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Accueil du site > Actualités > Médias > Mohamed Sifaoui et les délires de la subjectivité

Mohamed Sifaoui et les délires de la subjectivité

Pour ceux qui comme moi ont depuis toujours déprogrammé TF1 de leur téléviseur, rappelons ici qu’un documentaire malveillant sur les Asiatiques, de Mohamed Sifaoui, a été diffusé dans l’émission "Le Droit de savoir". Des propos injurieux de la part de l’auteur ont été ensuite proférés dans les radios. C’était le 27 novembre 2007. Et depuis, les communiqués d’indignation pleuvent sur la toile et sur les ondes.

Pour se décrire, Mohamed Sifaoui se présente ainsi sur son blog : « Les opinions d’un musulman laïc et démocrate qui refuse la compromission avec l’islamisme. » Avant tout, réjouissons-nous d’emblée qu’il ait pu oublier d’inclure la communauté asiatique à son épigraphe. Avant qu’il ne s’attaque à une autre communauté - certains murmurent d’ailleurs ici ou là que les prochains visés seraient les Sikhs -, hurlons avec les loups pour dénoncer ses pratiques clairement haineuses et racistes. Mais voyons d’abord qui est Mohamed Sifaoui, dans l’ordre le plus sage qui soit : chronologique. Avant de parler des Chinois et de son « reportage » insultant envers toute la communauté asiatique, un petit retour en arrière s’impose pour mieux cerner ce personnage aux méthodes ne respectant absolument aucune déontologie journalistique.

Le degré zéro du journalisme ?

Mohamed Sifaoui demande - et obtient - l’asile politique en France en 1995 car à cette époque, comme nous le savons, la guerre civile bat son plein en Algérie. On lit ici ou là qu’il s’était fait remarquer par ses écrits sur la situation sécuritaire algérienne. Il faut savoir que l’information sécuritaire étant frappée, durant cette « sale guerre », du sceau de la confidentialité, seuls les journalistes qui acceptaient de s’approcher des services de sécurité pouvaient traiter le sujet. Mais Mohamed Sifaoui voulait aller plus loin. Il faisait des pieds et des mains pour se faire recruter par tous les services secrets de renseignements militaires. Il essayait de rentrer par les fenêtres quand les portes étaient fermées. Malheureusement, sa candidature, qui allait lui permettre d’infiltrer des "islamistes" (autant dire à l’époque 83 % des Algériens), lui aurait été refusée pour cause d’instabilité. Il confondait déjà, sans vergogne, son rôle de journaliste avec celui d’agent secret. Sur sa fiche, il serait écrit « élément très entreprenant, instable et versatile. »

Humilié et aigri par cette mauvaise expérience, il se retourne contre ses manipulateurs. Il met à profit ses déboires avec les services de la sécurité militaire pour demander l’asile politique en France. Bien qu’aucune trace n’existe où il aurait signé le moindre article contre le régime du temps où il exerçait en Algérie, il est accueilli par l’organisation Reporters sans frontières qui met à sa disposition un bureau et un micro-ordinateur.

La subjectivité comme outil de travail et un culot inégalé

On se souviendra longtemps de lui filmant avec sa caméra cachée de jeunes musulmans qui ne se cachaient même pas, et qu’il présentait ensuite comme une cellule terroriste dormante. Egalement de son témoignage en faveur du général Nezzar, le plus haut responsable de la guerre civile en Algérie (200 000 morts), sous le prétexte cynique qu’il a interrompu le processus électoral. Un culot à vous donner le vertige, car c’est ce même Sifaoui qui devait collaborer quelques années plus tôt à un livre accablant pour les militaires algériens, La Sale Guerre, un témoignage sur l’horreur d’un régime dictatorial prêt à tout pour conserver ses privilèges, avant d’en être écarté par l’éditeur. On se souvient enfin lorsque, épinglé à l’émission Arrêt sur image, extraits à l’appui sur ses pratiques douteuses, il a sorti, embarrassé, la carte de la subjectivité. « J’ai droit à ma subjectivité », dira-t-il, à court d’argument. La communauté asiatique appréciera.

Les Asiatiques ne pensent qu’« à faire de l’argent »

Son reportage est non seulement injurieux, mais il entre clairement dans le cadre de la loi. Je m’étonne qu’à part les concernés peu d’intellectuels se soient indignés de la façon dont il a abusé pour insulter la communauté la plus calme d’Europe : les Asiatiques. L’auteur de ce document à charge, à l’aide de caméra cachée et d’images tronquées, va beaucoup plus loin.

