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Accueil du site > Actualités > Europe > Jean-Claude Juncker, capitaine du paquebot Europe

Jean-Claude Juncker, capitaine du paquebot Europe

« Les grandes nations démocratiques d’Europe ne doivent pas ployer sous le vent du populisme. L’Europe ne doit pas se laisser impressionner par le terrorisme. Non. Et les États membres doivent construire une Europe qui protège. » (Jean-Claude Juncker, le 14 septembre 2016 à Strasbourg).



Comme chaque année, le Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker a prononcé son discours sur l’état de l’Union (et répondu aux questions) pendant trois heures le matin du mercredi 14 septembre 2016, devant les députés européens du Parlement de Strasbourg. Prévu par le Traité de Lisbonne, calqué sur celui des États-Unis et pratiqué depuis 2010 (second mandat de José Manuel Barroso), cet exercice a pour but de faire un bilan de l’action de l’année en cours et de présenter les priorités de la Commission Européenne pour l’année qui vient.

Calqué sur celui des Présidents américains, comme j’ai écrit, mais sans être identique : « Nous ne sommes pas les États-Unis d’Amérique, où le Président prononce son discours sur l’état de l’Union devant les deux chambres du Congrès, pendant que des millions de citoyens américains écoutent attentivement chacun de ses mots, en direct à la télévision. En comparaison, ce moment de l’état de l’Union ici en Europe montre très clairement la nature incomplète de notre Union. (…) Nous ne sommes pas les États-Unis d’Europe. Notre Union Européenne est beaucoup plus complexe. Ignorer cette complexité serait une erreur, et nous conduirait à adopter les mauvaises solutions. L’Europe ne peut fonctionner que si les discours défendant notre projet commun sont tenus, non seulement devant cette honorable assemblée, mais aussi devant les parlements de tous nos États membres. ».

À ce titre, Jean-Claude Juncker s’était engagé dès 2014 à rencontrer très régulièrement les parlementaires nationaux des États membres pendant son mandat : l’an dernier, « mes commissaires se sont rendus 353 fois dans les parlements nationaux » : « Car l’Europe ne peut se construire qu’avec les États membres, jamais contre eux. ».


Politiser la Commission Européenne (et la détechnocratiser)

Évidemment, l’été 2016 a été une catastrophe pour l’idée européenne puisque les Britanniques ont décidé, par référendum, le 24 juin 2016, de quitter l’Union Européenne (c’était pourtant un des leurs qui avait préconisé, juste après la guerre, les États-Unis d’Europe). Inutile de dire que les élections régionales du 4 septembre 2016 en Allemagne (avec une avancée très notable de l’extrême droite nationaliste) ou la nécessité de refaire l’élection présidentielle en Autriche (en principe prévue pour le 2 octobre 2016) ne sont pas des éléments qui renforcent la cohésion européenne. Ce discours a eu lieu deux jours avant le Sommet européen de Bratislava, le premier à seulement Vingt-sept, sans le Royaume-Uni qui n’a pourtant toujours pas demandé formellement le début des négociations pour son départ de l’Union.

Sans en avoir l’air, le discours de Jean-Claude Juncker a été très politique et a cherché à donner des perspectives d’avenir dans une Europe en pleine crise identitaire, en crise de scepticisme et de nationalisme (chaque pays ne pensant qu’à son sort sans se préoccuper du sort commun et solidaire de l’Europe) : « Jamais encore, je n’avais vu un terrain d’entente aussi réduit entre nos États membres. Un nombre aussi réduit de domaines dans lesquels ils acceptent de travailler ensemble. Jamais encore, je n’avais entendu autant de dirigeants nationaux ne parler que de leurs problèmes nationaux, et ne citer l’Europe qu’en passant, pour autant qu’ils la citent. Jamais encore, je n’avais vu des représentants des institutions de l’Union fixer des priorités aussi différentes, parfois en opposition directe avec les gouvernements et les parlements nationaux. C’est comme s’il n’y avait quasiment plus de point de rencontre entre l’Union et ses capitales nationales. Jamais encore, je n’avais vue des gouvernements nationaux aussi affaiblis par les forces populistes et paralysés par le risque de perdre les prochaines élections. Jamais encore, je n’avais vu une telle fragmentation, et aussi peu de convergence dans notre Union. ».

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À la différence du précédent discours de ce type, le 9 septembre 2015, Jean-Claude Juncker a préféré insister sur ce qui unissait les États membres à pointer du doigt les sujets qui fâchaient.

