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Accueil du site > Actualités > Société > De quoi la suppression de l’Histoire en Terminale S est-elle le nom (...)

De quoi la suppression de l’Histoire en Terminale S est-elle le nom ?

Encore un débat à propos duquel tout a été dit ! et son contraire aussi. L’enseignement de l’Histoire en Terminale S.

Je sais, oui je sais bien cher lecteur, que tu as été submergé par les pétitions télécommandées, par les polémiques stéréotypées, par les faux quiproquos ou les raccourcis falsificateurs, inondé par l’information, submergé par la désinformation. Je sais que désormais tu es déchiré entre ta conscience humaniste et ton cynisme pragmatique. Je te sais hérissé par les bonnes consciences, figures morales et autres intellectuels du dimanche, qui horrifiés, s’épanchent longuement dans les colonnes de tes lectures préférées. Je te vois abasourdi devant l’inculture notoire de ce ministre de l’éducation ancien représentant de commerce, qui, par ses affirmations péremptoires, ses illusions comiques, ses justifications vaseuses ne font qu’aggraver l’image ternie de l’éducation nationale. Je te sais épuisé cher lecteur, épuisé mais aussi en colère car pourquoi après tout, conférer tant d’espace et de salive à un sujet si mineur ?

Je crains que malgré tout, le sujet mérite attention et que l’essentiel soit, une fois de plus, passé délibérément à la trappe. Ou, ce qui est pire, que chacun s’autocensure, de peur d’ouvrir la boîte de Pandore. Car que signifie vraiment cette suppression ?

Sur ce sujet, le "débat public" est en complet décalage avec la réalité de terrain. Commençons par éclaircir cela :

La querelle des Anciens...

La filière scientifique : De quoi s’agit-il aujourd’hui’ ? Les "anciens", disons ceux qui ont plus de 50 ans de nos jours (et qui dans la majeure partie des cas ne sont pas titulaires d’un bac), ceux-là mêmes qui "animent" et initient le "débat" arguent souvent du fait que les scientifiques doivent effectivement privilégier l’enseignement scientifique : les maths, la physique, les sciences de la vie et de la terre (ex biologie) etc. Puisqu’ils sont destinés à devenir "ingénieurs ou informaticiens" qu’ont ils à faire de l’enseignement historique et géographique en terminale ? Bien sûr j’extrapole un peu : nombreux sont aussi ceux dans cette classe d’âge qui estiment que les "humanités" sont le nécessaire pendant d’une culture scientifique, mais ils demeurent néanmoins plus enclins à penser "qu’en ces temps difficiles de chômage" il convient de se spécialiser davantage et plus tôt. Ils pensent de bonne foi qu’il est nécessaire de "renforcer les sciences en S" comme il faut "renforcer les lettres en littéraire". Or, poursuivent-ils, vue la situation politique et économique actuelle, ce "nécessaire rééquilibrage" ne peut, malheureusement, que s’effectuer aux dépens des autres disciplines.

Ce raisonnement se tient, mais il méconnaît l’essentiel, à savoir ce qu’est devenue cette voie scientifique depuis une quinzaine d’années au moins.

... et du Terrain

Que représente quantitativement la filière S ? 50 % des lycéens en voie générale optent pour la série scientifique. Sachant que la proportion de bacheliers en voie générale (en ôtant les bacs technologiques, professionnels et autres CAP ou BEP) représente également environ 50 % d’une classe d’âge. On peut donc dire qu’environ un ado de 15-18 ans sur quatre suit, et obtient un baccalauréat scientifique. Numériquement, il s’agit donc de la catégorie la plus importante.

Après l’obtention de leur diplôme, vers quelles études se dirigent les néotitulaires du bac S ? Ils sont minoritaires à poursuivre des études supérieures scientifiques. Ils peuplent les écoles de commerce, les facultés de droit et d’économie, de lettres, les écoles prépas, privées et publiques. Les facultés scientifiques (hors médecine) ont du mal à maintenir leurs effectifs. Les"scientifiques" tirent ainsi profit d’un enseignement complet jusqu’en terminale qui leur ouvre toutes les portes y compris scientifiques, qui restent closes aux titulaires des autres bacs.

