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La troïka dicte ses quinze commandements à la Grèce au bord du gouffre et menace publiquement de mettre le pays sous tutelle

« On peut s'attendre à une explosion sociale aux conséquences imprévisibles » affirme une syndicaliste enseignante grecque lors d'une interview réalisé en début de semaine.

Elle explique que les mesures annoncées ont indigné les gens et que l'on peut s'attendre à une explosion sociale au moindre prétexte, avec des conséquences imprévisibles. Les mesures les plus douloureuses sont les licenciements massifs dans le privé comme dans le public, avec constitution de réserves de chômeurs, la baisse des salaires en plus de celles de 20% qui ont déjà eu lieu, la baisse de toutes les retraites supérieures à 1000 ou à 1500 euros, la restructuration brutale du système de santé.

Elle explique que les mesures sont d'une telle brutalité et d'une telle étendue que son syndicat appelle à la réunions de tous les syndicats avec comme objectif le renversement de la politique du gouvernement et l'éviction du gouvernement grec, de l'union européenne et du FMI.

Ils appellent les travailleurs à la désobéissance contre les exactions qui sont imposées par tous les moyens de mobilisation en commun avec les travailleurs du public et du privé.

Elle précise qu'une grève générale est en préparation, et que le climat sur les lieux de travail est cauchemardesque. La stratégie de la peur, relayée par les médias qui terrorisent la population, semble ne pas parvenir à ses fins.

Les partis, les syndicats, les militants, tous ceux qui sont en désaccord avec la politique actuelle sont dans le collimateur. La répression des mobilisations et le régime policier sont sans précédant.

Les gens semblent conscient que les mesures annoncées en appellent d'autres, mais ne serviront pas à limiter ni la dette ni le déficit car ce ne sont que des mesures de classe pour casser les travailleurs au profit du grand capital et des banquiers tant en Grèce que dans le monde entier.

Nous pouvons répondre à cette syndicaliste que nous sommes aux cotés du peuple grec, que nous ne sommes pas dupes, après eux cela sera nous et qu'ils ont mille fois raison de s'opposer aux plans de la troïka.


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22 réactions à cet article    


  • Aldous Aldous 23 septembre 2011 08:58

    La Grèce est le terrain d’expérimentation pour rôder le coup d’état économique qui aura lieu par la suite dans chacun des état de l’UE y compris la France.

    La mise sous tutelle n’est pas une menace, elle aura lieu de toutes façons que la Grèce accepte ou pas les conditions.

    Le but des pressions est de débarrasser l’état de toutes ses responssabilités avant de transférer le reliquat de souveraineté qui reste aux états-nations vers le gouvernement (pardon la commission) européenne et par delà au gouvernement (pardon à la gouvernance) mondial(e) unique.


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 23 septembre 2011 10:50

      Même avis.



    • LE CHAT LE CHAT 23 septembre 2011 11:25

      tout à fait d’accord avec vous deux ! la repousse de l’âge de la retraite à 67 ans proposé par Fillon n’est que l’apéritif de ce qui va nous être annoncé après les élections ....


    • chapoutier 23 septembre 2011 12:21

      La Grèce est le terrain d’expérimentation pour rôder le coup d’état économique qui aura lieu par la suite dans chacun des état de l’UE y compris la France.

      entièrement de votre avis Aldous, c’est ce qui se passe. mais ceux qui nous gouvernent sous-estiment les peuples, ils vont avoir de grosses surprises quand la résistance se fera au grand jour.


    • Lorelei Lorelei 23 septembre 2011 21:30
      A l’aube d’une ère oligarchique : le libéral fascismeLe but de toute cette mascarade de cette pseudo crise décidée par les oligarques est la mise en place d’un monde liberal fasciste d’où une tonne de loi liberticide fichage, destruction de la culture, du savoir, nivellement par le bas, pollution etc...

    • Horatiu Russin Horatiu Russin 24 septembre 2011 06:41

      Bonjour Aldous et félicitation pour votre excellente synthèse sur la situation réelle en Grèce, en Europe et au monde.

