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Le Maroc ne se drape pas dans une royale dignité

En poursuivant ainsi ses journalistes, en réprimant la liberté de presse, en souscrivant à des actions iniques contre les droits et libertés des individus, le Maroc se rend indigne de toute considération prestigieuse dans le monde.

Selon des communiqués royaux, le Royaume du Maroc suit avec une extrême inquiétude et une profonde préoccupation l’escalade dangereuse des actes de violence internes dans les territoires palestiniens. Bien. Le roi, qui est également président du Comité Al Qods, exhorte les factions armées à cesser immédiatement les affrontements, à préserver l’unité des rangs et l’esprit de consensus national, conformément à l’accord historique de la Mecque, de façon à sauvegarder les intérêts suprêmes de la Palestine qui doivent être placés au-dessus de toute autre considération. Le roi suit, selon des sources autorisées, le recours à la violence et la persistance de la tension au Liban et appelle à des efforts sincères, pour le respect des institutions constitutionnelles et la réalisation, dans les meilleurs délais et conditions, d’une véritable réconciliation nationale dans un climat de sécurité, de quiétude, de pureté et de confiance réciproque qui ont prévalu, à travers l’Histoire, au Liban en tant que terre de coexistence, de tolérance et de concorde.

Pendant que de tels appels sont lancés, sur des airs de grande dignité, que se passe-t-il sur le terrain marocain ? Le 1er mai 2007, sept hommes participent à des manifestations pour marquer la Journée internationale des travailleurs. Ils sont arrêtés par la police à Agadir et Ksar el Kebir. Ils ont été jugés et reconnus coupables d’atteinte à la monarchie, en raison semble-t-il du contenu de slogans scandés lors des manifestations. Selon certains des accusés, ils auraient fait l’objet de maltraitance au moment de leur arrestation et auraient été menacés pendant les interrogatoires ; des avocats de la défense n’auraient pas pu appeler des témoins à la barre pendant les procès. Ces sept hommes étaient tous de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).

Les 5 et 6 juin, à Beni Mellal, après avoir participé à un sit-in en solidarité avec les sept hommes jugés, dix autres membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) sont arrêtés et inculpés d’atteinte à la monarchie, en raison aussi semble-t-il de la teneur des slogans scandés pacifiquement pendant le sit-in.

Le 15 juin, les forces auxiliaires marocaines, un organe chargé de certaines tâches du maintien de l’ordre, disperse violemment un sit-in organisé par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) devant le Parlement à Rabat, en solidarité avec ses membres détenus. Les forces auxiliaires auraient encerclé les participants et commencé à les frapper à coups de matraque, sans donner d’avertissement ni d’ordre de dispersion avant d’avoir recours à la force. Quelque trente participants ont été blessés, l’un d’entre eux ayant eu le poignet brisé et un autre le tympan percé.

Le 10 juillet, ces mêmes forces auxiliaires et la police ont empêché des personnes de rejoindre des sit-in organisés par les familles des détenus à Rabat. Elles ont bloqué l’accès à un premier sit-in vers 11 heures du matin devant le Parlement, et ordonné aux participants de se disperser. Les forces de sécurité ont également empêché l’accès à un second sit-in le même jour, à 3 heures de l’après-midi, devant le Comité consultatif marocain des droits de l’homme, mais certains participants ont pu par la suite présenter leurs requêtes à un représentant du Comité.

Thami Khyati, Youssef Reggab, Oussama Ben Messaoud, Ahmed Al Kaateb et Rabii Raïssouni ont été condamnés à trois ans d’emprisonnement et de lourdes amendes. Deux autres personnes, Mehdi Berbouchi et Abderrahim Karrad, ont également été condamnées à deux ans de prison, peines confirmées en appel le 26 juin. Quatre autres personnes ont été condamnées pour « atteinte à la monarchie ». Mohamed Boughrine, un militant âgé de 72 ans, a été condamné à un an d’emprisonnement, et trois autres personnes à des peines de prison avec sursis.

