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Accueil du site > Actualités > International > Noam Chomsky, les terroristes voulaient la fin du monde

Noam Chomsky, les terroristes voulaient la fin du monde

L’un des derniers livres de Noam Chomsky − un entretien avec David Barsamian − s’intitule What We Say Goes. Il traite d’un thème particulièrement cher à l’auteur : le fait que nous vivions depuis longtemps sur une planète à sens unique et que le langage que nous manions régulièrement pour décrire les réalités de notre monde est adapté aux intérêts de Washington.

Sur son site internet Informed Comment, Juan Cole a récemment donné un bon exemple du caractère étrange de ce langage ciblé. Lorsque les Serbes ont pris d’assaut l’ambassade des États-Unis à Belgrade, il fit le commentaire suivant (ayant en tête des années d’utilisation du terme « islamo-fascisme ») : « ... étant donné que les Serbes sont des chrétiens orthodoxes de l’Est, le Parti républicain et la chaîne d’informations Fox Cable News vont-ils désormais se mettre à tempêter contre le “christo-fascisme ?” »

Bien sûr, dès l’instant où l’on essaye de renverser la norme de Washington (en mots ou en actes), comme l’a fait Chomsky dans un passage intitulé What if Iran Had Invaded Mexico ? (Et si l’Iran avait envahi le Mexique ?), on a déjà mis un pied dans le théâtre de l’absurde. La « terreur » en est un très bon exemple. Celle-ci est quelque chose qui, par définition (récente), est perpétré par des groupes ou mouvements flottants à l’encontre de civils innocents, et est hautement répréhensible (à moins que ces groupes s’avèrent être la CIA qui lance des voitures piégées dans Bagdad ou des voitures piégées ainsi que des bombes aériennes en Afghanistan ; dans ce cas-là ce n’est pas un sujet dont on parle beaucoup dans notre monde, ni que l’on condamne). Toutefois, cette arme terrifiante que constitue la puissance aérienne − au cœur des méthodes guerrières des Etats-Unis − n’entre absolument pas dans la catégorie « terreur » ; peu importe à quel point elle peut terroriser les civils innocents qui se trouvent sous les missiles et les bombes.

C’est en ayant cela en tête que Noam Chomsky s’est intéressé à tous les genres de terreur pratiqués au Moyen-Orient dans le contexte de l’attentat à la voiture piégée perpétré contre une figure majeure du Hezbollah au Liban. D’ailleurs, The Essential Chomsky (dirigé par Anthony Arnove) vient de paraître, il s’agit d’une nouvelle anthologie de ses écrits sur la politique et sur le langage depuis les années 1950 à nos jours, je vous la recommande vivement.

Tom Engelhardt

La liste des gens les plus recherchés

Le terrorisme international

Ecrit par Noam Chomsky

Le point de départ de la réflexion de l’auteur est l’assassinat de Imad Moughniyeh − membre éminent du Hezbollah − qui a eu lieu le 13 février 2008 à Damas. En effet, Israël et les Etats-Unis se sont réjouis de la disparition d’un homme qu’ils considéraient comme le plus dangereux des terroristes après Oussama ben Laden, « Un militant qui voulait la fin du monde » comme le titrait un article publié dans le journal londonien Financial Times. En fait, Chomsky explique que les États-Unis ont mis en place une terminologie spécifique qui leur permet d’évaluer les violences selon leurs propres critères et de se targuer du soutien de la communauté internationale. Selon les règles de ce langage, « le monde » désigne les classes politiques de Washington et de Londres ainsi que tous leurs sympathisants. Cela a ainsi permis à George Bush de déclarer que « le monde » le soutenait quand il a donné l’ordre de bombarder l’Afghanistan. Certes « le monde » avait soutenu cette action, mais certainement pas le monde, qui aurait largement préféré que l’on prenne des mesures judiciaires et politiques envers ce pays.

Dans les pas de la terreur

Non sans ironie, Chomsky affirme que si « le monde » s’étendait au monde, alors la liste des candidats des terroristes les plus recherchés risquerait fort de s’allonger. Il s’avère qu’hormis deux attentats (deux détournements d’avion en 1985 au cours desquels un militaire américain et un civil américain handicapé furent tués) que l’on peut attribuer avec certitude à Imad Moughniyeh, la plupart des accusations portées contre lui sont infondées. De plus, ces actions terroristes ont été effectuées en représailles du bombardement de Tunis perpétré une semaine plus tôt et commandité par le Premier ministre israélien Shimon Peres − action soutenue plus ou moins officieusement par les Américains. Ce bombardement causa la mort de 75 Tunisiens et Palestiniens. Le Conseil de sécurité de l’ONU a d’ailleurs condamné à l’unanimité cet acte d’agression (accusation beaucoup plus grave que celle de terrorisme international) ; les Etats-Unis, eux, se sont abstenus. Quant aux Israéliens, ils ont justifié ce massacre en disant qu’il s’agissait de représailles contre les « attaques terroristes » dont ils étaient victimes. Ainsi la loi du talion fonctionne à plein, enfermant le Moyen-Orient dans un cercle vicieux meurtrier. Dans ce contexte, les Etats-Unis passent systématiquement sous silence, justifient ou, pire, soutiennent les violences israéliennes aussi sanglantes soient-elles, tandis que tout aussi systématiquement ils condamnent les violences de l’autre camp et accusent les Palestiniens d’être des bêtes sanguinaires, des « sauterelles » qui doivent être « écrasées ».

Voiture piégée

Si on se livre au jeu morbide des comparaisons, en 1985 le bombardement de Tunis fut de loin beaucoup plus atroce et meurtrier que le détournement d’avion effectué par Imad Moughniyeh. Mais poursuivons notre concours du pire des attentats terroristes : en bonne place figure celui de l’attentat à la voiture piégée perpétré par la CIA de Reagan et ses alliés saoudiens avec l’aide de la Grande-Bretagne. Il eut lieu à Beyrouth dans le but de tuer l’ecclésiastique shiite Sheikh Mohammad Hussein Fadlallah. La bombe a explosé alors que les fidèles venaient juste de quitter la mosquée après les prières du vendredi. Cela fit des centaines de victimes, femmes et enfants compris. Toutefois, « le monde » n’ayant pas pour habitude d’enquêter sur ses propres crimes, l’affaire ne fit que peu de vagues.

