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Accueil du site > Actualités > Politique > La Démocratie Démonarque

La Démocratie Démonarque

Faites vos jeux, Les jeux sont faits, Rien ne va plus ! Telle devrait être la devise de la démocratie-casino qui fait de nous des joueurs égaux. Egalité des chances à l’école, égalité des chances en politique et au final, d’un côté les gagnants, monarques petits et grands, de l’autre les perdants, citoyens soumis, de deuxième ordre.

Tout un chacun obligatoirement scolarisé et en droit de voter, que rêver de mieux ? Elle n’est pas belle, la démocratie de nos oligarques éclairés ?

Marx estimait que la bourgeoisie se sert du suffrage universel pour installer sa dictature avant de le restreindre pour la conforter. Cela fut maintes fois vérifié mais aujourd’hui il n’est plus même nécessaire à cette dictature inavouée de restreindre quoi que ce soit. Elle est même prête à donner le droit de vote aux immigrés. Plus ils voteront, plus nous les tiendrons. Et comme le chantait Léo Ferré, « ils ont voté, et puis après ? ».

Après, une fois les jeux faits et remportés par la même caste, plus question de démocratie ; après le jeu, le travail et au travail il faut des chefs et faut que ça tourne. Ainsi, à chaque échelon de la hiérarchie sociale, règne un monarque entouré de sa cour et puis il y a les autres, ceux qui subissent ; jamais satisfaits, ils grognent et néanmoins ils votent, n’ayant au final le choix qu’entre deux bulletins : la peste ou le choléra.

Dans les entreprises, les gagnants ont franchi comme les autres les portes de l’école obligatoire, vrai ou faux ? Vrai, à ceci près que selon son école et selon son rang de sortie, à vingt cinq ans d’âge tout au plus, tout est réglé pour le reste de sa carrière. Et alors, nous objectera-t-on, tout le monde peut se présenter aux concours, où donc est le problème ? Avant de parler de problème, il faut constater. Jamais la proportion d’enfants de « petites gens » n’a été aussi faible, pour ne pas dire insignifiante, dans les écoles prestigieuses de la République. Pour s’en expliquer, ouvrons un manuel de français de classe de Seconde. Comment le lycéen moyen peut-il s’y retrouver s’il n’est pas inscrit en quelque institution dorée ou soutenu par des parents instruits ou de celui de professeurs appelés en renfort rémunéré ?
Des bureaucrates - intellectuels de gauche se sont amusés à pondre des programmes très raffinés composés de dossiers, de « séquences » où toute chronologie et apprentissage de fond sont bannis. Ainsi le mouvement réaliste devient « roman du vrai » et l’on y cause anacoluthes, prétéritions, stances et autres zeugmas à des jeunes qui ignorent les bases de la syntaxe et de la grammaire. Dans de telles conditions, qui entrera à la rue d’Ulm, Polytechnique, Sciences Po ou HEC ?
Pour faire peuple, on n'hésitera pas à faire dans la discrimination positive. Quelques beurs, quelques noirs, quelques jeunes des cités et l’on nous fichera la paix. Et cela ne nous empêchera pas de choisir qui l’on voudra pour épauler nos ministres et nos grands patrons ?
Avec leurs fils de famille, brillants énarques ou X « bottiers », filtrés dans les cabinets de la République, les états-majors des grandes entreprises continueront de pressurer les laborieux cadres maison, ceux qui auront naïvement sacrifié leur vie de famille pour être un jour évacués, au détour d’une restructuration ou d’une délocalisation.

Démocratie, pouvoir du peuple... quand ça ? Où cela ? A-t-on déjà vu le peuple gouverner ? Il le ferait par le biais de ses représentants, dûment élus ? Ah, mais ce n’est déjà plus la même chose. Et les représentants gouverneraient ? Par le biais de celui ou celle qu’ils désignent ?
Président de ceci, président de cela et le Président en chef, élu directement par le peuple, alors vous voyez, nous sommes bien en démocratie…A cette réserve près que ce sont des présidents qui gouvernent, pas le peuple.
Et le Président en chef, qu’en dire ? Les petits présidents négocient qui seront candidats et le peuple devra choisir, il faudrait plutôt dire cocher, sur un menu-carte imposé. Et voilà, les jeux sont faits, les présidents gouvernent et les Français seront bien gardés.

Enchâssés dans une gigantesque poupée russe, comment donc gouvernent-ils, tous ces présidents ? En quoi cela vous regarde ? Vous avez voté, la démocratie a été respectée ; maintenant il faut bien que le système tourne et pour faire fonctionner les choses, il faut un chef ou plutôt des chefs. Du très grand, au sommet, jusqu’au huitième de chef, comme chantait Léo Ferré et le huitième de chef, ajoutait-il, quand il met une casquette, ça devient le pouvoir de la m….

Ainsi, les Casinos de l’égalité des chances, aux roulettes truquées, aux banques alimentées par les tonnes de jetons dépensés par des citoyens abrutis depuis leur plus jeune âge, nous font une belle démocratie menée par une caste de monarques. Et pour couronner le tout, puisqu’il est question de monarques, les tribunaux rendent la Justice, selon qu’on soit grand ou misérable, au nom du peuple. Mais comment cela au nom du peuple ? C’est de la folie ! Le peuple, si on le laissait faire, serait capable de rétablir la peine de mort ou de condamner un violeur à perpétuité.

Grands et petits monarques n’ont à vrai dire pas à s’inquiéter : si un jury d’abrutis tirés au sort peut s’égarer en dépit du bon sens exprimé par le Président du tribunal, quelques années plus tard, ce seront des hommes de Cour qui décideront de remettre en liberté le malfrat condamné. Dès lors, il ne sera plus question de peuple. Le peuple condamne et l’oligarchie décide qui restera ou non derrière les barreaux.

Alors donc, la démocratie ne serait qu’une illusion, une chimère ? Le sujet ne fait qu’être effleuré dans ces lignes. Une chose est sûre, comme elle est loin la mythique démocratie d’Athènes. La nôtre, c’est Las Vegas, sans forum pour débattre, une démocratie-casino avec ses machines à sou pour donner aux citoyens l’illusion qu’ils ont eu part au jeu. Sans plus un jeton en poche, ils repartent dans la nuit, hébétés, résignés. Ils ont voté, pardon, ils ont joué. Les jeux sont faits, rien ne va plus. Eh oui, rien ne va plus, mais qu’y pouvons-nous ? Il est tard, Monsieur, il faut qu’on s’rentre.

 


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80 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 11:23

    « Pour faire peuple, on n’hésitera pas à faire dans la discrimination positive. Quelques beurs, quelques noirs, quelques jeunes des cités et l’on nous fichera la paix. »


    Rama Yade, Racida Dati ( celle qui confond inflation et fellation) ?

    Pour illustrer votre article, il suffit d’avoir représenté sa commune en tant que conseiller municipal (avant la réforme qui limite cela aux maires et adjoints) au conseil communautaire d’une communauté de commune pour savoir que les décisions sont prises ailleurs, et que 90% des élus n’ont aucun pouvoir !
    Ils sont là pour entériner et donner leur aval à des opérations dont ils ne connaissent ni les enjeux ni les circuits, ni les vétitables acteurs et leurs réseaux.
    Les électeurs lambda sont des dupes innocentes, mais les élus de base sont des dupes complices.

    • izarn izarn 27 mars 2017 15:15

      @Jeussey de Sourcesûre
      Cher ami, si les élus ont des pouvoir mais ils n’ont pas de couilles....
      Ce qui correspond au reve irréalisable de Rachida Dati !
       smiley


    • Decouz 26 mars 2017 11:42

      J’ai lu aussi je ne sais où, mais l’article n’était pas fantaisiste, que les pouvoirs d’un Président de la République, c’était, à peu près 5% de la totalité des décisions, compte tenu de toutes les contraintes et pressions qui s’exercent sur lui.
      5 % pour 5 ans, pas de quoi s’exciter.
      Comment les opinions se forment elles ? Chacun est-il un électeur rationnel, comme est supposé l’être faussement le consommateur, alors que les problèmes sont si complexes. Les médias, malgré internet, contribuent à façonner l’opinion. Ils sont entre les mains de quelques groupes.
      On nous a « vendu » l’euro, maintenant certains disent que l’euro ce n’est pas si bon. Qui a les moyens et le temps d’étudier cette situation complexe ?
      On vote pour le « look » d"un candidat, pour son apparence sympa ou après avoir tout étudié son arrière-plan idéologique et sont projet ?


      • izarn izarn 27 mars 2017 15:21

        @Decouz
        T’as qu’a voter pour Marine, tu ne risques donc rien !
        Alors tu vas participer du front antinational au second tour ?
        Toi aussi tu prends les français pour des cons ?

        Je vais te raconter l’histoire du petit chaperon rouge :
        https://www.youtube.com/watch?v=-5-xvLQVi1U


      • Decouz 26 mars 2017 11:49

        Pardon pour les orthographistes non phonétistes : « son projet ».


        • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 12:04

          Démonarques, késako ?


          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 12:09

            @bouffon(s) du roi

            sans doute un mot valise : démo(cratie-mo)narques ?

            en tous cas, c’est comme ça que je l’avais compris !
            mais peut-être l’auteur rectifiera-t-il mon interprétation ?

          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 12:12

            @Jeussey de Sourcesûre

            possible effectivement, attendons l’explication de l’auteur (s’il y a).


          • Raoul-Henri Raoul-Henri 26 mars 2017 15:46


            Dé-monarque est peut-être une autre forme adjectivale de démocratie (que démocratique). Comme dé-faire, dé-couper, etc. elle indique la façon non-monarchiste, dé-centralisée, dé-jacobine de penser la démocratie (en fait la seule). Si cette hypothèse est juste, nous aurions un pléonasme dans ce titre.

            Je tiens à féliciter l’auteur pour ce néologisme qui, lorsque l’on utilise une autre césure, peut donner : démon-arque ou arcane du diable* : la contra-diction faite loi ; le débat permanent où les rôles de ’chefs’ (étym : tête pensante) sont tour à tour tenus par ceux qui amènent les idées encensées, reprises et développées par d’autres.

            * « diable » est utilisé ici dans le sens : double-sens ; c’est à dire deux directions possibles à la même voie (telles marche avant ou marche arrière ; haut ou bas ; gauche ou droite ; etc. tout dépend du point de vue). Di-able par cette césure indique cette double possibilité : di [deux] ; et able [suffixe de validité comme dans préférable ; impénétrable ; assimilable ; etc.]. En somme le diable est l’opérateur de la dualité.


          • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 16:30

            @Jeussey de Sourcesûre
            Bravo, c’est à peu près cela que j’avais en tête :

            Démocratie des mon-arques et, plus méchant, démocratie démo-niaque.

          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 16:37

            @Raoul-Henri

            Il ne s’agit pas de « dualité », mais de « division », peu importe le nombre de parts.

            L’origine étymologique de « diable » est le mot latin « diabolus », lui-même venant du grec « διάβολος / diábolos », issu du verbe «  διαβάλλω  / diabállô », qui signifie « celui qui divise » ou « qui désunit » ou encore « qui détruit ».


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 mars 2017 20:19

            @Cazeaux


            Oui. Ca commence bien. Bon discours, bon ton, bonne image, Je vais suivre attentivement. 

            Bon vent

            PJCA

          • Alainet Alainet 27 mars 2017 11:08

            @bouffon(s) du roi Serais-ce l’installation grace à l’UE et l’Oligrchie, d’1 systéme de castes comme en Inde jadis ? Liberté, égalité (et Fraternité ?).. Autant en emporte le vent...


          • izarn izarn 27 mars 2017 15:31

            @Jeussey de Sourcesûre
            Demon arque : Les suppots de Satan !
            C’est tout a fait ça.


          • Clocel Clocel 26 mars 2017 12:05

            Les serfs et autres valets qui composent le fond du lectorat de ce blog désapprouveront...

            Eux qui présentement s’écorchent pour faire valoir leur sauveur, eux qui pensent qu’il suffit de changer le dossard de la république pour changer de paradigme.

            Qui triomphera ?

            L’héritière de la dynastie Le Pen, le « rebelle » de Solférino, le Mamamouchi de l’UPR ou le golem du MEDEF...

            Suspense intenable mais issue certaine. Le mur.


            • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 12:14

              @Clocel

              Je me demande toujours si on doit en rire ou en pleurer ... je préfère la 1ere, on ne va pas se rendre malade pour des ..heu.. gens ^^


            • izarn izarn 27 mars 2017 15:32

              @Clocel
              Le gardien de prison a parlé !


            • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 26 mars 2017 12:30

              Constat tristement vrai, mais le peuple n’est-il pas lui-même, à son corps défendant, responsable de cette dérive ?

              N’a-t-il pas pris pour argent comptant les théories de tous ceux qui le caressaient dans le sens du poil en dévaluant les tous les diplômes donc le mérite afin que le piston et les relations soient comme avant la clef du succès ?

              N’a-t-il pas accepté toutes ces chasses bien gardées dans l’espoir de recevoir quelques miettes au passage ?

              On peut toujours tourner les choses dans un sens ou un autre, on a toujours les dirigeants que l’on mérite, et ce n’est que justice. S’en laver les mains, c’est démissionner et refuser sa part de responsabilité.


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 15:31

                @Gilles Mérivac

                Le marketing commercial et le marketing politique exploitent tous les jours avec intensité les techniques de manipulation que l’analyse transactionnelle et d’autres outils ont mis à la disposition des thérapeutes et qu’ils ont détournés de leur destination première.

                La propagande et la publicité ont ceci de commun qu’elle ne s’adressent pas à l’intelligence (ou à la raison si vous préférez), mais aux sentiments (peur, joie, colère, tristesse) et aux émotions (pluers, rires, violence). 

                Si un message investit un état du moi « parent », le’interlocuteur, pour pemettre à la commnunication de continuer, aura le réflexe d’investir un état du moi « enfant ». C’est un réflexe conditionné hérité de l’enfance et qui permet l’éducation. Pour investir un état du moi « adulte » (rationnel), il faut avoir compris cette réalité (avec d’autres outils ou intuitivement, pourquoi pas ?) et s’entrainer à résister à l’emprise de celui qui veut vous enfermer dans le type de relation qui lui donne l’avantage. Cela suppose de couper momentanément la communication pour la rétablir sur un autre registre.

                Mais, même entrainé, le meilleur des analystes ne peut pas maintenir en permanence la vigilance que ceal suppose et peut se faire piéger à tout moment, ne serait-ce que dans les jeux érotiques, d’ù l’utilisation forcenée des escortes auprès des gens puissants pour les fragiliser.

                Pensez-vous, dans ce conditions, qu’il soit bien honnête de reprocher à quelqu’un que l’on a soi-même infantilisé de se comporter en enfant ? Pensez-vous que votre fils (ou fille) comprendrait que vous lui donniez une baffe parce qu’il (elle) a une attitude soumise alors que vous lui imposez la soumission vis-à-vis de vous-même.

                C’est pourtant ce que vous faites en reprochant aux électeurs de voter pour les candidats qui se présentent : ils sont manipulés, et le droit de vote est utilisé à d’autres fins que celles de la responsabilité et de la liberté. Nous vivons un simulacre de démocratie mis en place pourimposer aux victimes d’intégrer qu’elles sont coupables. Et c’est exactement ce que vous faites dans votre commentaire.



              • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 26 mars 2017 15:48

                @Jeussey de Sourcesûre
                D’abord je ne suis pas un fan de l’analyse transactionnelle, je la trouve superficielle.

                Selon vous, les techniques de marketing appliquées à des fins de propagande politique seraient tellement au point et irrésistibles que les électeurs ne pourraient faire autrement que de s’y plier. Et bien, ce n’est pas ce que j’observe, et je ne suis donc pas d’accord.

                L’éducation est effectivement un conditionnement et je suis le premier à le reconnaître. Mais heureusement, il n’est pas définitif, et chacun peut s’il le veut, secouer ses préjugés en réfléchissant par lui-même, et beaucoup de gens le font.

                Si vous accordez aux gens un certain libre-arbitre, vous ne pouvez pas leur dénier une part de responsabilité dans les choix qu’ils font. Et s’ils n’ont aucun libre-arbitre, si ce sont des mécaniques programmées et entièrement déterminées, alors nous discutons pour rien.


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 16:23

                @Gilles Mérivac

                les libertariens seront toujours pour le renard libre dans le poulailler libre !

                je suis tout suaf déterministe, mais je crois en feet que nous discutons pour rien

                vous n’êtes pas d’accord avec moi, je ne suis pas d’accord avec vous

                restons-en là



              • Fergus Fergus 26 mars 2017 17:07

                Bonjour, Gilles Mérivac

                « les techniques de marketing appliquées à des fins de propagande politique seraient tellement au point et irrésistibles que les électeurs ne pourraient faire autrement que de s’y plier. Et bien, ce n’est pas ce que j’observe, et je ne suis donc pas d’accord. »

                100 % d’accord avec vous sur ce point. On prête au marketing politique des pouvoirs qu’il n’a pas, ou plus exactement qu’il a de moins en moins. Et les peuples ne sont grugés que lorsqu’ils consentent à l’être en quelque sorte.

                Pour en prendre conscience, il suffit de se rappeler le référendum de 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen. Jamais il n’y avait eu un matraquage médiatique et politique aussi inouï en faveur du OUI. Or, le NON l’avait nettement emporté.

                Preuve que les Français ne sont pas toujours prêts à gober n’importe quoi et que le marketing politique ne peut pas tout, loi s’en faut. Mais il est tellement confortable intellectuellement de se persuader que tout est prédéterminé par une oligarchie manipulatrice sans se poser la question gênante de la complaisance du peuple lui-même. 


              • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 17:14

                @Jeussey de Sourcesûre
                Permettez-moi d’arbitrer - d’égal à égal - votre conflit. J’ai le sentiment que vous avez tous deux raison. Dans le cadre d’un commentaire, on ne peut développer toute une analyse. 


                Ce qui nous est dit ou appris sur les méthodes issues de l’analyse transactionnelle est explicatif de toute une partie des comportements. Le même individu, en des contextes et sur des thèmes différents, réagira ou pas, plus ou moins, selon les visées manipulatoires des marketteurs. Un autre individu sera, quels que soient les contextes et sujets, manipulable ou pas, peu ou beaucoup. 
                Mais les marketteurs se moquent des différences interpersonnelles. Ils raisonnent sur des volumes opérationnels. Ce qui compte pour eux est que sur tel segment, il y ait une réaction positive au conditionnement d’au moins X pour cent, le X étant défini selon des objectifs stratégiques et des contraintes de rendement, de retour sur investissement.

                Par ailleurs, ce qui nous est dit par Gilles Mérivac est vrai aussi. D’une part, l’éducation bien pensée intègre l’inégalité entre l’enseignant et l’apprenant, d’autre part cette même éducation doit fournir à l’apprenant le bagage culturel et les réflexes intellectuels qui permettront de résister au conditionnement et donc de préserver son jugement propre. L’éducation classique, bouleversée par la révolution culturelle de 68, possédait intriquées, ces deux facettes que sont la supériorité du maître et la formation, le développement, le murissement d’esprits libres et responsables par l’apprentissage de la critique.

                Je compte poursuivre ma petite réflexion précisément critique sur la démocratie « démonarque », qui risque bien de s’assimiler à la démocratie « démacrone », en esquissant quelque piste pour se sortir de cette nasse. 

                Anticipant un peu, je dirai ici que la sacralisation des principes qui régissent une démocratie parlementaire vieillie, usée, et depuis longtemps détournée des principes plus élevés desquels elle découle, que cette sacralisation est indue parce qu’elle n’a pas d’origine véritablement populaire et qu’elle fonctionne au seul bénéfice des potentats qui nous « gouvernent ». Une large ouverture doit donc animer les esprits soucieux du bien être de la Cité. Il faut savoir sortir des rails. 

                Et puis, il faudra parler des gens, de leurs faiblesses, de leurs limites, de leur vulnérabilité et confronter cette réalité à celle des élites de fait qui entretiennent en mangeant sur elle, cette démocratie-casino, qui, tel un établissement de Las Vegas, fournit le lit à l’étage et les jeux au sous-sol.


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 mars 2017 17:19

                @Fergus
                « Voter pour Brandon, c’est encore voter pour Duconnaud ! »


              • Fergus Fergus 26 mars 2017 18:36

                Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

                C’est l’un de mes canulars préférés. smiley


              • Clocel Clocel 26 mars 2017 18:48

                @Cazeaux

                Je serais curieux de connaître ce que donnerait l’expérience de Milgram aujourd’hui.

                Sans doute rien de bien fameux...

                Quant à reformer des esprits critiques, vous n’y pensez pas !?

                Après tout le mal qu’ils se sont donnés pour casser l’EN, la famille, anéantir tout ce qui nous tenait attachés à nos racines, nos valeurs éculées.

                Songez, des gens autonomes, conscients de leurs capacités, prêts à assumer leur propre avenir, selon des critères mûris, personnels, bref, des gens ingérables, déconnectés de la Matrice, perdus pour le business facile et les sophistes de tout poil.

                Allons, allons, soyez raisonnable !


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 19:19

                @Gilles Mérivac

                Quand on est « formaté » par un système, on réfléchit comme le système l’a prédéterminé du fait du conditionnement. Facile ensuite d’actionner les leviers.


              • Fergus Fergus 26 mars 2017 19:30

                Bonsoir, bouffon(s) du roi

                Ah bon ? Au-delà du référendum de 2005 que j’ai pris en exemple ci-dessus, croyez-vous sérieusement que c’est le conditionnement des Américains par le système qui a permis l’élection baroque de Trump ?

                Bien sûr que non, le système était symbolisé par Clinton et par les candidats républicains que Trump a balayés lors de la primaire.

                Arrêtons de penser que tout est formaté : c’est faux !!!


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 21:13

                @Cazeaux

                BIen sur que si !

                ils ont voté ? ils sont donc déjà formatés


              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 21:14

                @Fergus

                et si vous ne pouvez pas le voir, demandez-vous pourquoi hein ^^


              • ecophilopat 26 mars 2017 22:50

                @Fergus

                Je souris quand je lis « se poser la question gênante de la complaisance du peuple lui-même. » sous la plume de quelqu’un aussi policé.

                Je crois vous avoir déjà conseillé la lecture de « La fabrique du consentement » de Noam Chomsky, je réitère mon conseil. Il parle de vous.

                Ceci dit sans aucune animosités.


              • izarn izarn 27 mars 2017 15:38

                @Fergus
                Vous oubliez comme d’habitude le matraquage anti-Trump...
                Le matraquage anti-Brexit.
                Le matraquage anti-FN.
                On se demande si selon votre point de vue 2005 est limité à Mélenchon...
                Enlevez vos oeillères...


              • Frau Makrel Frau Makrel 26 mars 2017 13:28

                Demokratie ? Ach ! Quel vilain mot qui terrorise mon coeur de Frau. Che fffhous dis que le vrai danger c’est le Front Nazional que les peuples souverains pourraient porter au pouvoir par les urnes. 


                Je dis nein a la Demokratie ! 

                Ein Volk, Ein Reich, Eine Frau Makrel ! 

                • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 13:33

                  @Frau Makrel

                  arrêtez de louvoyer ^^


                • Frau Makrel Frau Makrel 26 mars 2017 18:35

                  @bouffon(s) du roi


                  Ach ! Che ffhiens de gagner des elekziones partielles dans l’est de l’Allemagne aujourd’hui ! Mon coeur de Frau se réjouit,tout le monde est d’accord avec ma politique philanthropique rempaciste. 

                  Voici dorénavant la devise de l’Europe : 

                  Ein muslim Volk, Ein muslim Reich, Eine Frau Makrel ! 


                  ICH LIEBE SOROS ! 

                • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2017 19:20

                  @Frau Makrel

                  laissez le trollage à ceux qui savent faire ^^


                • izarn izarn 27 mars 2017 15:42

                  @bouffon(s) du roi
                  Toi t’es pas un bouffon pou rien !
                   smiley


                • zygzornifle zygzornifle 26 mars 2017 15:53

                  le Démocratie c’est l’ennemie du l’Europe de la Mondialisation du PS des LR et de Macron .......


                  • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 17:49

                    @zygzornifle
                    Méfions-nous des mots et ne confondons pas ce qu’ils signifient ici et maintenant avec ce que, pour beaucoup, ils continuent d’exprimer : de légitimes aspirations d’une humanité davantage consciente de sa dignité, de sa valeur en soi.

                    Je crois qu’il est aussi faux et/ou dangereux de rejeter en vrac la notion de démocratie que de s’y accrocher religieusement, quand l’organisation de la Cité n’est pas de l’ordre du sacré mais de la prudence.

                  • Frau Makrel Frau Makrel 26 mars 2017 18:38

                    @zygzornifle


                    C’est aussi grâce a la Demokratie que je ffhous remplacerai. Nous utilisons les voies démocratiques pour vous envahir. 


                    Finalement, das ist gut ! 

                  • Le421... Refuznik !! Le421 26 mars 2017 19:02

                    La démocratie est le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres...


                    • Croa Croa 26 mars 2017 19:17

                      À Le421,
                      Ça dépend du type de démocratie. Une démocratie représentative oblige à devoir supporter les gens qui veulent le pouvoir. Avec un roi héritier du pouvoir c’est au petit bonheur la chance... On peut mal tomber mais on peut bien tomber aussi ! smiley
                      *
                      Donc pas TOUS les autres, enfin pas tout le temps.


                    • Armelle Armelle 27 mars 2017 09:26

                      @Croa
                      « Ça dépend du type de démocratie. Une démocratie représentative oblige à devoir supporter les gens qui veulent le pouvoir. Avec un roi héritier du pouvoir c’est au petit bonheur la chance... On peut mal tomber mais on peut bien tomber aussi ! »


                      Votre propos n’a ni queue ni tête puisque l’on peut tout intervertir dans ce que vous nous bafouillez !!!
                      Dites ça à ceux qui ont vécu le petit moustachu Autrichien, eux vous dirons que vous racontez n’importe quoi et que la démocratie représentative peut aussi apporter le pire.


                    • izarn izarn 27 mars 2017 15:45

                      @Le421
                      C’est rigolo le Mélencoiniste qui cite Churchill et pas de Gaulle...
                      Marine reçue par Poutine et Mélenchon reçu par Mme May ?


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 mars 2017 19:08

                      La démocratie nécessite « un demos », un peuple.
                      Il n’y a pas de démocratie possible dans l’ UE, car il n’y a pas de peuple européen.


                      Par contre, il y a un peuple français, qui vote pour des gens qui n’ont plus le pouvoir de changer autre chose que la couleur des rideaux.. Les décisions économiques et sociales sont prises par la Commission européenne, en application de l’article 121 du TFUE.
                      Et en application des Traités européens.

                      Si nous ne sortons pas de l’ UE, voici ce que le futur Président devra appliquer comme politique économique et sociale :
                       les Grandes Orientations de Politique économique 2016/ 2017.

                      Tout le reste n’est que discussions de café du commerce.


                      • Croa Croa 26 mars 2017 19:34

                        La démocratie est une utopie. Nous ne sommes évidemment pas en démocratie. Surtout pas en Ve République dont la constitution avait été conçue sur mesure pour De Gaulle. Nous n’avons plus De Gaulle mais la Ve est toujours en vigueur vu qu’elle arrange bien les « élites » qui nous gouvernent. Non seulement la Ve est toujours en vigueur mais en plus elle a été progressivement trafiquée pour asseoir encore plus ce régime présidentiel.
                        En plus les français subissent désormais une institution supérieure basée à Bruxelles. Le régime imposé est désormais sans alternative à la politique décidée par l’Union, c’est à dire par un machin totalitaire.
                        *
                        Plus de démocratie est cependant possible. La VIe République réclamée par la France Insoumise serait une nette avancée démocratique. En conséquence de quoi si les français ne sont pas stupide ils devraient voter massivement Jean-Luc MÉLENCHON !
                         smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


                        • Vipère Vipère 26 mars 2017 19:44

                          @Croa


                          Le numéro (V VI VII etc... ) que vous mettez devant la République n’a aucune importance, si la coquille est vide ! 

                          Ce qui compte c’est la constitution et son respect par le Président et le personnel politique !

                          Une constitution qui ne doit en aucun cas être modifiée, sans l’assentiment du peuple, comme l’a fait Valls à coup de 49.3 !

                        • Vipère Vipère 26 mars 2017 19:52

                          @Croa


                          En conséquence, « voter Mélenchon » ne servira à rien, sans sortie de l’Europe, quand bien même, il jurerait sur la tête à Toto que la VI République sera meilleure que la V ième !

                           Au final, c’est encore et toujours les technocrates de Bruxelles qui décident de tout et aux pays membres d’obéir ! smiley

                        • Croa Croa 26 mars 2017 22:29

                          À Vipère,
                          C’est une assemblée issue du peuple qui écrira la nouvelle constitution. Il serait inconcevable que cette nouvelle constitution reconnaisse une autorité supérieure. Donc les technocrates de Bruxelles iront se faire foutre !  smiley


                        • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 00:03

                          @Croa
                          Ve République dont la constitution avait été conçue sur mesure pour De Gaulle. Nous n’avons plus De Gaulle


                          En réalité, De Gaulle et les siens se sont inspirés des idées d’un personnage complètement oublié qui aurait pu facilement devenir dictateur s’il n’avait pas eu un grand respect de la légalité : François de la Rocque, chef de la Ligue des Croix de Feu, devenue en 1936 le Parti Social Français, très injustement traité de fasciste par le Front Populaire. 

                          Le PSF était parvenu en 1939 à un degré de popularité qui le donnait vainqueur pour les élections annulées de 1940. Avec 1 million d’adhérents, il a battu un record jamais atteint depuis, même par le PCF après la guerre. La Rocque a exposé sa vision des institutions dans son ouvrage majeur Service Public. 
                          Nombre de PSF se sont retrouvés dans la Résistance et à Londres, puis au RPF après la guerre. Leur influence s’est exprimée lors du fameux discours de Bayeux prononcé par De Gaulle en 46.
                          Par la suite, cela a fourni la base de travail pour écrire (Debré ne fut pas seul, il y avait une commission de travail de parlementaires autour de lui) le projet présenté au Référendum de sept. 58.

                          Je vous renvoie à la 2e partie de mon article Macron : président du capitalisme terminal, dans laquelle j’esquisse une idée de réformation qui permettrait de faire l’économie d’une nouvelle constitution, en revenant à l’esprit de la loi de 58 qui n’a jamais été suivi par De Gaulle, précisément.

                        • Armelle Armelle 27 mars 2017 09:41
                          Les gens comme Croa me font pisser de rire !!!
                          Comment peut on avoir la naïveté (je suis polie) de croire que Mélanchon, aussi sympathique soit-il, puisse obtenir gain de cause à Bruxelles. Il reviendra de là bas comme les autres, la queue entre les jambes.
                          Souvenez-vous de Tsipras, que des mots, que du bla bla. 
                          Le problème avec ce genre de bouffon c’est qu’ils sont tellement fort en gueule qu’on peut douter fortement de l’action...


                        • izarn izarn 27 mars 2017 15:47

                          @Croa
                          Vu notre corps politique ce serait un suicide !


                        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 26 mars 2017 20:14

                          « Démocratie, pouvoir du peuple... quand ça ? Où cela ? A-t-on déjà vu le peuple gouverner ?  »


                          Réponse : La « démocratie » est un projet humain avorté. Les anciens Grecs avaient hérité d’un ensemble d’idées d’un « Monde disparu » où véritablement il y a eu UNE RÉELLE DÉMOCRATIE

                          Le bla bla grec, tout en permettant le foisonnement philosophique a d’un autre côté permis aux souverains et dirigeants de mettre en place tout ce qui allait permettre ce que le monde supporte péniblement aujourd’hui LE LEURRE DÉMOCRATIQUE : TERREUR ET CORRUPTION GÉNÉRALISÉE !

                          Voilà pourquoi en 2003, j’avais proposé de gommer, d’effacer, d’oublier la nauséabonde récitation française des « droits de l’homme » issue de la contre-révolution de 1789 et qui a construit un monde de mendiants demandeurs des droits au lieu d’un Monde libre exigeant le respect des Lois par les représentants des peuples eux-mêmes ! 

                          J’ai proposé la promulgation de la «  »DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DEVOIRS HUMAINS«  » celle qui balise la folie des grandeurs des élus et des fonctionnaires, celle qui peut amener le Monde vers  LA VÉRITABLE DÉMOCRATIE CONSTRUCTIVE ET SOLIDAIRE et tant que le refus persiste, le pays qui perdra le plus c’est la France parce qu’elle a trahit le plus !

                          Votez FRONT NATIONAL et espérez acquérir quelques atomes de dignité !

                          • franc 27 mars 2017 11:24
                            @Mohammed MADJOUR

                            Très bon commentaire et pertinent

                            la philosphe Simone Weil aussi avait préconisé une déclaration des devoirs humains

                          • izarn izarn 27 mars 2017 15:49

                            @franc
                            Et au dessus le Coran ?


                          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 27 mars 2017 17:49

                            @izarn

                            Le pseudo qui te conviendrait le mieux serait « izan » ...

                          • Attilax Attilax 26 mars 2017 21:34

                            Vous partez d’un principe erroné. Une erreur de sémantique. Nous ne sommes pas en démocratie, mais en république. Pour vous en convaincre, je vous invite à regarder les façades des bâtiments publics, vous y verrez toujours l’inscription « République française », jamais « Démocratie Française ». La république est censée assurer le pouvoir du peuple par le biais de représentants élus, la démocratie donne le pouvoir de légiférer directement aux citoyens. Toutes nos « démocraties » occidentales auto-proclamées sont en fait, au mieux, des républiques (ou des monarchies parlementaires). Ce sont surtout des oligarchies... C’est pour ça qu’ils se sentent obligés de rajouter un adjectif : démocratie « représentative » (un non-sens), « participative » ou « locale ». Sauf que le terme est précis et n’a pas besoin d’adjectif, sauf si on veut en changer le sens. Quand Churchill dit « la démocratie est imparfaite, mais c’est le moins pire des systèmes », n’oubliez pas qu’il parle de l’Angleterre, qui est une monarchie, c’est quand même amusant de noter le détournement de concept.


                            • Cazeaux Cazeaux 26 mars 2017 23:32

                              @Attilax
                              Je me réfère aux sources classiques qui sont celles d’Aristote reformulées par St Thomas d’Aquin : les trois formes de gouvernement sont la monarchie, l’aristocratie et la démocratie.

                              Le mot république a en réalité un sens neutre au plan des institutions. Il signifie la chose publique, ce qui en termes politiques s’assimile à une Cité : un peuple sur une terre dont le gouvernement (on dirait aujourd’hui la gouvernance ) est assuré par un pouvoir cohérent.
                              Une république peut avoir des institutions monarchiques. 
                              Le mot république en prenant un R majuscule, est nécessairement associé à un système de représentation parlementaire. Cela date de la Révolution, qui a fait de la Nation, dont la France est supposée être l’avant-garde, l’espace politique de la République : on est là en plein dans l’idéologie issue des Lumières et affinée dans les loges maçonniques, c’est un fait....mais je ne vais pas me lancer dans un cours, qui serait au demeurant tout à fait contestable.


                            • Attilax Attilax 27 mars 2017 09:30

                              @Cazeaux
                              Oui, j’avais compris, mais je voulais noter la différence historique profonde entre la démocratie athénienne (directe) et la république romaine (représentative), c’est selon moi le point de départ. Si les deux mots sont différents, ce n’est pas seulement à cause de l’étymologie (grecque et latine) mais aussi à cause de l’équation politique qu’ils présupposent : deux systèmes totalement différents, voire opposés.


                            • franc 27 mars 2017 11:33
                              @Cazeaux

                               En ce sens on peut avoir une République monarchique ,une République aristocratique ,une République démocratique ,une République théocratique ,une République platonicienne ,etc...

                            • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 12:03

                              @Attilax
                              C’est très bien de revenir aux sources de notre civilisation, qui sont effectivement sinon opposées du moins distinctes, ou à considérer dans leurs singularités. Ainsi est-ce le cas entre démocratie athénienne et république romaine. 

                              Je n’irai pas pour autant dire comme vous qu’il existe une différence fondamentale. Il me semble qu’il faille considérer avec force méditation le facteur de la taille. Le modèle grec de la Cité s’applique à des communautés humaines de petite taille. 
                              Et ce facteur compte d’autant plus qu’en l’époque où fut inventé ce modèle, les échanges entre groupes humains étaient marginaux, et ils le sont restés très longtemps. 

                              Le temps ordinaire de l’homme européen au cours des siècles est long et lent. Il n’y a pas grand chose à noter, vu de loin, vu de l’oeil exploratoire de l’historien. Les événements concernent une marge, les princes qui mènent leurs guerres, les marchands qui voyagent et font passer des choses nouvelles. Ainsi avons-nous d’emblée une vision faussée du cour de l’histoire. Nous n’imaginons pas l’immensité qu’il recouvre. Cette parenthèse pour évoquer une différence qui tient bien davantage aux époques, quelques lignes sur un livre, des siècles et des siècles en réalité, qu’aux logiques qui sous-tendent des institutions. 

                              Hommes de l’époque née avec la Révolution française, il nous est difficile de penser en dehors des rails idéologiques. C’est a priori le ressort qui anime nos réflexions : une idéologie contre une autre, une idéologie à réformer, à défendre etc. 
                              Nos « démonarques » ne se soucient pas de telles problématiques. Par définition, ils sont en plein dans leur époque, en vivent et ne sauraient vouloir en sortir. Cela ne veut pas dire, hélas, qu’ils comprennent la réalité sociale dans son ensemble, celle des humbles, des souffrants, tout particulièrement.
                              Il ne faut surtout pas attendre d’aucun d’eux, une formule quelconque qui, enfin, arrangerait les choses.

                              Pour revenir à votre remarque, il me semble qu’il faille cerner ce qui, au-delà des mots ou en précisant ce qu’on en entend en les employant, est en quelque sorte légitime dans l’aspiration démocratique ; pour ensuite envisager dans un esprit pragmatique, comment cette aspiration pourrait être garantie dans 
                              le cadre de ce qu’il faut bien nommer, et cela m’ennuie tant le mot est galvaudé, une révolution... 
                              Quand vous pensez que Macron ose parler de révolution. Léo Ferré aurait commenté : « De quoi dégueuler ».


                            • izarn izarn 27 mars 2017 15:58

                              @Attilax
                              On retombe dans la connerie d’extreme droite churchillienne :
                              Non la démocratie n’est pas le meilleur des régimes, c’est juste un idéal. Une sorte de religion.
                              Les régimes sont en France et aux USA, républicains (Res publica). Les britanniques ne sont pas républicains, ils n’ont pas de constitution de ce genre...
                              Churchill est un gros con qui a passé sa carrière à tuer les soldats britanniques au nom du Capital et du Roi.
                              Dirigeant capitaliste le plus détesté par Lénine.
                              Un alcoolique, fumeur de cigare, qui avait besoin de de Gaulle pour assoir sa notoriété de chef de guerre nul à chier...


                            • alinea alinea 26 mars 2017 22:36

                              Vous parlez du passé, ou de l’avenir ?
                              Mon vote n’ira ni pour la peste ni pour le choléra.


                              • lloreen 26 mars 2017 22:51

                                Le syndicat international du crime organisé gouverne le monde.
                                Pour information.
                                http://timpouce94.over-blog.com/2015/12/la-couronne-britannique.html


                                • rajex rajex 26 mars 2017 22:55

                                  @ alinea


                                  « Mon vote n’ira ni pour la peste ni pour le choléra. »

                                  Moi non plus, car j’ai des troubles de l’élection !

                                  • gaijin gaijin 27 mars 2017 09:10

                                    deuxième meilleur titre derrière nabum et son
                                    « élection pestilencielles »


                                    • Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 12:15

                                      @gaijin
                                      Merci pour cette appréciation. Voyant votre avatar, je puis dire qu’il m’est sympathique bien que je ne puisse me ranger dans le courant anarchiste. Proudhon est une haute référence de la pensée politique et le ressort anarchiste a quelque chose de très humain. 

                                      « Joyeux et c’est pour ça, qu’ils sont toujours debout, ... »

                                    • gimo 27 mars 2017 12:44

                                      @Cazeaux 
                                      MERCI +++++++++ BIEN POUR CET ARTICLE  helas ce qui est un dixieme des folies des


                                      hommes  ils leur manque beaucoup de mis a jour de leurs logiciel   cependant ;; ; merci

                                    • izarn izarn 27 mars 2017 16:04

                                      @gaijin
                                      Désormais on ne parle meme plus d’érection...
                                      Les Tsipras sont parmis nous !


                                    • franc 27 mars 2017 12:37
                                      Il ya deux sens ou déclinaison dans la valeur de la démocratie ,l’un étant la valeur dans le pouvoir du peuple à choisir (directement ou indirectement ) l’instance qui élaborera ou permettra la réalisation des droits fondamentaux de chacun des individus composant le peuple, ce que nomme par démocratie élective ou par le terme néologique de démocratisme ,et l’autre étant la valeur du degré effectif de la réalisation de ces droits fondamentaux du peuple qu’on pourrait nommer par valeur démocratique ou simplement démocratie tout court ,bref en résumé ,démocratisme et démocratie.

                                      Les deux termes ,démocratisme et démocratie ne sont pas équivalents , l’un n’implique pas l’autre et vice versa.
                                      Le démocratisme ne produit pas nécessairement la démocratie ,c’est à dire le pouvoir du vote par le peuple ,le suffrage universel ne produit pas nécessairement la réalisation effective ou complète des droits du peuple ,et inversement la réalisation des droits fondamentaux individuels et collectifs du peuple peut être opérée par une instance non démocratiste c’est à dire en ne recourant pas par un vote au suffrage universel du peuple lui-même


                                      D’après Platon la démocratie au sens de démocratisme mène vers la tyrannie et c’est la royauté platonicienne où le roi est un philosophe véritable au sens de l’homme le plus sage et le plus vertueux qui est le plus amène de réaliser la démocratie véritable au sens de la réalisation véritable et effective des droits fondamentaux du peuple



                                      La démocratie démocratiste est un idéal utopique ,elle ne sera équivalente à la démocratie parfaite que lorsque tous les individus du peuple ,tous les votants ,,sont intelligents , vertueux et sages, quand ils auront tous atteint le degré de perfection comparable à un philosophe authentique ;

                                      D’ici là ,dit Platon ,il ne faut remettre le pouvoir politique qu’aux philosophes authentiques en ces termes :

                                      « le meilleur gouvernement est le gouvernement où les philosophes sont rois et les rois philosophes  » (La République )


                                      Et c’est la République platonicienne qui devrait en toute logique amener le Peuple par l’éducation suivant le progrès de l’évolution de l’Histoire à la fin de celle ci vers la démocratie élective parfaite ou Démocratie absolue .


                                      • gimo 27 mars 2017 12:56

                                        @franc
                                         bien  


                                        cela en trois phases  et pourtant il sufirait de ne pas accepter ce regime de menteur voleur

                                        et tout ce systheme change et s’arrete

                                        le vote a ete creer par les bourgeois dominants ont compris que beaucoup de citoyens etainent
                                        des masos des inconscient es

                                      • Alainet Alainet 27 mars 2017 14:20

                                         - c’est faire preuve de suffisamment d’esprit critique . Faire 1 constat n’avance à rien ; il faut ensuite passer à l’action ! Le vote ; c’est bien mais quand nos gouvernants ne trouvent pas d’artifices pour se faire ré-élire sans soucis, en se faisant les porteurs d’eau de réseaux cabalistiques de la Finance & des multinationales qui leur dictent leurs décisions, en obeissant à l’OTAN ou l’UE, en détournant voire en confisquant la démocratie à leur endroit et en contrôlant des médias tenus par des milliardaires à leur solde !.. et voter pour l’instant, pour repousser la démocratie démonarque, surtout !
                                        - Je lis que les LR veulent saisir la Justice pour faire 1 enquête sur l’ « cabinet noir » ? Quà cela ne tienne ! Des cabinets noirs contre nous ; on pourrait en découvrir partout surtout dans les mass-médias en ce moment d’élection : la « crépinette Decodex » continue son travail inlassablementen tenant les blogueurs en laisse... Et je ne parle pas des débats télé déplorables, comme celui de TF1.. vous allez voir aussi sur BFM celui du 4 Avril avec les 11 candidats : Marianne annonce le pire..


                                        • Arthaud Arthaud 28 mars 2017 10:12

                                          Bonne analyse l’auteur .. mais .. ? Tout ne serait-il pas parfait quand le troupeau est bien gardé ?


                                          Chuuuuttt .. on pourrait vous entendre

                                          • julius 1ER 2 avril 2017 11:30

                                            La Démocratie est un régime politique !!!!

                                            le Capitalisme est un régime économique !!!
                                            au milieu il y a l’Etat qui doit représenter l’ensemble des citoyens et veiller à la bonne tenue des institutions politique Assemblée, Sénat ...etc 
                                            et aussi veiller à ce que l’économie fonctionne correctement sans trop intervenir lui-même puisque l’on est dans une Démocratie Libérale et non -Populaire où l’interventionnisme étatique serait omniprésent ..... 

                                            Tout cela c’est la Théorie car tout cela représente un immense combat idéologique où des groupes et des sous-groupes essayent d’avoir la mainmise sur les institutions et sur l’économie ....
                                            c’est la lutte des classes ....officiellement elle a disparu ???

                                            mais l’Auteur de cet article découvre que le système économique et politique produit des vainqueurs et des vaincus ...... beaucoup plus de vaincus que de vainqueurs en fait, et non pas parceque le combat est inutile mais parceque les dés sont légèrement pipés au départ !!!!

                                            Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes......... dixit Bossuet !!!

                                            je pense que l’auteur est soit naïf soit il fait dans le poisson d’avril !!!

                                            • Francis, agnotologue JL 2 avril 2017 11:38

                                              @julius 1ER

                                               
                                               quand le pays est gouverné à l’extrême centre on ne peut plus parler de gouvernement mais de gouvernance : les ministres sont sous la coupe des comptables lesquels sont stipendiés quand ils ne sont pas corrompus par le pouvoir économique.
                                               
                                               Macron c’est l’extrême centre. N’est-ce pas Bayrou qui disait : « Quand tout le monde pense la même chose, c’est que plus personne ne pense » ? Un comble pour un centriste devenu extrême-centriste.

                                            • Cazeaux Cazeaux 2 avril 2017 14:47

                                              @JL
                                              Merci de relancer la vie de mon modeste billet. C’est bien la 1ere fois qu’on me qualifie de naïf en matière politique ! Figurez-vous que cet article est la refonte d’un texte écrit il y a plus de trente ans !

                                              Je saisis mal la particularité de cet « extrême centre », étant déjà perplexe quand à la pertinence de la notion de centre.
                                              Permettez-moi enfin de rectifier votre terminologie. La démocratie, classiquement, est une forme de gouvernement, aux sources doctrinales et aux modalités fort variables. Comme j’en parle dans l’article et dans l’une. 
                                              Le capitalisme est davantage un phénomène historique qui exprime le triomphe de l’idéologie libérale. Par glissement de sens, on peut user indifféremment de l’un ou l’autre des deux termes pour désigner la même réalité.

                                              L’Etat ne se distingue pas d’un régime. Il en est le coeur. Pour simplifier, on pourrait dire qu’un régime est un système de pouvoir qui s’exerce sur un territoire en un temps donné ; qu’il se réclame d’une forme de gouvernement, laquelle est fondée sur des principes et/ou repères idéologiques.

                                            • Francis, agnotologue JL 3 avril 2017 08:39

                                              Sauf erreur, votre commentaire concerne davantage Julius 1er.

                                               
                                               Mais je vais répondre sur cet extrême centre : l’expression n’est pas de moi. Mais comme je suis une éponge en matière d’idées, celle-là me plait et je l’ai adoptée.
                                               
                                               Vous parlez de repères idéologiques. La Gauche, la Droite sont des repères idéologiques. Ni Gauche ni Droite, c’est également un repère : c’est cela le centre. L’extrême centre, c’est l’absence ou plutôt, le refus radical d’idéologie politique.

                                              • Cazeaux Cazeaux 3 avril 2017 12:47

                                                Bj

                                                Effectivement, me suis trompé, en fait croyais que les deux post étaient de « Julius 1er ».

                                                Ce n’est pas le cadre pour faire un cours sur le clivage gauche / droite, si mal traité par ces soi disant experts qui commentent à la radio ou à la tv à longueurs de soirées.

                                                Je me permets de vous renvoyer à l’un de nos meilleurs penseurs actuels, pas tu tout, du tout show bizz etc., Jean-Claude Michea. Il est très clair et l’un de ses « dadas » est précisément de montrer comment la gauche a évolué et qu’elle se distingue de la tradition socialiste ouvriériste syndicaliste qui remonte aux années 1840. Il y a Le Complexe d’Orphée ou l’Enseignement de l’ignorance, parmi tant d’ouvrages mais on peut facilement l’écouter sur des vidéos de conférence via internet.

                                                J’en parle également dans mon article : Macron : le Président du Capitalisme Terminal

                                                Enfin, et c’est un point philosophique, en un sens, on ne peut définir quelque chose par la négation d’une autre chose. Seul le mal peut être ainsi défini, et cela implique ensuite toute une méditation pour essayer
                                                de comprendre un peu : le mal est l’absence de bien. Le mal est donc du néant.

                                                Le centre est plutôt à analyser comme un fait de l’histoire politique. Le refus de l’idéologie, j’aurai l’occasion d’en parler lors d’un article que je prépare, se rattache à la tradition contre-révolutionnaire, au courant monarchiste français et, de façon déviée, et contradictoire à maints égards, au courant fasciste
                                                « originel ».



                                                • Francis, agnotologue JL 3 avril 2017 14:22

                                                  @Cazeaux
                                                   

                                                  ’’on ne peut définir quelque chose par la négation d’une autre chose. Seul le mal peut être ainsi défini, et cela implique ensuite toute une méditation pour essayer de comprendre un peu : le mal est l’absence de bien. Le mal est donc du néant.’’ 

                                                   J’aimerais bien que le mal soit du néant !
                                                   
                                                   Avec le même raisonnement, diriez vous que le mensonge c’est le néant ?
                                                   
                                                   Vous plaisantez !
                                                   
                                                   smiley
                                                   
                                                   
                                                   Le mensonge comme le mal peuvent être définis autrement que par les contraires ; en revanche, essayez de définir svp, le bien et la vérité. Je suis attentif.
                                                   



                                                • Cazeaux Cazeaux 3 avril 2017 21:57

                                                  Je vous renvoie à la philosophie classique, mère de notre civilisation, mais si loin des idéaux modernes qui en sont la négation : Aristote, St Augustin, St Thomas d’Aquin.

                                                  Le mensonge se dispute avec l’orgueil la qualité le 1er mal. En poussant la réflexion, on réalise que le mensonge est une sorte d’orgueil et que l’orgueil se fonde sur le mensonge.

                                                  On ne peut construire une pensée claire sur de telles questions avec sa seule intuition ou affectivité. Cela demande un effort, de la lecture de textes et de la modestie, admettant que des siècles de connaissances et des géants de la pensée nous précèdent.

                                                  L’affirmation que le mal, sous toutes ses formes, est une réalité en soi, est à la racine des toutes premières hérésies et de la plus récente d’entre elle qui est le courant moderne dans son ensemble. Il s’agit du manichéisme, qui a donné plus tard la religion albigeoise ou cathare : il existerait un Dieu auteur du bien, qui réside dans l’esprit et un Dieu auteur du mal, qui réside dans la matière. On retrouve cette opposition chez les hindous et les bouddhistes. Pour eux, le mal est dans la matière qu’il faut combattre et faire disparaître. Pour les Grecs à partir d’Aristote, chez les Juifs, puis chez les Chrétiens, le monde, esprit et matière, est un bien. Ce qui vient s’opposer à ce bien, le salir, l’endommager, c’est l’action mauvaise. Le mal peut être vu comme une entrave au bien, qui est l’état normal du monde.

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