Selon Amnesty international, les slogans incriminés, qui critiquaient le régime monarchique au Maroc, demandaient par exemple la « fin des tabous » et « plus de liberté ». Ces dernières années, constate Amnesty international, plusieurs personnes, dont des journalistes et des militants politiques, ont été poursuivis et dans certains cas condamnés à des peines de prison, après avoir pacifiquement exprimé leur opinion sur la monarchie, qui reste un sujet « tabou » dans de nombreux débats.

Brahim Sabbar et Ahmed Sbai sont connus pour leur rôle dans la collecte et la diffusion d’informations sur les violations des droits humains au Sahara occidental, ainsi que pour leur défense publique du droit du peuple de ce territoire à l’autodétermination. Brahim Sabbar, secrétaire général de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’État du Maroc, est inculpé avec son collègue Ahmed Sbai d’appartenance à une association non autorisée et d’incitation à des activités contestataires violentes à l’encontre de l’administration marocaine du Sahara occidental.

Lu sur Wikipedia, le Sahara occidental, appelé Sahara marocain au Maroc, est un territoire de 266 000 km² du nord-ouest de l’Afrique, bordé par le Maroc au Nord, l’Algérie au Nord-Est, la Mauritanie à l’Est et au Sud, tandis que sa côte Ouest donne sur l’océan Atlantique. Le Sahara occidental est en proie à un conflit reflétant à la fois la lutte de certains Sahraouis pour leur indépendance et la rivalité hégémonique du Maroc et de l’Algérie dans cette région. Devenu un enjeu global, le dossier saharien bloque toujours la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), fondée par le Front Polisario en 1976.

Selon Amnesty international, le tribunal a rejeté les requêtes des avocats de la défense qui souhaitaient convoquer et interroger des témoins, alors qu’il s’agit d’un élément crucial du droit de la défense. Brahim Sabbar a déclaré qu’il n’a jamais pu lire et vérifier l’exactitude du procès verbal de son interrogatoire par les policiers, en violation du droit marocain. L’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’État du Maroc recueille et étudie les allégations actuelles de violations des droits humains par les autorités marocaines, tout en demandant justice pour les Sahraouis soumis à des disparitions forcées lors des décennies précédentes. Brahim Sabbar, Ahmed Sbai et leurs collègues n’ont jamais pu enregistrer leur association, en raison d’obstacles à caractère politique.

Placée sous l’égide des Nations unies, de nouvelles négociations, sur l’avenir du territoire du Sahara occidental, réunissent, depuis le 10 août 2007, les délégations sahraouie et marocaine, mais également celles de l’Algérie et de la Mauritanie en leur qualité d’observateurs. Le Front Polisario réclame le droit du peuple sahraoui au référendum d’autodétermination alors que Rabat se borne à n’envisager comme seule solution qu’une autonomie sous souveraineté marocaine. Peter Van Walsum, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, confirme dans un communiqué officiel que le Maroc et le Front Polisario « ont reconnu que le statu quo actuel est inacceptable ».

Selon le représentant du Polisario, aux Nations unies, Ahmed Boukhari : « Le second round des négociations pour la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental montre que les positions des parties marocaine et sahraouie restent encore divergentes et très éloignées ». Monsieur Boukhari poursuit : « Le Maroc dit qu’il est prêt à accepter seulement la négociation autour de l’option autonomie. Cela signifie pour les Sahraouis que le territoire est déjà marocain et nous disons que le Maroc n’est pas la puissance souveraine pour avoir le droit d’imposer son plan d’autonomie ». [...] « La seule solution acceptable est celle qui représente et respecte le libre choix du peuple du Sahara occidental tel que garanti par la dernière résolution 1754 du Conseil de sécurité du 30 avril 2007 ».