La situation de cette filière est donc des plus paradoxales : considérée comme élitiste, elle fournit dans le même temps le plus gros contingent de bacheliers, et, cerise sur le gâteau, ne donne que peu goût aux dites disciplines scientifiques.

La voie scientifique est donc généraliste, c’est ce qui explique son succès.

Ainsi supprimer l’enseignement de l’histoire géographie en terminale scientifique ne permet pas de mieux former les futurs scientifiques, mais il ôte à des bacheliers d’élite car généralistes, la possibilité de suivre un enseignement complet.

Ce qui fait le prestige du bac S, ne réside pas tant dans le fait que l’enseignement en science est très poussé, mais plutôt dans la nécessité d’"être bon partout".

I HAVE A NIGHTMARE

Chercher à supprimer l’enseignement historique et géographique en terminale S, relève d’un courant de pensée, devenu très puissant depuis l’ère sarkozienne, que je nommerais l’"antiélitisme" ou l’"anti intellectualisme". Somme toute il s’agit d’une forme de populisme, dans laquelle le dominant singe les plus dominés : Registre de langage, goût du luxe clinquant, mépris affiché de la Princesse de Clèves comme de toute forme d’académisme, rejet viscéral de ce qui prend du temps, éloge de l’immédiateté, bref un monde en deux dimensions, le présent immédiat et le futur toujours lointain. Ceux de tout en bas comme ceux de tout en haut ont cela en commun., la détestation de ceux qui prétendent savoir et "pensent pour eux". L’ennemi c’est donc le savoir général , la connaissance encyclopédique, le raisonnement universel ou le touche à tout. L’allié c’est le spécialiste, le pointu, l’exégète... bref, celui qui a de vastes compétences sur un domaine le plus réduit possible. Car, pour les dominants, quoi de plus redoutable pour se mettre dans la poche la masse des ignares, que de faire leurs cette attitude ? Il s’agit de conforter le beauf et d’exploiter au mieux son inculture en lui offrant chaque jour son triste reflet dans les médias. "J’suis comme vous moi ! et j’vais vous dire si y en a qui croit que c’est facile ce que je fais eh bien qui(ls) viennent à ma place !"

Mais le danger véritable pour ceux qui nous gouvernent, provient de ceux qui ont en commun le goût des bons mots, le plaisir de la nuance, l’amour de la phrase bien tournée. Ceux qui aiment le complexe, l’indicible, ceux pour qui il existe un monde des idées. Ceux-là, ils faut les faire taire.

Pour leurs enfants ils offrent la reproduction sociale garantie. Voyez, même plus besoin de fournir un effort, nulle nécessité d’élargir votre champ de connaissances, perfectionnez simplement vos compétences, vos savoirs faire, votre technicité et tout ira bien. Pas de concurrence à craindre, juste se donner la peine de naître !


Les valeurs de demain ? Celle des techniciens ?

A SUIVRE
 

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26 réactions à cet article    


  • finael finael 17 décembre 2009 13:47


    Bonjour,

    Je suis un « ancien » (merci smiley ) de la filière scientifique, on disait « C » à mon époque. Pire, j’ai fait 4 ans d’école d’ingénieur (avant de faire 1 an d’Histoire à Jussieu où l’un de mes profs s’appelait M. Pierre Vidal-Naquet).

    J’ai 30 ans d’expérience en Informatique.

    Et je suis effaré de l’ignorance crasse de mes contemporains en histoire et géographie entre autres (les sciences et les techniques ont une histoire aussi !)

    Quand je lis, ou participe, à des discussions sur AV, je ne peux que constater l’effroyable résultat de cette ignorance, quelques exemples :

    Grand débat sur « l’identité nationale ». Mais Fernand Braudel n’a-t-il pas publié en 1986 « L’identité de la France » ?

    Inquiétudes sur le climat. Personne n’a lu « L’histoire du climat depuis l’an mil » de Georges Duby ?