« Les villageois terroristes »

Le troisième candidat en lice dans la compétition pour le Prix du terrorisme au Moyen-Orient en 1985 est l’ensemble des opérations baptisées « Poigne de fer ». Commanditées par Peres, ces attaques visaient ce qu’Israël appelait « les villageois terroristes » dans les territoires Sud du Liban. Là, encore, le résultat fut sanglant, mais, toujours selon les règles du « monde », considéré sans importance. Cependant, si l’on change de point de vue, ces faits pourraient nous amener à relativiser la gravité des actions terroristes attribuées à Imad Moughniyeh comparée à celle des violences exercées par Israël. De plus, on pourrait s’interroger sur la légitimité du terme « attaque terroriste » pour qualifier l’attaque d’une base militaire dans un pays étranger, surtout lorsque les forces françaises se livrent alors à des bombardements massifs au Liban et que les Etats-Unis soutiennent son invasion par Israël en 1982, invasion justifiée selon eux par la menace perpétuelle des attaques de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine).

Meurtre sans préméditation

On accuse également Imad Moughniyeh d’avoir organisé le bombardement de l’ambassade d’Israël à Buenos Aires le 17 mars 1992, lors duquel périrent 29 personnes. Cet attentat fut conduit en représailles de l’assassinat de l’ancien leader du Hezbollah, Abbas Al-Mussawi et de sa famille. Ce meurtre, revendiqué par Israël, a eu lieu lors d’une attaque aérienne dans le Sud Liban, rendue possible grâce à un hélicoptère gracieusement fourni par les Américains. Après cet événement, le Hezbollah décida de « changer les règles du jeu » : auparavant Israël pouvait lancer des attaques meurtrières partout au Liban tandis que le Hezbollah, lui, ne pouvait rétorquer qu’en attaquant les territoires occupés par Israël. Après le meurtre de Al-Mussawi, le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes au nord de l’Etat juif. Rabin, en réponse à cette « intolérable terreur » a envahi le Liban, chassant 500 000 personnes hors de chez elles et faisant plus de 100 victimes. Tout cela sous l’œil bienveillant de Bill Clinton, pour qui il était essentiel de faire respecter par tous les règles du jeu. Il érigeait ainsi Rabin en grand défenseur de la paix, luttant contre ces affreuses bêtes sanguinaires.
Les plus fervents défenseurs des Israéliens et des Américains expliquent sérieusement que, tandis que les Arabes tuent délibérément des gens, les Etats-Unis et Israël, eux, étant des sociétés démocratiques, ne le font pas exprès. Quand ils tuent, c’est accidentel, rien à voir, donc, avec le degré de dépravation morale dont font preuve leurs adversaires. On peut ainsi diviser les meurtres en trois catégories : meurtre prémédité, homicide involontaire et meurtre en toute connaissance de cause, mais sans intention spécifique de tuer. Les atrocités commises par les Etats-Unis et Israël appartiennent bien sûr à la dernière catégorie. Ces deux pays considèrent en effet qu’il n’est pas plus grave d’écraser une fourmi que de tuer des Africains : ces derniers ont tellement peu de valeur que cela ne vaut pas la peine de se poser la question de leur mort. Il va sans dire qu’on envisagerait autrement des attaques arabes perpétrées à l’encontre d’êtres humains dignes de ce nom.

Prenons un peu de distance et posons-nous cette question : qui sont les criminels qui veulent la fin du monde ?

(Cet article est un résumé composé à partir d’un article de l’américain Tom Engelhardt, publié sur le site TomDipatch.com et intitulé "Noam Chomsky, Terrorists Wanted the World Over". Avec l’aimable autorisation de l’auteur)


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56 réactions à cet article    


  • Mr Mimose Mr Mimose 19 mars 2008 13:11

    Noam Chomsky signe la encore une oeuvre magistrale !

    Les français qui luttaient contre le régime de Vichy étaient eux aussi des terroristes, des criminels.

    L’ANC de Nelson Mandela était classé comme groupe terroriste par les USA à l’époque.

    Quand le pouvoir à changé de main, ils sont devenus des résistants, des héros de la patrie, arff..


    • Nobody knows me Nobody knows me 19 mars 2008 14:20

      Merci pour cet article. On ne parle pas assez de Chomsky en France, grâce notamment aux gens qui pensent pour nous - j’ai nommé les illustres BHL, Finkielkraut & co.

      Pléthore de faits similaires dans "Dominer le monde ou Sauver la planète ?", où l’on peut lire les méfaits des terroristes non avoués en Amérique latine et dans beaucoup d’endroits dans le monde.

      On pourrait parler de la campagne de communication sur le Cambodge et les massacres (bien réels certes) perpétrés par les Khmers rouges et des mêmes faits perpétrés par l’Indonésie au Timor Oriental exactement à la même époque. Sauf que le régime dictatorial indonésien était soutenu par les USA, donc faisait partie des "gentils".

      On pourrait déblatérer toute une journée sur les crasses soutenues ou directement effectuées par nos chères démocraties occidentales.

      Pour terminer, ces 2 citations :

      "La propagande est à la démocratie ce que la violence est aux dictatures"

      "Si nous étions vraiment dans des démocraties, on dispenserait des cours d’auto-défense intellectuelle dans toutes les écoles, collèges et lycées"...

      ... Et on serait beaucoup moins cons !!

      Merci encore et bonne journée.


    • Jeduf 19 mars 2008 23:24

      Bonsoir,

       

      Bravo ! ... Magistral ! "des cours d’autodéfense intellectuelle"... il me semble qu"il y a longtemps qu"on en a bien besoin dans nos écoles ! Je fais bien sûr ici référence à "Une société sans école" de Ivan Illitch.

       

      Bien cordialement

       


    • Coexist 24 mars 2008 07:26

       Arretez tout , reveillez vous.... Voulez vous vraiment savoir qui est Noam Chomsky ?

      Dans le fond pour qui travaille- il ? 

      Lisez ces trois Articles ,Ils vous feront prendre conscience de la gravite de la Situation .

       http://www.voltairenet.org/article143147.html

       

      Sorry for the accents mon clavier se trouve de l’autre cote de l’atlantique.

      http://www.voltairenet.org/article143147.html


    • faxtronic faxtronic 19 mars 2008 13:19

      tres bon article


      • Philou017 Philou017 19 mars 2008 14:33

        Sur le pouvoir des mots, cette excellente analyse de Zbigniew Brzezinski, ancien faucon Démocrate, mais drôlement lucide sur ce coup.

        Brzezinski : « Assez d’hystérie, stoppons cette paranoïa »

        Terrorisés par la « guerre contre la terreur »

        Comment un slogan de trois mots a affaibli l’Amérique

        Par Zbigniew Brzezinski, Washington Post, le 25 mars

        La « guerre contre la terreur » a installé une culture de la peur en Amérique. Depuis que l’admnistration Bush a érigé ces trois mots en slogan national après les terribles évènements du 11 septembre, ils ont eu un impact pernicieux sur la démocratie américaine, la psyché américaine, et la réputation des USA dans le monde. L’utilisation de cette phrase a de fait compromis notre capacité à nous confronter efficacement aux défis posés par les fanatiques qui pourraient utiliser le terrorisme contre nous.

