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Epreuve de vie

On attendait comme le loup blanc une « preuve de vie » d’Ingrid Betancourt, détenue par les Farc depuis cinq ans maintenant. Après plusieurs hésitations et rebondissements, une vidéo sombre, triste et nue et une lettre sèche n’ont pu que renforcer l’angoisse d’une famille usée, mais obstinée, nourrie de son espoir, mais capturée par l’angoisse.

Ingrid Betancourt a donc fini par se manifester. Quelques images, sans paroles, une bribe de vidéo sombre, granuleuse et glauque, sur laquelle on peut contempler les affres de la détention longue durée, les traits tirés, l’œil effondré, la chevelure aussi longue que sur le crâne d’un mort. La preuve de vie d’Ingrid Betancourt, plutôt que de regonfler le moral des siens qui voulaient savoir où en était leur femme, leur mère, leur fille, leur amie, les a brutalement plongés dans une sorte de doute, d’effroi, d’angoisse raide et coupante. La question soudain, n’était plus de savoir quand Ingrid Betancourt allait être libérée, mais si elle survivrait encore longtemps à sa détention. Doit-on s’étonner de cela ? Pas vraiment, après tout ça fait quand même cinq années que la député franco-colombienne est trimballée par ses geôliers de sous-bois en sous-bois, dans une jungle non démocratique, sinon carrément anarchique, humide et sauvage, seule femme parmi un groupe d’hommes dont certains retenus également depuis de longues années. Ingrid Betancourt n’est pas seule dans son calvaire, mais elle est seule femme parmi nombre d’hommes. Avec ce que ça peut engendrer en terme de tensions plus ou moins saines. Ce n’est pas une vue de l’esprit, c’est elle qui l’écrit : « La présence d’une femme au milieu de tant de prisonniers masculins qui sont dans cette situation depuis 8 à 10 ans, est un problème » (...) « Avant, je profitais de chaque bain dans le fleuve. Comme je suis la seule femme du groupe, je dois y aller presque totalement vêtue : short, chemise, bottes. Avant j’aimais nager dans le fleuve, mais maintenant je n’ai même plus le souffle pour. Je suis faible, je ressemble à un chat face à l’eau. Moi qui aimais tant l’eau, je ne me reconnais pas. »

Elle l’écrit, oui, dans une lettre spectaculaire, qui dit beaucoup sur sa détention et sa dureté, sur les privations et leurs conséquences : « C’est un moment très dur pour moi. Ils demandent des preuves de vie brusquement et je t’écris mon âme tendue sur ce papier. Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimenté, j’ai l’appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités Je n’ai envie de rien. Je crois que c’est la seule chose de bien, je n’ai envie de rien car ici, dans cette jungle, l’unique réponse à tout est "non". Il vaut mieux, donc, n’avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de désirs. » Betancourt écrit, se livre, pour obéir à ses geôliers, qui courent après une preuve de vie. Elle le fait franchement, sans dissimuler, sans éluder, elle se livre à nu : « La vie ici n’est pas la vie, c’est un gaspillage lugubre de temps. Je vis ou survis dans un hamac tendu entre deux piquets, recouvert d’une moustiquaire et avec une tente au-dessus, qui fait office de toit et me permet de penser que j’ai une maison. » (...) Betancourt raconte son calvaire, puis s’adresse longuement à sa famille, ses enfants, remercie ceux qui l’ont soutenue, l’ont aidée, l’ont supportée, et c’est là peut-être que le texte devient soudain plus lourd, résonnant comme une lettre d’adieu : « Durant plusieurs années, j’ai pensé que tant que j’étais vivante, tant que je continuerai à respirer, je dois continuer à héberger l’espoir. Je n’ai plus les mêmes forces, cela m’est très difficile de continuer à croire (...) » Cette phrase, qui vient après une série de remerciements ou de demande d’aide aux présidents américains, français et vénézuéliens, est terrible, sonne soudain tel un glas. « Tant que j’étais vivante », formulation terrifiante, on n’en doute pas une seconde, pour ses enfants et sa famille.

