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Accueil du site > Actualités > Société > L’illusion de la bande d’amis pour exister

L’illusion de la bande d’amis pour exister

Impossible d'occulter cette représentation dans les séries françaises ou américaines. De Friends à How I Met your Mother jusqu'à Hélène et les Garçons ou Plus Belle la vie, (désolée pour mes références françaises).Tous les personnages à la télévision ont nécessairement un groupe d'amis pour exister. La banalisation de ce scénario et son mimétisme voudraient que tout à chacun reproduise le même schéma. Ce qui voudrait signifier que le spectateur lambda devrait avoir sa bande d'amis depuis l'enfance ou non pour pouvoir exister. Ce qui crée une culpabilisation chez ceux qui comme beaucoup n'entretiennent pas avec leur amis cette fable ou qui tout simplement ne font pas de l'amitié une priorité existentielle. Les personnages ont toujours leurs meilleurs amis à disposition, et toujours le même synopsis chez les scénaristes. C'est la routine dans les séries. L'auberge espagnol de Kaplisch vante même les bienfaits d'une bande d'amis cosmopolite au cinéma et que serait Harry Potter sans Hermione et Ron ?

L'évolution des modes de vie, les migrations et l'influence des réseaux sociaux peuvent expliquer en partie le contexte de non-reproduction de ce dessein. Si on regarde d'un point de vue virtuel, notamment sur le réseau social Facebook, il n'est pas rare d'observer un grand nombre d'amis, 150 en moyenne selon une étude du Point. Pourtant, selon une étude de l'Université d'Oxford, notre cerveau ne peut tolérer qu'un petit nombre d'élus. L'homme n'est capable d'entretenir qu'un nombre restreint d'amitiés,"entre trois et quatre amis intimes" selon les études psycho-sociologiques. Une enquête de l'Insee démontrait récemment que les Français voyaient assez peu leurs amis, faute de temps. Alors pourquoi ce matraquage visuel ?

Ce concept va plus loin car il redessine également nos modes de vie et de consommation. L'industrie du champagne a tout intérêt d'entretenir ce mythe mais ce n'est pas le seul exemple. C'est ce que l'on comprend en observant leur campagne publicitaire dans la presse écrite. Le business autour de l'apéritif, du barbecue entre amis ne cessent de se développer. Le bien-être, le bien chez soi, la déco que l'on aime partager avec nos amis c'est Ikéa qui le dit. Quant à la bande d'amis cosmopolite n'est-elle pas l'idéal de l'étudiant en grande école ou en école de de commerce ?
L’amitié est-elle devenue une marchandise ? 

C'est aussi une géographie affective qui redirige cette perception. En effet, la bande d'amis consomme en ville, a ses habitudes comme dans Friends dans un café ou un resto en particulier. Aujourd'hui l'amitié dure bien au-delà dans la vie professionnelle et aussi se retrouve dans les relations avec la famille. L'idée de réussir sa vie sans ses amis est impossible à en croire l'image véhiculée par la fiction, la télévision ou les marques. La solitude renvoie une image encore trop négative dans la société médiatique.

Autre point, dans les séries, on est passé d'une symbiose, d'un duo entre le personnage principal et son meilleur ami à une multiplicité de liens amicaux. C'est l'image que l'on en donne. L'amitié dans les séries des années 90 se résumait au lycée ou au collège comme Dawson ou Beverly Hills. Aujourd'hui les amis sont nombreux pour le héros si on reprend des séries comme Desperate Housewives, Grey's Anatomy ou How I Met your Mother.

La notion de "bande de potes" semble être dictée par le marketing, le synopsis d'une série et la pression sociale loin de toute émotion ou de tout choix individuel. En conclusion, cette citation d'Aristote :

Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'amis. 


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21 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 16 janvier 2017 10:13

    on l’a vu hier soir avec la bande des primaires, les 7 copains comme cochons du PS .....