Pourquoi avoir fait l’Europe ? La question ne devrait pas se poser mais elle se pose dans les débats publics. Alors, il faut rappeler des évidences : « L’Europe est synonyme de paix. Ce n’est pas une coïncidence si la plus longue période de paix de l’histoire de l’Europe a commencé avec la formation des Communautés européennes. Soixante-dix ans de paix ininterrompue en Europe. Dans un monde où l’on dénombre quarante conflits armés actifs, qui chaque année coûtent la vie à 170 000 personnes. ».


Un mode de vie européen

Voulant réaffirmer quelques valeurs essentielles, Jean-Claude Juncker a fait part de son inquiétude sur certains faits divers : « Nous, Européens, nous ne pourrons jamais accepter que des travailleurs polonais soient harcelés, roués de coups ou même assassinés dans les rues d’Harlow. La libre circulation des travailleurs fait tout autant partie de nos valeurs européennes communes que la lutte contre la discrimination et le racisme. ».

Et d’insister aussi sur les travailleurs détachés : « Les travailleurs doivent recevoir le même salaire pour le même travail au même endroit. (…) Le marché intérieur n’est pas un endroit où les travailleurs d’Europe de l’Est peuvent être exploités ou soumis à des normes sociales moins strictes. L’Europe n’est pas le Far West, c’est une économie sociale de marché. ».

Tout comme le droit à une vie privée et à la protection des données personnelles : « Les Européens n’aiment pas que des drones planent au-dessus de leur tête pour enregistrer leur moindre geste, ni que des entreprises consignent chacun de leurs clics de souris. (…) Car en Europe, la vie privée n’est pas un vain mot. C’est une question de dignité humaine.  ».

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Promoteur d’une révolution numérique, le leader européen a donné un objectif très ambitieux : « Nous proposons aujourd’hui d’équiper chaque village et chaque ville d’Europe d’un accès Internet sans fil gratuit autour des principaux centres de la vie publique d’ici à 2020. ».

Il veut aussi réduire les frais téléphoniques lors des déplacements : « Être politique signifie aussi corriger les erreurs technocratiques dès qu’elles se produisent. La Commission, le Parlement et le Conseil ont décidé conjointement de supprimer les frais d’itinérance pour les téléphones mobiles. C’est une promesse que nous tiendrons. Pas seulement pour les personnes qui partent en voyage d’affaires de deux jours. Pas seulement pour les vacanciers qui vont passer deux semaines au soleil. Mais aussi pour nos travailleurs transfrontaliers. Et pour les millions d’étudiants en Erasmus qui séjournent un ou deux semestres à l’étranger pour leurs études. Dès la semaine prochaine, vous verrez un nouveau projet, bien meilleur. Lorsque vous voyagez ailleurs dans l’Union Européenne avec votre téléphone mobile, cela devrait être comme si vous restiez chez vous. ».

Favorisant l’avenir des télécommunications, la Commission veut investir massivement : « La Commission propose de déployer pleinement la 5G, la cinquième génération de systèmes de communication mobile, dans toute l’Union Européenne d’ici à 2025. Cela peut générer 2 millions d’emplois supplémentaires dans l’UE. Puisque la connectivité doit profiter à tous, alors peu importe le lieu de résidence ou le niveau de salaire. ».

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Alors que le groupe américain Apple a été mis en demeure par l’Europe, le 30 août 2016, de rembourser 13 milliards d’euros de réduction d’impôts à l’État irlandais (qui, lui, ne voulait rien réclamer), Jean-Claude Juncker a considéré que les accords fiscaux secrets étaient une atteinte à la concurrence : « En Europe, les consommateurs sont protégés contre les ententes entre grandes entreprises et de leurs pratiques abusives. (…) Chaque entreprise, quelle que soit sa taille, doit payer des impôts là où elle fait des bénéfices. Cela s’applique aussi à des géants comme Apple, et ce, même si leur valeur boursière dépasse le PIB de 165 pays dans le monde. En Europe, nous n’acceptons pas que de puissantes sociétés obtiennent secrètement des accords illégaux sur leurs impôts. (…) La Commission est garante de cette équité. C’est l’aspect social du droit de la concurrence. ».


Favoriser le dynamisme économique pour encourager l’emploi

Restant dans l’actualité française, il a également évoqué les agriculteurs : « La Commission sera toujours présente aux côtés de nos agriculteurs, surtout lorsqu’ils traversent des moments difficiles comme c’est actuellement le cas. L’an dernier, le secteur laitier a été frappé par l’embargo imposé par la Russie. La Commission a donc mobilisé 1 milliard d’euros au profit des producteurs laitiers, afin de les aider à se redresser. Car je n’accepterai pas que le lait soit moins cher que l’eau. ».

