Référendum, J.O... Nos médias auraient-ils besoin de vacances ?
La mésaventure du référendum n’a pas servi de leçon aux médias français, dont on a pu mesurer l’arrogance, ces derniers temps, sur le malheureux dossier des Jeux Olympiques. Souvenons-nous - l’effort de mémoire ne sera pas trop douloureux, les faits remontant à quelques semaines, quelques mois au maximum - de l’attitude des rédacteurs en chef (on sait que leur rédaction a souvent été loin de partager leur point de vue, pourtant érigé en quasi vérité universelle) et des éditorialistes de la presse avant, et même après pour certains, le référendum sur le projet de Constitution européenne. Il allait de soi, sur presque toutes les ondes, toutes les chaînes et dans quasiment tous les éditoriaux de la presse écrite qu’il fallait voter en faveur du texte proposé. Ils relayaient ainsi une classe politique largement favorable au projet. Bilan de l’opération : 55% de « non ». L’on a alors pu gloser sur l’écart, le fossé ... la « fracture », pour reprendre un terme cher à notre Président, entre le « peuple » et ceux qui s’en disent les représentants, politiques ou médiatiques. A quelques jours de l’annonce de la sélection de la ville hôte pour les JO 2012, la machine médiatique n’a pas demandé son reste pour s’emballer de nouveau. A entendre les journalistes, intervenants et « experts » en tous genres, l’affaire était réglée : le dossier était excellent (puisqu’on nous le dit), la délégation idéale (politiques de tous bords, champions anciens et actuels)... Résultat des courses : Paris battue par Londres, avec un écart de 4 malheureuses voix, sur 104 « votants ». Et depuis hier, la litanie a repris : la France isolée, malaimée (dans le meilleur des cas), ringarde et archaïque (car ne sachant pas se vendre et n’acceptant pas assez la mondialisation), etc, etc. Et, bien sûr, cette nouvelle va encore porter un coup au moral des Français déjà déprimés... C’est amusant, personnellement, je ne connais aucun Français « déprimés » par l’issue du référendum, ni par la victoire de Londres hier ! Peut-être ont-ils d’autres sujets d’inquiétude ? Bref, on peut se demander dans quel monde vivent ces « prescripteurs d’opinion »... Peut-être dans le même que celui de nos élites politiques, mais sans doute pas dans celui des Français moyens, encore dits « d’en bas ».
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