        Les dégats que ces trois mots ont provoqué - un cas classique de blessures que l’on s’inflige volontairement - sont infiniment plus grands que ce qu’auraient pu imaginer dans leurs rêves les plus fous les fanatiques qui ont perpétrés les attentas du 11 septembre, lorsqu’ils complotaient dans leurs lointaines grottes en Afghanistan. Cette phrase par elle-même est dépourvue de sens. Elle ne décrit ni la géographie du combat, ni nos ennemis présumés. Le terrorisme n’est pas un ennemi, mais une technique guerrière : l’utilisation de la mort de civils désarmés comme moyen de pression politique.

         

        La suite sur : contreinfo.info/article.php3


        • Leila Leila 19 mars 2008 14:41

          George Bush a diabolisé le Hezbollah parce que c’est un mouvement qui s’oppose à l’influence d’Israël et reçoit l’aide de l’Iran. Les Européens croient à la propagande américaine. Mais le Hezbollah peut débloquer la situation au Moyen Orient.

           

          Il faut voir les choses de plus près. Le Hezbollah est un parti politique qui a une branche armée. A cela rien de choquant. La situation au Liban explique la branche armée du Hezbollah comme elle expliquait autrefois les milices chrétiennes. Mais c’est avant tout un parti politique de religion chiite.

           

          Les Occidentaux ne voient pas bien la différence entre sunnites et chiites. Les chiites sont en général plus sensibles à la justice et plus ouverts au progrès. Ils font évoluer le monde musulman. Le problème de l’Iran n’est pas d’être de religion chiite mais d’être dirigé par des intégristes chiites. Les intégristes sunnites du Pakistan et de l’Arabie Saoudite sont beaucoup plus dangereux, mais comme le Pakistan et l’Arabie Saoudite sont les allés des Etats-Unis, on n’en parle pas.


          • snoopy86 19 mars 2008 15:22

            Les sunnites, les druzes, et une grande majorité des chrétiens libanais n’ont pas vraiment la même appréciation que Chomsky et vous sur le hezbollah.

            Il n’y a pas que les USA et Israël qui se soient réjouis de l’explosion artistique d’Imad Moughnieh.


          • Nobody knows me Nobody knows me 19 mars 2008 15:50

            Je ne pense pas que la défense du hezbollah était le fond de l’article...


          • Hassan 19 mars 2008 14:48

            Chomsky est brillant dans son argumentation et ses développements. ce qu’il dit par rapport aux parti-pris anglo-saxons est tout à fait correct. Mais il pêche, lui aussi, dans un autre excès, celui de la défense du Hizbollah, qui est un regroupement obéissant à un dogmatisme religieux chiite et qui cherche à l’imposer au Liban. Chomsky, quand il a visité ce pays, a été fasciné par la personnalité et le discours de Hassan Nasrallh, le leader charismatique de ce mouvement, Chomsky, qui a cette profondeur d’esprit qui lui permet d’aller au-delà de la parole manifeste, a été pris au piège de l’imagerie et de la rhétorique du hizbollah qui se présente comme un mouvement qui lutte contre l’occident impérialiste alors que ses objectifs, plusieurs fois déclarés, sont, à plus ou moins long terme, d’établir un état islamique au liban gouverné par un "Fakih" c’est-à-dire un ayatollah iranien.

            Quand on effectue une analyse scientifique honnête, on doit pouvoir décortiquer les significations latentes des discours de tous les protagonistes et non pas d’un seul côté. Encore un peu et l’on considèrerait imad Moghnieh comme un enfant de coeur !!


            • Nobody knows me Nobody knows me 19 mars 2008 16:02

              En effet, si on prend le discours de Chomsky trop à la lettre, on pourrait douter son objectivité. Mais n’est-ce pas également le parti-pris du "avec moi ou contre moi" que nous avons souvent qui donne cette perspective (justement du fait de ce tabassage médiatique) ? Le fait de l’entendre ne serait-ce que confronter un fait (par ex un attentat) à un autre fait (par ex une opération secrète de la CIA vouée à déstabiliser un gouvernement) similaire, ne nous fait-il pas douter de son objectivité ? Or l’objectivité ici est toute relative si on se positionne comme Chomsky dit de le faire.

              Auriez-vous des sources sur ses discours à propos du hezbollah ? Merci d’avance.

              Je suis allé voir samedi l’avant première de "Chomsky et Cie" suivi d’un débat avec Normand Baillargeon. Fort instructif et intéressant. Je vous invite à aller voir ce film à la rentrée. Il y a forcément du bon à prendre chez des personnages de cet accabit. Ils incitent de plus à ne pas tout prendre au pied de la lettre, mais avec parcimonie.


            • Gilles Gilles 20 mars 2008 07:27

              Hassab, Chomsky ne prend pas parti, lit bien ses écrits et son parcours

              Il relativise...... et tape sur les gens comme toi ; ceux qui cautionnent inconsciemment le discours "impérialiste" qu’il décrit en assimilant systématiquement a des pro-hezbollah ou pro terroristes ceux qui pointent les errements du la machinerie de guerre US. En gros ou vous êtes avec nous ou contre nous


            • Dégueuloir Dégueuloir 19 mars 2008 15:19

              les vrais terroristes étaient les nazis,de même que les soviétiques,idem pour les "pseudos cocos de Chine"actuellement mais aussi le gvt US et les "fondamentalistes"de toutes obédiences,qu’ils soient musulmans,juifs,évangélistes ,cathos où de je ne sais quelle secte débile,le gros probléme est que tous ces gens malfaisants ont actuellement tous les pouvoirs,la finance et les médias dominants et qu’ils s’en servent allégrement pour leurs fonds de commerce,mensonges,manipulations,complots,guerres,......jusqu’à "l’orgie finale ? de toutes façons,il n’y aura que des perdants......le crétinisme et la cupidité gagnent du terrain tous les jours,c’est honteusement affligeant........


              • Pierredantan Pierredantan 19 mars 2008 16:13

                Avant de vous précipiter sur Chomsky ! ...

                Noam Chomsky fut un bon linguiste. Il chercha longtemps dans le cerveau l’organe centre du langage chez l’individu, sans jamais le trouver. L’idée d’un organe du langage était suffisamment nouvelle à l’époque qu’elle donna à son "créateur" une célébrité bien méritée de "découvreur de ce qui n’est toujours pas découvert" et encore moins prouvé.

