• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Avons-nous l’argent nécessaire pour légaliser la prostitution (...)

Avons-nous l’argent nécessaire pour légaliser la prostitution ?

Le débat sur la légalisation de la prostitution est faussé. Il n’existe pas une forme de prostitution mais plusieurs formes de prostitution.

Une personne prostituée à 4 000$ pour un week-end qui couche avec des politiciens ou avec de grosses vedettes internationales ne vit pas dans le même contexte qu’une autre à 20$ qui est toxicomane, avec des champignons dans la bouche et atteinte du Sida.

Certaines personnes se positionnent en faveur de la légalisation de la prostitution, sous prétexte de vouloir venir en aide aux personnes qui font de la prostitution de rue, assurer leur sécurité… Mais qu’adviendra-t-il de ces personnes lorsque nous aurons légalisé la prostitution ?

Les dangers d’une légalisation sans encadrement

De la « viande fraîche »
En autorisant l’ouverture de bordel, les nouveaux entrepreneurs de l’industrie du sexe, pour utiliser leur langage, vont vouloir engager de la « viande fraîche » pour satisfaire leurs clients. Par « viande fraîche » on pense à des personnes de 18 à 23 ans en santé. Pour la majorité des personnes se prostituant sur la rue, l’entrée dans ces bordels leur sera refusée et elles devront continuer à exercer dans la rue. Dans les faits, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 14 ans !

Pire, après un certain nombre d’années, lorsque les premières personnes ayant travaillé dans ces bordels commenceront à vieillir, les entrepreneurs qui veulent bien traiter leurs clients vont remplacer leurs personnels par des plus jeunes. Il y aura donc encore plus de personnes exerçant la prostitution dans les rues. Ceci se vérifie par les expériences des pays ayant légalisé la prostitution, depuis plus de dix ans et qui se retrouvent avec 3 à 10 fois plus de prostitués de rue qu’avant la légalisation (Australie, Pays-Bas, Allemagne…).

Les clients indésirables
Mais si un client peut aller en toute légalité dans un bordel pour engager une personne jeune et attrayante, pourquoi utiliserait-il les services d’une personne exerçant dans la rue ? Parce qu’il est violent et qu’il se ferait sortir des bordels ? Parce qu’il veut exiger de faire des choses qui devraient être refusées dans le bordel comme avoir une relation sans condom ? Ou encore parce qu’il veut payer moins cher ? Pour toutes ces raisons et pour plusieurs autres, les personnes exerçant la prostitution de rue seront encore plus dans le trouble après la légalisation. Le nombre de mauvais clients rencontrés sur la rue sera encore plus grand et il sera encore plus risqué d’être une personne prostituée.

Citoyens et commerçants
Et que dire de nos honorables citoyens ! Puisque la prostitution est maintenant légalisée, l’intolérance de ceux-ci aura monté d’un cran. « Puisque c’est légal et qu’il existe des bordels, je ne veux plus te voir traîner dans les rues de mon quartier ou devant les vitrines de mon commerce ». Comment vont réagir ces citoyens quand ils vont s’apercevoir que non seulement la légalisation n’a pas diminué le nombre de personnes devant leur honorable résidence, mais qu’en plus, il y en a maintenant 3 fois plus ! L’intolérance ne fera que grimper.

Bordels en région
En légalisant, le gouvernement fédéral ne doit pas s’en laver les mains en disant que ça sera du ressort des villes de gérer le tout ?

Pourquoi les groupes criminalisés sont si forts en région ? Parce que les petites municipalités avec un seul policier n’ont pas les moyens d’avoir le contrôle sur ces puissants groupes. Quand le policier en question est connu de tous, que tout le monde sait où il demeure et que tout le monde connaît sa famille au complet et à quelle heure sa petite fille sort de l’école, pensez-vous qu’il sera assez fou pour tenir tête aux groupes criminalisés ? C’est un policier qui fait de son mieux, pas une personne suicidaire. Cela n’est pas sans rappeler encore une fois les pays ayant déjà fait l’expérimentation de la légalisation, qui avouent avoir perdu le contrôle. De plus, ils deviennent incapables de gérer ce nouvel engouement pour le sport sexuel.

