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Europe et Nations

Quelle idée saugrenue, en ces temps tourmentés où la passion a pris le pas sur la raison, que de placer la question nationale au cœur des débats sur l’Europe. Gare au commentateur qui se risquerait de parler de primauté de la Nation. Dans le folklore intellectuel ambiant, celui-ci se verrait vite qualifier de toutes les pires intentions fascistes et xénophobes en tout genre, le reléguant à ce que les nouveaux chiens de garde, selon l’expression consacrée par le documentaire de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat[1], nomment les bas-fonds de l’humanité. A force de tapage médiatique constant, fallacieux, et orienté, l’invocation même du concept de Nation place immédiatement le contrevenant dans le costume avilissant de l’extrême droite, tuant ainsi dans l’œuf toute tentative de débat sur la question.

Pourtant cette question doit être au cœur des débats du moment, sous peine de voir l’Europe telle que nous en rêvons, dans l’idéal d’entraide et de paix entre les Nations, disparaître sous les coups de canon du capitalisme financier, piloté à distance par une élite de plus en plus destructrice, et apatride. Une élite dont les membres se disent cosmopolites, et se ressentent comme citoyens du monde. Mais quelle curieuse vision de la citoyenneté, où l’infinité des droits dont ils s’autoproclament investis, n’a d’égal que les devoirs qu’ils imposent d’autorité à une masse de moins en moins silencieuse.

Ne vous y trompez pas et évitez les contre-feux, la question primordiale qui doit être posée aux futures présidentielles est la place des Nations dans l’ensemble européen. Mario Draghi vient de nous le rappeler tristement à l’occasion d’une interview que le Capo a accordé au Wall Street journal[2] : le modèle social européen doit être enterré. Rien que ça ! Peut être avait il apprécié le sacre de Meryl Streep aux oscars pour son rôle dans la Dame de fer, car il sortit les mêmes ficelles, pourtant éprouvées, que Margaret Thatcher : « there is no alternative ». Effectivement, dans une vision de déconstruction des identités européennes, et de mise à sac des richesses idéologiques diverses faisant que l’on est fier d’être français, italien, espagnol, grec ou encore irlandais, il n’y a pas d’autre alternative que le transfert des diverses souverainetés nationales au triumvirat totalitaire composé à l’heure actuelle de José Manuel Barroso, Mario Draghi, et Herman Van Rompuy.

Pourtant Monsieur Draghi, la Nation est ce qui forge l’identité de chacun. La Nation est la base même de notre souveraineté et figure parmi les piliers de notre édifice politique, social, et historique. L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, notre socle constitutionnel, énonce que « le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». L’idée même de ce principe nébuleux est que l’intérêt collectif doit supplanter les différents intérêts particuliers. La Nation amalgame les visions, les religions, les origines pour définir un projet commun à long terme et dans l’intérêt de tous. S’attaquer à la Nation, et à son émanation politique la souveraineté nationale, c’est s’attaquer à la justice, l’équité, et la fraternité au profit d’une infime minorité. S’attaquer à la Nation, c’est remettre en cause les gardes fous sensés empêcher la supériorité de certains intérêts individuels. S’attaquer à la Nation, c’est laisser le champ libre à des comportements ayant fait dire à Thomas Hobbes que « l’homme est un loup pour l’homme ».

Conséquence d’une lutte acharnée menée par nos ancêtres, ce principe fondamental est en train d’être piétiné par l’armée de technocrates bruxellois, sous couvert jadis de modernité mondialiste, aujourd’hui d’urgence économique.

Le parti pris à l’occasion de la construction européenne a été de grignoter progressivement les diverses prérogatives nationales dans l’objectif de soumettre les différents pays européens aux dogmes ultra libéraux adoptés par les instances européennes. Déjà en 1992 à l’occasion des débats autour du Traité de Maastricht, le ver était dans le fruit. Le mémorable discours de Philippe Seguin à la tribune de l’Assemblée nationale est là pour faire foi[3].