      En effet, le transfert de ce qui reste de la souveraineté de tous et chacun des états nations vers le Gouvernement Mondial passe par le transfert intermédiaire de cette souveraineté vers les gouvernements régionaux. Dans le cas des pays européens (le cas de la Grèce étant  évident et le premier exemple de ce genre au niveau européen), leurs souverainetés respectives seront transférées dans un premier temps vers le Gouvernement Européen (Commission Européenne), pour ensuite être transférées au Gouvernement Unique Mondial.

      Ce schéma du transfert de souveraineté a été possible, dans un premier temps, par le regroupement des pays envoisinés sous forme de marchés communs (voire les cas du MERCOSUR, ASEAN, NAFTA, etc.) pour ensuite se diriger vers d’unions continentales (voir l’Union Européenne, l’Union Africaine, etc.). Une fois que le monde sera partagé qu’en unions continentales, elles deviendront vite des fédérations avec leurs propres gouvernements, moment où les souverainetés nationales disparaîtront à jamais, suite au transfert de cette souveraineté nationale au palier immédiatement supérieur, voir celui fédératif.

      A la tout fin, les gouvernements régionaux fédératifs (continentaux) feront le transfert final du pouvoir régional, vers le Gouvernement Mondial  qui va régner de main forte sur tous les peuples du monde. On appellerait cela, la dictature du Nouvel Ordre du Monde, voire la plus féroce dictature que le monde ait connu pendant tout son histoire.


    • realTMX 23 septembre 2011 09:00

      Entièrement d’accord.

      La crise de la dette est entièrement orchestrée et voulue par l’élite. Je pense, sans trop me tromper, qu’elle a été décidée par les tristement célèbres groupes terroristes Bilderberg, Commission Trilatérale, FMI et UE.

      Il est grand temps pour le peuple du Monde entier de s’unir autour d’un projet commun de groupe anti nouvel ordre mondial. Cela peut se faire via les réseaux sociaux ou par d’autres moyens mais cela doit se faire vite car les plans de ces terroristes se mettent en place un peu plus tous les jours et cela se voit malgré la désinformation qui circule 24H/24 dans les médias main stream.

      On est à l’aube d’une 3ème Guerre Mondiale car tous les indicateurs sont au rouge comme ce fut le cas pendant l’entre deux guerres. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder ce qui se passe autour de nous tant au niveau économique qu’au niveau politique. Les Etats-Unis sont au bord du gouffre, l’Europe n’a jamais été aussi divisée, le monde Arabe se soulève, la Russie reprend des forces et les Chinois attendent bien patiemment.

      Il n’est plus question de savoir si une nouvelle guerre mondiale aura lieu mais quand. A la vitesse où le Monde s’effondre ça pourrait arriver du jour au lendemain. La moindre étincelle et c’est parti. C’est ce que veulent les terroristes de Bilderberg dont l’un des buts n’est ni plus ni moins que de réduire la population mondiale à 500 millions (voire les tablettes Guidestone en Géorgie (USA)).


      • PhilVite PhilVite 23 septembre 2011 11:52

        Je trouve que les infos sur la situation au quotidien en Grèce sont rares.
        Quelqu’un a-t-il des sources fiables en français ?


        • chapoutier 23 septembre 2011 12:15

          vous avez tout a fait raison, les infos ne passent pas.

          il y a eu des journées de grève avec des affrontements et pas un mot. comme pour la tunisie ou pendant des semaines rien ne se savait, et également le cas de la libye.

          la vérité est dangereuse pour ceux qui nous dirigent.


        • Piotrek Piotrek 23 septembre 2011 13:40

          Je suis à Athènes, si vous avez des questions...

