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Accueil du site > Actualités > International > Le Kurdistan, combien de divisions ?

Le Kurdistan, combien de divisions ?

Analyse géopolitique publiée sur Demosthene2012

Les conséquences du déclenchement de l'insurrection contre le régime de Bachar al-Assad sont-elles à même de donner corps au rêve kurde d'un Etat indépendant ? Nul n'aurait pu le prévoir il y a à peine deux ans, lorsque les Kurdes se trouvaient politiquement divisés entre le Kurdistan irakien, seule région officiellement autonome et les Kurdistan syrien, turc et iranien qui ne pouvaient songer à une autonomie véritable.

Les tentatives de création d'un Etat kurde n'ont jusqu'ici jamais abouti : depuis les promesses non tenues après la Première guerre mondiale- prévu par le traité de Sèvres mais non appliqué, jusqu'aux massacres perpétrés par les forces de Saddam Hussein (gazage du village d'Halabja en 1988, notamment), en passant par la négation turque des revendications culturelles et linguistiques kurdes, les promesses et soutiens laissèrent la place à une féroce répression. Le peuple kurde apparaissait à la fois résistant et martyr et le Kurdistan restait un rêve centenaire, une utopie entretenue par une diaspora considérable (plus d'1,2 millions en Europe), très militante et organisée mais qui semblait avoir du mal à peser sur des régimes autoritaires soutenus par l'Occident. De surcroît les Kurdes, le plus nombreux des peuples « sans Etat » (35 millions de personnes environ), connaissaient d'importantes divisions politiques- entre « clans » d'abord et leurs partisans (les Talabani, les Barzani) mais aussi entre Kurdes d'Irak qui entretenaient de bons rapports avec la Turquie et Kurdes de Turquie qui peinaient à faire aboutir leurs revendications politiques et culturelles malgré une lutte armée de plus de trente ans. Pour paraphraser Staline, on pouvait légitimement s'interroger : le Kurdistan, combien de divisions ?

La donne a changé. Le pouvoir turc, après avoir soutenu l'insurrection syrienne, craint désormais l'avancée djihadiste et la Syrie est un état en déliquescence telle que ses Kurdes y administrent des enclaves quasi autonomes. Recep Erdogan a entamé des négociations avec le PKK après avoir envisagé de bombarder ses forces jusqu'en Irak en 2008, les Etats-Unis et la France livrent des armes aux peshmergas pour stopper l'avancée de l'EI (Etat islamique) en Irak et le Gouvernement Régional du Kurdistan entend pousser son avantage jusqu'à organiser un référendum sur son autodétermination.

Face aux djihadistes fanatisés de l'EI, les Kurdes sont présentés en Occident comme un « rempart » possible, une force progressiste (les guerilleras du PKK en sont un peu l'image d'Epinal), depuis longtemps privilégiée par les Américains pour la stabilité de leur région – et sans doute aussi pour les ressources pétrolières remarquables qu'elle renferme. Et en effet, les peshmergas (« ceux qui vont au-devant de la mort ») comptent des femmes dans leur rang, le PKK, Parti des Travailleurs du Kurdistan, a longtemps utilisé une rhétorique marxiste, enfin le ciment de l'identité kurde est surtout la langue et la culture et non la religion : de quoi bâtir un joli storytelling utile en ces temps de défiance occidentale envers l'islam, supposé toujours plus radical. Il existe des musulmans qui protègent les minorités ethniques et religieuses menacées, de plus ils ont le bon goût de combattre presque seuls des hordes de djihadistes surarmés : voilà le discours, désormais rôdé, des Américains pour justifier l'aide considérable apportée aux combattants kurdes. On omettra judicieusement de préciser qu'il existe aussi (comme partout) des Kurdes djihadistes, certains combattant même au sein de l'EI contre leur propre peuple.

La diaspora kurde retrouve son rôle déterminant : elle a organisé une manifestation remarquée au cœur de l'été, en plein Paris, qui a rassemblé quelques milliers de personnes. D'autres manifestations de ce type ont eu lieu en Europe. Les forces kurdes ont à cœur de donner une image positive de leur action : ainsi les Kurdes (majoritairement sunnites) accueillent-ils à bras ouvert les réfugiés chrétiens et yézidis, chassés de leurs villes par la progression de l'EI, et le font évidemment savoir. Les Kurdes demandent des livraisons d'armes rapides et des frappes aériennes efficaces contre l'EI : la thématique du « rempart » fait logiquement progresser les revendications kurdes. La déclaration solennelle de Barack Obama, intervenue à l'occasion des commémorations du 11 septembre, annonce un renforcement de l'aide américaine au Kurdistan irakien mais aussi syrien.

Quel effet sur les revendications territoriales des Kurdes ? La réunification de la « nation kurde » et l'établissement d'un « grand Kurdistan » ne semblent pas à l'ordre du jour dans un avenir proche. Le plus probable, si les opérations de la coalition anti-EI rencontrent quelque succès et que la « somalisation » de l'Irak et de la Syrie se poursuivent :

  • l'établissement d'un Kurdistan irakien quasi-indépendant qui récupèrerait des territoires kurdes comme Mossoul et Kirkouk, ce qui mécontenterait fortement ce qui reste du pouvoir de Bagdad.

  • la poursuite de l'assouplissement de la position turque qui permettrait des contacts étroits entre les Kurdistan turc et syrien, ainsi que la fin définitive des hostilités avec le PKK.

  • la naissance d'une entité kurde en Syrie protégée par les forces de l'YPG (forces kurdes proches du PKK), qui réclamerait son rattachement au Kurdistan irakien.

  • du côté iranien, malgré une aide locale aux forces anti-EI, il est peu probable que le pays accepte la formation d'une région véritablement autonome, tout au plus peut-on envisager une meilleure reconnaissance des spécificités kurdes au sud du pays.

Tout dépend bien entendu de la réussite de la coalition annoncée par Barack Obama, de sa perception au Moyen-Orient ou encore de la capacité des Kurdes d'utiliser l'aide américaine sans se laisser enfermer par elle... Ladite coalition est pleine d'arrières-pensées, elle rassemble de l'Arabie Saoudite au Qatar tandis que la Turquie n'y participera qu'à titre « humanitaire » . Le Grand Kurdistan, on le voit, est encore loin mais nul ne peut compter sans les Kurdes et leurs forces armées dans le grand jeu politique et militaire du Moyen-Orient. C'est déjà une grande victoire mais la guerre, elle, est loin d'être gagnée, non seulement contre l'hydre djihadiste mais aussi et peut-être surtout contre les intérêts géopolitiques bien peu concordants des nouveaux « alliés » des Kurdes. Car ceux-ci, malgré leur expérience militaire, politique et leur réel rôle de rempart dans la zone, ne possèdent pas les capacités militaires et le poids géopolitique d'Etats constitués. Gageons que ceux-ci n'hésiteront pas, une nouvelle fois, à jouer la « carte kurde » avant de l'abandonner à son sort en cas de revers ou de séisme géopolitique ou financier...


Analyses à retrouver sur le blog Demosthene2012


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17 réactions à cet article    


  • Pere Plexe Pere Plexe 14 septembre 2014 18:12

    Un signe qui trompe rarement : l’utilisation devenue banale du mot « Kurdistan » par les journaleux comme s’il était déjà un état constitué et reconnu...Précision si besoin sa capitale est Erbil.
    Exemple 1
    exemple 2 (avec visite protocolaire !)
    Et si besoin pour ceux qui n’aurait pas compris
    Je pense que la Turquie appréciera à sa juste valeur...


    • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 14 septembre 2014 19:33

      Armer les Kurdes toute en refusant de reconnaître leu état Kurdistan (ils ne sont jamais que 50 millions sur un territoire grand comme la France !) ça n’a aucun sens !

      Si on veut sauver les Chrétiens, les Yézidis et autres minorités et bien il faut envoyer des troupes au sol, puis créé un territoire sécurisé pour eux qui deviendra un état indépendant n’en déplaisent aux ayatollahs qui sévissent ici !

      On est encore toujours au mieux dans le Grand N’Importe Quoi des Etats-Unis et de leurs valets, au pire, et c’est ce que je crains, dans la plus totale complicité avec les Islamistes maladroitement maquillée !


