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Accueil du site > Actualités > Politique > A mi-mandat, qu’est donc vraiment le « sarkozysme » ?

A mi-mandat, qu’est donc vraiment le « sarkozysme » ?

Profitons d’être arrivés à mi-mandat du président de la République pour faire un point sur le sarkozysme.

Qu’entend-on vraiment par "sarkozysme" ? Que recouvre cet exercice du pouvoir apparemment rejeté par une majorité de Français, d’après les derniers sondages, mais qui conserve, on le constate chaque jour, un attrait suffisamment fort pour continuer à en berner beaucoup ?

Le sarkozysme n’est pas d’abord une politique. Ce n’est pas ce qui le caractérise le mieux, et ce n’est donc pas par là qu’on parviendra le plus aisément à l’atteindre au coeur.
Est-ce à dire que le sarkozysme n’a pas de consistance idéologique ? Bien sûr que non. Le sarkozysme est très cohérent. Il vise à adapter la France, dans ses structures économiques et sociales, dans ses principes politiques, dans sa chair, au projet libéral-mondialiste. Union européenne antidémocratique, destruction des services publics et de l’Etat, affaiblissement des principes républicains comme la laïcité et l’égalité, destruction de la cohésion nationale par le communautarisme et la discrimination positive, tout concourt à mener une politique de renoncement à la France et à nos idéaux. Toutes les mesures s’articulent les unes avec les autres, rien n’est laissé au hasard. Le corpus idéologique du sarkozysme, s’il se cache derrière un prétendu pragmatisme, est en réalité solide et implacable.

Mais le sarkozysme n’est pas d’abord une politique parce que ce corpus idéologique est au pouvoir depuis 30 ans. Depuis l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing en effet, la France va toujours dans la même direction. Qu’ils aient été de gauche ou de droite, les gouvernements successifs ont imposé cette voie au pays, entretenant pour cela l’illusion d’un débat factice entre une gauche et une droite pareillement compromises et passant outre quand il le fallait la résistance du peuple normalement souverain (à cet égard, c’est au sujet de l’Union européenne, incroyable accélérateur de mondialisation, que les atteintes à la démocratie ont été les plus nombreuses).

Le sarkozysme a sûrement accéléré le mouvement, mais il n’a pas innové du point de vue de la doctrine. Il n’y a qu’en matière de politique étrangère qu’il a assumé de tourner franchement la page du gaullisme et de l’indépendance nationale en choisissant l’alignement systématique sur les Etats-Unis. En réalité, même si l’épisode du non à la guerre en Irak en 2003 l’avait un temps masqué, cet alignement était en cours depuis des décennies déjà.

Si ce n’est une politique, qu’est donc le sarkozysme ?
Nous pensons qu’il s’agit avant tout d’une façon de gouverner, d’un contenant plus que d’un contenu. Et un mot résume parfaitement ce contenant : enfumage.

Plus que jamais en effet, le pouvoir depuis l’élection de Nicolas Sarkozy ment, manipule et trompe les citoyens. La campagne du candidat de l’UMP avait déjà donné le ton : désormais le pouvoir ne s’astreindrait plus au moindre devoir de vérité. L’objectif sera de faire durer l’illusion, et pour cela tous les moyens seront bons.

 

Entendons-nous bien, nous ne disons pas que nous sommes passés un beau jour de 2007 de la Vérité au Mensonge. Le mensonge fait partie de la politique, et il gangrénait déjà largement le débat avant l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.
Ce que nous disons, c’est que sous la présidence Sarkozy, le mensonge et la manipulation ont été industrialisés, professionnalisés à un point tel qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile, sur la plupart des sujets, de démêler le vrai du faux.

Sur l’insécurité et l’immigration par exemple, le gouvernement entretient en permanence le sentiment de l’action et de la fermeté.
Tous les 6 mois, et prioritairement les veilles d’élection, le débat est relancé. Une idée révolutionnaire apparaît, qui sera toujours sans lendemain. Mais peu importe, puisque la rapidité du passage d’un thème à l’autre dans l’agenda politique et médiatique tue la mémoire du citoyen. Hier les tests ADN, aujourd’hui le couvre-feu pour les mineurs délinquants, sans oublier l’opportun débat sur l’identité nationale.

Sur la crise, la même technique a été utilisée. Nicolas Sarkozy est dans l’action, il est à l’origine des G20, il a conduit avec panache la présidence de l’Union européenne en 2008 et a su sortir la France des griffes de la récession. Il serait très dur avec les patrons voyous, les banquiers pourris, et les paradis fiscaux.
Tout cela est parfaitement faux bien sûr, Sarkozy est systématiquement marginalisé lors des G20, rien n’a changé, les traders s’amusent plus que jamais, mais l’important est d’être parvenu à faire croire le contraire.

Sur l’Europe, la dernière campagne des élections au parlement fut un parfait exemple de cet enfumage généralisé : comme jamais, l’Europe fut critiquée, dénoncée à juste titre dans ce qu’elle bride les Etats nations et aggrave les effets de la mondialisation libérale. Même les partis réputés européistes y allaient de leur petit couplet sur l’Europe trop libérale, trop dogmatique, trop technocratique.
Dans les faits, tout ce petit monde poussait en catimini à l’adoption la plus rapide possible du Traité de Lisbonne, nouveau nom de la Constitution européenne, qui renforce plus que jamais, on s’en rendra compte bien assez vite, les dérives de l’Europe : encore plus de libéralisme, encore plus de libre-échange, encore moins de liberté pour les pays membres.

Mais pour tenir, le sarkozysme n’agit pas seul.
Il se fonde sur un astucieux montage en triangle
 : la première extrémité est constituée du pouvoir, qui fixe l’agenda et la stratégie, la deuxième des médias, qui relaient complaisamment la communication gouvernementale et organisent les conditions d’un débat biaisé, la troisième des sondages qui structurent le débat et viennent à la rescousse du pouvoir quand celui-ci est menacé. Le rapport de la Cour des comptes de juillet dernier avait très bien mis au jour ce petit manège, en dévoilant les pratiques scandaleuses du triangle Elysée/Le Figaro/Opinionway.

C’est en expliquant les tenants et les aboutissants de ce système très bien rôdé qu’on agira vraiment efficacement, et durablement, contre le sarkozysme. On ne tuera vraiment la bête que lorsqu’elle sera transparente pour tout le monde, et qu’il ne lui sera donc plus possible de tromper.

Alors seulement les conditions d’un vrai débat, prélude à une vraie alternative politique, seront réunies. Alors seulement la démocratie pourra jouer son rôle et mener la France et les Français vers un destin qu’ils auront réellement choisi.

Le Vrai Débat


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31 réactions à cet article    


  • jps jps 6 novembre 2009 10:21

    avec Chirac et Jospin la France allait dans le mur, avec Sarkozy la France y va en courant


    • jps jps 6 novembre 2009 13:50

      Sarkozy ne fait pas des réformes c’est une entreprise de destruction.

      Philippe Laurent CG des Hautes seines dit lui même au sujet de la réforme de la taxe professionnelle aucune simulation n’a encore été fournie par Bercy sur les conséquences à moyen termes des propositions faites.

      Sarkozy décide mais il ne sait pas pour quoi, ni comment. C’est aux autres de trouver les solutions. Comme un caprice . Aucune vision de l’avenir aucune cohérence.

      il veut faire un emprunt mais il charge juppé et Rocard de définir pour quoi faire et au gouvernement d’en fixer le montant.

      il veut supprimer le juge d’instruction mais il ne sait quel pouvoir donner au juge de l’enquete et des libertés qui est chargé de le remplacer.

      les exemples sont si nombreux qu’il est impossible de tous les citer


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 novembre 2009 10:28

      NS a fait quand même un sacré ménage dans les visibles du paf. Les anciens n’interviennent que pour leurs procès et leurs bouquins et biographies...


      Ils sont tous assez vivace, mais tout autant que la porte parole de la scientologie, séductrice imparable sitôt qu’elle prends la parole.

      La meilleure façon de ne pas alimenter indirectement sa communication est de parler de lui sans le citer avant la fin de l’article.

      • ZEN ZEN 6 novembre 2009 10:36

        Les analyses de E.Bernays restent plus que jamais d’actualité


        • ZEN ZEN 6 novembre 2009 12:01

          Ce lien est plus rapide


        • Bardamu 6 novembre 2009 11:14

          Merci pour l’article !
          Faisons court :
          -d’un point de vue nietzschéen, le sarkozysme n’est rien moins que le Nihil en marche, la fin de la vie, le triomphe de l’esclave, soumis à l’argent, sur le maître, créateur de valeurs.

          C’est Bhl terrassant Michéa,
          -Begbeider primé,
          -Attali promu nouvel Attila,
          -Bachelot et Alliot dans le même bateau -Alliot tombe à la flotte, reste le cachalot !
          -un monde grippé -A, B, C... tout l’alphabet !
          -Carla qui se la joue diva,
          -Drucker qui pédale pour son idole,
          -Jonnhy sans l’idée,
          -Gynéco le maquereau,
          -Dassault qui n’arrête pas son char (« arrête ton char Dassault »),
          -Jean foutre à l’Epad.

          C’est le médiocre, la lourdeur, la fin du rire, de la jouissance... c’est ici et maintenant, hic et nunc !

           


          • zvalief 6 novembre 2009 11:26

            bonne analyse, par contre il y a des questions qui me viennent et des situations paradoxales dans la politique de sarkozy que je n’arrive pas à expliquer.
            pourquoi dit-on que sarkozy est un libéral (voire un ultra liberal), pour moi le libéralisme ce caractérise par l’absence de l’état au profit de la responsabilité individuelle. d’un côté c’est vrai, puisque il détruit tout ce qui représente l’état (services publique, prélèvements obligatoires), mais s’il était vraiment libéral, il devrait également supprimer les aides de l’état aux entreprises.
            de plus toutes les autres actions de sarkozy et de son gouvernement sont clairement anti-libéral, on entend à longueur de journée des messages émanant de l’état sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire, qu’il faut pas boire ceci qu’il faut pas fumer ça, qu’il faut manger ce qu’on vous dit comme on vous le dit, qu’il faut se faire vacciner, qu’il faut penser comme on vous le dit. sans compter toutes ces nouvelles lois et moyens de contrôles, de fichages....
            pour moi le sarkozysme est à l’opposé du libéralisme, ce serait plutot un stalinisme de droite.


            • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 6 novembre 2009 16:21

              Sarkozy accroit systematiquement le pouvoir de l’Etat dans l’economie (banques, automobile, medias), contre les collectivites terroriales (taxe pro) mais aussi contre le citoyen (FNAEG, Hadopi, Elisa etc)

              Clairement anti liberal , vous avez raison zvalief, conformement a ce qu’Edouard Fillias d’Alternative Liberale disait en 2007.


            • Traroth Traroth 6 novembre 2009 16:42

              Il applique la doctrine de l’école de Chicago : endettement systématique de l’État, démantèlement du service public et privatisation généralisée. L’impuissance de l’État est organisée et il ne sert plus que des intérêts privés. On nationalise les pertes et on privatise les profits.
              Néo-libéral, donc. Après le Chili et la Chine friedmanisés, la France friedmanisée !


            • Gabriel Gabriel 6 novembre 2009 11:43

              Attention, à mi-mandat il n’a fait que la moitié de ces conneries ! Peut encore faire plus cet homme là et il va faire plus !


              • Vulpes 6 novembre 2009 14:34

                Tout à fait de votre avis ! Pour autant que ses amis parlementaires le suivent jusque dans l’abîme.

                A moins que, proches de l’échéance électorale, ces fossoyeurs de démocratie qui vivent de ses dépouilles, ne comprennent, comme Devedjian, que leur avenir politique et leurs émoluments ne tiennent qu’à un « fils » et fassent volte-face. Au quel cas le mandat n’ira pas jusqu’au bout. Ce sera alors un minimandat qui entrera dans l’Histoire.

                Il faut aussi se poser la question de savoir quelle obsession le pousse à violer la Constitution tous les jours.

                Si l’analyse de Ticavet est pertinente, elle ne répond pas à cette question puisqu’elle ne la pose pas. Un telle attitude relève d’une haine farouche de la France.

                Le Candidat Sarkozy n’avait-il pas promis, s’il était élu de rendre à la France tout ce qu’elle lui a, jadis, donné ? Sans doute a-t-il beaucoup souffert et s’est-il aussi juré de lui prendre, sans son avis, tout ce qu’elle lui avait refusé.

                La faiblesse et l’ignorance constitutionnelle complice du Premier Ministre est en l’ occurrence une catastrophe.

                Le peuple se fatigue et s’échauffe. Tôt ou tard les têtes, s’il y en a, vont tomber. Dommage, tout cela finira mal et le pays n’en sera que plus faible encore !

                 


              • herve33 6 novembre 2009 21:17

                Attention, à mi-mandat il n’a fait que la moitié de ces conneries ! Peut encore faire plus cet homme là et il va faire plus !

                Eh oui , la prochaine connerie est pas mal , le grand emprunt qui va finir de ruiner les finances publiques , déjà que le déficit a doublé depuis 1 an . Le grand emprunt , c’est la fuite en avant .


              • bionet bionet 7 novembre 2009 09:49

                Il n’à rien d’un chef d’état et il confond « se servir des autres » avec « servir les autres » ce qui est la principale caractéristique de l’opportuniste. 


              • Thierry LEITZ 6 novembre 2009 12:09

                Ah, il n’a pas encore donné sa pleine mesure ? Charmante perspective !

                Mais bon, l’articlede Sebastien voit juste sur le tryptique pouvoir-médias-sondages qui a si bien réussi au candidat NS alors que sa politique était destinée aux plus riches français, c’était gros comme le nez de Cyrano. Sauf pour les lecteurs du Figaro, qui se croient peut-être faire partie des français les plus riches... Ouvrez les yeux ! Vous êtes le peuple ! Le bouclier fiscal, c’est pas pour vous, non ?

                Car avec à peine 10% d’electeurs gagnants à sa politique, personne ne gagne une élection. Il est donc impératif de faire croire à « tous » qu’ils seront gagnants ou à faire peur avec « l’autre », dont on stigmatise les défauts jusqu’à la caricature.

                Apparemment beaucoup l’ont cru. A présent ils sont cuits et se sentent trahis. Lucidité salutaire bien que tardive. D’ailleurs, d’un expert en trahison peut-il sortir la vérité ? Maintenant, la majorité ouvre les yeux. Elle devra faire cet effort sur la durée pour ne pas se faire prendre encore, et encore.

                Et çà continue encore et encore,
                C’est que le début d’accord, d’accord,

                Moi pas d’accord.


                • Fergus Fergus 6 novembre 2009 12:55

                  Le sarkozysme, c’est quelques rares réformes menées à bien, mais c’est surtout énormément de com’, des rodomontades à répétition, de spectaculaires plantages et une calamiteuse dégradation des comptes publics.

                  Le sarkozysme n’est pas une idéologie, mais un pilotage approximatif et dénué de toute vision d’avenir, excepté pour la sauvegarde des intérêts des puissants !


                  • jps jps 6 novembre 2009 13:01


                    • keiser keiser 6 novembre 2009 13:18

                      Article interessant mais , un peu vain .

                      L’enfumage est parfait , cependant il n’a pris personne en traitre (quoi que ...) .
                      La plupart des gens etaient affranchis sur la suite des evenements , nous avions deja eu le temps de le voir à l’oeuvre et son programme etait suffisamment explicite .

                      Il y a une chose qui me tue : Nous avons droit à un matraquage constant , à chaque instant nous bouffons du sarko , pas une heure sans que le petit pere des peuples ne se rappel à notre bon souvenir .
                      Et en plus on nous fait le coup du bilan , non ! là c’est trop .
                      Je vais de ce pas balancer ma tele par la fenetre en esperant qu’un flic se la prenne sur la tete .

                      Quel puissance detient il pour nous enfumer de la sorte ?
                       J’ai peur que nous ne soyons responsable de cet individu .
                      Ne serait il pas tout simplement la projection de notre coté obscur ?
                      Projection qu’il maitrise d’ailleurs parfaitement .

                      Le triomphe du vide cerebral .
                      Reposez vous , il soccupe de tout .


                      • jps jps 6 novembre 2009 13:37

                        La politique de sarkozy consiste à avoir une idée par jour, ensuite on fait les ajustements…..pour faire oublier la connerie qu’il a faite la veille, il est obligé d’en inventer une autre le lendemain.


                      • Frabri 6 novembre 2009 13:21

                        Le sarkozysme est une variante du capitalisme planétaire.

                        Sans la crise il avait un boulevard. Avec la crise il n’a plus qu’un sentier plus ou moins tortueux, mais dans un pays riche il peut encore s’en sortir, il y a même des pôôôvres pauvres qui le soutiennent, ils et elles rêvent devenir riches comme lui.


                        • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 6 novembre 2009 16:24

                          la crise est une aubaine pour Sarkozy, fondamentalement interventionniste. La crise permet a la France se s’absoudre des recommandations de l’Union Europeenne vis a vis des deficits publics ou des regles sur la concurrence.


                        • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 6 novembre 2009 14:07

                          hello, ça me rassure je vois que nous sommes les seuls à chercher, d’évidence le sentiment que la dernière élection présidentielle n’est était pas une est partagée,

                          du moins pas une digne d’une démocratie d’opinion avec un matraquage médiatique et des débats biaisées entre un PS qui ne voulais pas gagner et un UMP mis en rang par le grand patronat derrière son élu de neuilly,

                          bref, on ne refera pas le match, mais s’il y a une chose certaine, c’est que le temps presse pour trouver un bon remplaçant et le faire élire,

                          honnêtement, je n’avais jamais vu de président aussi détesté, pas juste combattu politiquement, amplis de préjugés etc, non, détesté, je n’avais jamais entendu des gens dirent a voix haute dans la rue en parlant d’un président de la république Française que s’il le choppait il lui en mettrai de la valeur travail, a coup de poing d’ouvrier dans la gueule, ou des choses du genre...

                          c’est comme s’il avait incarné l’espoir a coup de cirage de pompe médiatique, et qu’il est devenu tout ce que l’on déteste dans le leadership d’un petit bourgeois inconscient de la réalité autre que médiatico politicienne, méprisant, mesquin, montant les uns contre les autres, plaçant ses pions au mépris de la compétence des français, décourage de faire des études en prônant le contraire mais en faisant montre de tendance népotiste en guise d’exemplarité, bref,

                           pour quelqu’un vendu comme un napoléon, on se retrouve plutôt avec une Marie Antoinette...

                          si je me fie a mon sondage d’opinion personnel, la seule chose qui le tiens en place, c’est l’absence de remplaçant officielle et fiable, ce n’est même pas l’idée qu’il fait le job, que c’est très dur, que la crise, etc... Villepin, entre autres, bayrou s’il était moins sur la défensive et plus d’envergure, bref, quelqu’un le PS va forcément essayer d’empêcher de passé, UMPS oblige....

                          j’ai constaté que même si beaucoup de personnes adhère pour partie a ses idées, travailler oui, relever le pays et le défi oui, mais pour enrichir ce genre d’homme là, qui se prend tellement pour le centre du monde qu’il ne vois plus que lui et des communicants, et qui prononce des discours sans mesurer leurs sens, jamais de bon grès, et que ce soi en 2012 ou 2017, la force des hostilités qu’il génère lui et ses sbires, n’a rien de comparable avec les clivages politiques anciens et la politique à la papa policée d’antan. 

                          Si fantasmagoriquement être le président consiste a être le mari de la France, là aussi il va y avoir divorce...

                          amicalement, barbouse.


                          • keiser keiser 6 novembre 2009 14:36

                            OK pour moi !

                            Mais j’ai bien peur qu’il n’y ai une volonté d’aller plus loin dans la destabilisation des valeurs républiquaines .

                            Son job ne serait il pas tout simplement d’installer la precarité des idées , des faits , enfin de tout , comme mode de pensées .
                            Un bon petit travail de sape consistant à n’avoir recours qu’à l’etre supreme seul garant de notre securité .

                            Je m’arrete là , j’ai trop peur de lui donner des idées .




                            • Matthieu Robert 7 novembre 2009 00:32
                              Un excellant article qui identifie très bien le fonctionnement de la politique Sarkozyste. L’enfumage par la communication nous donne l’illusion d’une action, mais cela reste une illusion... Ca me rappelle un texte de Victor Hugo : « il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. » (Napoléon le Petit, Victor Hugo)
                              N. Sarkozy aime retrouver une partie de son électorat en relançant les thèmes classiques que vous citez ; mais concrètement, la France n’avance pas ! Si l’on peut comprendre que certaines promesses n’aient pas pu être tenues à cause de la crise (le Président du pouvoir d’achat, en particulier) ; les propos vantant une République irréprochable ont vite été oublié une fois le candidat élu : on nomme ses proches à la tête des principales institutions (ce qui fait dire au Süddeutsche Zeitung-quotidien allemand- que « [les] détracteurs [à l’arrivée de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD] s’emportent, craignent que la France ne bascule dans la sarkocratie. »), on fait des lois sur mesures pour les membres du Fouquet’s club (libéralisation des paris en ligne...) Du moment que les affaires de ses connaissances vont bien, les attentes des Français peuvent bien passer au second plan !

                              Votre article est vraiment très instructif car il montre au grand jour la face caché du pouvoir en place, et permet aux électeurs d’identifier l’action (ou plutôt l’inaction) concrète du sarkozysme, laquelle est masquée par une ultra communication (voire par une censure indirecte des propos déplaisants).
                              Le problème est que tant que les médias seront aveugles à la réalité du pouvoir, les citoyens seront aussi aveugles aux dérives de ce dernier, et faute d’une opposition médiatisé, l’alternative ne pourra pas se construire... pour le plus grand malheur de la France !

                              • rofo 7 novembre 2009 08:21

                                Il est facile de le critiquer et ne voyez pas dans ce propos un quelconque soutien.

                                Mais que ferait le PS au pouvoir sinon faire la même politique avec un communication beaucoup plus adroite et un peuple un peu plus détendu qui accepterait encore plus sans aucune méfiance !

                                J’en suis vraiment désolé, mais c’est quand même le PS avec tous ses brillants économistes qui nous a fait adhérer à cette politique néo-libérale sans que nous nous doutions de quoi que ce soit.

                                Les rangs des déçus de la politique qu’ils soient de Droite ou de Gauche n’ont donc pas fini d’augmenter !

                                N’oublions pas que la plupart des entreprises françaises du CAC40 transfèrent en silence la recherche et développement en plus de la production en Chine, Inde, Europe de l’Est non pas parce qu’elles sont animées de mauvaises intentions mais parce que le système dans lequel nous vivons l’autorise voir l’encourage et qu’elles en tirent un grand bénéfice.
                                Pourquoi voudriez vous rechercher, développer, produire en France alors que c’est 10 à 20 fois moins cher dans ces pays et que tout ce qui est produit là-bas reviens chez nous sans aucune barrière. C’est ce que notre système néo-libéral autorise et que l’on nous présente comme étant sans alternative.

                                Sauf qu’un jour, un peuple ayant réellement faim et froid n’attendra plus rien de la politique et heureusement ... je ne connais pas la suite.


                                • Le péripate Le péripate 7 novembre 2009 09:26

                                  Sarkozy fera un excellent candidat socialiste en 2012. Son bilan étatiste plaidera en sa faveur.


                                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 9 novembre 2009 11:22

                                    Eh oui, le sarkozysme, c’est RIEN. Ce n’est pas une doctrine, ce n’est pas une stratégie, c’est le degré zéro de la politique, tout dans le positionnement, rien dans le contenu, tout juste une espèce de réflexe animal et épidermique : cirer les pompes des riches et des puissants, adorer la notoriété, béer devant les icônes frelatées de l’appareil médiatique, et s’agiter dans toutes les directions comme un canard sans tête, en occultant toute difficulté par un scoop bidon.

                                    Si on devait lui trouver une définition proche, à ce « sarkozysme », ce serait peut-être :

                                    - le NIQUISME (expression lumineuse due à Jean-François Probst), qui consiste à essayer de niquer le plus de gens possible, y compris dans son propre camp (mais a-t-il un camp ?).
                                    - le BLINGBLINGUISME : tape-à-l’oeil, Rolex, yacht, mannequin-héritière, weekends de milliardaire, etc.
                                    - le SANSTABOUISME (Anne-Sophie Mercier), qui revient paradoxalement à surtout ne jamais toucher à certains intérêts de classe (qui sont vraiment tabou, pour le coup), tout en disqualifiant toute opposition en la qualifiant de « tabou », terme régressif s’il en est.
                                    - l’ENFUMISME : bien développé par notre auteur
                                    - le COPINISME : rien ne vaut comme la faveur du Prince, qui dépasse tous les clichés débiles des intellectuels : tout se vaut, sauf mes potes et ma descendance ; Bigard va chez le pape pendant qu’on envoie des SMS, Jeanjean le Blond prendra la Défense, Pérol la Banque Pop et la Caisse d’Epargne, Proglio EDF et Véolia, etc. Tout ceux qui ne préfèreront pas dépendre de ce copinisme seront impitoyablement flingués (Rama Yade)
                                    - et ... au choix, lâchez-vous !


                                    • epapel epapel 10 novembre 2009 15:39

                                      Et le plus triste, c’est qu’il n’existe pas d’offre politique alternative sérieuse actuellement.

                                      Au final, l’inconsistance n’est-elle pas pire que le sarkosysme ?


                                      • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 novembre 2009 09:40

                                        Ah mon cher, vous touchez là un vrai problème : il n’y aurait pas d’alternative ! Je n’en suis pas si sûr. En tout cas, pas en provenance du PS, mais est-ce le seul parti qui compte ? Il reste pétrifié autour de l’élection présidentielle, et continue à ressasser 2002. Le sarkozysme, c’est aussi le signe de la défaite de la politique de papa, quelque chose d’autre va émerger, je crois, mais quoi ?


                                      • frédéric lyon 12 novembre 2009 09:55

                                        Sarko fera un excellent candidat socialiste en 2012 et DSK fera un excellent candidat libéral. 


                                        A moins que les écolos ne trouvent un candidat présidentiel crédible, ce qui ne sera malheureusement pas le cas.

                                        Cette élection présidentielle est une élection couperet : seuls les deux candidats arrivés en tête son retenus, les autres ne sont que des comparses.

                                        C’est pourquoi on ne lit plus que des articles écrits par des partisans de Le Pen ou de Bayrou sur Agoravox !

                                        Mais des articles pour nous dire quoi ? Pour nous dire tout le bien qu’ils pensent de Sarkozy ? 

                                        Si ce n’est que ça, on s’en moque.

                                        Ce qu’il faut qu’ils nous disent, c’est pour qui voteront-ils au second tour.

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