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Accueil du site > Actualités > Environnement > Le réchauffement climatique n’est pas dû au Soleil

Le réchauffement climatique n’est pas dû au Soleil

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Une étude du National Center for Atmospheric Research démontre que les évolutions de la brillance du Soleil sont trop faibles pour expliquer le réchauffement climatique de la planète.

C’est une hypothèse qui avait été évoquée pour trouver une explication autre que celle de l’influence humaine. Mais cette hypothèse doit maintenant être écartée.

"Nos résultats impliquent que, durant le dernier siècle, le changement climatique dû à l’influence humaine dépasse très largement les effets du changement de la brillance du Soleil", déclare Tom Wigley, un des co-auteurs de l’étude publiée dans Nature le 14 septembre.

Conclusion : le réchauffement climatique est bien dû à l’homme.

Pour en savoir plus :
1. Changes in Solar Brightness Too Weak to Explain Global Warming (The National Center for Atmospheric Research)

Crédit photo : NASA


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26 réactions à cet article    


  • Rocla (---.---.179.62) 20 septembre 2006 13:38

    Il est vrai que depuis le début de la création ,on ’na jamais connu de variations climatiques , neige en novembre Noël au balcon . Le mec qui saura nous expliquer le pourquoi du comment , bonjour le fortiche .

    Rocla


    • pierrot (---.---.23.48) 20 septembre 2006 14:41

      Bonjour,

      La conclusion de l’article me semble un peu prématurée et non etayée.

      En effet l’impact climatique dû aux variations des émissions solaires a été pris en compte par les experts climatiques du GIEC qui ont conclus depuis quelques années, que, comme le mentionne votre article, c’est un phénomène faible par rapport à d’autres phénomènes comme les gaz à effet de serre (CO2, H2O, N2O, SF6, O3 ?CFC etc.).

      Mais il convient d’étudier aussi l’impact d’autres phénomènes sur le climat donc, sans être exhaustif :

      - impact des nuages,
      - concentration en vapeur d’eau atmosphérique
      - pollution par des aérosols liquides et solides comme l’acide sulfurique
      - etc.

      De plus pour l’impact des 6 principaux gaz à effet de serre, il faut mieux comprendre leur formation, leur devenir etc. dont l’influence anthropique n’est pas le seul facteur. Les réactions chimiques dans la haute atmosphère sont des phénomènes extrêmement complexes qui n’ont pas livré tous leurs secrets.

      C’est un problème complexe dont on peut estimer connaître les phénomènes d’ici une vingtaine d’années.

      Donc la conclusion sur l’impact unique des facteurs humains me semblent prématurée et non étayée, même si le facteur humain ne doit pas être négligé.

      Bien cordialement.


      • Viper (---.---.132.48) 20 septembre 2006 15:02

        Conclusion le réchauffement climatique est bien du à l’homme...

        rien ne le dit, on a juste oter une cause qui aurait put l’être.... (dans cet article sinon en vrai... je laisse les experts le dire)

        persévère... ;)


        • Philippe VIGNEAU (---.---.82.132) 20 septembre 2006 15:27

          tres interessant...


          • Cassandre (---.---.237.153) 20 septembre 2006 15:30

            Ce n’est pas une surprise : le réchauffement actuel est « signé effet de serre » (nocturne plus que diurne, troposphérique avec refroidissement de la stratosphère, aux pôles plus qu’à l’équateur) et le CO2 supplémentaire dans l’atmosphère vient des combustibles fossiles (il ne contient pas de carbone 14).

            Tout ça résulte de MESURES, pas de modélisations : la messe est dite depuis des années sur ce sujet, il n’y a que ceux dont les contre-mesures nécessaires dérangent les intérêts ou le confort, les optimistes pathologiques et les maniaques du complot pour refuser de voir la réalité du phénomène et sa gravité.


            • (---.---.107.66) 21 septembre 2006 12:06

              « Tout ça résulte de MESURES, pas de modélisations »

              Ces mesures sont DE PLUS étayées par les modélisations. Rappelons qu’aucune expérience de modélisation n’a jamais abouti à la conclusion que la Terre pourrait ne pas se réchauffer suite à nos émissions de gaz à effet de serre. Donc...


