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Accueil du site > Actualités > Société > Les aides publiques : comme un cautère sur une jambe de bois… Tout (...)

Les aides publiques : comme un cautère sur une jambe de bois… Tout est à repenser !

Depuis plus de trente ans, avec l'ouverture des frontières et l'extension à l'échelle de la planète d'un capitalisme global, la fabrication en surabondance, à moindre coût aux quatre coins du monde, de tout ce que que le marché peut absorber et convertir en profits, on a assisté à une lente mais bien réelle détérioration de la condition de salarié dans les pays occidentaux avec l'augmentation du chômage, de la précarité dans l'emploi et de la marginalisation d'une partie non négligeable de la population. L'automatisation de plus en plus poussée des processus de production et la numérisation de l' ensemble des secteurs de l'économie n'ont rien arrangé

http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2014/01/negociation-dassurance-chomage-les.html

 Dans cette profonde mutation de plus en plus de travailleurs se retrouvent déclassés et seule une élite composée de techniciens hautement qualifiés, d'experts, de managers et de publicistes sauvent leur peau, accélérant ainsi l'émergence d'une société duale avec une concentration des revenus et des patrimoines jamais égalée. Soumis à la double concurrence des automates et de la main d’œuvre sans cesse renouvelée et surexploitée dans des ateliers sordides du bout du monde, le travail humain rémunéré est constamment déclassé pour satisfaire des critères de compétitivité de plus en plus exigeants. Soumis à la fois à cette constante dévalorisation du salariat et aux coups de butoir de réformes successives à la recherche d'équilibres introuvables, l'ensemble des dispositifs sociaux de protection et de redistribution adossés aux salaires sont à l'agonie. Conquêtes d'une période révolue, où l'automatisation du processus de production, en phase avec une demande toujours plus forte, s' accompagnait d'une augmentation des effectifs dans les entreprises, au fil du temps, les régimes de retraites par répartition, l'assurance maladie, l'assurance chômage protègent de moins en moins et laissent sur le carreau de plus en plus de sans-droits. Alors que la solidarité sociale se désagrège, les surprofits créés par les entreprises globalisées et les nouveaux géants transnationaux de la numérisation de l'information se moquent des frontières et jouent la concurrence des Etats en matière fiscale. Cette optimisation fiscale ne fait que contribuer à augmenter les déficits des budgets publics déjà mis à mal par la crise sociale qui impose un coût de plus en plus élevé en matière de politique d'aide à l'emploi, au logement ou à la famille sans réussir à sortir de l'ornière des pans entiers de la société. De plans d'austérité en serrage de ceinture successifs de plus en plus nombreux sont ceux qui perdent leur temps à essayer de survivre à l'aide de subsides et d'emplois alimentaires, en mettant en sommeil leurs talents, leurs capacités d'entreprendre et de créer. Peu à peu Les profits provenant de la rente l'emportent sur ceux du travail, favorisant définitivement les détenteurs de patrimoine et de capitaux sur ceux qui n'ont que leur intelligence et leur bras à disposition. Situation qui ne peut que conduire au déclin définitif de notre civilisation fondée sur l'invention et le commerce des objets et idées, fruits d' innovations dans de multiples domaines.

DES AIDES INEFFICACES ET INJUSTEMENT REPARTIES

En France aujourd'hui ce sont plus de 8,5 millions de personnes qui vivent avec moins de 60 % du revenu médian, soit 992€. Parmi elles, les enfants, les jeunes adultes, les familles monoparentales sont les premiers concernés. Deux millions de travailleurs avec un emploi sont aussi dans cette situation particulièrement précaire. Si le salaire moyen continue d'augmenter à cause des très hauts salaires qui explosent, le salaire médian mensuel stagne autour de 1700 € . Le nombre de chômeurs ne cesse de croitre. Depuis 2008, si les revenus des catégories aisées progressent, ceux des plus démunis diminuent. Entre 2008 et 2011, le niveau de vie moyen annuel des 10 % les plus riches a augmenté de 1 795 euros, tandis que celui des 10 % les plus pauvres a baissé de 360 euros . On passe ainsi d’un régime de progrès mal partagé à un régime réellement discriminatoire.

Face à cette crise sociale, les Etats et leurs gouvernements successifs tentent dans tous les domaines de réanimer le malade par des aides qui arrivent au mieux à éviter la mort du patient mais se révèlent incapables à libérer les populations concernées de cette assistance, au pire elles contribuent encore à accélérer le processus de concentration de la richesse. Ces aides de plus en plus lourdes, associées à des mesures de défiscalisation, accroissent les déficits des budgets publics et l'endettement sans jamais résoudre le mal qui ronge la société.

Ainsi le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ( C.I.C.E.), qui coûtera 20 milliards d’euros à l’État par an, profitera essentiellement à de grands groupes qui affichent de copieux profits et qui ne sont pas forcément exposés à la concurrence comme c'est le cas des géants de la grande distribution.

En France, avec les diverses politiques pour l'emploi, ce sont plus de 80 milliards d'euros (lien) qui sont consacrés à l'indemnisation des chômeurs, aux contrats aidés, à la formation professionnelle, aux allègements de charges, à la prime pour l'emploi. Si elles permettent d'assurer au chômeurs pendant une durée déterminée des revenus de substitution, face à la crise structurelle de l'emploi, elles s'avèrent bien impuissantes pour lutter contre la montée du chômage et la précarité de plus en plus forte des emplois ; une partie de ces aides, face à l'absence de marché solvable, se retrouvant au final affectées à la rémunération du capital.

Les politiques publiques consacrent aussi plus de 80 milliards d'euros par an à l'aide aux familles ( lien )( 54 milliards de prestations aux familles : allocations familiales, allocations logement, etc...et 26 milliards de lutte contre la précarité : RSA ) tout en maintenant un système injuste de réduction d'impôts par le quotient familial qui ne profite qu'aux familles les plus aisées. Le système de calcul et d'allocation du RSA n'encourage pas au retour à l'emploi et maintient trop souvent les allocataires dans la précarité et l'inactivité. De même les allocations logement versées directement aux propriétaires accélèrent dans les zones tendues la hausse des loyers.

La politique en faveur du logement ( 40 milliards d'€ par an) ( lien ) par l'empilement des dispositifs d'allègement fiscaux favorisent encore ceux qui par le niveau de leurs revenus peuvent se permettre ce type d'investissement.

L'exemple de la politique agricole commune est aussi significatif de la gabegie de ces aides publiques. La PAC : plus de 40 milliards d'euros perçus par la France en 4 ans, remplit les poches des grands de l'agrobusiness comme le groupe de luxe LVMH avec le cognac Hennessy où des riches propriétaires comme la famille princière de Monaco au lieu d'aider à la viabilisation d'une agriculture paysanne respectueuse de la nature.

Ainsi toutes ces aides complexes, octroyées conditionnellement suivant des critères obscures se révèlent, dans leur mise en œuvre, être injustement réparties. Et dans le cas où elles sont bien fléchées, les allocataires doivent apprendre à bien connaître le maquis réglementaire pour faire valoir leurs droits.Il faut s'installer "pour de bon" dans la précarité et ne pas avoir ni fierté ni amour propre pour remplir les multiples formulaires ou répondre aux questions inquisitrices des services sociaux.

Enfin la classe moyenne sur laquelle repose la majeure partie de la solidarité nationale est gagnée par cette" fatigue de la compassion"selon la formule de Julien Damon (Le Monde du 17/10/2014 : lien ). La société se fragmente en bénéficiaires ou non d'allocations diverses, en catégories imposables ou non. Progressivement le "coût des autres" l'emporte sur l'empathie et la société finit par se déliter.