Tous les paliers de gouvernements devront s’impliquer dans une approche multidisciplinaire. Pas question de laisser les municipalités se démerder seules dans une industrie qui est déjà internationale et qui a de gros moyens financiers pour brouiller les cartes.

L’industrie du tourisme
Un bel exemple que j’ai vécu personnellement. L’état du Nevada permet aux municipalités de légaliser la prostitution. Las Végas, malgré ses innombrables Casinos et ses spectacles grandioses, se refusent de légaliser la prostitution. La ville voisine a légalisé la prostitution. C’est pourquoi nous voyons sur certains coins de rue de Las Végas des dizaines de Mexicains qui tendent des annonces pour inciter l’achat de services sexuels dans la ville voisine. La ville de Las Végas est allée en cour pour tenter d’empêcher ces Mexicains de venir faire de la sollicitation dans les rues de Las Végas. Pour le bénéfice de la libre entreprise et de la liberté d’expression, la ville de Las Végas a perdu contre les Mexicains.

Ceux qui font le rabattage de clients sont majoritairement des garçons. Mais ce qui m’a déchiré le cœur, a été de voir une fille mexicaine d’environ 12 ans, faire du rabattage. Les questions que je me pose encore : le faisait-elle pour sa sœur ou sa mère ? Va-t-elle se prostituer et à quel âge risque-t-elle de commencer ?

Ce qui s’est passé à Las Végas risque de nous arriver. Montréal avec ces grands festivals et ces grands rassemblements ne tolérera pas de prostitution sur son territoire. Les entrepreneurs de bordels vont s’établir à Terrebonne ou à Bois-des-Filions. Ça va être bon pour l’industrie du taxi. Les gens viennent de partout pour un festival, ensuite le taxi pour les bordels en banlieue. Parce que la prostitution, ce n’est pas bon pour l’industrie du tourisme. Ce n’est pas bon pour l’image d’un grand centre urbain.

Pénurie de main-d’œuvre
Les bordels vont se multiplier en région et les nouveaux entrepreneurs vont y faire la pluie et le beau temps. À un point où il ne serait pas surprenant qu’il manque de main-d’œuvre. Un peu comme il s’est passé quand on a légalisé les danses à 10$. On a manqué de filles pour aller travailler dans les isoloirs. Va-t-on créer un programme pour permettre à des danseuses exotiques étrangères de venir travailler au Canada ? Devrons-nous rouvrir ce programme et l’élargir aux artistes de la prostitution ? N’est-ce pas ce programme où des fonctionnaires et des intervenants du milieu mentionnent qu’il a profité aux groupes criminalisés ? Plusieurs de ces danseuses ont disparu. Le gouvernement américain affirmait en 2003 que le Canada est une plaque tournante pour le trafic des femmes et des enfants.

Conditions essentielles
Si nous sommes sérieux dans notre volonté de légaliser la prostitution, il y a des préalables essentiels. La prostitution concerne des êtres humains qui doivent être considérés dans leur globalité. Ceci nous oblige à prévoir une approche multidisciplinaire.

Il faut faire de la prévention en ce qui concerne les jeunes de la rue et ceux placés par la DPJ. Ils sont des victimes vulnérables. La réforme de la DPJ devra tenir compte de cette vulnérabilité. Il faut aussi faire de la prévention et de la sensibilisation dans les écoles et les différents milieux de vie des jeunes.

Pour s’assurer que la prostitution est bel et bien un choix, et non pas un manque de choix face à la pauvreté ou à d’autres difficultés, il faut s’assurer d’offrir un soutien et un encadrement aux personnes concernées.

