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Accueil du site > Actualités > Europe > Ernest-Antoine Seillière, le retour dans la continuité

Ernest-Antoine Seillière, le retour dans la continuité

L’information n’a pas fait la une ni les brèves des journaux, et pourtant elle concerne tous les salariés de l’Union européenne.

C’est Euractiv qui nous l’explique dans un article : La Commission sur le point de renoncer au Livre vert sur le droit du travail

«  Sous la pression des entreprises et de certains Etats membres, la DG Emploi s’est prononcée contre la publication d’une communication sur le droit du travail européen. »

Mais plus précisément ?

«  La Commission avait l’intention de publier une communication intitulée "Travailler en Europe - emploi, compétitivité et justice sociale sur le marché européen du travail" en septembre 2006. Dans le même temps, une consultation devait être lancée sur l’adaptation du droit du travail pour garantir la flexibilité et la sécurité pour tous. »

En raison de critiques, surtout de la part du Royaume-Uni, la communication et la consultation ont toutes deux été reportées.

Avant le vote prévu de la Commission sur ces deux documents le 4 octobre, la fédération européenne des employeurs Unice avait en effet adressé une lettre au président de la Commission, José Manuel Barroso, dans laquelle elle se disait "extrêmement préoccupée par le contenu de ce document" et appelait M. Barroso à "reconsidérer le contenu du Livre vert et le moment opportun pour le publier".

UNICE, ça vous dit quelque chose ?

Rendons-nous sur son site  :

A la suite du chaos et de la destruction engendrés par la Seconde Guerre mondiale, s’est affirmé un besoin fondamental de reconstruction et de collaboration en vue du développement économique du continent européen. Un élément de cette collaboration fut la création en 1949 du Conseil de fédérations industrielles d’Europe (CIFE), et, dans ce cadre, de l’Union des industries des pays de la Communauté européenne, créée par les fédérations nationales des six Etats membres de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Le premier mandat de l’Union des industries des pays de la Communauté européenne fut de surveiller les développements de la CECA. En toute logique, elle s’attacha par la suite à analyser les conséquences politiques de la Communauté créée par le Traité de Rome et évolua pour devenir en mars 1958 l’Union des industries de la Communauté européenne (UNICE).

Au fur et à mesure que la CEE s’est élargie et s’est approfondie, UNICE a également grandi. Actuellement, en 2006, UNICE compte 39 membres de 33 pays, y compris les pays de l’Union européenne, les pays de l’Espace économique européen et des pays de l’Europe centrale et orientale. L’organisation est structurée autour de sept commissions de politique principales ainsi que d’une soixantaine de groupes de travail, et se compose de quarante-cinq membres du personnel supervisés par le secrétaire général M. Philippe de Buck et sous la direction du président actuel Ernest-Antoine Seillière.

Si le nom d’Ernest-Antoine Seillière n’évoque pas forcément grand-chose à la très grande majorité des Européens, les Français ont gardé la mémoire du grand pourfendeur social et ennemi juré de Martine Aubry.

Il n’ont pas non plus oublié son passage au CNPF qu’il rebaptisa Medef.
Il n’ont pas oublié non plus l’élégance avec laquelle il a « rallumé » la lutte des classes sociales.
Ils n’ont pas oublié non plus que sa holding Marine Wendel est le fruit généreux de la nationalisation de la sidérurgie (soit un patrimoine professionnel de 730 millions d’euros).

Quels sont les griefs de l’Unice contre le « livre vert » ?

Les principaux reproches d’Unice portaient sur le fait que "le projet actuel donnait une image négative des formes flexibles de travail et du statut d’indépendant qui n’est pas justifiée." Unice poursuivait : "Il propose implicitement d’harmoniser le droit du travail, ce qui nuirait à la croissance et à l’emploi et va à l’encontre de l’approche de flexicurité."

Nous y voilà ! Trop d’information nuit à la bonne marche des entreprises. Notre bon Ernest-Antoine a encore trouvé un nouveau fléau à combattre.

Il est assez choquant de constater que l’Union européenne, représentée par son président, puisse, à la demande d’un lobby, occulter un document concernant la vie des citoyens d’Europe. Au-delà du choc, il faut vraiment se poser la question de la validité du mandat des commissaires européens, devant une telle entorse à la démocratie.