Par cette lettre, par cette vidéo, Ingrid Betancourt, « symbole », « image », « problème », « cas » , « dossier », devient une « personne », tout simplement. Une femme, un visage, une écriture, des mots, un être vivant. On « réalise » enfin Ingrid Bétancourt. Elle est là, sous nos yeux, elle est là, brutalement, écrite, décrite, mise en lumière (en semi-pénombre plutôt) imposée à nos regards. Enfin. Et ce week-end, on ne pouvait pas passer à côté de son message, de son visage sur internet. Mais pour combien de temps ? Juste avant, on avait assisté au numéro d’équilibriste du dictateur Chavez, tour à tour Zorro puis zozo, incapable d’apporter quelque preuve que ce soit à Sarkozy, puis rejeté dans son rôle de médiateur par Uribe, président colombien qui n’a jamais voulu négocier quoi que ce soit avec les Farc. Pour Uribe, un bon Farc est un Farc mort, Betancourt ou pas. Uribe connaît le problème des otages, mais n’a pour l’instant rien tenté de cohérent pour les sauver, pour les sortir de la jungle. Les coups de force de ses militaires n’ont jusqu’alors abouti qu’à des massacres. On appelle aussi les Etats-Unis à « faire pression » sur Uribe pour qu’il reprenne les négociations ? Ce même Uribe qui communique de manière relativement dégueulasse vis-à-vis de la famille d’Ingrid Betancourt en prétendant notamment, sans preuve tangible que l’otage « présente des signes de torture ». Sarkozy, lui, est aujourd’hui vivement appelé à jouer « un rôle important » dans d’éventuelles « négociations ». Mais quelles négociations, et quel rôle ? Que maîtrise Sarkozy dans ce dossier ? Qui gère, en fait le dossier des otages des Farc, si ce n’est les Farc eux-mêmes ? Eux seuls ?

On peut avoir une désagréable sensation de malaise à la vue de cette soi-disant « preuve de vie ». Sensation non provoquée par l’apparente détérioration de l’état de santé de l’otage, détérioration malheureusement prévisible si l’on considère la durée et les conditions de détention, non, la désagréable sensation qu’on éprouve, ce délicat malaise, un peu cette nausée, vient du fait qu’on se dit qu’il a fallu en arriver là pour qu’enfin on daigne sérieusement s’intéresser à Ingrid Bétancourt, et de tous ceux qui sont retenus depuis des lustres avec elle, dans la jungle. Cette nausée vient du fait qu’on a un peu l’impression que chacun, parmi les gouvernants sollicités, se renvoie la balle, dégage en touche, comme s’ils voulaient par tous les moyens dissimuler leur impuissance.

Il est plus que temps de remuer ciel et terre pour en finir avec cette situation. Ingrid Betancourt est toujours vivante. Pour l’instant.


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28 réactions à cet article    


  • morice morice 3 décembre 2007 09:26

    Faudra quand même élucider un jour l’origine exacte des clichés et des vidéos : selon Chavez, elles ont été prises aux personnes des Farc qui servaient d"envoyés. Uribe a fait emprisonner ces personnes comme étant des terroristes et leur a pris les vidéos : le sabotage de l’action intermédiaire est patent y semble. Uribe a pris un très gros risque là.


    • Francis, agnotologue JL 3 décembre 2007 10:00

      D’accord avec Morice, mais c’est Chavez que Lilian traite de dictateur : «  » Juste avant, on avait assisté au numéro d’équilibriste du dictateur Chavez, tour à tour zorro puis zozo, incapable d’apporter quelque preuve que ce soit à Sarkozy«  ».

      Qui ici connaît un dictateur qui ait organisé et perdu un référendum ?

      Si Ingrid Betancourt sert de bouclier aux FARC, n’est elle pas aussi un excellent alibi à Uribe pour maintenir le Statut quo ?


    • Zalka Zalka 3 décembre 2007 10:29

      Là, il faut reconnaître qu’un dictateur qui reconnait sa défaite, c’est de l’inédit.


    • castling 3 décembre 2007 12:10

      @JL et Zacla

      Rapport a vos interrogations sur l’existence de dictateur defait par referendum. Ca vaut ce que ca vaut, mais il semble que Pinochet quitte le pouvoir apres sa defaite au referendum en 1988. Cela n’excuse en rien le bonhomme evidemment.

      Notons qu’il restera chef des armees.