    • ersatz du peuple où de la classe sociale
       
      toujours multiethniquée suivant la pensée dominante capitaliste
       
      la bande de copains sera la bande capitaliste (Clouscard, le capitalisme de la séduction très prolixe là dessus) Vincent, Popol et les autres bobos
       
      Ah ! les mots jolis qui font tilt : poster, flipper, jukebox... Le phonème fait déjà la chanson, l’accent tonique la musique. Les mots qui font les choses, celles du rêve. Tout près. Et prêt-à-porter.
      Première dynamique de groupe. Elle va nous mener loin, très loin. Spontanée, informelle, innocente. Le free et le flipp.
      Ces petits usages et objets anodins, d’une insignifiance telle qu’ils sont au-dessus de tout soupçon, sont au commencement du rituel initiatique à la civilisation capitaliste
      .


      • Mordicul 16 janvier 2017 11:46

        Article succinct mais bien vu !

        Il y a aussi tout les mimétismes des meurs et coutumes des entres amis(es) véhiculé par la fiction des séries américaines. L’enterrement de vie de garçon ou fille que les générations Française des années 80/90 copie comme modèle. Il m’est arrivé de voir en ville dans la même journée,des futurs marié singer cette parodie de l’amitié ou le ou la futur marié accepte pour amuser la galerie, l’humiliation dans « la franche rigolade » noyé sous des litres d’alcool et plus. Ce qu’il y avait d’effarant c’est la similitude de comportement et des choix vestimentaires digne d’halloweens en étalant ce misérabilisme d’imagination personnel de ces couples qui ne se connaissent pas mais se rassemblant dans des concepts promulgués par les séries américaines.


        • Julie.Bey Julie.Bey 16 janvier 2017 18:46

          @Mordicul
          Merci pour votre commentaire En effet, beaucoup de coutumes hasardeuses sont reprises en France

          Il est vrai que les enterrements de vie de garçon ou filles sont issus de Ces représentations grotesques made in usa
          L’imagination ? Elle devient rare

        • Olivier Perriet Olivier Perriet 16 janvier 2017 12:09

          j’ai pas bien compris le but de l’article ; il manque une conclusion ou une problématique :

          Avoir une bande d’amis c’est mal ?
          Ne pas avoir d’amis c’est bien ?
          Avoir des amis c’est bien, une bande d’amis, c’est mal ?

           ??


          • Julie.Bey Julie.Bey 16 janvier 2017 18:50

            @Olivier Perriet
            Si je vous dis « chacun apporte sa propre conclusion » ça passe ou pas devant le jury ?

            😉 

          • Olivier Perriet Olivier Perriet 17 janvier 2017 17:56

            @Julie.Bey

            non, c’est une non réponse smiley


          • gaijin gaijin 16 janvier 2017 12:38

            ben voyons smiley
            je ne parle pas des « amis » virtuels mais depuis des millions d’années l’homme a vécu et évolué en bande .....que le veuillent ou pas les apôtres de l’individualisme sans société l’individu ne peut se construire ( et par société il ne faut pas entendre une société mondialisée qui par définition n’existe pas mais la société des proches ) ce n’est pas une invention de friends ....par contre le succès de telles séries peut s’interpréter comme un palliatif a la solitude croissante de l’ homo modernicus espèce de rat de laboratoire gris, obsolète et jetable .....
            sartre disait : « l’enfer c’est les autres » mais c’était un philosophe aigris enfermé dans son solipsisme cartésien ...........le paradis aussi c’est les autres pour peu qu’il reste quelque chose de ce que l’on appelait jadis le coeur ( et qui n’est pas une pompe mécanique )

            http://bit.ly/2jAXe3b

            versus

            http://bit.ly/2jnTXqG

            choisit ton camp camarade ...............


            • gaijin gaijin 16 janvier 2017 13:39

              @Shawford
              pas le moins du monde moi pas y en a connaitre lui .......


            • gaijin gaijin 16 janvier 2017 13:46

              @gaijin
              y en a lui je suppose ?
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Jo%C3%ABl_de_Rosnay

              moi pas y en a besoin lire ça moi y en a étudier yiking et pensée chinoise depuis longtemps tout ça y en a être modélisé totalement depuis 3000 ans si et quand par hasard dans quelques siècles scientifiques découvrir la civilisation eux y en a comprendre .......
              ( si nous y en a survivre a conneries monumentales ..........)


            • gaijin gaijin 16 janvier 2017 13:52

              @shawford
              on a tiré en même temps ......... smiley
              «  quand tu lis ici même ses commentaires »
               ? toi y en a être lui ( ou inversement ) ?


            • gaijin gaijin 16 janvier 2017 15:12

              @Shawford
              non je capiche pas tout, votre mode de communication .......me perds


            • aimable 16 janvier 2017 16:39

              Avoir beaucoup d’amis, c’est peut-être ne pas se suffire a soi même


              • Jeff84 16 janvier 2017 20:52

                @aimable
                Je ne dirais pas ça, je n’aime pas trop le jugement que sous-tend votre remarque. Certains sont heureux avec beaucoup d’amis, d’autres seuls. Cela ne veut pas dire que certains sont « mieux » que d’autres. Tant que tout le monde est heureux, c’est l’essentiel.


              • hervepasgrave hervepasgrave 16 janvier 2017 20:13

                Bonsoir,
                Je suis absolument d’accord avec tes propos,l’amitié est devenue un artifice pour exister.Il te suffit aussi de regarder les émissions/livres etc, de cuisines, de décoration pour voir que ce n’est pas simplement du commerce ?C’est une pollution des esprits, car s’il faut rentrer dans le(un) moule.Cela ne serait qu’exister par rapport aux autres ! Le problème majeur est de tuer simplement les gouts personnels.Il ne suffit pas de ressembler a soi disant « les autres » pour être une personne,quelqu’un. Quand les gens comprendrons qu’avoir une vie personnelle est la base et qu’après,simplement après ceux qui respectent cela ,n’auront pas de jugement. Eux-mêmes doivent avoir une vie a eux et a eux seul.Derrière cela ,il ne peux que se construire de l’amitié. De la vrai ,dans une vie vrai.
                Il y a bien longtemps de cela j’avais fais une réflexion sur une des premières publicité sur la différenciation comme argument de vente.A l’époque c’était pour les chaussures bata.Une quinzaine d’hommes assis sur un banc avec pour chaussure le carton d’emballage et au milieu le gars avec les pompes de cette marque. Alors voyant mon fils qui me donnait l’apparence de vouloir cette paire de chaussures ,je lui disait que demain tous les autres auront les mêmes et que cela était ridicule de baver sur cette chose.Que c’était une roue sans fin,chose inutile pour débile profond. Aujourd’hui c’est une réalité.Pour toutes les classes sociales, peu importe les moyens et les choses qui sont consommées.


                • Xenozoid 16 janvier 2017 20:19

                  @hervepasgrave


                  moi aussi j’avais fait un article intitulé la tyranie du sêche cheveux

                  ex :