          Hier c’était les grèves, je suis passé à vélo à travers la manif (plutôt maigrichonne), du coup je suis arrivé en retard au bureau du DEI, qui ferme à 13h30 (foutus fonctionnaires)

          En parlant de la compagnie d’électricité nationale, c’est par elle que passera la dernière trouvaille pour grappiller du fric. Un impôt de 0.50 Euro par mètre carré de logement.
          La facture d’électricité c’est la grosse dépense du foyer en Grèce, tout le monde ouvre toujours la lettre avec beaucoup d’appréhension, 100 ou 200 ? Mince ma facture fait 304 euros pour 4 mois... 75 Euros par mois c’est la norme.
          Bien évidemment cet impôt a été crée dans la précipitation, il est sensé être payé par les propriétaires, c’est un impôt foncier... sur une facture que le locataire va recevoir. On pourrait penser que c’est pas bien gave car on entend dire que 70% des grecs sont propriétaires. Mais il faut comprendre la structure du marché ; beaucoup de grecs sont propriétaire de leur maison familiale à la campagne ou ils se rendent deux fois l’an, le reste du temps ils louent à Athènes.

          Donc tout le monde avec anxiété la prochaine facture d’électricité, +40 Euros +80 ? Et comment je vais négocier ça avec le proprio ? Si il ma paie pas sa taxe, on me coupe le jus ?
          Encore une source de problèmes, un écran de fumée qui va bien arranger le gouvernement corrompu jusqu’à la moelle.

          Trouver de l’argent c’est pourtant très simple : offrir une récompense à tous les travailleurs immigrés pour dénoncer tous les travaux au noir qu’ils ont pu faire dans les innombrables villas sur les hauteurs d’Athènes. Comment faire autrement ? Compter sur les contrôleurs du fisc ? Ils possèdent justement quelques villas là bas.

          Quant aux médias, l’auteur en parle, ils sont ineptes, c’est un cocktail people-politique burlesque qui vous choquerait. Les débats ne sont que des règlements de comptes sans aucune perspective de sortie. Le désordre est là, tout le monde se prépare au chaos, ceux qui suivent et comprennent un peu le déroulement des choses commencent à retirer leur économies des banques, les expatriations vont commencer.


        • PhilVite PhilVite 23 septembre 2011 15:43

          Merci pour ces infos.
          Et qu’en est-il de l’état d’esprit de la population vis-à-vis de l’Europe et des soi-disant sauveurs de la Grèce ?
          A quoi aspire-t-elle, politiquement parlant ? Au renflouage permanent signifiant la quasi mise sous tutelle de EU pour continuer aussi longtemps que possible, ou au grand ménage quitte à larguer l’Europe en même temps que l’Euro pour repartir (si tant est que cela soit possible) sur une base saine ?
          Y a-t-il réellement un risque révolutionnaire ou, à l’inverse, un risque de retour brutal à un régime autoritaire kaki.
          Comment sentez-vous ces choses, vous qui êtes sur place ?


        • chapoutier 23 septembre 2011 21:53

          tout le monde se prépare au chaos, ceux qui suivent et comprennent un peu le déroulement des choses commencent à retirer leur économies des banques, les expatriations vont commencer

          bonsoir piotrek
          c’est vrai que la Grèce est à deux pas de la France et curieusement peux d’informations sur la réalité telle que vous la décrivez nous parviennent.

          merci pour les infos.


        • gaspadyn gaspadyin 23 septembre 2011 13:36

          Je pense qu’ALDOUS n’a pas tort.

          A lire : « le prix de la Grèce » de Guy Sorman, sur le net.

          Je ne me sens pas directement concerné parce que je ne suis pas Grec ni eurokraturiste et que le terme d’européen est dévoyé et la notion totalement pervertie par les eurofachos fricnanciers.

          Pourtant je souhaite que les Grecs puissent se libérer, comme les populations arabes, en se trouvant un Massoud ou un Abdelkrim capable de fédérer, de virer leurs nuisibles et d’aller botter le cul aux eurokrates de Bruxelles.

          Ensuite, si les Grecs veulent continuer à adorer leurs millionnaires et leurs orthodoxes, et même les âniers-mûletiers, ce sera leur affaire.

          Pas question de payer des impôts/contributions à leur place.


          • Piotrek Piotrek 23 septembre 2011 13:55

            Absolument, le Portugal, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande... Et la France suivera.

