de ces déchets durant tout ce laps de temps, avec tous les impondérables pouvant survenir ? Si vous répondez oui, cela démontrera que vous êtes d’une totale inconscience. »

      Argument pro domo, sans pertinence aucune donc, surtout à partir de ce qui vient d’être mis en évidence. D’autre part sachez qu’une affirmation même péremptoire n’est jamais une démonstration. Il vous reste donc à démontrer.

      « et, surtout, je ne suis liée en aucune façon avec le lobby nucléaire. »

      Suggéreriez-vous que je sois lié de près ou de loin avec un quelconque lobby ? Il n’en est pourtant rien. Je suis un simple citoyen qui s’intéresse de près à la question. Et qui en a marre de se faire couillonner par des incultes en la matière, qui ne pipent souvent le moindre mot de ce qu’il raconte, ne maitrise pas les chiffres ou les tendances, et désinforment à n’en plus pouvoir.

      En revanche votre discours pétri de catastrophisme, d’obscurantisme et d’irrationalité est lui certainement très proche des lobbys pseudo-écolos dont il est très facile de démontrer la totale fatuité intellectuelle et inconséquence politique.

      Pour preuve : OUI ou NON le pays au monde qui dispose, et de loin, de la proportion de « renouvelables » (une absurdité conceptuelle) la plus importante dans son mix énergétique, j’entends parler ici du Danemark (près de 25%, principalement éolien), est le pays où le consommateur est celui qui paye son KWh le plus cher partout en Europe et quasi au monde ? OUI ou NON de surcroit est-il le pays, prétendument donc le plus « écologique » (une aberration formelle), dont l’émission de gaz à effet de serre (tonne de CO2 par tête d’habitant) est de 30% plus élevée que celle d’une France affreusement nucléarisée ? 

      Les questions sont simples, elles appellent des réponses du même ordre.

    • gaijin gaijin 31 octobre 2012 23:11

      onecinikiou
      il est sympa votre post mais un peu curieux

      qu’ entendez vous par « éventuelle demi vie » ?

      quand vous dites «  marre de se faire couillonner par des incultes en la matière » c’est a dire quoi au juste puisqu’on a la chance de vivre dans le pays le plus nucléarisé au monde ?

      quand au quelques malheureux autobus pourquoi ne sont t’ils pas déjà enfouis puisque c’est si simple ????

      au final votre post c’est juste de désinformation ou du n’importe quoi pour rigoler ???


    • Onecinikiou 1er novembre 2012 00:50

      @ Gaijin,


      « qu’ entendez vous par »éventuelle demi vie «  ? »

      J’entends période radioactive. Et vous ?

      « quand vous dites » marre de se faire couillonner par des incultes en la matière « c’est a dire quoi au juste puisqu’on a la chance de vivre dans le pays le plus nucléarisé au monde ? »

      Cela veut dire que beaucoup ne maitrisent absolument par le sujet dont, par ailleurs, ils prétendent pouvoir statuer de manière définitive, partiale et arbitraire. Ceci expliquant certainement cela.

      « quand au quelques malheureux autobus pourquoi ne sont t’ils pas déjà enfouis puisque c’est si simple ???? »

      Ce n’est pas « simple », ce n’est pas non plus insurmontable loin de là. Mais votre question est intéressante à plus d’un titre.

      Alors sachez déjà que la première des raisons pour laquelle les déchets n’ont pas été enfouis immédiatement est que les éléments radioactifs à haute activité et vie longue du combustible irradié, avant d’être stockés en couche géologique profonde, ont besoin au préalable de refroidir en piscine un certain nombre d’années. Premier point.

      Sachez ensuite que la majeur partie du combustible irradié, après un cycle d’utilisation courant, n’est usé qu’en partie et qu’en partie seulement. En réalité 95% du combustible est encore fissile, et peut donc être recyclé en vue d’être réutilisé afin d’en extraire de nouveau une source potentielle d’énergie nucléaire. Simplement comme le recyclage coûte plus cher, et plus cher surtout que ne coutait le combustible initial au cours jusqu’à présent du marché, il a été décidé de le stocker en prévision d’une rehausse dudit cours, et donc de la perspective d’une rentabilité de la filière du recyclage. Recyclage dont les français sont passés maîtres, et qui est un indéniable atout stratégique.