      Salutations

      Cast


    • Francis, agnotologue JL 3 décembre 2007 12:57

      « Devant la colère du peuple et la pression internationale, Pinochet infléchit sa ligne politique au milieu des années 80 et permet aux partis d’opposition de revenir sur la scène politique. Sûr de ses résultats en la matière, il organise un referendum visant à le confirmer dans ses fonctions mais les électeurs refusent (il avait alors 73 ans). Pinochet doit organiser des élections libres. Augusto Pinochet conserve de hautes fonctions dans l’armée avant d’être sénateur à vie en 1990 » : http://politique.fluctuat.net/augusto-pinochet.html

      Il y a la même différence entre une démocratie et une dictature qu’entre une théorie et une idéologie : les deux premières sont pacifiquement révocables, les secondes ne le sont pas. Une démocratie qui diffuse dans les médias une Pensée unique, tout comme celle qui utilise des machines à voter sont des démocraties formelles.

      Cordialement.


    • guillaume 3 décembre 2007 16:28

      A propos de Chavez, c’est la même chose que pour Pinochet. Ce n’est pas un dictateur, c’est un tyran (voir dans le dictionnaire car on l’utilise de façon impropre). L’Amérique du Sud en a toujours été pleine, mais Castro, c’est différent. Castro est bien un dictateur au sein d’un régime totalitaire. Après sa défaite au référendum Chavez devient nettement plus fréquentable. Il se débarrasse de son habit de tyran pour un président élu et en exercice comme les autres.

      A propos des otages, il y eu vraisemblablement une action d’Uribe pour contrecarrer Chavez qui s’invitait en gros en Colombie en tant qu’interlocuteur d’une des narco-guerrila les plus sanguinaire qui soit, et donc contre le pouvoir démocratiquement élu en Colombie. Si Chavez avait joué honnêtement le jeu, ça aurait pu marcher, mais il n’en a rien fait. La Colombie lui avait donné une ligne bien précise qu’il n’a pas suivi, et s’est même fourvoyé dans du baratin. Très franchement l’attitude de Chavez est irrattrapable par Paris. Je ne sais pas ce que notre gouvernement va encore chercher. La libération de quelques otage plus ou moins franco-colombiens ou americains ne vaut pas de passer outre l’avis et les intérêts de millions de personnes en Colombie qui tendent à mener une vie démocratique normale.


    • socal 3 décembre 2007 21:48

      En matière d’opinion sur tout ce qui touche au térrorisme (FLNC,FARC, etc.) Lilian est un farceur. Souvenez-vous de son article ds l’ouverture du procès d’Ivan Colonna. Lilian est un « justicier » qui rêve de guillotine, de potence , et de peloton d’exécution. Ses opinions sont tranchées et ses jugements sans appel.

      Lilian est un farceur...potentiellement inoffensif !


    • tvargentine.com lerma 3 décembre 2007 09:33

      La France ne laissera jamais tomber Ingrid Betancourt.

      Même si pour cela,nous devons aller la chercher

      Il n’est pas normal que le président d’extrème droite au pouvoir en Colombie sabote toutes les initiatives de paix dans ce pays en guerre civil depuis des dizaines d’années.

      Remerçions le président Chavez d’avoir fait avancé le dossier et il appartient maintenant au président Nicolas Sarkozy,en bon avocat de trouver une solution de paix dans ce pays.

      Je pense qu’il trouvera une solution de paix qui permettra de mettre en place ce couloir humanitaire.


      • superesistant superesistant 3 décembre 2007 10:59

        sarkozy ne pèse pas assez lourd sur la scène mondiale pour pouvoir influencer uribe

        d’ailleurs si vous imaginez qu’il enverra des forces spéciales je pense que vous rêvez aussi, ce dossier ne peut se règler sans l’accord d’Uribe.


      • alberto alberto 3 décembre 2007 13:25

        D’acord (pour cette fois ! ) avec Lerma : Oui, Uribe sabote toutes les tentatives de dialogue avec les FARC, oui, Chavez est probablement à l’origine « des preuves de vie » (la vidéo et la lettre), mais une fois de plus les sbires d’Uribe ont saboté le travail, oui, Sarko, fera ce qu’il pourra pour sortir LB de sa prison.


      • clairette 3 décembre 2007 14:36

        @ l’auteur :

        Merci pour cet excellent article, et l’analyse lucide des « chances » de pouvoir libérer ou non Ingrid Bétancourt. Je suis certaine que le président Uribe ne souhaite pas du tout que cette femme si digne et courageuse soit remise en liberté !