            Pourtant je souhaite que les Grecs puissent se libérer, comme les populations arabes, en se trouvant un Massoud ou un Abdelkrim capable de fédérer, de virer leurs nuisibles et d’aller botter le cul aux eurokrates de Bruxelles.

            Et je vous invite à chercher le Massoud français dès à présent.

            Ensuite, si les Grecs veulent continuer à adorer leurs millionnaires et leurs orthodoxes, et même les âniers-mûletiers, ce sera leur affaire.

            C’est trop tard, il ne fallait surtout pas « sauver la Grèce », ce qui aurait du tomber serait tombé et les coupables seraient clairement désignés : les banques et les pouvoirs corrompus ou incompétant ou irresponsables c’est selon. Le bordel crée par l’avanlache d’annonces de sauvetages et de nouveaux problèmes est du pain béni pour les responsables dont on ne connait même pas le nom. Maintenant les banques et les états sont percues des victimes ! Mission accomplie !


          • gaspadyn gaspadyin 23 septembre 2011 15:26

            Piotrek : pour la suite que vous prédisez, je crains que vous n’ayez raison.

            « Mon » Massoud je ne l’ai pas encore trouvé. Il nous en faudrait un.

             

            D’accord pour le « c’est trop tard ».

            Mais cette remarque concernait l’après crise, si le pays existe toujours et s’il n’est pas retourné à l’âge des cavernes.

             


            • chapoutier 23 septembre 2011 17:14

              cheminots a 5000 eur

              vous vouliez dire 500 je suppose ?


            • bigglop bigglop 23 septembre 2011 20:10

              Bonjour,
              La Grèce est le laboratoire de la déconstruction européenne et il patent qu’elle est sous tutelle du FMI, de la BCE, du FESF de la Banque-MESF et des marchés financiers spéculatifs. Papandréou, Président de l’Internationale Socialiste, n’est que le porteur de mauvaises nouvelles de ses tuteurs. Le courage politique aurait été de démissionner, de convoquer une nouvelle élection présidentielle et législative pour proposer des solutions alternatives d’organisation du système bancaire grec, refuser la partie indue de cette dette.
              Le pillage de la Grèce va se poursuivre jusqu’à ce qu’il ne reste que la carcasse et encore elle aura un prix.
              En dehors de la période « des Colonels », la Grèce a été dirigée par trois familles :
              - les Papandréou
              - les Caramenlis
              - les Mitsotakis
              qui se sont servies sur les fonds publics par la corruption, les passe-droits, rémunération des influences, marchés truqués, etc...
              Et maintenant, les médias, occultant ces informations, s’acharnent, hypocritement à accuser le petit peuple de corruption

              http://www.slate.fr/story/11249/en-grece-le-pouvoir-politique-est-aux-mains-de-trois-familles

              http://mobile.agoravox.fr/actualites/international/article/brocante-apres-la-grece-le-peuple-96185



              • chapoutier 24 septembre 2011 11:15

                bonjour
                "La Grèce est le laboratoire de la déconstruction européenne et il patent qu’elle est sous tutelle du FMI, de la BCE, du FESF de la Banque-MESF et des marchés financiers spéculatifs"

                j’aurai tendance à dire que la Grèce est la démonstration de ce qu’ils veulent imposer à tous les peuples européens.


              • BA 23 septembre 2011 22:21

                Vendredi 23 septembre 2011 :

                 

                « Risque de crise systémique », estime Jean-Pierre Jouyet.

                 

                Le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a parlé vendredi de « situation, très très préoccupante » sur les marchés et s’est inquiété d’un « risque de crise systémique » capable de faire plonger toute la planète dans la récession.

                 

                « Nous sommes dans une situation mondiale de crise » avec, « devant nous, un risque de crise systémique », c’est-à-dire d’un effondrement de l’ensemble du système économique mondial, a relevé Jean-Pierre Jouyet, interrogé sur France Inter.

