Guerre contre le COVID-19 : Dormez braves gens, l’Armée et l’Etat veillent sur vous
Le Président Macron est en guerre. Il l'a martelé lourdement à plusieurs reprises, sensiblement fier de lui et sourire en coin lors d'un discours télévisuel solennel en ce début de semaine. Cette guerre, il l'a décidée bien entendu de manière unilatérale, comme dans toute pseudo-démocratie représentative qui se respecte. Cette déclaration solennelle fut même reprise en coeur par le gouvernement, comme si la notion de "guerre" avait quelque sens que ce soit dans une crise sanitaire et ce, malgré que depuis plus d'un siècle, toutes les guerres engagées par les présidents français tant au niveau militaire qu'économique, ont été perdues par ce même esprit belligérant qu'ils ont tous en commun. Apparemment, au plus haut sommet de l'Etat, on ne change ni des stratégies qui échouent, ni les méthodes autoritaires et guerrières d'un esprit issu du vieux cerveau animal et aux conséquences humaines toujours catastrophiques.
Quand un gouvernement annonce la guerre, vous pouvez être sûr qu'il a quelque chose à cacher, et sûrement de nombreux méfaits à se reprocher. La guerre, période de désinformation ultime et de propagande étatique, dans laquelle le patriotisme béat est érigé en morale collective et l'autorité de l'Etat, notamment dans ses formes les plus répressives, est promue comme valeur héroïque et salvatrice, est pourtant la condition des Etats faibles, et, selon des standards véritablement humains, celle des Etats intrinsèquement sous-développés.
Mais de quelles faiblesses de l'Etat français parle-t-on alors que la pandémie de COVID-19 se propage aujourd'hui partout dans le monde ?
1- La faiblesse du système hospitalier face aux risques épidémiques
Tout d'abord, nous parlons de la faiblesse du système hospitalier, comme en témoigne la comparaison avec l'Allemagne, qui forme avec la France, d'après de nombreux commentateurs politiques, le duo de leaders qui donne le la à la communauté européenne. Alors que l'Allemagne dispose en temps normal de 28000 lits de soins intensifs, la France n'en dispose en première ligne que de 5500, et c'est ce qui semble expliquer la très grande mortalité en France, dix fois supérieure à celle de l'Allemagne alors que le nombre de cas détectés en Allemagne est plus important (46 morts pour 16662 cas détectés en Allemagne, contre 562 morts pour 14459 cas détectés en France le 21 mars 2020).
2- La complaisance irresponsable des décideurs politiques face aux politiques industrielles et austéritaires
Depuis des décennies, les dirigeants politiques suivent les politiques d'austérité qui ont amené à l'affaiblissement du système hospitalier et des moyens de gestion de crise sanitaire en France, et ce malgré les nombreux avertissements des professionnels de la santé. Restrictions matérielles et budgétaires, fermetures annoncées d'hôpitaux, libéralisation et marchandisation toujours plus poussée des soins médicaux, absence de moyens de prévention efficaces afin de changer les comportements alimentaires, telle que l'augmentation de la consommation de fruits et de légumes et d'aliments végétaux complets (qui est toujours très faible) ou la diminution de la consommation de viande (dont la production et la consommation sont notamment la principale source de risques épidémiologiques et viraux). Telles sont les mesures et mauvais résultats qui ont accompagné l'affaiblissement programmé du système de santé français ces dernières années, et l'accroissement parallèle des maladies chroniques, comme dans le reste du monde.
3- La mise en danger de la population par les présidences bellicistes Sarkozy, Hollande et Macron
En pleine "guerre contre le terrorisme", et ce alors que les militaires français s'exerçaient à la guerre chimique et bactériologique au centre d'études du Bouchet, le président Hollande décidait en mai 2013, à la suite de Nicolas Sarkozy, de ne plus renouveler les stocks stratégiques de masques de protection, politique que continua le président Macron à son arrivée au pouvoir. Cette politique fut décidée en toute connaissance de cause, alors que depuis de nombreuses années, de nouveaux virus issus de l'élevage intensif, comme les grippes aviaires, menacent chaque année la population déjà sous la menace des risques terroristes consécutifs aux guerres meurtrières, absurdes et irrationnelles engagées ou encouragées par la France en Libye, au Mali ou encore en Syrie, parfois en violant les embargos sur les armes notamment établis par l'Union Européenne, à la barbe et au nez de toute morale et de tout contrôle démocratique et juridique national ou international. Les présidents bellicistes Sarkozy, Hollande et Macron ont ainsi unilatéralement mis en danger la population, qui n'a jamais demandé à déclencher des guerres quelles qu'elles soient, ces mêmes présidents étant déjà accusés de crimes contre l'humanité pour les essais nucléaires menés par la France dans le Pacifique au XXe siècle.
4- Le mensonge d'Etat sur l'inefficacité suggérée du port du masque comme moyen de protection pour les civils
Face à la pénurie de masques, en pleine pandémie meurtrière du COVID-19, la stratégie de l'Etat, soutenue soi-disant par la "science", mais qui est en fait la parole de scientifiques collaborateurs du gouvernement et non celle de l'ensemble des scientifiques, fut de suggérer l'inefficacité des masques de protection pour la population.
Les autorités ont ainsi rabâché, aidés par des médias et des médecins aux ordres, que les masques sont inutiles, et ce alors qu'ils font partie intégrante de la première ligne de protection dans les pays qui ont actuellement réussi à endiguer de manière bien plus efficace la pandémie, comme les pays asiatiques que sont le Japon et la Corée du Sud.
En dépit de tout principe de précaution, l'Etat, qui est habitué aux mensonges sanitaires, a ainsi menti sur la protection offerte par les masques, en cherchant à tout prix à la minimiser ou à la ridiculiser, afin de cacher un scandale d'Etat de pénurie de protections essentielles pour la population, notamment médicale, en temps de risques épidémiques et terroristes. Telle a été la stratégie honteuse de l'Etat depuis le début de la crise du COVID-19.
Dans plusieurs points quotidiens, le Directeur Général de la Santé le Professeur Jérôme Salomon culpabilisait ainsi à demi-mots les citoyens porteurs de masques, et ce alors qu'une étude expérimentale démontrait récemment ce que le bon sens suggérait déjà à chacun depuis plusieurs semaines déjà, à savoir que le virus peut potentiellement rester un certain nombre d'heures dans l'air et ainsi pourrait contaminer les personnes de cette manière, ce qui expliquerait sa plus grande contagiosité que la grippe, dont les gouttelettes sont le principal vecteur.
5- La manipulation scientifique de l'opinion et l'inversion du risque lié au premier tour des élections municipales par rapport aux balades en plein air le dimanche des élections
Maintenir le premier tour des élections municipales, c'est-à-dire, faire venir l'ensemble de la population, malade et non malade, sur tout le territoire dans un endroit local et confiné, apparaît au vu du risque de contamination du virus par l'air comme un pied de nez au principe constitutionel de précaution et un moyen redoutable de propager le virus et la contamination, tout en étant un comportement autrement plus dangereux que celui de se balader dans un parc à l'air libre, là où le virus peut très vite se diffuser dans l'air et non se concentrer comme dans un espace clos.
En vantant le civisme du déplacement des citoyens pour le premier tour des élections municipales et en condamnant dans le même temps et le même jour les citoyens se baladant à l'air libre dans les parcs de Paris, les autorités politiques ont manipulé la science et inversé la communication sur le risque qu'ils ont fait courir à la population, comme en témoigne aujourd'hui et en témoignera encore sans aucun doute l'accélération continue de l'épidémie en France, beaucoup de contaminations ayant pu avoir eu lieu dans les bureaux de vote par l'air, et ce malgré les gestes barrières recommandés par l'Etat.
6- La déliquescence de l'Europe, nationalisme communautaire glorifié prônant les valeurs de compétition et d'avidité individuelle et collective
L'Union Européenne, centre de la pandémie mondiale du COVID-19 et vantée depuis des décennies comme un rapprochement des peuples du vieux continent, n'est plus aujourd'hui qu'un vaste marché financier et juridique servant les intérêts des plus riches, des puissants, c'est-à-dire les intérêts de ceux qui font l'économie et notamment les plus importants d'entre eux en termes de pouvoir financier. La crise du COVID-19 n'a en effet entraîné aucune réponse politique commune et sensée afin d'endiguer la progression de la pandémie en Europe et n'a montré que le délitement nationaliste de cette communauté de nations qui tour à tour ont fermé leurs frontières et se sont retranchées dans des initiatives nationales et non réellement coopératives face à la pandémie.
La Banque Centrale Européenne a de son côté montré que pour sauver l'économie et le système capitaliste de la finance, elle pouvait créer des milliards d'euros qui viendront enrichir les plus riches et leurs moyens de capitalisation, mais qu'en matière d'accès aux soins, de lutte contre la pauvreté, de protection de l'environnement, ou de libertés individuelles, aucun financement majeur ne vient de cette institution qui n'est là que pour sauvegarder le statu quo et les valeurs d'enrichissement et de croissance qui sont pour elle prioritaires par rapport à tout autre problématique humaine, sanitaire ou environnementale que ce soit en Europe ou dans le Monde.
7- La diversion militaire comme poudre aux yeux et enfumage de la population
Pour cacher l'incompétence de l'Etat dans sa gestion à la petite semaine de la crise sanitaire que les spécialistes mondiaux de la santé voyaient déjà se profiler depuis de nombreuses années, le Président Macron a déclaré la guerre et mobilisé l'Armée afin de protéger ses intérêts la population. C'est paradoxalement cette même Armée qui est manifestement à l'origine du premier cluster épidémique dans l'Oise et qui s'est propagé à d'autres endroits en France, la contamination territoriale semblant provenir de militaires ayant rapatrié des français de Wuhan en ce début d'année.
Ces derniers jours, les médias n'ont en effet cessé de relayer à grand renfort d'images montées en boucle les "sauts de puce" de l'Armée, dont les moyens paraissent plus que dérisoires face à l'échelle de l'épidémie. Des avions disséminant six malades à la fois dans le pays afin d'alléger les hôpitaux, au risque de contaminer d'autres endroits du territoire, et un hôpital de campagne militaire disposant d'une trentaine de lits, semblent en effet de bien maigres moyens face aux milliers de patients hospitalisés et en réanimation, et aux centaines de morts dont le décompte ne représente que la mortalité hospitalière et non la mortalité réelle sur l'ensemble du territoire liée à l'épidémie.
La théâtralisation médiatique des "sauts de puce" de l'Armée semble agir comme une stratégie de diversion mise en place par l'exécutif et ce afin d'étouffer le scandale sanitaire de l'absence de stocks de masques de protection, alors que la Ministre de la Santé démissionnaire Agnès Buzyn, dans une démarche totalement schizophrène, reconnaissait avoir annoncé dès janvier 2020 l'éminence de l'arrivée de la vague mortelle en France au Président Macron et au Premier Ministre Philippe, mais tout en ayant minimisé les risques associés au COVID-19 dans ses prises de parole publiques d'alors.
8- Une stratégie guerrière et répressive couvrant l'échec de gestion de la crise sanitaire et dissimulant la responsabilité gouvernementale dans le développement de celle-ci
La stratégie du gouvernement était manifestement de cacher au public la gravité de la situation jusqu'au dernier moment et de retarder toute mesure liée à la prévention de la maladie afin de ne pas troubler l'économie du pays, seule chose qui semble compter pour les politiciens qui ont fait de l'enrichissement capitaliste la seule valeur sociétale importante qui doit conditionner toute autre préoccupation collective ou individuelle.
Face à la pandémie, l'Etat utilise la notion de guerre et les agitations et moyens dérisoires de l'Armée comme diversion face à un véritable scandale sanitaire que représente l'absence de stocks de masques de protection pour les professionnels de santé et la population depuis plusieurs années.
Cette stratégie témoigne d'une volonté de dissimulation de la responsabilité gouvernementale quant aux risques encourus par la population, dans le contexte additionnel de leur mise en danger du fait de guerres militaires ou de guerres civiles illégalement encouragées à l'étranger par les trois derniers présidents successifs français et ayant causé de nombreuses victimes en France consécutivement aux agissements belliqueux de l'Armée à l'étranger depuis plusieurs décennies et aux ventes d'armes de l'Etat Français favorisant l'insécurité dans le monde et alimentant également les ressentiments terroristes à l'égard d'une population qui n'a jamais voté la guerre.
9- Un ralentissement industriel nécessaire pour la protection de la planète et de l'environnement
Parce que la politique ne s'arrête pas pour l'Etat, même en temps de crise sanitaire, le Président Macron a instrumentalisé le coronavirus pour imposer sa vision limitée et purement économique de la collectivité en promettant des milliards pour les entreprises, mais rien pour l'environnement et rien pour les gens qui souffrent et sont dans le besoin, c'est-à-dire aucun changement majeur du mode de vie et de développement économique du territoire.
L'état d'urgence sociale annoncé il y a quelques mois avait accouché du monologue présidentiel sans fin du Grand Débat, tandis que l'état d'urgence climatique diabolisant irrationnellement la molécule inoffensive du CO2 et imposant une vision réductioniste du climat, avait débouché sur des taxes touchant principalement les populations les plus démunies et non les clusters d'argent que représentent les investisseurs financiers qui sont intouchables et non assujettis à l'impôt sur la fortune, malgré le besoin d'investir de l'argent dans les secteurs non marchandisables que sont la santé, le bien-être, la liberté individuelle et la protection de l'environnement.
Le ralentissement de l'économie tant combattu aujourd'hui par le président Macron et son gouvernement, et occasionné par la mesure forte du confinement face à la menace que représente le COVID-19, apparaît pourtant être la solution immédiate aux problèmes de pollution, comme la pollution de l'air, de l'eau, ou encore les pollution sonores dont souffrent énormément de personnes en France, en Europe et dans le Monde, et qui sont aussi dangereuses sinon plus pour la santé de la population que le coronavirus, car ces pollutions et le stress engendré par la frénésie économique de l'idéologie de croissance perpétuelle s'accumulent et nuisent de manière additive à la santé globale de la population mondiale.
Illustration : Rétro 2013, pendant que l'Etat Français ne renouvelle pas les stocks de protection médicale, mettant en danger le personnel soignant et la population, les militaires français quant à eux s'entraînent en tenue de protection contre les risques chimiques et biologiques (Nouvel-Obs)
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