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Accueil du site > Actualités > Politique > Pourquoi une politisation du traitement de l’autisme ?

Pourquoi une politisation du traitement de l’autisme ?

La difficulté de la France à se réformer et la politisation à outrance de nos retards

J’ai été très récemment étonné d’apprendre par les médias que près d’une centaine de députés LR (Les Républicains) avaient déposé un projet de loi (en fait une résolution) qui avait été rejeté.
Je me suis demandé ce que le traitement de l’autisme avait à voir avec la politique et pourquoi ce projet de loi n’était défendu principalement que par des députés de droite ?
Une recherche google sur ce sujet renvoie en grande partie à des textes de protestation sur l’aspect liberticide et dogmatique du projet.

Renseignement pris, il semble qu’en France, le milieu psychiatrique soit dominé par la psychanalyse et s’oppose au reste du monde qui adhère aux traitements éducatifs et comportementaux qui ont démontré leur efficacité.

Au delà, de la polémique sur les théories, il semble qu’il y ait une opposition entre le milieu psychanalytique très influent dans la psychiatrie française et les associations de parents d’enfants autistes qui soutiennent les approches éducatives et comportementales.
Intuitivement j’aurais tendance à être plus proche des associations de parents dont on ne peut douter de la volonté d’aider leurs enfants.

Mais toujours en s’informant, on prend conscience que le fond de cette polémique n’est pas de l’ordre de la théorie ou même de la liberté de pratique médicale, mais qu’il est surtout d’ordre financier.
Dans cette résolution, les députés demandaient de réallouer les financements aux approches qui ont démontré leur efficacité (les approches éducatives et comportementales) et à ne plus financer les prises en charge psychanalytiques. Ce qui était en cause dans cette résolution, c’était le remboursement des traitements psychanalytiques de l’autisme jugés culpabilisants pour les familles, inefficaces voire même néfastes.(1)

En effet, la psychanalyse considère l’autisme comme une psychose (maladie mentale) qui aurait été déclenchée par une forme de détachement de la mère en phase intra-utérine voire dans les toutes premières années. On comprend ainsi l’aspect culpabilisant pour les mères et les familles. En revanche les derniers développements de la neurologie ont montré la présence d’anomalies dans une zone du cerveau des autistes (le sillon temporal supérieur) que la psychiatrie française s’efforce d’ignorer. Le documentaire « Le mur » de Sophie Robert en donne une très bonne illustration.(2)

Le plus étonnant c’est que le gouvernement actuel (de gauche) a ouvert un site officiel (3) qui valide explicitement les approches éducatives et comportementales et condamne les approches psychanalytiques. Alors pourquoi ce projet n’était-il soutenu principalement que par des députés de droite ?
Le 3ème plan Autisme qui date de 2013, soutient le dépistage précoce de l’autisme pour mieux le traiter et une orientation vers les méthodes éducatives et comportementales. Il été initiée par Marie-Arlette Carlotti députée socialiste alors ministre chargée des personnes handicapées.

Pourquoi alors cette insistance des médias pour mettre en exergue l’appartenance politique des députés ayant proposé ce projet de loi ? Pourquoi politiser et présenter comme liberticide un projet de loi qui ne fait que relever nos pesanteurs et nos retards ?

 (1) Ainsi, la France a été condamné en février 2015 par la Cour européene des droits de l’homme pour « manque d’accompagnement » des personnes autistes.

(2) Disponible sur Dailymotion

(3) Voir le site gouvernemental et les vidéos explicatives : www.autisme.gouv.fr


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40 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 10 décembre 2016 09:00

    Quelques questions naïves et sincères :


    A ma connaissance, il n’est pas nécessaire d’être médecin pour ouvrir un cabinet de psychanalyste.

    - Cela n’entraîne-t-il pas un conflit larvé avec l’ordre des médecins, les psychiatres en particulier qui se voient concurrencés sur un marché juteux par des gens qu’ils considèrent comme de saltimbanques ?

    - Cela ne signifie-t-il pas qu’une grande hétérogénéité existe d’un praticien à l’autre, puisque la psychanalyse n’est pas une science et que les évaluations de compétences restent méconnues ?

    - Ce conflit s’insérant dans le « traitement » de l’autisme n’induit-il pas la méthodologie d’approche de ce phénomène en le situant de facto dans le domaine clinique alors qu’il s’agit peut-être d’un phénomène social ?


    • redar 10 décembre 2016 10:13

      @Jeussey de Sourcesûre


      En effet la psychanalyse ne relève d’aucun ordre, contrôle et d’instance supérieure c’est son risque et, sa garantie d’absence d’inféodation...Evaluer ce qui est de l’ordre de la subjectivité par la science est tout bonnement impossible, cela irait vers quoi ? une démarche normativante, une réduction essentialiste ?
      L’autisme est mal pris en charge en France, se serait plutôt un problème de politique de santé. Aucune méthode ne marche vraiment, chaque cas est particulier et nécessite de multiples compétences dans différents domaines, sans exclusive. 
      Un certain types de méthodes d’outre atlantique, cherchent à éliminer la psychanalyse pour gagner des parts de marchés...Quoi de mieux de taper sur la psychanalyse qui reste le diable pour certains pour des méthodes, qui n’ont d’ailleurs pas fait leurs preuves aux USA sinon cela se saurait.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 10 décembre 2016 10:29

      @redar

      «  Un certain types de méthodes d’outre atlantique, cherchent à éliminer la psychanalyse pour gagner des parts de marchés... »

      Je connais ces « méthodes » et je sais comment elles traitent l’autisme : avec des médicaments. Le meilleur moyen de résoudre un problème, avec ces méthodes, c’est de supprimer ce problème. Je connais un garçon américain qui est passé du statut d’autiste à celui de légume progressivement. Mais il est très calme et ne gèene plus personne. La lobotisation aurait des effets similaires.

    • Alpo47 Alpo47 10 décembre 2016 12:54

      @Jeussey de Sourcesûre

      Ce n’est pas du tout cela. Ces méthodes font appel aux techniques cognitives ou comportementales , notamment les « thérapies brèves », pour aider l’autiste à sortir de sa bulle. Et elles ont un bon taux de réussite.

      Pour le reste et répondre aux questions de l’auteur du texte, pourquoi ... Peut être, je dis bien peut être que certains législateurs se sont aperçu ce que tout le corps médical sait depuis longtemps, c’est à dire que la psychanalyse n’a AUCUN résultat, notamment avec une personne « autiste ».
      Alors, peut être (encore) qu’à un moment donné quelqu’un doit bien se poser la question « Est ce que ça fonctionne », et lorsque le constat est certain que la réponse est non, décider en conséquence.

      Il n’y a plus guère qu’en France que la psychanalyse connait encore un peu d’engouement, mode de la « rive gauche » parisienne, où il est de bon ton de glisser dans la conversation que l’on a un « psy », phénomène sectaire qui voit une bonne partie de ceux qui ont SUBI une psychanalyse en défendre la pratique -difficile de reconnaitre que l’on s’est fait abuser) ... etc ... Il reste donc encore quelques défenseurs de cette pratique.

      Mais je répète, il faut ignorer le charabia semi-ésotérique de la psychanalyse pour se poser la seule vraie question :: la psychanalyse, quels résultats, quels changements positifs pour le patient ? Et là, malheureusement la réponse est ... AUCUN ;

      Maintenant, ceux qui ont de l’argent à dépenser inutilement, peuvent bien continuer à se faire « psychanalyser ». Il faut juste qu’ils soient informés avant d’entreprendre leur « parcours ».


    • Gérard Dahan Gérard Dahan 10 décembre 2016 15:22

      @Jeussey de Sourcesûre

      Il faut avoir suivie une psychanalyse didactique pendant plusieurs années à raison de plusieurs séances par mois et avoir été validés par un jury composé de psychanalystes.
      La psychanalyse est affaire de foi. Il faut montrer son adhésion à la psychanalyse et sa volonté de la défendre.
      Un psychanalyste qui doute n’est pas validé par ses confères.


    • Rincevent Rincevent 10 décembre 2016 21:59

      @Gérard Dahan

      C’est exactement comme ça que ça se passe. Donc, finalement, la psychanalyse est une croyance, pas une science.



    • Orélien Péréol Orélien Péréol 10 décembre 2016 12:00
      Il me semble que c’est un problème professionnel qui ne relève pas de la loi.
      La Constitution de la Vème République définit le champ de la loi et celui du réglement, ce qui pourrait être utile ici.
      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-peuple-les-elus-les-experts-182457

      • Gérard Dahan Gérard Dahan 10 décembre 2016 15:24

        @Orélien Péréol

        C’est plus proche du problème sectaire.


      • Alren Alren 10 décembre 2016 15:58

        @Orélien Péréol

        Il me semble que c’est un problème professionnel qui ne relève pas de la loi.

        La condamnation de la psychanalyse ne relève pas de la loi en effet.

        Mais, inversement, l’affectation de crédits publics en relève directement.

        Et c’est le non-subventionnement de la psychanalyse que voulaient voter les députés LR, pas l’interdiction de cette pratique.

        L’autisme est clairement une maladie. Une maladie doit être soignée par une médecine certifiée par des études à double-aveugle. La psychanalyse n’est pas et n’a jamais prétendu être une médecine.

        Elle n’a donc pas a être subventionnée par l’argent public pour s’occuper des autistes. (Surtout en culpabilisant les mères !!!)


      • zygzornifle zygzornifle 10 décembre 2016 13:27

        cette maladie fait des ravages parmi les politiques de tout bord, on l’attrape facilement sur les bancs de l’ENA ....


        • Sozenz 10 décembre 2016 13:27

          ils ont besoin de faire des reformes de n impore quoi pour faire des intervalles entre leurs sales reformes . ils montrent qu ils s activent , qu’ ils bougent , qu ’ ils brassent ,

          La psychologie, psychanalyse ne sont nullement des sciences exactes .

          que tout aille dans le sens le plus humain possible et tout ira bien ...

          ils nous emm... a tous vouloir contrôler alors qu ’ils ne contrôlent rien du tout .


          • alain_àààé 10 décembre 2016 14:20

            mais je ne suis pas d accord Mr et de votre article car la psychanaliste n est qu une imposture fait par un juif qui a pour nom FREUD qui demandais une psychanalisme de 10 ans et si on continue sur FREUD on sait qu il faisait l amour avec des membres de sa famille et avec ses riches patientes et demandais de l argent pour la consultation on pourrait dire que c était un maquereau .VOILApour la psychanalisme quand aux psychologies qui sont de la méme espece ceux ci voudrais pouvoir préscrirent des médicaments.si je connais bien le sujet Mr c est que j ai vécu avec une docterresse psychologie et travaillait pour l éducation nationale.nous ne connaisons rien sur les autistes.les psychiatres sont medecins donc peuvent donné des médicaments et on peut dire que les malades mentaux ont une vie plus harmonieuse dans leur vie de tous les jours.et j terminerais par ce que font les psychiatres c est une forme de psychotérapeutes.je terminerais par les différences entre la psychanalisime ou on s allonge sur un divan et le psychanaliste écoute le patient parlé et la psychologie qui eux donnent des leçons aux patients.


            • Gérard Dahan Gérard Dahan 10 décembre 2016 15:13

              La plupart des lecteurs semblent mal connaître le problème  ; il faut dire qu’il faut passer un peu de temps dessus pour comprendre ce qui se joue.
              L’objet de ce projet de résolution était d’arrêter de rembourser les traitements psychanalytiques reconnus par la quasi totalité de la communauté mondiale comme nocifs pour la prise en charge des autistes.
              Mais évidemment les associations de psychanalystes qui en vivent se sont empressées de présenter ce projet comme une ingérence étatique et de le politiser.
              En France, il suffit d’appuyer sur le bon bouton, pour que tout le monde se mette à protester sans réfléchir.

              LES « INVENTIONS » DE FREUD POUR JUSTIFIER SA METHODE :

              Depuis déjà de nombreuses années, les historiens de la psychanalyse ont montré que la plupart des cas et des résultats évoqués par Freud (une trentaine) avaient été « inventés » et adaptés par le théoricien pour justifier sa méthode. Freud contrairement à ses propres recommandations n’a absolument pas respecté une simple observation, il a inventé des résultats.
              Particulièrement inventif, il a même crée des concepts pour justifier ses échecs. Ainsi un patient qui « résistait » au traitement était doté « d’un fort instinct de mort ».
              Freud était lui-même conscient que sa méthode ne marchait pas.

              La psychanalyse s’est quasiment éteinte partout dans le monde à part en France et dans quelques pays francophones (Belgique, Suisse). Lacan que personne ne comprenait n’est pas étranger à cette subsistance.
              Mais en France psychiatrie et psychanalyse se confondent presque (selon certains spécialistes, 80% des psychiatres seraient aussi psychanalystes). C’est une situation unique.
              Alors que presque partout son enseignement a été abandonné, les départements de psychologie continuent d’enseigner la psychanalyse. Cependant il régresse.
              Mais le plus grave reste les dégats produits par la psychanalyse dans ses recommandations fantaisistes

              - L’autisme une maladie mentale générée par le rejet de la mère pour la psychanalyse
              Pour la psychanalyse, l’autisme est une maladie mentale se déclenchant pendant la période intra-utérine par un rejet de la mère vis-à-vis de son enfant. On imagine la culpabilité des mères...
              Traitement préconisé : séparer l’enfant de ses parents et l’institutionnaliser, c’est à dire le faire prendre en charge (à vie) par une institution spécialisée. Et ensuite dans ces institutions spécialisées ? Rien.

              - L’autisme un dysfonctionnement de certaines zone du cerveau pour la neurobiologie et les méthodes comportementales
              Les progrès de la neurobiologie ont montré en revanche que les autistes présentaient des dysfonctionnements de certaines parties du cerveau et que ces dysfonctionnements pouvaient être en grande partie traités par un dépistage suffisamment précoce et par un apprentissage adaptés.
              Ces apprentissages adaptés sont représentés par différentes méthodes comportementales utilisées un peu partout dans le monde et la quasi totalité des associations de parents d’enfants autistes en reconnaissent les résultats.
              Si ces méthodes sont mises en place suffisamment tôt, les progrès sont spectaculaires, l’enfant se met à verbaliser, à parler et dans nombre de cas peut suivre une scolarité normale avec quelques adaptations.

              Ces différences expliquent pourquoi (à part les associations de psychanalystes qui en vivent) la quasi totalité des associations de parents d’enfants autistes mais aussi le gouvernement dans son site officiel sur l’autisme se prononcent ouvertement contre l’intervention de la psychanalyse.
              Ce projet de résolution était la suite logique de ces constats : inutile de faire payer par le contribuable une méthode chère, inutile et nocive.

              La campagne de désinformation menée par les associations de psychanalyse semble avoir fonctionnée et surtout, on peut se demander pourquoi les députés socialistes ne sont pas joints aux députés proposant cette résolution alors que le gouvernement et la ministre des handicapés sont résolument contre l’application des méthodes psychanalytique à la gestion de l’autisme ?

              Sophie Robert a réalisé plusieurs documentaires sur les impostures de la psychanalyse dont celui-ci ou plusieurs ex-psychanalistes reconnaissent les manipulations de Freud, l’absence totale de résultats de la psychanalyse et son incompétence dans le traitement de l’autisme  :

              http://www.dailymotion.com/video/x37mnmz_les-deconvertis-de-la-psychanalyse_school


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 10 décembre 2016 16:41

                @Gérard Dahan

                Vieux débat entre l’inné et l’acquis.

                Un psychologue américain m’a expliqué que l’homosexualité était génétique !
                C’est déjà mieux de penser que c’est un péché, mais il ne m’a pas convaincu.

                Votre présentation de Freud et de ses travaux est caricaturale et réductrice.


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 10 décembre 2016 16:44

                @Jeussey de Sourcesûre

                vous exposez avec plus d’élégance les mêmes poncifs que alain_àààé qui a posté un commentaire juste avant le votre.

              • Alpo47 Alpo47 10 décembre 2016 17:15

                @Gérard Dahan

                Merci de votre analyse plus exhaustive que la mienne. En fait, j’ai commenté sans avoir lu votre texte (j’ai honte).
                 La psychanalyse est assurément une des plus grosses escroqueries du XXe siècle. Malheureusement, elle a fait et continue de faire beaucoup de dégâts. Beaucoup de vies brisées ou « abimées ».
                A mon sens , la première erreur de S.Freud a été de vouloir « s’auto-analyser », ce que tout le monde voit tout de suite être irréalisable, car ses propres « filtres de perception » ou croyances ne lui ont pas permis d’être objectif et factuel. L’usage d’opium et ses obsessions personnelles ne l’on pas aidé.
                La seconde est, de toutes façons de vouloir généraliser à tout le monde ce qu’il avait cru trouver chez lui. Les théories de la psychanalyse ne sont que les névroses et psychoses de S.Freud.
                Deux erreurs fondamentales, c’est mal parti.
                Ensuite, je suppose que le besoin de beaucoup d’avoir un modèle/maitre à idéaliser lui a servi à faire vivre sa « méthode » et à la répandre. Snobisme, refus de reconnaitre que l’on se fait manipuler contribuent à faire vivre encore en France le phénomène psychanalytique.
                Aujourd’hui, il s’agit juste d’un processus qui se rapproche largement d’une secte, avec le « gourou » analyste qui « sait » et sa victime qui subit l’emprise. Au fur et à mesure que l’analysé raconte ses tourments-peurs-échecs ... du passé, se crée un lien de dépendance entre l’analyste et sa victime (quel autre terme ?).
                Le client est « ferré », ne reste plus qu’à le maintenir accroché à l’hameçon.
                Le psychanalyste se crée ainsi une « rente de situation »(c’est le terme qu’ils emploient) . Une trentaine de « victimes » et il/elle s’installe avec des revenus de cadre moyen/supérieur.
                Généralement, au bout de 5/10 ans, ils annoncent l’air convaincu au client ... « je pense que nous ne pourrons plus progresser ensemble (crainte que la victime se lasse) et je vous recommande un confrère qui pourra continuer de vous faire avancer... » (jamais le terme guérir n’est prononcé.). Le dit confrère va lui envoyer une de ses victimes en retour. Echange de bons procédés. Ainsi va le petit monde de la psychanalyse.

                Escroquerie ? Processus sectaire ? Absence d’éthique ? ... Oui, tout cela à la fois.

                Ce qui est tragique, c’est que l’on parle d’ Etres humains qui ont eu besoin d’aide et ont eu confiance dans ces « charlatans ». Et ces personnes ont été souvent très affectées, voire brisées. On en connait tous.

                Il est donc effectivement grand temps que les pouvoirs publics se penchent sur cette escroquerie.


              • Gérard Dahan Gérard Dahan 10 décembre 2016 21:45

                @Jeussey de Sourcesûre
                La psychanalyse est une question de foi. Visiblement vous voulez croire.
                Amen


              • velosolex velosolex 10 décembre 2016 18:03

                On trouve pas mal de vrais cinglés chez les psychiatres, (j’en ai croisé quelques uns que les romanciers s’inspireraient) c’est normal : La rencontre du pouvoir, de la science, de la souffrance et du désert : Celui d’un territoire vierge, ou presque, car si les sciences cognitives maintenant permettent de désigner des causes organiques là où l’on ne voyait que névroses, pendant longtemps il n’y eut que brouillard, et du marc de café dans lesquels certains prétendaient pourvoir lire et interpréter les choses, comme un test de roscharch. 
                Au delà de l’autisme, qui en fait partie, on a toujours beaucoup extrapolé sur les maladies mentales ! Les gourous et les thérapeutes de toutes espèces, étaient souvent plus cinglés, que les gens qu’ils prétendaient guérir... Pas mal de paranoïaques, dans la toute puissance de leur statut, persuadés, et surtout persuadant les autres, qu’ils étaient la science infuse, et leur cabinet de psychanalyste l’omega indispensable du soin.....C’est vrai qu’un pauvre malade, ou sa famille, sont souvent assez désemparés, pour faire confiance au premier charlatan qui s’impose...La société a toujours d’ailleurs facilement fermé les yeux sur des pratiques sectaires,ou escroqueries, et cela pour différentes raisons : Elle n’avait pas elle même la ou les solutions, et préférait déléguer, rassurer le public, enfermer s’il le fallait, et qu’on lui foute la paix, pourvu que les moutons soient bien gardés....Ne parlons pas du lobbying...
                Pendant longtemps, aux siècles présents, c’était plus ou moins la religion qui expliquait la folie, avec l’affirmation souvent qu’il y avait péché quelque part, faute à purger, et donc exorcismes et rituels de toutes sortes, désignant sorcières et autres curiosités étaient à l’oeuvre.
                 Freud a mis de l’ordre dans tout ce bazar exotique, en découvrant l’inconscient, individuel et collectif, les névroses, etc, tout un territoire...Mais sous ce verni de rationalité et de rigueur protestant, il n’a pas rompu totalement avec certaines interprétations dogmatiques, fantaisistes, liés à son temps et à son regard, tentant de les faire passer pour des outils de la science exacte...
                .Si vous ne marchez pas droit, il y a forcément une explication, et si ce n’est pas vous qui êtes en cause, c’est votre frère, ou quelqu’un de votre famille, comme dirait La Fontaine, dans la fable du loup et de l’agneau.....La névrose et même la psychose chez lui sont donc dus la plupart des temps à des causes refoulées...Ce mouvement de pensée amènera toute une école, déclinant la culpabilité vers des tiers : Il était et il reste d’usage pour certains de prétendre que la schizophrénie par exemple, grande sœur de l’autisme, si l’on peut dire ainsi, est liée à la rencontre d’une mère hyper protectrice, et d’un père autoritaire et castrateur...Bonjour la culpabilité : Il y avait un malade, vous en avez trois maintenant....L’important n’est pas de croire ou de ne pas croire en la psychanalyse, ou dirons nous en l’homéopathie, mais de savoir s’ils apportent une aide tangible, et rationnelle, sans se perdre dans des cures, qui peuvent durer des années. (L’homéopathie coûtant beaucoup moins cher) Et savoir évidemment à qui elles peuvent être proposé. Questionnement qui n’est pas superflu, à l’heure où Fillon veut séparer soins et bobologie....Mais on sait que les cures thermales, qui ne servent à rien d’autre que d’engraisser des municipalités et des pseudo établissement des soins, veillent au grain. Les psychanalystes sont eux aussi sur le qui vive ! Une expression signifiante, dirait Lacan. 



                • velosolex velosolex 10 décembre 2016 18:29

                  La folie des patients et des thérapeutes, voilà un sujet intéressant tout de même. 

                  Il existe quelques excellent romans traitant avec intelligence du sujet « Riven rock » par exemple de T.C Boyle, qui retrace les affres d’une histoire vraie, et pénétre bien la symptomatologie d’un schizophrène , héritier de la fortune Mac Cornick au début du vingtième siècle, et les escrocs qui s’agitent autour du cas .....-Dans la forêt, aussi de Edna O Brien, et puis cette perle, mais qu’on a bien du mal à trouver, un autre roman irlandais : Le garçon boucher, de Patrick Mac Cabe ;;
                  Le Garçon boucher - Patrick McCabe - BabelioRiven rock - T.C. Boyle - Babelio
                  On lira avec plaisir le livre de Mélanie Klein : La stratégie du choc...Elle développe une théorie très intéressante, montrant avec différents exemples, que les politiciens profitent des états de crise ( états de choc) pour imposer des régressions liberticides à la population sidérée...Ex : Pétain en 40...Guantánamo et le patriot act après les événements de septembre 2001....Mais aussi les putschs d’argentine et du chili...Elle montre que les théoriciens à l’oeuvre derrière ses stratégies, et qui avaient pour but d’imposer pour l’argentine et le chili un ordre économique nouveau étaient liés à une économie libérale, celle de Friedman....Les autorités américaines se sont beaucoup intéressés au travail d’un psychiatre célébré dans les années 60, ( Cameron) et qui se faisait fort de réorganiser le cerveau des gens malades, ou supposés l’être. Sa technique : Faire perdre totalement toute notion du jour et de la nuit aux patients, en les soumettant à des électrochocs journaliers, et en leur faisant perdre le sommeil, et la ritualisation des repas...Ainsi l’homme nouveau peut renaître sur les décombres de l’ancien...Ces travaux seront repris par les investigateurs de Guantanamo, pour impose le même régimes aux prisonniers. Naomi Klein La Stratégie du Choc, résumé, vidéos, commentaire ...

                  • Rincevent Rincevent 10 décembre 2016 22:29

                    @ l’auteur

                    il semble qu’en France, le milieu psychiatrique soit dominé par la psychanalyse et s’oppose au reste du monde qui adhère aux traitements éducatifs et comportementaux qui ont démontré leur efficacité.
                    C’est bien ça, c’est une question de boutique et ça explique les tirs de barrage contre toutes les autres orientations thérapeutiques comme, par exemple, les thérapies brèves. Les travaux novateurs de gens comme Eric Berne ou Carl Rogers ont mis (trop) longtemps à être connus chez nous car ils prenaient le contrepied de ce que faisaient (et font encore) les psychanalystes.

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Rogers&nbsp ; http://analysetransactionnelle.fr/lanalyse-transactionnelle/eric-berne/


                    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 11 décembre 2016 07:56

                      @Rincevent

                      La dérive que le psychanalyse a connue et continue à connaître n’empêche pas que Berne lui-même a expliqué qu’il s’était appuyé sur les découvertes de Freux pour élaborer l’analyse transactionnelle.
                      Comme souvent, on a tendance à vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain.

                    • Francis, agnotologue JL 11 décembre 2016 08:43

                      @Jeussey de Sourcesûre
                       

                       ’’Comme souvent, on a tendance à vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain.’’ 
                       
                      Quand le bébé s’appelle Sigmund Freud, on appelle ça le « meurtre du père ».

                    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 11 décembre 2016 10:08

                      @JL

                      Qui a apporté la plus grande contribution au discrédit du marxisme ? 
                      réponse : Staline

                      Qui a apporté la plus grande contribution au discrédit de la psychanalyse ? 
                      réponse : Lacan

                    • Francis, agnotologue JL 11 décembre 2016 10:23

                      @Jeussey de Sourcesûre
                       

                       je connais mal Lacan. 
                       
                       Je crois que le plus grand tort de Lacan, c’est de n’avoir pas été compris. Mais ce n’est qu’une croyance que je m’efforce de vérifier.

                    • pemile pemile 11 décembre 2016 10:31

                      @JL « Je crois que le plus grand tort de Lacan, c’est de n’avoir pas été compris »

                      Ou d’être incompréhensible ?


                    • Rincevent Rincevent 11 décembre 2016 13:25

                      @Jeussey de Sourcesûre

                      Pour moi, il ne s’agit pas d’opposer Berne à Freud, mais de constater les résultats. En matière d’autisme, la psychanalyse ne marche pas, (quand elle n’est pas nuisible) c’est tout. Elle n’obtient des résultats que sur les névroses, ce pourquoi elle a été élaborée au départ et n’aurait pas dû en sortir...


                    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 11 décembre 2016 16:06

                      @Rincevent

                      exact !

                    • Gérard Dahan Gérard Dahan 11 décembre 2016 20:37

                      @JL
                      Ne vous inquiétez pas, personne ne comprend vraiment Lacan...
                      Et on pourrait presque dire, pas même lui.  smiley
                       


                    • demissionaire bonalors 10 décembre 2016 23:15

                      oui meme les québecois qui sont un peuple de batards et bagnards font mieux en la matiere, c est dire si l on est arriere ... d ailleurs les quebecois sont un peuple de bagnards, mais en matiere de faux cul font pale figure compares aux Francouzes (vaut mieux un cul bien bronze c est plus bandant)


                      • Rincevent Rincevent 11 décembre 2016 17:38

                        @bonalors

                        les québécois qui sont un peuple de bâtards et bagnards…
                        Vous en avez fréquenté pour balancer ce genre de connerie ? Moi oui et je les ai trouvé très sympathiques.


                      • gaijin gaijin 11 décembre 2016 10:49

                        le politique et le financier ( ou inversement ) se mêlent de plus en plus de tout définir ...bientôt il y aura des caméras dans les chiottes pour vérifier que les mecs ne font pas pipi debout.
                        la vérité est qu’on ne sait rien de l’autisme même pas si ça existe ( on sait qu’il y a des autistes c’est autre chose ) et qu’au lieu de chercher a savoir on se demande dans quelles poches va aller l’argent .....
                        a vomir !


                        • marane 11 décembre 2016 10:59

                          Ça marche toujours, l’autisme, la psychanalyse, l’argent, les méthodes comportementales miraculeusement actives qu’un lobby à l’influence occulte empêcherait de prodiguer ses extraordinaires résultats.... Quel roman merveilleux, un vrai feuilleton, encore, encore, la suite, quand le Comte de Monte Cristo abattra-t-il les comploteurs ?


                          • Bruno Jean PALARD Bruno Jean PALARD 11 décembre 2016 11:04

                            @marane

                            .. oui et à la fin, même que... hé ben psychanalyse et TCC/TED ... hé ben ils se marient et qu’ils vivent heureux et qu’ils ont beaucoup beaucoup beaucoup ... d’argent !


                          • Rincevent Rincevent 11 décembre 2016 13:39

                            @marane

                            Il ne s’agit pas d’un complot, bien sûr, mais de quelque chose de bien plus ordinaire : la préservation d’une clientèle. Au nom de ça, on fait barrage à tout ce qui pourrait vous l’enlever et les thérapies brèves sont en première ligne, actuellement.


                          • marane 11 décembre 2016 23:00

                            @Rincevent Les interventions comportementales telles l’ABA c’est tout sauf bref, c’est intensif et long donc très cher. smiley. Quant à preserver une clientèle, celle des autistes n’est guère courue, croyez moi... Non, c’est bien autre chose, c’est dans la tête, le cerveau peut être, faudrait y aller voir...


                          • Rincevent Rincevent 12 décembre 2016 15:32

                            @marane

                            Quand on parle de thérapie « brèves », ça n’est effectivement pas si bref que ça mais c’est encore plus court que les psychanalyses interminables.

                            C’est vrai que c’est dans la tête, puisqu’il s’agit plus d’adhésion à une croyance que d’une démarche scientifique. Ça n’empêche pas de surveiller son niveau de revenu à la fin du mois…


                          • novo12 11 décembre 2016 11:02

                            L’autisme n’a rien de psychologique ni de psychiatrique.
                            Lorsque l’on fait une scintigraphie cérébrale à ces personnes, on met en évidence des zones d’hypoperfusions.

                            Avant le changement de dénomination on classait l’austisme dans les psychoses infanfile.
                            Ce syndrome était bien connu dans les cas de syphilis congénitale (hérédo syphilis) :
                            http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k54210351.image.hl.r=syphilis.langFR.f2.pagination

                            Si le sujet vous intéresse contactez le Dr Raymond par l’intermédiaire de l’association de médecins chronimed.


                            • Bruno Jean PALARD Bruno Jean PALARD 11 décembre 2016 11:22

                              @Gérard Dahan :

                              Bonjour,

                              « autisme » est le nom de rien, Gérard Dahan.

                              Et cela fait maintenant plus de 100 ans qu’à cause de l’invention d’Eugen « Érophobe » Bleuler, tout le monde fait fausse route, confondant « psychanalyse », qui est hallucinée « être partout », et « inconscient »qui, lui est réellement en chaque un-e de nous et s’exprime quand, où et comme Ça lui chante, en particulier au travers des pratiques de l’autoérotisme aussi variées qu’elles sont propres à chacun-e de nous et liées à notre créativité sans limites dans ce domaine.

                               

                              Voir ici pourquoi :

                              De quoi « autisme » est-il le nom ?

                               

                              Et ceci a pour conséquences, mortifères pour les dizotistes, ce qui est entre autres exposé ici :

                              Les autistes, otages de petits intérêts et de grosses embrouilles

                               

                              Nombre de jours de captivité des dizotistes, otages de guerres d’intérêts

                              Bien cordialement,


                              Bruno Jean PALARD



                              • soi même 12 décembre 2016 02:47

                                @ Gérard Dahan, je ne sais si vous découvrez l’eau chaud mais en tout cas vous le faites croire avec votre fausse naïveté.

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