Toutes ces aides, s'accompagnent d' un ensemble de niches fiscales, 80 milliards d'euros par an ( lien ) qui s'ajoutent aux pertes de recettes dues à l' "évasion " fiscale, évaluée aussi à 80 milliards d'euros par an, ce qui, tout en allégeant la participation des plus riches à la solidarité nationale, prive l'Etat de capacités d'actions et contribue à alourdir le service de la dette payé aux banques (plus de 40 milliards d'euros d'intérêts) alors que les recettes de l'impôt sur le revenu plafonnent à 70 milliards d'euros.

En outre cet "arrosage par le haut", comme l'a montré dans un autre domaine les différents 'quantitative easing' des banques centrales se révèlent inefficaces à nourrir le corps social. Trop de ressources sont captées par de multiples intervenants ( banques, propriétaires, officines intermédiaires ) et finissent par ne nourrir qu'une partie de l'économie (industrie du luxe, immobiliers, oeuvres d'art, actifs financiers) aux dépens de ceux qui en ont réellement besoin.

Enfin une partie du financement de ces aides ( allocations familiales, allocations chômage et formation professionnelle) est adossée sur les seuls salaires, par les cotisations, et s'ajoutent au financement des retraites et de la sécurité sociale, alourdissant le fardeau des revenus du travail alors que le capital ( machines, intérêts versés aux banques, dividende) participe peu à cette solidarité, capital qui est, avec l'automatisation, la cause principale de la destruction et de la précarité des emplois.

Alors au lieu d'essayer en vain de vouloir créer à tout prix des emplois de salariés dans un monde qui en a de moins en moins besoin, de devoir continuer à cautériser les plaies de tous ces blessés accidentés sur ce chemin dangereux où se déroule une compétition féroce mondialisée et où seule une petite minorité surdotée et suréquipée y trouve son compte, il faut changer la donne en faisant en sorte que chacun puisse disposer de tous ses moyens pour pouvoir s'émanciper de l'aliénation et de la précarité, de la dépendance et de la soumission.

VERS UN DROIT UNIVERSEL A UNE EXISTENCE DIGNE

Avec une partie de l'ensemble de ces aides publiques inefficaces, avec une contribution des surprofits que génèrent les délocalisations et l'automatisation, avec la participation de ceux qui possèdent un patrimoine privé, avec la contribution de chacun, qui par son travail et sa qualification génère de la richesse, on pourrait allouer directement et individuellement à tous les membres de la communauté un dividende universel qui permettrait de pouvoir s'émanciper de l'aliénation du salariat. En s'affranchissant partiellement de ce temps contraint consacré exclusivement à la satisfaction de ses besoins élémentaires de survie, l'être humain pourrait se consacrer pleinement à trouver sa place dans la société avec soit un emploi choisi rémunéré , soit une activité individuelle marchande ou bénévole ou les trois à la fois ou encore successivement au cours de sa vie.

La culture, l'ensemble des connaissances scientifiques et techniques ,tout le patrimoine accumulé par l'humanité, ne peuvent plus être accaparés par un petit nombre pour en tirer des profits exorbitants. Il est légitime que l'ensemble de ce patrimoine soit partagé sous forme d'une rente universelle qui contribuerait à donner à chacun les moyens matériels d'être maître de son destin.L'ensemble des membres de la société pourraient participer ainsi à démultiplier encore la création et l'inventivité.

En donnant à chacun ce supplément d'autonomie, on permettrait un partage des emplois entre un plus grand nombre de salariés, libérant ainsi l'évolution de la courbe du chômage de celle de la croissance à tout prix. Par le temps libéré sur un travail contraint, se développeraient des projets individuels et collectifs favorisant aussi les échanges démonétisés sans exigence de contrepartie ce qui limiterait la marchandisation croissante de l'ensemble des activités sociales et favorisait la cohésion de la société.