                  La loi martiale de l’opinion publique

                  L’opinion publique est la valeur absolue pour l’homme et la femme bourgeoise parce qu’ils savent qu’ils vivent dans un troupeau : un troupeau d’animaux effrayés, qui se tournera contre n’importe qui n’est reconnu comme sien. Ils frissonnent de peur quand ils se demandent ce que « les voisins » vont penser de la nouvelle coiffure de leur fils. Ils s’emploient à trouver des moyens pour paraître plus normal que leurs amis et collègues. Ils ne manqueront jamais de tourner leurs tuyaux d’arrosage le samedi ou de porter une robe appropriée pour les « vendredis décontractés » du bureau. Tout ce qui peut les faire glisser hors de leur routine est considéré comme suspect au mieux. L’Amour devient, potentiellement mortelle, comme le sont toutes les autres passions qui pourraient signifier l’expulsion du troupeau. Parquez-les en quarantaine, comme des affaires secrètes et autres dates adolescentes, dans des boîtes de nuit et clubs de rencontres - pour l’amour de Dieu, ne contaminez pas le reste d’entre nous. Devenez sauvage quand « votre » équipe de foot gagne un match, Saoulez-vous à mort dans l’oubli quand le week-end arrive, louez des films obscènes si vous voulez , mais ne vous avisez pas de chanter ou faire l’amour ici. En aucun cas, admettez des sentiments qui n’ont pas leurs places dans la salle du personnel ou au dîner mondain. N’admettez en aucun cas vouloir quelque chose de plus ou de différent de ce que « tout le monde » veut, quoi que ce soit et quel qu’il soit.

                  Et bien sûr, leurs enfants ont appris cela, aussi, même parmi les plus rebelles et radicaux des non-conformistes, les mêmes règles sont en place : ne mettez pas en doute votre place dans le groupe, n’utilisez pas de mauvais signes extérieur et ne souscrivez pas aux mauvais codes. Ne dansez pas quand vous êtes censé être tranquille, ne parlez pas quand vous êtes censé danser, n’oubliez pas vous êtes surveillé. Assurez-vous que vous avez assez de fric pour participer aux différents rituels. Pour garder votre identité intacte, identifiez-vous aux sous-cultures et styles, alignez vous à des bandes et des modes et à la politique qui en sont associées. Vous n’oseriez pas risquer votre identité, n’est-ce pas ? C’est votre seule protection contre une mort certaine aux mains de vos amis. Sans identité, sans frontières pour vous définir, vous devenez du vide, dans le néant . . . n’est-ce pas ?

                  Le Fossé des générations

                  Les vieilles générations de la bourgeoisie n’ont rien à offrir aux plus jeunes parce qu’elles n’ont rien en premier lieu. Tous leurs normes sont creuses, toutes leurs richesses sont des prix de consolation, aucune valeur ne se référent à la joie ou la plenité. Leurs enfants le sentent, et se rebellent en conséquence, chaque fois qu’ils le peuvent en tout cas, ceux qui n’ont pas déjà été battus dans une terrifiante soumission..

                  Alors, comment cette société bourgeoise continue à se perpétuer à travers tant de générations ? En absorbant cette rébellion comme une partie d’un cycle de vie naturel. Puisque à tous les 
                  enfants rebelles, cette rébellion est présentée comme une partie intégrante de l’adolescence et donc, qui veut continuer sa rébellion à l’âge adulte se sentira restant toujours un enfant.

                  Cette rébellion perpétuelle de la jeunesse crée également des vagues profondes entre les différentes générations de la bourgeoisie, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de l’existence de la bourgeoisie en tant que tel. Et parce que les adultes semblent toujours être les responsables de l’application du statu quo, et les jeunes n’ont pas encore la perspective de voir que leur rébellion a également été absorbée dans le statu quo, génération après génération, ils font la même erreur d’identifier les personnes plus âgées comme la source de leurs propres malheurs plutôt que de se rendre compte que ces malheurs sont le résultat d’un système de misères beaucoup plus vaste et complexe.
                  Ils grandissent et deviennent des bourgeois adultes eux-mêmes, incapables de reconnaître qu’ils ne font que remplacer leurs anciens ennemis, et toujours pas en mesure de combler le fossé et d’apprendre de l’expérience des plus âgés... et encore moins d’établir une sorte de résistance unifiée avec eux. Ainsi, les différentes générations de la bourgeoisie, se battant entre eux en apparence, travaillent en fait main dans la main harmonieusement en tant que composants de la machine sociale plus large pour assurer l’aliénation maximale pour tous.

                  Le mythe de la normalisation

                  L’homme bourgeois dépend de l’existence d’un courant mythique pour justifier son mode de vie


                • Thibaut Marc CAPLAIN ThibautMarcCAPLAIN 17 janvier 2017 10:10

                  La vie est un grand HUIT !