      « au final votre post c’est juste de désinformation ou du n’importe quoi pour rigoler ??? »

      Si je désinforme autant que vous le prétendez sans jamais dire ni où ni comment, il vous sera alors facile de (tenter de) répondre à la dernière assertion de mon intervention précédente, en montrant par exemple mes inexactitudes ou contre-vérités éventuelles. Non ?


    • gaijin gaijin 1er novembre 2012 09:18

      ce qui me pousse a vous soupçonner d’ être animé par une volonté de désinformation c’est le ton général de votre propos qui tend a minimiser les problèmes rencontrés par le traitement des des déchets
      ça commence par ce fameux « éventuelle demi vie » demi vie j’entends bien mis pourquoi éventuelle ?

      ensuite « le laps de temps n’est plus »que« de 1000 ans » et effectivement vous faites bien de mettre en relief le que ...
      mais pourquoi vous abstenez vous de nous dire le volume occupé en équivalent autobus par ces déchets ? et que leur quantité ne peut croitre de façon géométrique ?

      en bref comme beaucoup vous tenez le discours : peut importe les problèmes que nous créons quelqu’un tôt ou tard trouvera une solution
      discours irresponsable qui pouvait faire sens dans les années 50 ou il s’agissait de produire du nucléaire a des fins militaires pour être la première ligne de défense des états unis mais depuis .......on n’est toujours pas plus proche d’une solution ce qui change quelque peu la donne
      en plus les moyens de continuer cette politique nous font entièrement défaut et on est tellement incapables de gérer quoi que ce soit que l’on ne peut que prolonger la vie de nos centrales de 10 ans en 10 ans ( en attendant quoi au juste ? qu’il y en ait ait une qui nous pète a la gueule ? parce que ça finira par arriver c’est comme la roulette russe )

      dernier point votre insistance sur la technique et les chiffres  :
      on se fout de la technique ! tchernobyl et fukushima sont la preuve que les causes des problèmes sont humaines et qu’ensuite on ne maitrise pas les conséquences
      ( sauf a jeter une chape de plomb ......sur l’information )
      alors désolé si notre amateurisme vous agace mais on ne veut simplement plus laisser les sales gosses jouer avec les allumettes


    • Onecinikiou 1er novembre 2012 19:48

      @ Gaijin,


      « ce qui me pousse a vous soupçonner d’ être animé par une volonté de désinformation c’est le ton général de votre propos qui tend a minimiser les problèmes rencontrés par le traitement des des déchets  »

      Sachez une chose : dire comme vous le faites que je serai animé par une volonté de désinformation est insultant à mon égard. Ce n’est absolument pas mon intention. Je viens ici équilibrer un échange très fortement désiquilibré car fondamentalement partisan, en essayant, avec mes humbles moyens et capacités, de transmettre mon point de vue par des arguments que l’on peut certes critiquer et discuter (ce qui est démocratiquement sain), mais que l’on ne peut pas taxer de mensongers.

      « ça commence par ce fameux » éventuelle demi vie « demi vie j’entends bien mis pourquoi éventuelle ? »

      Parce que vous ne lisez pas ou ne comprenez pas ce que les gens prennent le temps d’écrire. Je me répète donc : la demi vie importe peu, la question est le niveau de toxicité. Or il a été dit que le niveau de toxicité à partir duquel la majeur partie des produits de fission retombe sous celui du produit initialement mis dans le réacteur est à peu près de 1000 ans, exception faite du plutonium. Voilà pourquoi l’objet de ma relativisation sémantique, qui n’a définitivement rien de mystérieuse.

      « mais pourquoi vous abstenez vous de nous dire le volume occupé en équivalent autobus par ces déchets ? et que leur quantité ne peut croitre de façon géométrique ? »

      Encore une fois prenez le temps de lire et de comprendre. Lorsque je dis que le volume des déchets HALV correspond, pour la France, au stockage et à l’enfouissement d’un volume à peu près équivalent à celui d’un autobus (en réalité même un peu moins), c’est un fait. Ce fait me conduit à dire qu’il est largement dans l’ordre du possible et du réalisable, dusse-t-il être renouvelé chaque année. 

      « en bref comme beaucoup vous tenez le discours : peut importe les problèmes que nous créons quelqu’un tôt ou tard trouvera une solution » 

      Mais les solutions existent déjà ! Et elles sont parfaitement viables !


