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Accueil du site > Actualités > Politique > Régionales : quelle stratégie pour l’UMP ?

Régionales : quelle stratégie pour l’UMP ?

Le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand a donné lundi à Saverdun dans l’Arriège, le coup d’envoi de la campagne des élections régionales du Mouvement Populaire. Créditée de 31-32% des suffrages, auxquels s’ajoutent le score du Nouveau Centre, qui ne s’est pas encore prononcé sur la présentation de listes autonomes, l’Union pour un Mouvement Populaire sait que la vague rose des élections régionales 2004 (20 régions socialistes et 2 seulement pour l’UMP) ne pourra se rééditer, qui plus est avec une telle ampleur. Le renouvellement des conseils régionaux ne pourra donc être de facto, que plus favorable à la majorité présidentielle. Reste à déterminer l’ampleur de la victoire.

D’ailleurs, en Champagne-Ardennes, en Franche-Comté, en Basse-Normandie, au Pays de la Loire et en Lorraine, la droite a de réelles chances d’obtenir la victoire. Dans d’autres régions, comme en Ile-de-France ou en PACA, l’UMP a également les moyens de reléguer le PS dans l’opposition.

Un succès aux régionales sera cependant conditionné par la capacité de la majorité à faire abstraction des enjeux nationaux pour mener une campagne sur des enjeux locaux, et ainsi éviter un vote sanction : au risque d’être confronté à l’excellent bilan de la plupart des conseils régionaux socialistes. C’est donc non sans risque que Nicolas Sarkozy a permis à plusieurs de ses ministres de se porter candidat, tel que Xavier Darcos, Bruno Le Maire, Chantal Jouanno ou encore Valérie Pécresse, car l’investiture de telles figures pourrait dénaturer le véritable enjeu du scrutin, au profit d’un référendum portant sur la politique de l’exécutif.

Pour l’UMP, ces élections régionales seront également l’occasion de tester la stratégie de Nicolas Sarkozy pour les élections présidentielles. En intégrant le MPF et CPNT au comité de liaison de la majorité présidentielle, Nicolas Sarkozy a effectivement voulu rassembler l’ensemble de la droite dans une coalition qui rassemble des nationalistes jusqu’aux sociaux-libéraux. Pariant sur un large succès au premier tour (pourquoi pas 40%), Nicolas Sarkozy pense pouvoir pallier l’absence de réservoir de voix par une dynamique de premier tour. La théorie est recevable, les élections régionales seront l’occasion de passer aux travaux pratiques...

En outre, la Majorité Présidentielle n’ignore pas le potentiel des Verts à rogner sur son électorat : des bourgeois-bohèmes, des centristes nouvellement sensibilisés à la cause écologiste ne sont pas restés insensibles à l’évolution de discours des Verts, particulièrement de Daniel Cohn-Bendit. Ce dernier, qui n’hésite pas à affirmer que des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’État ou encore que le souci des capitalistes, c’est de gagner et ils ont raison a séduit cette frange de l’électorat. Or, il a d’ores et déjà assuré ses collèges de sa mobilisation pour les échéances régionales...

Face aux Verts, Nicolas Sarkozy aura l’occasion de faire valoir sa fibre écologiste au sommet de Copenhague en décembre, (qui a vocation à donner suite au protocole de Kyoto) ainsi que lors de l’examen du texte relatif à la taxe carbone. De plus, la question écologiste sera un des points centraux de la campagne de l’UMP. La secrétaire d’état à l’écologie Chantal Jouanno, favorite pour défier Ségolène Royal en Poitou-Charentes, va remettre à Xavier Bertrand un argumentaire visant à défendre la vision de l’écologie défendue par l’UMP face aux Verts. Elle y dénonce l’interdiction de tout progrès et la décroissance défendue par les Verts face aux valeurs de liberté, de libre choix et de travail qui fondent notre [celle de l’UMP] vision de l’écologie. Étrange de qualifier le parti du développement durable de partisan de la décroissance, alors que le courant se réclamant de cette vision reste très minoritaire...

 

Retrouvez cet article dans son contexte original sur http://lenouvelhebdo.com 


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4 réactions à cet article    


  • wesson wesson 8 octobre 2009 12:35

    Cher Alex Bonjour, 

    je suis ici pour vous faire part de ma compassion la plus affligée.

    En effet, je trouve un peu injuste que M. Frederic Mitterrand soit interviewé ce soir par Mme Ferrari. Vous auriez été bien plus approprié afin de mener cette interview, et d’y apporter toute la compréhension qu’il convient de la part d’un ami politique.

    Soyez assuré de mon soutient le plus inconditionnel .

    • wesson wesson 8 octobre 2009 12:46

      ah j’oubliais, 

      pour répondre sur le fond à votre article « Régionales : Quelle stratégie pour l’UMP ? »


      et il va pas falloir pleurer la dose !




    • Daniel Roux Daniel Roux 8 octobre 2009 17:40

      Sarko et l’ensemble des médias qui lui sont acquis, crieront victoire quoi qu’il arrive.

      La stratégie de notre président-gouverneur général étant l’enfumage généralisé. Un buzz pour faire oublier les frégates, un autre pour les sous marins, encore un pour l’affaire Julien Coupat...etc..

      Le problème est qu’il y a tellement d’affaires à enterrer que l’information officielle n’est plus composée que de leurres et de buzz.

      Les socialistes du centre droit ont un bilan honorable (écrivez vous) malgré les crocs en jambe de l’équipe au pouvoir notamment les transferts massifs de charges aux collectivités locales qui ont conduit à des hausses d’impôts locaux mais pas à la baisse correspondante des impôts nationaux.

      Le bilan de la droite au pouvoir national est, à l’inverse particulièrement catastrophique : Emballement des déficits, cadeaux fiscaux aux plus riches et augmentation des impôts pour les plus pauvres, destruction systématique de la protection sociale et de l’hôpital, affaires crapuleuses sur les rétro commissions reçues par des inconnus célèbres, etc..

      Logiquement, les socialistes devraient tous être reconduits dans leurs fonctions mais la politique politicienne de Sarko l’agitateur plus à l’aise avec les combines de partis qu’avec la bonne gouvernance du pays, brouille les cartes et les esprits.

      Résultat : Une seule droite patchwork clownesque mais un centre droit, des écolos centre droite-gauche, un centre gauche, des écolos de gauche, une gauche socialiste alliée aux communistes tendance léniniste, plus les communistes tendance troskiste..

      Si les électeurs connaissaient leur pouvoir de changer de politique, ils voteraient quoi qu’ils en pense pour la gauche socialiste de Mélanchon, mais ils sont trop assommés par le matraquage des médias pour se sauver pendant qu’il en est encore temps. Dommage.


      • masuyer masuyer 9 octobre 2009 08:30

        Etant donné le paysage régional français, l’UMP ne risque pas grand chose, elle ne peut que gagner. Il ne reste qu’à savoir dans quelle proportion. Quand on est tout en bas, c’est moins difficile de grimper.

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AJ


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