La priorité numéro une des préoccupations reste évidemment l’emploi et le problème de précarité des emplois. Jean-Claude Juncker a fait état de la réussite de son plan d’investissements stratégiques et veut même le doubler : « L’Europe doit investir résolument dans sa jeunesse, dans ses demandeurs d’emploi et dans ses start-up. (…) Je ne peux pas accepter, et je n’accepterai jamais, que la génération du millénaire, la génération Y, devienne, pour la première fois en soixante-dix ans, plus pauvre que celle de ses parents. ».

Dans le plan actuel de 315 milliards d’euros, 116 milliards d’euros ont déjà été mobilisés en un an, plus de 200 000 petites entreprises et star-up ont obtenu un prêt, 100 000 personnes ont bénéficié d’un nouvel emploi. L’objectif de Jean-Claude Juncker est d’atteindre 630 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2022. Il a proposé aussi une Union des marchés des capitaux qui permettrait de « libérer jusqu’à 100 milliards d’euros de financements supplémentaires pour les entreprises de l’UE ».

Combattre le chômage, cela veut dire aussi échanger avec ses voisins au lieu de leur faire la guerre : « Le commerce est synonyme d’emplois. Chaque milliard d’euros d’exportations représente 14 000 emplois supplémentaires créés dans l’Union Européenne. Et plus de 30 millions d’emplois, soit 1 emploi sur 7 dans l’UE, dépendent maintenant de nos exportations vers le reste du monde. ».

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La solidarité européenne n’est pas seulement pour les Européens, elle doit aussi être à destination des pays en voie de développement pour réduire les migrations économiques : « Aujourd’hui, nous lançons un plan d’investissement ambitieux pour l’Afrique et les pays du voisinage, susceptible de mobiliser 44 milliards d’euros d’investissements. C’est un montant qui peut aller jusqu’à 88 milliards d’euros si les États membres y contribuent. Ce nouveau plan apportera une aide vitale à ceux qui, autrement, seraient contraints d’entreprendre un voyage périlleux dans l’espoir d’une vie meilleure. ».

Jean-Claude Juncker est aussi l’un des rares Européens à rappeler l’importance de la monnaie unique (voulue par le peuple français au référendum du 20 septembre 1992) : « Pendant la crise financière mondiale, l’euro est resté fort et nous a protégés d’une instabilité plus grande encore. L’euro est l’une des principales monnaies internationales et apporte des avantages économiques énormes, quoique souvent invisibles. Les pays de la zone euro ont ainsi économisé 50 milliards d’euros cette année en paiement d’intérêts, grâce à la politique monétaire de la Banque centrale européenne. (…) Le président de la BCE, Mario Draghi, veille à la stabilité de notre monnaie. Et il contribue davantage à l’emploi et à la croissance que beaucoup de nos États membres. ».

Il a rappelé aussi : « Les déficits publics, qui en 2009 se chiffraient à 6,3% en moyenne dans la zone euro, sont aujourd’hui inférieurs à 2%. [Pas en France !] Sur les trois dernières années, près de 8 millions de personnes supplémentaires ont trouvé un emploi. Un million d’entre elles rien qu’en Espagne, un pays qui continue de se relever de la crise à un rythme impressionnant. » [Pas en France non plus !].

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L’Europe qui protège

Autre sujet essentiel de préoccupation, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Jean-Claude Juncker a annoncé la création d’une nouvelle agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes avec 200 gardes-frontières supplémentaires aux frontières extérieures de la Bulgarie : « Face à ce que l’homme peut faire de pire, nous devons rester fidèles à nos valeurs, à nous-mêmes. Et ce que nous sommes, ce sont des sociétés démocratiques, plurielles, ouvertes et tolérantes. Mais cette tolérance ne peut se faire au détriment de notre sécurité. ».

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De la même manière, une défense européenne est à construire pour la souveraineté et l’indépendance des États européens : « L’Europe ne peut plus se permettre de dépendre de la puissance militaire d’autres pays ou de laisser la France défendre seule son honneur au Mali. (…) Pour garantir la solidité de la défense européenne, l’industrie européenne de la défense doit faire preuve d’innovation. C’est pourquoi nous proposerons, avant la fin de l’année, la création d’un Fonds européen de la défense, pour stimuler activement la recherche et l’innovation. (…) Le Traité de Lisbonne permet aux États membres qui le souhaitent de mettre en commun leurs capacités de défense sous la forme d’une coopération structurée permanente. Je pense que l’heure est venue de faire usage de cette possibilité. ».