    • gaijin gaijin 1er novembre 2012 20:01

      il est a craindre que ce soit vous qui ne lisiez pas .....


    • Surya Surya 31 octobre 2012 10:34

      La centrale de Flamanville, c’est bien l’EPR ou il y en a une autre ?

      « Je veux faire de la France la nation de l’excellence environnementale.
      [bla bla bla... ]
      Je favoriserai la montée en puissance des énergies renouvelables en soutenant la création et le développement de filières industrielles dans ce secteur. [bla bla bla... ] Dans ce contexte, je fermerai la centrale de Fessenheim et je poursuivrai l’achèvement du chantier de Flamanville (EPR) »

      Mier François Hollande. « Le changement c’est maintenant ». 60 engagements pour la France (Brochure du candidat en campagne pour l’élection présidentielle). Page 28.

      Pour la nation de l’excellence environnementale, on dirait bien que c’est mal parti...


      • Surya Surya 31 octobre 2012 10:46

        Visiblement il ne s’agit pas du chantier EPR. http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Flamanville Mes excuses Mier le Président. Cela dit, il serait peut être bon d’envisager la révision, si ce n’est la fermeture de celles là aussi.


      • Surya Surya 31 octobre 2012 10:54

        Mais tout de même, je ne peux m’empêcher de penser que c’est étonnant cet accident, après qu’ait lieu l’audit complet de toutes les centrales, on nous avait pourtant dit que tout allait bien, et que la France pouvait dormir sur ses deux oreilles...
        Bah, c’est pas de leur faute, après tout, les centrales nucléaires, c’est tellement imprévisible, ces joujoux...


      • reveil reveil 31 octobre 2012 11:07

        Si ça pète a Flamanville, nous évacuons Paris, c’est tout, pourquoi s’inquiéter.


      • Surya Surya 31 octobre 2012 11:34

        Non, justement, si ça pète à Flamanville, on n’évacuera pas Paris. Ni Paris, ni ailleurs. Si ça pète à Flamanville, ou ailleurs, tout ira bien, il n’y aura absolument aucun danger...
        Donc, en effet, pourquoi s’inquiéter ?


      • reveil reveil 31 octobre 2012 11:56

        Je vais vous raconter une anecdote vraie qu’aucun journaliste n’a jamais su, c’est pourquoi je ne peux pas vous donner pour ma sécurité le lieu ni la vraie date.

        En 1975, je travaillais sur un site très dangereux dans une ville de 50 000 habitants, l’usine était proche du centre ville et détenait des installations hautement explosives en toute illégalité. Hormis le personnel travaillant sur cette installation, tout le monde ignorait la dangerosité du site.
        Un jour, alors que j’oubliais pour la première fois de prendre la pause que nous prenions en commun dans un bâtiment éloigné, l’alarme de température d’une cuve contenant de quoi faire sauter un quart de la ville retentit. 
        Je réalise que je suis seul. Un violent incendie vient d’éclater dans un local au dessus de la cuve enterrée (cet incendie est consécutif a une erreur de manipulation de produits chimiques par un de mes collègues). Formé aux interventions, j’attrape successivement trois extincteurs qui auraient dû fonctionner mais ne fonctionnent pas au moment où on a besoin le plus. Je n’ai plus beaucoup de temps pour donner l’alerte, sortir du bâtiment en courant et m’éloigner le plus loin possible. Après avoir actionné les sirènes, je cours et aperçois dans un couloir un 4ème extincteur qui fonctionne, dans un sursaut d’héroïsme je rebrousse chemin et parviens à commencer à ralentir ce feu chimique. Un de mes collègues courageux arrive et tous les deux on parvient à contenir l’incendie et refroidir la cuve avec une lance.
        Ce jour là si je n’avais pas inexplicablement oublié de prendre ma pause, vous auriez eu un AZF avant l’heure.
        Aujourd’hui l’usine est fermée, hormis les employés et la direction de la multinationale, la préfecture et la mairie ne sont nullement au courant de ce grace accident.
        Ceci pour vous confirmer le fait que quelquefois nous passons à côté de grosses catastrophes.

        • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 18:16

          @reveil

          Et oui... Le non-respect des procédures ! ou pire. quand il n’y a pas de procédures !!!

          Donc selon vous, le nucléaire, c’est kif-kif ?

          Perso, je n’y crois pas ! Et je serais curieux de connaître la procédure de remplissage de la tuyauterie incriminée ! passer de température ambiante à 300°C m’étonne !