                 

                Cette situation est due à « un endettement au Japon très fort, des déséquilibres américains qui sont extrêmement profonds malgré des plans de relance qui ne donnent pas de grand résultat, et, en Europe, à la crise des dettes souveraines », a expliqué l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

                 

                « Nous devons prendre des mesures urgentes au niveau international », a-t-il ajouté, en espérant que « les Européens, les Américains et le Fonds monétaire international (FMI) vont au moins arriver à émettre un diagnostic partagé ».

                 

                « Ce qu’attendent les marchés », a-t-il insisté, « c’est d’y voir un peu plus clair ».

                 

                « On est dans une situation d’une crise d’endettement qui, en 2008, était caractérisée par une montée de la dette privée et qui, aujourd’hui, est caractérisée par une montée de dettes publiques, de déficits publics et de déséquilibres dans toutes les économies mondiales », a-t-il résumé.

                 

                « Il se trouve que l’Europe est l’épicentre de cette crise ». « On n’est pas dans une situation meilleure qu’en 2008 », a-t-il mis en garde.

                 

                http://www.20minutes.fr/ledirect/793030/risque-crise-systemique-estime-jean-pierre-jouyet


                • chapoutier 24 septembre 2011 11:12

                  bonjour Ba
                  quand ils disent : « les marchés sont sous pressions » il y a fort à parier que cela augure de nouvelles annonces de plans renforçant la rigueuer contre les travailleurs.


                • Alison 24 septembre 2011 05:08

                  Bonjour a tous,

                  ceci est mon premier message et je me décide a intervenir car « on dit » tellement de chose sur la Grèce qu`il est temps d`éclaircir pas mal de zone d`ombre sur ce pays, son histoire, sa culture, ses rapports avec l`argent, l`Europe etc... Je me permet de réagir notamment a l`article de chapoutier interrogeant une syndicaliste enseignante car je vis dans ce pays depuis de nombreuses années, non pas en tant qu`expatriée professionnelle mais par choix personnel. Ma vision n`est pas celle d`une personne gagnant des milliers d`Euro tous les mois mais vivant avec les Grecs, parlant grec bref totalement intégrée...

                  Avez vous entendu parler de la Grèce avant la crise de 2008 ? Très certainement avec sa mer bleue, ses maisons blanches, sa joie de vivre et l`hospitalité grecque, cliché très vacances mais loin du quotidien même avant 2008 !
                  La Grèce est aussi un pays ou l`État n`a aucun pouvoir sans le consentement de l`église car cette dernière possède 94% du foncier dans le pays, n`est pas soumis a un système fiscal mais par contre l`État paye les salaires des Pops et comme l`État n`a jamais pratiqué la fiscalité a la française bien au contraire, il ne rentre pas d`argent et cela depuis toujours.
                  Les armateurs sont aussi exonérés comme certains le savent déjà mais ceci pour une raison... Ce sont ces derniers qui au cours du XX siècle ont tout développés dans la vie grecque.
                  Les compagnies de Ferry, l`ancienne compagnie aérienne Olympic Airline etc... alors que l`État depuis la dictatures des colonels ne faisait absolument rien faute de moyen.
                  Les armateurs tels que le célèbre Onassis mais pas seulement lui ont transmis ces pôles économiques a l`État pour que la Grèce continue de se développer en échange d`une exonération fiscale.
                  Malheureusement ce fut pendant de nombreuses années le règne de deux dynasties (Papandreou/Caramalis) qui ont avec le temps, dilapidée l`héritage des généreux donateurs faute de rentrées fiscales aggravé de corruption a tous les niveaux (État, peuple, église). 
                  Il faut savoir que le peuple grec n`aime pas payer quoi que ce soit, le Grec est râleur, capable de colère terrible et finir dans des embrassades chaleureuses deux minutes après.

                  Les Grecs ne se sont jamais sentit redevable de quoi que ce soit vis a vis de l`État car ce dernier n`a jamais rien fait pour le peuple qui a appris a se « débrouiller ». Pourquoi aurait il payer alors que l`esprit de justice sociale est totalement absente, le pays vit sous la culture du bakchich depuis la nuit des temps. Il y a encore quelques mois il n`était pas rare de voir des Grecs sortir des liasses de billets pour payer qu`un paquets de cigarette, ça c`est le cote très oriental car le rapport a l`argent n`a rien de commun avec la France. Ici demander combien vous gagnez n`est pas tabou.