Cette conception d’un certain mondialisme a aujourd’hui montré ses limites. L’ouverture anarchique des capitaux, les dumpings salariaux et fiscaux en résultant, et l’allégeance idolâtre à une finance complètement dérégulée a eu raison du contrat social français. L’ensemble des décisions adoptées main dans la main par la droite et la gauche a eu pour effet de compartimenter la souveraineté nationale, qui a été peu à peu retirée des mains du peuple français. « L’anti 1789 » a atteint son apogée, les privilégiés ont repris le pouvoir.

L’Europe paraît ainsi être à la croisée des chemins.

Soit la résignation s’empare de l’opinion publique, qui devant la profusion des informations se succédant, semble paradoxalement être encore moins consciente des périls tapis dans l’ombre : une Europe sans Nations verra le jour, une Europe de la gouvernance par la dette, une Europe sans âme, sans substance, et sans projet commun.

Soit l’opinion publique relève fièrement le regard, et tient la dragée haute aux instances décisionnelles actuelles : pour cela nous devons replacer les Nations au cœur du dispositif européen, en exigeant que ce débat ait lieu, et qu’il ne soit pas amalgamé à un desiderata de l’extrême droite.

Essayons de voir le verre à moitié plein, et anticipons le déroulement de la seconde hypothèse. Elle se traduit forcément par une punition électorale. La droite et la gauche doivent rendre des comptes pour avoir mené une action de concert dans la construction européenne actuelle. Les présidentielles ou les législatives doivent consacrer la mort politique de ces deux partis faussement opposés et véritablement en accord idéologique sur cette question fondamentale.

Une fois les « représentants » en France de la Commission européenne mis sur la touche, notre réponse vis-à-vis de la nébuleuse financière mondialiste se doit d’être sans faille. En effet, toutes les décisions prises au cours des trente dernières années, sous la férule idéologique des boys de l’école de Chicago[4], ont eu pour effet d’avantager les grandes entreprises et les institutions financières par une dérèglementation généralisée des secteurs économiques, commerciaux et financiers. Cette dérégulation a progressivement vidé de sa substance les Etats, qui sont devenus de moins en moins capable de s’opposer efficacement aux comportements peu scrupuleux de certaines entités privées. Ainsi, les Nations doivent investir les instances décisionnelles européennes. Les apparatchiks de Bruxelles, Strasbourg, et Francfort doivent immédiatement être mis au pas. Le Parlement européen doit enfin remplir son rôle de représentant des peuples européens. Les Nations doivent recouvrer leur souveraineté. Un Glass Steagal Act[5] doit être décrété. Le boycott des banques ayant des activités dans les paradis fiscaux doit être institutionnalisé[6]. Le principe même du peuple « prêteur en dernier ressort » doit être prohibé[7]. Too big to fail ? Libéralisme économique devons nous répondre : le plus fort remplace le plus faible. Nous ne sommes pas tributaires de l’éventuelle baraka des institutions financières dans le casino mondial. Le processus de la crise actuelle a consisté en un gigantesque transfert de dettes privées (ayant éclaté à l’occasion de la crise dite des « subprimes ») aux entités publiques, faisant ainsi débuter la crise des « dettes souveraines ». Les Etats sont venus au secours d’entités privées défaillantes qui, si le véritable libéralisme économique était en vigueur, auraient dû disparaitre. Peut être que cette intervention était nécessaire, mais dans ce cas, pourquoi ne pas avoir subordonné le concours de l’autorité publique à la prise en main de ces entités par les Etats ? Au lieu de cela nous avons purgé sans garantie, ce qui a mécaniquement affaibli les Nations, qui se voient désormais demander des comptes par les rescapés d’hier. Maléfique mécanisme.

L’Europe se fera en prenant en compte les différences entre les Nations, ou elle ne sera pas.

L’Europe existera dans l’élaboration de projets d’intérêts généraux dans l’énergie, le spatial, la recherche, et l’environnement. Des projets qui bénéficieront à l’ensemble des citoyens européens. Des projets qui feront naitre une fierté européenne, et permettra de souder les différentes Nations en créant des ponts entre elles.

