• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Europe > Des parlements nationaux sans pouvoir, un parlement européen sans (...)

Des parlements nationaux sans pouvoir, un parlement européen sans peuple

Un peuple unique serait-il miraculeusement apparu en lieu et place de nos vieux peuples européens tout à coup fusionnés ? L’article 9 A du traité qui sera signé à Lisbonne les 18 et 19 octobre (recyclant la Constitution européenne) dispose en effet que le Parlement européen représentera désormais les « citoyens de l’Union », sans que l’on sache exactement de qui il s’agit, et non plus les « peuples des Etats » (art 189 du TCE). Alors que la généralisation de la « codécision » renforcera sa place dans le processus législatif européen, toute la légitimité de l’assemblée de Strasbourg reposera sur un mythe. En outre, elle ressemblera à la première chambre d’un Etat fédéral dont, à l’exception peut-être des électeurs luxembourgeois et espagnols qui ont voté « oui » au traité constitutionnel, aucun peuple n’a jamais approuvé le principe par référendum. Parallèlement, environ 50 nouvelles compétences vont être soit directement transférées par les Etats, soit passer de l’unanimité à la majorité qualifiée (62 nouveaux articles introduisent la MQ). En échange, les Parlements nationaux gagneront une curieuse procédure dite d’« alerte précoce » qui se résume à un droit de protestation. Nouvelle illustration du véritable changement de régime qui s’est amorcé, dans une inquiétante indifférence.

Le Parlement européen ne représentera plus ’les peuples’

Sur la base d’un rapport des eurodéputés Alain Lamassoure (UMP, France) et Adrian Severin (PS, Roumanie), le Parlement européen vient de proposer une modification de sa propre composition. Avec un contingent déjà maximum de 99 sièges et malgré une démographie en déclin, l’Allemagne n’y perdrait que 3 députés, tandis que la France devrait en céder 4 (de 78 à 74 sièges).

A l’origine de ces propositions, l’article 9 A du traité modificatif qui doit être approuvé bientôt à Lisbonne et qui recycle l’article I-20 du traité constitutionnel rejeté. Il pose la règle de la "dégressivité proportionnelle" pour la représentation au Parlement européen, notion qui n’est définie nulle part et qui laisse une marge non négligeable de manoeuvre selon que l’on accentue la dégressivité ou la proportionnalité.

La légitimité même du Parlement européen est en cause et personne aujourd’hui n’est d’accord sur la réponse à apporter à la question de savoir "de qui" exactement il doit être le représentant : les peuples (comme c’était le cas jusqu’à présent) ? Les "citoyens" ? La population totale présente sur le territoire de l’UE ? Etc.

Il semblerait que l’on glisse vers cette dernière option, avec toutes les conséquences en chaîne que cela implique, notamment en termes de rupture de légitimité démocratique, puisqu’il n’y a pas de peuple européen. Jusqu’ici, l’article 189 alinéa 1 du Traité de Rome dispose que "le Parlement européen [est] composé de représentants des peuples des Etats réunis dans la Communauté". Le traité rappelle ainsi qu’il n’existe pas de peuple unique européen et que la seule légitimité possible pour l’Europe réside bien dans les nations qui la font, lesquelles doivent donc rester au coeur du processus.

Le peuple unique serait-il miraculeusement apparu depuis, en lieu et place des Français, Anglais, Allemands, Tchèques, Polonais, Italiens, Lettons, etc. ? L’article 9 A du nouveau traité (repris de la Constitution européenne) dispose en effet que le Parlement européen représente désormais les "citoyens de l’Union", sans que l’on sache exactement de qui il s’agit tant la notion recouvre des réalités bien différentes d’un pays à l’autre, et non plus les "peuples des Etats". Ce faisant, il évacue un peu plus les Etats et les peuples pour faire ressembler ce Parlement à la première chambre de l’Etat fédéral en gestation.

Coincé dans ces contradictions, le rapport Lamassoure-Séverin a choisi de nier ce passage d’une logique des Etats vers une logique des populations, qui efface la nature originelle de l’Europe, jusqu’ici communauté de nations.