                  Tout c`est développé dans cette esprit et cela depuis très longtemps d`ou la difficulté pour un Français, un Allemand de comprendre le fonctionnement du pays en rapport avec le leur ou tout est encadré, loi, medecine, scolarité et j`en passe.
                  Il en est de même au niveau des banques, des ministères, des services publiques ou devant le manque de développement économique privé, l`État a embauché des milliers de personnes souvent peu qualifiées dans des emplois, ou il n`était pas rare de trouver cinq personnes armées chacun d`un stylo de différentes couleurs pour signer un document. Peu payé mais les Grecs n`ayant pas de gros besoins, étant propriétaire de leur bien (Raison culturelle, dote du mariage etc..) il ne se sont jamais transformé en « killer ».

                  Est arrivé l`Europe avec sa société de consommation et ça bien avant l`adoption de l`Euro. Les Grecs ayant toujours vécu dans une vie simple sortant d`une dictature militaire ou s`exprimer pouvait entrainer d`être fusiller en place publique, tout cela a bouleversé leur comportement d`autant que la structure financière bancaire n`a jamais été encadrée, prêt a gogo, pas de limite d`emprunt eux mêmes travaillant et étant payés en espèces, pas de recouvrement qui n`existe toujours pas actuellement... Pas d`huissier parce que la société grecque fonctionne a la confiance. Ça paraitra fou a un européen du nord mais au sud de l`Europe c`est comme ça, d`ailleurs si je devais faire une comparaison la culture grecque se rapproche plus du Liban que de la France. 

                  Les investisseurs se sont empressés de s`installer ici car il y avait aussi a gagner pour eux, Carrefour, Fnac, ciment Lafarge, Société Générale, BNP, Crédit Agricole, EDF, Vinci.... Et surtout les « bienfaiteur francais/Allemand de l`armement » qui ont vu ce pays au centre des Balkans avec son ennemi juré de toujours la Turquie.
                  Les USA ont entretenu ce conflit pendant des années leur permettant de vendre du F16 des deux cotés, vous n`avez pas d`argent, pas de soucis on vous prête. La Grèce est devenu en quelques années le quatrième acheteur d`arme !
                  Les Grecs se sont vite retrouver acculer au mur en dépensant a outrance pour se protéger de la Turquie, l`État ne faisant pas de recette fiscale la situation est vite devenu ingérable.
                  L`Europe est arrivée en « renfort » surtout a coup de concurrence sur les armes d`autant que la Grèce s`est vu gratifiée de l`espace Schengen, sans compter aujourd`hui les flux migratoire d`Afrique, moyen et proche orient, Europe de l`Est.
                  Les Européens ont « aider » la Grèce a coup de prêt représentant des millions voir des milliards d`Euro, en contre partie la Grèce doit acheter son quota d`arme chaque années ! Pas d`achat d`armement pas d`argent. Cet ainsi que la dette de la dette a explosée accentuée par un manque de développement économique qui a plongé le peuple grec dans cette situation.

                  Entendre dire des Français que les Grecs sont des voleurs est intolérable pour moi qui vit ici ! D`autant que les gros trusts financiers ont grandement creusé le déficit de se pays. Ce n`est certainement pas le peuple grec qui a piller le pays.
                  Aujourd`hui les hôpitaux ne font plus de chimio faute d`argent, les enfants ont fait leur rentrée scolaire sans livre, les écoles ne sont plus chauffées en hiver et il y aurait tant a dire.
                  J`entends dire « Diminuez le budget de l`armement », comment lorsqu`il est le fruit d`un odieux chantage financier !
                  Les Allemands qui ont construit l`aéroport El Venizelos mais qui en ont l`exploitation totale ou les taxes d`aéroports sont les plus chères en Europe.