        J’ai bien peur, pardon à sa famille et à ses proches, que tout soit fait pour qu’elle ne revienne pas vivante de cet horrible calvaire... Elle aurait beaucoup trop de choses à raconter !!! qui ne seraient sans doute pas flatteuse pour le président et le gouvernement colombiens en place.... C’est là le plus grand danger encouru pour sa santé morale et physique.

        Comme j’aimerais me tromper et que les prochains jours me donnent tort !


        • vivelecentre 3 décembre 2007 14:37

          il faut reconnaitre qu’apparement, Uribe et consors ont subtilisé au dernier moment la fameuse derniere preuve concernant la survie d’Ingrid Betancourt

          c’etait sans doute la preuve que Chavez devait fournir lors de son passage à Paris..

          Et Chavez reste la meilleure chance, compte tenu de se relations avec les farcs de faire avancer les choses

          Au lendemain de l’echec de son referundum, peut etre comprendra t’il que c’est une chance pour lui de faire un nouveau coup d’eclat et peut etre de s’acheter une conduite

          A condition de comprendre que maintenant , le temps presse, il ne faut plus « jouer » et que d’içi quelque semaines ou quelques mois, ni lui ni Uribe n’aura de « marchandise » en vie capable de contribuer a sa notoriété !


          • Avatar 3 décembre 2007 19:05

          • La Taverne des Poètes 3 décembre 2007 23:41

            Bon. Quand est-ce qu’on lui rebranche son clavier le Bleu ?


          • minijack minijack 3 décembre 2007 20:11

            Il est incontestable que Chavez a initié une négociation importante. Il est tout tout aussi incontestable qu’il s’y est mal pris, grande gueule comme il est, et qu’en ne suivant pas la procédure diplomatique il s’est pris les pieds dans le tapis.

            Uribe, très embêté par une initiative de cet ordre susceptible d’apporter le trouble dans son jeu personnel, a plongé sur la faute pour sacquer Chavez et faire échouer l’entreprise.

            Quand on évoque l’idée que les USA pourraient peser sur Uribe pour renouer la négociation, on se bourre d’illusions ! Cette situation figée d’antagonisme armé arrange l’Administration américaine de Bush, ainsi que le pouvoir d’Uribe !

            Quand on traite Chavez de « dictateur », on oublie que Uribe en est un également. Sans doute pas selon les critères habituels chez nous, mais quand on contrôle tous les médias, comme Bush aux USA (ou comme Sarkozy en France), où est la véritable Démocratie ?

            Renvoyons donc tous ces gens dos à dos, et souhaitons que l’humain qui est incontestablement en Chavez beaucoup plus qu’en Uribe ou en Bush l’emporte finalement sur les intérêts économiques ou militaires. (Ce dont personnellement, je doute !)

            La seule façon d’espérer faire libérer Ingrid est bel et bien de discuter avec les FARCS et de tenir compte de leurs revendications.


            • Jacinto Lopera 3 décembre 2007 20:45

              Un bonjour à tous les petits enfant de Leopold, roi de Belges et de Jules ferry, pere de l’ecole publique en France, democrates en Europe, mais Sanguinaires, colonisateurs, EXTERMINADORES, en Afrique et Asie. Yolanda Pülecio dit dans un article du journal « el tiempo » :

              "Quien se ocupa de los secuestrados venezolanos en Venezuela, NADIE, ni siquiera Chavez, igualito a Uribe.


              • Jacinto Lopera 3 décembre 2007 20:48

                Correction Un bonjour à tous les petits enfant de Leopold, roi de Belges et de Jules ferry, pere de l’ecole publique en France, democrates en Europe, mais Sanguinaires, colonisateurs, EXTERMINADORES, en Afrique et Asie. "Quien se ocupa de los secuestrados venezolanos en Venezuela, NADIE, ni siquiera Chavez, igualito a Uribe.


              • Jacinto Lopera 3 décembre 2007 20:53

                C’est moi qui dit : "Quien se ocupa de los secuestrados venezolanos en Venezuela, NADIE, ni siquiera Chavez, igualito a Uribe. non yolanda pulecio.