Désolé, Monsieur Seillière, mais j’espère que cette information sera relayée de bonne façon par les blogueurs et internautes !

Sources
Le monde diplomatique
UNICE
EURACTIV

Crédit photo
UNICE

Documents joints à cet article

 Ernest-Antoine Seillière, le retour dans la continuité

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25 réactions à cet article    


  • Fred (---.---.64.1) 24 novembre 2006 10:53

    L’europe n’a rien de démocratique et travaille pour les financiers, rien de nouveau de ce coté là. Merci pour ces informations.


    • Fred (---.---.64.1) 24 novembre 2006 10:54

      Je précise que je suis pro-européen, mais pas de cette europe là.


    • La Taverne des Poètes 24 novembre 2006 11:06

      Ernest Antoine c’est hier ... mais Ernest Antoine c’est aussi aujourd’hui : Hier sa poilade devant les caméras avec son copain Raffarin se gaussant tous deux des « gauchos », hier sont art de pousser Jacques Chirac hors de ses gonds -ce qui n’est guère faicle pourtant- Et aujourd’hui c’est l’UNICE. Sigle qui pourrait presque paraître sympa tant il ressemble à celui de l’UNICEF !


      • (---.---.162.15) 24 novembre 2006 11:37

        Cela montre qu’il faut aller dans le sens que préconise Fabius, c’est à dire travailler dans une « coopération renforcée » d’une partie des états membres, par exemple ceux de la zone euro. Surtout sans les anglais, car, en ce qui les concerne, De Gaulle avait raison...

        Am.


        • Jason Nicolas 24 novembre 2006 12:24

          Merci pour cet article qui semble très bien informé. J’ajouterai, à propos des lobbies, un article de la Zeit (Hamburg) repris par Courrier International du 9/11/06, dans lequel il est fait état des activités d’un tout petit bureau, le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), dans lequel une poignée de spécialistes fait face à « plus de 15.000 lobbyistes à oeuvrer pour faire entendre la voix des secteurs industriel et agricole... » Dans la métaphore du renard libre dans le poulailler libre, les renards sont plus nombreux que les poulets (ou les oies ?)

          Qant à M. Seillière qui a ses entrées auprès du très conservateur (pour ne pas dire plus) Barroso, il continue à imposer sa partition à l’Europe. Et, ce qu’il y de consternant, c’est que personne,dans cette affaire ne se soit indigné (à ma connaissance,jusque-là) d’un tel procédé.

          Est-ce là l’ouverture européenne ?


          • JC BENARD (---.---.92.11) 24 novembre 2006 12:54

            Pour ceux qui veulent aller plus loin, je conseille la lecture du document « La politique européenne sociale et de l’emploi : rapport et résumé »

            Le rapport http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs261_fr.pdf

            Le résumé http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs261_summary_fr.pdf


            • parkway (---.---.18.161) 24 novembre 2006 14:07

              vous avez parfaitement raison jc, d’appuyer sur la répugnance d’un tel personnage ainsi que sur ce qui se passe à la commission européenne qui est un marteau-pilon anti-démocratique, pour qui ont vôté les gens du PS et de l’UMP !

              et y en a encore pour dire oui au TCE !!!!

              malades, j’vous dis...


              • ZEN zen 24 novembre 2006 14:08

                @ L’auteur

                Utile rappel. Rien ne m’étonne plus de la part du Baron et de m.Barroso,invité régulier au trés sélect Bilderberg et ancien membre de la Tricontinentale.

                Le lien du Monde-Diplo n’est pas au point.


                • JC BENARD (---.---.92.11) 24 novembre 2006 15:21

                  @ Zen,

                  Je précise que Le monde diplo est une source.


                • loga (---.---.246.22) 24 novembre 2006 18:23

                  Il me semble que dans le projet de la constitution euroéenne à aucun moment il y a eu le mot social mais simplement solidarité .A vérifier .


                  • Neos 24 novembre 2006 18:33

                    Excellent article qui montre que l’information peut nous aider, citoyens, à comprendre et, tant que faire se peut, se faire entendre en donnant notre avis et point de vue !