Outre la question de la légitimité future de cette assemblée et des textes qu’elle vote, des problèmes insurmontables finiront par se présenter du fait de cette nouvelle logique. Ainsi avec le plafonnement à 96 députés, la Turquie, qui comptera bientôt 20 millions d’habitants de plus que l’Allemagne, pourrait si elle adhère, s’estimer à juste titre victime d’une discrimination.

Autre bombe à retardement, celle de la surreprésentation allemande au Parlement comme dans la pondération des voix au Conseil, alors que ce pays ne publie plus les chiffres de sa démographie depuis la réunification en 1990.

Enfin, les Parlements nationaux sont hélas une fois de plus écartés du processus. Bien que la détermination chiffrée des contingents d’eurodéputés les concerne aussi, surtout dans un contexte d’abandon jamais égalé des compétences nationales, nul ne songe à les associer à la ratification de la fixation de ce nombre exact de députés par pays.

De leur côté, les Parlements nationaux perdront un peu plus de pouvoir de légiférer

Ce sont au total plus d’une centaine de compétences législatives et non législatives qui seront exercées par Bruxelles, c’est-à-dire dans les conditions suivantes : monopole d’initiative de la Commission (pouvoir extraordinaire entre les mains d’un cénacle non élu et non contrôlé), vote à la MQ en Conseil, codécision du Parlement européen, monopole d’exécution de la Commission et sanction par la CJCE.

Il s’agira, surtout avec le caractère contraignant donnée à la Charte des droits fondamentaux qui constitue un transfert massif vers la Cour de Luxembourg, du plus important abandon de souveraineté jamais observé dans l’histoire de la construction européenne.

Ce nouveau transfert s’accompagne d’ailleurs de la consécration de la jurisprudence communautaire affirmant la primauté absolue du droit européen même dérivé sur le droit national même constitutionnel, d’une part ; de l’octroi de la personnalité juridique à l’Union qui lui donne priorité absolue pour négocier dans ses domaines de compétences exclusive (lesquels sont quasi illimités), d’autre part.

Magnanime, le traité leur donnera un droit de... protester

Le traité (Protocole n°1) prévoit, en "contrepartie", si l’on peut dire, des dispositions sur la bonne information des parlements nationaux (c’est la moindre des choses), que celle-ci soit mieux détaillée, et transmise huit semaines avant au lieu de six.

La coopération interparlementaire (COSAC) est par ailleurs élargie, mais toujours avec le Parlement européen. Une coopération des Parlements nationaux seuls risquerait en effet, aux yeux des fédéralistes qui ont rédigé le texte, de remettre en cause le monopole des institutions supranationales sur la décision européenne. Il n’y a en tout état de cause pas de quoi s’emballer : le rôle de la COSAC est de "soumettre des contributions" et d’organiser des conférences interparlementaires.

La plus grande entourloupe réside probablement dans ce que les partisans du traité appellent pompeusement "le retour des parlements nationaux dans le processus législatif", reconnaissant implicitement que le fait que 85 % de notre législation soit "fabriquée" loin des enceintes démocratiques pose un sérieux problème... à la démocratie.

Il s’agit d’un mécanisme nouveau dit de l’"alerte précoce", par lequel les parlements auront en réalité seulement le droit de transmettre aux institutions leur avis préalable sur le respect, par un texte en préparation au niveau européen, du principe de subsidiarité (c’est-à-dire de ce qui leur reste de compétence).

Toutefois, il s’agit seulement d’un "avis" dont les institutions de l’UE "tiennent compte" et elle ne seront tenues qu’à un "réexamen" du projet, pas du tout à son retrait. Pour éventuellement bloquer un texte, l’article reprend la solution qui existe déjà : le recours à la Cour de Luxembourg (CJCE) par un Etat.

Enfin, l’alerte précoce ne s’appliquera qu’aux questions de subsidiarité (partage de compétences entre UE et Etats membres) non aux questions de proportionnalité ("l’action des institutions doit se limiter à ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs des traités").

En clair, la Cour de Luxembourg restera le seul véritable maître de l’interprétation des traités (dont elle use avec zèle pour pousser sans cesse à la fédéralisation de l’Union), le seul véritable arbitre des compétences européennes.

