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Accueil du site > Actualités > Europe > Habemus papam !

Habemus papam !

Le suspense était à son comble pour savoir qui les chefs d’Etat finiraient par désigner à la présidence du Conseil européen et comme haut commissaire aux relations extérieures. Le lapin qui sort finalement du chapeau est un peu surprenant.
 
Et bien voici, l’Union européenne dispose d’un nouveau visage. Ou plutôt de deux :

Dans la catégorie homme, centre droit et venant d’un Etat traditionnel, le lauréat est Hermann van Rompuy, premier ministre belge dont la capacité à créer un consensus est amplement démontrée par le fait que la Belgique existe encore au moment où on écrit ces lignes.

Dans la catégorie social-démocrate, si possible non-homme et si possible venant d’un pays extérieur au noyau historique, la lauréate est Catherine Ashton, actuellement, euh. Ah, Commissaire au commerce !

Après avoir écarté de facto la candidature Blair à la présidence du Conseil, le consensus des chefs d’Etat s’est orienté vers des personnalités moins clivantes, c’est-à-dire présentant moins d’angles. C’est sans doute ce qui a coûté sa désignation au bouillant Juncker (bouillant en comparaison des autres candidats). Le hollandais Balkenende a disparu de la shortlist sans qu’on sache trop pourquoi. Quant à la lettone Vike-Freiberga, qui voulait être un visage humain pour l’Europe et mettre son pays au centre de l’Europe et qui aurait au moins été distrayante, il se dit qu’elle a été écartée parce que les chefs d’Etat ne la connaissaient pas, ni ses idées. Il est peu probable que ce soit la raison principale puisque cela n’a pas empêché la désignation de Van Rompuy, ni surtout celle d’Ashton.

 Pour le poste de Haut représentant aux affaires étrangères, le favori depuis la déconfiture de Blair était David Miliband, Ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni. Mais celui-ci ayant fermement indiqué qu’il ne souhaitait pas faire don de sa personne à l’Europe, on recherchait d’autres sociaux-démocrates d’expérience, le nom de Massimo d’Alema revenant avec insistance (barré selon la rumeur pour être trop défavorable à Israël). Pour éviter de perdre sur les deux tableaux, Londres a eu l’habileté de retirer officiellement la candidature de Blair à la présidence dès l’ouverture du sommet, et de soutenir en contrepartie celle d’Ashton. Ceci a permis un accord très rapide et à l’unanimité des chefs d’Etat présents, alors qu’on s’attendait à un sommet très difficile et pas nécessairement conclusif.

 Spécialiste du handicap et des familles monoparentales, Catherine Ashton a été successivement sous-Secrétaire d’Etat à l’Education chargée du soutien à la petite enfance, puis sous-Secrétaire d’Etat chargée des archives nationales et de l’Autorité de contrôle des tutelles, avant de devenir Ministre des relations avec le Parlement. En 2008, elle est alors nommée Commissaire européen au commerce, poste pour lequel son parcours antérieur la recommandait hautement. Il s’agit en effet d’un des sièges les plus importants de Bruxelles, l’Union européenne disposant d’un pouvoir complet dans ce domaine et le commerce international ayant l’importance que l’on sait. Succédant à Sir Leon Brittan, Pascal Lamy et Peter Mandelson, Catherine Ashton ne s’est pas vraiment fait un nom. En fait, le personnage qui négocie les traités commerciaux de l’Europe à l’OMC, ou plus directement avec les Etats-Unis ou la Chine, n’a de page Wikipédia française à son nom que depuis juin dernier et il se révèle difficile de trouver des photos d’elle sur internet.

Il est donc naturel que sa désignation comme ministre des affaires étrangères de l’Europe se soit imposée très rapidement à l’unanimité, son expérience et ses compétences ne prêtant manifestement pas à débat.