                    Cessons de faire profil bas, en traitant l’UE de tous les noms, et approprions-nous ce qui nous revient, c’est à dire :

                    NOUS EXPRIMER

                    (..) sur les avis de l’UNICE par exemple, sur le choix fait (à tort ???) de la Commission européenne de suivre cet avis, et sur notre bon droit de refuser cette position qui ne favorise pas l’émergence d’un débat constructif sur le droit du travail (indispensable) en Europe.

                    L’UE existe, elle doit devenir celle des citoyens ! La Commission doit publier ce Livre vert, nous en avons besoin !!


                    • René Job (---.---.132.30) 24 novembre 2006 20:38

                      @ Neos,

                      nous n’étions pas d’accord. Mais là, il n’y a rien à s’approprier. Si vous regardez tout çà de près. Les citoyens, ce n’est rien.

                      Je ne crois même plus en la possibilité d’une Fédération conventionnelle. C’est fini.

                      Je me doutais bien que Seillières continuerait à sévir à l’échelon européen. Mais son pouvoir est réel. Cette Europe est faite pour lui et les siens. Le reste, c’est de la littérature pour amuser la galerie.


                    • René Job (---.---.132.30) 24 novembre 2006 20:24

                      Excellent article.

                      Le véritable gouvernement de l’Europe a enfin un nom pour moi UNICE présidé par Monsieur Seillières.

                      Pédigré initial (tout est là) :

                      « Né le 20 décembre 1937 à Neuilly, le baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde est le petit-neveu et l’un des héritiers de François de Wendel, figure mythique du capitalisme industriel du XIXe siècle et président du Comité des Forges. À peine sorti de Sciences politiques, il devient chef de cabinet de Christian Fouchet (haut-commissaire en Algérie, puis ministre de l’Information). Ce n’est qu’après cette première expérience qu’il entre à l’ENA (promotion » Stendhal « , 1965), où il se lie d’amitié avec Lionel Jospin au point de jouer avec lui dans le même orchestre de jazz. Pendant trois ans, il est conseiller aux Affaires étrangères et partage son bureau au Quai avec son ami Lionel Jospin. Puis il entre au cabinet de Jacques Chaban-Delmas comme chargé de mission (1969-72). Il y fait la connaissance de Jacques Delors et s’y lie à Simon Nora, qui fut son témoin, lors de son mariage en 1971 avec la fille d’un banquier suisse. Il reste à Matignon lorsque Pierre Messmer y arrive, puis rejoint le cabinet de Maurice Schumann aux Affaires étrangères (1972-73) enfin celui de Robert Galley aux Armées (1973-74). »

                      Quand je dis qu’il faut fermer SciencePo et l’ENA, j’ai raison. On les retrouve partout. En connivence les uns avec les autres de droite à gauche.

                      Je vais finir par devenir un anti-européen convaincu. Ce projet me semble être, le temps passant, rien d’autre qu’une arnaque.

                      Votre article me confirme ce que je pensais : rien à attendre de l’Europe. Nous aurons le retour du TCE après les élections. D’ailleurs, je crois qu’il y a un calendrier sur la question.


                      • René Job (---.---.132.30) 24 novembre 2006 20:35

                        « Nous y voilà ! Trop d’information nuit à la bonne marche des entreprises. Notre bon Ernest-Antoine a encore trouvé un nouveau fléau à combattre. »

                        C’est normal, il ne faudrait pas que des gens comme vous fasse un travail de rapprochement des données et que quelqu’un comme vous soit lu par des gens comme moi.

                        Nous ne faisons pas partie des réseaux décisionnels. Il n’est donc pas nécessaire que nous nous apercevions de quelque chose avant que ce soit fait. Inutile d’avancer au grand jour. Le peuple, frustre et grossier, subira. smiley

                        Aucun article ou édition sur la question dans les grands médias (à ma connaissance). Ils sont vraiment au garde à vous.

                        La censure va être à l’ordre du jour. smiley

                        Bon pour finir sur une note d’humour. Sellières n’est rien d’autre qu’un dictateur qui se fiche du monde. S’il était un vrai libéral, il ne pourrait pas dire ce qu’il dit : les agents économiques doivent être en mesure de disposer d’une information parfaite afin de faire les meilleurs choix possibles. C’est au moment même où la technologie permet d’approcher ce stade informatif que justement on n’en veut pas. de fait, nous sommes dans les mains de quelques potentats qui ont acheté nos gouvernements, lesquels n’ont d’autres fonctions que 1/ nous maintenir dans le calme et 2/enrichir indéfiniment ces potentats.

                        Merci. Vous êtes dans le meilleur des mondes. On vous gouverne dans l’ombre avec des gants et des intermédiaires visibles.


                      • domaguil (---.---.43.82) 26 novembre 2006 15:10

                        L’ « information » donnée dans l’article est en grande partie fausse.

                        En effet, contrairement à ce qui est écrit et aux pronostics des sources citées par l’auteur de l’article, la Commission européenne a annoncé dans un communiqué de presse du 22 novembre la parution du Livre vert et l’ouverture de la consultation (qui durera jusqu’au 31/03/2007) (communiqué du 22/11 : « la Commission lance un débat ouvert sur le thème « Moderniser le droit du travail pour relever les défis du XXIe siècle », REF : IP/06/1604,Consultable là : http://www.europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/06/1604&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

                        Le livre vert et le questionnaire pour participer à la consultation sont accessibles sur le site de la Commission à l’adresse http://ec.europa.eu/employment_social/labour_law/green_paper_en.htm

                        Par contre il semble bien, effectivement, qu’ il y a eu des pressions de l’UNICE qui expliquent le retard pris. Ces pressions avaient été dénoncées par la Confédération européenne des Syndicats (CES) http://www.etuc.org qui se félicite que le livre vert soit enfin paru.

                        Et, puisque nous sommes dans le thème de l’Europe sociale, je précise que la CES va lancer une pétition européenne pour obtenir une législation protectrice des services publics (voir l’annonce de la conférence de presse prévue pour le 28/11 sur le site de la CES) .


                        • decurion (---.---.160.208) 26 novembre 2006 20:24

                          Il me semble que l’introduction de la pomme de terre à été grandement facilité par une petite astuce. Il a donc suffit que quelques sentinelles en uniformes, fassent le piquet autour d’un lopin de terre pour que la « populace » s’interesse au royal légume.

                          Logiquement, si Antoine Sellière s’oppose à un projet c’est que celà lui est nuisible,donc c’est bon pour moi.Sauf si Antoine de la sablière m’envoie de la poudre aux yeux.

                          Que l’UNICE et la Commission s’affrontent, qu’ils se debrouillent, je ne m’en fais pas pour eux, entre gens du même monde, les terrains d’ententes ne manquent pas. Quand on a eut le choix le pen - chirac, ça suffit pour toute une vie.


                          • René Job (---.---.132.43) 29 novembre 2006 17:14

                            Voici un extrait de la FAQ de la CES :

                            "CONSTITUTION EUROPÉENNE : QUESTIONS LES PLUS FRÉQUEMMENT POSÉES

                            •ASPECTS GENERAUX

                            La CES est-elle favorable à la Constitution proposée ?

                            Oui, nous estimons que bien qu’elle ne soit pas parfaite, il s’agit, du point de vue des travailleurs et citoyens européens, d’une réelle amélioration des dispositions existantes du Traité de Nice, et d’un nouveau pas vers l’Europe sociale que nous souhaitons créer. Néanmoins, nous considérons le texte existant comme un point de départ plutôt que comme la fin du processus, et nous continuerons à faire pression pour obtenir des améliorations à long terme dans un certain nombre de domaines.

                            Comment la CES s’est-elle mise d’accord sur sa position ?

                            En juillet 2004, la CES a invité tous ses affiliés à Bruxelles pour un séminaire, en vue de débattre de la Constitution et de préparer sa position. La conférence a été suivie d’une réunion extraordinaire du Comité de Direction, accessible à tous les affiliés de la CES, qui a convenu de soutenir la Constitution. Le Comité exécutif s’est réuni en octobre 2004 et a souscrit à cette position. La CES est donc parvenue à sa décision par le biais d’un processus de débat ouvert et démocratique impliquant toutes les organisations affiliées."

                            La CES, c’est la Confédération Européenne des Syndicats (des salariés).

                            je ris en pensant qu’ils prétendent nous défendre. Le TCE aurait porté un coup fatal et irréversible aux salariés européens.

                            C’est gens là sont des farceurs.