                Ne sutor supra crepidam judicaret !

                Le bougre, pris d’un réel élan se sentit alors autorisé à aller découvrir, parfois avec une certaine chance, ce qui n’était pas toujours la réalité, dans des secteurs bien éloignés de ceux où reposait sa légitimité. Noam devint ainsi le chantre en politique du "on vous cache tout et l’on ne vous dit rien, on vous ment", réservoir inépuisable du mouvement CADME (Crétins Associés Du Monde Entier) à trouver dans divers pseudo-complots la main d’une improbable intelligence globale malfaisante partout où en fait, la civilisation n’avait fait qu’échouer. 

                Toujours apte à critiquer ceux qui ne pensaient pas comme lui, tout d’abord ses ennemis politiques (la droite américaine : les Républicains et Conservateurs), il en vint à penser que l’Amérique toute entière était mauvaise et perdue. Il se trouve actuellement dans cette phase de relativisme crépusculaire où son admiration va à des individus et des groupes qui un jour seront probablement associés au Panthéon des horreurs totalitaires du XX siècle.

                Il a ainsi rejoint cet empyrée où réside notamment cet autre millionnaire, Michael Moore autre spécialiste de la haine envers son propre pays, haine, j’ajoute, habilement transformée en espèces sonnantes et trébuchantes ayant pour vocation d’augmenter son propre compte en banque. Fanatique ? peut-être, stupide ? certainement pas, bien au contraire. C’est probalement un exemple incarné aujourd’hui du pire visage des USA : celui de la pudibonderie et de l’hypocrisie ultimes au service de la fortune à titre personnel.

                 


                • Nobody knows me Nobody knows me 19 mars 2008 16:42

                  Il n’empêche, on peut le considérer comme un pacifiste, un coco, n’importe quoi, je trouve que son argumentation n’incite pas à pencher pour un côté en particulier (je n’ai pas tout lu de lui cependant) mais au contraire à s’interroger et à garder toujours un esprit critique.

                  Il reste également une référence dans le domaine de la linguistique. Ma mère l’étudiait pendant ses études il y a qqs décennies.

                  Allez voir ici pour des interviews : Là-bas.org. Y en a un paquet.


                • JoëlP JoëlP 20 mars 2008 08:55

                  >>>Noam Chomsky fut un bon linguiste.

                  Je me demande si on ne devrait pas vous retourner le compliment Ne sutor supra crepidam judicaret ! Ce qui veut dire (merci Kerphagnon - livre des citations)

                  Sutor, ne ultra crepidam : Cordonnier, pas au dessus de la semelle. (ne judicaret - ne juge pas)

                  Une citation de Pline qui veut dire qu’il faut rester au niveau de ses compétences. Mais mon pauvre monsieur Pierredantan, avec de tel principes, il n’y aurait pas d’AgoraVox, pas de journalistes, pas de conseillers Bushien, Sarkozyste ou Royalistes... Vous même, ne pourriez vous exprimer que sur assez peu de sujets.

                  Un conseil "Ne quid nimis" : Rien de trop !

                   


                • Christophe Christophe 20 mars 2008 11:24

                  @JoelP,

                  Sans compter que Chomsky est aussi un précurseur de ce que nous nommons les sciences cognitives. Ce qui bien entendu, sauf pour les esprits étriqués, laisse entrevoir qu’un linguiste ne se préoccupe pas uniquement que de la syntaxe et la sémantique des langues, mais bien du sens des symboliques. Or, les actions sont autant une symbolique à étudier que les propos tenus dans les discours.

                  Dans l’article de notre auteur, il expose bien ce qui interpelle pour toute personne un tant soit peu connaisseur en linguisitique, psycholinguistique et anthropologie ; sciences connexes de l’interprétation des langues. Il convient donc d’admettre que Chomsky est parfaitement dans son domaine de compétence reconnu.

                  Mais il faut aussi admettre que la culture propre à chacun est déterminante dans les prises de position, il est souvent très difficile pour ceux qui connaissent mal les principes de résilience d’admettre que sur notre bonne vieille Terre, il existe des êtres humains qui n’ont pas exactement les mêmes schémas mentaux que les nôtres. La plupart de ces gens considèrent, à la limite, que si cela devait se vérifier, toute différence ne peut donc se catégoriser que dans une hiérarchie dans laquelle notre propre vision du monde est dominante. Dans ce contexte, Chomsky apporte, parfois au détriment de sa propre reconnaissance, une bouffée d’oxygène ; faut-il rappeler que bien des génocides trouvent leurs origines dans des certitudes de domination d’un trait sur un autre, que cela soit d’ordre racial, ethnique, mais cela peut aussi être d’ordre culturel, psychologique, ...

                  Il suffit, en fait, de voir les propos tenus sur cette tribune. La déformation des propos et positions de Chomsky sont légion. A aucun moment, il ne soutient le Hezbollah ; il ne fait que se positionner dans une posture palestinienne pour tenter de comprendre comment sont interprétés les actes tant d’Israël que des US. Il en arrive à la conclusion que si les moyens sont différents, les méthodes sont les mêmes ; quelle différence pourrait-il y avoir entre la mort de 100 civils suite à une bombe humaine et le même bilan suite au largage d’une bombe d’un bombardier ? Ce ne sont donc que les schémas mentaux, construits autour des justifications officielles transmises par les média, qui nous permettent de nous persuader que nous sommes du côté du bien. D’ailleurs, Chomsky n’aborde pas le bien et le mal de telle ou telle action, il demande juste de réfléchir à la similitude des actions ; normalement, un libre penseur agit ainsi, il compare les situations avant de les catégoriser, il n’a nul besoin qu’on lui indique comment il doit catégoriser.


                • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 13:03

                  On rejoint finalement cete phrase de Chomsky que j’ai cité plus haut : "Si nous vivions dans de réelles démocraties, on dispenserait des cours d’auto-défense intellectuelle".

                  Vous pouvez constater ceci en descendant un peu plus bas dans le fil où ça commence à chauffer...