Plusieurs sénateurs et congressmen américains ont, le 7 août dernier, adressé une lettre au président George W. Bush dans laquelle ils réaffirment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et dénoncent, comme une violation du droit international, la tentative de Rabat d’imposer comme seule solution au conflit une autonomie sous souveraineté marocaine. Les signataires ont invité le président des États-Unis, Georges W. Bush, à « user de ses pouvoirs auprès des institutions et administrations américaines pour respecter les fondements de la légalité internationale et les résolutions onusiennes, appuyer la cause sahraouie et plaider pour une solution respectant le droit international, les dispositions pertinentes des Nations unies et le libre choix du peuple du Sahara occidental, confronté à une occupation par la force par le Maroc ».

S’agissant de la liberté de presse au Maroc, deux journalistes de l’hebdomadaire Al Watan Al An sont poursuivis pour publication de « documents confidentiels » concernant la lutte antiterroriste. La décision du tribunal correctionnel de Casablanca est attendue ce 15 août 2007. Abderrahim Ariri, directeur d’al Watan, en liberté provisoire, et le journaliste Mustapha Hormat Allah, qui comparaissait détenu, sont poursuivis pour « recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction » après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d’un dossier intitulé « les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc ».

Selon le procureur de l’État : « la diffusion par le journal de documents confidentiels était de nature à donner aux terroristes des données leur permettant ensuite de modifier leurs plans ». Il a réclamé « une peine correspondant à ce délit ». L’avocat de la défense, dans sa plaidoirie, a soutenu que : « le dossier est vide et le procureur a été incapable de produire devant la cour les documents objets de la poursuite. Il ne s’est basé que sur la parution de ces textes dans le journal incriminé. Mes clients ne sont ni des terroristes ni des espions ni des agents d’une puissance étrangère ni des poseurs de bombes. C’est pour cela que je demande leur relaxe » (Edicom).

Dans un éditorial rédigé en arabe dialectal, M. Ahmed Benchemsi, de l’hebdomadaire Nichane, avait critiqué sur le mode de l’interpellation des propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. L’hebdomadaire TelQuel avait également publié le même éditorial de M. Ahmed Benchemsi mais en français. TelQuel a été saisi la semaine dernière en raison de cet éditorial et fait l’objet d’une poursuite judiciaire. L’hebdo vient de réapparaître : au centre d’une page blanche, à la place de l’éditorial, la rédaction affirme que « pour ne pas polémiquer », elle a choisi de retirer l’éditorial et le bilan des huit années de règne de Mohammed VI. M. Benchemsi, directeur de TelQuel et de Nichane, comparaîtra libre le 24 août à Casablanca pour « manquement au respect dû au roi ».

Dans une autre cause, il est reproché à l’hebdomadaire Al-Ousbou Assahafi une certaine dérive dans une information visant le secrétaire général des Nations unies : « l’hebdomadaire avait affirmé le 6 juillet, tour à tour, à propos des négociations près de New York entre le Maroc et l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental, que le secrétaire général de l’ONU aurait dit avoir "été floué par la délégation marocaine", accusé un membre de la délégation de lui avoir volé son portefeuille et que les négociateurs étaient "des bâtards et des mécréants" ». Le directeur d’Al-Ousbou Assahafi, Mustapha Alaoui, est poursuivi pour « diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles », de « faits non avérés » et de « faux documents attribués à autrui ».

Un avocat, Me Khalid Soufiani, a rappelé les violations des droits de l’homme durant les « années de plomb » (1960-1999). « Nous avons jugé cette période mais nous voyons réapparaître des signes », a-t-il dit. « Ce qui menace la patrie, sa stabilité, son développement, sa lutte contre le terrorisme, c’est précisément ce type de procès, cette agression contre la loi et les libertés », a-t-il dit. «  Nous constatons actuellement un renforcement des lignes rouges concernant la presse et la communication  », a indiqué à l’AFP Younes Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM-journaliste) (Edicom).