Il dit très clairement que les Asiatiques ne veulent pas s’intégrer en France et qu’ils n’en ont aucune envie, y compris leurs enfants nés et scolarisés ici, et que tout ce qui les intéresse, c’est de faire de l’argent. Faire de l’argent ! J’ignore pour vous, mais, à moi, cela me rappelle les accusations antisémites les plus malsaines portées à l’encontre de son « ami » Bernard-Henri Levy par certains intellectuels ou humoristes.

Ce discours est d’autant plus dangereux qu’il vise une ethnie particulière et ne cherche qu’à creuser un fossé entre les Français d’origine asiatique du reste des Français. A la mairie du 13e, on affirme que Mohamed Sifaoui a bel et bien été piégé par un personnage mythomane qui cherchait en fait la même chose que lui, la reconnaissance et la notoriété. Le communiqué transmis par la mairie dénonce « un programme qui allie la caricature, l’amalgame et l’insinuation, en mettant en scène un individu qui n’est jamais apparu dans aucune manifestation de la communauté asiatique du 13e. » Pour Jean-Marie Le Guen, le maire, « cette manière de jeter l’opprobre sur toute la communauté chinoise alors même que les services de l’Etat nous indiquent régulièrement qu’elle fait de plus en plus d’effort pour respecter les réglementations de la loi » et que le reportage aurait nourri des « clichés stigmatisant » envers les Asiatiques, s’éloignant « à 99 % » de la réalité. Le député parle même de « polar de série Z » pour qualifier le document de Sifaoui.

En vérité, un contrat a bel et bien été signé entre la société de M. Sifaoui, APC PROD, et le rédacteur en chef d’un canard chinois, afin que ce dernier lui fournisse trafiquants de drogue, voyous et tueurs à gages, moyennant la somme de 4 000 euros, réglée par la société APC PROD. Au final, les armes se sont révélées fausses (vidéo à l’appui), les trafiquants de pauvres sans papiers apeurés, fuyant les caméras ; les voyous des gens qui s’étaient rangés depuis ; et le fameux mafieux, un ancien loubard reconverti dans les affaires avec comme unique ambition : devenir acteur. Un contrat pour un film a d’ailleurs été signé avec le réalisateur Eric Atlan, qui confirme.

Le Thierry Meyssan arabe

Mohamed Sifaoui n’est pas ce qu’on appelle un journaliste d’investigation. Il faut le classer sans la moindre exagération dans la lignée des Thierry Meyssan, mais avec la brutalité (sous protection policière) et les insultes en plus. Il faut rappeler aux lecteurs que Thierry Meyssan s’est illustré en voulant dédouaner les responsables des attentats du 11-Septembre, pour accuser l’administration Bush (et par ricochet Israël) d’être à l’origine de ce crime, comme nous l’a rappelé très récemment notre ministre du Logement, que je soupçonne depuis de mauvaise santé mentale. Ce Meyssan est devenu depuis une star et pas seulement dans certains pays arabes. Aux L’Effroyable Imposture 1 et L’Effroyable Imposture 2 du même Thierry Meyssan, nous avons à présent les J’ai infiltré une cellule d’Al-Qaïda et J’ai infiltré le milieu asiatique de Mohamed Sifaoui. Pour tous les deux, la subjectivité comme outil de travail et un culot inégalé.

Le paparazzi des pauvres

Pourtant, sous le regard complaisant et amusé de confrères aussi crédibles que lui, Caroline Fourest en tête, on continue à le soutenir cyniquement, au lieu de lui expliquer quelques bonnes manières humaines et journalistiques. Seul Libération, qu’il a d’ailleurs qualifié de « torchon », a dénoncé du bout des lèvres ses « chinoiseries ». Ses amis qui ont l’habitude de casser du musulman avec lui auront vu à présent que ce qui intéresse ce paparazzi des pauvres, ce sont les minorités et les faibles, ceux qui, croit-il à tort, ne pourront pas se défendre.