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Credo et vision d’avenir

Jean-Claude Juncker est né à peu près au même moment que l’Union Européenne. Il a donc conclu son discours du 14 septembre 2016 par une vibrante profession de foi européenne : « Mon père croyait en l’Europe car il croyait dans la stabilité, dans les droits des travailleurs et e progrès social. Parce qu’il avait compris à quel point la paix en Europe était précieuse et fragile. ».

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L’Union Européenne, qui représente 8% de la population mondiale aujourd’hui mais qui n’en représentera plus que 5% en 2050, a le plus grand marché intérieur au monde, et ses 30 millions d’entreprises génèrent un PIB de 14 000 milliards d’euros : « Nos ennemis voudraient que nous nous séparions. Nos adversaires tireraient profit de notre désunion. Ce n’est qu’ensemble que nous sommes, et que nous resterons une force incontournable. ».

Donner une vision de l’Europe à long terme, c’est aussi le rôle de la Commission Européenne. Elle publiera ainsi sur le sujet un Livre blanc en mars 2017, à l’occasion du soixantième anniversaire du Traité de Rome. L’occasion non seulement de refaire le point sur la construction européenne, mais d’imposer aux candidats à l’élection présidentielle française d’exposer leur propre vision européenne, exercice que les médias en France négligent tellement souvent…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (20 septembre 2016)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours de l’état de l’Union du 14 septembre 2016 (texte intégral).
Juncker, le capitaine du paquebot Europe.
Churchill et l’Europe.
Le scandale Barroso.
Le Brexit.
Le souverainisme, c’est le déclinisme !
Peuple et populismes.
Autriche présidentielle.
Texte intégral du discours de Jean-Claude Juncker le 9 septembre 2015 à Strasbourg.
Discours sur l'état de l'Union de Juncker (9 septembre 2015).
Le défi des réfugiés.
Les Français sont-ils vraiment eurosceptiques ?
Le Traité constitutionnel européen.
Victor Hugo l’Européen.
Jacques Delors.
La crise grecque.
Monde multipolaire.
Élisabeth II.
David Cameron.
Tournant historique pour l’euro.
La transition polonaise.
Le Traité de Maastricht.
La débarrosoïsation de l’Europe.
Les priorités de Jean-Claude Juncker.
La parlementarisation des institutions européennes.
Donald Tusk.
Angela Merkel.
La France est-elle libérale ?
Le pape pour le renouveau de l'Europe.
Conseil Européen du 30 août 2014.
Composition de la Commission Juncker (10 septembre 2014).
Les propositions européennes de VGE.
Effervescence à Bruxelles.
Résultats des élections européennes du 25 mai 2014.
Déni de démocratie pour le Traité de Lisbonne ?
Guy Verhofstadt
La France des Bisounours à l'assaut de l'Europe.
Faut-il avoir peur du Traité transatlantique ?
Le monde ne nous attend pas !
Martin Schulz.
Jean-Luc Dehaene.
Débat européen entre les (vrais) candidats.
Les centristes en liste.
Innovation européenne.
L’Alternative.
La famille centriste.
Michel Barnier.
Enrico Letta.
Matteo Renzi.
Herman Van Rompuy.
Gaston Thorn.
Borislaw Geremek.
Daniel Cohn-Bendit.
Mario Draghi.
Le budget européen 2014-2020.
Euroscepticisme.
Le syndrome anti-européen.
Pas de nouveau mode de scrutin aux élections européennes, dommage.
Risque de shutdown européen.
L’Europe des Vingt-huit.
La révolte du Parlement Européen.
La construction européenne.
L’Union Européenne, c’est la paix.
L'écotaxe et l'Europe.

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34 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 septembre 2016 11:41

    Depuis le temps que nos politicards nous expliquent que chaque problème est de la faute de « Bruxelles », de la Commission Européenne, on focalise négativement sur celle-ci alors qu’elle n’a qu’un rôle de proposition et de contrôle de l’exécution.
    Il conviendrait de se focaliser bien plus sur le Conseil de l’Union Européenne qui, lui, a le pouvoir de décision et qui est constitué des Chefs d’État et des Chefs de Gouvernement, nos politicards, des pays de l’UE.


