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Grèce : les objectifs de réforme du système financier se heurtent à la TINA

Une récente interview du président du Conseil européen Donald Tusk, publiée en France dans le quotidien Le Monde du 18 juillet, a presque fait scandale. En effet l’oligarque passait en revue avec le regard d’un gestionnaire capitaliste responsable, les problèmes, les enjeux, les risques issus de la crise grecque. Il finissait par évoquer « une atmosphère très similaire à celle de l’après 1968 ». Ces propos ont été jugé dérangeants au point que le journal s’est peu après autocensuré et a republié ensuite le même article avec des modifications.

Nul doute qu’un certain désarroi s’installe en Europe après un traitement de la question de la dette grecque qui s’est retrouvé finalement sans solution. Les discussions, controverses et affrontements, non seulement à la table des négociations entre gouvernants, mais aussi à travers médias interposés, ont vu se dégager deux conceptions économiques opposées. L’une s’arqueboutant sur les textes et les traités, établissait qu’on ne pouvait annuler ni même restructurer la dette grecque sans de « graves conséquences ». L’autre, faisant un constat objectif des capacités de la Grèce, démontrait qu’une restructuration de ladite dette était inéluctable. Aujourd’hui, après nombre de ralliements et surtout l’intervention avérée des Etats-Unis, il apparait que c’est bien vers cette solution que l’on se dirige.

Cependant pour la Grèce et son peuple cela ne change rien. Elle est condamnée à des mesures drastiques qui aboutissent, à une baisse des revenus de la population, du fait des « réformes » imposées, sans espoir d’un quelconque nouveau démarrage de son économie.

Mais un inventaire de cette économie grecque, de son fonctionnement, avant et après 2008 serait toujours utile. On s’apercevrait que cette économie, d’un point de vue capitaliste, n’a jamais vraiment existé. Les biens étant entre les mains d’armateurs richissimes qui savaient – qui savent toujours ! – mettre leur magot à l’abri à l’étranger. Tout le monde sait aujourd’hui ce qui était tu hier, que, par exemple, le clergé possède une grande partie de la propriété foncière, sans être imposé, tout comme les précédents armateurs. Un tel système était connu des spéculateurs et banquiers européens qui aidèrent la Grèce à se maquiller pour adhérer à la zone euro au début des années 2000 (1). Pendant longtemps personne n’y trouva à redire, même pas la gauche grecque. Et quand la crise de la dette leur apparut d’une gravité indéniable avec sa cascade d’emprunts, la solution, pour tous les oligarques, était évidente : le peuple paiera. Comme d’hab.  

L’injustice et l’irrationnel atteignaient leur comble. Et c’est là que tentèrent d’intervenir les réformateurs. Qui plus est, par les élections, ils prenaient le pouvoir à Athènes. On allait voir ce qu’on allait voir. Nombre de penseurs, pas seulement issus de la gauche radicale européenne, s’enflammèrent. La raison ne tonnait-elle pas en son cratère ? Le nouveau ministre de l’économie grecque, auteur d’ouvrages sur la nature du système financier, du capitalisme lui-même (2), allait expliquer avec raison à tous ces gouvernants, ces conservateurs bourgeois, ce qu’on devait faire. Las ! ils n’avaient aucune intention d’écouter la partition de ce motard gauchiste, partition qu’ils connaissaient depuis longtemps par ailleurs et dont ils avaient une sainte horreur. Ils voyaient avant tout en lui le danger politique : si la Grèce du gouvernement Tsipras apparaissait en mesure de remporter le moindre succès dans les négociations, c’en était fini du prétendu consensus européen établi par les gouvernants des autres pays, car les peuples, bien sûr, prendraient la parole sinon plus. Et l’on retrouve ici Monsieur Donald Tusk et ses fantasmes pas si infondés que ça.

La démocratie qu’ « ils » n’avaient jamais respectée, apparaissait comme une intruse obscène. Depuis quand devait-on consulter le Peuple quand il fallait prendre les décisions les plus importantes ? Il fallait rester entre gens du même monde.

Néanmoins qu’elles sont les perspectives des réformateurs ? Cela passe de l’annulation de la dette des états à la relance par la consommation, par un pouvoir d’achat retrouvé, par un rejet de l’euro. Faute de perspectives politiques claires, d’alliances internationales et d’élaboration de nouveaux rapports de force accompagnant de tels projets on sombre vite dans le cauchemar. L’annulation de la dette publique qui signifie la banqueroute, a bien sûr des conséquences incalculables dans une société où tout réel développement économique est compromis du fait de l’impossible valorisation du capital. C’est là le nœud du problème : comme le développement de la Chine aujourd’hui et celui de l’Afrique demain, tout rebond, dans le cadre de la société capitaliste, ne peut plus être que précaire.