Il faut prévoir une aide accrue aux organismes d’intervention auprès des personnes prostituées de rue. Nous ne pouvons pas penser légaliser le marché du sexe sans aussi donner les services d’aide et de soutien aux personnes dans le besoin qui seront exclues et marginalisées. Si une municipalité veut ouvrir un bordel, les services aux personnes se prostituant doivent être présents avant son ouverture.

Il faut prévoir des mécanismes de contrôle et de sécurité avant la légalisation. Nous avons laissé à eux-mêmes des groupes criminalisés pendant des décennies. Ils sont devenus des forces redoutables, organisées, structurées et très bien financées. Reprendre le contrôle après coup est très coûteux, sinon impossible. La prostitution, ne se limite pas aux limites géographiques d’une ville, mais fait partie d’un réseau international, qui nécessitera une coordination des différents corps policiers qui devront apprendre à travailler efficacement ensemble. Cela nécessitera de généreux budgets aux différents corps policiers.

Il faudra donc s’assurer qu’il y ait une prise en charge complète par le gouvernement de ces bordels, à tous les niveaux : sécurité, administration, gestion, encadrement, surveillance, finance… Il n’y a pas d’entre-deux possibles pour éviter que la situation ne dérape et qu’il y ait abus.

Il ne faut pas s’imaginer que les revenus de taxes et d’impôt sur la prostitution permettront de compenser les investissements que nous aurons à faire pour légaliser la prostitution. Les pays qui ont déjà légalisé, ont perdu le contrôle et se sont retrouvés avec plus d’effets pervers que de problèmes résolus. Si nous n’avons pas l’argent nécessaire pour nous impliquer adéquatement, nous en aurons encore moins après.

Autres textes sur la prostitution.


Moyenne des avis sur cet article :  4.23/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • Internaute Internaute 17 mai 2008 11:22

    En résumé, la légalisation de la prostitution sera une charge de plus pour la société, qu’elle soit accompagnée ou non. Pourquoi donc devrait-on payer toute une administration de fonctionnaires pour accompagner le commerce de la prostitution ? Je n’en comprend pas bien les raisons.

     

    Le problème de plus en plus évident dans nos systèmes démocratiques est que le politique est guidé par l’émotion, par le sensationnel. Il n’y a plus aucune vision de l’organisation sociale au sens large et à long terme. Il suffit de provoquer une pleurnichette chez quelques bien-pensants et exciter le sentiment de compassion public pour que des lois soient proposées par les minorités visibles puis votées bien qu’elles aillent à l’encontre du bon fonctionnement de la société et à l’encontre des intérêts vitaux de la nation.

     

    Votre avenir est qu’au nom des droits de l’homme et de l’ouverture au monde, le Canada laisse se développer librement un commerce de drogue et de prostitution organisé par les maffias de Lagos, avec traite de nègresses et de blanches à la clef. Le tout, bien entendu, assorti des droits inaliénables donné aux nouveaux immigrés, l’aide au logement, le droit de vote et le respect du droit coutumier même s’il est en contradiction avec les us et coutumes des vais canadiens.

    Ce phénomène se produit partout dans les démocraties occidentales. Plus je vois l’évolution du monde et plus je me dis que le système démocratique prend l’eau de toute part et n’est pas celui dont nous avons besoin.


    • Raymond Viger Raymond Viger 17 mai 2008 13:37

      Vous avez raison quand vous mentionnez qu’il n’y a aucune vision d’organisation sociale dans notre système politique. Trop souvent nous laissons les politiciens voter toutes sortes de lois en espérant que cela va améliorer notre système. Au delà des lois, si nous ne sommes pas présent pour intervenir directement sur le terrain et offrir soutien, il n’y aura pas d’avancement social. Les lois ne nourrissent pas les gens dans le besoin et ne peuvent leur apporter soutien et réconfort.