          De plus, bien que non spécialiste, 300°C ne donne pas 155b mais environ 85b (voir la table de relation pression/vapeur), ce qui sous-entendrait que l’on comprime cette vapeur ? Jamais vu cela ! Et vous ?

          Donc j’attends un peu plus de renseignements de gens compétents pour me faire une idée.


        • gaijin gaijin 31 octobre 2012 18:23

          jr bupp
          « Le non-respect des procédures ! ou pire. quand il n’y a pas de procédures !!! »

          oui mais vous oubliez un cas encore pire : les procédures pastèques
          ( c’est a dire destinées a donner un sentiment trompeur de sécurité et de maitrise : vert dehors et rouge dedans )
          signé :
          un ex qualiticien


        • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 18:58

          @gaijin

          Oui... C’est vrai ! j’en ai vu !!! mais elles sont rares, heureusement.

          Je ne pense pas que ce soit le cas dans le nuc (bien que...) car les erreurs se payent financièrement très cher !

          Un fuku en France est estimé à 800 milliard d’€. Ca calme (je parle finance... pas social) !

          Par contre, la loi du silence s’applique d’office ou, quand c’est trop flagrant, on trouve toujours un ou des experts pour vous démontrer le contraire de la réalité !

          Il faut absolument lire le rapport du BEA sur l’accident du vol Rio Paris qui est un exemple de mauvaise foi !
          Rappel : plus de 40 pilotes avaient signalé des erreurs de mesures de vitesse des Airbus. La cause, bouchage des tubes de pitots par les cristaux de glace. Airbus était au courant par Air France... Pourtant, rien a été fait ! Résultat : 228 morts.
          Sur une dizaine de pages du rapport définitif, les pitots sont mis en cause dans un paragraphe d’une vingtaine de lignes et la responsabilité des pilotes, ce sont 20 pages !

          Voilà à quoi il faudrait s’attendre en cas de problème nucléaire (en France) du simple fait des enjeux financier.

          Si demain, en France, il était démontré que le nucléaire est à l’origine de la mort de milliers de personnes (cancers ou autres),Et que soit prise légitimement, la décision d’arrêt des centrales, la France (et les pays limitrophes) n’a pas les moyens de compenser l’arrêt de tous les réacteurs. Il en suivrait une crise économique sans précédent.

          Je ne crois pas un seul instant que les politiques aient pris un tel risque ! En même temps, je suis toujours étonné de la célérité avec laquelle on monte des engins actuellement inutiles... Telles les éoliennes ???


        • adeline 31 octobre 2012 19:12

          Mr Burpp vous donnez le baton pour vous faire battre : « Et oui... Le non-respect des procédures ! ou pire. quand il n’y a pas de procédures !!! » cela signifie donc que non seulement le risque zéro n’existe pas mais que en plus on ajoute un maillon faible à la chaine des causes...


        • gaijin gaijin 31 octobre 2012 19:39

          bupp
          rares ?
          pas tant que ça en fait tout notre système de certification en est une ( pastèque )
          pourquoi ? parce que les cabinets d’audit son payés par les entreprises qu’ils doivent certifier
          chose que l’on oublie de mentionner systématiquement .
          de temps en temps un scandale comme celui de PIP vient agiter un peu la vase mais ensuite elle retombe
          procédures pastèques et faux documents sont la norme .....

          dans le nucléaire ? je ne suis pas allé voir
          mais je me souvient d’un reportage ou a la hague au bord d’un stockage de déchets protégé par un toit en tôle ondulée un responsable quelconque répond a un député :
          ce qui se passe si un avion s’écrase dessus ? aucun avion ne s’écrasera dessus !
          une procédure courante dans le monde des pro nuc : le wishfull thinking


        • gaijin gaijin 31 octobre 2012 19:42

          juste pour rire :
          le produit financier pourrit monté et vendu par goldman sachs et qui a causé la crise dite « des subprime » était classé : AAA
           smiley smiley smiley 
          ahahah


        • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 23:45

          @adeline

          Vous n’avez pas bien suivi la conversation... merci de tout relire avant de me donner du bâton !  smiley

          @gaijin

          Non... je ne suis pas d’accord. L’élaboration des procédures est obligatoirement faite par l’entreprise qui seule à le savoir de son métier. Les auditeurs des cabinets d’audit ne sont là que pour le respect du plan de certification. Bien sûr, si le responsable qualité décide de faire n’importe quoi et que cela passe inaperçue le jour de l’audit de l’AFAC ou autres, c’est certainement lourd de conséquences.