      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 15 septembre 2014 11:54

        le KERGOAT FAUCON VA T EN GUERRE !!!!!!!!!

        il faut les laisser se battre contre la POURRITURE DJIHADISTES SALAFISTES

        ULTIME ACTION LES PULVERISER AVEC LA BOMBINETTE !!!!!

        MAIS LES POPULATIONS ????????????????????? TROP DE DEGATS COLLATERAUX !!!!!!!!!!


      • marc23 14 septembre 2014 19:41

        Il faut noter que la notion « d’intégrité territoriale » ne joue plus là quand ça arrange l’OTAN


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 septembre 2014 19:43

          Quel méli mélo...

          Il ne s’agit pas que des Kurdes, mais du redécoupage complet du Moyen Orient et d’une partie de l’ Afrique, comme le Soudan, déjà éclaté en 2 entités.


          Ce projet,« le Grand Moyen Orient », est un projet israélien depuis 1982.
          Il a été repris par les néos cons américains :
          Il s’agit de créer le chaos et la terreur par des mercenaires djihadistes, et diviser pour mieux régner. « Le New York Times publie la nouvelle carte du Moyen Orient »

          On ne peut rien comprendre à ce qui se passe actuellement en Irak, si on ne comprend pas qui tire les ficelles... : les USA et Israël. « Moyen Orient : le plan américano israélien »

          Pensez un peu si cette engeance est favorable à la « liberté des peuples à disposer d’eux mêmes » ?!!
          Il s’agit juste de faire éclater les Etats souverains, en faire des « petits paquets homogènes », bien soumis aux besoins de l’ Empire en matière d’hydrocarbures.

          Outre le fait que la création de 3 états, un kurde, un sunnite, un chiite, débarrassés des minorités religieuses par les bons soins du Califat, pose un certain nombre de problèmes que décrit l’auteur du billet, il n’est pas certain que ce plan israélien convienne au PKK... , ni aux Kurdes.

          • titi titi 15 septembre 2014 08:24

            Ce découpage me parait une bonne chose.

            Il aboutira a des pays homogènes ethniquement et religieusement, ce qui évitera les tentations actuelles de nettoyages ethniques à l’intérieur de frontières héritées de la colonisation.

            Le découpage de au profit du Kurdistan reprend quasiment les limites posées sur le traité de Sèvre de 1920. Ce qui prouve qu’on a beau tourner autours du pot, il y a des choses qui s’imposent.

            Le découpage de la Lybie reprend les limites administratives Ottomanes d’avant la conquête italienne. A noter que si on superpose des cartes du début du XXè siècle le « désert de Lybie » est placé à 75% dans l’actuelle Egypte. Seul 25% se trouve dans ce que nous appelons désormais la Lybie.

            Ce qui d’ailleurs prouve que la colonisation Européenne n’a été qu’une parenthèse : les structures sociales qui prévalaient sous la colonisation Ottomane, ressurgissent maintenant inchangées.


          • asap 15 septembre 2014 15:35

            Bien observé et bon rappel des forces en présence.


            Il n’y a pas si longtemps, un intervenant pro-israelien sur ce site, Massada pour ne pas le citer, se targuait des excellentes relations établies par Israel et le gouvernement kurde autonome. Il parait étrange que cette coopération militaire dont cet intervenant faisait mention n’ait pu intervenir efficacement contre l’avancée de l’EIL au kurdistan.

            Le bénéfice de toutes ces manigances pour les kurdes c’est l’épuration ethnique de leur territoire par l’EIL (exit les Yhazidis et autres ethnies/confessions) et l’augmentation de leur pouvoir de négociation vis à vis de Bagdad grâce au pont aérien militaire dont ils vont désormais bénéficier. 

            Le but est bien là : affaiblir le parti Chiite et scinder l’Irak et permettre à Israël et aux USA d’étendre et de renforcer leur influence sur cette région hautement stratégique.

            Une fois tout ceci établi, on enverra ces mercenaires pseudo islamistes foutre le bordel en Ouzbékistan ou au Turkménistan, juste pour faire chier Poutine à sa frontière.