 Que dire ? Que dire, sinon que les institutions européennes sont à bout de souffle et aboutissent à un résultat grotesque ? Que la recherche absolue du consensus à presque trente ne peut conduire qu’à désigner des personnes garantes de ce que les institutions ne prendront aucune orientation, au point de surprendre Manuel Barroso qui a pourtant donné quelques gages personnels en ce sens ? Que ces maquignonnages absurdes ridiculisent l’idée d’une démocratie au niveau européen, et par contagion l’idée de démocratie tout court ? Sans relancer un cycle de réforme constitutionnel voué à l’échec, il faut laisser respirer les institutions : le Parlement européen est le seul organe de l’Union à être issu d’élections spécifiques, occasion de parler d’Europe. Il est le seul lieu qui puisse à terme devenir le centre de gravité politique de l’Europe, où sont tranchés les choix d’orientation majeurs.


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23 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 20 novembre 2009 11:38

    Y’a un air de ressemblance , il sera vachement crédible !


    • ZEN ZEN 20 novembre 2009 12:23

      Pour l’Europe, c’est profil bas


      • Antoine Diederick 20 novembre 2009 22:56

        profil bas, de chez profil bas, tout à fait d’accord , Zen.

        il n’y a plus grand chose à attendre de l’Europe pour l’instant.

        Van Rompuy est en politique depuis trop longtemps pour apporter quelque chose de neuf.

        La crise va, à mon sens , durer , entre 12 et 24 mois encore

        Lorsque Van Rompuy sortira de charge, il ne sera plus grand chose politiquement sauf à considérer qu’il sera candidat à couper des rubans d’inaugurations.


      • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 novembre 2009 13:21

        Bah vous attendiez quoi ? Les chefs d’état choisissent entre eux ... évidemment celui qui leur fera le moins de contrariétés... C’était prévisible (d’ailleurs, c’était prévu). Quant à la candidature de Tony Blair, l’inexistant délégué du Quartet au Moyen-Orient, soutenu naturellement par son grand copain Sarko qui bave devant un mec qui a enfumé ses électeurs dix ans, alors là c’était n’importe quoi, on aurait aussi bien mis Paris Hilton.

        Vive le TCE, vive le Traité de Lisbonne, garants d’une meilleure démocratie !! Ah ah ah !


        • bobbygre bobbygre 20 novembre 2009 13:45

          Et voilà, de longs conciliabules dont on ne saura finalement pas grand chose et sur lesquels on ne peut que fantasmer pour désigner un président à la tête de l’Union alors que nous n’en voulions pas.
          Je suis choqué par l’absence totale d’influence des citoyens envers la direction de l’Europe.

          Sont-ils en train de nous re-créer la République Romaine avec ses patriciens et ses plebeiens et dont la désignation des consuls était davantage affaire de complots, de pots-de-vin, de trahisons et de compromissions que de tout autre chose ?
          C’est en tout cas l’impression que j’ai eu en entendant les quelques infos qu’a laissé(es ?) filer le sommet de la pyramide.
          Bouarf... J’en arrive à la conclusion à laquelle probablement il voulait nous emmener : ça ne nous concerne pas.


          • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2009 16:31

            bobbygre,

            « J’en arrive à la conclusion à laquelle probablement il voulait nous emmener : ça ne nous concerne pas. »
            Amusant. Je retiens... On en reparlera. A mon avis, c’est tout le contraire. La France est devenue un nain ou niveau mondial.
            Moi je suis très proche du rond Point Shumann, je vous tiendrai informé.


          • hunter hunter 20 novembre 2009 15:54

            VPC,

            Excellent ! Je plusse !

            Amicalement

            H /



              • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2009 16:29

                Maldoror,
                 Vous vous répétez, ou vous bégayez, ce serait pire, mon cher.
                 J’ai déjà vu ce commentaire sur l’autre article du même genre.
                 Le Bilderberg, oui, peut-être, mais avez vous des noms des présents à cette réunion ?
                 Bien plus important que de parler de nébuleuses.


