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Assouplissement de la loi SRU : l’astuce à 15 € de Mme Boutin

«  Ca va faire tomber des tabous.  » Christine Boutin en est fière : son projet de loi sur le logement, présenté hier matin en Conseil des ministres et débattu à l’automne par le Parlement, rebat plusieurs cartes sur le débat toujours abrasif du logement social et, donc, de la mixité sociale.

Nicolas Sarkozy l’avait martelé pendant sa campagne, il veut « une France de propriétaires ». Dans cette logique, le gouvernement part donc à l’assaut de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains), texte qui prévoit que les communes construisent au minimum 20 % de logements locatifs sociaux.

... / ...

Votée en novembre 2000 sous le gouvernement Jospin (et mise en application en janvier 2002), elle oblige les villes de plus de 3 500 habitants (1 500 en Île-de-France) à construire 20 % de logements sociaux, l’objectif étant de favoriser la mixité sociale dans un contexte de forte demande pour ce type de logement. Il y aurait 1,3 million de candidats.

Cette loi embarrasse une partie de l’UMP, qui a déjà tenté, en 2002 et 2006, de la désamorcer. Sans succès. Cette fois, ce serait seulement un « assouplissement », assure Luc Chatel, porte-parole du gouvernement - Source Libération.

Si c’est un franc tollé du côté des associations, on note néanmoins des réactions mitigées à droite comme celle exprimée par Etienne Pinte, ancien maire UMP de Versailles et député des Yvelines. Au mois de janvier 2008, François FIllon lui avait confié la rédaction d’un rapport ce sujet :

29 janvier 2008 - François Fillon a annoncé l’élaboration d’un plan pluriannuel destiné à lutter contre les problèmes des sans-abri et des mal-logés. Cette annonce intervient après sa rencontre avec les associations s’impliquant dans l’accueil des sans-abri.

Les mesures annoncées par le Premier ministre reprennent les grandes lignes de la mission confiée au député Etienne Pinte, pour « une relance de la politique de l’hébergement et de l’accès au logement ». Cette dernière reprend à son tour certains des « 13 engagements gouvernementaux jugés indispensables pour loger les personnes sans abri et mal logées », transmis au Premier ministre de manière collective par 19 associations s’investissant en faveur des sans-abri.

... /... les mesures prévues par la mission tentent également d’assurer une plus grande effectivité de l’article 55 de la loi SRU, c’est-à-dire la loi relative « à la solidarité et au renouvellement urbain ». Cet article fait peser sur les communes une obligation de faire construire au moins 20 % de logements sociaux par rapport à la totalité des logements locatifs dont elles disposent. En cas de non-respect de cette obligation, un prélèvement sur les ressources fiscales des communes est effectué à titre de sanction. Le problème qui se pose est que certaines communes préfèrent s’acquitter de cette sanction financière plutôt que de respecter le quota de 20 % de logements sociaux.

Pour remédier à cette situation, la mission propose un certain nombre de mesures. Ainsi, dans l’hypothèse où l’obligation de proposer au moins 20 % de logements sociaux n’est pas atteinte, le pouvoir de délivrer des permis de construire pourrait être confisqué entre les mains du maire pour le confier au préfet. De même, dans les communes ne respectant pas cette obligation, les préfets devront veiller à ce que l’ensemble des programmes de constructions de l’année comprenne un pourcentage de 30 % de logements sociaux, excepté dans les quartiers ayant déjà atteint un seuil de 40 %.

Si ces mesures participent à une plus grande effectivité de la loi, il peut paraître cependant regrettable qu’elle ne favorise pas le respect des quotas en matière de logements sociaux de manière volontaire. En effet, les sanctions pécuniaires pesant sur les communes peuvent apparaître, en pratique, dépourvues d’effet incitatif. À cet égard, une modification des sanctions prévues, telle que, par exemple, une augmentation du pourcentage de logements sociaux, combinée à la mise en application de la loi par le préfet, pourrait avoir un effet de levier plus satisfaisant.

En somme, en cas de non-respect volontaire de la loi par les communes, il appartiendrait au préfet, d’une part de veiller à l’application de la loi en lui confiant la charge de délivrer les permis de construire et, d’autre part, de faire construire, à titre de sanction, un pourcentage de logements sociaux plus important que celui prévu par la loi - Source Le Village de la justice.

Intéressante réflexion qui a abouti nulle part puisque Christine Boutin a annoncé ses mesures sans avoir pris connaissance du rapport de M. Pinte.

Interview d’Etienne Pinte par le magazine Le Point : extraits

lepoint.fr : D’un côté, Christine Boutin propose d’intégrer les accédants sociaux à la propriété, dont les bénéficiaires de la maison à 15 euros par jour, parmi les 20 % de logement sociaux obligatoires pour les communes de plus de 3 500 habitants - ce que dénoncent les associations - et de l’autre, il y a un grand nombre d’élus UMP que ce dispositif embarrasse...

É. P. : Les associations ont raison, la priorité doit être donnée au logement social avec des prix correspondant au niveau de vie des catégories les plus modestes. Je me demande pour quelle raison Christine Boutin a inscrit cette mesure dans le projet de loi. Certainement pour être en adéquation avec l’objectif du président de la République de 70 % de propriétaires. Mais c’est une erreur. Il faut mettre le paquet sur le locatif social et très social. La maison à 15 euros par jour, tout comme la maison à 100 000 euros de Borloo, ne va pas régler le problème. L’impact de telles mesures favorisant la propriété est très marginal car le problème du logement en France est locatif, notamment dans un contexte de plus grande difficulté à obtenir un crédit auprès des banques.

Quant au groupe UMP, il est partagé sur cette question, et ce ne sera pas simple. Le gros point, qui pose problème à mes collègues, c’est l’obligation des 20 %. Mais j’ai recueilli un avis favorable auprès d’eux sur mes propositions. Notamment que puissent être doublement comptabilisés les logements très sociaux et les maisons relais, où seront accueillies les personnes fragiles physiquement ou psychologiquement et qui n’ont pas accès au logement social normal. Ce dispositif doit faciliter la réalisation de l’objectif de 20 % de logements sociaux dans les communes qui ont du mal à l’atteindre. Dommage, mais la loi SRU sera quand même contournée ! S’il en restait qui se demandaient à quoi sert le Premier ministre voilà de quoi les convaincre... définitivement.

La loi SRU, késako ?

La loi SRU du 13 décembre 2000 est l’aboutissement d’un débat national lancé en 1999 ayant pour thème "Habiter, se déplacer… vivre la ville" qui a fait ressortir la nécessité d’assurer une plus grande cohérence entre les politiques d’urbanisme et les politiques de déplacements dans une perspective de développement durable.

La loi trouve sa source dans le fait que la ville d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a cinquante ans. La loi SRU cherche à prendre toute la mesure des enjeux de la ville d’aujourd’hui : lutter contre la péri-urbanisation et le gaspillage de l’espace en favorisant le renouvellement urbain, inciter – voire contraindre parfois – à la mixité urbaine et sociale, mettre en œuvre une politique de déplacements au service du développement durable.

L’objectif de la Loi SRU consiste à offrir aux décideurs publics un cadre juridique rénové ainsi que des alternatives permettant d’envisager un développement autre que celui proposé et mis en œuvre ces dernières décennies. Elle comprend trois volets qui sont ici commentés : urbanisme, habitat et déplacements. L’efficacité de cette loi dépend pour une large part d’une appropriation politique, qui, si elle fait défaut, accentuera les dysfonctionnements urbains qui avaient, à l’origine, motivé son vote…

... ajustée par la loi Urbanisme et habitat.

Considérée par l’ensemble des spécialistes comme représentant, en matière d’urbanisme, le texte le plus important depuis la loi de répartition de compétences du 7 janvier 1983, la loi Solidarité et renouvellement Urbains connaît ses premiers ajustements deux ans et demi après sa promulgation.

Sans remettre en cause les principes fondateurs de la loi SRU, la loi du 2 juillet 2003 Urbanisme et habitat, au contenu particulièrement "fourre-tout", procède à des assouplissements ayant pour objectifs de corriger des effets bloquants – notamment liés à la règle de constructibilité limitée en l’absence de schéma de cohérence territoriale ou à la participation pour voie et réseaux – ou d’éviter le développement de contentieux fondés sur le régime juridique du projet d’aménagement et de développement durable du plan local d’urbanisme.

Cet objectif de "prévention juridique" contraste néanmoins avec l’introduction par la loi Urbanisme et habitat de notions aux contours relativement flous telle que "la préservation de l’urbanisation traditionnelle" ou "l’intérêt paysager de la zone" ou encore "l’intérêt architectural ou patrimonial", sources de futurs recours contentieux.

On notera également la modification de certaines dispositions de la loi montagne de 1985 qui annonce des bouleversements en profondeur dans le cadre du futur projet de loi relatif au développement rural présenté par le ministre de l’Agriculture, Hervé Gaymard.

Volet habitat : renforcer la solidarité entre les villes

Les dispositions du volet habitat ont été sans nul doute les plus discutées lors du débat parlementaire.

Après la solidarité financière mise en place par la loi Chevènement (avec l’instauration d’une taxe professionnelle unique), la loi Gayssot-Besson propose d’assurer une solidarité sociale en matière d’habitat au sein des agglomérations en renforçant les effets de la loi d’orientation sur la ville (LOV) du 13 juillet 1991.

Pour cela, et dès le 1er janvier 2002, les communes de plus de 3 500 habitants faisant partie d’une agglomération de plus de 50 000 habitants se verront prélever annuellement une somme de 150 euros par logement social manquant si leur parc social est inférieur à 20 % des résidences principales. Cette somme sera prélevée au bénéfice d’un établissement public (ECPI ou EPF), lorsqu’il existe, en vue de la réalisation des logements sociaux.

La loi SRU ne se limite pas à ces seules dispositions. Elle comporte diverses mesures permettant d’assurer une meilleure protection de l’acquéreur immobilier et du locataire, un renforcement des procédures de lutte contre l’insalubrité et la mise en péril des immeubles, et une extension des compétences des offices publics d’HLM. Source Agence d’urbanisme de la région grenobloise.

Que propose de modifier Christine Boutin dans la loi SRU ?

Le nouveau texte prévoit notamment de comptabiliser pendant cinq ans, dans ces 20 %, les habitations en "accession aidée à la propriété" (comme la maison à 15 euros) et non plus seulement le logement social proprement dit. "Je sais que cela a posé déjà quelques questions", a reconnu la ministre, alors que les sénateurs socialistes ont estimé que cette mesure offrait "une échappatoire" aux maires, parfois réticents à créer des logements sociaux - Source LCI.

Les associations sont en colère !

En février, la Fondation Abbé Pierre révélait que plus de 60 % des villes ne respectaient pas les objectifs de la loi SRU sur la période 2002/2006, soit 435 communes. De son côté, le ministère du Logement épinglait le 2 juillet 330 communes dont les efforts étaient insuffisants sur ces trois dernières années.

Patrick Dugois, délégué général d’Emmaüs France : «  La volonté de Boutin est une provocation, une déclaration de guerre. »

« On essaie de faire échapper un certain nombre de communes aux obligations de la loi SRU, avec derrière l’idée d’une France de propriétaires. C’est une provocation, une déclaration de guerre, un scandale public. L’article 55 a été constamment contesté et remis en cause par les élus de droite qui ont toujours cherché à s’exonérer de cette contrainte ... /... Dire qu’on va faire accéder des revenus très modestes à la propriété est une absurdité.

Micheline Unger, membre du conseil d’administration de Droit au logement (DAL) : « Aux préfets de se substituer aux maires. » « C’est une possibilité supplémentaire pour les maires de ne pas construire de l’habitat social pour ceux qui en manquent réellement. Déjà nous nous sommes opposés à ce que les logements soumis au dispositif PLS, réservés aux classes moyennes, soient intégrés dans le calcul des 20 %. Le gouvernement ajoute ainsi un autre moyen pour ne pas répondre à la crise du logement. On voit bien que les pénalités ne suffisent pas. C’est aux préfets de se substituer aux maires en construisant des logements sociaux sur leur territoire et de leur demander ensuite le remboursement des frais engagés par l’Etat » - Source Le Figaro.

En clair, ce que les élus UMP n’ont pu obtenir en 2002 et en 2006 leur est offert sous forme d’un contournement de plus, comme sait si bien le faire ce gouvernement. Derrière ce projet, se cache-t-il un amendement des députés ou sénateurs de la majorité qui permettrait de calculer une moyenne départementale permettant à certaines villes de s’attribuer une partie du pourcentage des communes avoisinantes ? On en a déjà parlé.

Cette chronique n’étant pas des plus réjouissantes, il nous a semblé intéressant d’évoquer le problème de l’habitat social dans une ville emblématique : Neuilly-sur-Seine.

Beaucoup de Français se le demandent : "Existe-t-il des logements sociaux à Neuilly-sur-Seine" ?