Ce serait un euphémisme de dire que M. Sifaoui n’est qu’un journaliste louche. C’est le côté fantaisiste et instable du personnage qui a contribué à lui conférer cette personnalité. Même si l’historien Mohamed Harbi a pu déclarer en faisant allusion à ses prétendues alliances avec l’armée algérienne : « Il est naïf de croire que M. Sifaoui est journaliste », il n’en est rien. Seules son improvisation et ses méthodes malveillantes ne respectant aucune déontologie journalistique sont à l’origine de ces rumeurs.

Une jouissance malsaine :
J’aime la colère... d’Allah ! (Mohamed Sifaoui)


Sur son blog, en date du 8 novembre dernier, il y a une vidéo. Il s’agit, dans ce petit film de trente secondes, d’un Irakien au milieu des décombres d’une maison en train d’armer un lance-roquette. Même si on ne les voit pas, il n’est pas nécessaire de faire un effort intellectuel pour comprendre qui sont les destinataires. C’est un peu logique, dans un pays en guerre. A la vingtième seconde du film, alors que l’Irakien tenait encore un obus dans les bras, un missile vient le désintégrer lui et la maison. (C’est toujours la guerre.) Mais là où on est mal à l’aise, c’est lorsqu’on comprend le lien entre le film et le titre lourd de mauvais goût qu’a voulu lui donner Sifaoui : J’aime la colère… d’Allah !, autrement dit : celle des Américains. Mohamed Sifaoui se réjouit de ce qu’un Irakien, dont le pays est en guerre, se fasse désintégrer par un missile américain parce que Mohamed Sifaoui aussi est en guerre. On ne le souligne pas assez. C’est un homme blessé. La plaie est profonde et il saigne encore. De cette blessure là, il lui est resté un excès de zèle et une antipathie qui l’ont rendu aussi aimable que les All Black pendant le haka. Je ne cesse de le dire : journaliste est une charge qui ne doit pas être ouverte à des gens farfelus ou peut-être dérangés psychologiquement.

Son manque d’intérêt pour son pays d’origine

Mohamed Sifaoui ne sera jamais un Benchicou ou un Ben Brik. Pour quelqu’un qui se dit réfugié politique en France, et qui a donc, à l’en croire, souffert en Algérie plus que ses collègues, seulement deux textes qui ont un rapport direct avec l’Algérie ont été publiés sur son blog depuis le mois d’août dernier. Le premier sur Bouteflika, daté du 12 décembre 2007 et titré L’Echec de Bouteflika ; le deuxième, daté du 14 décembre 2007 et titré Les Lâches Attentats d’Alger, qui est en fait un appel, regroupant pêle-mêle des organisations citoyennes, des partis et des syndicats de progrès. Arrivent ensuite les deux derniers attentats à Alger. Ce qui va permettre à Mohamed Sifaoui de s’exprimer amplement dès le lendemain sur la situation sécuritaire en Algérie. Diversion ? Ou pleure-t-il vraiment son pays natal ravagé par le terrorisme ? On ressent quand même une gêne en sachant qu’il n’y a que Bouteflika et les derniers attentats qui le font réagir sur ce pays depuis au moins des mois, alors qu’il se démène nuit et jour avec ses gardes du corps pour accomplir ses ratonnades contre les sans-papier dans les restaurants et les ateliers chinois du 11e arrondissement parisien.

Un faire-valoir de qualité

On a pu voir à l’émission Revu & Corrigé un Paul Amar insupportable, dégoûtant de partialité. Refus d’inviter Alexandre Lebrun, le principal protagoniste, refus de laisser parler son avocat. Mais intarissable pour présenter Sifaoui comme un journaliste au-dessus de tout soupçon. Des extraits de son film sont diffusés et agrémentés de commentaires accablants pour la communauté asiatique, puis l’avocat d’Alexandre Lebrun implorant de prendre la parole, mais dès qu’il l’obtient, c’était au tour de Sifaoui de l’interrompre sans cesse, avant d’entendre Paul Amar conclure à l’attention de Me Serfati par un tranchant : « Ecoutez, si vous voulez vous expliquer, faites-le devant un tribunal. » Pourquoi l’avoir invité alors ?

Le documentaire sur cet ex-petit voyou qui s’est converti dans les affaires est une pure escroquerie médiatique. Du vent. L’homme a fait de la prison, a donc purgé sa peine, mais on continue à le traiter de voyou à la télé. Quant à la police de la République, Mohamed Sifaoui nous déclare qu’elle est pire, puisqu’elle est corrompue aussi. Il ira même jusqu’à s’en prendre au directeur des RG, Bruno Lafargue, dans une lettre puérile adressée au président de la République qu’il publiera sur son blog, en reprochant au patron des RG tout et n’importe quoi.