              • bobbygre bobbygre 20 novembre 2009 16:55

                Voici la liste des participants 2009 :

                Beatrix - reine des Pays-Bas
                Sofia - reine d’Espagne
                Konstantin - ancien roi de Grèce
                Prince Philipp - prince de Belgique, membre du Club de Rome
                Joseph Ackerman - président de la Deutsche Bank
                Kieth Alexander - directeur de le la NSA
                Georgios Alogoskoufis - ancien ministre grec des finances
                Roger Altman - directeur de la banque d’affaires Evercore Partners, vice-ministre des finances sous la présidence de Clinton
                Takis Arapoglou - Président de la banque centrale de Grèce
                Ali Babacan - ministre turc des Affaires étrangères, coordonnateur des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE
                Dora Bakoyannis - ministre des affaires étrangères en Grèce
                Jon Frederik Baksaas - Président de Telenor Norvège
                Francisco Pinto Balsemão - ex premier ministre portugais, actuel PDG de la principale holding de presse écrite et adio-visuelle portugaise, Impresa
                Nicolas Baverez - éditorialiste de l’hebdomadaire Le Point (propriété du Groupe Pinault)
                Franco Bernabè - président de Telecom Italia, vice-président de Rothschild Europe
                Xavier Bertrand - Secrétaire général de l’UMP
                Carl Bildt - ministre des affaires étrangères de Suède, ancien Premier ministre, ex envoyé spécial de l’ONU dans les Balkans
                Jan Arne Björklund - ministre de l’éducation et président du parti Folkpartiet en Suède
                Christoph Blocher - ancien conseiller fédéral et ancien chef du parti de l’UDC (parti de droite autoritaire et xénophobe en Suisse)
                Alexandre Bompard - PDG de Europe 1 (propriété du Groupe Lagardère)
                Vendeline von Bredow - journaliste économique à The Economist
                Oscar Bronner - patron de presse autrichien
                Max Boot - auteur, historien, membre du CFR
                Ana Botín - directrice de la Banco Español de Credito, fille du président de la Banco de Santander, Emilio Botín
                Henri de Castries - président d’AXA
                Juan Luis Cebrián - président de PRISA, groupe de médias espagnol, et co-fondateur d’El Païs (premier quotidien espagnol)
                W. Edmund Clark - président de Toronto-Dominion Bank (Canada)
                Kenneth Harry Clarke - député conservateur de Grande-Bretagne et ministre des finances dans le gouvernement fantôme de David Cameron
                Luc Coene - gouverneur adjoint de la Banque Nationale de Belgique
                Sami Cohen - directeur du quotidien turc Milliyet
                Timothy C. Collins - président Ripplewood Holdings
                George David - président de Coca Cola en Grèce
                Etienne Davignon, président honoraire du Bilderberg Group, vice-président de Suez-Tractabel
                Sir Richard Billing Dearlove - ex-directeur du MI6 (services secrets britanniques)
                Anna Diamantopoulou - député du PASOK (parti socialiste grec)
                Mario Draghi - gouverneur de la Banque centrale italienne
                Nicolas Eberstadt - président de l’American Enterprise Institute (think tank américain)
                Anders Eldrup - président de DONG Energy Danemark
                John Jacob Philip Elkann - vice-président du groupe Fiat
                Thomas Enders - co-président d’EADS, président d’Airbus
                José Manuel Entrecanales - président Acciona (groupe de BTP espagnol)
                Werner Faymann - chancelier autrichien, président du SPÖ (parti social-démocrate autrichien)
                Isidro Fainé Casas - président de Caixa Bank
                Niall Ferguson - professeur d’histoire à la Harvard Business School, historien officiel des Rothschild
                Timothy Geithner - secrétaire au Trésor (ministres des finances) des États-Unis
                Dermot Gleeson - conseiller du gouvernement irlandais et avocat d’affaires
                Donald E. Graham - PDG du Washinton Post
                Alfred Gusenbauer - ex-chancelier d’Autriche
                Victor Halberstadt - professeur de sciences économiques Université de Leiden
                Ernst Hirsch Ballin - ministre de la Justice des Pays-Bas
                Richard Holbrooke - représentant spécial d’Obama pour le Pakistan et l’Afghanistan
                Jan HM Hommen - président ING Bank
                Jaap de Hoop Scheffer - secrétaire général de l’OTAN
                James Logan Jones Jr. - conseiller à la sécurité nationale d’Obama
                Vernon Jordan - ancien conseiller à la sécurité nationale du président Clinton, ancien membre de la Commission Baker-Hamilton sur l’Irak, directeur-associé de la banque d’affaire Lazard Frères