                  Voila la réalité d`une Grèce qui souffre, d`un peuple a qui aujourd`hui on demande l`impossible et que les médias font passés pour des voleurs auprès de Francais ou aux yeux de l`Europe.
                  piotreck parlait des médias grecs mais qu`en est il des chaines tv européennes ou y compris sur France 2 on balance des reportages sur Athènes a feux et a sang en utilisant des images des événements de 2008 alors qu`on est en 2011 n`ayant même plus la déontologie de marquer « images d`archives ».

                  Le peuple européen vivant dans son confort social qui attends que le peuple grec fasse la révolution pour tous car eux mêmes critiquent ce pays, alors qu`en France personne ne plus défendue les acquis sociaux comme la retraite.

                  Le Grec est tout sauf un voleur, il a appris a compter sur personne, il se « débrouille » comme il peut pour survivre dans un monde.

                  Maintenant le temps est a la solidarité y compris celle de garder cette Grèce dans la zone euro qui ne représente que - 2% du pays européen et surtout de l`aider, car si demain elle sort de cette union le peuple souffrira davantage.
                  Ce n`est pas en revenant a des monnaies nationales qui ne vaudront plus rien devant ce qui sera demain la guerre de la dévaluation.
                  Nous sommes dans une restructuration mondiale de l`économie a coup de guerre monétaire est/ouest, s`entraider est une valeur essentielle a la survit de chaque pays européens sinon personne ne relèvera la tête y compris chez vous en France en Allemagne.
                  Laissez le temps a la Grèce de faire ses reformes mêmes si elles sont difficiles pour le peuple grec mais on ne passe pas de l`économie libanaise a l`économie suisse en un clin d`œil. 
                  Les Grecs souffrent mais restent pragmatiques pour la plupart, beaucoup savent que l`origine du mal est aussi la corruption et que dans la situation dans laquelle ils étaient auparavant il n`y avait pas d`avenir.
                  Engendrer une révolution actuellement plongera le pays dans le sang car ils sont aussi conscient de qui etait au pouvoir il y a a peine quarante ans.

                  Merci de m`avoir lue pour ceux qui le feront.

                  Bon week end
                   

                           
                      


                  • chapoutier 24 septembre 2011 11:08

                    bonjour Alison.

                    merci d’avoir éclairé par votre commentaire le vécu réel des grecs et de nous montrer la grande dignité de ce peuple.Bien que ne partageant pas votre avis sur la question de l’euro et sur : « Le peuple européen vivant dans son confort social qui attends que le peuple grec fasse la révolution pour tous car eux mêmes critiquent ce pays, alors qu`en France personne ne plus défendue les acquis sociaux comme la retraite. »

                    Vous avez tout à fait raison de signaler que « Les Européens ont « aider » la Grèce a coup de prêt représentant des millions voir des milliards d`Euro, en contre partie la Grèce doit acheter son quota d`arme chaque années ! Pas d`achat d`armement pas d`argent. Cet ainsi que la dette de la dette a explosée accentuée par un manque de développement économique qui a plongé le peuple grec dans cette situation. »

                    car c’est bien là le fond du problème.En effet il ne faut pas non plus oublier : l’endettement faramineux des pouvoirs publics pour l’organisation des Jeux olympiques car selon différentes sources, le coût réel des jeux olympiques de 2004 dépasserait les 20 milliards de dollars.

                    le scandale des sous-marins allemands (produits par HDW qui a été absorbée par Thyssen) d’une valeur globale de 5 milliards d’euros, sous-marins qui présentaient dès le début le défaut de pencher énormément… à gauche (!) et d’être doté d’un équipement électronique défectueux ;