En autorisant de multiples formes d'intégration sociales par des activités rémunérées ou non ce droit à un revenu inconditionnel permettrait aussi de libérer le travail du carcan de l'emploi que le capitalisme a réduit à l'état de marchandise.

Ce revenu primaire universel se substituerait à toutes les aides conditionnées que sont actuellement les allocations familiales, les aides au logement, les bourses d'études, le RSA et le minimum vieillesse( ASPA). A ces aides diverses et complexes à mettre en oeuvre et à percevoir, stigmatisantes et dévalorisantes, divisant la société en de multiples sous catégories d'ayant droits, serait opposé ce droit inaliénable, individuel et universel à un revenu d'existence minimal. Par le potentiel humain ainsi libéré de toute subordination et de toute dépendance, il ne fait pas de doute que la société serait enfin riche de tous ses membres.

Pour que tous les citoyens puissent participer pleinement à la vie de la cité, il ne suffit pas seulement de lui donner une voix le jour des élections ; à coté du droit universel à l'éducation et à la santé il faut aussi qu'ils puissent exercer pleinement ce droit fondamental à un revenu d'existence.

« Sans revenu, point de citoyen »  Thomas Paine 1792

LA SCIENCE DU PARTAGE


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24 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 4 mars 2015 10:11

    et si on parlais des 500 000 élus de la république , les députés a foison, les sénateurs, les préfets , les haut fonctionnaires territoriaux et autres planqués de la république ? La voila la jambe de bois elle va de l’épaule au sol et elle empêche la France d’avancer mai ça faut pas toucher......


    • Robert GIL Robert GIL 4 mars 2015 10:31

      en france on esst dans une situation aberrante, l’ensemble des cadeaux fait au patronat sous forme d’aides directes et de crédit d’impôt se monte annuellement maintenant à 230 milliards d’euros. Que fait le patronat de cette manne financière accordée sans aucun contrôle ? Il délocalise, pour accroître ses profits dans les pays à bas salaires et dont les contraintes étatiques sont moindres. C’est l’une des causes de la désindustrialisation de la France, 700 000 emplois industriels ont disparu en 10 ans... voir ici


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 4 mars 2015 10:32

        À l’auteur :

        « on pourrait allouer directement et individuellement à tous les membres de la communauté un dividende universel qui permettrait de pouvoir s’émanciper de l’aliénation du salariat. »

        Cependant, au
        Revenu Universel financé par la Fiscalité sans Refondation du Capitalisme,
        on peut préférer le
        Dividende Universel financé par l’Épargne avec Refondation du Capitalisme.

        entre autres...

        • Pascal L 4 mars 2015 11:47

          Je suis plutôt d’accord avec l’analyse de la situation, mais j’émets des réserves sur la solution.


          Tout d’abord, il faut bien comprendre qu’il y a un lien entre le chômage de masse et le modèle capitaliste actuel. L’économiste János Kornai écrivait "En examinant les problèmes d’une économie socialiste, on voit que le problème de la pénurie joue un rôle similaire au problème du chômage dans la description du capitalisme » Par ailleurs, l’économiste Steve Keen a montré par un modèle développé à partir des théories de Minsky que bien que les capitalistes soient les seuls emprunteurs de son modèle, c’est en fait sur les travailleurs que pèse le remboursement de la dette.

          A propos du Quantitatve easing, lorsque Ben Bernanke a libéré 1300 milliards de dollars après la crise de 2008, pratiquement rien n’a été injecté dans l’économie. La masse monétaire M0 (celle de la banque centrale allouée aux banques) a augmenté de 110%, mais la masse M1 (principalement sur les compte bancaire) n’a augmenté que de 20% et M0 s’est retrouvé supérieur à M1. On avait prétexté le multiplicateur monétaire pour allouer cette somme aux banques et c’est l’inverse qui s’est produit ; cela aurait été beaucoup efficace si cette somme avait été investie dans des projets d’investissement.

          La conclusion est qu’il faut d’abord réformer le modèle capitaliste basé sur la dette qui n’est plus adapté à la situation. Par ailleurs, distribuer de la monnaie sans mettre de contreparties est un moyen sûr de faire effondrer la valeur de la monnaie. Il me semble qu’il est important de demander un travail en échange. On peut toujours améliorer la santé, l’environnement, l’éducation, la culture… et créer la richesse qui soutiendra la valeur de la monnaie.

          • Karol Karol 4 mars 2015 14:49

            @Pascal L

            Je suis d’accord avec votre conclusion :

            « il faut d’abord réformer le modèle capitaliste basé sur la dette qui n’est plus adapté à la situation »
            En ce qui concerne ce dividende universel, il est le fruit de ce capital collectif qui est aujourd’hui accaparé par une petite minorité. Revenu minimum vital pour permettre à l’individu de s’épanouir et produire à son tour sa véritable contrepartie.


          • Pascal L 4 mars 2015 15:48

            @Karol

            Je ne suis pas contre l’idée d’une redistribution des gains de productivité vers la société qui en est à la fois l’artisan et la victime. Le problème est qu’avec la mondialisation, il faut faire attention à ce qu’il reste quelque chose à distribuer avant de faire la répartition. Une partie des bénéfices va aussi actuellement vers des salariés au Bangladesh ou à Madagascar et tous les bénéfices ne sont pas récupérables. La seule manière d’y arriver et de continuer à produire de la richesse. Je crois plus sûr pour arriver à cet objectif de justice sociale de modifier les règles régissant la monnaie en supprimant la création monétaire par la dette et les intérêts qui vont avec. Ainsi pour s’enrichir, il ne faudra plus se contenter de prêter de l’argent et d’attendre ; il faudra aussi que les plus riches se creusent la tête pour créer de la richesse s’ils veulent maintenir leur train de vie. Il s’agit de faire une invertion de priorité entre la prédation des richesses existantes et la création de richesses nouvelles.

          • alinea alinea 4 mars 2015 13:53

            Karol,

            Ça se fait déjà, d’une certaine façon, mais pas pour n’importe qui !
            L’UE octroie un revenu de 500 euros par mois aux enfants de ses fonctionnaires qui font des études ( alors que papa ou maman gagne au minimum 8000 euros, sans compter les primes de délocalisation ou autres) et pas loin de 1000 euros à madame qui n’a pas trouvé de travail dans le pays « d’exil » !!
            J’ai la nette impression qu’il est trop tard pour les bonnes idées, vus qui nous dirigent !
            Tout se cassera la gueule, cela me paraît évident ; la cécité, la mauvaise foi, l’injustice qui font que notre société est tenue en force, mais à bout de bras, ça ne pourra pas durer.
            C’est pourquoi je suis partagée sur cette histoire de revenu universel ; il me semble que cela permettrait de perpétuer ce système inique, boucler toute contestation ou velléité de transformation.. qui n’aurait rien à voir avec nos réformes et autre changement maintenant, va sans dire !!
            Quant aux ingénieurs ou techniciens des grandes boîtes, je ne les vois guère choyés ! certes ils ont de quoi vivre à l’aise, mais au regard des bénéfices engrangés par leurs patrons et propriétaires, n’en reçoivent pas la rémunération en proportion de leur travail et importance pour faire tourner ladite boîte ! Le burn out n’est pas absent chez ceux-là, ni les accidents cardiaques ; ils trinquent comme les autres !


            • Karol Karol 4 mars 2015 14:37

              Bonjour Alinéa,

              A la fois je partage votre pessimisme sur nos dirigeants et je n’attends rien de bon de leur part mais quoiqu’il arrive il faudra bien trouver le chemin pour partager les richesses et libérer ( partiellement ?) l’individu de cet esclavage moderne qu’est le salariat. Sur les cadres et ingénieurs je partage votre point de vue, ils sont eux aussi de plus en plus dépossédés de leur art et soumis à des pressions insupportables.