            • Aurélien (---.---.157.134) 20 septembre 2006 15:41

              Oui, c’est une vérité qui dérange, comme dirait Al Gore (bientôt sur vos écrans)


              • (---.---.185.253) 20 septembre 2006 16:44

                « le changement climatique dû à l’influence humaine dépasse très largement les effets du changement de la brillance du Soleil »

                Oui mais la brillance du soleil n’est qu’une faible portion du spectre energetique (X, gamma, micro ondes)

                Il faudra aussi expliquer le rechauffement de Mars autrement que par l’activite humaine.


                • Demesure (---.---.99.249) 20 septembre 2006 19:43

                  L’énergie radiative du soleil n’expliquerait pas tout en effet et il est très possible qu’on ait minimisé son effet jusqu’à présent comparé à l’effet de serre. Il y a aussi son énergie magnétique dont les sautes d’humeur ont aussi des influences sur la température terrestre. Voir une discussion sur cet effet ici où une étude prévoit un refroidissement dès 2012 ce qui expliquerait la très nette baisse de température des océans observée ces 2 dernières années (cf la dernière étude de Lyman qui a trouvé que les océans ont perdu ces 2 dernières années 20% de la chaleur accumulée sur ces 50 dernières années !).


                • Demesure (---.---.99.249) 20 septembre 2006 19:30

                  Cassandre a écrit :Ce n’est pas une surprise : le réchauffement actuel est « signé effet de serre » (nocturne plus que diurne, troposphérique avec refroidissement de la stratosphère, aux pôles plus qu’à l’équateur)

                  Désolé mais je n’ai jamais vu d’étude qui « signe » l’effet de serre de la manière dont vous présentez :

                  - « nocture plus que diurne » : mais pourquoi donc ? Si le réchauffement est du aux GES qui sont bien mélangé dans l’atmosphère, pourquoi donc il y a des zones qui refroidissent et d’autres qui se réchauffent au lieu d’avoir une augmentation de température PARTOUT sur le globe ?

                  - « troposphérique avec refroidissement de la stratosphère » : en quoi ce serait une signature d’un réchauffement par GES ? La concentration en GES augmente dans le meme proportion dans les 2 couches. De plus, il y a une observation (donc des mesures, pas de modèle) qui entame encore plus votre certitude : la température de la troposphère augmente moins vite que celle de la surface ce qui tendrait à prouver le contraire de ce qui est affirmé à savoir que le réchauffement serait principalement du aux GES ?!?

                  - « aux pôles plus qu’à l’équateur » : problème, le pole sud a tendance à se refroidir ces 30 dernières années.

                  Cassandre a écrit :Tout ça résulte de MESURES, pas de modélisations : la messe est dite depuis des années sur ce sujet

                  Si la messe est dite depuis longtemps par les mesures, on se demande pourquoi le GIEC ne donne jamais de pourcentage du réchauffement causé par les gaz à effets de serre, puis les GES émis par l’homme (qui ne compte que pour 3% du total). Au lieu de ça, ces éminents experts se sont contenté de conclure qu’ « il est probabable qu’une grande part du réchauffement aurait pour l’origine l’activité de l’homme ». « Probable » et « activité » (sans préciser laquelle), ça ne reflète pas vraiment des certitudes ! D’ailleurs, pouvez-vous svp préciser la part de l’homme dans l’augmentation de température qu’on observe ? Un pourcentage, ce n’est pourtant pas difficile à donner pour quelque chose dont la « messe est dite ».


                  • lefranc-tireur lefranc-tireur 20 septembre 2006 20:04

                    Article nul qui ne comprend que 3 phrases et nous donne un lien vers un texte en anglais sans la moindre traduction en français.

                    j’ai donc voté non


                    • Sam (---.---.138.126) 20 septembre 2006 21:13

                      Brève interessante, on reste un peu sur sa faim...


                      • panama (---.---.198.59) 21 septembre 2006 10:22

                        OK, et les glaciations de la préhistoire, elles sont dûes à qui ? A la petite dizaine de million d’hommes qui survivaient à cette époque ?

                        La vérité doit être autre part. Bien sûr, les activités humaines n’arrangent rien...