Le pouvoir d’achat retrouvé ne peut se réaliser que de façon provisoire. Il faudrait faire fonctionner la planche à billets, encore plus que ce qui se fait aujourd’hui sans aucune perspective de développement économique (3). Et donc accroitre encore plus la fameuse dette publique… que dans notre rêve, nous venions d’annuler ! Et m…

Le rejet de l’euro, cheval de bataille économique de l’extrème-droite, aboutit certes au retour de monnaies nationales – mamie sera contente - qui, sauf le mark, ne vaudront pas tripette…Avec pour conséquence également à une baisse réelle et drastique des salaires et des revenus (« sinon, on n’est pas concurrent… »). Ce n’est pas par hasard si cette solution séduit un certains nombre de capitalistes. La Grèce aurait pu être ici un laboratoire. Sauf que, dans un environnement fragile, d’autres enjeux géostratégiques devaient être pris en compte. Finalement la Grèce dans l’euro, dans l’Union Européenne surtout, on va s’y faire, nous dit l’exécutif allemand… sous la pression amicale de l’Oncle Sam.

Ce n’est pas une philae aristotélicienne qui anime un quelconque instant nos décideurs financiers. Ils sont prêts à tout pour que cela continue dans la même ligne, même à faire sauter la planète. Ce qui se produit d’ailleurs en ce moment avec le dérèglement climatique.

Ce débat « économique » où certains se trompent toujours en pensant , l’œil bovin, dans des débats courtois et bourgeois, que c’est la froide raison qui peut l’emporter, est toujours empreint d’un cynisme sous jacent, d’intérêts inavoués, de l’intérêt de la Finance surtout qui ne lâche rien. There is no alternative disait déjà la Mère Tapedur.

Ce n’est pas parce que leurs options sont « mauvaises » que les réformateurs n’ont pas été choisis mais parce que leurs idées, à l’intérieur du système tel qu’il est, apparaissent irréalistes. Soixante-huitardes, dirait Monsieur Tusk. Il est devenu impossible de faire une politique économique basée sur le crédit car aucun retour sur investissement n’est prévisible à moyen terme. Certes les décideurs paraissent ignares et bornasses. Mais c’est le système lui-même, même géré autrement, qui est sans issue. Les élites ont suivi la même décadence.

C’est finalement en partie ce que veut nous dire Monsieur Donald Tusk qui reste de la vieille école, celle qui va s’écrouler sur lui dans peu de temps.

Et plus personne parmi nos élites pensantes – à quelques exceptions anti diluviennes maoïstes près - n’ose remettre en cause le capitalisme. Même le philosophe Michel Onfray évoque la seule perspective bonnasse d’un capitalisme…libertaire.

 

(1) « Hank Paulson, président de Goldman Sachs aida la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Grace à son ingénierie comptable, il l’aida à contourner les règles européennes, celles qui limitent le niveau de la dette publique. Tout cela dans le but de la faire entrer dans l’euro tout en spéculant contre elle.

Wim Duisenberg alors président de la BCE, lauréat du « Prix de la vision pour l’Europe », donna son accord à l’entrée de la Grèce dans l’euro « sans voir » que ses comptes étaient maquillés.

Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du FMI, fit octroyer un prêt de 110 milliards à la Grèce pendant que la BCE se mettait à racheter des titres de cette même dette pour éviter que leur prix s’effondre. Il fit donc passer la dette grecque, des comptes des banques françaises et allemandes à…ceux des états. »

Je ne fais ici, pour résumer une situation connue, que me référer à un extrait du merveilleux article de Roberto Boulant publié dernièrement sur le blog de Jorion : « Grèce : un détective pose quelques questions troublantes »

 

(2) Le Minotaure planétaire : l'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial, publié aux éditions du Cercle (2014 et 2015). Après une brillante analyse sur la perspective du capitalisme, la financiarisation, et la déshumanisation qu’il entraine, Varoufakis conclut étrangement en souhaitant que "les Etats-Unis reprennent la direction des opérations" afin de construire un monde nouveau sur le socle "de la mort de leur propre Minotaure". 

(3) Le « quantitative easing » fonctionne aujourd’hui à l’échelle de l’Europe depuis que la BCE distribue des euros…


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18 réactions à cet article    


  • adeline 26 juillet 2015 18:05

    Face à ce tina, il n’y a malheureusement pas d’autre solution que l’affrontement.


    • Le421... Refuznik !! Le421 28 juillet 2015 03:08

      @adeline
      C’est ce que je dis.
      Tant qu’il n’y en aura pas une centaine de pendus aux poteaux téléphoniques (genre dans le film « Fury »), nos « hauts » responsables se battrons les couilles des problèmes de la plèbe...


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 26 juillet 2015 18:28

      ont vu se dégager deux conceptions économiques opposées. L’une s’arqueboutant sur les textes et les traités, établissait qu’on ne pouvait annuler ni même restructurer la dette grecque sans de « graves conséquences ». L’autre, faisant un constat objectif des capacités de la Grèce, démontrait qu’une restructuration de ladite dette était inéluctable.

      C’est fondamental :
      - D’un coté des gens qu’on accuse à tord d’être des néolibéraux (l’UE) car ils vont puiser dans les fonds publics pour éviter une faillite que le capitalisme considère comme naturel.
      - D’un autre coté des gens que l’on présente comme populo-communistes (Varoufakis) qui vont utiliser toutes les règles du capitalisme pour élaborer un plan qu’ils espèrent gagnant sans à aucun moment user de la dialectique communiste.

      La leçon à tirer c’est : ne vous réjouissez pas trop camarades, car si vous pensez que toute l’histoire grecque joue en votre faveur, elle joue tout autant en la faveur du vrai capitalisme de papa. Et que demain, si vous vous reposez sur vos lauriers, vous risquez de vous retrouver dans plus d’intégration européenne et dans plus de capitalisme ou l’on vous expliquera que si vous êtes pauvres, c’est bien de votre faute.

      Je suis tellement surpris de voir si peu d’analyses marxistes pures et si peu d’analyses microéconomiques pures ici et ailleurs. Que je me dis que la ligne directrice ne pourra devenir qu’un pathétique : tu mérite ce que tu as qui prendra tout le monde de court, vrais communistes et vrais capitalistes compris...

      D’accord dans l’ensemble, mais il y a plein de détails qui me chiffonnent : Tusk c’est un mercenaire (il a démissionné en Pologne car le salaire était meilleur à Bruxelles) La Grèce est un pays tout aussi moderne que la France contrairement à ce que vous pensez etc... mais je chipote


      • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 26 juillet 2015 18:31

        @La Voix De Ton Maître

        ... et que bien évidemment l’intervention des USA pourrait avoir eu lieu à cause d’une récidive de risque systémique de type 2008, mettant à jour encore un peu plus la folie du système économique actuel.

        Que vous soyez communiste ou ultralibéral : préparez vous !


      • nemo3637 nemo3637 26 juillet 2015 20:47

        @La Voix De Ton Maître
        La Grèce est un pays tout aussi moderne que la France contrairement à ce que vous pensez etc... mais je chipote.
        Moderne, oui, encore plus que la France peut-être si l’on considère toutes les expériences autogestionnaires qui surgissent, par la force des choses.
        Mais le potentiel économique industriel, relativement faible, a été encore affaibli par la « crise ».
        De toutes façons aujourd’hui, les capitalistes ne tablent plus sur la production d’un pays mais sur l’idée qu’on peut s’en faire et sur la spéculation qui peut se développer. La spéculation financière gouverne.


      • nemo3637 nemo3637 26 juillet 2015 21:02

        @La Voix De Ton Maître
        Tusk c’est un mercenaire (il a démissionné en Pologne car le salaire était meilleur à Bruxelles)
        Comme quoi il n’y a pas seulement les plombiers qui émigrent de Pologne. Et bien sûr, de même qu’il y a de très bons plombiers polonais, on trouve aussi partout de très braves serviteurs du système. Sauf que là il s’est peut-être un peu trop allé. Ah l’âme slave...


      • leypanou 26 juillet 2015 18:44

        « Varoufakis conclut étrangement en souhaitant que »les Etats-Unis reprennent la direction des opérations" afin de construire un monde nouveau sur le socle « de la mort de leur propre Minotaure  » : l’article dit étrangement mais est-ce si étrange que cela en lisant cet article de W. F. Engdahl qui donne un autre aperçu du parcours de Y Varoufakis ?