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18 réactions à cet article    


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 août 2007 09:28

    @ Toutes et tous

    Le 15 août 2007, le tribunal de première instance de Casablanca a rendu son verdict dans le procès d’Abderrahim Ariri et de Mostapha Hurmatallah, respectivement directeur de publication et journaliste pour l’hebdomadaire arabophone Al Watan Al An (La Nation maintenant), poursuivis pour “recel de documents obtenus à l’aide d’un crime” (art. 571 du Code pénal). Ils ont été respectivement condamnés à six mois de prison avec sursis, et huit mois de prison ferme assortis de 1000 dirams (moins de 100 euros) d’amende chacun. Mostapha Hurmatallah a été reconduit immédiatement en cellule pour y purger la fin de sa peine. Les attendus du jugement qui devraient être prochainement disponibles permettront de connaître les arguments retenus pour motiver la condamnation des deux professionnels des médias.

    Pierre R.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 août 2007 04:38

      Bonjour Pierre R.

      Je trouve bien révélateur du nouvel esprit des blogues que nous puissions nous téléporter ici avec ce débat.. smiley Je me répète, pour ceux qui n’étaient pas là... puis je continue.

      Je connais très bien le Maroc, pour y avoir vécu souvent des semaines, des mois... En fait je devrais dire que j’ai connu plus d’une douzaine de Marocs différents dans le temps - entre 1956 et 2004 - sans parler de ceux qui coexistent toujours dans la dimension espace, du Rif au Tafilalet et de la Corniche à la Plage d’Agadir. Je ne connais pas le Maroc d’aujourd’hui. Mais...

      La constante du Maroc de Hassan II se définissait comme un État paternaliste où les gens - pas tous, mais la plupart, à tous les niveaux - vivaient mieux et plus heureux que dans dans les pays voisins. Libres ? Il y a autant de « libertés » que de penseurs pour y réver. Démocratie ? Il y a autant de démocraties que de rêveurs pour en parler.

      Je parle beaucoup de démocratie sur mon site, mais toujours comme d’un projet à réaliser. J’en rêve.. Le projet est-il vraiment moins avancé au Maroc de Mohammed VI que dans l’Amérique de Bush ? Je sais que j’aurais préféré être un gardien de chèvre marocain le lendemain de séisme d’Agadir qu’un afroaméricain de New Orleans le lendemain de Katrina.

      Je n’excuse pas les « imperfections » du régime marocain en soulignant celles des autres ; je m’indigne tout autant que vous du traitement réservé à une presse critique. Soyons simplement bien convaincus que nous avons une meilleure solution a offrir. Bien des ex-yougoslaves qu’on a libérés regrettent Tito, même les Irakis qu’on a démocratisés ont maintenant de bonnes pensées pour Saddam... Dans la liste des pays d’Afrique, combien sont plus « démocratiques » que le Maroc ?

      Mes hésitations à attaquer le Maroc plus fermement, même si j’en connais les insuffisances, tient à la carence de demi-teintes dans le paysage médiatiques. Non le Maroc n’offre pas une liberté de la presse - ni une liberté d’opinion - identique à celle des Pays-Bas, mais c’en est tellement plus près que de ce qu’on trouve au Zimbabwe ou au Soudan.

      Souvenons nous que, quand l’Algérie à voté islamiste, personne en Occident n’est venu réclamé le respect de la démocratie ; jusqu’à quel point devons nous reprocher au Maroc de faire en sorte qu’il ne soit pas nécessaire de faire encore une fois une telle entorse à nos principes si hautement affirmés ?

      http://nouvellesociete.org/6.html

      Pierre JC Allard


    • forum123 24 août 2007 09:25

      Entièrement d’accord avec votre réaction. Actuellement le vrais probléme au Maroc est l’islamisme rampant qui tente de déstabiliser le pouvoir ...