            Et ça fait 20 ans que ça dure, depuis le soutien aux talibans pour contrer l’URSS en Afghanistan !
            Et toujours personne dans la rue pour manifester. juste derrière nos claviers, à donner la papatte à la souris. 

            Ah, Big Brother, tu avais donc lu Le meilleur des mondes !

          • scylax 15 septembre 2014 17:05

            Pauvre type...


          • Loatse Loatse 15 septembre 2014 10:25

            @Titi


            Rien ne dit que cette stratégie du découpage en zones/pays homogènes ethniquement et religieusement se limitera au moyen orient..

            Il ne faut pas oublier non plus ce que cela implique cette homogénéité religieuse : que les minorités religieuses non compatibles (localement puis à l’échelle de la planète ensuite) soit amenées à être déplacées en masse sinon génocidées, sinon converties...

            Ce qui ne semble guère vous émouvoir...

            Je ne crois pas que les critères « ethniques » aient une quelconque importance dans cette stratégie..





            • titi titi 15 septembre 2014 15:07

              « Ce qui ne semble guère vous émouvoir.. »


              La question est de savoir qu’elle est la moins pire des solutions.

              Combien d’attentat ont été perpétrés à Kalilingrad, ex-Koenigsberg, par des activistes Allemands ou Protestants, au prétexte que leur terre millénaire leur a été enlevée en 1945 ?
              Aucun. Parce que tous les Allemands ont été déplacés.

              Idem pour les Polonais en Biélorussie.

              Idem pour les pieds-noirs en Algérie.


              Dans le même temps on s’égorge dans le Caucase pour des territoires pas plus grand qu’un arrondissement de la Creuse.

              Qu’elle est la plus mauvaise solution ? Déplacer et redessiner les frontières ? Ou laisser les gens s’entre tuer d’une clôture de jardin à l’autre ?



            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 septembre 2014 10:04

              titi,
              La question est de savoir dans quel but se fait ce redécoupage ?

              Remplacer les anciennes fronitères issues de la colonisation par une autre colonisation, c’est tout, sauf respecter des peuples qui vivent ensemble depuis des millénaires, qui n’ont rien demandé et n’ont pas été consultés. Je vous trouve d’une grande naïveté.


            • Dany romantique 15 septembre 2014 11:14

              Nonobstant la question de la communauté Kurde, répartie sur quatre Etats -sachant que tout est lié la bas autour des communautarismes religieux identitaires- nous voyons l’arrogance américaine -et française- sur le fait d’intervenir de façon décomplexée en bombardant de pleine autorité en Syrie ; bafouant les autorités syriennes (élues pourtant démocratiquement contre toute attente) sans respect de la souveraineté syrienne -la souveraineté- valeur « démocratique » essentielle prônée par l’occident. Au passage on en profitera ainsi sournoisement pour réarmer l’ASL qui veut renverser et exterminer le gouvernement d’Assad, à n’importe quel prix, y compris la coopération des fanatiques salafistes, on le voit maintenant. Quelle déconvenue. 

              On se rappellera aussi, que, dans ce jeu, la Syrie et l’Iran sont des opposants historiques à l’idée d’implantation de l’Etat d’Israël par la société des nations en 1948. L’Etat hébreu qui n’a pas la volonté de jouer le jeu d’un Etat Palestinien, avec une police, une armée, des frontières viables sur la base de 1967. 
              François Hollande a inclus ce matin un paragraphe supplémentaire sur le Liban(! ?..) pour « aider » les autorités...Contre quoi ? le Hezbollah ? qui vient de faire un discours pourtant de mise au point du message de l’Islam dénonçant le carnage de l’E.I. ?
              Il n’y a pas de hasard dans ce processus de redécoupage obsessionnel d’un nouveau moyen orient par tous les biais possibles (jeu de billard ). 
              Pour illustration, ni les représentants Iraniens, ni Syriens bien sûr n’ont été conviés à une table de réflexion globale sur la région, à la conférence de Paris de ce jour.
              Ces Etats ne sont-ils pas concernés ? tant par le problème Kurde (dont on exalte le nationalisme et dont on sert le bras armé) que par l’avancée de l’Etat Islamique sur leur propre sol ? 