        • César Castique César Castique 26 juillet 2015 20:28

          @leypanou

          « « Varoufakis conclut étrangement en souhaitant que »les Etats-Unis reprennent la direction des opérations » afin de construire un monde nouveau sur le socle « de la mort de leur propre Minotaure  » 


          Pas si étrangement que ça, si Varoufakis mise sur des Etats-Unis tiers-mondisés, où les WASP et assimilés ne seront plus qu’une minorité parmi d’autres, comme c’est déjà le cas dans quelques Etats, dont la Californie.

        • César Castique César Castique 26 juillet 2015 20:24

          « Ces propos ont été jugé dérangeants au point que le journal s’est peu après autocensuré et a republié ensuite le même article avec des modifications. »


          Pour ceux qui veulent pouvoir juger par eux-mêmes, les deux versions, c’est ici.

          • zygzornifle zygzornifle 26 juillet 2015 20:34

            Tina rien a faire la !!! dégage ......


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 juillet 2015 09:12

              Fut un temps où la Gauche se référait à Marx. Ce temps est révolu, maintenant elle se contente de regarder ce que dit le FN, et dit le contraire, marque de l’inculture et de la décrépitude avancée de la pensée de Gauche, hélas !
              «  Il y a plusieurs façons d’être un imbécile » explique Carlo Cippola


              Mais le FN n’a aucunement l’intention de sortir de quoi que ce soit !
              C’est la légende urbaine trimbalée par la Gauche, pour faire peur et éviter d’ouvrir le débat sur la souveraineté. La Gauche depuis Mitterrand, se tire une balle dans le pied, et disparaîtra, faute de comprendre que tout ce qui a été dérégulé, ne peut être remis en place que par un Etat souverain. Sapir au passage, épingle Pierre Laurent et ses mensonges, qui sont ceux de toute la Gauche dite radicale.

              Le FN a au moins 14 versions différentes, de quoi satisfaire tous les gogos, et permet à la Gauche de faire l’amalgame. Ceux qui veulent la sortie de l’euro, sont de nombreux économistes, comme Jacques Sapir, plusieurs Prix Nobel d’économie, et en France, sortir de l’ UE, de l’euro & de l’ OTAN : le PRCF et l’ UPR. C’est tout.

              La Grèce n’a jamais eu vraiment d’ Etat, au sens français du terme. Les fonctionnaires du fisc sont très accommodants, et la collecte des impôts peu efficace. La corruption, le clientélisme sont constants. Mais en Allemagne aussi, et de cela, on en parle moins ou pas du tout. Tsipras s’est engagé à y remédier, bon courage !

              La dette française est majoritairement rédigée en droit français. En sortant de l’euro, elle se transformera en francs, dévalués. Alors que la dette grecque est majoritairement rédigée en droit anglais, donc restera en euros. De toute façon, en euros, en dollars, en noyaux de cerises ou en drachmes, la Grèce ne peut pas rembourser, sauf à s’endetter encore.

              La restructuration de la dette envisagée, portera sur un allongement des maturités et sur une baisse des intérêts d’emprunts. Et pas sur une mutualisation des dettes, ce que l’ Allemagne refuse avec la dernière énergie :
              «  Merkel : Il n’y aura pas d’euro-bonds tant que je vivrai ».

              • nemo3637 nemo3637 27 juillet 2015 14:00

                @Fifi Brind_acier
                Mais le FN n’a aucunement l’intention de sortir de quoi que ce soit !
                Pourtant c’est ce que répète unanimement les leaders du FN, se référant justement à un certain nombre d’économistes comme Jacques Sapir. Il est vrai que l’extréme-droite a l’habitude de dire tout et son contraire. Tout y est discours, démagogie destinée à parvenir au pouvoir. Et en France, compte tenu de l’usure des institutions, cela ne marche pas trop mal pour elle !
                La crise que vit tout le système capitaliste a peu de choses à voir avec la façon dont on collecte l’impôt, avec la façon dont la Grèce rembourserait sa dette (jolie fable irréalisable).
                Quelque soit la sauce que vous choisissez...


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 juillet 2015 17:44

                @nemo3637
                Et bien regardez les documents de l’ UPR sur le FN, ils vous montrent que le FN raconte tout et n’importe quoi, et que les médias mentent sur le FN.
                Et la Gauche aussi, qui ne vérifie rien et gobe tout ce que racontent les médias.


                Ce sont les peuples qui vivent la crise. Et la Gauche, qui est en crise.
                Le capitalisme, lui se porte très bien. Merci pour lui, jamais il n’y a eu autant de riches !

                Vous devriez écouter l’émission de France culture ce matin sur la déliquescence de la Gauche depuis 1968, et surtout, depuis le virage libéral de Mitterrand de 1983.