                            Toujours leur politique du « on cède d’abord pour négocier ensuite...après des fusions, restructurations, délocalisations évidemment nécessaires pour l’intérêt général ». Ceux sont des crétins. smiley


                            • domaguil (---.---.37.237) 4 décembre 2006 13:16

                              Traiter les gens de farceurs et de crétins, c’est un peu court comme argument .

                              Savez-vous quelle est et a été la position de la CES sur REACH ? Sur la directive temps de travail ? Sur la directive services ? Sur l’actuelles consultation sur les normes de travail en Europe ? Sur les livres verts de la Commission sur les services publics ? Sur les différentes directives relatives à la santé et la sécurité au travail ? Etc...

                              Bref, savez-vous de quoi vous parlez ? Vraisemblablement non puisque toute votre information...est la FAQ du site dans laquelle vous découvrez ( !) que la CES a défendu le oui au traité constitutionnel, ce qui vous suffit pour juger du haut de votre infinie perspicacité.

                              Les intérêts des travailleurs sont certainement mieux défendus par la CES que par des gens dont l’activité favorite est de critiquer sans jamais proposer ni même prouver le bien fondé de leurs dires


                            • René Job (---.---.131.238) 6 décembre 2006 18:29

                              Cher Monsieur,

                              L’efficacité de nos syndicats, je la vis dans mon travail quotidiennement. Si on parle de les réformer en urgence, c’est qu’il y a des raisons profondes.

                              Pour la réforme, il y a deux syndicats en France qui sont d’accords : la CGT et la CFTC.

                              Les autres ont toujours signé les accords patronaux dont on a vu au quotidien les résultats.

                              Le TCE était très clairement néo-libéral. Et je ne vois pas ce qu’un travailleur quelque soit son rang a à gagner à ce genre de Loi. Sinon peut-être à se faire un peu plus culpabiliser par des gens bien pensants comme vous.

                              Je réitère ces gens sont des crétins. Ils ne s’occupent que leurs propres intérêts et se moquent complètement de l’écrasante majorité des travailleurs dans nos pays. C’est un fait de notoriété publique. C’est aussi la raison pour laquelle la plupart des gens en France se méfient.

                              Il y a de bons syndicats comme SUD ou la Confédération Paysanne, mais il se trouve que grâce à la Loi, ces gens n’ont pas la possibilité de représenter convenablement les travailleurs. Même la majorité des patrons ne se reconnaissent pas dans le MEDEF.

                              Si vous expliquez à un patron qu’il va être mis en concurrence directe avec des pays tels que la Chine et autre, il vous expliquera qu’il n’a pas les moyens de tenir le coup face à cette concurrence.

                              La FAQ, c’est celle des syndicalistes européens qui avouent participer de cette belle ambiance qui nous conduit au chômage de masse et à la récession. Faits qui obligent nos statisticiens à bricoler les données pour que ça passe quand même.

                              Les données, je ne l’ai pas inventées. Elles sont sur la FAQ du site de ces gens. Pour lesquels, je n’ai aps eu l’occasion de voter.

                              Merci pour votre sortie ultra-démocratique.

                              Il y en a marre des gens comme vous qui confisque les pouvoirs et le débat. Lorsqu’on leur met leurs propres écrits sous le nez : « non, vous ne connaissez rien à rien. Circulez. Nous, nous savons ce que nous faisons. »

                              Il ne faut pas s’étonner de la pauvreté rampante et du déficit démocratique qui devient un gouffre.

                              Et si vous lisiez les commentaires sur Agora Vox, vous vous rendriez compte que généralement j’argumente et que je référence.

                              La FAQ de X, c’est la sienne pas la mienne. Personne ne leur a dit d’écrire ces lignes. Ensuite, il ne semble pas que tous les syndicats étaient bien d’accord sur la question du TCE.

                              Merci de rentrer dans votre congrégation, de vous y enfermer et de ne jamais plus en sortir.

                              Bonsoir chez vous.


                            • domaguil (---.---.166.212) 8 décembre 2006 14:03

                              « Merci de rentrer dans votre congrégation, de vous y enfermer et de ne jamais plus en sortir. »

                              Vous êtes un vrai démocrate, vous !


                              • René Job (---.---.131.9) 8 décembre 2006 21:09

                                @ Domaguil,

                                votre propos m’agace. Il est à la mode en ce moment de faire comme si hier, on n’avait pas dit, écrit ou fait telle ou telle chose qu’on a pourtant bien fait. L’événement, on le réfute en faisant croire à l’autre qu’il rêve.