    • tanger2012 17 août 2007 10:36

      Bonjour, que vous soyez un journal de gauche et que vous vous reonnaissez dans une certaine idéologie plus égalitaire, soit. Mais bon Dieu, n’utilisez pas des arguments tirés par les cheveux. L’état de la presse au Maroc, ce n’est un secret pour personne, a encore de mauvais jours devant elle, mais c’est surtout au sujet du sahara occidental que je suis déçu de votre façon de raconter les choses. D’abord, vous maintenez une confusion dans l’esprit des lecteurs qui connaissent moyennement ce dossier en le mélangeant au délabrement de la presse. L’état critique de la presse marocaine n’a presque rien à voir avec le contentieux sahraui. Conclusion, il aurait fallu traiter ces deux sujets différents sur deux articles différents. Ensuite, il y a certe de la désinformation ou du moins de l’information partielle. Oui, des congressmen (une quarantaine) américain ont rappelé à Bush de soutenir l’autodétermination de ce territoire. Mais vous omettez (j’espère sans le vouloir) que près de 140 ont soutenu l’autonomie marocaine. Et de toutes les manières, vous savez aussi bien que moi que ces congressmen n’agissent pas avec le coeur mais avec des billets d’argent. C’est de bonne guerre, les marocains ont été plus convaincants que les algériens. Bref, ne me poussez pas à croire que les gauchos français sont aussi animés par la mauvaise foi. Ca sera une grande déception de plus depuis l’accès au pouvoir de Sarko Ier.


      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 août 2007 11:08

        @ Tanger 2012

        Lorsque vous écrivez : «  c’est surtout au sujet du sahara occidental que je suis déçu de votre façon de raconter les choses », dois-je comprendre qu’il y a deux façons de traiter les personnes ou les événements ?

        Pierre R.


        • tanger2012 17 août 2007 11:19

          Vous avez traité « justement » la presse marocaine et vous avez évoqué l’ensemble des événement susceptibles d’étayer votre point de vue.

          Mais au sujet du S.O. vous n’avez pas traitez le sujet avec clarté et netteté. Vous auriez du vous informez un peu plus sur ce sujet bien sensible, ne serait-ce que pour prouver que vous avez la même méthode de travail quelques soient les sujets. La réponse à votre question est NON. Mais je ne peux pas dire que vous avez traité ces sujets de la même façon.

          Salutations


        • LE CHAT LE CHAT 17 août 2007 14:06

          Salut Pierre ,

          ah le Maroc , quel bel exemple de démocratie exemplaire ! notre président y trouve de bonne idées et aimerait bien copier dans le royaume chérifien de quoi rendre notre pays plus shérifien http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070803.OBS9223/prison_f erme_pouravoir_injurie_nicolas_sarkozy.html

          Lerma démentiera , bien sûr ! smiley


          • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 17 août 2007 14:37

            @ Le Chat

            Je ne connaissais pas ce fait. Merci.

            Pierre R.


            • citadelle 17 août 2007 16:55

              Le Maroc est une monarchie, si vous critiquez en public le rois, vous risquez d’avoir des ennuies qui que vous soyez !


              • Stephanesh 18 août 2007 04:37

                La Belgique est une monarchie, si vous critiquez en public le rois,

                vous ne risquez pas d’avoir des ennuies qui que vous soyez !

                L’égypte et la tunisie sont des républiques, si vous critiquez en public leurs présidents,

                vous risquez d’avoir des ennuies qui que vous soyez !


              • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 18 août 2007 07:04

                @ Stephanesh

                Merci de ce commentaire très utile. Il serait intéressant de mener une enquête auprès de l’ensemble des monarchies dans le Monde, Angleterre, Hollande, Belgique, Maroc, etc.

                Pierre R.