Le quotidien Libération, un "torchon" ?

C’est du moins ce que déclare Mohamed Sifaoui sur son blog.
Pour le fondateur* de ce « torchon » qu’est donc Libération, le salaud intégral est celui qui sait qu’il est un salaud et qui persiste et signe dans sa saloperie. C’est exactement ce que fait Sifaoui sur son blog : « je persiste et je signe », écrit-il en date du 6 décembre 2007. Serait-il, comme il s’interroge lui-même, un salaud qui s’ignore ? Donnons-lui la parole, page 212 de son livre sur la communauté asiatique :
"Je prends le paquet et tire une cigarette.
Je cherche le briquet. Je ne le retrouve pas, ça m’énerve. Je commence à faire n’importe quoi, mais je suis décidé à en griller une. Finalement je me ravise. Je sirote mon café en pensant aux questions qui me taraudaient l’esprit la veille. Serais-je un salaud ?"

Depuis seulement la veille, écrit-il.
Un vieux proverbe chinois (et pour cause) lui indiquera peut-être, un jour, la démarche à suivre : « Quand tout va mal, regarde-toi dans le miroir. »



* Jean-Paul Sartre


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22 réactions à cet article    


  • Gzorg 15 juillet 2008 16:35

    Merci Mr Saroub de rétablir quelques vérités sur le sieur Sifaoui

    Mohamed Sifaoui est un parfait propagandiste de la théorie du choc des civilisation.
    Je crois que le meilleur exemple est cette vidéo qui tourne sur le net ou le "journaliste" Sifaoui décrit le quartier de Barbes comme un repere d’intégriste islamique qui sont en train de créer des qualifats sur le territoires de la république...devant un Enrico Macias , l’oeil larmoyant devant le bon arabe "pourfendeur de terroriste"...

    Ouias le personnage est vraiment detestable !


    • Gazi BORAT 15 juillet 2008 18:38

      @ Gzorg

      Et si Mohamed Sifaoui n’était rien d’autre qu’un journaliste bidouilleur tentant de gagner sa vie en fournissant à nos chaines de télévision avides de sensationnel des reportages formatés pour répondre aux clichés qu’attend leur public ?

      Je penche maintenant sur cette hypothèse concernant les motivations du personnage.

      gAZi bORAt


    • Gzorg 15 juillet 2008 18:46

      oui peut être avez vous raison, le probleme c’est que ses nombreuses interventions semblent toujours appuyer sur le même bouton ...celui juste en dessous de l’etiquete "conflit de civilisation"

      Mais peut être est ce juste un de ces nombreux petits zélateur de nos media MSM, un pigiste du chaos en quelque sorte...cela ne me rend de toute façon pas plus sympathique ce personnage !


    • Sahtellil Sahtellil 15 juillet 2008 19:44

      Gazi Borat,

      Oui, absolument. Les temps sont durs ! Le moyen pour un individu de l’envergure de Sifaoui pour engranger quelques centaines de milliers d’euros par an ? Le choix est assez limité en vérité !!

      Cautèle heureuse ou opportunisme sournois ? Toujours est-il qu’il a bondi sur la niche ménagée à merveille par la parution et le succés du "Choc des civilisations" de Huntington. La vache à lait islamiste bien prise en main, il s’agit de diversifier son ciblage (La communauté asiatique) histoire de capitaliser le concept.

      Rien que du très économiquement orthodoxe. Une success story en quelque sorte ! L’ennui est la grande nocuité de l’outil de travail (les médias) ainsi manipulé. L’opinion prédisposée qui mord à l’appât marketing est ce qui me rend personnellement particulièrement furax.

      BMD


    • Sahtellil Sahtellil 15 juillet 2008 19:48

      Pardon. Il fallait lire : Le moyen pour un individu de l’envergure de Sifaoui d’ engranger...

      BMD


    • sadatekalsoum 17 juillet 2008 18:29

      Sur un cite de citations, il y a cette phrase de son premier roman reprise un peu partout :
      "Pour ne pas être déçu par les gens, il ne faut rien attendre d’eux." (A l’ombre de soi.)


