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L’homme occidental devient impuissant... dans un Occident qui veut la puissance

 Ce n’est pas le moindre paradoxe que celui de la technique occidentale moderne qui, démultipliant les possibilités d’action et de production à des niveaux inconcevables naguère, a fait (ou contribué à faire) de l’homme occidental cette créature impuissante et égarée dans les obsessions du volontarisme avec en complément, quelques mythes façonnés pour justifier un pragmatisme débridé, effréné et vain. Un regard dans le passé verrait sans doute apparaître la figure de l’homme puissant dans les œuvres de Shakespeare ainsi que dans le prince de Machiavel où le pouvoir se conquiert par la fortune et surtout, si le prince veut le conserver, par la virtù, notion tirée de l’Antiquité et qui a une origine étymologique commune avec la virilité. Depuis, la technique industrielle a fourni aux hommes les moyens de déployer leurs intentions de puissance. Nietzsche est allé jusqu’à concevoir que le monde soit destiné à la puissance, alors que Heidegger voyait cette puissance se dévoiler comme volonté de la volonté à travers les techniques industrielles modernes. Deux moments ont marqué l’époque de la montée en puissance de l’Occident. Celle des guerres, des conquêtes de territoires, des nations. Les historiens parlent d’une fin de 19ème siècle marquée par l’avènement des puissances coloniales. Après 1960, la décolonisation a coïncidé avec l’avènement des puissances économiques et quelques unes, puissances nucléaires. Le général de Gaulle, en visionnaire qu’il fut, a su lancer la France dans l’aventure économique en assurant la transition de la décolonisation. Dans les années 1970, le pari fut réussi et c’est Giscard qui prit le relais de l’aventure des Trente Glorieuses en conduisant quelques réformes tout en faisant remarquer dans les dîners en ville que le Royaume-Uni était en phase de déclin. C’était avant que Margaret Thatcher ne reprenne le pays avec des méthodes efficaces mais controversées. Reagan emboîta le pas et se dessina un motif très contemporain de la gouvernance ainsi que de l’existence dans un univers hyper industrialisé. Ce motif, c’est la hantise, la crainte de l’impuissance, de la faiblesse, du déclin.

 En vérité, l’homme n’est pas devenu impuissant et c’est même le contraire. Ce qui s’est passé, c’est tout simplement que fasciné par l’efficacité de la technique, l’homme a voulu maîtriser, agir, corriger et contrôler tout ce qui à ses yeux constitue une entrave à sa volonté, un obstacle à son désir d’avoir un monde sans défaut, ordonné pour son plaisir, sans aspérité, pouvant être rectifié dès lors que des fluctuations trop importantes viennent le perturber. L’homme n’est pas impuissant dans l’absolu mais relativement à ses objectifs souvent déclinés en obsessions, il se croit et se pense impuissant. Il veut, il désire quelque chose et se rend compte que la plupart du temps, ces choses sont hors de portée et qu’il reste impuissant. Il veut mais ne peut pas. Et réciproquement, parfois, ce qu’il peut, il n’en veut pas. Je crois bien que ce « paradoxe de l’impuissance » pourrait être un thème sociologique et philosophique majeur de ce siècle et même un enjeu. Cependant, ce paradoxe n’est en vérité qu’un effet collatéral émané d’un phénomène qui lui est avéré et qui se traduit par une inégalité des individus face au dispositif technique qui permet la puissance. Enfin, troisième volet de ce thème majeur, le comportement inadéquat face à la puissance. C’est-à-dire les travers associés à un mauvais usage de la puissance. On pense alors à des attitudes effrénées, débridées, décomplexées, erratiques et pour finir, exagérées dans un sens que les Grecs anciens désignaient avec le mot hibris, qui signifie démesure. Opposé à dikè, qui renvoie à l’équilibre, l’ordre, l’harmonie. Le mot hyper puissance a été prononcé pour désigner l’Amérique à la fin du 20ème siècle. La technique va de pair avec la puissance. Heidegger ou Ellul ne diraient pas le contraire, bien qu’ils puissent en parler différemment.