Vouloir régir le quotidien de 500 millions d’européens est une hérésie. Cette technocratie européenne doit cesser. La profusion de décisions et autres règlements émanant de l’Union européenne enferme jour après jour cette dernière dans une bureaucratie administrative mortifère qui n’a rien à envier à l’ex URSS. Et au profit de qui sinon des institutions bancaires et financières mondiales ?

Le processus décisionnel nous a été retiré insidieusement, ce sera à nous de le reprendre. Et pour cela, il faut reconsidérer notre vision de la Nation, de ce que représente la souveraineté nationale. Des sacrifices et efforts mis en œuvre pour arriver à ce que soit écrit dans le marbre les lignes fondatrices de 1789. Prenons conscience des défis actuels, et réapproprions nous le sens des mots et des valeurs.

« Bientôt, les gouvernements et leurs spadassins qui se sont eux-mêmes attribués par la violence, un pouvoir illégitime, seront voués à l’élimination ou à la mort s’ils n’entendent pas, dans le lointain, les grondements de la tempête qui monte et dont le souffle va les balayer.

Sans une évolution programmée par des Etats déterminés à s’appuyer sur la raison et le génie de leur peuple pour promouvoir une politique novatrice, le capitalisme financier et ses hommes de main continueront inexorablement à étendre le tissu des lois et règlements qui leur permettent d’étrangler dans l’œuf la plus légère velléité de transformation.

Or, de rares exceptions prouvent, a contrario, qu’une volonté étatique, appuyée sur une organisation sociale et économique qui catalyse et coordonne les forces vives de la nation, peut parvenir à s’abstraire des nuisances du capitalisme financier grâce au choix déterminé d’un type différent de société en termes de production, de gestion et de répartition des richesses ».

Extrait de l’ouvrage

« Un terrorisme planétaire, le capitalisme financier »,

de Claude Mineraud


[6] Proposition tiré de l’ouvrage « Pour éviter le krach ultime » de Pierre Larrouturou

[7] Voir à ce sujet l’ouvrage « Le commerce des promesses » de Pierre-Noël Giraud


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17 réactions à cet article    


  • ratapignata ratapignata 6 mars 2012 10:26

    Soit l’opinion publique relève fièrement le regard, et tient la dragée haute aux instances décisionnelles actuelles : pour cela nous devons replacer les Nations au cœur du dispositif européen, en exigeant que ce débat ait lieu, et qu’il ne soit pas amalgamé à un desiderata de l’extrême droite.

    Ce qui a été possible en Islande ,pays de 320000 habitants le serait-il en France avec 65000000 hbts ?
    et encore ,ça ne semble pas une réussite totale : http://www.p-plum.fr/IMG/article_PDF/article_a103.pdf  , loin de là !

    Les assujettis au crédits et à la consommation que nous sommes ont-ils conscience que pour changer le processus démocratique au sein de chaque pays européens, il faudrait une autre appréhension du politique et que cela passerait par l’élaboration d’une constituante ; les a t-on préparé depuis 45 ans à un changement de paradygme ?

    envisagent -ils seulement la notion de réappropriation par le peuple des destinées politiques et économiques de leurs intérèts spécifiques ?

    Sortir de l’Europe en faisant confiance aux « actuels artistes » de la politiques française qui ont verrouillé les institutions qui à la tète de leurs états respectifs qui à l’Europe
    en siégeant comme député ou en dirigeant les institutions fédérales de manière soviétique ;

     qui peut croire qu’un pouvoir nominatif en France aurait le courage et l’honneteté de renoncer à ses avantages financiers en s’attaquant à l’ énorme chantier que constituerait l’élaboration d’une nouvelle constitution une fois élu, qui peut croire cela ?
    qui peut croire en France quand on se penche sur le cas grec , lorsque Papandréou ,aux abois ,a proposé un réfferendum de la dernière chance qui a été boycotté avce force pression de la part des uns et des autres , qui peut croire en France mais surtout, qui cherche à nous faire croire ici , lorsqu’on l’on sait ce qu’il est advenu du vote des citoyens en 2005 ?

    et pourtant ...