                        Mais elles n’ont pas empêché le XVIIème siècle de connaître une mini période glaciaire. Je rappelle qu’à cette époque, on se chauffait exclusivement au bois - ce qui génère d’importantes quantité de CO2 -, et qu’à Paris même se trouvaient environ 500 000 chevaux.


                        • (---.---.107.66) 21 septembre 2006 12:19

                          Mais c’est pas vrai, on va nous la resortir combien de fois cette objection foireuse ? Les variations climatiques « naturelles », qui font l’alternance de périodes de glaciation et de périodes plus chaudes, se font sur un rythme qui n’a rien à voir avec le réchauffement actuel (plusieurs milliers d’années contre environ un siècle) !

                          Répétons-le, bon sang ! Et qu’on arrête une bonne fois pour toutes de se contenter de ce niveau d’objection !


                        • djabolo (---.---.252.60) 21 septembre 2006 11:39

                          L’auteur de l’article d’agoravox prend juste ce qui lui semble bon pour amener à sa conclusion. Pour moi, c’est de la désinformation, il aurait du juste se contenter de faire un lien vers l’article de nature, ça aurait été plus sage. S’il avait un étude plus exhaustive de l’article il aurait vu que la conclusion de l’article de « nature » se finit ainsi, toujours sur un doute :

                          « Apart from solar brightness, more subtle influences on climate from cosmic rays or the Sun’s ultraviolet radiation cannot be excluded, say the authors. However, these influences cannot be confirmed, they add, because physical models for such effects are still too poorly developed. »


                          • Cassandre (---.---.115.250) 21 septembre 2006 12:26

                            Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de comprendre le micro-détail de tous les phénomènes, mais que les bonnes décisions soient prises. Une citation venue du Canada pour illustrer ce que j’entends par là :

                            "PasseportSanté.net - Le réchauffement des océans et la fonte des glaciers pourraient provoquer une libération des gaz à effet de serre (CO2 et méthane) qui y sont emprisonnés, et accélérer ainsi le réchauffement de la planète. Serions-nous près d’atteindre le point de non-retour ?

                            David Suzuki - Selon moi, nous l’avons déjà dépassé ! On a déjà augmenté de 30 % la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Même si on arrêtait immédiatement tout nouvel ajout de CO2, ça prendrait des centaines d’années pour revenir à l’équilibre de départ.

                            Nous avons enclenché une expérience à l’échelle planétaire dont nous ne connaissons pas l’ampleur des conséquences. Cela pourrait aller jusqu’à la submersion d’immenses territoires très densément peuplés. Nous n’en voyons actuellement que les premières manifestations (ouragans extrêmes, fonte des glaciers, etc.). On ne peut plus les arrêter, c’est trop tard. La vraie question, c’est : « Allons-nous continuer à ajouter encore des gaz à effet de serre malgré tout ? ».

                            PasseportSanté.net - N’êtes-vous pas un peu alarmiste ? D’ailleurs, ce scénario est rarement évoqué dans les médias.

                            David Suzuki - Beaucoup d’environnementalistes préfèrent ne pas insister sur cette réalité. Les scénarios extrêmes sont si terrifiants que les gens pourraient se dire tant pis, il n’y a plus d’espoir, et cesser toute action constructive. Pourtant, c’est très plausible.

                            PasseportSanté.net - Se pourrait-il que dans 30 ans, on découvre que le pire ne se soit pas produit et qu’une adaptation imprévue soit survenue ?

                            David Suzuki - On peut se dire que tout est possible, qu’une super plante pourrait apparaître dans les océans et capter le CO2 en excès...

                            Plus sérieusement, supposons qu’on prenne les mesures nécessaires pour éliminer les gaz à effet de serre, et qu’au bout de 30 ans on découvre que ce n’était pas nécessaire, ce dont je doute fort. Quel en serait le coût ? Moins de 2 % du produit intérieur brut du Canada. Puis, les avantages seraient nombreux : la création de dizaines de milliers d’emplois, de l’air plus pur, des bâtiments en meilleur état, une réduction des dépenses en santé, etc. Nous aurions gagné plus que notre investissement initial. Par contre, si on ne fait rien, et que dans 30 ans on découvre que les « alarmistes » avaient raison, alors les coûts et les conséquences seront inimaginables et terribles !