    Ah le « devoir de mémoire » ! Dans l’ouvrage que je suis en train de relire (actes d’un colloque du 16 au 18 novembre 2000 sur la campagne de 1940) il y a cette phrase du lieutenant-colonel Gilles Aubagnac, conservateur du département contemporain du musée de l’armée aux invalides : « L’histoire et la mémoire ne doivent pas être confondus [...] le devoir d’histoire fournira le cadre du droit à la mémoire ».

    Et que d’autres exemples pourrait-on développer !

    Aujourd’hui au chômage, (que voulez vous je suis un « ancien » = trop vieux pour les employeurs), je m’intéresse à la généalogie, d’autant plus que mes ancêtres ont participé à une histoire de France tumultueuse et que je dispose de documents de famille inédits :
     
    http://www.finael.fr/genealogie


    • Rodolphe 17 décembre 2009 21:25

      Faut pas se vexer :)

      Assez d’accord avec vous sur l’ensemble de votre remarque.

      Juste une remarque : l’histoire du climat depuis l’an mil n’est pas de Duby mais de Le Roy Ladurie


    • finael finael 17 décembre 2009 21:37

      Wahouf !

      l’erreur !

      Et en, plus je l’ai.

      Merci M. le professeur (sincèrement).


    • finael finael 17 décembre 2009 13:55

      P.S : Sympa votre palimpeste !

      Mais qu’avez vous donc gratté pour l’écrire ? smiley


      • Rodolphe 17 décembre 2009 21:01

        Merci ! Oh, je me suis contenté de me couper les ongles !


      • Halman Halman 17 décembre 2009 14:01

        Oppenheimer était pourtant d’une culture magnifique. Il a quand même construit la bombe atomique, le projet Manhattan avec obstination et une rare conviction.


        • Marc.M Marc.M 17 décembre 2009 14:37


          Venant de tout autre qu’un sbire de Sarko-le-Manipulateur, cette proposition serait justifiable. Sans supprimer l’Histoire de la filiaire S - il faut bien apprendre qui étaient Copernic, Ambroise Parée ou Einstein - nul besoin de la date de Marignan ou d’Austerlitz.

          Mais dans la bouche d’une marionnette de Sarkozy, cela donne une toute autre dimension à cette manœuvre : Un goût « 1984 » (George Orwell 1903 1950) et de manipulation des esprits par la falsification de l’Histoire.

          Avec la mainmise sur les médias, il y a là une velléité de contrôle de la vérité. Faire oublier / ignorer au peuple le mot Révolution, c’est limiter le risque qu’il se révolte.


          • ploubi 17 décembre 2009 15:11

            Moi ça me rappelle surtout le meilleurs des mondes.

            Mettre à disposition des enfants de catégorie béta (il me semble, ça remonte à loin), c’est à dire destinés à être techniciens des livres qui leur balancent des décharges électriques pour leur passer le goût de la lecture...une activité inutile pour leur catégorie socio-professionnelle.

            La lecture était réservé aux alpha, la caste supérieure...

            Patience, on y sera bientôt


            • David Meyers 17 décembre 2009 17:48

              Je suis un antiNapoléon IV primaire mais je suis pas contre la suppression de l’histoire telle qu’elle nous est imposée depuis la 11e.

              Combien de fois doit on se faire rabacher les gaulois les romains l’empire byzantin et autres pataques qui finalement ne nous apprennent rien sur l’histoire sauf à augmenter ses performances au morpion et au petit bac.

              Cette matière pourrait être « bouclée » en trois années, si le cheminement était correctement programmé. Oublier l’ académisme qui condamne l’instruction et eloigne les élèves de tout intérêt d’apprendre.

              Choisir les thèmes avec réflexion pour donner cette soif de découvrir qui étaient nos parents grands parents ancêtres.

              Cela signifie apprendre l’histoire « à l’endroit »

              Donc commencer par hier puis remonter dans le passé, et non pas partir des origines pour éluder les conflits récents.