    • quen_tin 17 mai 2008 11:37

      Alors il faudrait la taxer fortement, à la fois pour limiter cette activité et financer son controle.


      • Raymond Viger Raymond Viger 17 mai 2008 13:40

        Dans tous les cas et peu importe la position légale qu’une société veut prendre, il ne faudra pas oublier, qu’au delà des taxes que l’on voudrait charger pour financer notre intervention, celle-ci doit être présente sur le terrain avant même de changer les lois.


      • hieronymus73 17 mai 2008 12:13

        Article très intéressant. Les informations contenuent dans cette article amènent à réfléchir sur les conséquences d’une libéralisation de la prostitution en France et c’est essentiellement cela que je retiens.
        En dehors de l’augmentation du crime organisé que cela engendrerait, je trouve que le plus grave serait la baisse globale de considération que l’homme à pour la femme dans notre pays ainsi que la dégradation de l’amour propre que la femme à pour elle-même.


        • Raymond Viger Raymond Viger 17 mai 2008 13:42

          J’aime bien votre position. Peu importe ce que nous voulons ou non autoriser ou légaliser, une société doit pouvoir offrir une égalité et un respect entre les femmes et les hommes. Tant que ce respect mutuel n’existera pas, aucune loi ne pourra être efficace et juste.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 17 mai 2008 13:19

          le sexe de la femme est comme une autre bouche .Il est impensable de croire, au confins de la sophistication, panache de notre civilisation ultra moderne, qu’elle puisse avoir besoin de vendre l’une pour nourrir l’autre...


          • masuyer masuyer 17 mai 2008 13:37

            Bonjour Lisa,

            et merci pour ce lien qui soulève des questions intéressantes sur le statut de la femme, queles que soient les sociétés.

            Cordialement


          • Raymond Viger Raymond Viger 17 mai 2008 13:53

            J’ai bien aimé cette citation de votre article : "La représentation de la femme est aussi extrêmiste chez les Talibans qu’en Occident. Beaucoup trop pudique chez les premiers, bien trop peu chez les suivants."


          • Lisa SION 2 Lisa SION 17 mai 2008 15:10

            Il est très agréable de recevoir l’écho favorable de personnes de votre complaisance et compétence. Je vous en remercie tous les deux.

            En fait, pour remèdier à ces problèmes complexes que vous développez avec justesse, ne serait-il pas plus simple de " légaliser" tout simplement le mariage...voire de le rendre obligatoire et immuable ?


          • maxim maxim 17 mai 2008 14:29

            et pour les chèvres qu’est ce qu’on a prévu ?

            je plaisante avec un problème vieux comme le monde la prostitution ....dans mon patelin ,Fontainebleau pour ne pas le nommer il y avait un bar à hôtesses dans les années 80 ,tout les biens pensants y allaient ,et ensuite quand ça s’est trop su ,curieusement ,on s’est empressé de le faire fermer pour trouble de l’ordre public et atteinte aux bonnes Moeurs alors que ceux qui l’ont fait fermer en étaient les clients .

            par contre en forêt ,et le long des routes nationales ,sur le moindre parking et espace où une voiture ou un camion peuvent s’arrêter ,il y a une forte concentration de prostituées ,surtout des filles de l’Est ,parfois de très jeunes et plutôt jolies ,celles ci attirant le plus de clients bien entendu ,mais aussi de moins jeunes en voiture .....

            le danger réel ,c’est le risque d’accidents ,les automobilistes ou les camionneurs font n’importe quoi ,traversent la route sans regarder la circulation ,demi tour malgré la ligne continue qu’ils franchissent ,s’arrêtent en catastrophe au risque de povoquer une collision en chaîne ,tout ça pour aller se soulager ,ou simplement pour mater ....

            sans compter les familles qui vont en forêt pour se promener et qui risquent de tomber sur une prostituée et son client en pleine action derriére un arbre ...

            je pense qu’il serait plus raisonnable de réouvrir les maisons closes ,mais après c’est le travail des politiques et du législateur ,d’organiser dans les meilleurs conditions pour les filles et pour le client .


