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L’enjeu de la Recherche

Nous voulons un autre avenir pour notre pays. Il faut s’affranchir de la domination des grands groupes capitalistes sur la société. Pour cela, nous proposons que les banques et établissements financiers français, qui participent à la dérégulation financière du capitalisme mondialisé, soient nationalisés. La banque centrale nationale devrait contrôler les mouvements de capitaux. L’État devrait aussi prendre le contrôle des entreprises françaises clefs. Cela faciliterait de plus la mise en œuvre d’un plan de relance de l’activité industrielle. Il faut des droits nouveaux pour les salariés leur permettant d’intervenir dans la gestion des entreprises.

Il faut une autre répartition des richesses, notamment. Premièrement, en réformant la fiscalité en profondeur. L’imposition des entreprises doit pénaliser la croissance financière des capitaux, les délocalisations et encourager la création d’emplois et de richesses réelles. L’impôt sur le revenu doit être universel c’est à dire que le capital doit être imposé de façon identique au travail, avec une modification du barème établissant une véritable progressivité. Deuxièmement, en augmentant le pouvoir d’achat, en particulier par l’augmentation des salaires. Cela contribuerait aussi à relancer l’économie.

Mais la situation de notre pays est aussi liée aux changements qui ont lieu au niveau mondial. Le développement de nombreuses activités ne peut pas se réaliser dans les limites des territoires nationaux. C’est le cas par exemple, de manière évidente, pour les transports aériens ou ferroviaires, des lanceurs de satellites. Mais c’est aussi vrai pour d’autres secteurs : automobile, pharmacie, imagerie médicale, énergie, nouveaux matériaux, etc. La communication instantanée est devenue possible entre tous les lieux de la planète. La complexité des procédés, des réseaux de collaboration, des interdépendances dans les divers champs de la connaissance rendent nécessaire la coopération internationale. Cela commence par la recherche. Cela implique aussi des ententes entre divers sites de production, par des partenariats, par l’intégration au sein d’organisations transnationales de savoir-faire, etc. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication permettent et favorisent ces échanges. La filière numérique joue, de fait, un rôle particulier dans l’économie nationale et revêt des enjeux majeurs pour la transformation de notre société. Un repli sur « on produit chez nous, pour nous » n’est pas une réponse adéquate.

Ces progrès technologiques, liés à des coopérations internationales, peuvent permettre de mieux répondre aux aspirations des populations. Malheureusement, elles sont utilisées par les tenants du capitalisme pour mettre en place une compétition généralisée sur la planète avec un développement en réseaux des grands groupes multinationaux. Les décisions d’implantation deviennent d’emblée mondiales. Les pays en compétition sont incités à réduire les contraintes fiscales, réglementaires et sociales. Les peuples ne sont pas simplement confrontés au « défi de la mondialisation », mais à la guerre économique que se font les firmes multinationales dominantes.

Force est donc de constater que l’économie mondiale est dominée par des rapports de production capitalistes, les grandes firmes internationales règlent par leurs initiatives les conditions de prospérité et de paupérisation des nations, en exerçant un chantage inique sur les salariés et les États. Comment le capital privé, sans frein, n’en abuserait-il pas, d’autant qu’il ne trouve en face de lui que des gouvernants prêts à tout lui accorder ? Les pays émergents sont les marchés idéaux pour permettre le rebondissement des firmes multinationales. Les activités de production sont souvent délocalisées dans les pays émergents et les activités de Recherche et Développement les suivent parfois.

La mise en place du grand marché transatlantique via le futur traité de libre-échange implique le ralliement à un projet politique commun : celui de gérer ensemble le monde et, à cette fin, de soumettre la planète à un contrôle militaire par les forces armées des Etats Unis et de leurs alliés (OTAN, Union européenne, Japon). L’action de cet impérialisme occidental facilite souvent l’émergence et le renforcement de forces obscurantistes et violentes comme nous avons pu le constater ces derniers mois.

Face à cette situation planétaire, des luttes convergentes doivent être menées dans tous les pays, l’Union Européenne et les instances internationales, contre la domination capitaliste et les impérialismes. C’est indispensable, pour gagner la paix, il faut exiger une gestion économe des ressources et le renforcement de la protection de l’environnement ainsi que l’amélioration des niveaux de vie et des droits sociaux notamment la santé et l’éducation.

L’innovation est au cœur de la lutte que se mènent les entreprises au niveau de la planète, pour conquérir la suprématie des marchés et évincer les concurrents. La recherche est donc stratégique pour ces entreprises. Mais les dépenses qu’elles y consacrent diminuent d’autant leur profit. Il est donc impératif de transférer ces recherches et les risques afférents aux laboratoires publics de recherche. Transformer les scientifiques en travailleurs dociles travaillant à façon fut et est toujours une obsession du pouvoir politique. En 1978, le secrétaire d’État à la recherche déclarait « nous n’avons pas besoins de chercheurs mais de trouveurs ».

D’après COSSINUS

« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent » …. Albert Einstein

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1 réactions à cet article    


  • Pascal L 11 avril 2015 11:57

    La recherche publique est aujourd’hui victime d’une bureaucratisation rampante. Je ne vois pas comment le fait de confier toute la recherche privée au public et d’augmenter la centralisation va permettre d’améliorer la recherche.

    Je suis d’accord sur le fait qu’il y a un problème sur la recherche aujourd’hui, mais je ne peux pas suivre sur les solutions. 
    Une partie du problème provient de la diminution des financements et la transformation des sujets de recherche en projets qui absorbent une énergie considérable rien que pour pouvoir être acceptés. Ces projets souffrent également d’une trop grande centralisation dans le choix des sujets.

    Mais la recherche publique doit commencer par faire le ménage dans ses sujets de recherche et éliminer les labos dont on sait pertinemment qu’il ne servent qu’à créer un écosystème de publications et de citations. Les sujets les plus en pointe sont souvent les moins cités, ce qui crée une forme de sanction pour les chercheurs.

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Robert GIL

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