                Robert Kagan - conseiller d’Obama pour la politique de sécurité, le terrorisme et les Balkans
                Jyrki Katainen - mministre des finances de la Finlande
                Henry Kissinger - ex ministre des affaires étrangères des Etats-Unis sous Nixon, président de Kissinger Associates
                John M. Keane - président de SCP Partner, ex-général américain
                Muhtar Kent - président de Coca-Cola Turquie
                John Kerr - vice-président de Royal Dutch Shell, membre de la Chambre des Lords
                Baron Kerr of Kinlochard - vice-président de la Royal Dutch Shell, président du Centre for European Reform
                Eckart von Klaeden - porte-parole de la CDU (parti d’Angela Merkel, droite libérale allemande)
                Klaus Kleinfed - président de Alcoa
                Mustafa Koç - président de Koç Holding le plus grand conglomérat turc
                Roland Koch - vice-président de la CDU, ministre-président du Land de Hesse
                Sami Kohen - chroniqueur de politique extérieure du journal turc Milliyet
                Henry Kravis - président du Hudson Institute (think tank américain), président du fonds d’investissements Kohlberg Kravis Roberts & Co
                Marie-Josee Kravis - membre du Hudson Institute et épouse de Henry Kravis
                Neelie Kroes - commissaire européen chargé de la concurrence
                Odysseas Kyriakopoulos - président de l’Association grecque des industriels, PDG des mines S&B Group
                Christine Lagarde - ministre de l’économie, de l’industrie et du travail en France
                Pascal Lamy - directeur général de l’OMC, ex commissaire européen chargé du commerce, ex négociateur européen pour les accords du GATT, de l’AGCS et de l’AMI
                Manuela Ferreira Leite - président du PSD, parti social-démocrate portugais
                Bernardino León - secrétaire général du cabinet du premier ministre Zapatero
                Peter Löscher - président de Siemens
                Peter Mandelson - ministre de l’économie de Grande-Bretagne, ex commissaire européen chargé du commerce
                Jessica Tuchman Mathews - présidente de Carnegie Endowment for International Peace (think tank américain)
                Philippe Maystadt - président de la Banque européenne d’investissement (BEI, basée au Luxembourg)
                Edward McBride - rédacteur en chef de The Economist
                Frank McKenna - président du conseil d’administration de la Toronto Dominion Bank
                John Micklethwait - directeur de The Economist
                Thierry Montbrial - President de l’IFRI (Institut français des relations internationales)
                Mario Monti - ex-commissaire européen chargé du marché intérieur, puis de la concurrence, actuellement président de l’Université Luigi Bocconi de Milan
                Miguel Ángel Moratinos - ministre des affaires étrangères d’Espagne
                Craig Mundie - stratège en chef de Microsoft
                Egil Myklebust - président de la compagnie d’aviation SAS, Norsk Hydro ASA, membre du Conseil économique mondial pour le développement durable, ancien président du patronat norvégien
                Matthias Nass - rédacteur en chef adjoint du premier quotidien allemand Die Zeit
                Juan Maria Nin Génova - président de la Caixa Bank
                Denis Olivennes - directeur général du Nouvel Observateur
                Jorma Ollila - ex-président de Nokia (membre du comité de direction du Bilderberg Group)
                George Osboren - chancelier de l’Échiquier (ministre des finances) de Grande-Bretabne
                Frederic Oudea - président de la Société Générale
                Cem Özdemir - co-président du parti Alliance 90/Les Verts en Allemagne
                Tommaso Padoa-Schioppa - ex-ministre des finances italien, ex-membre du directoire de la BCE, président du comité directeur du FMI
                Alexis Papahelas - journaliste de Kathimerini (journal grec)
                Dimitris Papalexopoulos - président de Titan Cement Company
                Jannos Papathanasiou - ministre grec des finances
                Richard Perle - ex conseiller à la sécurité de George W. Bush, l’un des concepteur de la guerre en Irak, membre important de l’American Enterprise Institute (think tank américain néo-conservateur)
                David Petraeus - général quatre étoiles américain, commandant en chef de l’US Central Command pour le Moyen-Orient et en Asie centrale
                Manuel Pinho - ministre de l’économie et Inovation au Portugal
                Jean Pisani-Ferry - directeur de Bruegel
                Robert S. Prichard - directeur du groupe de médias Toronto Star (Torstar), Canada
                Romano Prodi - ex-président de la Commission européenne, ex-premier ministre de l’Italie, responsable des opérations conjointes ONU-UA de maintien de la paix en Afrique