              • citadelle 18 août 2007 09:35

                Je disais seulement que c’est un peu logique « pour moi » que qqu’un qui critique le rois en public ait des ennuis. Contrairement a beaucoup de rois de notre époque, celui du Maroc s’occupe de tout ou presque que tout. Il faut savoir aussi que le Maroc est un pays du tier monde, on ne peut pas comparer avec d’autre pays , si le mecontentement de la situation de vie des habitants monte et qu’en public on vous permet de critique a haut voix le regime, qui sait se qui arriverait ensuite ?

                Pour moi ces personnes qui font de la provocation au rois ne cherchent qu’a s’attiré la simpatie des occidentaux « et on voit que ça marche » et ne font rien qui va dans le sens de l’interet général. On peut critiquer le rois, lui reprocher certaine chose, mais je sais qu’il fait tout pour le Maroc et les marocains, il est proche de la popullation et connait très bien la situation. C’est une monarchie ancienne on ne peut pas non plus dire que c’est une dictature. Le rois est abordable donc si ces gens se font vraiment du soucie sur les droit de l’homme dans le pays, qu’ils aillent le rencontrer et parler avec plutot que ces gesticulations idiote et ses petite phrases dans la presse qui ne sont que provocations.


              • tanger2012 18 août 2007 12:55

                C’est une comparaison qui avait déja été faites par le magazine telquel. Les connaiseurs du Maroc ne peuvent pas ne pas connaitre cette revue. N’est-ce pas Pierre smiley

                Il y a moins d’un mois. Un journal espagnol a été retiré des kiosques pour s’être moqué de la politique gouvernementale en matière de natalité. 2500€ par enfant né. Ce journal satyrique a dessiné le prince héritier avec sa femme entrain de copuler dans la couverture... c’était ça la moquerie. DOnc les ennuis on peut les avoir pour manquement de respect dans tous les pays monarchiques... et je crois que même républicains. Ca va pas tarder dans l’hexagone. Ma parole n’est certes pas divine. Mais je suis de ceux qui pensent qu’avec la paranoïa sécuritaire qui prévaut en ce moment dans la planète terre, la liberté de parole et d’information se dégradera partout.

                On ne peut pas dire que la presse états-unienne est une presse conforme aux idéaux de la liberté. C’est que de la désinformation, du mytho et de la propagande. Je pense que ça mérite réflexion.

                Je passe du coq à l’âne, mais sachez que ces gesticulations autour de la presse marocaine sont reprises à des fins politiques au sujet du S.O. La presse algérienne s’en donne à coeur joie, et vous aussi avez fait une tentative. C’est bien dommage, gardez votre esprit libre. Ne vous laissez pas manipuler par le premier venu. DIxit ’tanger2012’ le premier venu. Bonne journée.


              • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 19 août 2007 21:10

                @ Tanger2012

                Effectivement. TelQuel joue un rôle qui semble déplaire souverainement (sans jeu de mot) aux autorités marocaines. Lire l’excellent article de Rue89 à ce propos.

                Pierre R.


              • Dalziel 17 août 2007 18:33

                La manoeuvre est cousue de fil blanc !

                Comme le Maroc remplit efficacement son rôle de gendarme de l’Europe, en bloquant les Subsahariens, de l’autre côté de la Méditerranée, et comme les populations européennes ne se mobiliseront jamais massivement en faveur de ces Nègres, les officines du droit-de-l’hommisme tentent de discréditer la monarchie, rééditant un type d’opération qui avait donné les résultats que l’on sait contre l’Iran de Reza Pahlavi.


                • boubi boubi 19 août 2007 18:25

                  salut,

                  Le maroc est un pays d’aplventrsite chooté au hashish.


                • Christoff_M Christoff_M 19 août 2007 19:58

                  Le fils se disait plus moderne, plus libéral que son père, parlait de réformes, apparemment il ne change pas grand chose, j’en ai eu la confirmation par un étudiant marocain qui était en stage il y a peu dans un groupe auquel je participais...

                  Il étais indigné par le comportement touriste des français qui fermaient les yeux sur beaucoup de choses...

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