                • Marc Blot Marc Blot 19 mars 2008 16:54

                  Merci de toutes ces intéressantes réactions.
                  Voici mon avis sur la notion d’objectivité appliquée (ou non) à Chomsky dans certains commentaires :

                  en fait, puisque lui ne lance pas de bombes, la question de sa propre objectivité me semble moins importante que celle des protagonistes dont il est parlé dans cet article. J’ai trouvé que l’article, écrit par un américain sur un livre d’un autre américain, donnait une vision un peu originale, c’est pourquoi j’ai proposé ici ce résumé / traduction

                  Par contre la question de l’objectivité de ceux qui déclenchent des guerres causant au final des dizaines de milliers de morts me semble de la plus haute importance.
                  Et bien sûr, ne nous intéressons pas qu’aux actions des USA mais par exemple aussi au soutien apporté par la France au régime d’Idris Déby au Tchad.
                  De même ne nous intéressons pas qu’aux actions engagées par des gouvernements de droite mais par exemple aussi au soutien apporté par le gouvernement Mitterand à la communauté Hutu qui préparait à l’époque un génocide au Rwanda.
                  Bien sûr, on peut également s’intéresser aux gouvernements Belge qui avaient précédemment appuyé leur domination en favorisant outrageusement l’ethnie Tutsi dans le même Rwanda.

                  Bref, un genre de questions de la plus haute importance pour voir comment "le monde" gère les affaires dans certaines contrées, certes éloignées...


                  • Pierredantan Pierredantan 19 mars 2008 17:54

                    Je reconnais que votre question est bien posée. Je n’y connais pas de réponse.

                    Car l’humain est organisé en groupe qui tous se dotent d’une manière ou d’une autre d’un chef. Les utopies anarchistes où tous seraient égaux sans le besoin d’une autorité supérieure demeurent bien des utopies : nous ne sommes égaux qu’en droits et devoirs (il faut le dire vite), certainement pas de manière biologique. Et c’est bien là le hic : le méchant costaud de la cour de récréation prendra toujours les bonbons du petit malingre, quite à utiliser sa force. C’est comme cela.

                    Rapporté à une société, le chef qu’il soit spirituel, élu, proclamé, voté... sera appelé à jouer un nombre de rôles et de fonctions dont certaines pourront mener à lui faire déclencher diverses formes de contraintes ou de violences. Le "chef" et ses représentants disposent dans nos sociétés modernes du monopole de cette violence plus ou moins "acceptée" :

                    -> Peu imaginent par exemple aujourd’hui remettre en cause la violence "légale" exercée sur le citoyen qui n’a pas payé ses impôts. Ou bien qui roulait 3Km/H trop vite et qui doit s’acquitter d’une amende hors de proportion. Cette violence légale là n’est pas génératrice, en général, d’un inconfort destructeur de l’individu et est du coup acceptée dans l’ensemble.

                    -> Nombreux sont par contre ceux qui s’opposent à la violence "légale" lorsqu’elle devient destructrice. Depuis longtemps dans en démocratie nos chefs ont abandonné l’idée d’une violence légale qui mène à la mort d’un individu appartenant à sa société (abolition de la peine de mort, fin des purges politiques etc.). Ce n’est pas le cas hors du territoire de la société. La violence légale s’y exprime encore et peut y causer la mort.

                    Comment résoudre la question qui mènera à la fin de la violence destructrice porteuse de mort ? Pas simple. Un gouvernement mondial ? Quand on connait les tentations totalitaristes de ces organisations, je ne suis pas sur qu’elles produisent du bonheur de manière stable dans le temps (cf le XX siècle). L’anarchie totale ? également instable (car produira tot ou tard des chefs de guerre qui iront piller leurs voisins).

                    Mais dans un monde clos où les distances se sont raccourcies et où l’information est immédiate, on peut espérer dans les siècles qui suivent que la majorité ne tolérant plus l’usage abusif de la violence contraigne les délinquants à bien se comporter. Tout ceci bien sur ne pouvant se produire que si nourriture, santé et logement étaient disponibles pour tous. Un beau monde, sans épidémies, sans famines et avec confort...Quelque chose me dit que ce n’est pas pour demain...


                  • Le péripate Le péripate 19 mars 2008 18:07

                    Il y a quelque chose d’intéressant dans cette idée que la démocratie sanctifie tout, y compris la terreur.

                    Là où c’est plus délicat, c’est que peu de ces saints démocrates se sont fait élire sur un programme explicitement guerrier, à l’exception peut-être d’Israel. Sans compter que les Parlements sont de plus en plus rarement consultés.

                    Terreur démocratique donc, qui questionne la démocratie.


                    • Pierredantan Pierredantan 19 mars 2008 18:15

                      Question ancienne s’il en est : qui gardera le gardien (Juvénal...)


                    • pissefroid pissefroid 19 mars 2008 18:27

                      J’ai découvert Noam Chomsky début 2007 et depuis je le vois comme un analyste de référence en ce qui concerne les états unis d’amérique. Je crois bien qu’il a raison et que les plus grands criminels ne sont pas ceux que l’on croit. De plus il porte un regard éclairé par un grand savoir. Ce que j’ai lu de lui m’amène à penser que c’est un honnête homme. Noam Chomsky devrait être enseigné en priorité dans les écoles de journalisme. Il cherche l’information et la recoupe avant d’en parler.


                      • armand armand 19 mars 2008 20:56

                        Intéressant de voir un intellectuel occidental se laisser charmer par un mouvement totalitaire et théocratique comme le Hezbollah. C’est pareil que la fascination qu’éprouvaient nombre d’intellectuels pour le fascisme, le nazisme ou le communisme.

                        Et la haine de soi est bien caractéristique d’un certain type de ’libéral’ U.S. dont Chomsky est le parfait exemple. On peut parfaitement souhaiter l’"impeachment" et la mise en jusement de Bush et de sa clique sans pour autant faire des yeux doux à des assassins.


                        • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 10:00

                          Là, vous partez carrément en suppositions hatives : "se laisser charmer par un mouvement totalitaire", "faire les yeux doux à des assassins"... Vous avez lu cela qq part ou bien c’est de vous ? C’est un sens de la formule que Chomsky aurait dénoncé car il connait bien.

                          Je doute fort que votre analyse soit juste. De plus, le but de son argumentation et de l’article, encore une fois, ne me paraît pas être de défendre ou de condamner une organisation terroriste, mais de qualifier correctement TOUTES les organisations terroristes, gouvernements démocratiques y compris. Chaque fois que je l’ai vu interviewé, il dénonçait tous les crimes sans exception, qu’ils soient commis par le hezbollah, par des états "démocratiques", par des régimes totalitaires. Seulement il met le doigt où ça fait mal et je pense que votre parti-pris a été touché par ce qu’il dit en général, puisqu’il y a beaucoup à dire sur la politique des USA par exemple (en ce moment du moins).

                          Au moins lui nettoie devant sa porte avant de critiquer la cuisine des autres, et ça on ne pourra pas le lui enlever.