              • ernst 4 décembre 2007 01:13

                Finalement, on sait qu’elle est près d’un fleuve, qu’elle y laisse des poignées de cheveux pour se faire reconnaître. Qu’elle se baigne seule, habillée, bottes aux pieds pour pouvoir courir.Bottes qui laissent néanmoins des traces repérables de femmes sur la berge.

                Bon Dieu de bois, cela ne doit pas être difficile par satellite de repérer l’endroit où elle se trouve, par photothermie de nuit aussi.Elle est donc en montagne où les nuits sont glacées. Elle suggère des messages gonio de 3 endroits différents, elle n’est pas loin puisque sa vieille radio rouillée entend. seule femme au milieu de prisonniers de 8 à 10 ans de capture. Ce qui veut dire une liste de personnes reconnaissables. Mais sa tente est à part, donc reconnaissable, avec son hamac et sa table.

                Cela ne vous paraît pas drôle qu’on lui laisse écrire autant d’infos ?...

                Alors ?... qu’est-ce-qu’ils foutent ?...Il est si con que ça Chavez ?... Uribe aussi ?... je n’en crois rien.

                Seule solution, c’est que Uribe protège le chantage, le racket et la prise d’otage, donnant suffisamment d’infos à la ¨Presse internationale pour mobiliser l’opinion publique. Sans rien faire. D’où l’appel aux américains et aux français d’Ingrid Bétancourt , les seuls en lesquels elle ait confiance. Surtout les américains et leur puissance de tir. Lincoln, Lincoln ?...Du reste aujourd’hui, quel que soit le pays, il est impossible de se faire élire président du trou du cul du monde sans être protégé par la puissance occulte et financière du coin. Poutine, c’est le KGB,Boutefflicka, le pétrole du FIS et pas le lobby juif (pour rire un peu )v

                Bon...à suivre...


                • Christoff_M Christoff_M 4 décembre 2007 03:11

                  Chavez n’est pas con, il est anti américain, nuance...

                  Uribe est avocat se déclare pro américain pour les affaires, les Farcs sont un prétexte douteux pour le pouvoir afin de pouvoir justifier certains « problèmes » ...

                  Nous faire croire que Chavez et Uribe vont discuter, c’est comique... on ferait mieux de demander aux services spéciaux américains d’appeler en direct le chef des FARCS ce serait plus simple, entre gens qui se connaissent qui savent se localiser... c’est comme nous faire croire qu’on ne retrouve pas Ben Laden alors que l’on a trouvé Saddam dans une cache dans le sol !! dans notre monde moderne démocratique, nous n’avons pas fini d’avaler des couleuvres !!


                • Christoff_M Christoff_M 4 décembre 2007 03:01

                  Toujours le problème des médias et de la médiatisation, cette manie de parler, de faire des promesses, certaines purement démago alors que le silence et la négociation discrète aurait été préférable...

                  Finalement certains se lassent d’entendre parler de cette femme qui est allée se jeter dans la gueule du loup ; n’oublions pas qu’il y a des milliers d’otages là bas... n’oublions pas que les sud américains sont des sanguins, Uribe et les FARCS n’apprécient sans doute pas le tapage médiatique en France, qui peut aboutir à les énerver et à faire abattre Betancourt, tout l’inverse du but recherché !!


                  • Christoff_M Christoff_M 4 décembre 2007 03:17

                    Et ce n’est que mon humble avis est ce que vous croyez que Uribe a intérêt à faire libérer une femme qui pourrait devenir une candidate potentielle alors qu’il est installé au pouvoir avec l’aide des grands frères... et bien installé !!


                  • Jacinto Lopera 4 décembre 2007 07:23

                    Si Christoff_M , avec 3% elle arrivra au pouvoir. No seas MENTIROSO.


                    • flonlo 4 décembre 2007 09:06

                      Un commentaire sensé, celui de « Odal GOLD ».

                      Cette affaire ne vole pas plus haut qu’un match de foot, que la starac ou que le JT du 20h00. C’est de la pure distraction pour le bon peuple moutonnier.

                       smiley


                      • Vincent San Seb Vincent San Seb 4 décembre 2007 15:24

                        Bien, alors j’ai plusieurs choses a dire, dejà je ne comprend pas l’engouement médiatique qu’il y a avec Betancour.... Ou plutot si et c’est bien là le problème, combien de gens sont prisonniers par ces *** de FARC ? je ne fais pas la différence entre les français et les autres, ce sont des hommes, et ingrid bétancour est apparement plus que ça, disons qu’elle est juste un symbole, et qu’elle meurt ou pas, m’importe réellement peu, ce qui m’importe ce sont plus les quelques autres milliers qui attendent aussi dans la jungle.