                  Depuis la nuit des temps, l’être humain a toujours eu le besoin d’avoir à former son « clan » (sa bande).
                  On a beau avoir maintenant les réseaux sociaux, chacun a malgré tout un méga besoin de réalité et de plus en plus de genre en ont marre du virtuel !

                  Ce qui est triste est que le web qui devait rapprocher les peuples, n’apportent pas autre chose que de l’information.

                  Exemple : ici ont débat tous ensembles, et pourtant, si je propose « qui veut passer ce soir avec sa bouteille faire connaissance et poursuivre ce débat à la maison ? », je pronostique d’avance les réponse suivante :
                  - j’peux pas, je suis trop loin !
                  - pourquoi devrais-je apporter une bouteille ?
                  - comme si j’allais aller chez toi que je connais pas !
                  - ...etc...

                  Si on repars dans les années 20, 30, 60, 70, 80 et 90, sans aucune des technologies actuelles, on arriver à débattre, on n’avait tous et toutes un plan « potes » pour le soir, on ne savait jamais combien de personnes allez venir ou nous inviter...etc...

                  Aujourd’hui, on est dans les « ami(e)s » virtuel(le)s des réseaux sociaux, et quand par chance, on rencontre quelqu’un pour la première fois pour du vrai, on a souvent :
                  - le ou la champion(ne) de la critique
                  - le ou la lourd(e) de service
                  ...et rarement :
                  - le ou la convivial(e) avec qui on passe une bonne soirée

                  Qui pourrait dire qu’il n’a pas encore eu ça à vivre ?...

                  Je trouve cet article très bien pour relancer le débat sur « la place de l’humain dans le monde du virtuel au réel ! »

                  • roby roby 17 janvier 2017 10:25

                    @Shawford
                    N’oublie pas ou un pote va tous les potes iront

                     :-

                  • hervepasgrave hervepasgrave 17 janvier 2017 13:21

                    @ThibautMarcCAPLAIN
                    Bonjour, tu as parfaitement raison.Une chose que je pourrais dire en complément « c’est au pifomètre,mais ne doit pas être loin de la réalité » les gens aiment pantoufler en premier lieu.Révolutionnaire dans une baignoire et loin des réactions.Pourtant dans la vie tu peux facilement te faire des amis ,dialoguer ,t’engueuler ,faire la tronche,mais cela n’abime pas l’amitié.J’appelle cela les échanges pour ma part.J’ai quasiment pas d’amis ,mais ceux que j’ai sont des amis.Ils ne sont pourtant pas du même monde ,ne vivent pas la même chose,mais est-ce pour autant destructif,non !
                    Nous apprenons les uns des autres.Certes les intérêts des uns sont plus fort par autodéfense,par protectionnisme, mais dans l’ensemble cela apporte au moins une chose « ne pas dépasser l’inacceptable » dans tous les sens. Un moyenne je dirais ! a terme cela ne peut-être que bénéfique pour tout le monde. Alors s’il y avait une moralité a dire ! peut-être ? « assumez ce que vous êtes,assumez vous » et vous verrez que vous ne serez pas exclu. a moins d’être le conna.... qui est rigide sur de mauvaises choses,je ne vois pas de problème.D’ailleurs le monde virtuel est assez surprenant a ce sujet là ,car si plus en plus de personnes en deviennent adepte ,je ne pige pas comment ils en tirent satisfaction, voir comment ils ne sont pas frustré ? cestpasgrave


                  • Raoul-Henri Raoul-Henri 17 janvier 2017 16:34

                    La télé c’était mieux avant avec Dallas. smiley
                    Au moins on savait à quoi s’en tenir avec ce monde pourri par le fric.

                    Il n’y a qu’un pote qui nous manque à tous : le pote-en-ciel.