            • Raymond Viger Raymond Viger 18 mai 2008 00:56

              Vous dites : "qu’il serait plus raisonnable de réouvrir les maisons closes, mais après c’est le travail des politiques et du législateur, d’organiser dans les meilleurs conditions pour les filles et pour le client".

              Je ne peux malheureusement pas faire confiance aux politiques pour organiser les choses APRÈS. Je préfère qu’ils mettent l’argent sur la table avant et qu’ils nous démontrent l’organisation AVANT. Si on laisse faire les politiques, il ne feront rien après et nous nous retrouverons tous avec des problèmes devenus ingérables. 


            • marie t marie t 17 mai 2008 14:45

              Excellent article qui encourage la réflexion. J’avais une idée assez simpliste du sujet en pensant qu’il fallait légaliser pour le bien des prostitué(e)s, femme et homme. Votre article met le doigt sur certaines dérives que je n’avais pas envisagées... Prévention, information et suivi sont indispensables, mais comment lutter contre ces organisations qui alimentent le marché du corps, comment remédier a cette misère économique et morale qui encourage la vente de son propre corps ?

              je vais suivre votre lien, pour en savoir plus


              • vinvin 17 mai 2008 17:24

                Bonjour.

                 

                (@ Lisa. IP 3.32.111)

                 

                Ne serait il pas plus simple de "légaliser" tout simplement le mariage...voire de le rendre obligatoire et immuable ?

                Excusez-moi, mais je ne comprend pas bien.....

                Vous voulez-dire le mariage pour toutes les femme ?

                Ou bien simplement pour les femmes prostituées ?

                 

                Car si vous parlez uniquement de faire mariés des femmes pratiquants la prostitution, sachez que j’ ai divorcé uniquement par-ce que mon épouse se prostituait, ( et que sa double vie ne me faisait pas bander !) Disons que je n’ appréciais pas du tout ça........

                 

                Résultat : J’ ai écrit a la préfécture après la rupture de la vie con-jugale, de manière a ce que son titre de séjour ne lui soit pas renouvelé. ( Et c’ est bien fait pour ça gueule ).

                 

                Personnellement je ne vois pas l’ interret d’ etre marié a une prostitué, avec tous les problèmes que cela peut impliquer dans un couple. ( Problèmes avec la justice, maladies sexuellement transmissibles, etc, etc.....)

                 

                Je n’ ai rien contre la prostitution, ni contre les prostitués, je dit simplement que les femmes doivent choisir entre etre les épouses d’ un seul homme, ou bien d’ etre les épouses de tous les hommes, mais de ne pas vouloir les deux en meme temps, ( vu que c’ est impossible,) et incompatible avec l’ hétique.

                 

                Cordialement.

                 

                VINVIN.

                 

                 

                 

                 


                • maxim maxim 17 mai 2008 19:14

                  et le mariage de raison dans certaines familles " bien comme il faut ",

                  et la jeune fille vendue à un vieux dégoûtant notamment dans certaines tranches de population immigrée ....

                  je n’invente pas, tout le monde sait que c’est courant ......

                  c’est pas du proxénétisme ? et la pauvre fille une prostituée ,ou au moins considéré comme telle par hasard ?


                  • Le péripate Le péripate 17 mai 2008 20:03

                    Je ne cesse d’être étonné par le fait que les débats sur la prostitution tournent toujours autour du dilemme légalisation ou punition des prostitués. Je pense qu’il s’agit d’un faux dilemme.

                     

                    Si on admet l’idée libérale que chacun est propriétaire de sa personne et que cette propriété est inaliénable, on résout d’un seul coup la prostitution et les problèmes liés de vente d’organes : le crime est dans l’achat de quelque chose d’inaliénable. C’est donc le client qu’il faut poursuivre.


                    • iomej 17 mai 2008 20:36

                      Tout à fait d’accord avec ce commentaire. Autant que je sache la majeure partie des prostituées sont ni plus ni moins que des esclaves. Or l’esclavage est interdit. C’est bien le client qu’il faut poursuivre... au même titre qu’on poursuit les employeurs qui ne déclarent pas leurs salariés et les font bosser dans des conditions parfois innommables. Toujours en considération de cette situation d’esclavage, à titre perso je ne comprends pas comment on peut aller aux putes et tenir en même temps de beaux discours politiques sur la démocratie, les droits de la personne humaine...


                    • Raymond Viger Raymond Viger 18 mai 2008 01:05

                      Je suis parfaitement d’accord avec vous deux que le client est responsable et devrait être traité comme tel. Il ne faut pas oublié les proxénètes qui eux aussi sont tout aussi coupables.


                    • Sandro Ferretti SANDRO 19 mai 2008 10:12

                      @ l’auteur :

                      La pénalisation du client (cf. Suède et beaucoup de pays musulmans) n’a en rien réglé la situation. En particulier celle des prostituées. Le cumul des pénalisations (de l’acte lui méme, du client et, plus normal, des proxos)n’a pas réduit le phénomène là où il est en vigueur, tout juste augmenté les conditions de précarisation qui vont avec la clandestinité et l’exercice d’une activité délictuelle.

                      Car alors, seuls les réseaux criminels sont en mesure de fournir l’appui logistique ( locaux, faux papiers, surveillance musclée) necessaire à l’exercice de la prostitution interdite et pénalisée.

                      Gardons nous des bons sentiments.

                      Il faut aller, dans ce domaine comme dans d’autres, à l’idéal par les chemins du possible....


                    • luteola luteola 20 mai 2008 17:36

                      à péripate :

                      Inaliénable certes. Mais tu déformes la réalité. Il n’est pas question d’acheter son corps, mais de le louer quelques minutes...

                      Vaste problème en tout cas. Aussi vieux que le monde comme l’on dit. Je suppose que ce n’est pas nos politiciens actuels qui le régleront, et que l’on en parlera encore dans 1000 ans. Tant que l’homme aura des hormones et que la pauvreté (ou l’appat du gain parfois j’imagine) existera.

                      Mon point de vue est libéral... Si la femme n’est pas contrainte, son corps lui appartient et peut en faire ce qu’elle souhaite. Ce qui est navrant c’est que la plupart des prostituées soient contraintes (par la nécessité ou un proxénète).... En tout cas, la loi est française actuelle est hypocrique (je ne veux rien voir) et dangeureuse pour les femmes.


                    • hieronymus73 18 mai 2008 00:55

                      Un client va voir une prostituée parce qu’il est en manque et parce qu’il désire. Parce qu’il a un besoin qu’il veut assouvir. Le besoin de sexe et les idées sont deux choses différentes. .


                      • faxtronic faxtronic 18 mai 2008 01:27

                        Pour la prostitution publique, il faut simplement qu’elle soit considerer comme un metier comme un autre, avec un permis pour l ’exercer et une visibilté administratives, comme les taxis, les restaurants, et repression de fraudes, etc... Et liquider une fois pour toute la prostitution forcée.

                        Pour la prostitution privée, c’est a dire une fille qui se prostitue occasionnellement et volontairement, chacun son cul. Elle fait ce qu’ elle veut.


                        • chmoll chmoll 18 mai 2008 09:07
                          Une personne prostituée à 4 000$ pour un week-end qui couche avec des politiciens ou avec de grosses vedettes internationales ne vit pas dans le même contexte qu’une autre à 20$ qui est toxicomane, avec des champignons dans la bouche et atteinte du Sida.
                           
                          4000$ c’est plein tarif,20$ ça doit ètre les périodes de soldes

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès