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Accueil du site > Actualités > Politique > Non à la fermeture des places d’hébergement d’urgence (...)

Non à la fermeture des places d’hébergement d’urgence !

Il n'y aura pas ni état de grâce, ni attentisme de la part du mouvement social.

Si nous avons dégagé Sarkozy et son gouvernement ultraréactionnaire, ce n'est pas pour accepter que le nouveau gouvernement tergiverse ou même recule devant les demandes du MEDEF ou les contraintes budgétaires imposées par le traité de Bruxelles.

Hier, c'était l'annonce d'une augmentation du SMIC limitée à +2%, ce qui a satisfait le patronat qui craignait une augmentation plus importante ;

Aujourd'hui c'est la fermeture de places d'hébergement d'urgence ! C'en est assez !

Les associations qui luttent pour le droit au logement s'étonnent de l'apathie du gouvernement, voire même son absence d'esprit de responsabilité.

Pourquoi le gouvernement ne tient-il pas les promesses faites par le candidat Hollande ?

Le temps de la pause serait-il déjà là, avant même le vote des lois sociales tant attendues.

Nous ne sommes pas des « godillots » !

Les revendications que nous avons avancées hier sont les mêmes aujourd'hui et les associations de consommateurs ne baisseront pas les bras.

Le communiqué du DAL explique bien les enjeux du combat mené contre la fermeture des places d'hébergement et pour que le droit au logement soit effectif :

« La fermeture des places d’hébergement d’urgence est une violence sociale, dictée par des considérations budgétaires indécentes ;
Au foyer de Ville Évrard à Neuilly sur Marne, les sans abris résistent à la fermeture ;
Il faut un plan d’urgence de 120 000 logements temporaires, et l’arrêt des expulsions sans relogement !
La Ministre du Logement a annoncé la fermeture de près de 3000 places d’hébergement, deux jours avant l’échéance du 30 juin. Beaucoup de ces fermetures seront illégales, car elles seront faites en violation des droits des sans logis, qui prévoient le maintien en hébergement jusqu’à un hébergement stable ou un relogement
Cette décision est sans doute la traduction des mesures d’austérité budgétaire, pourtant il y a assez d’argent et de logements en France pour sortir de la rue les sans abris.
Il n’est pas acceptable que les politiques d’austérités soient supportée par les plus vulnérables et les délaissés des politiques publiques, tandis que des fortunes se sont amassées ces dernières années.
 
Des familles avec enfants expulsées de leur logement ces derniers jours, ne sont même plus enregistrées par le SAMU social et sont livrées à la rue. Une hausse des expulsions locatives de familles est attendue en juillet, d’autant plus que les expulsions locative ont été ralenties pendant la campagne électorale.


Au foyer CHU de Ville Evrard (Neuilly sur marne – 93), où les résidents sont en résistance depuis le 30 mars, contre la fermeture, et pour des relogements, une vingtaine de sans logis sont menacés depuis hier d’être mis à la rue, ou dans un autre CHU, au mépris de la loi .
L’organisme qui gère ce pavillon de l’hôpital Ville Evrard a envoyé hier les déménageur pour les mettre dehors. Aujourd’hui, ils seraient sous la menace d’un prétendu arrêté d’expulsion du Préfet, qui serait totalement illégal, car il faut au préalable une décision de justice. Ils demandent à être orienté vers un relogement, conformément à la Loi L 345-2-3 du Code de l’Action Sociale. Ils sont soutenus par les syndicat SUD et CGT du personnel de l’hôpital, dans lequel il y a plusieurs pavillons désaffectés, qui pourraient accueillir jusqu’à 150 personnes sans logis ....
Contacts délégués du collectif Ville Evrard :
07 60 27 37 99 - 06 16 52 42 32

Les résidents du CHU de Ville Evrard montrent l’exemple, les sans abris ont des droit, ils peuvent les faire valoir et refuser de quitter les CHU, tant qu’ils n’ont pas été orientés vers une hébergement stable ou un relogement


Plus largement, nous exigeons un plan d’urgence, à la hauteur de la crise sociale qui enfle, dans l’objectif de reloger les sans logis et les prioritaires DALO :
Environ 120 000 logements et locaux sont nécessaires de toute urgence dans toute la France, dont la moitié en Ile de France, en plus des places existantes, pour faire face à la hausse du nombre de sans abris, d’expulsions locatives et de prioritaires DALO non relogés.
C’est possible, car la France compte 2,4 millions de logements vides (INSEE), plusieurs dizaine de milliers de logements HLM vacants pour cause d’opération urbaine ou faute de candidats, des milliers de locaux d’administrations inoccupés ... Nous avons les moyens de loger tout le monde.
Ce plan d’urgence nécessite la mobilisations temporaire :
  • des biens immobiliers publics,
  • des HLM vacants (Selon l’administration, 146 400 HLM sont vacants en France, dont 31240 en Ile de France *),
  • des logements locatifs privés (SOLIBAIL),
  • des logements vacants de riches propriétaires par l’application de la loi de réquisition selon l’ordonnance du 11 octobre 1945 (selon l’INSEE 2,4 millions de logements sont vacants en France)
Nous exigeons l’arrêt des expulsions locatives, sans relogement, l’application des lois DALO, de réquisition et du Droit à l’hébergement, en attendant l’édification massive des logements sociaux promis. »
Jean-François Chalot


 


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2 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 30 juin 2012 11:50

    en province, il y a de la place dans les tres petites villes
    mais pas de candidat


    • louphi 1er juillet 2012 11:54

      Les manifestations çà et là, dans l’urgence, des indigents pour la plupart travailleurs ou déclassés du travail, pour obtenir des administrations capitalistes l’amélioration de leurs conditions de vie précaires, sont l’un des baromètres de l’inhumanité du système capitaliste.

      Tout en suscitant et en soutenant par tous nos moyens ces manifestations de revendications immédiates des miséreux, nous devons sans relâche expliquer à ces masses indigentes qu’elles sont victimes de l’exploitation féroce du capitalisme et qu’elles ne peuvent obtenir entière satisfaction que si le système capitaliste, système de trafic des propriétaires des moyens de production, est renversé et remplacé, par la force la plus brutale, par le système communiste c’est-à-dire un système « où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». (Karl Marx et Friedrich Engels : Le Manifeste du Parti communiste).

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