          Mais je ne vois pas l’intérêt d’un chef d’entreprise de dénaturer les procédures, les définitions de postes et autres. C’est obligatoirement contre-productif.

          Bien sûr, cela se passe et c’est regrettable, mais, croyez-vous vraiment que dans une industrie à risque (chimie, pétrochimie, nucléaire), on s’amuse à cela ?

          Sur ce site, on parle beaucoup du nucléaire, mais l’industrie lourde est tout aussi dangereuse. Par exemple, en raffinerie pour faire des essences à haut indice d’octane, on recombine des chaînes moléculaires courtes (IC4, IC4+...). le catalyseur qui permet cette chimie est l’acide fluorhydrique... La pire des cochonneries que l’univers que nous connaissons à pondu ! Imaginez une fuite importante de cet acide sans derrière des procédures de sûretés. C’est un nuage qui se crée à raz du sol et tout être vivant qui respire cette cochonnerie meurt ! Le nuage ne se dilue que très lentement grâce à l’humidité de l’air et peut parcourir plusieurs Km. D’où le plan ORSEC qui lui est associé ! pourtant des fuites. il y en a (pas souvent mais cela arrive) et c’est maîtrisé ! On n’en fait pas un caca nerveux sur toutes les chaînes de télé. Ce qui démontre encore, une fois que les procédures, lorsqu’elles sont correctement appliquées, minimisent fortement les risque d’accident.
          Autre unité dangereuse, le cracking catalytique (FCC) qui permet de faire des essences en cassant cette fois des chaînes moléculaires longues. Plusieurs unités on explosées aux USA faisant des cratères plus grands que celui d’AZF… or presque toute les raffineries Française en ont un !
          Et que dire par exemple de la SNPE (société nationale des poudres et explosifs) située juste à coté de AZF ??? Donc, dans Toulouse ???

          Pour que ce soit clair, je ne parle que de process contrôlés (pas des accidents type AZF).


        • gaijin gaijin 1er novembre 2012 09:55

          bupp
          j’espère bien que dans la chimie et autre les mecs ne sont pas aussi neuneus qu’ailleurs !!!
          ( et s’ils l’étaient on aurait plus de problèmes c’est certain )
          cela dit il n’en reste pas moins que c’est l’entreprise qui paye le cabinet d’audit
          donc dans l’ordre elle recrute un consultant sénior issu du cabinet en question pour l’aider a mettre en place son système et ensuite elle construit un magnifique édifice vide que le cabinet ( qu’elle continue de payer ) viendra ensuite valider .......

          et oui bien sur c’est contre productif
          c’est d’ailleurs une des grandes causes « non dites » du manque d’efficience de notre industrie
          mais cette contre productivité ne peut jamais être démontrée ( il faudrait pour ça un audit externe ) on voit l’entreprise qui périclite alors que les voyants sont au vert ! et on impute le fait a la conjoncture ou au cout du travail
          ( mais bon si on se lance sur le sujet je suis intarissable )

          je ne peut pas vous laisser dire que les autres industries sont plus dangereuses que le nucléaire
          parce qu’a la différence du nucléaire leurs éventuelles conséquences catastrophiques sont d’une portée estimable et limitée dans le temps et l’espace ....
          imaginez ( juste pour rire ) que le buggey nous pète a gueule ?
          on fait quoi ?


        • reveil reveil 1er novembre 2012 12:01

          Dans le cas que je vous cite, il n’y avait aucune procédure, cependant il faut préciser que cela se passait il y a 40 ans. Depuis les choses ont fort heureusement évolué mais je constate encore des situations terrifiantes dont je n’ose même pas vous parler.


        • reveil reveil 1er novembre 2012 12:17

          Je ne suis pas un énarque, avant de parler procédures il faudrait déjà s’interroger sur le choix de l’implantation de ces centrales nucléaires. Dans le cas du Japon, fort séismes à répétition, tsunamis, l’implantation de centrales au raz de l’eau conduisait forcément au suicide.

          C’est un peu comme le mec qui saute en parachute au dessus d’un volcan et qui vante sa toile agréee iso 9000 machin-chose indéchirable et système de secours automatique.