              • Spartacus Lequidam Spartacus 4 mars 2015 18:49

                Ce que l’on aime avec les gauchistes c’est qu’ils appellent « cadeau » l’argent qu’on te prend et te rend partiellement à année décalée..


                Le CICE est un impôt négatif, qui fait baisser l’impôt sur les sociétés à année décalée. 
                Donc au lieu de te prendre 33% on te prend quand même 33% mais on te redonne 1 donc t’es à 32%. 
                Avec un coût de gestion et d’insécurité fiscale qui fait que toutes les entreprises ne vont même pas les chercher....

                Super quand tous les autres pays concurrents sont à 20%.....Quel cadeau !

                • alinea alinea 4 mars 2015 18:54

                  @Spartacus
                  Et si on essayait, pour rire, de ne plus taxer du tout les entreprises, ni les PME ni les commerces ni personne, il n’y a pas de raison !
                  Qu’est-ce qui se passerait Spartacus ?
                  Dîtes nous : I had a dream....


                • berry 4 mars 2015 19:27

                  @alinea
                  A une époque il n’y avait pas d’impôt sur le revenu en France, et le pays se portait très bien.
                   
                  En Russie, le taux unique d’impôt sur le revenu actuel est à 13 %, le taux d’impôt sur les sociétés est lui à 20 % (et descend à 13 % pour les PME).
                   
                  Il faudra toujours des impôts, mais notre pays est géré en dépit du bons sens en ce moment.


                • Spartacus Lequidam Spartacus 4 mars 2015 21:43

                  @alinea
                  L’impôt en France ne sert qu’a dissuader celui qui prend des risques à ne plus en prendre.....


                  Persister à surtaxer les fruits du capital, pour complaire à une conception totalement archaïque d’une pseudo-justice sociale fondée sur un enseignement gauchiste d’une haine et d’une jalousie envers les cochons de « possédants », alors vous devez accepter de voir les rémunérations d’activité reculer, les emplois partir à l’étranger, et le chômage de masse de masse progresser.

                  La cause c’est l’impôt, le chômage la conséquence.....

                • alinea alinea 4 mars 2015 22:01

                  @Spartacus
                  Bon, les délocalisations, c’est autre chose qu’une histoire d’impôt !
                  Je n’accepte rien du tout, parce qu’il faudrait aimer les patrons, en plus de les enrichir ?
                  Les fruits du capital ne sont que du vol ; il faut carrément les sucrer ; mais les fruits du travail, il faut les partager. Et on pourra se passer de services publics quand tout le monde sera riche, car les services publics, le bien commun, c’est le seul bien du pauvre.
                  Ainsi, vous n’avez pas répondu à ma question ; la seule chose que vous dîtes c’est les choyer encore plus pour qu’ils ne partent pas !
                  Que se vayan todos !! On y verra plus clair après, et, surtout, que les patrons n’oublient pas d’emporter les politiques !


                • Spartacus Lequidam Spartacus 4 mars 2015 22:27

                  @alinea

                  Le capital est le fruit de l’épargne.
                  Le travail est rémunéré. Il est payé. Il est une avance du capital sur l’éventuelle vente du service ou produit finit.
                  Vous voulez bien que des gens mobilisent leur argent pour créer l’emploi, mais ne voulez voir que la réussite. En cas de pertes, le travail ne subit pas la perte. Il est payé. Seul le capital est perdu définitivement. 

                  Le service public n’est pas le bien commun
                  Le service public ne fait le bien commun que pour les groupes de population ou pression qui arrivent à obtenir des avantages sur les autres groupes. Le service public est l’injustice et la soumission à des intérêts des proches de l’état. Certainement pas des pauvres et exclus. 

                  C’est une assemblée de profiteurs sociaux qui s’accaparent des droits, des avantages catégoriels par la force coercitive que seul a l’état au non d’un pseudo bien commun sur le compte de la société marchande.