                                Dans ces conditions de mauvaise foi, il n’y a plus de dimension « démocratique ». Les syndicalistes européens ont souscrit à un traité que même des étatsuniens n’auraient pas signé tellement il était défavorable aux travailleurs (salariés/entrepreneurs).

                                Le paradoxe, c’est que malgré tout, ils sont obligés d’afficher ouvertement leur position. Elle est écrite sur le site, dans leur FAQ et il est certain que c’est réfléchi. Là où les choses deviennent quasi-comiques, c’est que par soi-disant stratégie (et tactique), ils en viennent à soutenir une politique générale qui conduit leurs propres adhérents au chômage.

                                Il faut vraiment avoir peur de rien pour en arriver à ça.

                                Reconnaissez-le.

                                Maintenant peut être que pour aller dans votre sens, ils ne sont pas des crétins mais de « vendus »...ce qui est bien pire. Car dans le cas « crétin », on peut toujours vaguement espérer un retour à la raison, dans celui de « vendu », il n’y a aucun espoir.

                                Je vous donnerai donc raison et je serai à quoi m’en tenir à leur égard.

                                PS : Les gens qui parlent d’Europe, à l’heure actuelle, ne sont pas des démocrates. S’ils l’étaient, les décisions seraient prises autrement.

                                Le déficit « démocratique » européen est un autre fait de notoriété publique.

                                Gardez donc, ces façons de penser pour d’autres que moi. Quand l’Europe sera transparente et que des procédures démocratiques qui atteignent le citoyen seront effectivement mises en oeuvre, nous rediscuterons. Même le Parlement européen n’a pas de vrai pouvoir.

                                L’Europe est une affaire entre « gens es qualité ».


                              • Olive Bleue Olive Bleue 9 décembre 2006 15:56

                                Euh, je crois que vous vous emballez un tantinet... L’Europe a un visage. Elle est avant tout faite par les Etats membres qui siègent au Conseil, à savoir, nos gouvernements.

                                L’UNICE, même si elle a une certaine influence auprès de la Commission européenne (qui, rappelons le, ne décide rien mais propose des projets de loi), n’a aucun pouvoir de décision finale.

                                Quant à cette fameuse emprise néo libérale et anti démocratique qui déciderait dans le dos des citoyens, ce n’est qu’un mythe. Dans une Europe à 25, tous les gouvernements ne sont pas de droite (ni de gauche) et les décisions doivent s’appliquer à tout le monde. De même le Parlement (pour autant que l’on pense à participer aux élections, ce qui n’est pas une spécialité française) est composé de tous les courants politiques qui traversent le continent, des plus nationalistes et eurosceptiques aux plus fédéralistes.

                                Bref, les décisions se forment le plus souvent autour de compromis qui prennent en compte les intérêts de tous (et pas uniquement ceux de l’UNICE).


                              • René Job (---.---.131.61) 9 décembre 2006 18:49

                                D’accord. je m’emballe peut être.

                                Mais ce qui est certain c’est que nous ne votons pas pour des gens qui vont faire des compromis tel qu’on finit par se demander à l’arrivée pourquoi on a voté pour eux.

                                Les compromis doivent avoir des limites. Or il est bien connu que la forme qu’à prise l’Europe à 25 n’était pas celle voulue par les citoyens. Aucun débat sérieux n’a été entrepris avant les élargissements successifs. Nous sommes passés de 6 à 25 par la volonté de quelques personnalités.

                                Les technocrates étaient bien contents de décider sans rendre de compte.

                                C’est ça qui fait qu’aujourd’hui beaucoup de gens sont tout simplement anti-européens. Je ne le suis pas. Mais c’est un fait en constante progression autour de moi. Et les gens que je fréquente ne sont pas forcément des « pommés ».

                                L’UNICE a un réel pouvoir d’influence. Comme le MEDEF en France. C’est tellement vrai que Madame Parisot fait faire une enquête près les entreprises qu’elle produira début 2007 pour faire sauter le droit du travail français.

                                Les syndicats ne représentent presque plus les salariés.

                                Et de plus en plus d’emplois tendent à devenir journaliers comme au XIXème siècle. Je ne parle même pas du travail au noir qui se développe au vu et au su de tous.