        • pissefroid pissefroid 31 octobre 2012 11:59

          Voici le communiqué de l’asn (asn.fr, actualité, le 25 octobre 2012)

          L’ASN a été informée ce matin par EDF qu’une fuite est survenue sur une ligne auxiliaire du circuit primaire du réacteur n°1 de Flamanville (Manche) le 24 octobre 2012 à 23h15.

          Le réacteur était à l’arrêt pour maintenance et rechargement du combustible depuis fin juillet 2012. Ce réacteur était en phase finale de redémarrage : le circuit primaire fonctionnait à une pression supérieure à 150 bar et une température proche de 300°C

          La fuite est survenue lors de la remise en pression de la ligne auxiliaire dans le cadre d’une opération de maintenance.

          Le débit de la fuite a conduit l’exploitant à appliquer les consignes de mise à l’arrêt à froid du réacteur permettant une baisse rapide en pression et température de l’eau.

          La fuite a été confinée dans le bâtiment réacteur tout au long de l’événement ; elle a été arrêtée aujourd’hui à 05h00.

          Le personnel EDF présent lors des opérations a évacué le local et n’a pas été contaminé.

          L’événement n’a pas eu de conséquences sur le personnel et l’environnement. Le plan d’urgence interne de l’établissement n’a pas été activé.

          J’aurais apprécié que vous le mettiez en lien.

          • anachronix 31 octobre 2012 12:16

            Effectivement il manque le lien mais en même temps nous savons l’asn .... ;


          • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 18:20

            Il y a à flamanville 2 reacteurs REP de 1300 MW mis en service, l’un en 86 et l’autre en 87. L’incident est survenu sur le reacteur 1 (1986). Pour info, l’EPR sera le 3ieme réacteur sur ce site.


          • herve33 31 octobre 2012 15:33

            Ce qui est étonnant , c’est qu’il existe , dans n’importe quelle activité qui nécessite de la sécurité ou de la sureté , des normes de qualité et de sécurité , et chaque incident doit normalement faire l’objet d’un retour d’expérience pour que cela ne se reproduise pas .  

            Par exemple , le transport aérien possède tout au moins en Europe de textes réglementaires et des assurances très strictes et des contrôle de qualité pour éviter que des accidents ou incidents aériens ne se produisent . Résultat , si vous prenez l’avion , vous avez 1 chance sur 1,5 millions d’avoir un accident , alors que lorsque vous prenez votre voiture pour vous rendre à l’aéroport , vous avez une chance sur 1000 , d’avoir un accident mortel . 

            En fait , le risque zéro n’existe pas , mais pour avoir le maximum de sécurité , cela coûte très cher et cela est rapidement exponentiel avec le niveau de sécurité que l’on veut mettre en oeuvre .

            Il est évident que la sécurité baisse si l’EDF emploie des sous-traitants qui ne sont sans doute pas suffisamment entraînés et formés aux règles de qualités et de sécurité . D’ailleurs , plus le nombre de sous-traitants est importants et plus le niveau de sécurité baisse . 

            Et c’est sans doute , là où est le problème , on ne peut pas faire de un haut niveau de sécurité et de la sureté , si on emploie des sous-traitants qui n’ont aucune vue sur l’historique des incidents de la centrale .

            Pour résumé , on ne peut atteindre un haut niveau de sécurité que si on en met les moyens et surtout que cela doit faire partie de la culture d’entreprise . Les sous-traitants d’EDF ont t-ils cette culture d’entreprise ???

            Pas évident .


            • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 18:26

              Oui... sauf que les sous-traitants sont quand même encadrés !

              Mais d’accord avec vous pour dire que la maintenance, pour quelle soit quasi parfaite, doit faire intégralement partie d’EDF !, et ainsi ne plus confondre service d’etat, ce qu’est l’electricité... avec « produit » qui implique de calculer un prix de revient le plus « optimum » !!!

              Mais là... c’est un autre débat !


            • gaijin gaijin 31 octobre 2012 19:44

              on a combien de niveaux de sous traitants ?
              (dans les centrales ? )



              • ecolittoral ecolittoral 31 octobre 2012 18:34

                Est ce que quelqu’un a une idée de ce que donnent :

                - 50 tonnes d’uranium, 
                - dans une cocotte minute vielle de 20 ou 30 ans,
                - alimentée 24/24 par des centaines de mètres cube d’eau « chargée » par les rayonnements,
                - et circulant à 150 Km/h, 300 degrés pour 150 bars,
                - Dans des kilomètres de tuyauteries corrodées(rayonnements et abrasion) ?
                Pourquoi cette note interne pour expliquer qu’en cas d’accident (effet falaise), on ne doit surtout pas utiliser certains circuits de secours ?
                Vu l’état de délabrement de nos centrales, on ne devrait pas attendre longtemps pour avoir la réponse.



                • Jr.Bupp Jr.Bupp 31 octobre 2012 19:00

                  Haaaa... Enfin un spécialiste !!! vous allez pouvoir tout nous expliquer !


                • anachronix 31 octobre 2012 20:44

                  Sous la pression de l’ASN, l’opérateur du parc nucléaire français avait déjà commencé à revoir sa politique en matière de sous-traitance avant la catastrophe japonaise. Autant dire qu’il visait déjà un maximum de trois niveaux de sous-traitance, alors que les cascades atteignaient parfois 7 niveaux


                  • magma magma 31 octobre 2012 20:51

                    « c’est sans danger »


                    • Croa Croa 31 octobre 2012 23:59

                      Bien sûr que ça va péter un jour !  smiley smiley smiley smiley

                      ça pète ailleurs, alors pourquoi pas chez nous ? Rapport au nombre d’installations en services et au nombre d’incidents-accidents le nucléaire apparaît statistiquement déjà moins sûr que l’aviation commerciale (les gros avions.)

                      Comme je le faisait remarquer à l’article sur les tempêtes nous sommes en effet déjà passé près !


                      • magma magma 1er novembre 2012 11:11

                        parce que nous on a a champs deforce de Me fantastique ! qui a fait que le nuage de tchernobyle n’est pas passé par chez nous.


                      • eau-du-robinet eau-du-robinet 4 novembre 2012 07:38

                        Je vous invite tous à regarder le documentaire « Tous Cobayes » récemment sortie en salle qui parle des dangers des OGM avec le témoignage des experts puis en deuxième partie du documentaire sont abordé les conséquences du nucléaire..

                        Il y des nombreuses témoignages poignantes des habitants de Fukushima.

                        Il y aussi, et c’est une première, des simulations en cas d’accident nucléaire grave en France !

                        Cela risque de changer votre regard sur le nucléaire enfin des personnes qui sont toujours pro nucléaire. IL en sort également du documentaire que 77% des français sont pour une sortie du nucléaire !

                        Ce documentaire met aussi en lumière que l’industrie du nucléaire nous dissimule des informations, notamment celle du vrai nombre des victimes de Tchernobyl, chiffre qui avoisine les 950.000 personnes.

                        Avril 1986 : les autorités nucléaires françaises publient un communiqué qui affirme que la hausse de la radioactivité en France après l’explosion du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl est « non significative pour la santé publique ».

                        La France respire : « le nuage venu d’Ukraine s’est arrêté net à ses frontières ». Grâce au vent. Le patron de l’époque du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le professeur Pierre Pellerin, se retrouve rapidement associé à ce drôle de nuage. Il n’en a pourtant jamais parlé. C’est en fait un journaliste qui lui a attribué cette phrase.

                        Je me souviens très bien de l’information à la télé que le nuage radioactif c’est arrêté ’pile-poil’ à la frontière franco/allemande.

                        Ceux parmi nous qui était en possession des « neurones non irradié » par cet « intox médiatique » ont vite compris que quelque chose cloche quand soudainement les alarmes (détecteurs de fuites de radioactivité) de nos centrales nucléaires ont commencée à se déclencher les unes après les autres, un vrai ballet sonore.. et médiatique !

                        La cause du déclenchement des alarmes des nos centrales nucléaires été le nuage radioactif de Tchernobyl qui c’est rependu sur la France ! 1+1=2


                        • citoyenrené citoyenrené 4 novembre 2012 15:43

                          bravo, merci pour cet article qui confirme s’il en était besoin le rôle de lanceur d’alerte, en fait d’information des médias du futur, ici Agoravox


                          • Ruut Ruut 5 novembre 2012 13:36

                            Vue que les cœurs sont bouffés avec le temps, en effet, la France aura probablement une catastrophe nucléaire sur son sol.
                            Mais hélas les Français sont trop cons pour sortir du nucléaire avant la catastrophe.

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