                        • Jacinto Lopera 5 décembre 2007 07:48

                          HISTOIRE DE COLONISATIONS La Fuite de l’empereur Ham Nghi, en 1885, marque la fin des illusions sur la capacitéde la cour de Hué a défendre le pays, et le début d’une résistance qu’incarne le mouvement Can Vuong, ces lettrés qui, par la plume et le pamphlet, stigmatisent l’envahisseur. Un de ses protagonistes en est Phan Boi Chau à qui l’on demande de se rendre au français pou sauver son frère prisonnier. Il dit à ses lieutenant : « Depuis que je suis dans notre mouvement, j’ai oublié les problèmes de ma famille, ou de mon village. Car je n’ai qu’une seule tombe, très grande, à défendre, celle de mon pays, la terre du Vietnam. Et mon frère en danger, ce sont mes vingt millions de concitoyens. Si je sauve mon frère, qui donc sauvera les autres ? Ce mouvement d’armement moral était, évidemment, insuffisant pour chasser les français ;.........

                          Me despido,des petits enfant de Jules Ferry, democrate en Europe, mais sanguinaire en Afrique.


                          • Jacinto Lopera 5 décembre 2007 07:52

                            BIEN SUR, ILS N’AVAIENT LA NATIONALITE FRANCAISE/

                            Una sola bala le quitó a Sor sus dos amores

                            El sepelio de ambos será hoy a las 10:00 a.m., con una marcha protesta. Fueron las víctimas del ataque de las Farc a un bus en San Carlos. Esnéider Hincapié Clavijo y su padre murieron juntos.

                            EL COLOMBIANO Por Gustavo Ospina Zapata San Carlos

                            Tiene que ser muy grande el corazón de Sor Mary Clavijo Gutiérrez para decir que perdona a quienes mataron a su hijito Esnéider y a su esposo Hernán Darío Hincapié y, además, en medio de los ataúdes de dos de sus seres más queridos, pedir la paz para Colombia.

                            « Los perdono, es lo único que le digo, hay que hacer la paz, que no haya más muertos », dijo entre sollozos esta humilde mujer, de 26 años y madre de otra niña, de 9 años, que preciso este domingo hará su primera comunión y en la ceremonia iba a tener a un acompañante de lujo, su hermanito Esnéider.

                            « Él iba a estar en la fiesta, le alcanzaron a comprar el estrén, pero vea, hubo que ponérselo pero para su viaje al cielo », añadió Sor María.

                            Esos fueron los últimos afanes de Hernán Darío. Los últimos días, el hombre, agricultor en la vereda Vallejuelo, donde residía, los dedicó a preparar la ceremonia de su primogénita y a conseguir la atención médica para su hijo Esnéider, de 5 años, quien estaba enfermo.

                            Pero él no contaba con que en sus intenciones se atravesaría la guerrilla, que en un acto calificado por todos en el pueblo de irracional, abrió fuego contra un bus de la empresa Coonorte en el que el pequeño iba con su padre junto a otros 23 pasajeros, todos civiles.

                            En el ataque, ocurrido en un paraje de la vereda La Esperanza, a cinco minutos del casco urbano de San Carlos, murieron Hernán Darío y su hijo, al que llevaba en brazos.

                            « Ellos venían de Rionegro de una cita médica que tenía el niño. Hernán Darío lo traía cargado, venía dormidito, pero la bala que le entró a su padre también le entró al niño, que ni se dio cuenta de su muerte », narró su hermano Bernardo.

                            Ayer, padre e hijo eran velados en la funeraria del pueblo acompañados por muchas personas de la vereda Vallejuelo, que no entendían por qué la muerte les había llegado de esa forma a dos seres tan queridos para ellos.

                            « Hernán Darío se veía en ese niño, que era superhincha de Nacional, se mantenían juntos a toda hora, pero vea, los perdí a los dos el mismo día, Dios se los llevó juntos al cielo », apuntó Sor Mary presa del dolor. Un dolor muy grande.

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