 A notre époque hyper industrielle, la technique engendre une scission entre les impuissants et les puissants. Elle engendre aussi le sentiment d’impuissance chez les uns et de toute puissance chez les autres. En se combinant avec le tissu social, la technique dévoile les lieux d’impuissance, individuels ou collectifs, tout en permettant de générer des zones de surpuissance. La surmédiatisation des faits de société, du quotidien des gens de peu ou de pouvoir, des ascensions et des dérélictions, des événements et des catastrophes, tout cela ne peut qu’alimenter les réactions de l’humeur avec force émotions, ainsi qu’amener les pensées vers le sentiment de l’impuissance au vu de toute cette « fureur » du monde. Et ce n’est pas exagéré que d’affirmer l’impuissance et la « mal puissance » comme style de l’époque actuelle. Le sociologue Alain Ehrenberg a fort bien analysé le culte de la performance, signe de la mal puissance, et la fatigue contemporaine liée à la difficulté de déployer une accroche face à l’existence, auquel cas, l’impuissance se dévoile et ce n’est pas infondé que de relier le sentiment d’impuissance à la genèse de certaines formes de dépression. Plus le système offre de moyens pour avancer et agir dans l’existence, plus le sentiment d’impuissance se répand, dès lors que ces moyens ne sont pas accessibles, ou mal utilisés, tandis que le système offre l’image magique de ceux qui réussissent et dont l’existence avance sans aspérités. Le narcissisme est dans une certaine mesure lui aussi générateur de ce sentiment d’impuissance. Les individus se comparent, se jaugent, entre connaissance ou à travers le spectre diffracté des histoires et autres réussites médiatisées. La crainte de l’impuissance coexiste avec l’idéal de puissance qui s’explique à travers un fait de société édifiant, celui de la motorisation des automobiles de grand standing dont les moteurs sont de plus en plus puissants alors que la vitesse est limitée sur les routes.

 Puissance démesurée mais dès qu’il y a 5 centimètres de neige, les JT ouvrent sur cette « offensive de l’hiver » qui menace la France. De quoi amuser nos cousins québécois mais aussi de quoi réfléchir sur la réaction des médias et cette culture contemporaine qui ne tolère plus que le climat ne vienne troubler le cours ordonné d’un système pourtant si bien contrôlé. Une intempérie et c’est la crise de nerf, la recherche d’un coupable et la mise à disposition d’une cellule psychologique. Parce que dans notre monde, il n’est pas acceptable qu’une catastrophe se produise, ou qu’un incident se déroule là où il ne doit pas se produire. Un mort sur un chantier et c’est l’indifférence totale, un mort sur un manège de foire et c’est la une du JT. Notre époque est prise dans une sorte de normativité à géométrie variable faisant que certaines choses sont acceptées, d’autres non, avec un sentimentalisme très répandu ou les problèmes viennent autant des choses que de la manière dont elles sont perçues avec la faculté de juger. Et c’est le cas avec le sentiment d’impuissance. D’où le succès du viagra et des consultations médicales pour un trouble qui n’entrave pas le bon fonctionnement du corps mais heurte la sensibilité narcissique et hédoniste de l’individu. Dans un autre contexte, les maisons rasées par l’Etat en Vendée, suite à une tempête, signalent le fonctionnement erratique du sentiment de toute puissance. Il ne faut plus que les médias montrent des morts dans des maisons inondées, alors on les rase.