    • Maurice Maurice 6 mars 2012 11:12

      Bonjour Ratapignata,
      merci pour votre commentaire. Bien sur que nous pouvons y croire. La volonté des peuples de réguler la finance existe. Pour cela, il faut redonner du pouvoir aux Etats, qui en s’entendant pourront établir les règles nécessaire à un changement de paradigme. Je pense que l’idée de Nation pourra amalgamer toutes les contestations actuelles, des anonymous, aux indignés, en passant par les différents syndicats de travailleurs etc...
      Encore faut il déminer le terrain tant la question est périlleuse. L’Europe des Nations doit voir le jour, et pour cela nous devons proposer une Europe des projet, et non une Europe de la dette. Cette Europe des projets, personne ne dira non ! Donc il faudrait peut être pousser pour que notre futur président soumette cette question à référendum. Comme il ne le fera pas spontanément, il faut marteler, marteler et encore marteler cette idée. Ce n’est que le début...

      Et les évènements qui arrivent nous sont favorables je pense. L’euro n’est pas loin d’exploser en vol, et de plus en plus de personnes compétentes remettent en question la monnaie unique. Il faut arriver à faire biffurquer le débat sur cette question...

      Au boulot


    • Maurice Maurice 6 mars 2012 11:51

      A ce sujet, au niveau monétaire il faudrait peut être :

      - revenir aux monnaies nationales, tout en conservant un ECU auquel les différentes monnaies seraient indexées
      - abolir l’article 123 du Traité de Lisbonne et donner à la BCE sont véritable rôle de Banque centrale, en supprimant les intermédiaires parasites bancaires.

      A mon sens cela stabiliserait les pays européens.


    • tesla_droid84 13 mars 2012 15:23

      Rajouter à cela que je viens de tomber sur une affiche du PCF qui militait déja il y a 30 ans pour « changer l’europe » alors qu’il y a 30 ans personne n’aurait oser faire pression sur un pays comme c’est le cas pour la grece en ce moment. Donc oui l’Europe change mais pas dans la bonne direction, la soumission au libéralisme est tout les jours qui passe, plus grande.


      Comme si le protectionnisme était devenu un gros mot et l’apanage exclusif de l’extrême droite, idem pour l’immigration. Alors que TOUT les pays hors EU se protègent, regardez le Japon sur les biens de consomations, regardez les USA où il n’y a pas pire filtre pour aller bosser, je sais de quoi je parle j’y ait passé 1 an en stage, le VISA coute 1000€ et quoi qu’il se passe et meme si vous trouvez un job d’ingénieur vous devez rentrer à la maison une fois la période passé... 
      La carte verte est un saint GRAAL qu’il faut payer tres tres cher pour pouvoir rester et on ne les traite pas de racistes !!!


    • Maurice Maurice 13 mars 2012 17:39

      Exactement. La même litanie nous est versée depuis de nombreuses années. Et pendant ce temps la stratégie des chaines se met progressivement en place, et ligote la France, entre autre, aux bon vouloir de la commission européenne friedmanienne, dogmatique, et antidémocratique.


    • JMK66 JMK66 6 mars 2012 10:28

      Merci Maurice pour cet article.
      Ça change d’un certain morice.
      Paix sur Toi.


      • Maurice Maurice 6 mars 2012 11:16

        Bonjour JMK66,
        merci pour votre commentaire. Je confirme que je n’ai rien à voir avec le morice névrosé en liberté sur AV. Respect et écoute sont mes maîtres mots.
        Bonne journée


      • Mor Aucon Mor Aucon 6 mars 2012 14:35

        Vous écrivez : « Soit l’opinion publique relève fièrement le regard, et tient la dragée haute aux instances décisionnelles actuelles : pour cela nous devons replacer les Nations au cœur du dispositif européen, en exigeant que ce débat ait lieu, et qu’il ne soit pas amalgamé à un desiderata de l’extrême droite. »

        Puis : « La profusion de décisions et autres règlements émanant de l’Union européenne enferme jour après jour cette dernière dans une bureaucratie administrative mortifère qui n’a rien à envier à l’ex URSS. Et au profit de qui sinon des institutions bancaires et financières mondiales ? »

        Comment faites-vous pour être autant inconsistant qu’incohérent ? Mystère, mais vous frôlez tous les records établis. Au fait, n’était-ce pas l’Europe néolibérale et non pas la bolchevique, l’ennemie du populos ? De toutes manières, je vous remercie d’avoir, une fois de plus, vérifié le vieil adage qui conseille la plus grande méfiance envers tout discours commençant par la, plus vieille encore, tournure :  «  ...dans le folklore intellectuel ambiant, celui-ci se verrait vite qualifier de toutes les pires intentions fascistes et xénophobes en tout genre... bla bla bla... mais je n’en suis pas ». Aïe, j’en pleure de rire, de vos larmes de crocodile fascistoïde.