    • Harry Stotte Harry Stotte 20 septembre 2016 11:45

      @Jean-Pierre Llabrés

      « Il conviendrait de se focaliser bien plus sur le Conseil de l’Union Européenne qui, lui, a le pouvoir de décision et qui est constitué des Chefs d’État et des Chefs de Gouvernement, nos politicards, des pays de l’UE. »


      C’est faux, vous devriez vous informer sur le vrai fonctionnement du bidule :La Commission européenne : une oligarchie autocratique

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 septembre 2016 14:07

      @Harry Stotte

      Les décisions du Conseil européen n’ont pas de valeur juridique. Pour qu’elles soient approuvées, il faut qu’elles fassent l’objet d’une proposition de la Commission européenne et d’un vote du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 septembre 2016 14:09

      C’est moins caricatural que l’article auquel vous vous référez.

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 septembre 2016 14:41

      Moins caricatural et, surtout, moins autocratique.

    • Harry Stotte Harry Stotte 20 septembre 2016 15:21

      @Jean-Pierre Llabrés

      « C’est moins caricatural que l’article auquel vous vous référez. »



      Comme j’ai pu voir, il ne contient pas une seule information qui ne soit « sourcée », pour causer à la mode, et qui ne provienne de l’intérieur de la boutique.

    • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2016 16:25

      @Jean-Pierre Llabrés,


      Bien d’accord.
      J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui sache la différence entre Commission de l’Europe qui ressemble à un Sénat européen et Conseil de l’Europe qui est le parlement européen.
      C’est peut être aussi pourquoi il y a beaucoup de freins à l’Europe dont les Etats membres ne pensent qu’à leur propre business par nationalisme.
       

    • Legestr glaz Ar zen 20 septembre 2016 16:37

      @Jean-Pierre Llabrés

      Je ne suis pas certain que vous disposez de toutes les cartes pour vous prononcer.

      Vous écrivez, et le soulignez, que le conseil de l’Union Européenne, est constitué des chefs d’Etats et de gouvernements, c’est tout simplement faux. C’est le conseil « européen » qui est constitué des chefs d’Etats et de gouvernements. Le « conseil de l’UE » est composé des ministres des pays membres qui peuvent se réunir selon 10 formations possibles, celles ci portant le même nom de conseil de l’Union européenne.

      Je vous signale que les chefs d’Etats et de gouvernements n’ont pas le don d’ubiquité. Ils se rencontrent en général deux fois par an durant 4 heures. Chaque chef d’Etat dispose donc de 8mn de temps de parole. Le temps de traiter des affaires sérieuses de l’UE et de prendre toutes les décisions sans doute.

      Et vous pensez qu’ils ont un quelconque pouvoir sur l’Union Européenne ?

      C’est la commission qui, de part les traités, à « seule », l’initiative législative figurez vous. Les lobbyistes en savent quelque chose et ce n’est pas un « hasard » si les commissaires européens terminant leur mandat se recyclent facilement auprès de multinationales bien en vue ou dans les groupes financiers internationaux. N’est-ce pas M. Barroso ?

      Votre vision de la manière dont l’UE est organisée est à consolider sérieusement.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 septembre 2016 17:46

      @Ar zen

      Vous avez raison : je n’ai été ni clair ni précis.

      1)
      Le 
      Conseil européen désigne le sommet des chefs d’État ou chefs de gouvernement des vingt-huit États membres de l’Union européenne, sous la tutelle d’un président chargé de faciliter l’apparition d’un compromis. Au moins quatre Conseils européens se déroulent chaque année, dont deux en juillet et décembre, à la fin de chaque présidence tournante du Conseil des ministres.
      Ces sommets entre exécutifs des États membres ont pour but de définir les grands axes de la politique de l’Union, essentiellement en matière de politique étrangère. Ils servent également tous les cinq ans à la nomination, à la majorité qualifiée, du président de la Commission européenne, décision ensuite validée par un vote du Parlement européen.
      2)
      Le Conseil, souvent appelé Conseil de l’Union européenne, et parfois appelé officieusement Conseil des ministres, est l’une des principales institutions de l’Union européenne, avec la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil européen.
      Il est l’organe institutionnel exécutif, et décide des actes législatifs et budgétaires au sein de l’Union européenne. Il partage sa compétence avec le Parlement européen dans les domaines soumis à la codécision. Ceux qui siègent au Conseil sont les ministres des États membres de l’Union européenne (ou éventuellement, dans le cas des États fédéraux, d’un ministre d’une entité fédérée habilité à représenter l’État fédéral dans son ensemble) en lien avec l’ordre du jour de chaque réunion (ministres des Finances, ou ministres de la Santé, etc.).

      3)
      La Commission Européenne partage les pouvoirs exécutif et législatif avec le Conseil.