 La puissance marque donc une scission dans nos sociétés occidentales. A l’époque de Marx, les inégalités étaient économiques, pensées en terme de classe. Dans le courant du 20ème siècle, des inégalités face au risque ont fait l’objet d’une thèse sociologique proposée par Ulrich Beck dans la société du risque. Tandis que les inégalités se sont dessinées selon les possibilités d’accès aux moyens techniques et communicationnel. L’âge de l’accès, c’est la thèse de Jeremy Rifkin. Ces tendances peuvent se regrouper sous le principe de la puissance. On comprend aisément que l’exposition aux risques de l’existence, séparation, licenciement, travail pénible ou dangereux, expulsion en vue, peut susciter un sentiment d’impuissance. Comme également les limitations face à l’accès aux différents moyens permettant l’existence hyper moderne, téléphonie, Internet, déplacement, spectacles, mais aussi d’accès médiatique pour ceux dont le métier impose de se faire connaître ou encore d’accès aux « bons établissements d’enseignement » pour les jeunes. On l’aura compris, ces constats invitent à abandonner le vieux débat autour des classes sociales. Pourtant, la question des classes moyennes fait actuellement débat et deux manières. D’abord concernant un éventuel déclin puis avec une interrogation des plus légitimes portant sur un archétype social qui représenterait l’individu de la classe moyenne. En fait, la distinction de classe n’a plus sa pertinence et je suggère qu’on distingue l’existence sociale en fonction d’une catégorie fondamentale, celle de la puissance. On tracera alors deux figures métaphysiques, celle de l’impuissance et celle de la puissance. Les initiés aux gnoses antiques verront sans doute un clin d’œil aux gunas védiques et tout spécialement, au doublet tamas, rajas. Alors que Jünger n’est pas étranger à cette notion de figure métaphysique qu’il appliqua au travailleur.

 Ce que nous vivons n’est autre qu’une crise de la puissance et de l’impuissance, ce qui, par retournement aphoristique, nous conduit à penser la puissance de la crise et l’impuissance face à cette crise.

 Si crise de l’impuissance il y a, alors elle devrait se transcrire dans plusieurs champs. Pas seulement la déprime des individus mais aussi la crise de l’impuissance politique. Ce qui explique le niveau élevé du vote protestataire érigé contre l’incapacité des deux grands partis à résoudre les problèmes. Toute la subtilité des partis d’inspiration protestataire, c’est de faire croire qu’ils possèdent une solution pour les citoyens. Il n’est pas sûr qu’ils rencontrent leurs électeurs qui souvent, se servent du vote protestataire pour faire valoir le peu de puissance qui leur reste en « frondant » contre le système. Il y a Bayrou l’illusionniste des solutions centrales et patriotiques, Mélenchon le hargneux prêt à mordre les agences de notation et M. le Pen, la mère fouettarde prête à bouter les immigrés et les bruxellocrates et eurocrates hors de France. 

 La question de la puissance est donc centrale. Et l’on prendra soin de distinguer d’une part la puissance réelle, celle qui agit et coexiste avec l’impuissance avérée et d’autre part la « perception » de la puissance, autrement dit comment un individu appréhende-t-il les puissances et impuissances, celles du monde et celles qui lui sont propres. Ce n’est pas exagéré que de concevoir la crise occidentale comme une crise de la puissance ou du moins, comme une configuration où la puissance engendre des pathologies sociales et psychiques à une échelle assez élevée. Le motif central rend ainsi compte de cette séparation entre des « élites » et les populations. En fait, cette sécession est celle des individus dotés d’une surpuissance et qui se construisent un monde où ils peuvent exercer cette puissance, alors que la société est faite de gens dont la puissance est modeste mais confortable, alors que pour un grand nombre, c’est une situation d’impuissance et pour un nombre encore plus élevé, le sentiment d’impuissance gagne. Le ressort de notre société n’est plus l’accumulation de capital comme disait Marx mais l’accumulation et la préservation de la surpuissance par une catégorie d’individus placés en haut et à l’écart de la population. Ces surpuissants s’arrangent du reste entre eux pour conserver, voire accumuler la puissance. Ces faits sont suffisamment connus pour qu’on ne les développe pas. Juste une généralité, la surpuissance joue sur les réseaux, l’habileté, les amitiés, le népotisme, les confréries, maçonneries, communautés, corporations, fréquentations… et j’en passe. Et comme la thèse du modèle culturel venu d’en haut est encore valide, on constate que les nouvelles générations tirent un enseignement de ce qu’ils voient où entendre dire. Ainsi, une étude récente montre que les jeunes diplômés à bac plus 5 comptent plus sur leur « réseau social » que sur le « sésame en papier » pour décrocher un emploi.