La ville de Neuilly compte 3,2 % de HLM, bien loin des 20 % réglementaires. La commune préfère payer l’amende plutôt que de construire des logements qui viendraient bouleverser l’équilibre social d’une ville qui s’est considérablement embourgeoisée au cours des vingt dernières années. Depuis 2001, la commune a toutefois fait un effort en doublant le nombre de logements sociaux : de 391 en 2001, le nombre est passé à 954 en 2007 selon les chiffres communiqués par la commune au magazine Le Monde 2.

Malgré cet effort, la ville est loin de remplir ses objectifs en matière de construction HLM. En 2004, son amende a été augmentée de 54 % faute d’avoir construit un nombre suffisant de HLM entre 2002 et 2004. En effet, tous les trois ans, la politique du logement de la ville de Neuilly est évaluée par l’Etat. Si l’effort consenti n’est pas suffisant, l’amende est majorée. Mais la municipalité sortante sait parfaitement utiliser tous les dispositifs de la loi pour en détourner l’objectif premier. En effet, la loi SRU stipule que, si les investissements de la ville sont supérieurs à l’amende, alors la commune est dispensée de la payer. De fait, excepté en 2004, Neuilly n’a jamais eu à payer l’amende - Source Politique.net.

A quoi ressemblent ces locataires ?

"On y apprend que nombre de bénéficiaires du parc HLM de Neuilly, plutôt de type haut de gamme « pour entrer dans le cadre », occupent des positons sociales plutôt éloignée de celles d’un occupant HLM « classique ». Des noms que l’on retrouve dans le très select Bottin mondain et qui, tout en occupant des HLM, adhèrent aux non moins prestigieux Jockey Club ou à l’Association sportive du cercle du bois de Boulogne (8 000 euros de droits d’inscription tout de même).PDG, hauts responsables de l’administration du département des Hauts-de-Seine, médecins, avocats, magistrats, analystes financiers, hauts responsables de Nissan, Total, Veolia ou de la télévision publique... Le maire (UMP) de l’époque, Louis-Charle Bary, justifiait la préférence accordée aux HLM haut de gamme en ces termes : « C’est tout à fait normal. Nous faisons en fonction de la population de Neuilly, à laquelle nous donnons la préférence. L’idée, c’est d’abord de faciliter l’accès au logement des jeunes nés ici qui démarrent » - Source Libération.

Défense de rire...

Et pourtant un dénommé David Martinon (un temps candidat à la mairie) déclarait : "La municipalité n’a pas ménagé ses efforts ni sa créativité pour appliquer la loi ... /... Construction de nouveaux immeubles en cas de disponibilité foncière, rénovation de bâtiments préalablement acquis appartement par appartement, transformation d’appartements existants en logements sociaux... Ainsi Neuilly n’a pas eu à payer l’amende prévue par la loi l’année dernière et n’aura pas à la payer ni en 2008 ni en 2009.

Ma conviction est qu’il faut poursuivre ces efforts car, comme partout ailleurs, il y a dans notre ville des personnes que la vie a durement frappées et qui traversent une période difficile. Vivre à Neuilly, malheureusement, n’a jamais protégé des accidents de la vie. Il y a des familles, notamment monoparentales, qui vivent avec fort peu de moyens, il y a des chômeurs, mais également des Rmistes" - Source Le JDD.

Là, vous pouvez rire !

Pour les curieux, une liste exhaustive des actuels locataires est disponible en suivant les liens référents des deux articles.

Dans le moins facétieux, curieusement, on ne trouve qu’une seule formation politique pour féliciter Christine Boutin : le Front national.

"Le dernier Conseil des ministres avant les vacances a été l’objet de nouvelles promesses, comme si la liste n’était pas déjà assez longue de ces promesses dont on attend toujours la réalisation. On note toutefois avec la plus grande satisfaction que Mme Boutin a présenté un projet de loi qui doit « permettre à tous les Français d’être logés ». On ne peut que se féliciter de cette courageuse affirmation de la préférence nationale, surtout dans le domaine des logements sociaux où la préférence étrangère est la règle depuis des années.

Hélas, Mme Boutin va sans aucun doute devoir faire face à une procédure qui la conduira devant la Cour de justice de la République pour « discrimination » envers les étrangers. Nous l’assurons à l’avance de tout notre soutien" - Source FN.


Sans commentaire...

Crédit et copyright image

GREMI/Webmatin


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82 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 30 juillet 2008 10:43

    Franchement vous avez le dont de manipuler l’information !

    Permettez moi ici d’apporter de l’information

    Le texte adopté par le Conseil des ministres comporte 27 articles regroupés en cinq parties.

    La première est consacrée à la mobilisation des acteurs, la seconde au programme national de requalification des quartiers anciens dégradés, la troisième aux mesures en faveur du développement de l’offre de logements, la quatrième aux dispositions relatives à la mobilité dans le parc de logements et la dernière aux dispositions relatives à la lutte contre l’exclusion, à l’hébergement et à l’accès au logement.

    L’ambition de ce texte est de "libérer l’offre de logements et de rétablir le bon fonctionnement de la chaîne du logement". En termes quantitatifs, l’objectif affiché est de parvenir à un niveau de production "tendant vers 500.000 logements par an et à une production de 120.000 logements locatifs sociaux", tout en augmentant le nombre de ménages propriétaires.

    Parmi les nombreuses dispositions du projet de loi, plusieurs apportent des innovations importantes et devraient donner lieu à des débats animés lors de l’examen du texte par le Parlement.

    Des conventions obligatoires

    L’article 1er oblige chaque organisme de logement à passer avec l’Etat, avant la fin de 2010, une convention d’utilité sociale, formalisant ses engagements en termes de niveau de construction, de qualité du service, de conditions d’occupation ou de politique patrimoniale.

    Le refus d’élaborer une convention ou des manquements graves à ses obligations feront l’objet de sanctions financières.

    Dans le même esprit, l’article 2 organise la chasse aux "dodus dormants", en créant un prélèvement sur les moyens financiers devenus surabondants dégagés par les bailleurs sociaux ayant une activité d’investissement réduite.

    Selon Christine Boutin, cette nouvelle taxe, qui sera affectée à la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS), devrait rapporter entre "50 et 100 millions d’euros par an.

    L’article 3 réorganise la gouvernance du 1% logement et réoriente les fonds collectés vers les politiques jugées prioritaires. Ce sont désormais l’Etat et le Parlement - et non plus les partenaires sociaux - qui définiront les catégories d’emploi des ressources du 1%, l’Union d’économie sociale pour le logement (UESL) conservant uniquement la responsabilité de la mise en oeuvre de ces emplois.

    Huit cents millions d’euros vont ainsi venir contribuer aux dispositions
    du projet de loi et à la politique nationale du logement.

    Les articles 7 à 8 créent le programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQA). Couvrant la période 2009-2016, celui-ci prévoit de traiter de 100 à 150 quartiers - la liste sera établie par décret - répartis sur un maximum d’une centaine de communes ou d’intercommunalités.

    Les opérateurs du PNRQA (collectivités, EPCI, organismes publics et privés) pourront bénéficier des concours financiers de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) et de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

    L’exposé des motifs du projet de loi évalue, "à titre indicatif", à 2,5 milliards d’euros les moyens financiers nécessaires à la mise en oeuvre de ce programme. Ils seront pris en charge essentiellement par l’Anah et par le 1% logement.

    Des assouplissements contestés

    L’article 12 apporte une innovation juridique importante en élargissant, de façon conséquente, les possibilités de mise en oeuvre d’un "urbanisme opérationnel d’initiative privée".

    Les zones d’aménagement concerté (ZAC) étant difficiles à utiliser dans un contexte purement privé, le seul cadre juridique existant était jusqu’alors le programme d’aménagement d’ensemble (PAE).

    Complexe et peu utilisé, celui-ci sera remplacé par le projet urbain partenarial (PUP), sorte de ZAC adaptée au contexte privé.

    Le PUP sera mis en oeuvre dans le cadre d’une convention entre la commune et les propriétaires, aménageurs ou constructeurs, définissant notamment les équipements à réaliser.

    L’article 14 élargit le champ de compétence de l’Anru, en l’autorisant à financer des opérations portant sur des structures d’hébergement ou des logements de transit.

    Cette mesure devrait faciliter la mise en oeuvre du plan d’action en faveur des personnes sans abri, annoncé par le Premier ministre le 29 janvier dernier.

    L’article 17, dont l’examen par le Parlement s’annonce déjà particulièrement chahuté, modifie les modalités de calcul du quota de 20% de logements sociaux, instauré par l’article 55 de la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU).

    Pour cela, il dépasse le cadre des seuls logements locatifs sociaux pour intégrer dans le décompte du quota de 20% les logements en accession populaire à la propriété, comme ceux acquis avec l’aide d’un Pass foncier ou d’un prêt social de location-accession (PSLA).

    Ces logements ne seront toutefois comptabilisés dans le quota que pour une durée de cinq ans. Cette mesure, en phase avec l’objectif du Président de la République d’augmenter le nombre de propriétaires, a suscité de très vives réactions de la part des associations et de l’opposition.

    L’article 19 réduit de trois ans à un an le délai durant lequel le juge peut suspendre l’exécution d’une décision d’expulsion dans le parc locatif social.

    Cette mesure - restée jusqu’à présent relativement inaperçue - devrait toutefois se doubler d’un renforcement des actions de prévention des expulsions, d’un développement de la garantie contre les risques locatifs, ainsi que d’un développement des solutions offertes par les structures d’hébergement, dans le cadre des possibilités ouvertes par la loi du 5 mars 2007 sur le droit au logement opposable (Dalo).

    L’article 20 vise à "fluidifier" l’offre de logements locatifs sociaux en instaurant plusieurs cas de libération d’un logement : lorsque celui-ci est sous occupé (le locataire doit toutefois se voir proposer un logement à un loyer qui ne peut être supérieur à celui acquitté jusqu’alors), lorsqu’un logement adapté pour handicapés n’est pas occupé par une personne handicapée, ou encore lorsque les ressources du locataire sont devenues deux fois supérieures aux plafonds de ressources pour l’accès au logement locatif social.

    Le contrat est alors transformé en un contrat de location d’une durée de trois ans non renouvelable, afin que les intéressés puissent se reloger et libérer le logement locatif social. Les personnes de plus 70 ans et les personnes handicapées à mobilité réduite sont exclues de cette disposition.

    Dans le même esprit, l’article 21 apporte également une modification importante, en diminuant les plafonds d’accès au logement locatif social, afin de neutraliser l’augmentation mécanique du Smic. Il indexe désormais la révision de ces plafonds sur l’évolution de l’indice de référence des loyers.

     Lutter contre l’exclusion par le logement

    Comme l’article 17, l’article 23 assouplit l’obligation faite aux communes ou aux intercommunalités par la loi Dalo de mettre en oeuvre un quota de places d’hébergement d’urgence.

    Au lieu des seules places d’hébergement d’urgence, ce sont désormais tours les places d’hébergement (ce qui inclut les CHRS et les hébergements de stabilisation) qui seront prises en compte pour calculer ce quota.

    Cette disposition, qui a jusqu’à présent suscité moins de réactions que la modification de l’article 55 de la loi SRU, tient compte de la nécessaire amélioration qualitative de l’hébergement temporaire.

    L’article 25 donne une définition juridique de l’habitat indigne, correspondant aux "locaux utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage, ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé".

    Enfin, l’article 26 favorise l’intermédiation locative par les organismes HLM, afin de développer une offre de logements adaptés et de transition.
    Ces organismes pourront ainsi prendre en gestion ou à bail des logements du parc locatif privé et les louer ou les sous-louer à des personnes prioritaires au titre de la loi Dalo ou à des personnes en difficulté temporaire.

    des liens utiles http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/gouvernement/conseils_ministres_35/conseil_mi nistres_28_juillet_1365/mobilisation_pour_logement_lutte_60729.html


    http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/PLAN_D_ACTION_LOGEMENT_DP_cle287ca7.pdf


    Voila quelques informations qui n’ont rien à voir avec du TSS comme l’écrit notre ami "de l’économie sociale" car si vous avez monté une société c’est pour faire un bizness pas du social !

     


    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 30 juillet 2008 12:16

      Lerma avec nous, Lerma avec nous, Lerma avec nous, Lerma avec nous, Lerma avec nous, .....


    • Traroth Traroth 30 juillet 2008 15:29

      @Lerma : Les 3/4 de votre commentaire ne servent qu’à noyer le poisson et sont complètement hors-sujet. L’article ne porte que sur l’article 17 de la loi (oui, je sais, je répète 2 fois "article"). Et cet article 17 diminue drastiquement les obligations que la loi SRU fait aux municipalités en matière de logement social, alors qu’il n’y a toujours pas suffisamment de logements sociaux en France ! Et après, il y en a qui vont se demander pourquoi il y a un problème de logement, alors que là, sous nos yeux, on la voit, l’évidence que le gouvernement ne cherche qu’à esquiver le problème et non à le résoudre.
      Mais bon, tant que ça arrange le successeur de Sarkozy à la mairie de Neuilly, c’est bon pour vous, hein ?

      Au fait, et votre droit opposable au logement, ça donne quoi ? Vous avez un logement, ça y est ?


    • Traroth Traroth 30 juillet 2008 15:32

      On ne sait finalement pas grand-chose de Lerma, mais le peu qu’on a appris au fil du temps permet de savoir que cette loi va probablement lui tailler en plein dans le lard. Loin de moi l’idée de me réjouir de ça, ce n’est pas mon genre. Mais j’aimerais vraiment connaitre sa position personnelle (et non un copier-coller du texte avec quelques vagues commentaires) ! M’est avis qu’il va avoir du mal à trouver ça super, maintenant qu’il est personnellement concerné et que la foudre est tombée sur lui.




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 31 juillet 2008 02:10

       @l’auteur : Ce dossier est technique et je n’y connais rien, Je voudrais néanmoins suggérer qu’on réfléchisse au fait qu’il n’y a rien  de contradictoire entre une "France de propriétaires’" et une politique de logement social. C’est le facteur financement qui est  au coeur du problème.

      Pierre JC Allard



    • thirqual 30 juillet 2008 14:05

      Proner la mobilité pour tous d’une part, l’acquisition du logement pour tous d’autre part... il faut quand même être très con !


      • LaEr LaEr 30 juillet 2008 14:53

        Bien vu.


      • Jovial Jovial 31 juillet 2008 10:59

        Exact, c’est complètement antinomyque. La mobilité professionnelle accrue des français comme le prône le gouvernement en place et l’accession en masse à la propriété de ces mêmes français sont totalement incompatibles. D’ailleurs la mobilité professionnelle permanente est aussi en opposition avec une vie de famille équilibrée, sauf si on revient au modèle de la femme au foyer, mais ceci est un autre sujet


      • Bulgroz 30 juillet 2008 14:12

        Ah Neuilly !!!, le fantasme de la gauche, si on pouvait y loger toute la misère du monde, le problème serait réglé.

        Neuilly, superficie 3,75 km2, soit 18966 habitants par km2

         

        Bondy = 8533 hab/km2
        La Courneuve = 4540 hab/km2
        Bobigny = 6597 hab/km2

        Drancy = 7823 hab/km2
        Garches = 6675 hab/km2
        Villetaneuse = 4839 hab/km2
        93 = 6287 hab/km2
        92 = 8724 hab/km2
        91 = 661 hab/km2
        94 = 5277 hab/km2
        95 = 926 hab/km2

        Nantes (Grande ville de gauche) = 3758 hab/km2

        http://www.galichon.com/codesgeo/

        http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/resultats/default.asp?page=cartes/denspopdep/denspopdep.htm

        Alors, combien de familles vous comptez loger à Neuilly ?


        • Gilles Gilles 30 juillet 2008 14:45

          Simple Nulgroz. Tu vires les immondes parasites :

          PDG, hauts responsables de l’administration du département des Hauts-de-Seine, médecins, avocats, magistrats, analystes financiers, hauts responsables de Nissan,Total, Veolia ou de la télévision publique... La liste est longue. Sont entre autres épinglés Nicolas Arthus-Bertrand, PDG de la société du même nom, Sabine Rozier-Deroche, responsable de la communication de l’UMP, Halina Gruda-Hendzel, directrice générale adjointe du conseil général, Hervé Bolze, bras droit du directeur de l’Office départementa HLM, ou encore Alexandre Balkany, fils d’Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine, et de Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret.

          qui squattent les HLM et vole la communauté puisqu’ils bénéficient d’une prestation sociale qui devraient aller au plus nécéssiteux , alors qu’ils sont trés riches. Tu les remplaces par des familles de "prolos", tu sais celles qui sont les petites mains des Neuilléens nantis, bossent dans leur restau haut de gamme, nettoient leur appart, repasse leur linge.....

          A noter que Sarkozy qui nous a fait tout un discours sur les fraudeurs, la méritocratie a apparement placé ses copains dans les HLM de sa ville, de son départment. On découvre, pas étonné, encore un BALKANY....... quelle sale sous race celle là alors, toujours dans les coup les plus minables où on siphonne l’argent du contribuable, ton argent BULGROZ

          Putain, ya pas un juge indépendant pour bouler ce ramassis de tarlouzes dehors à coup de CRS, comme ils font pour expulser les pauvres ?


        • djib 30 juillet 2008 15:12

          http://www.toutes-les-villes.com/villes-densite.html

          Ca permettra de réduire un peu la surpopulation flagrante de Neuilly. On va la ramener de vos quasi 19000 hab/km2 a un modéré 16000 hab/km2.
          Amusantes les statistiques de ce site. Seulement 5% d’ouvrier habitent à Neuilly. Faut croire que les ouvriers ont le vertige.


          Djib


        • orange orange 30 juillet 2008 14:58

          Devenir propriétaire de son logement quoi de mieux pour ne pas à avoir à construire de logement sociaux. Il faut savoir que tous ce qui se construit en locatif ce n’est pas pour les personnes exclut de la société.
          Il faut arrêter de dire il y a des constructions de logement à caractère social, ceux qui se construit s’est du luxe. Qui peu s’offrir cela ?


          • La Taverne des Poètes 30 juillet 2008 15:08

            "Liberté, égalité, fraternité assouplie", la nouvelle devise de la France !


            • La Taverne des Poètes 30 juillet 2008 15:13

              Et la machine sarkoziste quand va-t-elle s’assouplir ? Elle est d’une rigidité autocratique, autoritaire et radico libérale !

              La devise de Sarko : plutôt machine à sous que machine assouplie !



            • ACTARIUS 30 juillet 2008 15:13

              Et la France qui se lève tôt en a plein le c.. qu’on la prenne pour ce qu’elle n’est pas ,

              Aider oui ! mais pas n’importe comment ni n’importe qui, les nantis peuvent mettre la main à la poche elle n’est pas aussi perçée que celle des travailleurs payés au SMIC.

              Charité bien ordonnée commence par soi même.


              • Traroth Traroth 30 juillet 2008 15:34

                C’est pas très clair, ce que vous dites...


              • Forest Ent Forest Ent 30 juillet 2008 16:27

                Dire qu’il n’y a pas de place à Neuilly pour la SRU est un gag. M Sarkozy, en tant que maire de Neuilly, a bien réussi à mettre en constructible l’île de la Jatte, pour la confier à un promoteur ami, qui lui a réservé un appartement à prix d’ami.

                Sur le fond, n’en déplaise aux libertariens, le logement social à la française reste un grand succès quand on le compare à la démarche inverse, c’est à dire aux subprimes. Il est normal que ce gouvernement cherche à l’étrangler.

                Il a occupé la galerie du "tous propriétaires" avec le fameux "plan Borloo" de 2003, qui restera dans les annales de l’humour législatif. Le "plan Boutin" semble commencer à tirer sur l’humour noir.

                Au deuxième degré, le quinquennat Sarkozy est rigolo.


                • Traroth Traroth 30 juillet 2008 17:03

                  Je suis d’accord avec ça, mais je ne suis pas sûr que ça soit techniquement faisable...


                • tvargentine.com lerma 30 juillet 2008 16:50




                  @Traroth

                  Ci dessous un article quej’ai publié ici pour EXPLIQUER cette "notion" de logement social en FRANCE

                  et cela reste d’actualité

                  Depuis plusieurs années, de nombreux plans ont été mis en œuvre conduisant souvent à des dérives budgétaires et de fortes discriminations devant l’accès aux logements, car l’occasion était trop belle pour certaines municipalités (de droite ou de gauche) de renouveler la structure sociale de la cité en excluant les classes populaires pour intégrer la clientèle « bobos » n’ayant pas assez de moyens financiers pour habiter Paris ou les grandes capitales de province.

                   La spéculation s’est donc enclenchée avec, pour moteur, l’Etat et surtout l’argent du contribuable

                   Etrange de comprendre que dans ce pays, l’argent public ne sert qu’à apporter une précarisation de l’emploi en finançant des lois comme les 35 heures Aubry qui a augmenté la productivité mais surtout pas les salaires ! Et que l’employé ne peut plus se loger avec la spéculation du marché de l’immobilier.

                   Au cours des années, des phénomènes d’exclusion résultant de décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement ont entraîné l’exclusion de citoyens du parc conventionné.

                   Le logement social loge plus facilement les plus démunis que les demandeurs aux revenus moyens ou faibles, et la concentration de pauvres dans des quartiers généralement vides de présence étatique en transports et en services publics et où le peu de pouvoir d’achat ne peut permettre l’émergence de commerces de proximité entraîne obligatoirement des ghettos.

                   L’Etat centralise donc ainsi ses problèmes sociaux dans des ghettos et l’encadrement de ces camps de concentration à la norme ISO9001 se fait par le financement d’associations appelées « sociales » pour faire bonne figure et pour mieux canaliser toutes tentatives d’expressions privées et veiller à éviter l’exportation des problèmes sociaux dans les autres quartiers.

                   Aujourd’hui, l’image de marque des HLM, marquée par la dérive de certains quartiers d’habitat populaire et un urbanisme contesté, est devenue négative, alors qu’il y a 40 ans, l’accès à un logement locatif social signifiait une promotion sociale et aucune politique de redressement du logement social n’est possible sans le desserrement des contraintes budgétaires.

                   Cette mauvaise image des HLM a eu des conséquences dans les refus de plus en plus fréquents des collectivités locales d’accueillir du logement social car le rappel permanent, par les pouvoirs publics, que la vocation principale des organismes HLM est l’accueil des défavorisés n’a pas suscité partout l’enthousiasme.

                   Les collectivités ont préféré se tourner vers le logement intermédiaire et l’accession à la propriété afin d’éviter de récupérer des populations défavorisées.

                   C’est vraiment à ce stade la faillite de la politique du logement social en France et les socialistes auront apporté beaucoup au monde de la finance et de la spéculation durant leurs périodes de gouvernement et ils auront surtout apporté le déclin du logement social.

                   Aujourd’hui le droit au logement est de la compétence de l’Etat et l’Etat se doit de permettre une mixité sociale en permettant à des populations de cadres moyens de bénéficier du parc du logement social afin de garantir un développement économique des quartiers par l’économie privée et maintenir ainsi une vie économique et sociale normale, et cela passe par la suppression de décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement et d’élargir l’accueil à d’autres populations que celles des défavorisés.


                  Voila en complément nous avons appris que les sociétés d’HLM avaient une trésorerie de 10 milliard d’euros qu’elles ne peuvent dépenser a cause de cette "notion" du mot "logement social" indexé sur des conditions de revenus
                   


                  • Traroth Traroth 30 juillet 2008 17:08

                    Merci de me répondre. Mais ça ne répond pas vraiment à ma question qui était, je le rappelle : comme vous semblez vous-même concerné (avec un impact négatif) par la nouvelle loi Boutin sur le logement social, qui permettra aux municipalités d’esquiver la loi SRU, pouvez-vous nous donner votre avis personnel sur ce nouveau texte ?


                  • Bulgroz 30 juillet 2008 17:02

                    J’ai pas bien saisi,

                    Etant donné que Neuilly concentre toutes les critiques de la loi SRU et est devenu le symbole de cette France raciste, sarkoziste et accro de TF1 (comme le dit si subtilement Forest qui ne regarde que les media purs) , je redemande une fois de plus, combien de familles escomptez vous y reloger ?

                    je cherche à savoir, aidez moi, combien de familles et qui sont ces familles ?

                    En attendant que Neuilly puisse les reloger, pourquoi fermez vous vos appartements à clé, allons, un peu de solidarité que diable, accueillez les , ces sans logis, au lieu d’attendre que les riches salopards bourgeois se bougent les fesses.



                    • Traroth Traroth 30 juillet 2008 17:14

                      Je crois que si personne ne répond, c’est que personne ne comprend votre raisonnement basé sur la densité de population. Etes-vous en train d’affirmer que Neuilly est surpeuplé ?
                      Pour estimer combien de personnes (je ne sais pas faire la conversion du nombre de personnes en nombre de familles. Et vous ?) on pourrait loger à Neuilly, c’est très facile : prendre le nombre d’habitants de Neuilly, multiplier par 0,2, soustraire le nombre d’habitants actuel en HLM. La loi SRU, ça s’appelle. C’est une estimation, évidemment, puisque la loi prévoit un nombre de logements et non de personnes.


                    • sisyphe sisyphe 30 juillet 2008 17:26

                      Mais on a déjà largement répondu au faux argument de bulgroz !
                      Il suffirait déjà de déloger des rares logements sociaux qui existent à Neuilly, les copains et coquins qui n’y ont pas droit : les familles Balkany, et autres.
                      Ensuite, la loi SRU existe depuis Décembre 2000 : et, depuis ce temps là, il ne s’est construit aucun logement à Neuilly ??
                      Pas celui qui, par exemple, a permis à notre actuel président, une jolie culbute, en échange d’autorisation à la construction d’un ensemble de logements de luxe ?
                      Le problème, c’est qu’avec les différents gouvernements de droite qui se sont succédés depuis 2002, et qui ont tout fait pour dénaturer la loi SRU, et, notamment, en ne donnant que des amendes RIDICULES aux communes qui ne la respectaient pas, ça laissait le champ entièrement libre à ces communes de ne construire que des logements de luxe, et, avec les impôts locaux en découlant, d’avoir laaaaargement de quoi payer les dérisoires amendes au non-respect de la loi SRU.

                      De la façon de vider une loi de sa substance et, une fois les logements de luxe construits, venir pleurer qu’il n’y a pas la place de construire des logements sociaux ; elle est pas belle, la magouille, cautionnée par le raciste Bulgroz ?


                    • Bulgroz 30 juillet 2008 17:30

                      J’ai parlé de Familles à loger, une famille = un logement, c’est clair non ?

                      On a voulu appliquer une loi uniformément à toutes les communes. Or, il y a bien des problèmes de foncier à certains endroits et on fait semblant de les ignorer.

                      La densité de population aussi n’a pas été prise en compte.

                      Neuilly = 18966 hab/km2 pour 3,75 km2
                      Bondy = 8561 hab/km2 pour 5,47 km2
                      Nantes (Grande ville de gauche) = 3758 hab/km2 pour 65,19 km2


                      • Bulgroz 30 juillet 2008 17:39

                        Sisphe est l’auteur d’un article sur la censure de la presse sous Sarkozy. Un comble !!!

                        par sisyphe (IP:xxx.x34.184.215) le 4 mai 2008 à 19H42

                        Ach ! La noztalchie du Fuhrer ! Tous les bulgroz, les drzzz, les lyon, tombent le masque, et nous dévoilent leur vraie gueule de petits salopards racistes, collabos avec le pouvoir en place, veules et bavants... Bah ! Faut bien qu’ils se défoulent de la déculottée du borgne, les pôvres : alors il ne leur reste qu’à se raccrocher à l’esquif sarkozy, en espérant qu’avec l’éminence grise Portefeux, il aidera à les venger de leur humiliation...



                        En revanche, ce qui m’étonne, c’est que les responsables d’AV laissent sévir sur leur site tant de petites ordures racistes : pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! 

                        Ce qui m’étonne c’est que Sispyhe n’ait pas ancore fait tomber les têtes à Agoravox, il a pourtant la liste des noms.

                      • sisyphe sisyphe 30 juillet 2008 17:54

                        Bulgroz, au cas où tu ne le saurais pas, il y a, en France, des lois pour poursuivre les propos racistes.
                        Tu as donc extrèmement de chances d’être sur un site où les intervenants se contentent de fustiger les propos racistes que tu tiens CONSTAMMENT, sans autre conséquence que te les faire, parfois supprimer.
                        Mais comme tout bon raciste, tu es un lâche, et profite de ton petit anonymat derrière ton pseudo et ton clavier, pour venir imposer à tous les lecteurs ton petit racisme ordinaire et nauséeux.
                        Je suis sûr que dans la vraie vie, tu te gardes bien de tenir de tels propos à des interlocuteurs (autres que tes congénères du même tonneau) ; sinon, tu te serais déjà largement exposé à des plaintes civiles, qui t’auraient appris un minimum du respect des autres.

                        Quant à moi, je n’ai aucun respect pour les racistes comme toi, effectivement : je trouve que ce sont des êtres nuisibles, qu’il faudrait empêcher de nuire ; au moins, en leur imposant le silence, sous peine de se retrouver en prison ou à payer une amende à des associations anti-racisme, par exemple... smiley


                      • Marc Bruxman 30 juillet 2008 20:04


                        Quant à moi, je n’ai aucun respect pour les racistes comme toi, effectivement : je trouve que ce sont des êtres nuisibles, qu’il faudrait empêcher de nuire ; au moins, en leur imposant le silence, sous peine de se retrouver en prison ou à payer une amende à des associations anti-racisme, par exemple...



                        "Je combattrai toujours vos idées mais je me battrai pour que vous ayez le droit de les exprimer" c’est de Voltaire.

                        Parce que pour ce qui est du racisme, difficile d’interdire la bétise. Alors qu’ils disent leur merde, ca permet de les voir venir de loin.

                        Quand Le Pen a parlé du "détail", il a crée un tolé mais l’avantage c’est qu’après on savait à quoi s’en tenir avec le personnage. Pourquoi le condamner pour cela ? Peut être que si on l’avait laissé récidiver cela aurait servi de "vaccin" et qu’on ne se le serais pas tapé en 2002.


                      • ylange 30 juillet 2008 17:38

                        je dois pas etre tres futé, mais le probleme ne serait -il pas d’abord de construire ou de rénover des logements ?
                        il est évident qu’il manque de logements corrects pour loger tous les "résidant en France "- il faut pas dire français ça choque certain.- quand une famille passe d’un logement à un autre qu’il lui convient mieux que ce soit du carton sur le trottoir au HLM ou du 12eme au 16eme arrondissement c’est un plus.
                        Le sectarisme riche-pauvre oublie tout simplement ceux du milieux- voir la définiton du sec du PS,4000 euros de revenu familial ?
                        Si comme au USA, les banques étaient moins frileuses et ne refusaient pas autant de crédit aux jeunes en particuliers, vous ne pensez pas que ça irait mieux. Et que l’on ne me parle pas de subprimes (un bon systèmes dévoyé par les fonds spéculateurs), l’Amerique s’en remetra, pas la France suradmnistrée et nous éternels assistés.


                        • enzoM enzoM 30 juillet 2008 18:10

                          Je vais te dire un autre "truc" toi !  Tu sais le "loyer" à 15 € par jour cela n’est pas si inintérressant que ça. !  (excusez mon français avec fautes svp).  Tout calcul fait cela ne fait que 465 € par mois comme loyer (avec tous les mois à 31 jours !). !  Tu sais  (toi hein), à Bruxelles, il y a et est venu un "nouveau" quartier dit le "quartier français", tu sais, celui où tous ceux qui veulent échapper au fisc français viennent s’établir, parce que "le quartier" ressemble vraiment très bien à votre "Paris" (bourgeois).  Ici, on (ils) appelle cela "maison de maître"), mais ils ne sont pas aux normes actuelles de sécurité, etc,    car bien trop vieux, comme le vieux Paris.  Et encore "toi" ; tu sais que moi je paie 600 € pour un logement "social" par mois pour avoir juste l’espace de quoi respirer.
                          Ton article ne vaut même pas la peine d’être lu jusqu’au bout parce que bien trop long, et encore +, bien trop de commentaires dessus !    Et le mien (de commentaire) est encore un de trop !


                          • arroc 30 juillet 2008 18:20

                            J’avoue ne pas comprendre pourquoi mon commentaire a été supprimé.

                            Je ne faisais :

                            1. Que rappeler à un des tristes sires de ce site (un troll, dont on sait qu’il n’existe que deux sortes : les malades mentaux, du type du boulanger à boîte à calembour, et ceux qui ont un intérêt à troller dans l’espoir de se bien faire voir, du type imbécile obsédé du vélib parisplagien).

                            2. Que citer une personnalité, dont décidément le nom m’échappe, mais dont la sentence a pourtant a été retransmise un peu partout sur la toile.

                            3. Que constater que devant la pauvreté d’un argumentaire complètement fallacieux (hé oui, tenter de faire diverger le débat, c’est malhonnête, intellectuellement parlant) et devant une promesse non-tenue de quitter le site, notre cher (dans le sens coûteux, vu qu’il est fan de l’équipe de bras cassés qui solde la France au profit de quelques très riches) ami bulgroz était un crétin.

                            Si la modération voit ici un propos diffamatoire, j’affirme qu’au lieu d’emmerder le chaland, elle ferait mieux de supprimer les comptes des imbéciles qui, je le crois, sont identifiés par tous depuis assez longtemps désormais. A moins que le but d’agoravox soit d’éviter le constructif pour faire dans le burlesque, ce qui serait assez dérangeant pour un média "citoyen".

                            Je vous prie cependant de bien vouloir croire que je persisterai à dénoncer la connerie quand je la lis - sauf pour lerma et le boulanger boulangiste, parce là ça devient un job à temps plein - et que le fait de faire plaisir à des trolls dont le seul but avoué est de faire plier l’opinion en occupant tout l’espace, pour montrer que toute critique est vaine, quelle que soit la vacuité de leur diarrhée verbale, me semble non seulement stupide, mais dangereux pour la sauvegarde de notre liberté d’expression qui est déjà bien mal en point depuis que ... comment s’appelle-t’il déjà... est passé par le ministère de l’intérieur.

                            Voilà, désolé pour le hors sujet, mais nos trolls de la claque en font déjà tellement, qu’un de plus un de moins...


                            • Deneb Deneb 30 juillet 2008 19:04

                              La propriété est un leurre.


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 juillet 2008 20:56

                                et on peut pas avoir le leurre et l’ argent du leurre ...posté à 20h57


                              • orange orange 30 juillet 2008 19:21

                                Moi ce que je comprend à tout ça, on ne construit pas de logement sociaux dans les lieux où semble t il n’avoir pas de personnes à problèmes, afin que ceux ci ne viennent si instaler. J’ai connu cette situation là.


                                • Marc Bruxman 30 juillet 2008 19:46

                                  Ben ca clairement. Vu un jour sur internet dans un compte rendu de conseil municipal d’une ville de proche banlieue parisienne : "on ne construira pas de logements sociaux car le préfet nous enverrait n’importe qui".

                                  Ben c’est ca. Je connais peu de maires qui sont contre le fait d’aider des personnes en difficulté, notamment quand elles habitaient déja leur commune. Le problème c’est qu’il y a une différence entre le jeune couple qui en chie pour démarrer dans la vie et le certains attroupements de "racailles" que l’on voit des fois au bas des cités HLM. 

                                  La plupart des habitants veulent donc bien les HLM mais pas les racailles. Peut on leur en vouloir pour cela ? Moi clairement pas ! D’autant que certains ont justement payés leur logement plus cher parce qu’ils voulaient ne pas cotoyer de racailles.

                                  Pour ceux qui seraient offusqués de cette envie de ne pas voir les racailles, qu’ils aillent traverser Aubervilliers ou la Courneuve à deux heures du mat’ et qu’ils se disent si ils ont envie que leur femme ou leurs gossent baignent dans cet environnement. Ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans les cités de la banlieue parisienne ne peuvent pas savoir à quel point c’est gratiné. (Du moins par endroit).

                                  Pour rappel à Saint Denis, vous avait 30 faits de violence pour 1000 habitants par an. J’ai bien dit de violence, le vol de téléphone portable ne compte pas il faut se faire taper dessus pour être dans les stats. Pour ce qui est de la délinquance en général (vols, cambriolages, ...) c’est 150 faits pour 1000 habitants.

                                  Cela fait donc pour les habitants de la ville 15% de chances d’être victime dans l’année d’un acte de délinquance et 3% de se faire taper sur la geule. Avec de tels chiffres, un habitant qui vit 30 ans dans la commune et ne s’est jamais fait taper sur la geule est un miraculé ! Ne vous étonnez donc pas que grand nombre de gens soient prêt à tout pour ne pas importer ce genre de problèmes chez eux.

                                  Tout ca a cause d’une minorité de petits cons, car il y a bien une minorité de racailles dans les cités.




                                • clostra 31 juillet 2008 00:25

                                  Je pense que vous n’avez pas saisi l’enjeu des 20% de logements sociaux : il s’agit en fait non pas de résoudre le problème du logement (c’est un pb mais un autre volet : les logements indignes etc et le manque de logement qu’on avait pourtant "vu venir") mais justement d’éviter la concentration des logements sociaux.

                                  C’est une irresponsabilité criminelle (j’ose le dire, certains députés ont également osé le dire) de refuser de construire des logements sociaux sur sa commune, en proportion raisonnable, s’appuyant sur des statistiques. Pourquoi criminelle ? parce qu’elle condamne des petits Mozart, Pasteur, de nombreux petits génies à croupir au pied de ces fameux immeubles de zone. Ces mêmes qui fichent les enfants dès 13 ans. Ce sont des crimes contre des enfants.

                                  Un jour nous aurons à redéfinir le terme de racaille.


                                • Patrick FERNER 31 juillet 2008 10:50

                                  Ludo, ce que vous dites à propos de la politique de logements sociaux de la ville de Grenoble est juste et va dans le sens d’une véritable mixité sociale. Mais il y a plus : il existe une association, "Un toît pour tous" qui est en fait une filiale de la Métro (Communauté de Communes de l’agglomération grenobloise) et dont l’activité consiste à racheter des appartements dans des immeubles anciens pour les rénover et en faire des logements sociaux. Cette démarche est intéressante car il y a des communes (C’est le cas de Corenc et de Seyssinet-Pariset, deux villes de la banlieue grenobloise ) qui ne peuvent pas satisfaire au quota des 20% de logements sociaux, tout simplement parce qu’elles n’ont plus de terrains disponibles pour cela, d’où ma question : le législateur avait-il prévu cette impossibilité ?


                                • foufouille foufouille 31 juillet 2008 11:37

                                  si une communes n’a plus aucun bien municipal ca doit etre un peu bizarre


                                • Nobody knows me Nobody knows me 31 juillet 2008 11:53

                                  Marc, c’est bon ? Vous avez le quota de citation de "racailles" ? TF1 va vous donner votre prime ?


                                • titi titi 31 juillet 2008 14:07

                                  Le problème du logement social c’est qu’il faut des règles d’attributions.

                                  Or ces règles c’est principalement le coefficient familial qui pilote ( plus le fait d’être pote avec le maire ou le député du coin mais c’est une autre histoire).

                                  Ce qui fait que de toute facon le jeune qui démarre dans la vie passera TOUJOURS après le couple avec 4 enfants débarqué d’on ne sait où et ne disposant que des aides sociales pour vivre (aides qui n’entrent pas dans le calcul).

                                  Et ca les maires de communes le savent... faire un logement pour aider temporairement un administré qui débute : oui. fair un logement pour accueillir ad vitam des oisifs venus d’ailleurs : non.


                                • Marc Bruxman 30 juillet 2008 19:32

                                  Commencons sur cet épineux dossier, par le plafond des HLM : http://www.uesl.fr/espace_particulier/gp_plafonds.htm#locaHLM
                                  Ces plafonds sont comment dire... Loin d’être négligeables ! 30 000 € en région parisienne pour un HLM type PLS. Les 30 000 € c’est le revenu IMPOSABLE. Donc y’a eu 10% d’abattement sur les salaires, Notre pauvre gagne donc un peu plus de 33 000 € par an soit 2750 € par mois.

                                  Pas mal pour quelqu’un dans le besoin. Le baréme devient encore plus délirant si l’on a des enfants. Si l’on considére uniquement les PLUS (les HLM plus sociaux) le plafond imposable est à 23553 € par an. La encore 10% d’abattement sur le salaire réel. Et un salaire réel qui dépasse donc les 2000 € par mois. 

                                  Alors je vis à Paris, et franchement avec 2000 € de revenus mensuels, on paie un loyer dans le privé. Je ne parles même pas du 2700 € mensuels !

                                  Il y a bien sur un problème de caution (les agences immobilliéres qui parfois refusent de vous louer parce que vous n’êtes pas assez riche). J’ai fais un jour une fausse fiche de paie pour ca et c’est passé. Aujourd’hui je n’en ai plus besoin. Mais l’état a mis en place des dispositifs ou il se porte caution pour votre loyer, ce serait à étendre et faire connaitre. Et de cette façon cela permettra d’abaisser les plafonds.

                                  Parce qu’au fond la politique du logement social ne se justifie que si elle concerne des gens qui ne peuvent pas se loger autrement.

                                  Et comment comprendre que l’on trouve dans nos rues des SDF alors que la plupart des logements sociaux sont squattés par des gens qui gagnent de grosses sommes ?

                                  Est ce que construire d’avantage de logements sociaux va régler ce problème ? Bien sur que non. Vu qu’ils continueront à être affecté par l’administration et faire l’objet de passes droits.

                                  Par conte, baisser les plafonds de sorte à ce que les HLM soient un vrai filet de sécurité pour les personnes qui ne peuvent pas loger dans le privé, ca cela serait social et novateur.

                                  De plus :

                                  • Cela permettrait de mettre en oeuvre le fameux droit au logement opposable sans surcout pour la collectivité.
                                  • Cela ne perturberait alors pas le marché vu que les SDF ne sont de toute façon pas solvables sur ce marché. Ou alors si ca perturberai quelques marchands de sommeil mais ca ce n’est pas vraiment très grave. Le gros de leur argent est fait au noir. 
                                  • Cela aurait un cout moins important que la gestion des SDF sur les services sociaux
                                  Et qu’on ne me dise pas, oui mais avec 2000 € par mois à Paris je ne peux loger que dans un 30m2 si je vais dans le privé ! D’une part il y a des prix bien moins cher en proche banlieue (vous n’y avez pas besoin de voiture) et d’autre part le but du logement social n’est pas de vous permettre de loger dans le luxe mais de permettre à des gens d’avoir un logement fixe alors qu’il n’en aurait pas eu sans logement social.

                                  Donc désolé mais pas besoin de loi SRU pour ne plus voir de SDF. Il suffit de ne plus vouloir considérer que des gens qui gagnent jusqu’à 2700 € mensuels pour un célibataire sont pauvres.



                                  • orange orange 30 juillet 2008 20:24

                                    entièrement d’accord avec vous une personne seule gagant 2700 euro ne doit pas se considérer pauvres. Je suis loin de les gagner et je dois vivre sans me plaindre. Car je viens d’un autre mileu social


                                  • sisyphe sisyphe 30 juillet 2008 21:53

                                    C’est ça !
                                    La solution de Boutin, approuvée par Bruxman, c’est : réduisons le nombre de gens ayant accès aux logements sociaux ; comme ça, pas besoin d’en construire de nouveaux !
                                    Un véritable coup de bonneteau !   smiley

                                    En même temps, intégrons dans les 20% les accès à la propriété (que ne pourront, de toutes façons, pas se payer les plus démunis, of course) : du coup : hop ! encore moins de logements à construire.

                                    La solution était simple, mais il fallait y penser : pour avoir moins de personnes en attente d’un logement social, il suffit d’en exclure une bonne partie ! smiley smiley

                                    Pendant ce temps, en absence de logements sociaux, le marché de l’immobilier (locatif et d’accès à la propriété) continue de monter, obéissant à la loi de l’offre et de la demande. Comme tous les évincés des logements sociaux se retrouvent sur le marché privé, plus de demande que d’offre : hop, les prix augmentent : tout bénef pour les vendeurs et surtout pour les marchands de sommeil !

                                    Ca, c’est de la politique du logement !
                                    Merci qui ?

                                    Merci madame Broutin, et monsieur Sarkozy ! smiley


                                  • Marc Bruxman 30 juillet 2008 22:26


                                    La solution de Boutin, approuvée par Bruxman, c’est : réduisons le nombre de gens ayant accès aux logements sociaux ; comme ça, pas besoin d’en construire de nouveaux !


                                    Non ma solution c’est de ne pas faire de solidarité envers des gens qui ne sont pas pauvres. Les plafonds je les ai posté plus haut, si vous considérez que quelqu’un qui gagne 2600 € en tant que célibataire est pauvre, expliquez moi pourquoi il fait alors partie des 20% les plus riches de France.

                                    Expliquez moi maintenant pourquoi ces gens ont accès à un HLM alors qu’il y a encore des SDF dehors ? N’avez vous pas l’impression qu’ils prennent la place de quelqu’un ?

                                    En même temps, intégrons dans les 20% les accès à la propriété (que ne pourront, de toutes façons, pas se payer les plus démunis, of course) : du coup : hop ! encore moins de logements à construire.

                                    Construire des logements ne veut pas forcément dire construire du HLM. Des logements à loyers modérés il y en aurait largement le nombre suffisant en France si on les attribuait comme il le faut.

                                    Pour les autres, ceux qui sont solvables, le privé a les moyens de répondre à la demande et si la demande est la, il y a construction de logements neufs.

                                    La solution était simple, mais il fallait y penser : pour avoir moins de personnes en attente d’un logement social, il suffit d’en exclure une bonne partie !

                                    Oui exclure la partie pour laquelle ce logement n’a rien de social mais constitue plutot un détournement de fonds publics. Le mec qui fait son bobo avec son HLM et ses 2000 € par mois mérite avant tout un coup de pied au cul !

                                    Alors la dessus évidemment les maires de droite sont complice vu qu’ils préférent que les HLM soient squattés par des riches plutot que des pauvres. Mais les maires de gauche ne sont pas forcément tout blanc non plus. Ils s’accomodent très bien de leur situation surtout quand ceux qui en bénéficient ne voudraient pas perdre ce bénéfice auquel ils ont induement droit.

                                    Pendant ce temps, en absence de logements sociaux, le marché de l’immobilier (locatif et d’accès à la propriété) continue de monter, obéissant à la loi de l’offre et de la demande. Comme tous les évincés des logements sociaux se retrouvent sur le marché privé, plus de demande que d’offre : hop, les prix augmentent : tout bénef pour les vendeurs et surtout pour les marchands de sommeil !

                                    C’est l’abscence de logements tout court qui fait monter les prix, pas le manque de social. Et il se construira d’autant plus de logement si ceux qui ont les moyens de devenir proprios (à 2500 € par mois on arrive à devenir proprio) ne se disent pas qu’au fond ils sont mieux comme locataires parce que le HLM c’est pas cher. Par contre ces mêmes mecs si tu les sors du HLM vont se dire que finalement l’achat c’est pas mal. Tant mieux si ils financent des logements neufs. Et pour la hausse des prix, ca tombe bien, ils commencent à baisser en ce moment ! C’est le bon moment pour prendre ce genre de mesures.

                                    Quand aux marchands de sommeil ils sont bien content que des gens comme toi défendent l’accès aux HLM pour des gens qui n’en ont pas besoin. Parce que si ces HLM servaient à loger ceux qui sont aujourd’hui SDF, et bien ils n’auraient plus de boulot.


                                  • sisyphe sisyphe 30 juillet 2008 22:43

                                    @ Bruxman
                                    C’est l’absence de logements tout court qui fait monter les prix, pas le manque de social.

                                    Faux.
                                    Des logements sans locataire, il y en a suffisamment pour loger tous ceux qui sont mal logés ou pas logés du tout.
                                    Le marché de l’immobilier atteint des prix pharamineux, parce qu’il est presque entièrement abandonné au privé, qui pratique les prix qu’il veut.
                                    Plus il y aura de logements sociaux (et c’est ceux là qui font cruellement défaut, puisque le quota de 20% est loin d’être respecté, alors que le salaire MOYEN, en France, est de 1.500€, concernant plus de la moitié de la population, et que 13% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soit moins de 880€ par mois), et plus les logements privés seront obligés de s’aligner sur un seuil plus bas : c’est mathématique, et c’est exactement ce qui ressort de la loi de l’offre et de la demande.
                                    Plus d’offre, et les loyers baisseront automatiquement.

                                    Il ne suffit  donc pas d’exclure des logements sociaux toute une population : ce qu’il faut, et impérativement, c’est construire PLUS de logements sociaux ; et pour loger ceux qui ne peuvent se loger ailleurs, et pour faire baisser globalement le prix des loyers, ou permettre l’accession à la propriété, pour tout le monde.

                                    C’est dans la logique même du "marché" que vous défendez totalement par ailleurs : plus il y a concurrence, plus ça profite aux consommateurs : et la concurrence, elle doit être, ici, assurée par l’état, les communes.
                                    En accord avec la loi SRU, il devrait, d’ailleurs, être rendu OBLIGATOIRE aux communes ; et d’une de réserver, systématiquement, 20% de constructions nouvelles aux logements sociaux ; et de deux ; d’avoir un droit de préemption de 20% du terrain constructible (selon les POS) pour ce type de logements.

                                    Voilà ce que serait une véritable politique du logement ; qui ne sera JAMAIS mise en place par les représentants de la droite, qui est là, avant tout, pour défendre les intérêts de ceux qui sont déjà possesseurs, comme toutes les mesures prises jusqu’à présent le prouvent.


                                  • Marc Bruxman 30 juillet 2008 23:30


                                    Faux.
                                    Des logements sans locataire, il y en a suffisamment pour loger tous ceux qui sont mal logés ou pas logés du tout.

                                    Voici une étude détaillée sur le sujet :
                                    http://www.liberte-cherie.com/a2645-Le_mensonge_des_statistiques_sur_le_nombre_de_logements_vacants.html

                                    En résumé dans les 6.2% de logements vacants ce qui parait énorme, on compte
                                    "les logements déjà affectés et en attente d’occupation, les logements mis en vente, les logements en attente de location, ceux qui sont en cours de travaux, ainsi que ceux qui sont désaffectés pour cause de vétusté, par exemple, et ceux dont le sort n’est pas encore décidé (succession, par exemple)."

                                    Au final il resterait environ 2% de logements réelements vacants en France dont beaucoup dans des zones rurales désertifiées ou tellement pourris qu’ils n’ont que très peu de valeur et sont juridiquement inlouables.

                                    Pour le reste, je vous laisse consulter le lien.

                                    Le marché de l’immobilier atteint des prix pharamineux, parce qu’il est presque entièrement abandonné au privé, qui pratique les prix qu’il veut.

                                    Non les prix qu’il peut. D’ailleurs quand on compare les prix de l’immobillier en agence et les statistiques des notaires, on se rend bien compte que certains vendeurs finissent par se calmer.

                                    le quota de 20% est loin d’être respecté, alors que le salaire MOYEN, en France, est de 1.500€, concernant plus de la moitié de la population, et que 13% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soit moins de 880€ par mois), et plus les logements privés seront obligés de s’aligner sur un seuil plus bas : c’est mathématique, et c’est exactement ce qui ressort de la loi de l’offre et de la demande.


                                    Peut être donc que déja 1500 € mensuel serait un plafond plus raisonable pour les HLM du moins pour une personne seule.

                                    Il ne suffit donc pas d’exclure des logements sociaux toute une population : ce qu’il faut, et impérativement, c’est construire PLUS de logements sociaux ; et pour loger ceux qui ne peuvent se loger ailleurs, et pour faire baisser globalement le prix des loyers, ou permettre l’accession à la propriété, pour tout le monde.

                                    Pour faire loger ceux qui ne peuvent pas se loger ailleurs, commencons par loger ailleurs ceux qui le peuvent. Il n’y a même pas à attendre la fin des chantiers voyez vous.

                                    Les HLM représentent de plus un frein à l’accession à la propriété parce que le bénéficiaire a un prix tellement crevard que l’investissement à l’achat n’est pour lui rentable qu’à très long terme. (Son loyer étant pas cher). Le problème c’est que du coup, il n’aura pas d’héritage a transmettre à ses gosses et que sa situation va se reproduire. Inversement j’étais jusqu’à il y a peu locataire du privé et un jour je me suis dit que finalement être proprio me couterait guére plus cher par mois. C’est pour cela que j’ai sauté le pas.

                                    C’est dans la logique même du "marché" que vous défendez totalement par ailleurs : plus il y a concurrence, plus ça profite aux consommateurs : et la concurrence, elle doit être, ici, assurée par l’état, les communes.


                                    Oui je suis pour la concurrence mais pas par l’institution publique. Ce qui se construit par la force publique aurait pu se construire par ailleurs et on aurais pas eu les "affaires" liés au HLM. 

                                    L’intervention de l’état cela s’appelle fausser la concurrence et introduire de la corruption. D’ailleurs si il n’y avait pas de corruption comment expliquez vous que les plafonds HLM soient si haut ? Cela m’étonne même que vous veniez défendre de tels plafond...

                                    A moins que votre souhait ce soit que tout le monde soit logé par l’état et qu’il n’y ait plus de propriétaires. Parce que sinon je ne vois pas comment défendre quelque chose d’aussi indéfendable.

                                    Ce que vous défendez cela revient à un smicard français qui protesterait contre la hausse des prix alimentaires et piquerait dans un sac de riz destiné à la somalie.

                                    En accord avec la loi SRU, il devrait, d’ailleurs, être rendu OBLIGATOIRE aux communes ; et d’une de réserver, systématiquement, 20% de constructions nouvelles aux logements sociaux ; et de deux ; d’avoir un droit de préemption de 20% du terrain constructible (selon les POS) pour ce type de logements.

                                    C’est déja le cas et il y a déja des amendes pour celles qui ne le font pas. Après certaines préférent payer l’amende, les maires assument et son ré-élus par leur population....

                                    Et puis oui au bout d’un moment vous aurez 20% de HLM et vous verrez que cela ne réglera rien parce que ce seront toujours les mêmes qui en profiteront. Vous demanderez 30% et il y aura encore des SDF.


                                  • sisyphe sisyphe 30 juillet 2008 23:45

                                    Oui je suis pour la concurrence mais pas par l’institution publique. Ce qui se construit par la force publique aurait pu se construire par ailleurs et on aurais pas eu les "affaires" liés au HLM. 

                                    L’intervention de l’état cela s’appelle fausser la concurrence et introduire de la corruption.

                                    Tiens, tiens !!
                                    La concurrence, oui, mais que l’état ne s’en mêle surtout pas, hein ?
                                    Laissons donc la concurrence au privé ; comme ça, il ne manquera pas d’y avoir des accords entre eux, pour maintenir les prix à un certain niveau.
                                    Vous en avez entendu parler, à propos des opérateurs de téléphonie mobile, entre autres ? smiley
                                    Et ça, pour vous, ce n’est pas de la corruption, sans doute
                                     ?  smiley

                                    Et puis, comptons sur le privé pour construire des logements sociaux ; du coup, il ne s’en construira plus du tout : pas assez rentable
                                    .
                                    Pas grave : on refera des bidonvilles : c’est pas du progrès, ça ?

                                    Votre point de vue n’est pas tenable, une seconde, Bruxman : on voit bien tous les efforts que vous y déployez, mais désolé, ça ne le fait pas, mais alors pas du tout
                                    .

                                    Try another time !
                                     smiley


                                  • Marc Bruxman 30 juillet 2008 23:55


                                    Tiens, tiens !!
                                    La concurrence, oui, mais que l’état ne s’en mêle surtout pas, hein ?
                                    Laissons donc la concurrence au privé ; comme ça, il ne manquera pas d’y avoir des accords entre eux, pour maintenir les prix à un certain niveau.
                                    Vous en avez entendu parler, à propos des opérateurs de téléphonie mobile, entre autres ?


                                    Et ça, pour vous, ce n’est pas de la corruption, sans doute  ?

                                    J’en ai entendu parler ! Et j’ai même entendu parler du fait que c’est l’état qui attribue des "licenses" de téléphonie mobile et limite artificiellement le nombre d’acteur. C’est cela qui permet les ententes. Et je regrette fortement que Free n’ait pas eu la 4ème license ou plus exactement qu’il n’y ait pas besoin de license du tout. La vous verriez les prix des mobiles comme ils baisseraient.

                                    Et puis, comptons sur le privé pour construire des logements sociaux ; du coup, il ne s’en construira plus du tout : pas assez rentable.
                                    Pas grave : on refera des bidonvilles : c’est pas du progrès, ça ?

                                    Relisez ce que j’ai écrit plus haut, je vous ai dit qu’il y avait assez de logement sociaux pour justement qu’il n’y ait pas de bidonvilles si ceux ci sont réservés aux pauvres. Je maintient ce que j’ai dit.

                                    Gardez donc vos bidonvilles.

                                    Votre point de vue n’est pas tenable, une seconde, Bruxman : on voit bien tous les efforts que vous y déployez, mais désolé, ça ne le fait pas, mais alors pas du tout.

                                    Try another time !


                                    Je vous retourne le compliment cher Monsieur, en particulier la prochaine fois que vous voulez parler des méfaits du privé, prenez au moins un secteur dans lequel l’état ne met pas sa gangréne.

                                    D’autant que vous n’avez pas vraiment répondu aux autres points évoqués dans le message précédent. Par exemple, sur les logements vacants mais pas seulement...

                                    Bonne nuit !


                                  • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 00:05

                                    par Marc Bruxman (IP:xxx.x77.186.233) le 30 juillet 2008 à 23H55

                                     

                                    Tiens, tiens !!
                                    La concurrence, oui, mais que l’état ne s’en mêle surtout pas, hein ?
                                    Laissons donc la concurrence au privé ; comme ça, il ne manquera pas d’y avoir des accords entre eux, pour maintenir les prix à un certain niveau.
                                    Vous en avez entendu parler, à propos des opérateurs de téléphonie mobile, entre autres ?


                                    Et ça, pour vous, ce n’est pas de la corruption, sans doute ?

                                    J’en ai entendu parler ! Et j’ai même entendu parler du fait que c’est l’état qui attribue des "licenses" de téléphonie mobile et limite artificiellement le nombre d’acteur. C’est cela qui permet les ententes.

                                    Ah, d’accord !
                                    C’est donc de la faute de l’état si les opérateurs privés font des ententes illicites sur le dos des consommateurs ! smiley

                                    Vous vous enfermez, mon vieux ! smiley

                                  • Marc Bruxman 31 juillet 2008 00:19


                                    Ah, d’accord !
                                    C’est donc de la faute de l’état si les opérateurs privés font des ententes illicites sur le dos des consommateurs !


                                    Et bien oui puisque l’état impose une limite artificielle qui empéche la concurrence. Bizarrement dans la téléphonie fixe ou les licences sont peu chéres et ou il suffit de demander, la minute de communication ne vaut plus rien.

                                    Enlevez cette barriére de la licence et il n’y aura non seulement plus d’entente mais vous aurez une concurrence féroce.

                                    Parce que la votre argument plus haut c’est un peu comme si on installait volontairement des pédophilles en face d’une école maternelle. Le pédo va faire une connerie ca c’est sur ! D’un autre coté on savait en l’y installant ce qui allait se passer. Faut il condamner le pédo ? Surement ? Mais il aurait été plus sain de ne pas l’installer en face de l’école ! Autre exemple ?

                                    Ben la c’est pareil, si vous faites tout au niveau de l’état pour qu’il y ait entente, il ne faut pas s’offusquer que cette entente ait lieu. On le savait avant ! Mais vous savez pourquoi l’état laisse faire ? Parce que comme ca il touche plus de taxe !

                                    Vous vous enfermez, mon vieux !


                                    Je vous retourne le compliment...


                                  • Adrian Adrian 31 juillet 2008 00:44

                                    C’est pour ça qu’il existe un autorité contre ce genre d’accord illicite.
                                    Le but de toute entreprise est de servir le client (et faire du profit par ce moyen). Tant qu’il y a aura des demandeurs de logement il y aura des clients : plus de client = plus de profit. Donc les entreprises ne resteront pas inactives.


                                  • foufouille foufouille 31 juillet 2008 11:49

                                    le prix des loyers est tres eleve ds les gdes villes. un studio a 600 c’est pas rare a paris. donc le 30m2 de bruxman doit etre a 1000. on voit que the bruxman est proprio depuis longtemps

                                    minimum pour louer : 3x le loyer en salaire. des fois 4x ou 5x plus 2 cautionnaires physique because plus facile a arnaquer pour les reparations donc 2700 c’est pas assez pour le 30m2


                                  • orange orange 30 juillet 2008 20:16

                                    Pour Marc Bruxman
                                    Je comprend tout à fait votre commentaire, et je ne suis ni contre ou pour ce que vous dîtes. Mais comment peut t on offrir à ceux qui viennent du monde de la misère et qui à fait un droit chemin s’intégré dans la société sans être humilié où rejeté.
                                    A mon avis il faut changer notre mentalité sur l’histoire de la grande misère, pour pouvoir non seulement vivre ensemble mais à commencer à se connaître ensemble pour vivre ensemble.


                                    • Marc Bruxman 30 juillet 2008 22:11


                                       
                                      Pour Marc Bruxman
                                      Je comprend tout à fait votre commentaire, et je ne suis ni contre ou pour ce que vous dîtes. Mais comment peut t on offrir à ceux qui viennent du monde de la misère et qui à fait un droit chemin s’intégré dans la société sans être humilié où rejeté.
                                      A mon avis il faut changer notre mentalité sur l’histoire de la grande misère, pour pouvoir non seulement vivre ensemble mais à commencer à se connaître ensemble pour vivre ensemble.

                                      Et bien déja je dirais, ne gaspillons pas l’argent destiné au social. Les Pays-Bas pour prendre un pays proche de nous ont un excellent système social. La visite de leurs villes laisse apparaitre peu d’extréme pauvreté (et notamment très peu de SDF) même si une visite de "Rotterdam Zuid" peut s’imposer pour voir l’envers du décor. Pourtant ils ont des prélévements obligatoires inférieurs aux notres, ils ont également beaucoup plus d’immigrés et continuent d’en accueillir. Ces immigrés quand ils arrivent aux Pays-Bas sont en général très pauvres.

                                      Comment cela se peut t’il ? Et bien tout simplement les hollandais sont moins grugeurs que les français et ne tentent pas d’abuser de leur propre système social. Tentez d’aller demander un HLM à Rotterdam si vous gagnez 2000 € par mois, vous allez voir comment on va vous regarder avec mépris. (Plus simple, tentez la même expérience en essayant de prendre un train ou un métro sans ticket, vous ne le referez pas deux fois). La conséquence c’est que l’aide sociale sert à qui elle doit servir et que pour les autres les mécanismes du marché s’appliquent.

                                      Pour le reste, l’urbanisme y est tout aussi déplorable qu’en France dans les banlieues pauvres (traversez la banlieue d’Utrecht ou allez voir le "niewbouw" de Rotterdam Zuid). (Mais évitez ce dernier à deux heures du mat).

                                      Notre défaut en France c’est qu’on aime se considérer comme pauvre même quand on ne l’est pas. Ca doit être un héritage du christianisme. Franchement c’est plus fashionable de se dire "bohéme" que de se dire "bourgeois" à tel point que les bourgeois deviennent bohéme ;)
                                      Or si un minimum de solidarité ne nuit pas au système notamment dans la mesure ou de toute façon un SDF ne fait plus partie du système, un niveau faible de redistribution n’est pas génant. Alors que dans notre système qui se veut "social" on redirige de l’argent vers des gens qui ne sont pas spécialement dans le besoin.

                                      Le problème après c’est qu’on a tout un tas de structures en place comme les offices HLM ou souvent la corruption est endémique (des personnes y ayant travaillé m’ont raconté des choses à gerber et tout le monde connait l’affaire des HLM de Paris ou Neuilly). A ce stade de corruption la liquidation des corrompus risque d’être difficile.

                                      Si par contre au contraire les HLM redeviennent des logements à vocation "sociale" et donc une solution de dépannage sans luxe, d’une part cela évitera qu’il y ait des SDF et d’autre part cela limitera une partie de la corruption car les autres ne voudront pas y habiter. (On est en France et malheureusement je ne crois pas qu’un controle social à la hollandaise soit applicable chez nous). Attention je n’ai pas dit de faire un truc crade, mais plutot de faire quelque chose d’adapter à une situation qui pourra le plus souvent être transitoire.

                                       

                                    • foufouille foufouille 31 juillet 2008 11:52

                                      en hollande, le squat est autorise. du coup les gros bruxman prefere louer. y a pas non plus de loi robien bidon
                                      en plus les flics se defoncent


                                    • orange orange 1er août 2008 12:37

                                      Bien réagi, mais, je pense surtout qu’il y a un grand disfonctionnement au sein même de la structure des institutions sociale. Je veux dire par là les institutions font leur travail en fonction des têtes des citoyens.
                                      Pour vous donner un exemple concrèt, je me souviens il y a plus de dix ans, j’avais trouver un logement dans une commune et après avoir visité ( la première personne à le faire) j’acceptais le logement visité. Arrivé la première à l’agence pour donner mon accord, on me dis que c’est déjà pris. Ce qu’il s’est passé c’est comme l’on ne souhaitais pas me voir venir m’installer dans la commune pas mieux que de me dire que le logement est déjà pris. J’ai réagi en m’adressant auprès d’ une personne assermentée dans l’action sociale et est intervenus en quelque sorte en m’a faveur, et j’ai pu obtenir le logement. Comme quoi, il faut voir que si tous le monde rejeté l’autre, il risque d’avoir encore beaucoup de personnes sans abrit.


                                    • Adrian Adrian 30 juillet 2008 21:49

                                      Il faut :

                                      - la libération du foncier qui implique que tout terrain doit être présumé constructible. Une telle libération du sol provoquerait rapidement une baisse de prix des biens immobiliers.

                                      - Privatiser  en grande partie le parc de logements HLM, en privilégiant l’accès à la propriété des locataires actuels. Ainsi, on responsabilisera les individus tout en abaissant pour eux le coût des loyers. Le reste des logements sociaux sera réservé aux plus démunis.

                                      - Et afin d’inciter les épargnants à investir dans le logement locatif, ceux-ci doivent retrouver une liberté contractuelle pour fixer les loyers et plus de souplesse pour rompre un bail, que l’on soit locataire ou bailleur.


                                      • HELIOS HELIOS 31 juillet 2008 01:09

                                        Ce que vous dites, a propos de la libération foncière n’est absolument pas applicable. c’est peut etre possible en zone interieure, homogène et pas sous tension, mais pas du tout souhaitable ailleurs.

                                        Si cela se faisait , nous verrions une barre continue de "hlm" tout au long des cotes du pas de calais a menton, des immeubles sur tous les points culminants, au bord des rivières, des lacs etc...

                                        Le POS et le COS sont bien la pour reguler, avec les lois montagne, littoral. Les mairies et les prefectures ont tout loisir, en accord avec la configuration locale pour dégager les terrains necessaires a la construction de hlm. Mais, quand il n’y a pas de terrain, il n’y en a pas, quel que soit le pos.

                                        Un peu comme les soldes cette année’. les commerçants se plaignent de la desaffection des clients et disent qu’a 70% les ventes auraient dû se faire. helas, quand la poche est vide, peu importe le prix, même a 90% elle est vide, il n’y a rien donc pas d’achat !!!


                                      • Jason Jason 30 juillet 2008 22:26

                                        Le serpent de mer du logement a refait son apparition. En ce qui me concerne cela fait plus de quarante ans que cela dure.

                                        Problème fiscal : la construction neuve pour les particuliers (les nouveaux propriétaires souhaités par le gouvernement) est taxée à 19,6%. Les plus-values sur le foncier vendu après une durée de possession de moins de cinq ans : 27%. Il y a bien sûr un abattement de 10% par année au-delà des cinq ans ; il faut don cattendre 15 ans pour en arriver à 0%.

                                        Problème technique : On veut des maisons économes en énergie et bien placées près des bassins d’emplois (énergie-transport encore). Cela fait augmenter les coûts. Construction bien pensée, et terrains rares.

                                        Problèmes réglementaires et juridiques : Allez voir les codes de la construction et de l’habitation, le code de l’urbanisme, et allez passer dix minutes auprès de votre DDE locale en matière de certificat d’urbanisme et de permis de construire.

                                        Enfin le montage financier du "15€ par mois" ne réjouira que les organismes de prêts qui parlent d’endettement de 40 ans pour posséder un toit sur sa tête. Le tout divisé en : 25 ans pour la maison, et 15 ans pour le terrain. (entendu à la radio hier matin).

                                        MM. du Gouvernement, je sais qu’on approche de (qu’on est en fait dans) la saison estivale, mais, de grâce, allez réciter ces fables aux ânes ou aux petits enfants, et fichez-nous la paix avec vos baudruches...


                                        • wesson wesson 30 juillet 2008 23:18

                                          bonsoir,
                                          info piqué ce jour sur le canard enchainé : les maisons à 15€ par jour n’ont pas vraiment eu le succès escompté.

                                          En 2 ans, 8 maisons ont été construite à l’aide de ce financement - il en était prévu 20000.


                                          Et maintenant, c’est l’appart à 18€/jour, et pour 30000 appart ce coup çi. Gageont que le succès sera cette fois ... éclatant !



                                          • Marc Bruxman 30 juillet 2008 23:35


                                             
                                            bonsoir,
                                            info piqué ce jour sur le canard enchainé : les maisons à 15€ par jour n’ont pas vraiment eu le succès escompté.

                                            En 2 ans, 8 maisons ont été construite à l’aide de ce financement - il en était prévu 20000.

                                            Et ca vous étonne ? Ca doit encore être une procédure bien paperassiére dont l’état a le secret. Un ami a récemment voulu profiter d’un taux à zéro pourcent généreusement fourni par l’état. Une des banques lui a fait des taux d’intérêts (sur l’ensemble du prêt) canons mais lui a dit "le prêt à taux zéro on prend pas c’est trop de paperasse". Et bien au final, c’était a peu près kif kif entre cette banque qui refusait le prêt à taux zéro mais fournissait de faibles intérêts et les autres réseaux.

                                            Le jour ou l’état aura compris que le mieux qu’il puisse faire c’est dégraisser les fonctionnaires qui servent à administrer ce genre de taches et laisser faire le marché il y aura un grand bon en avant.

                                            Si il y a une clientéle pour des maisons à 15 € par jour, vous trouverez un entrepreneur pour exploiter cette niche.

                                          • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 00:02

                                            Mais bien sûr : laissons faire "le marché" : comme ça on arrivera au résultat des subprimes : où des millions  de gens se retrouvent maintenant à la rue.

                                            Décidément, quand un esprit est formaté, rien à faire pour qu’il essaie même de tirer les leçons de ce qui se passe devant ses yeux : quand on est néocon, on est néocon ! smiley


                                          • Adrian Adrian 31 juillet 2008 00:30

                                            Les subprimes c’est une histoire de crédit où tu vois écrit crédit ? Nul part. Sa montre donc ta méconnaisance sur les crédits...
                                            Pour le gauchiste dès qu’il voit marquer libéralisation ou privatisation oula non ! C’est le mal c’est l’exploitation des pauvres gna gna gna. Ca serait surement très drole de voir ta définition du capitalisme et du libéralisme.
                                            Comme tu le dis si bien quand on est néocon on est néocon.


                                          • Dudule 31 juillet 2008 05:05

                                            Ben si, 15€ par jour, c’est bien pour rembourser un crédit, crétin !

                                            En tout cas, ton commentaire montre une totale méconnaissance de l’ortaugraffe. Etant moi même assez mauvais, quand des fautes me sautent aux yeux, c’est qu’elles sont ENORMES !


                                          • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 06:13

                                            par Adrian (IP:xxx.x94.46.146) le 31 juillet 2008 à 00H30

                                             
                                            Les subprimes c’est une histoire de crédit où tu vois écrit crédit ? Nul part. Sa montre donc ta méconnaisance sur les crédits...

                                            Houla !
                                            Si les intellectuels s’en mêlent .... smiley smiley

                                          • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 10:06

                                            Ce que demande Bruxman, pour le logement, comme pour tout autre domaine, c’est (je cite) de "laisser faire le marché".
                                            On a vu , dans ce domaine comme dans TOUS les autres, à quoi celà aboutissait. Je conseille à tous de lire les 2 posts ci-dessous ; sur l’état du logement en France, et sur les réactions des associations au projet de loi Boutin.
                                            Venir parler de corruption à propos des offices HLM, c’est, volontairement essayer de jeter le discrédit sur l’habitat social et la politique de l’état, alors qu’il s’agit de cas isolés, et qui n’ont rien à voir avec cette politique. C’est, en même temps, passer sous silence, tous les cas de corruption des marchés privés, comme je l’ai signalé à propos des opérateurs de téléphonie mobile, mais pas que là : dans tous les domaines privés, les cas de corruption et d’entente illicite sont légion, toujours au détriment des consommateurs et des citoyens.

                                            Une fois de plus, ce n’est pas en diminuant la liste de ceux qui ont droit aux HLM, qu’on résoudra le problème des 6 millions de mal logés en France.
                                            Ni, bien sûr, en "laissant faire le marché" ; ce qui a abouti, en quelques années, à passer du 1/5° du budget des ménages pour le logement, à, actuellement, plus du tiers.
                                            Qu’on réserve les logements sociaux à ceux qui en ont le plus besoin ; ok ; mais c’est un épiphénomène, qui ne résoudra pas le MANQUE de logements sociaux global, et les tentatives de démantèlement de la loi SRU ; pourtant bien peu contraignante, vis-à-vis du dérisoire des amendes éxigées en cas de non-respect.

                                            Ensuite, que la construction se fasse d’une façon mixte, c’est un autre problème, et j’en suis tout à fait d’accord, mais ce n’est qu’une partie d’une politique globale qui fait singulièrement défaut, en France, depuis des années et des années, comme l’indiquent le rapport cité ci-dessous.

                                            Je répète une dernière fois pour les mal-comprenants : la seule façon d’obtenir une régulation du marché immobillier ; tant locatif que pour l’accès à la propriété, est de construire suffisamment de logements sociaux pour tous ceux qui en ont besoin ; c’est à dire augmenter l’OFFRE, pour que les prix d’ensemble baissent. Et ne certainement pas laisser ça au privé, sinon on n’aura que des logements de luxe, et les prix continueront à grimper. C’est une évidence : je m’étonne d’être obligé de le répéter ; c’est ce que préconisent toutes les associations qui s’occupent du logement.


                                          • Adrian Adrian 31 juillet 2008 10:15

                                            Oui mais de toute façon la maison a 15 euros par jour ne marchera pas comme la maison à 100 000 euros...Aux États-Unis ils étaient des millions ici ils ne seront pas assez nombreux pour faire une crise pareil. En plus vu le contexte ça donne pas envie de prendre un crédit immobilier.



                                          • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 10:21

                                            Ou, pire, en laissant le champ libre au privé, on se retrouvera avec une nouvelle crise des subprimes, et des millions de gens dans la rue : ce n’est pas clair ?


                                          • Adrian Adrian 31 juillet 2008 11:29

                                            Augmenter l’offre oui mais encore faut t’il trouver les terrains.En instaurant la libération du foncier ( tout terrain présumé constructible , dans le respect de la loi sur le littoral) l’offre augmentera les prix baisseront donc. Les logements style année 60 ne se sont plus maintenant il y a des règles etc les logements seront donc moins précaire qu’avant. C’est pas dans l’intêret de l’entreprise de faire que des logements de luxe vu le nombre réduit de client potentiel alors que les logements - luxueux ont plus de clients potentiels. La destruction des logements insalubres ( vieux immeuble tout pourri ) puis la reconstruction de logement + luxueuse est aussi nécessaire.


                                          • Nobody knows me Nobody knows me 31 juillet 2008 13:39

                                            Marc, je dois dire que l’idée de "laisser faire le marché", la privatisation et la dérèglementation à outrance me laissent fortement perplexe. J’en veux pour preuves tous les secteurs et entreprises privatisés depuis plusieurs décennies qui se cassent la gueule comme des merdes. Après c’est l’Etat qui essuie les dettes et on repart pour un tour.
                                            On nous présente toujours la concurrence comme la solution pour la baisse des prix mais on attend toujours les diminutions de prix.



                                          • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 09:27
                                            France  : Le rapport sur le logement révèle l’inaction du gouvernement  

                                            La crise du logement en France a encore fait l’actualité le 1er février dernier lorsque la Fondation Abbé Pierre a publié son rapport annuel. Il fait état de 3 millions de personnes qui soit vivent dans la rue (100 000 d’entre eux) soit sont très mal logées. 6 millions de plus sont décrits comme vivant dans des logements «  indignes  », trop petits ou insalubres.

                                            La situation s’aggrave chaque année pour les personnes les plus pauvres parmi la population. Parmi les 431 000 logements neufs, un chiffre déjà bien maigre, construits en 2007, seuls 39 000 étaient destinés à devenir des HLM (logement à loyer modéré.) La plupart des nouvelles constructions sont destinées aux personnes appartenant aux groupes de revenus plus élevés et sont vendues au prix du marché.

                                            Le rapport souligne l’indifférence du gouvernement dans ce secteur, montrant que «  en 2007 comme en 2006, moins de 24 pour cent des logements construits au cours de l’année  » correspondent aux ressources des foyers les moins aisés, soit «  70 pour cent des ménages  ».

                                            Au taux actuel de 1,2 million de personnes faisant des demandes d’HLM, le rapport estime qu’il faudra 30 ans pour satisfaire la demande. La fondation accuse l’Etat d’être directement responsable de cette crise  : «  les responsables politiques n’ont toujours pas fait du logement une priorité de l’action gouvernementale  ». Le rapport fait remarquer que les dépenses publiques «  en faveur du logement sont en baisse… [représentant] 1,78 pour cent du PIB en 2007 soit le niveau le plus bas depuis 30 ans.  »

                                            De nombreuses promesses vides ont été faites par les gouvernements de droite durant la période récente, notamment depuis la révolte urbaine des jeunes en 2005. Sous l’ancien président Jacques Chirac, le ministre du Logement et de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo avait annoncé un programme de construction de logements pour les familles à petits revenus, incapables d’acheter au prix du marché. La proposition de Borloo, un logement vendu 100 000 euros, à raison de 20 000 à 30 000 logements construits par an, ne s’est pas concrétisée. Seuls quatre de ces logements ont été achevés.

                                            En décembre 2006, Parisiens et téléspectateurs avaient été horrifiés de voir des centaines de sans domicile fixe (SDF) camper dans des tentes installées le long du canal Saint Martin, pour protester et exiger des logements décents. L’association Les enfants de Don Quichotte orchestrant cette action, avait mobilisé une grande sympathie de la part du public et le soutien de personnalités de la télévision et du cinéma, pour le plus grand embarras du gouvernement.

                                            Une fois de plus, le gouvernement Villepin conduit par le Président Jacques Chirac avait promis d’agir sous la forme d’une nouvelle loi garantissant le logement (loi DALO.) Les SDF s’étaient vus accorder le droit d’engager un recours devant une juridiction administrative si la municipalité ne fournissait pas de logement au demandeur. Les Don Quichotte mirent fin à leur action, mais pour la reprendre en décembre 2007 du fait de la mauvaise foi du gouvernement. Les tentes des SDF eurent tôt fait d’être démontées et déchirées par les CRS, les manifestants matraqués et embarqués. La loi DALO est finalement entrée en vigueur en janvier 2008.

                                            L’actuelle ministre du Logement, Christine Boutin, qui avait pesté contre les tentes pour SDF des Don Quichotte et donné l’ordre qu’elles soient détruites, a récemment proposé un nouveau programme pour pallier au manque de logements  : des logements à 15 euros par jour. Elle décrit ce programme comme un «  produit révolutionnaire de mise à disposition d’une maison que l’acheteur pourrait payer en acquittant un forfait journalier  », la somme totale étant de 450 euros par mois pendant 20 ans. Mais une fois de plus, ce ne sont pas les pauvres qui en bénéficieront. Les foyers qui en font la demande doivent gagner une fois et demie le salaire minimum s’élevant à 1 280 euros par mois. Le salaire minimum (SMIC) concerne à présent 17 pour cent des salariés, soit une progression constante par rapport à 11,2 pour cent en 1995.




                                            • sisyphe sisyphe 31 juillet 2008 09:31



                                              Projet de loi logement : une régression

                                               

                                               

                                              Les associations unies ont pris connaissance de l’avant-projet de loi sur le logement. Ce projet, malgré certaines mesures positives, manque singulièrement d’ambition et ne permettra en aucun cas de mettre fin à la crise du logement. Il ne reprend ni les engagements du Premier Ministre contenus dans sa circulaire du 22 février 2008, ni les orientations des deux rapports Pinte. Les engagements financiers ne seront pas à la hauteur des besoins, on le sait aujourd’hui, avec  l’annonce de la baisse du budget logement pour les trois années à venir. Pour le dixième anniversaire de la loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions, non seulement ce projet ne marque pas une avancée dans les droits conférés aux personnes en matière de logement, mais il apparaît comme un recul par rapport aux droits acquis par les lois de 1990, 1998, 2000 et la loi DALO de 2007 qui pourtant désignait l’Etat comme « garant du droit au logement ».

                                               

                                              Ces régressions sont visibles notamment dans les mesures qui concourent à l’accélération de l’expulsion, au développement d’un sous-logement pour les plus pauvres ainsi qu’à l’affaiblissement de l’obligation de construction de logements locatifs sociaux par les communes.

                                              Ainsi, le texte accélère l’expulsion en prévoyant la réduction de deux tiers de la durée de la suspension d’expulsion que le juge peut accorder si l’occupant n’a pas de solution de relogement. Cela va accroître le nombre des expulsions effectives.

                                              Le projet développe une forme de « sous-droit au logement » en permettant la sous-location par les organismes HLM de logements privés aux personnes relevant du droit au logement opposable (DALO). La sous-location doit rester une solution transitoire. Or cet article ne prévoit pas l’obligation de relogement par les HLM dans le cadre du droit commun du logement.

                                              Enfin l’article 15 affaiblit l’obligation faite aux communes par l’article 55 de la loi SRU de construire des logements locatifs sociaux. Il leur permet en effet de comptabiliser dans le nombre de logements qui doivent être obligatoirement construits non seulement les logements locatifs sociaux, mais aussi les logements d’accession sociale à la propriété. Or les ménages les plus modestes ne sont pas en mesure d’accéder à la propriété. Ce qu’il manque d’abord aujourd’hui, ce sont des logements sociaux à financement PLAI, les seuls accessibles aux ménages les plus modestes.

                                               

                                              Le Collectif des associations unies demande la révision en profondeur de ce projet de loi. Il appelle à l’élaboration d’un nouveau projet tenant compte des apports du Comité de suivi du DALO, des conclusions de la conférence de consensus, des 2 rapports d’Etienne Pinte, du travail de l’équipe du Préfet Alain Régnier, et de son document de janvier 2008 : 13 engagements pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées.

                                               

                                              Liste des associations signataires
                                              - Advocacy France

                                              -  Association des Cités du Secours Catholique

                                              -  Association Emmaüs

                                              -  ATD Quart Monde

                                              -  Le collectif Les Morts de la rue

                                              -  Fédération d’aide à la santé mentale Croix Marine

                                              -  Croix Rouge Française

                                              -  Emmaüs France

                                              -  Les enfants de Don Quichotte

                                              -  Fédération de l’entraide protestante

                                              -  Fédération des associations pour la promotion et l’insertion par le logement (FAPIL)

                                              -  Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars)

                                              -  Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les gens du voyage (FNASAT – Gens du voyage)

                                              -  Fédération nationale des centres Pact Arim

                                              -  Fédération Nationale habitat et développement

                                              -  Fondation Abbé Pierre

                                              -  France Terre d’Asile

                                              -  Habitat et humanisme

                                              -  Les petits frères des Pauvres

                                              -  Les Restaurants du Cœur

                                              -  Ligue des Droits de l’Homme

                                              -  Secours Catholique

                                              -  Union nationale des amis et des familles de malades psychiques (Unafam)

                                              -  Union nationale interfédérale des œuvres et des organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS)

                                              -  Union nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ)


                                            • foufouille foufouille 31 juillet 2008 12:06

                                              la maison a 15€/jour est bien sur bidon. comme pour le 1% le bidouillage est complique. en plus les banquiers aiment uniquement les gros credits facile. un banquier est quand meme normalement un bureaucrate.
                                              l’etat medef comme le "socialo" ne fait des choses uniquement pour sa tronche et ses potes

                                              les 1° bagnoles ont crames en 80. il a fait quoi l’etat. rien. sauf enlever les flics. la droite etait pas en vecance sous mitterand ni sous chirac



                                              • maxim maxim 31 juillet 2008 10:19

                                                à Fontainebleau ...

                                                il y a des centaines d’appartements inoccupés ,à la Faisanderie entre autres ,rachetés par l’Opac à la Sni ,et laissés dans un semi abandon ...

                                                dans un état lamentable ,alors qu’avant y logeaient ,officiers ,médecins ,avocats ,hauts fonctionnaires ,lorsque les Américains sont partis ......

                                                il y a des projets obscurs à leur destination ,où une renovation totale et vente en résidentiel ,ce sont de très beaux appartements ,construits à l’origine pour l’Otan au début des années 50 ,aux normes Américaines pour y loger les officiers ,le tout dans un parc attenant à la forêt ......

                                                il y a des projets de reconstructions de tours ,de rasage des immeubles existants ,rien de bien clair en tout cas ......

                                                la plaine de la Chambre quand à elle ,logeait une population modeste ,les bâtiments sont murés ,tagués ,les pompiers s’en servent pour leur entrainement actuellement .....

                                                dans mon commentaire ,je n’ai voulù que porter à tous ,une situation existant malheureusement un peu partout .....

                                                il ne s’agit en fait que de volontés politiques ,le bâti existe ,après ce qui se passe en sous main échappe au commun des mortels ...

                                                s’il vous plait ,à l’intention de certains commentateurs ,oui,je suis de la droite comme on dit avec mépris ,il n’en demeure pas moins que j’estime qu’en 2008 ,tous les gens travaillant ,ayant un revenu même modeste ,devraient pouvoir se loger décemment ,c’est une question de principe élémentaire ...
                                                quand aux exclus ,aux paumés ,on devrait pouvoir créer des structures leur permettant d’avoir un toit afin de leur rendre une dignité ......

                                                je trouve anormal qu’un pays qui rabâche à longueur de discours les droits de l’homme ,n’applique pas ces principes à ses propres enfants !

                                                ceci est valable pour toutes les sphères politiques ,de doite ou de gauche ce problème étant existant depuis des décennies !


                                                • Ranjo 31 juillet 2008 10:40

                                                  Fon C.. ces pauvres il faudrait pas qu’ils viennent polluer nos villes , il faut partager , à nous les revenus de la taxe professionnelle dans le 92, aux bantoustans (le 93) a payer les frais pour loger ces gens la.

                                                  merci Sarkozy, Copé et Devedjian de nous sauver de la proximité des pauvres ca pourrait être contagieux.


                                                  • E-fred E-fred 31 juillet 2008 12:26

                                                    15.00€/jour = 450.00€/mois
                                                     + 200.00€/mois pour la voiture
                                                     + 200.00€/mois pour les charges
                                                     = 850.00€ / mois.

                                                    Un ménage ne peut s’endêter à plus d’1/3 de son revenu, il me semble. Il faut donc que ce ménage "gagne" 2500.00 net /mois. Qu’elle catégorie de personne cela concerne-t-il ? Avec un smic à 900.00€/ mois ?

                                                    Quel type de maison va-t-on construire ? Des maisons écologiquemet et énergétiquement viables ou des maison tout bénefs pour Bouygues, chauffée par EDF-AREVA construites sur des terrains inondables ou d’anciennes zones industrielles non dépolluées, voir d’anciennes entreprises minières ?

                                                    Des emprunts sur qu’elle durée ? Avec le marché du travail qui nous fait passer à un salaire du smic obligatoirement après 1 an aux assédics en cas de licenciement ?


                                                    • foufouille foufouille 31 juillet 2008 13:07

                                                      le smic est 1000€
                                                      la voiture n’est pas compte ds l’endettement sauf credit. 200€/ mois. elle est pas pour un smicard ta bagnole

                                                      en fait cette maison est un petit pavillon. le moins cher. et donc bien sur merdique
                                                      le truc est pour une famille avec 2 enfants. donc avec deux smic ca passe

                                                      sinon c’est peu realisable comme la maison a 100000


                                                    • foufouille foufouille 31 juillet 2008 13:10

                                                      j’ai vu ds un reportage des maisons a 50000. sisi. la fabrication est standart car en kit. chaque morceau est fabrique ds une usine. puis monte sur place. si l’etat voulait vraiment il pourrait

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