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Il était si tranquille De Gaulle avec son ORTF

Un article de Thomas Legrand de France inter touche peut-être du doigt ou d'un clic, les causes de l'impopularité de Jean-Marc Ayrault, mais aussi dans un passé récent de Nicolas Sarkozy. En fait selon lui, ces deux personnalités n'auraient tout simplement pas intégré l'exigence des nouveaux médias, internet et le numérique. Hier le peuple de France écoutait et regardait le Général par la seule petite lucarne de l'ORTF, De Gaulle a d'ailleurs très vite compris que la télévision allait devenir un outil essentiel de la communication politique. Il semblerait que certains de ses successeurs soient moins doués pour la réflexion.

Combien sont-ils nos décideurs politiques à s'exprimer sur les réseaux sociaux, en 2009 selon une étude de Human to Human 31 sur 38 membres du gouvernement Fillon sont actifs sur Tweeter et Facebook. Mais cela a-t-il un réel intérêt, n'est-ce pas plutôt un passage obligé pour donner une image de modernité. Si vous lisez la page Facebook de notre 1er ministre vous constaterez que c'est soit un défouloir pour les opprimés de l'UMP ou un crachoir pour les frustrés du PS. Enfin bref, il ne faut pas généraliser, toutes les pages de nos politiques ne sont tout de même pas des dépotoirs, mais si c'est le cas, où sont les idées et les critiques constructives.

Toujours selon le chroniqueur radio, Nicolas Sarkozy subissait la salutaire tyrannie de la cohérence imposée par internet, comme c'est bien dit ! En fait pour traduire, l'ex Président un jour disait blanc et le lendemain sur le même sujet pouvait prétendre que c'était noir, un privilège qui n'est pas une exclusivité sarkozyste et que s'accorde d'ailleurs l'ensemble de la classe politique. Seulement le net est un monstre à plusieurs têtes, il voit tout, entend tout, et sa mémoire est infinie, il est donc facile de retrouver une déclaration passée et de souligner la contradiction. Rien de plus néfaste pour un politique que d'être mis devant ses responsabilités, pas facile de trouver la parade et l'opinion n'est pas dupe.

Pour autant est-ce suffisant pour prétendre que Ayrault ou Sarkozy n'ont pas suffisamment mesuré l'impact des nouveaux médias, seraient-ils complètement aveugles et stupides, n'ont-ils pas tout une batterie de conseillers en communication pour les informer et les aider ainsi qu'une longue expérience derrière eux. Certes la télé gaulliste à ses débuts c'était le fusil à un coup, aujourd'hui les médias grâce à internet c'est plutôt la mitrailleuse, elle fait mouche et ça peut faire très mal.

En fait même si le rôle et l'influence des médias et de la toile est incontestable, on ne peut prétendre qu'ils sont responsables le l'impopularité de Sarkozy, d'Ayrault ou d'autres encore, même si les informations que nous recevons à haute dose et de partout sont parfois, tronquées ou orientées ou encore non vérifiées.

La vraie raison de la disgrâce d'un dirigeant aux yeux du citoyen serait plutôt du même ordre que la sentence d'un jury, c'est à dire liée à l'intime conviction. La sensation d'être trompé et floué. Il y a et cela est certain, une vraie perte de crédibilité de nos hommes et femmes politiques, est-ce seulement la responsabilité du net, des médias et des nouvelles technologies ?

Si le premier Président de la cinquième République était au pouvoir aujourd'hui, qui pourrait l'imaginer pianotant sur son mobile pendant l'une de ses nombreuses conférences de presse. Enfin les temps changent.


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6 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 7 janvier 2013 10:14

    Bien sûr que le pouvoir a compris l’importance de l’internet. C’est bien pour cela qu’il essaye désespérément d’en mettre en cause la neutralité, freiner les vrais échanges, diaboliser le partage etc. ... Par rapport aux médias classiques, internet offre en effet des dimensions nouvelles et très dangereuses pour tout pouvoir : la transparence et la participation. On veut bien une démocratie participative, mais sous contrôle. On veut bien proclamer le transparence, mais avec la possibilité d’y rajouter des filtres. En attendant, chaque fois que l’on entend parler de l’internet à le télé, c’est pour diaboliser et mettre en garde contre le « danger » imminent . D’ici qu’ils nous déclarent, comme en Belarus, que la démocratie, ça provoque les crises de foi, il n’y a qu’un pas.


    • Traroth Traroth 7 janvier 2013 12:25

      Oui, à l’époque de Cablegate, Baroin l’a dit explicitement : pour lui, la transparence, c’est le fascisme. J’imagine que ça veut dire que la démocratie, c’est maintenir le peuple dans l’ignorance.


    • Jean Valjean Jean Valjean 7 janvier 2013 10:25

      Oui enfin, l’erreur consiste surtout à croire que tout se règle par de la « Comm » ou de la « pédagogie » (comprendre propagande)

      Il y a un moment ou le vernis de la comm et de la propagande ne peuvent plus masquer la réalité et les actes.
      Les abus de langages, la manipulation et les mensonges ont des limites qui ont été largemlent dépassées sous l’ère Sarkosy.

      « La propagande cesse d’être efficace à l’instant où sa présence devient visible. » 
      Joseph Goebbels


      • ARMINIUS ARMINIUS 7 janvier 2013 14:24

        D’accord, mais la citation de Goebbels est discutable, il a assené sa propagande jusqu’à la fin en pointant un fusil dans le dos de chaque individu qui n’y croyait plus...ce service d’ordre n’apparait pas sur les images d’archives, pas plus que toutes les manipulations démoniaques où il excellait...


      • Furax Furax 7 janvier 2013 11:15

        Mitterrand l’avait bien compris en filant la « 5 » à ... Berlusconi !!!
        Quand De Gaulle est arrivé au pouvoir, moins d’un foyer français sur deux était équipé d’un téléviseur. Le vecteur de la com’ était la radio (rôle capital en 68) et surtout la presse. Le PC était le premier parti de France et l’« Huma » son support idéologique.


        • soi même 7 janvier 2013 13:15

          De Gaulle était une transition politique avec ses vertus et ses vices cachés, la preuvent avant de partir il a proposé le référendum sur la décentralisation et la réforme du sénat, et toi qu’à tu as mettre en face. la pantalonnade des successeurs, Pompidou, Giscard, Mitterrandieme, Chiracieme, Sarkoziste, où le Hollandisme qui est bien partie pour le Requiem de qui reste de la France ?

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