        • Maurice Maurice 6 mars 2012 16:34

          Ah je vois que mon sophiste et enfumeur préféré est de retour !
          Je vois que vous êtes toujours aussi courtois. Je suis d’ailleurs content d’avoir fait cet article car vous apporter la preuve en nature de la vérité de mon propos (cf crocodile fascistoïde) : je vous en remercie donc chaleureusement.

          Je vois également que vous complaisez à amalgamer les propos au sujet de ma référence à l’URSS : et bien oui, la bureaucratie européenne devient aussi lourde et mortifère que feu l’URSS.

          Mais comme je sais que vous êtes quelqu’un d’intelligent, je ne vous ferais pas le plaisir de vous dire que votre propos est teinté de naïveté : bien au contraire je pense que vous faites cela sciemment, dans l’objectif de « tuer dans l’oeuf toute tentative de changement ». 

          Je comprend que votre combat pour maintenir le système néolibéral actuel devient de plus en plus difficile, mais si vous pouviez éviter les noms d’oiseau et le dénigrement, cela vous grandirait... même si d’après moi vous partez de très bas, mais sais-t-on jamais, un miracle est possible ! smiley


        • Mor Aucon Mor Aucon 6 mars 2012 18:16

          Oui, je suis un bolchevique bureaucratique libéral, si vous voulez vous faire plaisir. Ne vous rendez-vous donc pas compte que, maintenant, vous vérifiez le vieux réflexe des totalitaires de tout poil selon lequel qui n’est pas avec eux est un totalitaire du camp d’en face ? Le rouge ou le noir... On n’est pas sorti de l’auberge avec tous ces cerveaux à deux cases.

          D’autre part, vous avez un sacré culot de me qualifier de néolibéral. Croyez-vous que cela peut aider à rincer le brunâtre de votre chemise ?


        • Maurice Maurice 6 mars 2012 18:43

          « Oui je suis un blochévique bureaucrate » 


          Ai-je dit cela ? Non. 

          « qui n’est pas avec eux est un totalitaire » 

          Ai-je dit cela ? Non.

          Je vois maintenant que vous ajoutez la mythomanie à la longue liste de vos qualités (dénigrement, sophismes en tout genre, inversion accusatoire). 

          « Cerveaux à deux cases »

          Ca fait toujours deux de plus que vous smiley

          « Croyez-vous que cela peut aider à rincer le brunâtre de votre chemise »

          Là c’est le pompon ! Merci de donner une fois de plus un argument qui vérifie mon article, je ne vous remercierai jamais assez !
          Par contre pour la bêtise, sur la votre de chemise, va falloir frotter fort pour l’enlever smiley

        • Mor Aucon Mor Aucon 6 mars 2012 20:23

          Ma récré a terminé, continuez à vous amuser tout seul. Vous êtes en bonne compagnie, tous les fachos de la Goure à Vox vous applaudissent. C’est sûrement une erreur de leur part, je suis sûr que vous saurez dissiper l’imbroglio.


        • Maurice Maurice 6 mars 2012 20:38

          Franchement Mor Aucon je suis décu. Je vous pensais bien meilleur que cela dans l’enfumage. Plus fin. Vous ne savez plus quoi trouver pour jeter l’anathème sur une personne. Quand les gens ne rentrent pas dans vos cases prédéfinies, vous criez aux fachos. Pathétique.

          Quand il faut faire péricliter le débat jusqu’au point Godwin, vous êtes présent. Par contre quand il faut parler du fond des choses, et débattre sereinement en entendant la parole des uns et des autres, il n’y a plus personne. 