                            Nous n’hésitons pas à payer des milliers de dollars par année pour assurer notre maison contre les incendies même si le risque qu’elle brûle est probablement de moins de 1 %. Et pourtant, quand il s’agit de se prémunir contre les changements climatiques, où les risques de catastrophes sont beaucoup plus élevés, nous ne voulons pas investir d’argent pour protéger la planète, la seule et unique maison que nous possédons. C’est complètement aberrant.

                            PasseportSanté.net - Si le rapport coût-bénéfice est si avantageux, pourquoi n’allons-nous pas dans cette direction ?

                            David Suzuki - C’est comme si nous étions dans une voiture géante et que nous nous dirigions à 200 km à l’heure vers un mur de brique. Dans l’auto, chacun discute de l’endroit où il veut s’asseoir... Peu importe qui conduit, il faut que quelqu’un lui dise : « Mettez les freins et tournez le volant ! » Mais ceux d’entre nous qui le disent sont enfermés dans le coffre, et personne ne les entend.

                            En 1988, les scientifiques ont sonné l’alarme pour la première fois. Ils affirmaient à cette époque qu’il faudrait réduire l’émission des gaz à effet de serre de 20 % sur une période de 15 ans.

                            Le premier ministre du Canada d’alors, Brian Mulroney, a commandé une étude qui a conclu que ce serait réalisable. Selon les chercheurs, le coût aurait été de 75 milliards de dollars, et à la fin des 15 ans, on aurait épargné 150 milliards ! Il n’a pas dévoilé ce rapport. Il aurait fallu qu’il investisse 75 milliards sur-le-champ. Cette décision aurait été fort impopulaire. Les dividendes n’auraient été obtenus que des années plus tard, au moment où il n’aurait plus été en poste. Pourquoi un premier ministre aurait-il dû faire quelque chose dont le crédit reviendrait à quelqu’un d’autre, des années plus tard ?

                            Les politiciens ne pensent qu’à la prochaine élection. Si on avait agi en 1988, ça aurait été tellement plus facile ! Maintenant, les émissions de gaz à effet de serre sont presque 30 % plus élevées qu’en 1988. Les réduire devient chaque jour une entreprise encore plus colossale ! Il faut absolument agir maintenant ! Dites-le à vos lecteurs !

                            Léon René de Cotret - PasseportSanté.net Le 5 juin 2006"

                            Je me répète : la focalisation désespérée sur des explications autres que nos rejets de gaz à effet de serre pour expliquer le changement climatique en cours est irresponsable.

                            Rappel : voir www.manicore.com comme introduction à ces questions.


                            • Demesure (---.---.99.249) 22 septembre 2006 11:15

                              Cassandre a écrit :Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de comprendre le micro-détail de tous les phénomènes, mais que les bonnes décisions soient prises.

                              Ce qui m’a semblé aussi smiley Vous ne savez pas si les « micro-détails » qu’on vous présente sont exacts ou non, si on n’a pas omis d’autres « micro-détails » gênant pour présenter les faits de manière déséquilibrée, mais vous connaissez déjà les conclusions. Belle preuve d’objectivité et de curiosité intellectuelle.


                            • Demesure (---.---.99.249) 22 septembre 2006 11:05

                              Un spécialiste dénonce le discours catastrophiste sur l’évolution du climat

                              Yves Lenoir : « Je m’étonne que la perspective d’un réchauffement soulève tant de crainte »

                              Chercheur à l’École nationale supérieure des mines de Paris, Yves Lenoir, qui milite dans une association écologiste, Bulle bleue, dénonce le catastrophisme du lobby climatique et son argumentaire simpliste qui lie le réchauffement global au seul accroissement des gaz à effet de serre. Il répond à nos questions.

                              Le Figaro. ­ Dans votre livre Climat de panique (1), vous traitez le Giec de « machinerie climatocratique », pourquoi une critique aussi sévère ?