    • Legestr glaz Ar zen 20 septembre 2016 19:30

      @Jean-Pierre Llabrés

      Ce que vous indiquez dans votre commentaire ne revêt pas la vérité. Ainsi, c’est bien l’article 17 du TUE qui fixe les compétences de la commission,qui ne partage pas le pouvoir législatif avec le « conseil ». Lorsqu’il est question du « conseil » il s’agit toujours du conseil de l’Union Européenne. Ce que vous retranscrivez est de l’enrobage pour endormir le bon peuple. Il faut aller à la source des traités pour avoir une vision pertinente du fonctionnement de l’UE.

      TUE, traité sur l’union européenne.


      .Article 17

      1. La Commission promeut l’intérêt général de l’Union et prend les initiatives appropriées à cette fin. Elle veille à l’application des traités ainsi que des mesures adoptées par les institutions en vertu de ceux-ci. Elle surveille l’application du droit de l’Union sous le contrôle de la Cour de justice de l’Union européenne. Elle exécute le budget et gère les programmes. Elle exerce des fonctions de coordination, d’exécution et de gestion conformément aux conditions prévues par les traités. À l’exception de la politique étrangère et de sécurité commune et des autres cas prévus par les traités, elle assure la représentation extérieure de l’Union. Elle prend les initiatives de la programmation annuelle et pluriannuelle de l’Union pour parvenir à des accords interinstitutionnels.

      2. Un acte législatif de l’Union ne peut être adopté que sur proposition de la Commission, sauf dans les cas où les traités en disposent autrement. Les autres actes sont adoptés sur proposition de la Commission lorsque les traités le prévoient.


    • Harry Stotte Harry Stotte 20 septembre 2016 11:42

      « Soixante-dix ans de paix ininterrompue en Europe... »



      Dont quarante-cinq grâce à la Guerre froide. 


      « ...l’Europe ne peut se construire qu’avec les États membres, jamais contre eux. ».


      Ça, c’est parce que les peuples sont trop cons. Et c’est ce qui fait que, contre eux, tout est permis, selon le même Juncker : 

       »Il ne faut pas poursuivre des politiques erronées simplement parce qu’on a peur de n’être pas réélu. Ceux qui ont l’intention de gouverner doivent en assumer la responsabilité pour leur pays et pour l’Europe dans son ensemble. Cela signifie que, le cas échéant, ils doivent poursuivre les bonnes politiques, même si de nombreux électeurs pensent qu’elles sont mauvaises." Interview publiée par le Spiegel, du 11 mars 2013


      Donc, les bonnes politiques, c’est la Commission qui maîtrise... Et parmi ses coruscants résultats, celui-ci :


      « Jamais encore, je n’avais vu des gouvernements nationaux aussi affaiblis par les forces populistes et paralysés par le risque de perdre les prochaines élections. Jamais encore, je n’avais vu une telle fragmentation, et aussi peu de convergence dans notre Union. ».

      Un constat qu’il est, par nature, incapable de rapprocher d’une de ses affirmations péremptoires :


      « La libre circulation des travailleurs fait (...) partie de nos valeurs européennes communes...  ».


        • fred.foyn 20 septembre 2016 12:30

          Jean-Claude Juncker, capitaine du « clan-mafieux » UE...what else...


          • Clofab Clofab 20 septembre 2016 12:45

            Jolie DICTATURE que cette europe de vendus, et dire que les gôôôchos Français se masturbent devant cette merde !


            Ils faut ouvrir des centres de désintoxication « d’eurobéatisme » , c’est urgent !

            Et fusiller les traitres à leurs propres pays, ça fera des salauds en moins sur notre sol ! 
             

            • Parrhesia Parrhesia 24 septembre 2016 20:23

              @Jeekes

               

              Certes ! Certes !

              Mais il faut souligner de deux traits que Clofab ne dit nulle part qu’il ne faudrait pas fusiller également les traîtres « droitoooos de merde qui …etc » !

               Preuve que Clofab manifeste une belle neutralité sur ce point précis !!!

               Bonne soirée à tous les deux !


            • zzz999 20 septembre 2016 13:49

              Il est tellement bien ce Juncker qu’il fait censurer une jeune journaliste qui avait le tort de prendre son métier au sérieux........pour une fois.....ca change tellement des autres ! smiley


              • zzz999 20 septembre 2016 14:43

                Un alcoolique comme capitaine d’un bateau ivre dont le parlement figure la tour de Babel : ça s’impose et c’est oh combien ! symbolique !


                • Aristoto Aristoto 20 septembre 2016 15:41

                  espèce d’abruti et la yougouslavie qu’est ce que c’est.

                  Encore heureux putain que les fromages qui puent et les bosh ne se foutent plus sur la gueule et ça à rien à voir avec un quelconque institution fédéralistes européennes sortie du trou de cul de je ne sais quel génie de l’époque...tout ça s’appelle la sortie de l’adolescence et l’entrée dans l’age plus ou moins raisonné.

                  Quelqu’un pour apprendre au tocard sylvain les notion d’équilibre de la terreur.

                  Des gus comme lui c’est pas bon pour l’image du site je vous dis


                  • Legestr glaz Ar zen 20 septembre 2016 16:18

                    Il n’y a plus aucun doute. L’auteur est payé par l’Union européenne pour assurer sa « promotion » et diffuser sa propagande.

                    Je lis ceci : Alors, il faut rappeler des évidences : « L’Europe est synonyme de paix. Ce n’est pas une coïncidence si la plus longue période de paix de l’histoire de l’Europe a commencé avec la formation des Communautés européennes. Soixante-dix ans de paix ininterrompue en Europe. Dans un monde où l’on dénombre quarante conflits armés actifs, qui...." ;

                    Et bien non, ce n’est pas une évidence, c’est tout simplement une contrevérité absolue ! Mais l’auteur, même mis face aux preuves les plus accablantes, persistera à proposer sa honteuse propagande.

                    L’Union européenne est née en 1957 à la suite du traité de Rome qui unissait 6 pays. Il s’agissait d’une union économique, enfin, elle débutait . La période de « paix » dont parle l’auteur n’a pas commencé en 1957 que je sache ? C’est totalement stupide d’avancer une telle chose.

                    Le traité de l’Atlantique nord, OTAN, est né en 1949, soit 8 ans avant le traité de Rome. C’est quoi l’OTAN au fond ? C’est un traité, mais un traité militaire. Les pays qui s’engageaient dans ce traité se juraient « mutuelle assistance » en cas d’attaque d’un pays tiers. Ainsi, en 1949, 12 pays s’engagent dans ce traité : La Belgique, le Canada, les USA, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvége, les Pays Bas, le Portugal, le Royaume Uni. En 1952 la Grèce et la Turquie rejoignent l’OTAN et en 1955 l’Allemagne.

                    L’Union européenne n’a donc strictement rien à voir avec la paix sur le continent européen. Avant le traité de Rome, 15 pays du continent européen se sont jurés mutuelle assistance en cas d’agression d’un pays tiers.

                    Maintenant l’auteur vient nous écrire que « l’Europe c’est la paix » et que c’est une évidence. C’est surtout un très gros mensonge. C’est de la propagande, c’est de la manipulation mentale. L’UE n’a strictement rien fait dans cette affaire. Il veut faire croire à cette fable parce que c’est le seul argument en faveur de l’UE. Mais c’est simplement un mensonge grossier. L’UE est un mensonge d’ailleurs. L’UE est anti peuples, rien n’a été prévu dans les traités pour ceux-ci : pas d’harmonisation fiscale, pas d’harmonisation salariale, pas d’harmonisation environnementale, pas d’harmonisation sociale. Le seule et unique chose qui compte dans l’UE c’est l’ouverture des marchés avec des règles totalement ultra-libérales, rien d’autre.

                    Le reste de l’article est à l’avenant. Ce n’est rien que de la propagande. À vomir.


                    • zygzornifle zygzornifle 20 septembre 2016 16:56

                      crapule parmi les crapules ....


                      • Nérée (---.---.124.131) 20 septembre 2016 17:26

                        Quel tissu de mensonges ! La monnaie unique « euro » est une création américaine ! et le commerce ne sauvera pas l’Europe quand elle n’aura plus rien à vendre !

                        « le vent du populisme » : Le peuple n’a plus son mot à dire devant cet imposteur qui bafoue le droit des peuples a être consultés !

                        « L’europe ne doit pas se laisser impressionner par le terrorisme » : Il fait parti de ceux qui s’en font les complices au Proche orient et dispose de toutes les protections possibles aux frais de la méprisable populace !

                        « L’europe doit investir résolument dans sa jeunesse » : La seule chose qu’on voit venir, ce sont les migrants !

                        « L’Europe est synonyme de paix » : Au pacifisme qui émascule soigneusement les européens pour les remplacer, je préfère de très loin la guerre pour sauver leurs peuples, avant de reconquérir leur économie. Et ce n’est pas en confiant leur économie aux américains qu’ils peuvent espérer survivre ! Vient un jour où la guerre est une question de dignité.


