Le foot, sport favori des oligarques russes

Récemment, j'ai publié un article intitulé « Les jeux politiques d’un oligarque russe en Suisse ».
Aujourd'hui, je reviens encore une fois sur le thème des jeux auxquels aiment à s’adonner les oligarques russes dans nos pays. Sauf que pour une fois il ne s’agit pas de jeux politiques, mais véritablement d’un jeu sportif, plus précisément le football. La passion des oligarques russes pour l’achat et la possession de clubs de foot européens peut sans autres rivaliser avec leur engouement pour les sublimes maisons de maître surplombant le lac Léman ou la Tamise. En effet des marques de renom telles que Chelsea ou Arsenal sont en mains russes. Même nos clubs de foot régionaux ne sont pas épargnés et attirent aussi l’attention des oligarques. Beaucoup de lecteurs se souviendront probablement du scandale concernant l'ancien propriétaire du Neuchâtel Xamax, Chagaev Bulat, un homme d'affaires russe d'origine tchétchène qui - après avoir mené le club vers la faillite grâce à des machinations - fut finalement arrêté.
Toutefois, il serait prématuré de se réjouir du triomphe de la justice.
Hier, j'ai reçu un appel d’un ancien ami d’université. Il vit maintenant au Liechtenstein et est un fan inconditionnel du club de foot de Vaduz. D'une voix tremblante, il m'a parlé de rumeurs comme quoi les propriétaires du club de Vaduz sont en pourparlers pour vendre un bloc d’actions pour un montant important à un richissime homme d’affaires russo-suisse, gérant d'une grande usine chimique à Togliatti, ville située en Russie centrale. Cet homme d'affaires russe entretient des liens étroits avec plusieurs entreprises suisses qui sont aussi impliquées dans les négociations. Il s’agit très probablement de Sergei Makhlai, fils du magnat Vladimir Makhlai qui est le propriétaire de l'entreprise « Togliattiazot ». Vladimir vit à Londres depuis l'ouverture en Russie d’une procédure pénale à son encontre.
Les négociations ont commencé il y a quelques semaines et il semblerait que les parties impliquées soient proches d'un accord. La transaction porte sure une valeur d’environ 35 à 40 millions d'euros, dont une partie devrait être payée en liquide. "Ils vont faire de Vaduz un nouveau Xamax !" – telle fut la conclusion du récit de mon ami.
Lors d'une récente réunion avec les dirigeants de l'UEFA, le président de l'Association de Football du Liechtenstein Matthias Voigt a parlé de l'importance pour le football liechtensteinois du développement de relations au niveau international.
Cependant, je ne peux m'empêcher de me demander si Vaduz a véritablement besoin de s’associer à des investisseurs russes qui se cachent en Europe à fin d’échapper à des poursuites judiciaires dans leur pays d'origine ?
Lors d'une récente réunion avec les dirigeants de l'UEFA, le président de l'Association de Football du Liechtenstein Matthias Voigt a parlé de l'importance pour le football liechtensteinois du développement de relations au niveau international.
Cependant, je ne peux m'empêcher de me demander si Vaduz a véritablement besoin de s’associer à des investisseurs russes qui se cachent en Europe à fin d’échapper à des poursuites judiciaires dans leur pays d'origine ?
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