                        • armand armand 20 mars 2008 10:14

                          Doutez tant que vous voulez, ’Nobody’, mais je maintiens mes dires. Et la formule est bien de moi et correspond bien au phénomène, n’en déplaise à Choamsky qui peut se draper dans sa toge d’universitaire tant qu’il veut, la mienne me semble tout aussi valable.


                        • voilamamie 19 mars 2008 22:25

                          Evidemment, j’ai lu l’article en diagonale ! Trop long, un peu chiant ...

                          La terreur : Ce n’est pas nouveau, on s’en sert depuis la nuit des temps.

                          Toutes formes de religion l’utilisent et tous les politiques (de droite comme de gauche) aussi.

                          Je fais court (comme d’habitude) :

                          Les guerres de réligion ont toujours existé (les pères missionnaires qui portent la bonne parole à des indigènes qui ne comprennent rien ! Les juifs (lla shoah et Sarko, évidemment, mais il n’était pas né) , les musulmans al qaïda) , les chrétiens (dieu le père, le fils, et le saint esprit) et l’inquisition, et, les bûchers pour les sorcières, le terrorisme que l’on impute aux musulmans, les juifs qui sont mal-aimés car ils étaient des marchands et qui aujiourd’hui sont censés "en avoir plein les poches", et les francs-maçons qui sont , à la base, des batisseurs, et.... et les sectes qui font du mal (là, oui, soyons vigilants).

                          Bref : les guerres de religion existeront toujours, tant l’humanité a besoin de se raccrocher à quelque chose.

                          Mais, aujourd’hui, le dieu unique s’appelle PROFIT.

                          Profitez-en bien, les puissants, vous êtes mortels, comme nous ! Au mieux, vous aurez un cercueil en or pour prendre soin de vos ossements ! Super !

                           

                           


                          • Sébastien Sébastien 19 mars 2008 22:45

                            Des mecs comme Chomsky me degoutent parce qu’ils profitent de leur soit-disant respectabilite pour repandre leurs idees nauseabondes.

                            Je dois cependant reconnaitre une certaine logique dans la pensee de Chomsky. Apres avoir defendu des negationnistes comme Faurisson, il s’eprend maintenant du Hezbollah. Et il n’a jamais varie sur sa paranoia anti-us ou il voit la guerre au centre de toutes les politiques depuis la seconde guerre mondiale.

                            Normal donc qu’il soit devenu l’une des references d’une gauche radicale, anti-democratique voire antisemite.


                            • saint_sebastien saint_sebastien 20 mars 2008 00:19

                              vous voulez dire antisioniste !


                            • Sébastien Sébastien 20 mars 2008 06:45

                              Merci Maugis de votre commentaire qui illustre parfaitement mon propos. Chomsky a en effet un public de types comme vous qui ecrivent que :

                              Dans l´histoire ce sont les sionistes Israéliens les coupables, 100%. Et les véritables terroristes depuis plus de 60 ans.

                              Le MOSSAD et la CIA comme placeurs de bombes pour accuser les autres, on commence a le reconnaître dans la communauté internationale.

                              Vous defendez le droit des negationnistes a s’exprimer. Ce n’est pas la loi en France et dans beaucoup d’autres pays. D’ailleurs la petition que Chomsky avait signe approuvait les "travaux" de Faurisson. Cela allait plus loin que ce que vous ecrivez.

                              Et je n’avais pas ecrit responsabilite mais respectabilite. Merci donc de ne pas me traiter d’idiot alors que vous ne savez manifestement pas lire.


                            • armand armand 20 mars 2008 10:09

                              Encore le Mugissant...

                              Pauvre c...n. Où donc les juifs ont-ils envahi un territoire qu’ils ont toujours habité, avec des hauts et des bas, depuis trois mille ans ? Même si longtemps ils ont été très minoritaires. Quelle est cette logique à géométrie variable qui fait qu’on invoque une nation pan-arabe quand ça arrange et une nation ’palestinienne’ quand il s’agit de dénier aux juifs la seule patrie qui leur revient. Quitte à faire passer les milliers de Syriens qui se sont installés en Palestine au XIXe et au début du XXe siècle pour des ’Palestiniens’ de longue date.

                              Quant au terrorisme, veux-tu qu’on égrène la liste des localités juives massacrées entre les années 20 et 48, avec un luxe d’atrocités ?

                              De toute façon dans ton acharnement anti-israëlien, qui va bien plus loin que la simple reconnaissance de deux nations qui ont une même légitimité, ou même la juste critique des brutalités d’une occupation, l’archéo-bolchevisme que tu représentes donne la main aux nazis de toujours.


                            • miwari miwari 20 mars 2008 11:00

                              @Sébastien

                               Rien ne vous empêche d’écrire un article et de nous donner votre point de vue, exercice difficile ?

                              Dites nous seulement ce que la politique internationale Américaine à emmenée de « bon » c’est dix dernières années (merci de ne pas remonter jusqu’à la 2° guerre mondiale )

                              Et aussi, pendant que j’y suis, dans quel monde vivons-nous ou le simple fait de critiquer Israël vous condamne à être catalogué d’antisémite, Israël n’est pas le paradis sur terre cela se saurait


                            • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 12:43

                              Apres avoir defendu des negationnistes comme Faurisson

                              Sebastien, veuillez développer au lieu de balancer des bombes à moitié vraies svp. On dirait bien que nous sommes rentrés dans la phase "raccourcis" du fil, les invectives vont commencer à fuser... voire un point godwin pourquoi pas.

                              il voit la guerre au centre de toutes les politiques depuis la seconde guerre mondiale

                              Et vous ne la voyez pas vous ? Il vous faut quoi de plus ? Deux autres bombes atomiques ?

                              Je pense que parler de Chomsky comme ça, c’est comme parler de la couleur du slibard de Sarkozy. On s’en fout. Moi ce qui m’intéresse et que vous détournez en affirmant des idioties sur le négationisme, c’est le fond et le mode de pensée de Chomsky. Car, en effet, les gouvernements des démocraties occidentales ont fourni, fournissent et fourniront des moyens aux dictateurs. Ces gouvernements ont également été à l’origine d’attentats, derrière toute sorte de génocides ou de massacres, derrière des attentats. Donc je ne vois pas ce qui choque à les appeler terroristes. Lisez les livres de Chomsky, ils sont pleins de preuves. Et je ne vois absolument pas ce qui fait de omi un suppot du hezbollah en pensant cela.

                              Après, je suis sûr de pouvoir trouver des commentaires bien plus négationistes ou scandaleux de la part de certains sur ces forums (voire sur ce fil), qu’une simple signature sur une pétition pour la liberté d’expression (et oui ! la liberté d’expression est tout à fait différente aux USA, on peut dire tout et n’importe quoi et j’avoue que le concept est très différent de notre vision à la française). Je vous invite à aller sur le site de là-bas si j’y suis (que j’ai mis plus haut) où Chomsky explique ces faits.