                Quand on remplace la défense de la France et des Français par le mariage gay, et les revendications sociales par des sujets sociétaux, cela ne peut que partir en barigoule pour tout le monde. Voici le plan de l’exposé de l’émission.


              • mmbbb 27 juillet 2015 20:33

                @nemo3637 «  Tout y est discours, démagogie destinée à parvenir au pouvoir » Vous parlez d’Hollande aves son discours du Bourget Je pisse de rire tant desormais les arguments comme les votres sont inter changeables.


              • nemo3637 nemo3637 27 juillet 2015 20:25

                Voilà une émission qui doit être digne d’intérêt.
                Les documents de l’UPR sont certainement intéressant. Mais on ne peut tout lire et tout écouter. Et la déliquescence de la gauche, avouez que ce n’est pas une révélation première.
                Ce que l’on constate c’est un dégoût pour tous les jeux politiciens. Et tous ceux qui le ressentent ne sont pas forcément d’extréme-droite. A ce dégoût s’ajoute même un rejet des institutions, perçues comme source d’injustice....


                • Le421... Refuznik !! Le421 28 juillet 2015 03:10

                  J’ai bien aimé votre appellation (que j’utilise moi-même) de Mère Tapedur...  smiley

                  Votre texte est bon. Rien à rajouter.


                  • Hervé Hum Hervé Hum 28 juillet 2015 11:40

                    les objectifs de réformes du système financier se heurte à tout le monde !

                    les petits épargnants comme les riches qui ne veulent pas voir s’envoler leur épargne. Bien sûr, on ne peut pas comparer les deux, mais va expliquer ça aux petits épargnants, va leur expliquer que c’est leur propre épargne qui les pousses vers toujours plus d’austérité. Que tout ce qui se passe s’explique par le principe même de l’intérêt bancaire et que plus ils pensent à économiser pour toucher des intérêts ou pour faire des plan épargnes retraites, plus ils accroissent la dette publique !

                    De la même manière, va expliquer aux petits propriétaires de leur habitation que cela n’a rien à voir avec a propriété du grand capital qui a la propriété de l’appareil productif. Que comme pour l’intérêt de l’épargne, c’est la recherche de la plus-value qui pousse à toujours plus de rendement et de pression salariale. et que c’est leur propre épargne qui pousse à toujours plus de pression pour dégager ces fameux dividendes et la hausse des actions.

                    Va leur expliquer comme le dit Bossuet, qu’on ne peut pas à a fois vénérer les causes de son malheur et déplorer ses conséquences sans être victime de son propre comportement. et de ce simple fait, n’avoir d’autres solutions que de continuer en laissant les mêmes personnes au pouvoir.

                    Se plaindre d’être né pauvre, n’est pas forcément se plaindre contre l’injustice, mais de ne pas être né du bon coté. La justice, c’est la recherche et la volonté d’équité, pas de renverser le sens de l’injustice. Or, il y a bien trop de gens qui ne songent pas à un monde équitable, mais simplement à renverser le sens de l’injustice, qu’elle leur soit profitable à eux plutôt qu’à l’autre. comme nous vivons déjà dans un tel système, ces gens là ne veulent en vérité rien changer du système, seulement de coté !

                    Ainsi, les grecs ont cru un moment qu’ils avaient changé de coté, avant de réaliser que c’était un attrape nigauds. Il ont voté pour dire que non, qu’ils voulaient rester du bon coté, mais voilà, ils n’ont jamais été du bon coté, simplement ils avaient encore des choses à perdre. Mais dire que les grecs se battent contre l’injustice ? C’est beaucoup dire, ils sont surtout contre le sens de l’injustice. Mais quid des français dits de gauche ? J’ai peur que ce soit pareil, parce que je n’en vois pas beaucoup revendiquer pour l’égalité des conditions de travail pour tous les travailleurs, qu’il soit chinois, africains, magrébin ou de partout ailleurs, non, ils pestent contre le sens de l’injustice qui ne leur est plus aussi favorable que par le passé. Voilà bien pourquoi beaucoup de pseudos communistes vont directement là où leur mentalité les guides.... Au FN !

                    Je n’ai aucune considération pour ces gens là


                    • nemo3637 nemo3637 28 juillet 2015 19:31

                      @Hervé Hum
                      « Les contradictions du capitalisme révèlent aussi un mauvais mental » disait mon vieux prof de haïkido. Moi-même je tente d’arrêter de scier la branche sur laquelle je crois être en sécurité.

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