En attendant la croissance, François Hollande mise sur le numérique
A l’occasion de son déplacement à Clermont-Ferrand sur le thème du numérique, François Hollande est revenu sur une actualité marquée par des prévisions de croissance très pessimistes. Le Chef de l’Etat a réaffirmé sa conviction dans la possibilité de concilier austérité et croissance. Il a surtout délivré un message de confiance en l’avenir et dans les potentiels de développement offerts par le numérique.

Les mauvais chiffres glissent sur les rondeurs revenues du Chef de l’Etat. Accompagné de Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique, François Hollande continue à croire en sa baraka. L’étape auvergnate lui a offert la possibilité de délivrer un véritable discours de la méthode.
Saluant les efforts historiques déjà accomplis pour assainir les comptes publics, le Président de la République a réfuté les accusations d’austérité. Non seulement François Hollande estime possible de tenir l’équilibre entre recherches d’économies et préservation des braises de la croissance mais il a indiqué que les efforts seront poursuivis, estimant que des gains sont encore possibles dans la gestion des administrations. Qu’à moindre coût il est possible par une meilleur organisation de délivrer un service de la même qualité.
Le message s’adresse aux citoyens mais aussi à ses ministres qui se plaignent au grand jour ou dans l’ombre d’être arrivés « à l’os » dans les économies. Même punition pour les collectivités territoriales qui devront veiller à maîtriser leurs dépenses. En échange, le Chef de l’Etat s’est engagé à préserver leurs capacités d’investissement, ainsi que pour les hôpitaux, grâce notamment à la toute nouvelle banque publique d’investissement (BPI).
François Hollande a pour la première fois cherché à donner de la cohérence aux différentes mesures prises par le gouvernement (pacte de compétitivité, BPI, emplois d’avenir, contrats de générations, accord social…). Un peu comme un tableau impressionniste, dont seul le recul permet de percevoir le sens. Pour la première fois également, sans lyrisme déplacé comme s'y livre parfois Arnaud Montebourg, le Chef de l’Etat a parlé d’une ambition industrielle retrouvée pour la France.
Le grand chantier industriel d’aujourd’hui porteur des emplois et de la richesse de demain c’est, selon lui, le numérique. Le numérique et notamment la création des infrastructures permettant aux territoires de bénéficier du très haut débit. Ce sera estime-t-il un investissement d’avenir, un gage du maintien du tissu industriel et de son développement partout en France.
Ainsi, 20 milliards seront mis sur la table pour financer le déploiement du très haut débit. Un tiers financé par les opérateurs privés, qui interviendront seuls dans les zones densément peuplées où l'investissement est jugé rentable ; un tiers cofinancé par ces opérateurs et les collectivités locales "dans des proportions à définir", dans les zones moins densément peuplées mais néanmoins rentables ; et enfin un tiers cofinancé par l'Etat et les collectivités locales dans les zones encore moins denses.
Le numérique, ainsi que l’indispensable innovation qui l’entoure, c’est un peu la nouvelle frontière du Hollandisme. Le grand chantier industriel qui doit marquer son quinquennat comme le furent Airbus, le TGV ou le nucléaire. Un gage d’avenir pour une France angoissée.
Crédit photo : Wikipédia
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