                    • shkwlo 13 mai 2017 16:58

                      Bonsoir. Je suis une étudiante et j’apprends le français. J’aimerai réagir à cet article.

                       

                      La vie, l’amour, la famille et l’amitié. Il va de soi que l’amitié est un élément indispensable quand on parle de la vie humaine. Un(e) ami(e) est un frère ou une sœur du sang différent. Cette métaphore illustre bien l’importance de l’amitié. En dépit de cette idée si ancrée dans notre perception, il semble que le changement social – l’introduction des réseaux sociaux et le capitalisme – a modifié la pratique d’une bande d’amis. Dans ce contexte, on pourrait se demander pourquoi l’amitié existe et si avoir une bande d’amis est une vertu. Pour comprendre cette situation et répondre aux deux problématiques, je parlerai au premier abord des deux acteurs majeurs de l’amitié – le désir instinctif humain et le capitalisme – et la nécessité de revenir à soi.

                       

                      En premier lieu, l’origine de l’amitié réside dans le désir instinctif de l’humanité. Avant la gloire de la science, l’homme n’était qu’une existence fragile et insignifiante dans la chaîne alimentaire. Face à la menace des animaux sauvages et au manque de la nourriture, il fallait trouver un moyen pour améliorer la possibilité de survie. La condition sine qua non : la vie en groupe. En outre, comme en fait preuve la hiérarchie de Maslow, une fois les besoins physiologiques et de sécurité satisfaits, on convoite la prochaine étape : l’appartenance. Ainsi, pour que l’on puisse satisfaire le désir instinctif, la direction de l’humanité est dirigée par le grégarisme.

                       

                      En second lieu, l’amitié est un produit du capitalisme. Le capitalisme a favorisé une société de la consommation. A ce jour, la bande d’amis est une marchandise lucrative. La publicité d’un pique-nique entre amis ou d’un girls night out forge les gens à se réunir et forcément à consommer. Dans un café, un resto ou un bar, on voit des menus réservés à plusieurs personnes plutôt qu’à un individu. La fonction de partager avec mes amis est une stratégie efficace qui promeut le marketing volontaire au sein de la bande. Passons à présent aux réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont un venin du serpent. Cette métaphore illustre bien le revers des réseaux sociaux. Bien que l’usage modéré puisse épanouir une nouvelle amitié dynamique, il apparaît que l’effet secondaire est plus crucial. Par exemple, Instagram inonde de hashtags : #f4f(follow for follow) ou #l4l(like for like). Ce sont des formules magiques qui nous permettent d’avoir des dizaines ou même des centaines d’amis en quelques heures. Voilà le paradoxe de cette technologie : on fait des amis en une seconde et on en perd en un seul clic. Malgré qu’il y ait quelques exceptions, le but de l’amitié virtuelle est pour qu’ils puissent avoir plus de J’aime et vanter le nombre des amis : les amis remplaçables – donc jetables. Ainsi, les réseaux sociaux ont amplifié la légèreté de la relation et à fortiori déformé le sens de l’amitié.

                       

                      En dernier lieu, on pourrait se demander si avoir une bande d’amis est une vertu. Pour répondre à cette question, je veux l’inverser. Est-il mal de n’avoir pas d’amis ? A priori, le commencement de tous les relations est la relation avec soi-même. En d’autres termes, de sorte que l’on puisse aimer les autres et être aimé par les autres, il faut d’abord aimer et avoir un respect pour soi-même. En effet, la relation la plus vraie et profonde que nous pouvons avoir dans notre vie est celle avec nous-même. Dès lors, la réflexion sur soi-même serait la condition préalable pour avoir une saine relation avec autrui, soit amicale soit amoureuse.

                       

                      Pour conclure, l’existence de l’amitié se constitue de deux acteurs : le désir instinctif humain et la manipulation du capitalisme et des médias. Est-elle alors une vertu ? La réponse appartient à chacun. Du moins, une chose est évidente. Le point de départ de toutes les relations humaines est la relation avec soi.

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