              • cimonie raoul 18 décembre 2009 10:39

                Je suis assez d’accord avec cette proposition. L’histoire contemporaine, plus proche, plus parlante, devrait être l’aiguillon de la curiosité et encourager les élèves à creuser , à remonter l’histoire. Cela dit, je crois qu’il est également grand temps de changer le fond de ce qui est enseigné. Cette histoire officielle dénuée de tous sens critiques que l’on nous assène comme une vérité intangible est complètement obsolète à mon gout. Rien n’est remis en question et aucune approche politique objective n’est faite alors que ce type d’approche permettrait de mieux comprendre certains dénouements historiques. 


              • finael finael 17 décembre 2009 18:32

                Se « spécialiser plus tôt » est une absurdité sans nom.

                Une nouvelle technique, ou matière, fait son apparition. Le temps qu’on réalise qu’on devrait enseigner cette matière, qu’on trouve et qu’on forme des professeurs, puis que les premiers élèves finissent leur cursus ... et la technique ou la matière ont profondément changé !


                • Manfred Manfred 17 décembre 2009 18:55

                  25% des ados suivent la filière scientifique ? N’importe quoi !

                  La filière générale se découpe en 3 branches : L, ES, et S. Déjà rien que ça on a environ 1/3, sans parler des autres bacs des filières non générales, sans parler de ceux qui ne passent pas le bac...

                  Si on atteint 10% de la population c’est bien ! Je me demande d’où vous tirez vos sources cher auteur.


                  • Manfred Manfred 17 décembre 2009 19:03

                    Bon, suite à mes recherches :

                    http://media.education.gouv.fr/file/2009/29/4/Le_second_degre_122294.pdf

                    Les bacheliers S représentent 16% de la population de la nouvelle génération.


                  • je passe 17 décembre 2009 20:18

                    Je rejoins Manfred dans ses propos, il y a quelque chose qui cloche dans votre texte.
                    Je ne sais pas où vous avez trouvé que 50 % des lycéens en voie générale optaient pour la série scientifique S. On n’est matheux ou pas naturellement.
                     Mathématiques (coefficient 7) :
                     Physique-chimie (coefficient 6) ;
                     Sciences de la vie et de la terre (coefficient 6) .
                    Après le bac :

                    • études universitaires longues : mathématiques, MASS, MIASS, sciences de la matière, sciences de la vie, médecine, pharmacie …ou toute autre filière ;
                    • BTS, DUT, écoles spécialisées (domaine paramédical : « kiné », …) ;
                    • classes préparatoires : grandes écoles (ENS, Polytechnique, Mines, Centrale, Ponts), écoles d’ingénieurs, …
                    Ce qui serait judicieux, c’est de savoir combien de filles et combien de garçons ont le bac S. Dans cette branche, les filles auraient tendance à choisir un cursus plus court par la suite.
                    Histoire Géo a un coefficient 3 pour ce bac.

                     


                  • Rodolphe 17 décembre 2009 21:09

                    Globalement dans les voies générales la filière S est sureprésentée. Elle fournit environ 50%. Le reste se partage en ES et L.

                    Ensuite, j’ai estimé qu’environ 50% des jeunes ne suivaient pas une voie générale. Environ les deux tiers d’une classe d’âge obtiennent le bac. Bacheliers généraux, technologiques et professionnels.

                    Sans doute la part des deux derniers est plus importante que je ne l’avais pensé.

                    16% d’une classe d’âge avec un bac S ? Merci ! Mais ça ne change rien, je pense au fond de l’article. C’est le contingent le plus important et le plus élitiste.


                  • Rodolphe 17 décembre 2009 21:15

                    Merci pour le lien. La situation est en réalité que la voie S représente plus de 50% des voies générales. Mais que la voie générale ne représente qu’un tiers des bacheliers. La variété extraordinaire de ces bacs, montre bien que la voie S est la plus importante quantitativement.


                  • je passe 17 décembre 2009 21:43

                    Rodolphe

                    Bac S , bac des élites, raison de plus pour leur offrir une culture générale .

                    Il ne faudrait pas qu’ils finissent dans une équation.

                    Les matheux ont tendance à être binaires parfois.


                  • Rodolphe 17 décembre 2009 21:52

                    C’est bien ce que je dis !


                  • Manfred Manfred 17 décembre 2009 23:35

                    En tout cas comme je passe je confirme les débouchés pour le BAC S.

                    Le sujet de l’article qui veut que l’on conserve l’histoire dans le contenu du programme, je suis pour également.

                    Par contre, je ne partage pas votre vision de cette filière. J’ai fait un BAC S en 2003, et je trouve que cette filière est tout sauf élitiste. Pour l’être, il faudrait qu’elle soit bien plus spécialisée et poussée que ça. Je pense aux maths par exemple, bien qu’ayant pris spécialité maths, les connaissances n’étaient pas du tout poussées. La preuve, c’est qu’une fois arrivée en DEUG MIAS, la majorité des élèves se sont cassés les dents, parce que la suite est d’un tout autre niveau. Résultat, ça fait des échecs et des abandons dès la 1ère année de fac (50%), sans parler de la deuxième année (40%). Pour autant, les notes en maths et le niveau général des bacheliers S est vraiment très bas, ce n’est pas le titre qui fait de ces élèves des scientifiques.

                    Il faudrait selon moi bien plus spécialiser cette filière, qui n’offre aucune perspective sur le marché du travail si on arrête à ce stade quand on se retrouve en échec parce que non préparé. Avoir fait de cette filière la filière « par défaut » fait que les connaissances sont en fait trop générales, vagues, et sans approfondissements, et non rien d’élitistes, surtout quand on sait que le mot d’ordre est la course au taux d’échecs le moins bas. Que fait-on ? Baisser le niveau dans son ensemble, nivelant par le bas. Mon épreuve de maths était réputée cette année comme ayant été la plus difficile, nombreux ont étés les personnes qui n’ont pas eu la moyenne, dont même des futurs élèves prépas qui pleuraient dans le journal, et les familles ont quasiment voulu faire annuler cette épreuve parce que leurs enfants ne l’avaient pas réussi.

                    BAC S élitiste vous disiez ? BAC général, pas plus ni moins qu’un autre. Quand on veut faire rentrer les gens dans la norme, on s’adapte au QI moyen de la population : 100. Quand on fera un BAC S avec des élèves qui ont un QI supérieur à 120 dans la moyenne, oui, on pourra parler d’élitisme.


                  • je passe 18 décembre 2009 11:58

                    Rodolphe

                    Votre réponde est cinglante : « c’est bien ce que je dis ».
                    Autant pour moi. J’ai biaisé avec votre texte mais j’aimerai relancer le débat avec Manfred qui a passé un bac S récemment
                    De savoir si il y a des déchets en MASS ou MIASS, évident sûrement car à ce niveau, une 2ème sélection s’effectue : pouvez- vous suivre le niveau Maths ou pas et de plus passer en maths appliquées. Casse-bonbons ?
                    http://imss.upmf-grenoble.fr/HLMIASS_42/0/fiche___formation/
                    http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=20027

                    Je reviens sur les études secondaires en S et prenons simplement 2 élèves s’attaquant à une équation générique : L’un l’aura comprise en 5 minutes et l’autre s’y accrochera en se grattant la tête.
                    Cette filière S a été ouverte à ceux ( j’inclus H et F ) révélant une potentialité mais en aucun cas, des élèves en S seraient des génies ou des surdoués quoique ces derniers, ils s’y sont, toutes classes sociales et appartenances confondues.
                    Cette filière S apporte malgré tout un panel intéressant pour la suite.

                    J’en viens à l’Histoire et Géo ou matière signifiant un niveau de culture générale, c’est important de ne pas supprimer tous ces apports tout aussi bien pour un médecin qu’un boulanger.

                    Que le gouvernement veuille ouvrir grâce à la filière S , c’est louable pour combler dans le monde scientifique, des manques dans la branche scientifique autant dans la recherche que la pratique, on ne peut rien dire.

                    Mais dans la tradition française républicaine, la culture générale est aussi importante pour un matheux et un boulanger.


                  • Rodolphe 17 décembre 2009 21:20

                    De la 1° à la terminale soit les 2 dernières années la période étudiée débute en 1850 et se termine à nos jours. Le XX° siècle représente les deux tiers du temps en histoire. EN Terminale c’est l’étude du monde de 45 à nos jours. Quant à l’Antiquité ou le Moyen Age, ils ne sont plus étudiés dès la fin de 5°. (Sauf deux séquences d’une durée globale de 12 heures en seconde à travers des exemples jugés significatifs ( Démocratie athénienne, naissance et diffusion du christianisme, et/ou méditerranée au XII siècle.


                    • ARMINIUS ARMINIUS 18 décembre 2009 09:15

                      Moi, je suis d’une époque ou notre premier livre d’histoire commençait par :« Nos ancêtres les Gaulois... » et se poursuivait pour finir à l’héroïque guerre de 14 ! Le but était surtout de développer en nous le sentiment de fierté nationale et de nous préparer à servir de « chair à canon » pour la défense de notre territoire, fut-il colonial ! Depuis, heureusement cet enseignement a évolué, pas assez cependant à mon avis : il faudrait développer la réflexion sur l’histoire de façon à en tirer au moins les éléments essentiels à comprendre l’organisation politico-économique actuelle de notre monde- et ce sans aucune censure sur notre passé historique et ses heures sombres- le recours aussi à « ’histoire croisée » c’est à dire sur le point de vue d’ autres pays le jour ou leur histoire à pour leur heur ou pour leur malheur a rencontré la notre : le but étant une vision moins nombriliste que celle qui plaît tant à notre éclairé président.Et pour cela l’age idéal me semble la dernière année de l’enseignement secondaire...le rôle des enseignants étant d’ouvrir à la réflexion,de la former et non de la formater


                      • Halman Halman 20 décembre 2009 10:18

                        Moi, pendant que la prof m’endormait avec Napoléon et Vercingétorix, je lisais des livres sur l’histoire de la science, de l’astrophysique, des mathématiques, des biographies de Curie, Planck, Perrin, etc aux éditions Point Seuil.

                        J’avais donc ainsi des cours d’histoires par le biais de la science autrement plus fascinants que Ropespierre ou les Huns.

                        Histoire de la science contre histoire des conquêtes triviales de régions, de pouvoirs.


                        • Halman Halman 20 décembre 2009 10:21

                          Ces livres sur l’histoire des sciences qui me parlaient de Socrate, Platon, Aristarque, Thalès, Kepler, Newton, Tycho, etc, sans que j’ai à m’endormir de cours de philosophie.


                          • Halman Halman 20 décembre 2009 10:34

                            Mais de quoi ils se mêlent de science les philosophes ?

                            Eux qui sont toujours à la traîne de la recherche en physique d’une génération ?

                            Ils nous font la morale sur les nanotechnologies et le clonage alors qu’on en est qu’aux balbutiements de ces sciences, qu’on y connait encore rien.

                            Mais qu’y comprennent ils aux multivers et à la cosmologie et à la réunification des théories physiques, ceux là même qui sont allergiques aux mathématiques et aux expériences de physique dès le collège ?

                            Y en a t’il seulement un seul qui ai réagit aux dernières exoplanètes ?

                            Non, ils en sont encore à Socrate et au chat de Schrodinger il y a 80 ans !

                            Il en sont encore à se faire mousser dans des émissions littéraires à propos de clonage, d’éthique de je ne sais pas quoi, de vouloir moraliser ceci ou cela sans en connaitre rien.

                            Quand un philosophe se met à parler de Newton ou de la conquête spatiale, mais c’est d’un comique de n’importe quoi d’idées préconçues, n’ayant rien compris au sens profond de tout cela, ne faisant eux mêmes que répéter les mêmes généralités populaires.

                            Alors de quoi se mêlent ils de science ?

                            La philosophie a t’elle sauvé Hiroshima ?

                            Oppenheimer lui même étant un esthète en philosophie.

                            Hors c’est bien lui qui a construit la première bombe américaine à Los Alamos non ?


                            • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 20 décembre 2009 19:36

                              Aucun prof ne supporte que sa discipline soit optionnelle ; ils veulent tous qu’elle soit obligatoire. D’où une formation pseudo-encyclopédique qui n’est en fait que du bachotage.

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