Nos parlements nationaux, eux, qui faute de peuple européen, demeurent les seuls sièges de la légitimité démocratique justifiant l’obéissance à la loi, deviendront des coquilles vides. Pire : avec leur consentement.

Christophe Beaudoin

Lire aussi : "Les lobbies trois fois plus actifs à Bruxelles qu’à Paris"


Moyenne des avis sur cet article :  4.11/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

10 réactions à cet article    


  • bernard29 candidat 007 18 octobre 2007 13:03

    Il faudra bien que vous admettiez que nous avons une double nationalité. « Tout citoyen d’un état membre est citoyen européen ».

    Mais votre questionnement sur la démocratie européenne me laisse totalment froid, car on ne vous entend guère sur une revendication citoyenne vis a vis du changement de nature de notre propre régime démocratique en France. les citoyens français sont’ils consultés sur les révisions constitutionnelles aujourd’hui en cours, ici. L’esprit de notre régime politique est revisé, notre loi fondamentale constitutionnelle est modifiée, et personne ne se pose la question de savoir si le peuple souverain de l’article 2 est le seul apte à changer nos institutions.

    Pour le gaulliste « Michel debré » il était clair que « le réferendum est la voie normale de la révision et le recours au Congrès n’est envisagé que dans les cas où les circonstances exigeraient une revision rapide ». (in « la Ve République » page 28, de Yves Guchet éd Erasme).

    Les jeunes gaullistes seraient’ils moins gaulliste que Debré ?


    • dup 18 octobre 2007 13:16

      une double nationalité ..nul ne peut servir 2 maîtres . ou bien il honorera l’un et outragera l’autre .Encore de l’eau sèche dans des cercles carrés. La souveraineté ne se partage pas. Puisqu’on en est aux citations ,la seule qui convient : quand le vin est tiré ,il faut le boire. Il n’y a ni frein ni marche arriere , dans la bagnole europe. Alors pourquoi encore se poser des questions , le mal est fait


    • Christophe Beaudouin Christophe BEAUDOUIN 20 octobre 2007 12:37

      Tout à fait d’accord. Joignez donc votre voix à ceux qui exigent la tenue d’un référendum sur la Constitution européenne bis.


    • Internaute Internaute 18 octobre 2007 21:01

      Résistons.

      Tant que le pouvoir européen ne dispose pas de police et de force armée sous son autorité, un président français peut encore dire non et changer les choses. Le problème actuel est que du PS à l’UMP ils sont tous obnubilés par la disparition de la France en tant que pays.

      Votons pour les nationalistes encore et encore, c’est la seule issue.


      • dup 19 octobre 2007 13:19

        ca vient .. tous les feux sont au vert

        L’EUROPE : PROJET MAJORITAIRE ET DESTRUCTEUR. Train à grande vitesse, liberté, monnaie unique, mobilité : hymne à la joie !

        Europe, vieille séductrice fardée, tu n’es qu’une sale pub.

        Tu te rêves en riche et cossue province de l’Empire - exploitante de nos puissants désirs et de nos forces productrices. Notre vie sera souple, flexible et libérée. Ni entrave, ni frontière. Tu nous promets le paradis all inclusive : du ski en plein été, 30° en décembre et tous traider à London. La paix éternelle gérée par ta police intégrée. La super promo.

        De nos territoires sans confins - virtuels, multiples et superposés. Steppe, montagne et vallée à la fois. -, nous, les cybermandailles, peuplades bâtardes de l’Empire, nous ne croyons pas à tes vulgaires clins d’œil de maquerelle fanée. Nous sommes les proies de la grande chasse qu’organisent tes gendarmes. Les chiens sont lâchés. Rusant et feintant, nous fuyons la capture et tes prisons dorées, les modèles majoritaires.

        Ni masculin ni féminin, ni humain ni robot, ni clandestin ni indigène, ni salarié ni assisté :

        Processus de production imprévisible et indéterminé de subjectivité. Minorités.

        NOUS N’ACCEPTERONS PLUS D’ÊTRE BRISÉ PAR TON DÉLIRE D’UNIVERSALITÉ ET DE NORMALISATION. COMBIEN DE SINGULARITÉS INDÉFINIES SACRIFIERAS-TU ENCORE SUR L’AUTEL DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL - QUI N’EST QUE LE POISSEUX DÉGUISEMENT DONT TU AFFUBLES TON MODÈLE ?

        IL N’EST QU’UN UNIVERSEL : L’AFFIRMATION DE LA PUISSANCE CRÉATRICE ET DÉSIRANTE DE CHACUN.

        Aujourd’hui, l’interminable fuite nous fatigue. Les terrains que nous arpentons sont truffés de mines anti-personnelles - minutieusement placées par tes milices. Alors épargnes-nous ton numéro d’entraîneuse de bar. Europe, nous n’avons que faire de ton affection schyzogène : cesse de nous parler d’amour quand c’est la guerre.

        Et surtout ne nous appelle plus.


      • Christophe Beaudouin Christophe BEAUDOUIN 20 octobre 2007 12:44

        1) Bruxelles n’a pas besoin de la force armée ni de la police : son droit (85% de nos lois actuelles) et ses décisions économiques s’imposent avec le consentement de ceux qui détiennent le pouvoir de police (les Etats), faute de quoi la Commission engage des recours en manquements et les Etats en question sont condamnés à de lourdes amendes. 2) Du PS à l’UMP, vous entendez qui se soucier de la souveraineté nationale qui disparaît traité après traité ? 3) Vous préférez le supranationalisme ? Vous dites tout et le contraire de tout.


      • Gil 19 octobre 2007 11:33

        le titre de l’article est bien trouvé car il résume bien la situation...


        • Neos 21 octobre 2007 14:45

          Bonjour, peu de post ont été rédigés sur cet article qui, ce matin, m’a surpris par son opacité et sur sa frappante inexactitude.

          Le Parlement européen, que les citoyens européens élisent au suffrage universel direct depuis juin 1979, a pour tâche de représenter les peuples de l’Union européenne.

          Cette conception des peuples (puisqu’il n’existe pas de peuple européen) témoigne de la volonté depuis 50 ans de miser sur la diversité des populations européennes qui, sous l’impulsion de leurs représentants nationaux, ont décidé, ensemble, de vivre leur avenir en commun.

          Cette conception des peuples est indépendante de toute connotation nationale. L’objectif du Parlement européen est de défendre les intérêts de tous les citoyens, quelle que soit leur nationalité, au delà des seuls intérets nationaux et dans l’intérêt général européen.

          En proposant dans le projet de Traité modificatif, les 18 et 19 octobre 2007 à Lisbonne, le texte : [Le Parlement européen est composé de représentants des citoyens de l’Union], les représentants des Etats membres n’ont fait que valider une lecture exacte et objective du rôle dévolu à l’Assemblée des représentants des ’citoyens’ de l’Union.

          Cette conception de la représentativité de l’UE n’a pas de connotation nationale et n’a pas vocation à le devenir.

          Votre lecture critique du rôle de l’institution européenne n’est pas exacte au regard de la nature et des tâches qui lui sont dévolues historiquement et juridiquement depuis 1979. En voulant interpréter la notion de ’peuples’ en faveur d’une lecture nationale de ce rôle, vous travestissez l’information à l’attention de votre électorat, pire vous portez une estocade à l’institution citoyenne européenne qui, si elle n’était pas là, laisserait les Etats absolument libres de tout décider dans l’Union.


          • Christophe Beaudouin Christophe BEAUDOUIN 22 octobre 2007 10:02

            Cher Neus,

            Travaillant à Bruxelles dans le milieu européen, vous connaissez de près la « chose » européenne, avez probablement étudié le droit, la science politique ou/et l’Histoire pour cerner les concepts fondamentaux. Ainsi, vous ne confondez évidemment pas les notions de « citoyens », « peuples », « populations » etc.