                              Je sens également un ressentiment par rapport à une idéologie plutôt de gauche dans certains commentaires et chez certains intervenants.

                              Bien à vous.


                            • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 12:50

                              Pauvre c...n. Où donc les juifs ont-ils envahi un territoire qu’ils ont toujours habité, avec des hauts et des bas, depuis trois mille ans ?

                              Tiens qu’est-ce que je disais.... Les invectives, le parti-pris. Allez les gars, un petit effort on arrive au godwin.

                              Je vais pas passer ma journée à déblatérer avec Seb qui est fermé comme une huître. Donc restez en là si vous voulez. Pour les autres, les écrits de Chomsky ne contiennent aucune notion de négationisme (il est juif, faudrait être con pour nier le génocide de son peuple, entre autres...). Par contre, on y trouve mines de faits accablants envers nos belles sociétés occidentales où règne la liberté et l’égalité. Démocraties qui vont planter de nouveaux arbres au Brésil avec de jolies fleurs et apportent l’eau potable partout où règne la famine et la sècheresse. Discours à prendre, bien évidemment, au sens ironique.


                            • Sébastien Sébastien 20 mars 2008 22:25

                              Maugis, il y aurait pour vous des bons juifs et des mauvais juifs ? C’est ce que vous ecrivez. Je vous le dis pour que vous preniez conscience de vos propos...


                            • armand armand 20 mars 2008 23:16

                              Le Mugissant n’aime que les juifs morts, ou courbant l’échine à l’état de dhimmi sur leur terre ancestrale, ou bien à l’occasion drapé dans les oripeaux du bolchévisme comme les pauvres dévoyés qui, s’imaginant que cela allait les rendre plus libres, ont contribué à l’un des évenements les plus terribles du XXe siècle, la révolution russe.

                              Les juifs sont un peuple, peu importe le dosage ethnico-religieux ou culturel, et ils l’ont payé assez cher. Ou plutôt ils ont payé très cher le fait de ne pas avoir d’état. Ils ont droit à leur état point barre.

                              A partir de là on peu critiquer tant qu’on veut les méthodes, la politique, les brutalités, les inconsciences, les fautes, les erreurs, les crimes de cet Etat. Mais là où le bolchévique de l’hémisphère-sud donne la main à l’illuminé islamiste c’est dans le refus de l’existence-même de cet état. Ou alors il faudrait être cohérent et refuser tous les états, nés de découpages arbitraires, de guerres, de violences diverses au profit de la grande patrie des travailleurs ou de l’Oumma.

                              Mais ni Maugis, ni Paradisial (qu’il me pardonne de le citer alors qu’il n’est pas intervenu sur ce file) ne vont jusque là, et réservent leur refus au seul Israël.

                              Sous le camouflage de l’anti-sionisme se cache, encore et toujours, l’anti-judaïsme.


                            • armand armand 20 mars 2008 23:24

                              Nobody :

                              Certaines personnes ont le don de m’énerver et j’ai le sang chaud. Vous n’en êtes pas, et j’admire tout de même votre souci d’apporter la nuance.

                              Je vous répondrai une évidence : personne (et encore moins moi-même, qui verrait bien Bush passer en justice et exècre le (dés)ordre néo-libéral qui a livré la planète aux caprices d’un club de milliardaires) n’a dit que nos sociétés occidentales étaient le paradis, ni qu’elles répandaient le bonheur en leur sein ou autour d’elles.

                              Mais je trouve qu’il est dangereux de prendre systématiquement la défense de mouvements et de régimes effrayants. Et dans le cas précis du Proche Orient, je trouve exaspérant qu’on exige d’Israël un comportement de bon chrétien. Surtout quand on constate ce que ses adversaires sont capables de s’infliger les uns aux autres.


                            • Nobody knows me Nobody knows me 21 mars 2008 09:46

                              armand, merci de votre réponse. Je ne nie pas, à l’instar de Chomsky, la tragédie de tous ces attentats. Mais on s’éloigne du sujet et c’est pour cela que je voulais recentrer un peu la discussion. Ce que je trouve fort intéressant dans le discours de Chomsky, c’est sa démonstration en prenant la définition d’un mot, qu’on pourrait également juger nombre d’états comme terroristes ou aggresseurs. Je ne parle même pas d’Israël, je peux trouver des états qui correspondent à cette description beaucoup plus près de l’Europe.

                              Comme vous l’avez dit, la politique des gouvernements US depuis 50 ans se rapproche énormément de la définition du terrorisme (avec en plus le pillage). C’en est flagrant. Dans son livre "Dominer le monde ou sauver la planète", on peut y lire les descriptions de nombreuses opérations toutes plus scandaleuses les unes que les autres. Je ne mets pas non plus en retrait la France, qui tient bien sa position dans plusieurs pays d’Afrique, qqsoit les moyens.


                            • Mr Mimose Mr Mimose 20 mars 2008 05:42

                              Par Pierredantan :

                              "le méchant costaud de la cour de récréation prendra toujours les bonbons du petit malingre, quite à utiliser sa force. C’est comme cela"

                              Ouais et si je viens chez toi et que je te plante un couteau dans le bide pour te piquer ton lecteur dvd, c’est comme cela aussi ?

                              Donc si je suis un criminel qui utilise ma force pour écraser les autres, c’est normal d’aprés vous, je devrais meme avoir une médaille puisqu’on n’y peut rien, c’est dans la nature humaine.

                              C’est clair qu’avec des gens qui pensent comme vous on est pas sorti de l’auberge !

                              Bise à madame


                              • Céphale Céphale 20 mars 2008 08:37

                                @Sébastien

                                 

                                Je vous recommande de lire "Le nettoyage ethnique de la Palestine" (Fayard). Peut-être changerez-vous d’avis.


                                • Sébastien Sébastien 20 mars 2008 09:26

                                  Si nettoyage ethnique il y avait, j’aimerais que vous m’expliquiez pourquoi les palestiniens sont de plus en plus nombreux. Cette question n’a, j’imagine, pas ete abordee par Ilan Pappe, concurrent direct de Chomsky, dans l’ouvrage que vous recommandez.

                                  En 1947 dit le livre, on comptait moins de 2 millions de palestiniens, ce qui est d’ailleurs faux puisqu’on en comptait environ 1,4 millons. Et aujourd’hui on en compte pres de 4 millions, palestiniens et arabes israeliens confondus.

                                  J’avais cru comprendre et constater que les nettoyages ethniques auxquels nous avons assiste pendant le siecle dernier, que ce soit Rwandais, Armenien ou nazi, avait eu la facheuse tendance de diminuer fortement les populations exterminees.

                                  Mais voila qu’aujourd’hui Israel invente un nouveau concept : le nettoyage ethique ou la population se multiplie. Decidement, les critiques d’Israel ne reculent devant rien.


                                • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 15:15

                                  Et on distingue cela : "Pourtant, plus de la moitié vit en exil. Il est très difficile de tenir des statistiques sur la population palestinienne à travers le monde."

                                  Sûr que cet exil est dû à un pur hasard...


                                • armand armand 20 mars 2008 23:32

                                  Et pourquoi ne prenez-vous pas fait et cause pour les Sudètes ? Pour les Prussiens de l’est ? Pour les musulmans chassés d’Inde, les Hindous chassés du Pakistan ? Les Grecs chassés d’Asie Mineure et les Turcs chassés de Grèce ? Les Juifs chassés des pays arabes...

                                  En quoi était-ce moins injuste que l’expulsion des Palestiniens ?

                                  Le XXe siècle est marqué par des expulsions, des partitions, des mouvements de population innombrables. Mais, encore et toujours, alors même que la plupart des Israëliens acceptent l’idée d’un état palestinien, on ne parle que des Palstiniens.

                                  Et pourquoi la grande nation panarabe a-t-elle maintenu les réfugiés comme abcès de fixation ?


                                • Nobody knows me Nobody knows me 21 mars 2008 09:52

                                  Je ne suis pas au courant de tout et c’est ici que je n’arrive pas vraiment à rejoindre l’optimisme de Chomsky. Celui-ci dit que dans les acquisitions de droits et l’amélioration des conditions des populations, les processus sont tous allés de plus en plus vite. Par ex, lors de la guerre du Vietnam, il a fallu plusieurs années avant que la population soit alertée et réagisse. En Irak, en qqs mois, les réactions ont bourgeonné (il faut voir ces améliorations d’un oeil de pacifiste biensûr). Cependant, je me dis qu’il y a tant à faire, à commencer par changer radicalement notre mode de vie.


                                • Céphale Céphale 20 mars 2008 10:27

                                  @Sebastien

                                   

                                  Vous comparez la population de la Palestine entre 1947 et 2008 pour conclure qu’il n’y a pas eu de nettoyage ethnique.

                                   

                                  Avec ce raisonnement à la noix, en comparant la population juive dans le monde entre 1947 et 2008, vous pourriez conclure qu’il n’y a pas eu de génocide juif.


                                  • Sébastien Sébastien 20 mars 2008 11:11

                                    Si vous voulez vraiment comparer les 2 situations, je ne comprends pas pourquoi mais c’est pas grave, vous devriez comparer les palestiniens entre 47 et aujourd’hui avec les juifs entre 39 et 45.

                                    Pour les tenants de votre logique, le nettoyage ethnique des palestiniens continue encore aujourd’hui...


                                  • miwari miwari 20 mars 2008 12:33

                                    Pendant encore combien d’années vous allez mettre la shoa à toutes les sauces (cela fait 60 ans que cela dure) les responsable sont tous morts ou grabataires allons-nous subir ce matraquage pendant encore 60 ans, nous n’y sommes pour rien et les palestiniens n’y sont rien dans votre tragédie (la shoa) et pourtant ce sont eux qui subissent en 2008 les conséquences, cela ne donnes pas le droit à Israël d’utiliser la force pour exterminer à petit feu ce peuple (génocide plus sournois) en imposant un blocus total de la population et en continuant à ce jour l’implémentation des colonies (Définition du mot colonie : Territoire occupé par une nation en dehors de ses propres frontières. Elle l’administre et le maintient dans un état de dépendance.)

                                    Imaginer un instant le scénario inverse, quel serait votre opinion.


                                  • Nobody knows me Nobody knows me 20 mars 2008 12:56

                                    Si vous voulez vraiment comparer les 2 situations, je ne comprends pas pourquoi mais c’est pas grave, vous devriez comparer les palestiniens entre 47 et aujourd’hui avec les juifs entre 39 et 45.

                                    C’est pas logique du tout ça... Pour comparer l’évolution de 2 populations, vous en prenez une sur plus de 50 ans et l’autre sur moins de 10 ? Je suis pas très calé en statistiques donc j’aimerais des précisions.


                                  • Sébastien Sébastien 20 mars 2008 22:27

                                    Faites un effort, ca viendra.


                                  • voilamamie 20 mars 2008 19:24

                                    Décidemment le ciel est bien noir !

                                    Où sont les poètes ? ("la terre est bleue comme une orange", comme j’aimais Paul Eluard !)

                                    L’orient, l’occident... la gauche, la droite... Le drapeau rouge de la liberté, le petit livre, le péril jaune !

                                    Ma mère était peintre, je connais le mélange des couleurs. L’information passe aussi par le biais de l’art.

                                    Je sais, mes propos sont bizarres (vous avez dit bizarre ?)


                                    • voilamamie 20 mars 2008 19:35

                                      Au fait, je ne regarde jamais si j’ai obtenu un commentaire constructif. Je m’en fiche.

                                      Je n’ai pas assez de temps à perdre pour lire tous les commentaires, même pas assez de temps pour lire les articles, c’est dire !

                                      Donc, je lis le paragraphe de fin, qui est toujours édifiant, et lève les yeux au ciel, fatiguée.


                                    • Pie 3,14 20 mars 2008 19:45

                                      Bonne technique de la française.


                                    • Marc Blot Marc Blot 20 mars 2008 20:32

                                      Les poètes ?

                                      Victor Hugo les imaginait comme des prophètes et pour Arthur Rimbaud ils devaient se faire voyants. Pour moi, ce sont des autistes comme les autres !


                                    • Nobody knows me Nobody knows me 21 mars 2008 10:01

                                      Donc, je lis le paragraphe de fin, qui est toujours édifiant, et lève les yeux au ciel, fatiguée.

                                      C’est dur de lire UN paragraphe hein ? Vous verrez, après qqs années de pratique de la lecture, ça passe tout seul.


                                    • hadraj hadraj 22 mars 2008 18:10

                                      Noam Chomsky,est un grand militant qui lit bien la politique impérialo-sioniste qui gère les enjeux politiques des maitres de la maison blanche par le biais du clan néo-conservateur qui contribue à induire le peuple américain en erreur autrement dit création du citoyen incapable de critique c.a.d, un homme unidimentionnel.

                                      Bush et compagnie game is over.


                                      • hadraj hadraj 22 mars 2008 18:11

                                         bon sujet

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