              • Cosmogonie Cosmogonie 15 septembre 2014 14:44

                L’Iran ne voulait pas se rendre à la conférence de Paris et la Syrie...n’était pas invitée, ce qui se comprend diplomatiquement. Il est impossible pour les Américains et les Européens de tourner casaque ainsi et (de mon point de vue) le régime Assad est objectivement criminel. Ce n’est pas le seul, il y a sans doute pire, on ne va pas non plus lui dérouler le tapis rouge.

                Quant au Hezbollah, j’ai lu ce qu’a dit Nasrallah, c’est une très bonne nouvelle. Les milices chiites en Irak ne sont toutefois pas des parangons de vertu et de respect des différences confessionnelles (c’est le propre de toutes les milices, j’imagine, c’était pareil au Liban dans les années 80). Le rapprochement irano-américain, bien que non officiel, me semble une nécessité pour discuter de l’avenir de la région. La Syrie est un cas particulier : avec Assad il sera difficile de discuter. Peut-être pas impossible toutefois. Nous verrons bien, les cartes sont souvent rebattues avec des événements non prévisibles ces derniers mois !


                • titi titi 15 septembre 2014 15:14

                  « c’est le propre de toutes les milices, j’imagine, c’était pareil au Liban dans les années 80 »


                  Le Hezbollah est à l’origine de la mort de 58 paras Français le 23 octobre 1983.
                  Paras venus sous le drapeau de l’ONU pour s’interposer et épargner les populations civiles.

                  J’espère que la dotation des militaires français intègre également des bombes pour eux.

                • Cosmogonie Cosmogonie 15 septembre 2014 15:37

                  Certes, le Hezbollah et les groupes chiites sont aussi à l’origine de prises d’otage d’occidentaux, notamment de journalistes français, dans les années 1980 toujours. Mais leur stratégie a changé depuis, il me semble- tout comme l’Iran ne s’amuse plus à prendre en otage des Américains ou les Palestiniens détourner des avions. Certains groupes évoluent, en fonction de leur intérêts mais aussi d’une stabilisation de leur direction et de leur stratégie... J’ai du mal à l’imaginer pour l’Etat Islamique, cependant.


                  • Parrhesia Parrhesia 17 septembre 2014 14:14

                    Pronostic…

                    Au risque de donner à ce commentaire une apparence primaire, je crois que les choses redeviendront plus claires dès lors que deux événements se seront produits.

                    Le premier, dans le cours terme, c’est lorsque le monde occidental intellectuellement honnête (Mais oui, cela existe !) va s’apercevoir que des bombes prétendument destinées à l’État Islamistes tombent en fait sur la calebasse de Bachar el Assad. Cela risque tout de même de prendre quelques mois car il ne faudra guère compter sur les media « main stream » pour en rendre compte !

                    Le second de ces événements va probablement demander un peu plus de temps. Il se produira lorsque les Kurdes, comme avant eux Saddam Hussein, Kadhafi, El Assad et d’autres, vont comprendre qu’ils ont été utilisés par Washington et ses alliés ! S’il est exact que le peuple Kurde peut être considéré comme un rempart valable contre l’EL, ce peuple n’a certainement pas l’intention de tirer les marrons du feu pour les seuls beaux yeux d’Obama, de Hollande et consorts. Or, ils n’ont aucune chance, à mon modeste avis, de pouvoir obtenir ce qu’ils attendent : un état libre, indépendant, et maître de ses ressources en énergie. Toute tentative indépendantiste tendant à exploiter ses propres resources en énergie à des fins nationales, et le pétrole plus que toute autre, finit toujours par être assimilée à une forme de « terrorisme » et donc, traitée comme telle par l’axe capitaliste exclusivement financier !!!

                    Sans compter que leurs voisins ne voudront à aucun prix d’un tel État Kurde !

                    Mais, bonne journée à vous, Cosmogonie


                    • lsga lsga 21 septembre 2014 15:10

                      « Nul n’aurait pu le prévoir il y a à peine deux ans »


                      Quelle blague ! C’est un des objectifs principaux depuis la seconde guerre du golf. 

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