                        • Pyrathome Pyrathome 20 septembre 2016 18:16

                          JC Junker, capitaine du concordia....
                          Cet abruti alcoolique se fera vite la malle quand ça va sombrer......
                          Il retournera vite dans sa super blanchisserie du Luxembourg....
                          Vous allez tous nous les faire, les connards, là ??


                          • francesca2 francesca2 20 septembre 2016 18:22

                            Si c’est « oui », nous dirons : on poursuit ; si c’est « non », nous dirons : on continue ! »

                            Jean-Claude Juncker concernant les résultats du referendum de 2005. 



                            • Attilax Attilax 20 septembre 2016 19:09

                              « Car l’Europe ne peut se construire qu’avec les États membres, jamais contre eux. »

                              Dommage qu’il ne s’en rappelle que maintenant ! Au fait, la Grèce est au courant ? Et l’Italie ? l’Espagne ? Le Portugal ? L’Irlande, la France et la Hollande, pour le non-respect de leurs référendums ?
                              L’alcoolo de service et ancien premier ministre d’une des plus grandes lessiveuses à argent sale du monde (le Luxembourg) est un sacré rigolo...


                              • Thorgal 20 septembre 2016 21:15

                                « Soixante-dix ans de paix ininterrompue en Europe... »

                                Mais bien sûr ! Va dire ça aux Serbes par exemple ... hein ? mais si mais si, les Balkans font bien partie de l’Europe.


                                • Le421... Refuznik !! Le421 20 septembre 2016 21:31

                                  L’auteur ponds un article et se fout pas mal de toutes les réactions qu’il peut susciter.

                                  Un peu du style « on ne mélange pas les torchons et les serviettes ».
                                  Genre Sarkozy dans le texte.

                                  Faire un article dissertant des états d’âme d’un chef mafieux comme Juncker, permettez-moi de vous dire le peu de confiance que nous avons dans cette racaille.


                                  • zzz999 21 septembre 2016 08:49

                                    @Le421 :

                                    Vu la façon dont il se fait descendre à tous propos, si c’était le cas ç aferait longtemps qu’on en entendrait plus parler : l’essentiel pour ce collabo c’est de montrer à ses maîtres que c’est un bon toutou obéissant.


                                  • Jean Pierre 21 septembre 2016 00:06

                                    J’ai beaucoup aimé celle là : « en Europe, nous n’acceptons pas que de puissantes sociétés obtiennent secrètement des accords illégaux sur les Impôts » .

                                    Sauf que dans son pays, le Luxembourg, les lanceurs d’alertes qui évoquent les accords secrets et les fraudes sont harcelés par la justice. 



                                    • ENZOLIGARK 21 septembre 2016 06:57

                                      La mort , seule solution pour le capitaine versailliste du paquebot titanic UE$A  !!! . ... АФФ ИСС ...


                                      • gerard5567 21 septembre 2016 09:48

                                        Juncker, l’ex-président d’une grande entreprise de fraude fiscale.

                                        L’Union européenne, c’est 24 millions de chômeurs.


                                        • gerard5567 21 septembre 2016 09:52

                                          Cet article manque singulièrement d’objectivité en omettant les faiblesses et les limites de l’action du sieur Juncker.


                                          • Nérée (---.---.107.158) 21 septembre 2016 15:53

                                            « L’Europe est synonyme de paix »...c’est pourquoi françois Mitterand avait avoué que les américains nous livraient une guerre permanente : Et nos sinistres cousins ne nous veulent pas plus de bien qu’aux peuples qu’ils ont assassinés et dépouillés de leurs terres.

                                            L’UE est le grand oeuvre des américains. L’Euro une invention de Robert Mundell, universitaire à Columbia.

                                            La générosité de ce peuple est proverbiale et ils n’abandonnent jamais leurs idées fixes. Pour s’en convaincre une citation d’Harry Truman en 1941 :

                                            « Si l’Allemagne gagne, nous devons aider la Russie et si la Russie gagne, nous devons aider l’Allemagne, afin qu’il en meurre le maximum de chaque coté »

                                            A qui la guerre a-t-elle profitée sinon aux américains ? A quoi rime l’OTAN sinon la poursuite de cette comédie ? Et l’OTAN est bien sûr prétexte à acheter du matériel américain !


                                            • Parrhesia Parrhesia 22 septembre 2016 10:49
                                              Nous devrions être plus modeste !
                                              A la place du « paquebot » europe, nous devrions plutôt exiger maintenant un bateau-lavoir !!!

                                              • zygzornifle zygzornifle 24 septembre 2016 14:56

                                                Les grandes nations démocratiques d’Europe ne doivent pas ployer sous le vent du populisme..... Ce mec est comme une verrue au bout de la queue .....

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