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Accueil du site > Actualités > International > Le retour du temps des colonels en Grèce !?

Le retour du temps des colonels en Grèce !?

« Mardi vers 23 heures (22 heures en France), les écrans sont devenus noirs sur les chaînes de la télévision publique grecque ERT. Un peu plus tôt le gouvernement avait, à la surprise générale, annoncé la fin de toute diffusion dans les heures à venir. La raison ? Une mauvaise gestion. Pour les journalistes et 2656 salariés, c'est le choc comme pour grand nombre de Grecs. »

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Du jamais vu depuis le temps des colonels de 1967 à 1974 : une fermeture brutale et policière des trois chaînes de TV d’État ERT (ET1, NET et ET3) qui cessent immédiatement la transmission.

2 656 employés seront licenciés !

Il faut faire des économies drastiques et en même temps museler toute expression, c'est le message reçu 5 sur 5 par un gouvernement de coalition aux abois et surtout aux ordres de la troïka

«  Cette nouvelle a été annoncée sans préavis alors que les chefs de file de la troïka des créanciers de la Grèce (l'UE, la BCE et le FMI, qui a pourtant fait son mea culpa la semaine passée ) sont à Athènes. ERT appartient aux multiples organismes d’État qui devaient être restructurés, selon le mémorandum signé entre le pays et ses bailleurs de fonds. Lundi soir, les responsables de la troïka ont eu un entretien avec le ministre de la Réforme administrative Antonis Manitakis sur la restructuration du secteur public. »

C'est un choc brutal pour tous les journalistes et pour les citoyens qui manifestent devant la télévision.

Jusqu'où iront-ils ?

Le PASOK, qui se dit encore parti socialiste et qui a subi un revers électoral sans précédent l'an dernier à cause de sa politique aurait demandé la tenue d'une réunion immédiate avec les deux autres partis au pouvoir.

Que va faire ce parti ?

Négocier, tergiverser ou exiger la ré-ouverture immédiate des chaînes de télévision ?

L'incertitude demeure.

Pour tous ceux et toutes celles qui n'acceptent pas cette austérité renforcée et ce coup de force brutal le gouvernement doit démissionner....

Ou le PASOK condamne clairement le putsch et rompt immédiatement la coalition ou alors il aura définitivement cessé d'être un parti socialiste, même social démocrate.

Le syndicat GSEE a réagi immédiatement :

« ERT appartient au peuple grec ... c'est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (...) nous condamnons cette décision soudaine »

Aujourd'hui, en Grèce c'est la mobilisation qui succède à la stupeur.

Nous sommes tous des grecs ! Ce qui se passe là bas peut nous arriver ici.

Les parlements nationaux n'ont plus de pouvoir.

Ce sont les technocrates de Bruxelles qui dictent et contrôlent la politique budgétaire des gouvernements.

IL faut sortir de l'Union Européenne !

A bas le gouvernement grec ! Solidarité avec le peuple grec !

Jean-François Chalot

 


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33 réactions à cet article    


  • Aldous Aldous 12 juin 2013 12:44

    non, c’est Samaras, un liberal-conservateur, soutenu par une coalition Nouvelle Democratie (son parti) le Pasok (liberal-socialiste) et un petit parti liberal-centriste.


    il est possible que la coalition perde sa faible majorité au parlement apres ce coup d’etat.

    En effet, les conservateurs et les socialistes ont deja deserté les partis en question et il n’y reste que les ultra - liberaux.



    • jaja jaja 12 juin 2013 13:13

      En France c’est plutôt un quarteron de généraux comme ces ordures de l’OAS du temps de la guerre d’indépendance de l’Algérie..

      En tous cas colonels comme généraux putschistes finissent invariablement dans les poubelles de l’histoire même s’ils évitent souvent le poteau....


    • jaja jaja 12 juin 2013 13:59

      A l’occasion je vous prêterai mes lunettes smiley


    • jaja jaja 12 juin 2013 14:06

      A vrai dire je n’en porte toujours pas... mais vous vous en avez besoin... Au moins quand vous me lisez....


    • Mr Dupont 12 juin 2013 13:18

      Sincèrement si cela arrivait en France ; j’en serais bien content

      Télé socialo : ras la casquette

      Je ne regarde plus la télé depuis bien longtemps

      Depuis le mois de mai de l’année dernière pour être précis

      Mais soyez tranquille, ici cela ne risque pas d’arriver ; la Télé c’est leur outil de travail

      Pour l’instant


      • escoe 12 juin 2013 19:43

        Télé socialo : ras la casquette


        Une télé socialo avec Pujadas et Lenglet qui débitent de la vulgate néolibérale à longueur d’émission ?

      • BOBW BOBW 13 juin 2013 12:04

        « Sincèrement si cela arrivait en France ; j’en serais bien content »

        Mr Dupont :c’est la Joie  : nostalgique de Maréchal Pétain -Franco -Pinochet...


      • wesson wesson 13 juin 2013 12:15

        Bonjour M. Dupont, 


        si vous parlez de la télévision Française, vous avec effectivement 5 chaines publiques (et encore), pour environ une centaine de chaines privées.

        Bref si vous n’êtes pas heureux du « gauchisme » de Pujadas, collez vous sur BFM

      • ZEN ZEN 12 juin 2013 13:24

        Dupont, c’est pas la joie... smiley


        • BOBW BOBW 13 juin 2013 12:07

          ZEN mes excuses pour mon doublon mais c’est de la faute à la buée de mes lunettes smiley


        • I.L. I.L. 12 juin 2013 13:47

          Du jamais vu depuis le temps des colonels de 1967 à 1974 : une fermeture brutale et policière des trois chaînes de TV d’État ERT (ET1, NET et ET3) qui cessent immédiatement la transmission.

          Vous voudriez dire que pendant l’époque des Colonels la télévision d’état était arrêtée ?
          Je crois que vous vous êtes forgé votre propre mythologie...

          "Le régime des colonels favorisa le développement de la télévision et la mise en place de programmes de qualité afin de fidéliser le téléspectateur. Dans ce but, la télévision entreprit de diffuser et rediffuser les grandes comédies du cinéma populaire des deux décennies précédentes. L’idée était de garder la population grecque chez elle et d’éviter qu’elle se réunît et discutât, aussi bien dans la salle de cinéma que dans la file d’attente."

          Stéphane Sawas, « Grèce (1967-1974) Les écrans grecs sous la dictature des colonels : la grande rupture », dans Raphaël Muller et Thomas Wieder, Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle : Écrans sous influence, Paris, Éditions ENS rue d’ULM et PUF, coll. « Les rencontres de Normale Sup’ », 2008, 285 p. (ISBN 978-2-13-055749-4)


          • mac 12 juin 2013 13:55

            @Dupont
            Qu’est-ce que vous entendez par télé socialo, une télé qui n’invite presque que des économistes libéraux dont le socialisme s’arrête à pratiquer la solidarite nationale uniquement pour les banques en difficulté et qui prône pour les autres l’austérité ?
            Dans ce cas là effectivement il n’y a pas beaucoup de différence entre le socialisme et la droite...


            • lulupipistrelle 12 juin 2013 18:10

              Allez directement à la source : 



            • Didier-David Maurice Didier-David Maurice 12 juin 2013 14:46

              L’auteur pourrait arrêter de sortir des tracts deux fois par jour avec des titres qui se finissent 95% du temps en point d’exclamation.
              On n’est pas sur le babillard de l’étage du CE de la SNCF ici.

              un peu de recul et de rélexion, de la culture, même révolutionnaire, serait bienvenues que ces perpétuels mantras récités.

              la véritable information c’est internet, certainement pas la télé d’état parfaitement encouragée par le fameux régime des colonels.

              il s’agit avant tout d’un plan économique car politiquement, il est toujours très important de garder ouvert la boîte à conneries qui enferme les gens chez eux sur leur canapé. En être réduit à ça est très inquiétant concernant l’état des finances publiques de ce pays. La télé c’est un peu le dernier recours contre la révolution.


              • CHALOT CHALOT 12 juin 2013 15:02

                Didier ( sans point d’exclamation)
                Voici une intervention qui n’en est pas une mais du blablabla sur la télé :
                - je n’ai jamais regardé un reportage ni un journal télévisé mais je pense que fermer la télé d’une manière autoritaire c’est faire un acte criminel.
                Vous récitez des « mantras » peut être mais pas moi, je ne m’exprime que dans des domaines que je connais et si vous ne voulez pas me lire, abstenez vous ce que je fais volontiers pour les articles qui ne m’intéressent pas.


                • povmillet 12 juin 2013 15:13

                  Peut-on estimer que le gouvernement joue avec le feu pour une raison inverse de celle avancée par l’auteur. Les Grecs pourraient décider de passer le temps habituellement consacré à la télé devant des livres.
                  Et comme le prétend le CV de l’auteur , nous aurions là un vrai mouvement d’éducation populaire.


                  • LE CHAT LE CHAT 12 juin 2013 15:35

                    pas le retour des colonels , mais des années d’occupation allemande&italienne plutôt , le Grèce sous la botte de la Troïka .....




                    • BA 12 juin 2013 16:04
                      Mercredi 12 juin 2013 :

                      La Grèce ravalée au rang de pays émergent par MSCI.

                      Le fournisseur d’indices MSCI a sévèrement déclassé la Grèce en lui redonnant un statut de pays émergent, avec une pondération bien plus faible que lorsqu’elle avait quitté cette catégorie il y a 12 ans pour intégrer l’indice des pays développés.
                       
                      La décision de MSCI, mardi soir au terme de son examen annuel de reclassement des indices boursiers, contribue à faire reculer la Bourse d’Athènes de 1,5% mercredi à mi-séance, tandis que la courbe des rendements a accentué son inversion, avec des rendements à court terme plus élevés que pour la dette à long terme - signe d’un manque de confiance dans la capacité de la Grèce à rembourser.


                      Au quatrième trimestre 2012, la Grèce avait une dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB. 

                      Le premier défaut de paiement de la Grèce avait effacé 107 milliards d’euros de dettes. Mais depuis, la dette publique continue à augmenter, à augmenter encore, à augmenter toujours. Le soi-disant « plan de sauvetage » de la Grèce est un échec total.

                      La Grèce va de nouveau se déclarer en défaut de paiement.

                      Problème : cette fois-ci, ce sont les créanciers PUBLICS qui vont subir des pertes.

                      Combien de dizaines de milliards d’euros le deuxième défaut de paiement de la Grèce va-t-il coûter aux CONtribuables européens ?

                      Combien de dizaines de milliards d’euros ?

                      • viva 12 juin 2013 16:22

                        Quand un état commence à couper le son, il faut s’attendre a des évènements graves. 


                        Que savons nous de ce qui se passe en Grèce ? Peu de choses à vrai dire. Ce qui compte c’est l’état d’esprit de la population, qui visiblement a cru pouvoir s’en sortir en votant de nouveau et en voulant se maintenir dans la zone euro.

                        Leur histoire n’est pas la notre ce qui peux expliquer que les Grecs aient voté relativement sagement. Que veulent ils aujourd’hui ? Ou va s’arrêter la chute ?

                        Il convient d’être inquiet, 

                        Pour notre part il nous faut nous interroger sur l’europe qui ne joue aucunement la solidarité avec un pays de l’UE. 
                        Ça sent la prise en main de ce pays tout cela, et Chalot peut légitimement se demander quel système politique va se mettre en place, 

                        • Richard Schneider Richard Schneider 12 juin 2013 17:07

                          Bien d’accord avec vous, viva, quand vous écrivez « Ce qui compte c’est l’état d’esprit de la population, qui visiblement a cru pouvoir s’en sortir en votant de nouveau et en voulant se maintenir dans la zone euro. » En plus, n’oublions pas que les derniers sondages connus indiquent que les électeurs grecs souhaitent rester dans la zone euro.

                          Maintenant, relisez le commentaire de BA ci-dessus. La Grèce est considérée par la troïka comme un pays sous-développé.
                          Alors, comme Chalot, on peut légitimement se demander à quoi sert in fine l’Euroland. 
                          Et surtout, n’oublions pas que la France à deux ans (2015) pour se mettre aux normes : le traité euro-atlantique devrait être signé entre Bruxelles et Washington à cette date-butoir.

                        • chantecler chantecler 13 juin 2013 06:47

                          Quand un état commence à couper le son l’avoinée n’est pas loin .


                        • FritzTheCat FritzTheCat 13 juin 2013 08:42

                          « Le retour du temps des colonels en Grèce !? » excellente question !

                          Mais il semble bien que tout est fait entre les européistes à la Qutremerde et la junte technocratique européenne pour que cette issue (fatale) devienne réalité.


                          • BA 13 juin 2013 09:44
                            Un Etat qui fait faillite, c’est possible.

                            On s’est habitué à l’idée que les Etats remboursent toujours leurs dettes. Mais l’Histoire regorge de cas où cela n’a pas été le cas. Même la rigueur allemande a parfois été prise en défaut.


                            Au total, l’Allemagne s’est déclarée en défaut de paiement 8 fois (et non pas 7 fois comme il est écrit dans l’article ci-dessus).

                            Dans les années qui viennent, quels sont les six premiers Etats européens qui vont se déclarer en défaut de paiement ?

                            1- Médaille d’or : la Grèce. Dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB. 

                            Le premier défaut de paiement de la Grèce avait effacé 107 milliards d’euros de dettes. Mais depuis, la dette publique continue à augmenter, à augmenter encore, à augmenter toujours. La Grèce va de nouveau se déclarer en défaut de paiement.

                            2- Médaille d’argent : l’Italie. Dette publique de 1988,658 milliards d’euros, soit 127 % du PIB.

                            3- Médaille de bronze : le Portugal. Dette publique de 204,485 milliards d’euros, soit 123,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique du Portugal continue à augmenter. 

                            4- Irlande : dette publique de 192,461 milliards d’euros, soit 117,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique de l’Irlande continue à augmenter. 

                            5- Belgique : dette publique de 375,389 milliards d’euros, soit 99,6 % du PIB.

                            6- France : dette publique de 1833,810 milliards d’euros, soit 90,2 % du PIB.



                            • taktak 13 juin 2013 09:52

                              Il est plus que temps de sortir par la voie progressiste de cette UE totalitaire, comme le propose le PRCF.

                              Sortie de l’UE, de l’euro, de l’Otan et du capitalisme, souveraineté du peuple pour une république sociale de progrès !


                              • spartacus spartacus 13 juin 2013 10:52

                                Encore un article d’un extrémiste de gauche ! 

                                Agoravox phagocyté par cette caste d’extrémistes qui empêchent l’expression des autres courants de pensée.

                                • kergen 13 juin 2013 11:48

                                  Ben, vu la teneur des coms sur le sujet du petit Méric, je crois plutôt que c’est l’extrême droite à laquelle vous appartenez( d’ailleurs, cette manie d’usurper des pseudos d’extrême gauche est révélatrice) qui envahi ce site.

                                  Mais c’est vrai que pour vous, dès qu’on est à gauche de MLP, on est un gauchiste.


                                • kergen 13 juin 2013 11:45

                                  En fait, je suis interloqué.

                                  Mon premier mouvement est celui d’une révolte furieuse contre ce coup de force sans précédent dans un pays démocratique.

                                  Cependant....

                                  Cependant, j’avoue que si on fermait d’un coup les chaines TV publiques Françaises.... Je ne crois pas que j’irai dans la rue pour défendre Pujadas, Naguy, Plus Belle la Vie, l’américano-sionisme bobo d’Arte, la cohorte de séries américaines et allemandes les pires du PAF, ou El Kabo sur LCP.

                                  Désolé.

                                  Idem pour toutes les radios publiques dont seul « Là Bas si J’y suis » mérite de rester en vie.


                                  • docdory docdory 13 juin 2013 12:08

                                    Bonjour Chalot

                                    Ceci n’est manifestement qu’un coup d’essai dont la crise économique grecque n’est qu’un prétexte. Il est évident que l’existence même de médias publics est insupportable aux idéologues de la satrapie ploutocratique de Bruxelles.
                                    Nous allons assister dans les jours qui viennent à un beau paradoxe : les journalistes des chaînes publiques de radio-télévision française ( qui commencent à comprendre qu’il seront les prochains sur la liste des interdits d’antenne dans cinq ou dix ans ), vont protester contre cette oukase téléguidé par Bruxelles.
                                    Ce qu’ils oublient, c’est qu’à l’époque du référendum sur le TCE, ces mêmes journalistes se sont livrées à une propagande insensée en faveur de ce traité ( et ultérieurement de son clone le traité de Lisbonne) au mépris du pluralisme d’opinions qui aurait du être la règle dans les médias publics.
                                    Je trouve sidérant que ces journalistes ne comprennent pas que ce qui arrive aux médias publics grecs est la conséquence directe et inéluctable des traités européens ignobles en faveur desquels ils ont milité sans vergogne naguère, alors que ce n’était pas leur rôle...
                                    Qui sème le pet risque de récolter la merde !

                                    • baldis30 15 juin 2013 22:48

                                      Chypre : on se sert dans les économies du peuple , comme adolf chez tous les spoliés
                                      Grèce : on baillone l’opinion comme goebbels.

                                      en attente de renouvellement : on ferme les stations d’essence pour éviter que les gens se rassemblent en venant de loin et pensent à leurs vacances ( selon la formule consacrée cela ne s’est jamais produit dans aucun pays au monde) .

                                      éviter les rassemblements d’agriculteurs : facile.... une simple alerte à la fièvre aphteuse

                                      éviter un rassemblement syndical le premier mai : organiser un marathon urbain coupant la ville en plusieurs morceaux par des barrières difficilement franchissables

                                      adolf, goebbels, staline, et leurs sbires n’y avaient pas pensé .....

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