                                80% de nos Lois sont des mises en conformité avec les directives européennes.

                                Quant au gouvernement en ce qui concerne la France, il ne représente personne. Le Premier Ministre est illégitime. Il n’a jamais été élu. Et la majorité est établie sur les voix de la gauche. Elle est aussi illégitime.

                                Ce qui arrivera, à continuer ainsi, c’est la fin de l’Europe. Nous irons vers des accords bilatéraux préférentiels et maitrisables. Restera le problème de l’EURO et de la BCE.

                                Je trouve que beaucoup de tenants de cette Europe pour leur stratégie du compromis ont sacrifié les principes. Se faisant, ils ont peut être remis profondément en cause à long terme, l’idée de l’Europe elle-même.

                                Le PS français est devenu un parti de Centre droit. L’estimation actuelle de sa composition est de plus de 80% de centristes (droit) contre des socialistes (gauche). Bref, les socialistes ne sont plus qu’un courant minoritaire au sein de leur propre parti. ça n’augure rien de bon.

                                Je ne suis pas heureux de tout ce que je vous dis. ça il faut le comprendre. je serais plutôt content que ça marche. mais il faut l’admettre ce système ne fonctionne pas. Et la Commission prétend faire rentrer dans l’Europe d’autres petits États encore. Il faut arrêter tout de suite.

                                Quand au rôle du Parlement, il est « honorifique ».


                              • Jules Lebenet (---.---.193.121) 15 décembre 2006 17:40

                                « ....Les principaux reproches d’Unice portaient sur le fait que le projet actuel donnait une image négative des formes flexibles de travail et du statut d’indépendant .... »

                                C’est le principal travail de sape qui est réalisé dans le secteur PRIVE depuis 30 ans. C’est la suppression du SALARIE (cadre ou employé). Tous les motifs BIDONS (sur les difficultés des entreprises) sont bon pour arriver à cet objectif.

                                A terme c’est faire que les entreprises ne soient constitué que de gens du SERAIL gardien du TEMPLE (ayant une garantie d’emploie et de revenus par soumission et pure allégeance) et de sous-traitants. Le libre arbitre obligatoire dans certaine profession disparaitra. C’est non seulement exonérer l’entreprise de son rôle sociale pour ses collaborateurs et leurs familles, mais aussi de ces devoirs sur les lieux ou elles exercent. D’ailleurs le lieux géographique ou se situe l’entreprise risque de devenir purement fictif et secondaire avec les outils de télécommunications.

                                Le professionnel devient une variable d’ajustement dépendant uniquement de la performance DU DIRIGEANT GRAND MAITRE ABSOLU.

                                Chez les informaticiens cette forme de TRAVAIL commence à être très répandu. L’avantage c’est qu’il ne peut y avoir de contestation possible donc on peut demander à un informaticien de mettre en place n’importe quel solution technique sans réel souci de contraintes particulières (Cf affaire SWIFT/et demande de la NSA).

                                Imaginer un mouvement d’informaticien bloquant les AUTOROUTES DE L’INFORMATION à la bourse, dans les banques ou dans les grands groupes.

                                C’est la paralysie de l’économie sûr et certaine.

                                Soit le système continue dans cette direction, soit on revient à une forme plus maitrisé du développement économique. Auquel cas, l’ETAT-NATION doit retrouver sont rôle de modérateur.

                                C’est pour cela que je m’étonne que l’UNICE représente 39 membres. Car avec l’UE = 25 membres, La zone EURO = 12 membres, l’OTAN = 33 membres environs, La cour Européenne de justice 40 membres environs, ....etc... JE NE M’ETONNE PAS que le MONSTRE soit en marche. smiley

                                Ceux qui ont accepté cela sont soit des CONS, soit ils y trouvent le bénéfice secondaire des PROFITEURS. smiley


                                • MAES (---.---.116.147) 6 janvier 2007 12:05

                                  Si il y aurait encore un vote je voterai non à nuveau ! C’est pas la faute à M. Monet mais à ces cancres qui s’appuyans sur le fric veulent retourner la sauce à leurs profits et à celui de ses pôts. Il a quelque chose que personne ne dit : Le président de la UE devrait demissioner car il n’est plus crédible Le Baron non plus mais il s’incruste

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