                • bourrico6 5 mars 2015 12:14

                  Ainsi, vous n’avez pas répondu à ma question

                  Mais il ne répond jamais aux questions posées, à chaque question un peu gênante, il répond par une tirade contre les « gauchistes », il ne pratique que l’esquive.


                • Ruut Ruut 10 mars 2015 19:53

                  @alinea
                  Contre les délocalisation seules des taxes douanières d’importation sont efficaces.
                  ça force la production locale pour éviter ces taxes.

                  Si importer coute plus cher que produire localement, la production locale sera privilégiée.

                  Ce qui nous flingue c’est le retrait de la régulation douanière.


                • berry 4 mars 2015 20:07

                  80 milliards d’euros par an pour l’emploi.
                  Il y a plein de pays où le chômage est deux fois moins important qu’en France.
                   
                  C’est un cercle vicieux.
                  Les 35 heures, les lourdeurs administratives, le temps perdu à remplir des paperasses inutiles, les fonctionnaires trop nombreux, la gabegie, les cotisations et les impôts trop lourds, le chômage qui augmente, de nouveaux impôts.
                   
                  Le système fonctionne dans l’autre sens en Allemagne.
                  Les concurrents allemands ramassent les contrats et se frottent les mains.
                   
                  Les français passent pour des cons.


                  • Jean Keim Jean Keim 4 mars 2015 20:22

                    Berry ... on est toujours le con de quelqu’un.

                    Il y a toujours deux facettes : les droits et les devoirs.
                    Un revenu universel pourrait être un droit mais le devoir c’est de faire tourner la boutique, donc on partage le travail sinon le système ne sera pas fiable, une sorte de service public pourrait être instauré au cours duquel pendant qq. années chacun remplira une tâche d’utilité publique et ensuite libre à chacun de faire de sa vie ce qu’il veut.

                    • alinea alinea 4 mars 2015 20:44

                      @Jean Keim
                      Même si cela n’a pas grand chose à voir avec le RU, c’est ma manière d’envisager que la « boutique » tourne bien !

                      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/service-civil-obligatoire-124694


                    • Jean Keim Jean Keim 5 mars 2015 13:18

                      @alinea
                      J’ai la conviction que n’importe quel aménagement de la société basé sur l’esprit de solidarité peut fonctionner à la condition qu’il soit mis en place par tous et qu’il ne soit ni élitiste, ni trop réglementé bien qu’il faille c’est évident un minimum d’organisation.

                      Il pourrait pourquoi pas ressembler à votre vision des choses.

                    • alinea alinea 5 mars 2015 13:37

                      @Jean Keim
                      L’idée est qu’il faut sortir le fric de certaines activités humaines ! et aussi, bien sûr, la spéculation sur certains biens de première nécessité !
                      Par ailleurs un service civique, en mélangeant les classes sociales, risque fort de casser les préjugés !!


                    • Jean Keim Jean Keim 5 mars 2015 17:28

                      @alinea
                      Oui alinea mais le fric à terme (long probablement) devra disparaître, il est le cancer généralisé de notre espèce.

                      Je passe du coq à l’âne mais je ne fais attention aux votes que depuis récemment et je suis toujours étonné par leurs résultats.

                    • Ruut Ruut 10 mars 2015 19:54

                      @Jean Keim
                      Et tu fait quoi des vilains qui refusent de prester leurs devoirs ou qui détruisent le travail des autres juste pour faire chier ou ne plus être souhaitable nulle part ?


                    • Crab2 5 mars 2015 09:16

                      Les politiques publiques menées " depuis 30 ans ", n’ont pas permis d’éviter " la relégation, le regroupement ethnique, religieux " ni permis " la mixité des populations ", selon Manuel Valls

                      Suites :

                      http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/03/mixite-sociale.html

                      http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/03/05/mixite-sociale-5572086.html

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