                Hanna Rajalahti - rédacteur en chef de Talouselämä
                Olli Rehn - commissaire européenne chargée de l’élargissement
                Heather Reisman - président de Indigo Books & Music Inc, Canada
                Eivind Reiten - directeur général du groupe Norsk Hydro Petroleum
                Michael Ringier - président du Conseil d’administration de Ringier Holding AG, principal holding de presse et d’édition en Suisse
                David Rockefeller - banquier, fondateur du CFR (Council on Foreign Relations) et de la Commission Trilatérale, co-fondateur du Bilderberg Group
                Dennis B. Ross - Directeur du Washington Institute for Near East Policy (think tank américain spécialisé sur la géopolitique au Proche-Orient), conseiller spécial d’Hillary Clinton pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud
                Barnett R. Rubin - directeur d’études et « senior fellow » du Centre of International Cooperation, politologue spécialiste de l’Afghanistan
                Alberto Ruiz-Gallardòn - maire de Madrid
                Suzan Sabanci Dinçer - président de Akbank (banque turque)
                Indira Samarasekera - présidente de l’université d’Alberta
                Rudolf Scholten - administrateur de Österreichische Kontrollbank AG
                Jürgen Schrempp - ex-président du directoire de DaimlerChrysler AG
                Josette Sheeran - directrice du Programme alimentaire mondial des Nations Unies
                Domenico Siniscalco - vice-président de Morgan Stanley
                Pedro Solbes Mira - ex ministre des finances d’Espagne
                Sampatzi Saraz - banquier turc
                Sanata Seketa - université du Canada
                James B. Steinberg - vice-ministre américain des affaires étrangères
                Björn Stigson - président de World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)
                Yannis Stournaras - directeur de la Foundation for Economic & Industrial Research (IOBE)
                Dominique Strauss-Kahn - directeur du FMI, Fonds monétaire international
                Lawrence Summers - ex-économiste en chef de la Banque mondiale, ex-ministre des Finances sous Clinton, conseiller économique d’Obama
                Peter Sutherland - actuel président de BP, ex-commissaire européen chargé de la concurrence, ancien directeur du FMI, ex dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs International
                Nobuo Tanaka - directeur de l’Organisation de coopération et de développement économiques
                Martin Taylor - président de Syngenta, ex-président de Barclays Bank, ex-secrétaire général du Bilderberg Group
                Peter Thiel - ex-président de PayPal, président de Clarium Capital Management
                Helle Thorning-Schmidt - président du parti social-démocrate au Danemark
                Thomas Thune Andersen - président de Maersk Oil, Danemark
                Andreas Treichl - président de Erste Group Bank AG
                Jean-Claude Trichet - président du directoire de de la Banque centrale européenne
                Loukas Tsoukalis - conseiller spécial du président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, président de ELIAMEP (Hellenic Foundation for European & Foreign Policy, think tank grec de politique étrangère)
                Agah Ugur - président de Borusan Holding, Turquie
                Matti Vanhanen - premier ministre de Finlande
                Daniel Vasella - président de la multinationale pharmaceutique Novartis
                Jeroen van der Veer - président de Royal Dutch Shell
                Guy Verhofstadt - ancien Premier ministre de Belgique
                Paul Volcker - ancien président de la Fed, conseiller économique de Barack Obama
                Jacob Wallenberg - banquier et grand industriel de Suède, administrateur du fonds d’investissements Investor AB
                Marcus Wallenberg - banquier et grand industriel de Suède, directeur du fonds d’investissements Investor AB
                Nout Wellink - gouverneur de la banque centrale néerlandaise, membre de la Banque centrale européenne
                Gerardus Johannes Wijers - ex-ministre de l’économie des Pays-Bas
                Martin Wolf - rédacteur en chef au Financial Times
                James Wolfensohn - ancien président de la Banque mondiale, président du conseil international de Citigroup
                Paul Wolfowitz - ancien président de la Banque mondiale, ex conseiller de George W. Bush, ex-vice-ministre de la défense des États-Unis, principal responsable de la guerre en Irak
                Fareed Zakaria - rédacteur en chef de Newsweek International, commentateur politique sur ABC News, au New York Times, au Wall Street Journal, au New Yorker et sur CNN
                Robert Zoellick - président de la Banque mondiale, ex négociateur américain pour les accords du GATT, de l’AGCS et de l’AMI


              • L'enfoiré L’enfoiré 20 novembre 2009 17:05

                Bobbygre,
                 Ce n’est pas la liste des Bilderberg, que je demandais. Ça je connais. (mais merci de le réciter)
                 Qui était là à Valduchesse quand il a parlé ?
                 J’ai été dans Val Duchesse, c’est très étroit et on n’a pas monopolisé tous les policiers de la ville pour les déplacements.


              • Antoine Diederick 20 novembre 2009 22:28

                c’est moche comme endroit, une sorte de chatelet petit bourgeois qui est devenu un endroit historique lors de la fondation européenne....mais c’est très moche, cela ressemble à un relais de chasse teuton ! smiley


              • Sauvons l'Europe Sauvons l’Europe 21 novembre 2009 08:57

                Pas très surprenant : quand on cherche à ne déplaire à personne, on vérifie également qu’on « passe » bien auprès du monde des affaires. De là à penser que c’est un simple porte-serviette, il y’a un très gros pas, le pouvoir d’influence est une chose très répandue, et le groupe Bildeberg est un groupe d’influence, pas un directoire mondial. Si ses poositions de consensus finissent souvent par être adoptées dans le monde, est-ce vraiment à cause d’un pouvoir exorbitant de ce groupe, ou bien plus simplement que ces propositions font effectivement consensus dans une large partie des sphères dirigeantes ?

                A priori, Van Rompuy a surtout bénéficié de son statut de « Mister consensus », sans besoin d’aller chercher plus loin. D’un point de vue politique, avec un parlement européen à droite et la majorité des chefs d’Etat également, il n’y a pas beaucoup de suspense sur le programme des candidats.


              • bobbygre bobbygre 21 novembre 2009 13:45

                Et pourtant, les démocraties ont toujours cherché à limiter les rapports entre politiques et monde des affaires. Il existe divers délits dans la loi à ce sujet. Ce n’est pas pour rien, ce n’est pas innocent ! Ce danger de collusion entre dirigeants politiques et économiques est bien réel.
                Vous pouvez vous rassurer tant que vous voudrez, il est tout à fait légitime de craindre ce genre de réunions à huis-clos réunissant les personnages les plus puissants du monde politiquement et économiquement. Ce qui est à craindre c’est qu’ils se mettent à diriger les affaires du monde secrétement et dans leur unique profit.
                Du reste, c’est ce que l’on observe. Le monde tourne pour le bénéfice de moins en moins de monde et toujours les mêmes, ceux présents aux Bilderberg et autres réunions affiliés.


              • Jojo 22 novembre 2009 21:04

                Bobbygre,
                J’ai un souci avec votre liste parce que le titre de l’article c’est Habemus Papam  ! Pas Habemus Antichristus smiley ... Du moins pas sur la promo de cette année smiley


              • Institutions européennes : le scandale d’une des dernières nominations.

                ___________

                Catherine Ashton, une britannique au poste de « Haut Représentant pour les affaires étrangères » ?!


                Ce poste de Haut Représentant aurait dû revenir, de droit, - tout comme celui de Président de l’UE -, à deux des six pays fondateurs de l’UE, ou tout au moins, à un pays qui a couru le risque et payé le prix de la monnaie UNIQUE.

                Cette nomination aux affaires étrangères d’un pays qui a tué dans l’oeuf, depuis son adhésion, tout espoir d’une Europe Puissance est une disgrâce tout comme l’absence de démocratie dans ces deux dernières nominations.

                Jamais on ne conspuera assez cette Europe pour si peu, cette Europe pour personne... sinon pour des ronds de cuir de la politique qui, bientôt, ne représenteront plus qu’eux-mêmes. 

                Le soutien des partis dits de « gauche » à cette europe-là (les socialistes et les écolos ; écolos qui, sans cette Europe, n’existeraient pas - pas de postes de députés, pas de carrière et pas de salaires pour ces derniers) ne change rien à l’affaire.

                Aussi...

                A quand une campagne en faveur du boycott des prochaines élections européennes ?

                 

                 


                • Antoine Diederick 20 novembre 2009 22:26

                  il fallait faire une concession aux anglais, c’est un moindre mal.


                • jymb 20 novembre 2009 17:38

                  Ils s’amusent entre eux, se distribuent des fauteuils mais à mes yeux ne représentent rien et surtout pas l’Europe

                   Comme presque toujours, du quotidien aux lois majeures nous ne somme que de la poussière incapables d’avoir une opinion et d’être consultés. Et ce ne sont pas nos députés courbés sous la férule qui y changeront quelque chose.

                  Traduction pratique, les lois et règlements sortis de partout et nulle part n’ont qu’une valeur extrêmement relative voire nulle... reste la débrouille pour louvoyer entre les interdits et stupidités de tout poil.


                  • hunter hunter 20 novembre 2009 18:10

                    jymb

                    Exact, pour eux nous serions même de ce sable, de cette poussière qui grippent les rouages, voilà pourquoi notre opinion importe peu ! Je pense que pour nos nouveaux « puissants », le mot « Démocratie » et le concept qu’il véhicule, est une horreur absolue !
                    Le peuple est fait pour être gouverné, dominé, exécuter les décisions prises par « ceux qui savent », et...c’est tout !

                    Lui demander voix au chapitre, le consulter ? et puis quoi encore ? ......
                    Qu’il s’occupe donc des ses affaires (divertissements en tout genre mis en place), et surtout qu’il bosse le plus possible, comme ça il sera crevé et n’aura plus d’énergie pour réfléchir, lutter, s’organiser....

                    Traité de Lisbonne, décisions en tout genre, allez allez, circulez, y’a rien à voir ! Retournez regarder TF1, et « faîtes nous confiance », on s’occupe de tout !

                    Bienvenue au XXIème siècle !

                    H /


                    • Axel de Saint Mauxe Nico 21 novembre 2009 18:07
                      « Habemus papam ! »

                      Sûrement pas !

                      • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 22 novembre 2009 11:57

                        Pris sur le blog du grand reporteur Vincent Jauvert :

                        Voici la traduction par « Thierry » de l’intervention (en néerlandais, pas en anglais...) de Van Rompuy à la Chambre belge ce jour-là :

                        « Un élargissement à la Turquie ne peut d’aucune manière être comparé aux vagues d’élargissement précédentes. La Turquie n’est pas l’Europe, et cela ne sera jamais » ; il a ajouté : « Les valeurs universelles ayant cours en Europe, qui sont aussi les valeurs fondamentales de la chrétienté, seront diluées par l’entrée d’un grand pays musulman tel que la Turquie. » [http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx ?artikelid=6O2IL32S] Les différences sont minimes par rapport à la version anglaise, mais significatives...

                        On peut évidemment (et insidieusement ?) prêter des sentiments à Van Rompuy au vu de cette déclaration, mais on peut aussi y lire son simple constat que les « valeurs » de l’UE et celles de la Turquie ne se recoupent pas entièrement. N’est-ce pas d’ailleurs ce que pensent de nombreux Turcs ? Et pas seulement des Kurdes ?

                        http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/11/20/van-rompuy-est-il-islamophobe.html


                        • Ropi 22 novembre 2009 13:16

                          La dictature européenne nous confirme, hélas, qu’elle en est bien une.
                          C’est affligeant (et plus que cela), mais hélas sans surprise.


                          • cubitus cubitus 22 novembre 2009 15:50

                            habemus papam vaut toujours mieux qu’amabus napalm.

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