 Je pense que le thème de la puissance permet de poser un bon diagnostic sur la société et donc, ouvre la voie vers des mesures efficaces pour résorber la crise si les « peuples le veulent ». S’agissant des puissances réelles mais déséquilibrées, la voie politique et juridique s’impose. Elle conduit à équilibrer les puissances avec de nouvelles règles du jeu et du droit. Pour ce qui relève du sentiment d’impuissance, la piste philosophique semble appropriée. Il importe en effet de comprendre ce qui relie la puissance et la pensée car même si elle tend à devenir une fin parce qu’elle est dévoyée, la puissance n’est jamais qu’un moyen. 

 Il est temps maintenant de clore provisoirement cette esquisse de philosophie post-marxienne en mettant de côté les illusions d’un peuple qui veut et en traçant le constat d’un monde façonné pour être le terrain d’opération, de compétition, de jeux et de plaisirs pour les plus puissants. Pour entretenir le système, les surpuissants utilisent les puissants travailleurs alors que sur les marges, les impuissants attendent sur le quai d’une gare le train de l’emploi et de l’existence qui ne viendra pas. Les impuissants s’indignent mais ce faisant, il ne dévoilent qu’une colère, légitime certes mais vaine. Ceux qui accèdent à un cadre de vie se mettent aussi en colère, un samedi soir, avec le désagréable sentiment d’impuissance que l’on éprouve après avoir échoué à monter un meuble Ikea. L’ironie est ce qui reste quand les illusions se sont envolées. Les surpuissants ont inventés les jougs pour maintenir ensemble les puissances travailleuses et sociales. Je caricature : ils appellent cela pacte compétitivité, pacte social, pacte machin, dialogue social, partenariat lambda, contrat bidule. Les médias ont façonné les œillères pour que les puissances laborieuses aillent dans la direction qu’on leur indique. Ces œillères ne sont pas un supplice mais fort agréables au « toucher neuronal ». C’est ce qu’on appelle le divertissement ou le spectacle. Parfois, le jeu est un exutoire au sentiment d’impuissance. Le joueur sait qu’avec la mise, il s’achète une espérance de « gain puissance » dont la probabilité est plus ou moins connue. A notre époque, les gens jouent de plus en plus.

 Puissance du jeu ou jeu de la puissance ? Les signes d’impuissance tracent le paradoxe de cet Occident marqué par le dessein de puissance. Les technologies semblent induire une impuissance, voire une fausse puissance. 


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14 réactions à cet article    


  • easy easy 7 février 2012 10:33


    «  »«  »Dans un autre contexte, les maisons rasées par l’Etat en Vendée, suite à une tempête, signalent le fonctionnement erratique du sentiment de toute puissance. Il ne faut plus que les médias montrent des morts dans des maisons inondées, alors on les rase. «  »"

    En aucun cas ceux qui ont construit leur maison là n’ont eu le sentiment de toute puissance. Ils ont seulement oublié que parfois la mer peut monter aussi haut. Et cela parce que ça ne se produit pas souvent.

    Si un jour votre immeuble s’effondre pour une raison qui survient rarement, vous ne serez pas victime d’ivresse de puissance mais seulement d’un pari un peu risqué dont la pertinence s’estompe du fait que d’autres aussi consentent à l’encourir.

    L’obélisque de la Condorde pourrait tomber du fait d’un moindre séisme et il y aura 4 morts. Mais d’autant qu’il avait été conçu pour ça et qu’il était resté longtemps debout, on a cru qu’on pouvait le transplanter à Paris sans encourir trop de risque sinon dans l’opération elle-même. Et si nous avons réussi cette transplantation qui nécessitait une certaine puissance, c’est que nous disposions bien de cette puissance.
    Et nous avions tant conscience que nous avions atteint les limites de notre puissance que nous n’en avons transplanté qu’un seul sur les deux qui nous avaient été offerts.

     

    Ce qui existe en revanche et que vous avez gravement manqué de dire sur ce sujet, c’est qu’en matière de risques, il y a des tricheries. Certains d’entre nous affirment ne nous faire subir qu’un risque de 1/1000 alors qu’ils savent qu’il est de 1/2. C’est cette tricherie entre nous qui nous fait perdre confiance entre nous et nous déçoit.

    Et ce qu’il y aurait donc eu à dire à la suite, c’est que notre grand nombre, les dédales de notre système, les écarts de connaissance, la virtualisation des responsabilités, l’anonymat donc, favorisent à ce point les tricheries que leur pratique s’inscrit dans la normalité.

    C’est parce qu’il y a maintenant d’immenses arcanes et une telle distance entre nous que vous avez pu, dans un récent billet, produire ici une formule absconse abusant tout le monde.

    Nous aurons été un groupe de 100 villageois, vous et nous, vous n’auriez jamais songé à monter une telle arnaque parce que nous fréquentant les uns les autres, nous aurons tous disposé d’à peu près les mêmes connaissances et aucun n’aurait pu mystifier les autres selon le biais désormais classique « J’ai tellement étudié de choses inconnues de toi que tu ne peux rien comprendre de ce que je dis. Il ne te reste donc plus qu’à me croire les yeux fermés »

    Dans un monde réduit à 100 personnes, nul ne pourrait s’inventer un CV et il n’y en aurait même pas besoin.

    Le CV à lui seul démontre qu’il y a un piège né de notre grand nombre. A ce fait du CV, on peut y ajouter l’adresse car dans entre 100 villageois il n’est pas besoin d’adresse.

    Alors quand au phénomène cité et au phénomène CV, se surajoute celui de l’anonymat que permet le monde d’Internet, se comporter encore en honnête homme à la Rahan signifie marcher à contresens des autres.

    Notre diable ne surgit pas du capitalisme mais de la seule Cité et de la tricherie qu’elle normalise. Il nous faudrait des âmes de fourmi pour ne pas tricher entre nous mais nous avons des âmes un peu plus complexes.


     


    • lenainbleu lenainbleu 7 février 2012 12:50

      Faire un article d’opinion sur l’homme occidental, sans même définir ce qu’est un homme occidental. 


      • Luxum Luxum 7 février 2012 22:36

        Un homme qui vit en Occident nan ?
        Quand on sait que la plupart des société se trouvant en Occident sont matérialiste et artificiel, je suppose que « l’homme occidental » de l’article réfère à l’homme matérialiste et artificiel.


      • lenainbleu lenainbleu 7 février 2012 22:51

        Dans ce cas, le Chinois, le Japonais, le Coréan, le Sud-Américain, le Dubaiotte, l’Israélien, l’Australien, le Sud-Africain, le Russe, le Kazakh...sont tous occidentaux. 




      • Aldous Aldous 7 février 2012 13:22

        le désagréable sentiment d’impuissance que l’on éprouve après avoir échoué à monter un meuble Ikea

        Si cette situation etait généralisée, Ikea aurait fermé boutique...


        • easy easy 7 février 2012 14:03

          «  »«  » le désagréable sentiment d’impuissance que l’on éprouve après avoir échoué à monter un meuble Ikea«  »«  »"

          Punaise, je ne l’avais pas relevée celle-là

          Les notices de montage, surtout d’Ikea, sont très exactement fondées sur la sorte d’intelligence que mesure le QI
          Ne pas comprendre ces notices, ne pas être foutu de monter un meuble sans notice, c’est avoir un QI très en dessous de la moyenne.

          Heureusement, il y a d’autres intelligences qui permettent à un petit QI de ne pas en souffrir, de ne pas se sentir impuissant à échouer à monter un meuble ou à changer une roue de secours.

          Il reste alors à ceux qui n’ont ni l’intelligence QI ni les autres intelligences, l’immense chance d’être très rares.


        • easy easy 7 février 2012 14:12

          «  »«  » meuble composer d’environs 8 vis et 3 plaques de bois «  »"

          Je t’avouerais que l’environ, dans un colis, ça me ferait flipper au moins autant que notre ami Bernard.


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 février 2012 14:47

          Je m’insurge et m’indigne

          Mes propos ont été sortis de leur contexte

          Toutes les notices de montage se valent

          Bernard Duguéant


        • easy easy 7 février 2012 15:39


          Vous remerciez bien mal les lecteurs qui s’efforcent d’extraire de la fumée vos éléments de mobiliers qui leur semblent à peu près récupérables. En tous cas après un bon lessivage.


        • Luxum Luxum 7 février 2012 22:39

          Heu... pour info l’intelligence est une notion assez mal comprise mais il est certain qu’on ne peut pas mesurer « l’intelligence » à l’aide d’une échelle chiffrée.


        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 7 février 2012 17:25

          Comme toujours ce Dugué n’arrive pas à rattraper son retard ! Quand je dénonçais la destruction de l’Irak, de la Yougoslavie, de l’Afghanistan, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, de l’Égypte, de la Libye ... Personne n’avait remarqué cela ! L’OCCIDENT A UNE TECHNIQUE QUE LES IMBÉCILES INDIGÈNES N’ARRIVENT PAS A COMPRENDRE : L’OCCIDENT BARBARE DÉCIDE DE DÉTRUIRE UN PAYS ET UNE FOIIS QU’IL AURA RÉUSSI, IL SE MET AUSSITÔT A S’APITOYER SUR LE SORT DES IDIOTS INDIGÈNES...COMME LE FAIT EN CE MOMENT Bernardo  ! C’est trop tard Bernard ! Ce qui est fait est faits mais j’avais dit dés 2003 que le néo impérialisme babare de l’Occident français n’atteindra pas son objectif ! L’Occident en ce moment est déjà fortement oxydé, bientôt il tombera en poussière !

          Mohammed MADJOUR.


          • Henri François 7 février 2012 17:29

            A force de puissance, de volonté de puissance, donc de richesses, de confort et de soi-disant invulnérabilité, on devient aveugle, désarmé et sans ressort.
            Face à dame nature justement.
            Et si cette soif de puissance - industrielle et armée uniquement - était, une fois encore, le fait des anglo-saxons et uniquement des anglo-saxons ? Un véritable bulldozer qui fait fi de l’Art de Vivre, de sourire et de ne pas être décontenacé par un peu...de neige, manque d’électricité et que sais-je encore.
            Mais bon sang les bougies et les lampes à pétrole (j’en ai chez moi) existent toujours . Et le bois pour mon poêle également.
            Et puis vous savez, du temps de ma prime jeunesse, lorsque les bombes sont tombées sur une demeure où se trouvait une grande partie de ma famille, volant ainsi la vie de mes père, grand-père, oncles, tantes et cousins... nulle « cellule psychologique » s’est précipitée auprès des quatre orphelins, témoins du drame, que nous étions devenus avec mes trois soeurs. 
            A force de vouloir devenir puissant on oublie d’être simplement un Homme. On sombre dans la peur et le désarroi.


            • Marc Bruxman 7 février 2012 19:55

              On a toujours été à peu habillé face à dame nature quand elle se fache.

              Sauf qu’autrefois on était à poil, aujourd’hui on est en slip ;) En ce moment, il y a une vague de froid et bien pourtant vous êtes au chaud chez vous, c’est grâce à la technique. Lorsqu’il y a la canicule, vous avez la climatisation. Lorsqu’elle envoie trop de précipitations, le système de barrages permet de canaliser les cours d’eau. Bien sur des fois cela ne suffit pas. Mais c’est moins pire qu’avant. On a toutes les infrastructures pour se soigner, se joindre. Bien sur, on finit toujours par perdre.

              Pour ce qui est de la technique, les anglos-saxons ne sont pas plus amateurs que les autres : Tous les hommes rêvent de puissance et de confort et il n’y a que la technique qui peut leur offrir. Regardez, les Japonais, les Chinois bien que de culture différente ont fait la même chose dés qu’ils en ont eu les moyens. Ils ont raison !

              Enfin, si vous trouvez romantique de s’éclairer à la bougie ou se chauffer au bois, c’est votre droit le plus strict. Mais c’est d’autant plus romantique que vous ne devez pas le faire tous les jours.

              Bref, je ne vois pas votre point.


            • Marc Bruxman 7 février 2012 19:42

              Bonsoir Bernard,

              Vous soulevez des problèmes réels. Effectivement la technique rends certains (très) puissants et au contraire infantilise ceux qui ne font que l’utiliser. Je le vois tous les jours dans mon métier ou l’on voit les gens sous-traiter des réalisations informatiques nécéssaires pour leur métier, et ce faisant elles perdent tout contrôle sur leut activité vu qu’elles ne comprennent pas (et souvent ne veulent pas comprendre). On se retrouve ainsi avec une dépendence totale entre le prestataire de service et le client. L’homme qui n’a pas ces compétences se retrouve effectivement largué. De la même façon certains employés doivent faire fonctionner une machine dont ils ignorent tout du fonctionnement, c’est très frustrant pour eux.

              Pour ce qui est de la non tolérance au risque, c’est du à plusieurs choses mais je pense que l’essentiel est plutot la non croyance en Dieu. Ma grand mére avait l’habitude de dire que c’était dieu qui l’avait voulu quand il lui arrivait une crasse. Quelque part ca l’aidait. Mais si on ne croit pas en Dieu, alors il faut un responsable. Mais il est vrai aussi que l’on rencontre tous les jours des gens hystériques car ils sont dans la tempéte (leur installation technique ne fonctionne plus), ils ne peuvent pas barrer eux mêmes. En clair, ils sont officiellement le commandant du navire, mais leur salut dépend de techniciens qui ne sont pas sous leur ordre direct. Psychologiquement, il valait mieux que le mec sorte sa pelle et deineige plutôt qu’il attende qu’une grosse machine arrive (ou pas) et le fasse pour lui. Car si la machine n’arrives pas il n’a plus de quoi déneiger lui même, il est impuissant.

              Cela dit, on ne reviendra pas sur la société technicienne, elle apporte trop de bienfaits pour que l’on s’en passe. Le seul moyen pour résoudre ce problème est l’éducation. En son temps, Jules Ferry avait compris que faute de savoir lire les hommes seraient impuissants. Il avait raison, les paysans ont appris à lire et la société occidentale a continuée sa marche vers le progrès. Il faut aujourd’hui :

              • Donner aux éléves une culture générale en informatique / électronique. Les gens peuvent expliquer au moins dans les grandes lignes comment fonctionne un moteur de voiture, ils ne peuvent le faire avec un ordinateur. Ce n’est pas normal ni souhaitable.
              • Apprendre l’algorithmique et les bases de la programmation dès le collége car sans cela on ne peut plus comprendre le monde d’aujourd’hui. Ceci ne doit pas être réservé aux classes scientifiques. Il est criminel de donner le bac à des gens sans leur donner ne serait ce que le moyen de comprendre le monde dans lequel ils vivent.
              • Les éléves en classes scientifiques devraient avoir un bonus sur la partie précédente. Un petit peu de théorie des langages ne ferait pas de mal pour les bacheliers S.
              • Le niveau général en Sciences doit être relevé pour l’ensemble de la population.
              • Si nécéssaire, les méthodes d’enseignement doivent être changées.

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