    • Olga Olga 15 juillet 2008 17:05

      @Karim Sarroub

      " La subjectivité comme outil de travail " " Le degré zéro du journalisme  ? "

      J’imagine que vous êtes tout à fait objectif quand vous critiquez "Ce Meyssan" (on sent le ton très objectif), pour mieux soutenir l’administration Bush.
      J’imagine aussi que vous avez effectué un travail de journaliste très pointu, pour en arriver à votre conclusion sur Thierry Meyssan. Pourriez-vous nous faire profiter de votre enquète journalistique (qui est certainement très au-dessus du degré zéro du journalisme) sur le 11 Septembre ?


      • barbouse, KECK Mickaël barbouse 15 juillet 2008 17:28

        bonjour,

        il y a temps d’effort pour essayer de discréditer le travail de cet homme qui au demeurant sert bien l’envie de croire qu’on sait ce qui se passe sur les sujets qui font peur ou dérange, que ça en deviens pénible.

        se hisser contre ça subjectivité ou ses méthodes, en criant a l’éthique journalisitique, fait bien rire qui sait a quel point on nous scénarise l’information, alors la réalité n’en parlons pas, dans les mêmes bureaux des ayathollah de l’éthique journalistique que chez les propagandistes,

        il a du cran, du courage, signe et parle a visage découvert, et il a les emmerdes qui vont avec pendant que ceux qui le critique ici sont bien tranquille derrière ’l’anonymat du net",

        aussi, un peu de respect minima pour le courage d’un homme fait jamais de mal même si on est pas d’accord avec lui.

        amicalement, barbouse.


        • Marsupilami Marsupilami 15 juillet 2008 18:49

           @ Karim Sarroub

          Pourquoi tant de haine envers Mohamed Sifaoui ? Ton article ressemble fort au "pur délire de la subjectivité" que tu dénonces. En se mettant en première ligne contre le terrorisme islamiste, il s’est gravement mis en danger, et sa famille avec. Je ne sache pas que Karim Sarroub ait jamais eu ce courage du haut de sa branchitude racailleuse.

          Passage de pure subjectivité mésinformée ou désinformée (voire même désinformatrice) : "Malheureusement, sa candidature, qui allait lui permettre d’infiltrer des "islamistes" (autant dire à l’époque 83% des Algériens), lui aurait été refusée pour cause d’instabilité. Il confondait déjà, sans vergogne, son rôle de journaliste avec celui d’agent secret. Sur sa fiche, il serait écrit "élément très entreprenant, instable et versatile"."

          Bref, le procès que tu lui fais commence par l’utilisation d’un louche conditionnel à partir d’infos de seconde main dont voici la source : "Sur sa fiche, il est écrit "élément très entreprenant, instable et versatile" me confie une source sûre qui connaît bien son dossier". Une "source sûre" appartenant aux services de renseignements algériens : on croît rêver...

          Enfin, en ce qui concerne ses rapports avec Abou Hichem et Habib Souaïdia, lire cette version très différente de celles que tu proposes sans source. Le cas Sifaoui est légèrement plus complexe que la lecture simpliste et erronée que tu en fais.

          Pour qui tu roules, Karim ? T’es vraiment pas clair dans cette affaire...


          • ilhemdjaden 16 juillet 2008 11:11

            @ Marsupilani

            vous n’êtes pas un peu hypocrite ? Les internautes connaissent-ils ton "Hommage larmoyant" (et aveugle) à ce Sifaoui ?

            Vous ont-ils lu une seule fois sur ce qu’à fait Sifaoui à la communauté asiatique ?

            Si ce mec on lui a retiré sa protection policière, c’est quil ne la mérite pas, non ? Ou alors comme lui, vous pensez que la police est pourrie ?

            Dernière question : ce mec, c’est clair maintenant, il est pas tout blanc, tout le monde le sait. Et malgré ça, tu ne trouve rien de négatif, rien à lui reprocher ? Allez, un petit 1% de négatif sur Sifaoui, et vous serez crédible.

            Un peu de sérieux, Marsupilani ; je vous connaissez moins louche... Faite un effort...

            Ilhem


          • fouadraiden fouadraiden 16 juillet 2008 01:19



             voilà enfin une bonne nouvelle car l’auteur ns avait quelque peu affrayé avec ses articles précédents ,le voilà donc remis sur pattes.la tete sur les épaules.


             mais je pense qu’il est inutile pour disqualifier notre bledar Sifaoui d’en appler à l’objectivité journalistique.ce type c’est de la merde au service de la propagande franco-algérienne qui j’imagine poursuit le même objectif concenrant les populations algériennes instalées en France : ns faire gober que le danger ,c’est le terrorisme islamique.

            PIQURE DE RAPPEL :

             si tu sires trop souvent les bottes aux Occidentaux , à part un poste à la Sifaoui ( un arabe qui passe le clair de son tps a se chier dessus devant un public d’Occidentaux) ,ils ne te proposeront jamais rien de valorisant.




             les Sifaoui, Medeb et autres Chebel , c’est juste du pipi d’Ane qu’on peut encore sentir qd on traverse certaines ruelles maghrébines.


            • safarabolt 16 juillet 2008 02:57

              Karim, je te fais deux bisous sur chaque joue. Ca se voit sur ton blog, quand on te lit. Quand j’ai refermé Racaille, je me suis d’abord dit : "pourquoi ce titre ?" C’est vrai Karim, pourquoi ce titre ? A ceux qui ne l’ont jamais lu, Racaille est un petit chef d’oeuvre d’écriture, d’émotion extrême, de violence et de tendresse. Je sais, tu appelles un chat un chat, et je ne te vois pas "mentir sur tes sentiments." Je sais que tu dis ce que tu penses rellement. Ca existe, des personnes qui sont droits, et qui en plus qui disent les choses avec justesse. C’est ton cas. Et j’admire ta franchise. Mais j’attends de toi cette réponse : pourquoui ce titre, qui n’a absolument rien à voir avec l’histoire dans le livre. Est-ce pour dire que la vraie "Racaille" n’est pas toujours là où on pense qu’elle est ? J’attends ta réponse.

              Quant à ce Sifaoui. On peut mettre tous les adjectifs pour le désigner : faire-valoir, farfelu, instable, etc. Et moi j’ajouterai "immature." C’est ce qui détermine le plus ce personnage. Un adulte immature (ce qui n’a rien avoir avec les enfants) qui a intéressé des gens durant un certains temps par ses positions sur l’Islam (après le 11 septembre....) ; il a séduit. Mais c’est le mot "immature" que je te reproche de n’avoir jamais utilisé dans ton article.

              On ne va pas tirer sur une ambulance, à propos de Sifaoui. Il a déjà 1,3 milliards de chinois + 1 milliard et qqs de musulmans, ainsi que les audiences qui se prépare, sans ajouter la défiance du ministère de l’intérieur en lui retirant la protectiojn policière. Il va peut-être modérer ses propos et surtout travailler dignement.

              Merci Karim pour cette analyse. Tu as mis sa fiche à jour. La rage de marsupilani n’y changera rien, car on le comprend, lui qui a écrit "Hommage à Mohamed Sifaoui, comédien et martyre."

              Safara

              (P-s : la comparaison d’avec les All Black ! )


              • Gazi BORAT 16 juillet 2008 08:19

                Au risque de me faire accuser de "rouler" pour je ne sais qui.. je poserais la question :

                • N’y aurait-il pas personnage moins douteux à encenser au nom de la liberté d’information en Algérie ?
                La démarche de Md Sifaoui est qualifiée de "courageuse" par sa dénonciation de l’islamisme : à part une agression peu claire, le dit journaliste a subi moins que d’autres la violence du terrorisme.

                D’un point de vue journalistique, le contenu de ses reportages tient plus du "sensationnalisme" à tout prix que de l’information et n’enrichissent guêre un nécessaire débat sur le sujet.

                L’Algérie ne manque pas de journalistes de talent... pourquoi parle-t-on moins d’eux ?

                gAZi bORAt

                • abersabil abersabil 16 juillet 2008 08:22

                  Mohamed SIFAOUI, un manipulteur manipulé, il faut bien quémander sa croute, pauvre homme, il est bien à plaindre !!!


                  • coulouvrataol 16 juillet 2008 10:50

                    toute mon amitié à l’auteur, sans langue de bois


                    • alceste 16 juillet 2008 13:48

                      @ l’auteur,
                      Si je résume votre article, Mohamed Sifaoui est un affabulateur paranoïaque , manipulé par soit par l’armée algérienne, soit par les laïcards français.Si c’est un personnage aussi grotesque et lamentable que vous le décrivez, je ne vois pas de raisons pour menacer son existence. Il suffit , comme vous le faites, de discréditer son travail et sa personne.
                      Cependant, quel que soit votre point de vue sur Mohamed Sifaoui, il faut tout de même reconnaître qu’il a été agressé et que la protection qui lui était attribuée lui a été retirée, ce qui me pousse à penser qu’il doit tout de même gêner bien des gens.


                      • Gazi BORAT 16 juillet 2008 14:09
                        • il a été agressé et que la protection qui lui était attribuée lui a été retirée
                        Que Mohamed Sifaoui ait été agressé : oui. D’autre part, étant donné le genre d’ennemi censé le menacer et ne se contentant pas d’habitudes de corrections si légères, on peut s’interroger.

                        On peut aussi se poser la question sur le retrait de sa protection : encourre-t-il vraiment des risques pour sa vie ?

                        gAZi bORAt

                      • alceste 16 juillet 2008 16:09

                        @ Gazi Borat,

                        Je pourrais vous répondre avec cynisme : "Attendons de voir si M. Sifaoui survit ou s’il est assassiné", puisqu’il n’est plus protégé, mais je ne suis pas cynique, et je n’aime pas l’idée que dans le monde, et surtout en France, où je vis, des personnes puissent être menacées de mort pour les faire taire. Je ne sais pas si ce journaliste encourt des risques plus graves qu’un tabassage, mais je trouve que c’est déjà trop.
                        Je me vois aussi dans l’obligation de souligner que je serais également indigné si quelqu’un assassinait Tariq Ramadan, dont les discours m’insupportent pourtant.


                      • heliogabale boug14 16 juillet 2008 14:54

                        83 % des algeriens étaient donc islamistes à l’époque ???
                        Le Front Islamique du Salut avait gagné les élections législatives de 1991 avec 44 % des voix exprimésen sachant que le taux de participation était de 59 % et que par ailleurs denombreuses personnes ont été victimes d’intimidations en tout genre (exemple : des militants du FIS surveillant le bureau de vote avec des battes de base-ball)...de plus le FIS avait perdu plus d’un million de voix entre les municpales de 1990 et des élections...en conclusion on ne peut pas conclure que les Algériens étaient à 83 % islamistes et dans un pays où de nombreuses communes n’étaient pas équipés de casernes de gendarmeries (une commune en Algérie est souvent grande comme un département...), il était facile pour trente mille islamistes bien déterminés de prendre contrôle de village tout entier...

                        A propos de Sifaoui, c’est un journaliste opportuniste voilà tout...il est loin d’être un Thierry Messan qui est aujourd’hui censuré en France


                        • magaliesimon 16 juillet 2008 16:21

                          Je me rappelle de Mohamed Sifaoui se faisant ridiculiser sur le plateau d’Arrêt sur Images face à un journaliste débutant, Thomas Deltombe... Et pourtant il bénéficie d’une protection policière, et il est régulièrement invité dans les médias.


                          • barbouse, KECK Mickaël barbouse 16 juillet 2008 16:23

                            ouah, -24 parce que j’écris que le courage de monsieur sifaoui est respectable, ok, on vois le niveau des interventions sur ce post.

                            bon courage avec vous mêmes les aigris, surtout que ce soi pour le dénoncer ou l’encenser, ce post ne sert que sa publicité, il fait réagir sur son nom, et vous ?

                            amicalement, barbouse


                            • MMC 17 juillet 2008 21:36

                              Dire que 83 % des Algériens étaient islamistes ou sympathisant est grotesque et insultant pour le peuple algérien.

                              Vous échafaudez des théories fumeuses dans le but de dénigrer un journaliste contesté et contestable.

                              Les méthodes de Mohamed Sifaoui sont certes maladroites et sujettes à caution mais l’homme est courageux et a su se dresser contre les intégristes bien avant le 11 septembre.

                              Nous somme très loin du journalisme que vous semblez défendre. Votre article est truffé de contrevérités et va dans le sens des idées défendues par une gauche qui a été de toutes les collaborations, de Munich à la Guerre d’Algérie avec le vote des pouvoir spéciaux en 1956 et la complaisance sur la pratique de la torture.

                              Maintenant cette partie de la gauche appelle au dialogue avec les integristes et jette un trouble sur les commanditaires des massacres en Algérie.

                              Votre article est affligeant.

                               

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Karim Sarroub

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