          Vous ne trompez plus personne Mor Aucon, si tant est qu’il fallait encore le démontrer.



          Bonne soirée malgré tout.

        • Le péripate Le péripate 6 mars 2012 18:54

          C’est un fait : le socialisme ne peut se développer sans enclore l’homme dans le corset le plus étroit possible et la nation est une bonne candidate à ce rôle. Dans la Nation l’individu atomisé est proprement désarmé face à la toute puissance du Pouvoir.

          Sur, ça fait rêver les apprentis sorciers de la construction sociale.

          C’est d’ailleurs un cas flagrant où le principe de précaution devrait dominer : ne pas croire les salades des magiciens du bonheur brut.

          S’occuper de sa vie est déjà compliqué, alors celles des autres....


          • Maurice Maurice 6 mars 2012 19:05

            Bonjour le péripate,


            vous dites « Dans la Nation l’individu atomisé est proprement désarmé face à la toute puissance du Pouvoir ». 
            Je pense que l’on peut remplacer « Nation », par « Europe ultralibérale » et la phrase parait déjà plus contemporaine.

            Si vous avez bien suivi mon propos, je demande à ce que les règles libérales s’appliquent, car si elles étaient réellement en oeuvre, beaucoup de choses iraient mieux. Le problème est que nous ne sommes pas dans un monde libéral. Pour y revenir, il faut instaurer des règles et les faire appliquer. Et je ne vois que le concept de Nation pour arriver à cela. La Nation représente la volonté du peuple. Et c’est justement de volonté que nous manquons actuellement. 
            Pour faire plus simple : la mise en place des règles régulatrice ô combien nécessaire actuellement (vous en convenez j’espère ?) ne peut se faire que si les Nations prennent une ampleur et un pouvoir dans l’édifice européen.

            Cdlmt

          • Soi Même 7 mars 2012 20:14

            Très bon article, il a le mérite de pas tombé dans les travers nationalistes xénophobes, si familier à des populistes totalitaires. C’est vrais que la nation est une fait qui à une importance capital pour le devenir d’un pays, elle est aussi importante dans le fait que le respect de l’individualité.
            Une nation ne peut se concevoir sans une convention qui est rien d’autre qu’une constitution.
            Le fait de cette démission de nos élus à respecté notre souveraineté, est l’acte le plus grave depuis l’aventure de Vichy. Nous sonnes dans une situation où il y a encore une fenêtre en 2012 qui se présente, qui permettrait de reconquérir notre dignité de Nation Souveraine, car la donne va changer en 2015 quand UE serra intégrer au bloc Nord Américain.

            Ce qui m’attriste aujourd’hui, c’est de constaté le manque de courage de nos élus actuellement qui ont tous démissionner de leur responsabilité morale et que leur seul but est de s’assurer une place au soleil.

             Il y a une idée qui a germer dernièrement en entendant Dupond Aignan se plaindre qu’il y n’a pas ses 500 signature, il aurait n’aurait pas là une possibilité d’ouverture avec François Asselineau de trouvé un arrangement Politique pour résoudre ce problème d’avoir ces 500 signatures ?

             


            • Maurice Maurice 8 mars 2012 09:49

              Bonjour Soi Même,
               
              merci pour votre commentaire.

              Effectivement, la démission actuelle de nos élus est une chose très grave. Cela le serait moins si ça n’engageait que nous, mais malheureusement, notre rapprochement euroatlantiste, matérialisé par la réintégration de la France dans l’OTAN par Sarkozy, nous conduit à commettre des guerres illégales, dans lesquelles la France n’a aucun n’intérêt.

              Vous soulevez une chose très juste au sujet de Dupont Aignan et Asselineau : s’il n’arrive pas à obtenir les 500 signatures, j’espère de tout coeur qu’il tenteront un rapprochement. Leur inspiration « gaulienne » devrait les pousser en ce sens : n’a-t-il pas fait un gouvernement d’union nationale ? smiley
              J’espère qu’ils iront au bout de leur logique, car toutes les forces vives doivent s’unir actuellement...

              Bonne journée

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