            Vous comprenez donc l’immense différence de degré, sinon de nature qui existe entre :
            - les Etats européens souverains qui dans les années 60-70 décident de s’associer dans certaines politiques et se dotent d’un Parlement européen (je cite) « composé de représentants des peuples des Etats réunis dans la Communauté » (art 189 du Traité de Rome)
            - et l’Union européenne de plus en plus intégrée en 2007, dotée de sa monnaie unique, de sa frontière unique, de ses lois dans presque tous les domaines et qui priment sur les lois des Etats y compris constitutionnelles, d’un ensemble de plus en plus puissant d’institutions centrales dotées de pouvoirs politique, administratif, économique et judiciaire, dont le Parlement européen « composé des représentants des citoyens de l’Union » (art 9A du Traité de Lisbonne). Pourquoi la Convention qui a rédigé le traité constitutionnel (moins de 5 altereuropéens sur 105 membres je le rappelle) recyclé depuis dans le traité de Lisbonne, a-t-elle modifié l’article 189 du TCE en remplaçant « les peuples » par « les citoyens » ? Pour faire joli ? Tout simplement pour continuer à casser la logique nationale en Europe, faire tabula rasa de ces vastes communautés humaines apaisées que l’on appelle les « nations », afin de poursuivre le processus supranational bien nommé. La notion très changeante d’un pays à l’autre de « citoyen », qui n’a en effet ici aucune « connotation nationale », est parfaite pour cela et témoigne bien des intentions des inspirateurs de ces traités.

            Cher Neus, c’est en définitive le postulat qui sous-tend votre conclusion qui départage notre vision respective de ce que devrait être l’Europe : « L’institution citoyenne européenne qui, si elle n’était pas là, laisserait les Etats absolument libres de tout décider dans l’Union. » Vous considérez, vous, les Etats - c’est à dire les gouvernements contrôlés par leurs parlements nationaux représentatifs des peuples d’Europe - comme un problème et vous êtes inquiets qu’ils puissent encore un peu « décider »... Moi, je les considère comme les seuls légitimes et donc comme la solution. Je m’oppose à la logique supranationale justement parce que je refuse qu’on arrache aux Etats la maîtrise de l’Europe, qui est leur création. Vous êtes en conséquence favorable à la fédéralisation de l’Union, et j’y suis hostile. Mais je vous rassure, encore davantage après Lisbonne : c’est votre logique qui a gagné, très largement, et la mienne qui a perdu. Dans le champ de la comparaison historique, on choisi (encore) l’empire contre les nations. C’est selon moi une erreur tragique que nous allons payer collectivement. Car la question qui me turlupine aujourd’hui, en repensant à ce concept mythique, indéfinissable et vasouilleux de « citoyenneté européenne », est la suivante : le nationalisme européen n’est-il pas le plus dangereux de tous les nationalismes ? Bonne journée. C


          • dup 23 octobre 2007 11:25

            Je sais au moins qui m’a mis des votes négatifs .Venant de la part d’un fonctionnaire de ce goulag nouvelle mouture qui jusqu’à présent a crée 70 millions de pauvres , cela m’étonne pas. A-t-on déjà vu un boucher prôner le végétarisme ?? ma question se résume a une seule : devient on plus heureux en abandonnant sa liberté , sa souveraineté .Est on plus heureux comme valet dans une grande maison que charbonnier chez soi ? Ces sophismes pour endormir les gens afin de les exproprier tout en affirmant le contraire commence à se voir ,même parmi les eurogogos . Une administration qui fait double emploi avec les autorités nationales s’appelle du parasitisme . Il faut appeler un chat un chat. En fait l’UE est faite pour faire avaler les couleuvres aux Français et aux autres comme par ex l’ignoble escroquerie du TCE. Chirac dans ses moments de lucidité qu’il a perdu pour je sais quelle raison ( je crois savoir) à fait quelques commentaires prophétiques :

            Appel de Jacques CHIRAC aux Français « Appel de Cochin », 1978 « Il est des heures graves dans l’Histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache.

            L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire.

            Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement.

            En ce qui nous concerne, nous devons dire NON.

            En clair, de quoi s’agit-il ? Les faits sont simples, même si certains ont cru gagner à les obscurcir.

            [.]

            Une Europe fédérale ne manquerait pas d’être dominée par les intérêts américains. C’est dire que les votes de majorité, au sein des institutions européennes, en paralysant la volonté de la France, ne serviront ni les intérêts français, bien entendu, ni les intérêts européens. En d’autres termes, les votes des 81 représentants français pèseront bien peu à l’encontre des 329 représentants de pays eux-mêmes excessivement sensibles aux influences d’outre-Atlantique.