                              Yves Lenoir. ­ Parce que cette institution, créée sous l’égide de l’ONU en 1988, fonctionne comme une technocratie au sens classique du terme. C’est-à-dire qu’elle génère sa propre légitimité, invente un discours qui lui donne raison et qui, s’il n’a pas force de loi, a au moins valeur de paradigme. Le tout sans aucun contrôle démocratique. D’un point de vue opérationnel, on s’aperçoit que le Giec, comme la plupart des institutions onusiennes, bâtit des projets scientifiques à long terme destinés d’abord à lever des fonds. Une fois que la machine est lancée, elle tourne toute seule et les financements arrivent de façon quasi automatique. Il faut bien avoir ce fonctionnement à l’esprit quand on se penche sur la question climatique et le discours catastrophiste qui l’accompagne. Cette stratégie visant à dramatiser les enjeux avait été définie dès le début des années 80. Au nom du principe de précaution, elle prônait des mesures propres à limiter l’augmentation de l’effet de serre, alors même que les simulations réalisées à cette époque étaient entachées de graves incertitudes. La presse s’en est aussitôt saisie et, depuis, le catalogue des catastrophes annoncées, que l’on ressasse à l’opinion de manière itérative, n’a pas changé : sécheresses drastiques, montée des eaux, disparition des glaciers, recrudescence des tempêtes...

                              Pourtant il est un fait que depuis 200 ans, l’augmentation du CO2 (gaz carbonique) s’accompagne d’une hausse générale des températures...

                              C’est faux. Le réchauffement a commencé à se manifester dès le début du XVIIIe siècle, juste après le petit âge glaciaire qui a durement éprouvé la fin du règne de Louis XIV. A partir de cette époque, on constate notamment que la fonte des glaces sur les rivières finlandaises démarre de plus en plus tôt au printemps. Les glaciers alpins commencent eux aussi à reculer, pour ne citer que ces deux exemples. Or l’essentiel des rejets de CO2 et de gaz à effet de serre, liés aux activités humaines (industries, transports...) s’est produit au cours du XXe siècle, soit pratiquement deux cents ans après. Mieux, lorsque l’on étudie le climat du passé, grâce aux carottages effectués dans les glaces de l’Antarctique et du Groenland, on constate certaines déconnexions entre la courbe du CO2 atmosphérique et celle de la température. Sur certaines périodes parfois assez longues, à l’échelle de plusieurs siècles ou de plusieurs millénaires, il arrive même que la variation ait lieu en sens contraire, avec une hausse de CO2 accompagnée d’un... refroidissement. A d’autres moments, la température augmente très fortement alors que le gaz carbonique reste stable. Il arrive aussi, comme cela s’est passé il y a 15 000 ans, à la fin de la dernière glaciation, que le réchauffement précède une augmentation de la concentration en CO2 et non l’inverse comme le veut la théorie officielle. Tout simplement parce que la hausse des températures a réactivé la circulation océanique, ce qui a entraîné la libération de volumes importants de CO2 jusqu’alors piégés dans les eaux profondes.

                              Au fond, la prédiction du climat à long terme n’est-elle pas une gageure ?

                              Vouloir simuler le climat n’est pas critiquable, c’est même légitime. En revanche, ce qui est contestable, c’est l’interprétation des résultats obtenus avec les modèles actuels. Le Giec dit qu’il faut s’attendre au pire, que la catastrophe est quasiment inéluctable. Cependant quand on regarde de près, les comparaisons entre modèles montrent que pour un même scénario, les prédictions divergent d’un modèle à l’autre (les modèles sont réglés a priori pour représenter à peu près correctement le climat actuel). C’est le cas, par exemple, de la pluviométrie ou encore de la température dans les hautes latitudes dont les prédictions à un siècle varient jusqu’à 8 °C d’un modèle à l’autre. Cela prouve que la science qui est à la base de ces prédictions n’est pas établie.

                              Quels sont les facteurs qu’il faudrait mieux prendre en compte ?

                              Les incertitudes actuelles reposent principalement sur le cycle de l’eau. Sa complexité est telle qu’il est extrêmement difficile de le modéliser. Songez que pour une région donnée du globe, la teneur en eau de la colonne d’air située au-dessus, entre le sol et la stratosphère, est extrêmement fluctuante. Elle peut varier dans des proportions considérables en seulement une journée. En rendre compte de façon dynamique, dans des équations mathématiques, relève de la mission impossible. En comparaison les gaz à effet de serre comme le CO2 ou le méthane sont beaucoup plus faciles à modéliser. Mais tant qu’on ne parviendra pas à simuler correctement le cycle de l’eau, qui représente, à lui seul, le tiers des échanges de chaleur à l’échelle planétaire, on sera incapable de prédire de manière satisfaisante les évolutions du climat à long terme. Autre source d’erreur : les climatologues refusent de tenir compte de l’évaporation artificielle liée à l’action directe de l’homme sur le cycle de l’eau, en particulier par le biais de l’irrigation. Or les volumes d’eau ainsi mobilisés sont considérables et leur impact sur la pluviométrie est au moins équivalent à celui causé par la hausse de l’effet de serre. Notons au passage que la surexploitation des nappes phréatiques souterraines dans de nombreuses régions du globe contribue, à elle seule, à élever le niveau de la mer d’au moins un millimètre par an, indépendamment de tout réchauffement climatique. Enfin le Giec refuse de prendre en compte les fluctuations de l’activité solaire, dont les variations parfois brutales, ont vraisemblablement une action indirecte sur l’évolution du climat terrestre.

                              Finalement vous donnez raison aux États-Unis lorsqu’ils refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des rejets de CO2...

                              Au-delà de l’imperfection des modèles climatiques actuels, je suis d’accord pour dire qu’on ne peut pas accroître indéfiniment la concentration de CO2 et des autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. On ne peut pas faire n’importe quoi avec le vaisseau spatial Terre. Reste à s’entendre sur la méthode. Sur ce point, deux conceptions s’affrontent : d’un côté celle des Européens qui prônent le « partage de la poubelle », autrement dit une restriction des émissions de CO2 avec des quotas par pays, de l’autre l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et le Japon qui misent sur les progrès technologiques à venir. Ces pays pensent, à mon avis à juste titre, que l’on peut résoudre le problème en piégeant le CO2. Les Norvégiens ont prouvé que les techniques de stockage artificiel de gaz carbonique liquide dans des nappes phréatiques profondes sont au point et bon marché. En outre, le potentiel de stockage à l’échelle mondiale est gigantesque. Même si c’est politiquement incorrect de le dire, il ne faut pas se voiler la face : les Chinois et les Indiens s’équipent, comme les Occidentaux, de voitures et de climatiseurs. A moins de le leur interdire ­ mais au nom de quoi ? ­ tout programme de réduction des émissions de CO2 me semble voué à l’échec.

                              Pourquoi n’êtes-vous pas d’accord avec la vision catastrophiste du Giec ?

                              Parce que les périodes de réchauffement ont toujours correspondu à des âges d’or pour l’humanité. Ce fut le cas il y a 8 000 ans, au Néolithique, avec l’invention de l’agriculture et plus tard au Moyen Age entre le Xe et le XIIIe siècle. A l’inverse les périodes de refroidissement ont toujours été synonymes de baisse de récoltes et donc de famines, de conflits voire d’épidémies qui ont provoqué de véritables hécatombes. Le XIVe est siècle a été, pour toutes ces raisons, l’un des épisodes les plus noirs de l’histoire de l’Europe. Du coup, je m’étonne que la perspective d’un éventuel réchauffement soulève tant de craintes et de préventions...


                              • Ggerald (---.---.250.233) 26 septembre 2006 17:14

                                Je ne connais pas M.Lenoir, mais je connais la courbe « en crosse de hockey » des températures moyennes des dernières décennies. L’augmentation est soudaine et la pente n’a jamais été vue. C’est cela le problème : la dérivée. La terre s’est adaptée à des cycles de tempérture importants au cours de son histoire. D’ailleurs, il y a environ 250 millions d’années, il y a eu un réchauffement énorme, sur quelques millénaires. Mais un réchauffement moyen de 0.5°C sur 20 ou 30 ans, cela ne s’est jamais vu. A ne pas confondre avec un éventuel refroidissement (ou réchauffement) local qui lui peut et s’est produit, du aux fluctutations du gulf stream.


                                • Alpha du Centaure (---.---.1.1) 27 septembre 2006 09:53

                                  Les changements climatiques sont le fruit de phénomènes complexes qui peuvent se conjuguer ou s’influencer mutuellement. Pour résumer brièvement, la trajectoire de la Terre est le facteur le plus important sur le climat. L’orbite terrestre n’est pas constante et ses paramètres (excentricité, obliquité et précession) évoluent autour d’une position médiane selon des pseudo-périodes atteignant 100 000 ans pour l’excentricité.

                                  L’activité solaire est un phénomène parmi d’autres, de période courte. Il ne peut expliquer à lui seul les variations de longue durée.

                                  La capacité de réflexion du rayonnement solaire est aussi un paramètre important. Les rayons se réfléchissent sur les surfaces claires (neige, glace) et sont absorbées sous forme de chaleur par les surfaces sombres.

                                  Les variations naturelles de la composition de l’atmosphère modifient également l’effet de serre.

                                  Les changements climatiques naturels se font sur de longues périodes. Les changements anthropiques, eux, sont extrêmement rapides (la concentration de CO2 notamment). La corrélation avec la vitesse de l’actuel réchauffement climatique est évidente.

                                  Une démonstration ne peut être fondée sur le fait qu’en l’absence d’un seul phénomène naturel - les variations de l’activité solaire en l’occurrence, les facteurs anthropiques liés à l’utilisation massive d’énergies fossiles sont la cause du réchauffement récent aujourd’hui constaté.

                                  Mais l’activité solaire est un phénomène de période courte qui était susceptible de provoquer des variations climatiques rapides. Il était donc nécessaire d’écarter cette hypothèse pour mettre d’autant plus en évidence les causes anthropiques dans le réchauffement climatique.


                                  • dophinbleu (---.---.62.81) 7 octobre 2006 01:52

                                    Bonjour,

                                    Je trouve ce sujet très intéressant. Est-ce que le réchauffement de la planète accélère des catastrophes comme les el nino et les tsunamis ?

                                    Car juste après une catastrophe humaine, j’ai l’impression que le réflexe est de faire marcher les usines qui polluent encore plus pour reconstruire ce qui à été détruit ...

                                    Dit autrement, faire de la grande consommation non polluante coûte très cher et est un luxe quand il y a des urgences à courts termes (dont beaucoup de pays et même d’artisans ne savent même pas que cela est possible). Donc on tourne en rond, quelque part dans le monde il y aura toujours une usine qui déconne. Allez rêvons un peu, il faudrait d’une part la disponibilité d’une encyclopédie de recette de fabrication technique non polluante pour toutes les productions possibles et qu’elles soient appliquées par tous. Quand on sait qu’on a déjà du mal à faire respecter les zones non fumeurs ...

                                    Pour revenir sur le sujet du soleil, est-ce que vous savez si il y a eu des études sur le réchauffement de la lune ou d’autres planètes (genre observation de craquements dû à des dilatations...) ? ou plus simplement il y a pas un thermomètre sur les satellites (ou des capteurs d’éléments nocifs pour la couche d’ozone) ?


                                    • youpi (---.---.243.202) 22 octobre 2006 19:08

                                      S’est du à la pollution smiley


                                      • franly (---.---.244.59) 25 octobre 2006 11:45

                                        La fluctuation du climat suivant une sinusoide d’une periode d’environ 800 ans est etablie. En haut - à la fin du moyen age - la vigne poussait pres de Londres. En bas, debut du 18e siecle - il gelait dans Versailles, à la table du Roi. Nous sommes actuellement dans une periode de rechauffement. Dans quelle mesure l’homme a-t-il ajouté à celui-ci, bien malin qui pourrait le dire. Le silence des scientifiques ( les vrais ) est assourdissant. Lisez donc l’ouvrage de Leroy -Ladurie ( le climat depuis l’an mil ). Il n’est pas suspect. C’est un grand historien et son livre doit dater d’au moins vingt ans quand on ne parlait pas de rechauffement de la planète. Il a comparé les dates de vendanges. C’est tres instructif et donnerait à tous ces spécialistes auto-proclamés, un peu d’humilité.


                                        • crafoord (---.---.64.135) 25 octobre 2006 12:00

                                          +10000000000000000000000000000000000000000 franly !


                                          • (---.---.43.201) 9 novembre 2006 09:05

                                            • Jean Vladimir 19 septembre 2007 18:38

                                              Peu importe, page 8 du site www.savoir-ce-qu-est-l-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net : l’énergie atomique inoffensive et inépuisable.

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