                    le gouvernement grec a été mis sous pression par les autorités françaises et allemandes qui voulaient garantir leurs exportations d’armes. Proportionnellement, la Grèce dépense en armement beaucoup plus que les autres pays de l’Union européenne. Les dépenses militaires grecques représentent 4% du PIB contre 2,4% pour la France, 2,7% pour la Grande Bretagne, 2,0 % pour le Portugal, 1,4% pour l’Allemagne, 1,3% pour l’Espagne, 1,1% pour la Belgique . En 2010, la Grèce a acheté à la France six frégates de guerre (2,5 milliards d’euros) et des hélicoptères de combat (400 millions d’euros). A l’Allemagne, elle a acheté 6 sous marins pour 5 milliards d’euros. La Grèce a été l’un des cinq plus importants importateurs d’armes en Europe entre 2005 et 2009. L’achat d’avions de combat représente à lui seul 38% du volume de ses importations, avec notamment l’achat de 26 F-16 (Etats-Unis) et de 25 Mirages 2000 (France), ce dernier contrat portant sur une valeur de 1,6 milliard d’euros. La liste des équipements français vendus à la Grèce ne s’arrête pas là : on compte également des véhicules blindés (70 VBL), des hélicoptères NH90, des missiles MICA, Exocet, Scalp et des drones Sperwer. Les achats de la Grèce en ont fait le troisième client de l’industrie de défense française au cours de la décennie écoulée.

                    la vente, par Siemens et ses associés internationaux, du système antimissiles Patriot (1999, 10 millions d’euros en pots de vin), la digitalisation des centres téléphoniques de l’OTE-Organisme Grec des Télécommunications (pots de vin de 100 millions d’euros), le système de sécurité « C4I » acheté à l’occasion des JO 2004 et qui n’a jamais fonctionné, la vente de matériel aux chemins de fer grecs (SEK), du système de télécommunications Hermès à l’armée grecque, d’équipements très coûteux vendus aux hôpitaux grecs.

                    Atteintes aux droits sociaux et autres mesures néolibérales en Grèce à partir de 2010

                    Réduction des salaires du secteur public de 20 à 30%. Réduction des salaires nominaux qui pourrait atteindre 20%, 13e et 14e mois remplacés par un versement unique dont le montant varie en fonction du salaire. Salaires gelés sur les 3 prochaines années. 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique ne seront pas remplacés. Réduction massive des salaires du secteur privé allant jusqu’à 25%.

                    Les allocations chômage ont été réduites et un système d’aide aux pauvres mis en place en 2009 a été suspendu. Réduction drastique des allocations pour familles nombreuses.

                    Plans pour supprimer les conventions collectives et les remplacer par des contrats individualisés. La pratique des stages très longs non ou très peu payés a acquis force de loi. Le secteur public est désormais autorisé à recourir à l’intérim.

                    Emploi

                    Coupes drastiques des subventions aux mairies et communes ce qui entraîne des licenciements massifs des travailleurs municipaux. Licenciement des 10.000 travailleurs CDD du secteur public. Fermeture des entreprises publiques déficitaires.

                    Taxes

                    Augmentation des impôts indirects (TVA passée de 19% à 23% et introduction de taxes spéciales sur les combustibles, l’alcool et le tabac). Augmentation de 11% à 13% du taux inférieur de la TVA (ceci concerne les biens de grande consommation quotidienne, l’électricité, l’eau, etc.). Augmentation de l’impôt sur le revenu pour les tranches moyennes. En revanche, réduction des impôts sur les sociétés.

                    Privatisations

                    Volonté de privatiser les ports, les aéroports, les chemins de fer, la distribution d’eau et d’électricité, le secteur financier et les terres appartenant à l’Etat.

                    Systèmes de retraites

                    Les pensions doivent être réduites puis gelées. L’âge légal de départ à la retraite est augmenté, le nombre d’annuités pour avoir droit à une retraite pleine sera porté de 37 ans à 40 ans en 2015 et son montant calculé sur le salaire moyen de la totalité des années travaillées et non plus sur le dernier salaire. Il faut ajouter l’abolition des 13ème et 14ème mois de pension pour les retraités du secteur privé. Imposition d’un plafond des dépenses consacrées aux retraites, lesquelles ne doivent plus dépasser l’équivalent de 2,5% du PNB.

                    Tarifs des transports publics

                    Augmentation de 30% des billets de tous les transports publics.

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