            Telle est bien la menace dont l’opinion publique doit être consciente.

            [.]

            Il est de fait que cette Communauté - en dehors d’une politique agricole d’ailleurs menacée - tend à n’être, aujourd’hui, guère plus qu’une zone de libre-échange favorable peut-être aux intérêts étrangers les plus puissants, mais qui voue au démantèlement des pans entiers de notre industrie laissée sans protection contre des concurrences inégales, sauvages, ou qui se gardent de nous accorder la réciprocité. On ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage. Dans la mesure où la politique économique propre au gouvernement français contribue pour sa part aux mêmes résultats, on ne saurait davantage lui obtenir l’approbation sous le couvert d’un vote relatif à l’Europe.

            [.]

            La politique européenne du gouvernement ne peut, en aucun cas, dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus sur le plan mondial ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.

            C’est pourquoi nous disons NON.

            NON à la politique de supranationalité.

            NON à l’asservissement économique.

            NON à l’effacement international de la France.

            Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain.

            Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de son avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tant d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la Patrie.

            Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’oeuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.

            Mais comme toujours quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence.

            Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours dans l’Europe de demain. »

            Jacques CHIRAC.

            « La construction de l’Europe ne se fera pas si elle est privée du ressort des volontés nationales, seules capables d’animer l’entreprise. Elle a besoin, en particulier, de la volonté de la France. Ce qui suppose d’abord que la France ait une volonté nationale. Sinon, il n’y aura pas d’Europe européenne, mais probablement, sous le couvert de cette société très anonyme, un condominium germano-américain contre lequel ne manqueraient pas de réagir un jour ou l’autre les aspirations à l’indépendance. »,

            Appel de Cochin de Jacques Chirac, cité par Philippe de Saint-Robert dans « le secret des jours », J.C. Lattès, 1995.

            « Pour les serviteurs de la loi comme pour tous les citoyens, l’impunité de ceux qui bafouent la loi est aussi décourageante qu’insupportable »

            Jacques Chirac, le 19 février 2002, lors d’une visite à Garges-les-Gonesse, cité par Libération du 20 février 2002

            Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose.

            C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs (...)

            Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler... si vous ajoutez le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. » Jacques Chirac,19 juin 1991

            Je suis absolument hostile au plan Delors tendant à instituer en Europe une monnaie unique.

            Que l’on donne à l’ÉCU davantage de pouvoirs, qu’on le modernise, je n’entrerai pas dans les détails techniques, très bien ! Chaque pays gardant sa propre monnaie et son pouvoir monétaire. Mais si, comme le veut Monsieur Delors, on faisait une monnaie unique, il faut que les Français en sachent les conséquences.

            Celà veut dire que :
            - nous n’aurions plus de politique budgétaire nationale ;
            - notre budget serait en réalité, comme notre politique économique et monétaire, gérée par les bureaucrates de Bruxelles. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que nous n’aurions plus de politique sociale indépendante. Nous ne pourrions plus faire le RMI, par exemple. Nous n’aurions plus de politique de défense indépendante. Tout serait décidé à Bruxelles.

            C’est ça qu’il y a derrière l’idée d’une monnaie unique.

            Alors je le répète, tout ce qui va vers l’utilisation d’un écu conforté, modernisé et émis de façon rationnelle, très bien Mais la monaie unique, pour moi, non ! Jacques Chirac, le 2 avril 1990, émission Aparté, avec Pierre Luc Séguillon, cité par le Libre Journal, N°257

            Que s’est il passé depuis ?? disons le tout net : il s’est fait sonner les cloches par les instances ‘supérieures’ et sataniques qui gouvernent ce monde et ses médias. Il est pas fou et ce revirement est pas un accident . Je vais encore enfoncer un clou : regardez cette vidéo fabriquée par les europrogagandistes et dites moi si ce programme est de nature à faire bander

            http://www.whathaseuropedone.eu/

            une honte , un grand malheur . arrêtez vos salades

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès