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Accueil du site > Actualités > Société > Les milliards des syndicats patronaux

Les milliards des syndicats patronaux

Toute une presse manipulatrice utilise l’éteignoir placé sur un rapport sur l’argent des syndicats pour s’en prendre aux syndicats de salariés, alors que les abus constatés ne se situaient pas là.

Haro sur les syndicats …de salariés !

Nicolas PERRUCHOT, député, a rédigé le rapport de la commission parlementaire sur « l’argent des syndicats ». la commission a travaillé, et a produit fin 2011 un rapport de 140 pages dit on …enterré sur consigne de la majorité, les syndicats patronaux se trouvaient en mauvaise posture s’il passait !

La presse, et dans sa suite des blogueurs liquidateurs de la République ont sauté sur l’aubaine : ce qu’on cachait, c’étaient les milliards des syndicats des salariés. Je cite

« Malgré les pressions qui ont permis d'enterrer le premier rapport de la commission d'enquête parlementaire sur l'argent des syndicats, les langues se délient, sous le sceau du secret. Et l'on découvre le prix de la "paix sociale" : 4 milliards d'euros par an ! »

Voilà comment on invente ce qu’on ne sait pas…pour cacher ce qu’on sait …au Figaro bien sûr mais pas seulement….Cependant Le Figaro magazine avait eu l’avantage d être destinataire d’éléments du rapport…et avait choisi ses extraits dans son édition du 2 décembre. Ce n’est pas neutre !

Que raconte-t-on ? L'incroyable richesse des syndicats français (lesquels ? patronaux ? salariés ?), pour commencer. La désinformation dit qu’alors qu'ils ne compteraient que 8 % d'adhérents chez les salariés (la France serait l'un des pays européens où le pourcentage de syndiqués serait le plus faible, voilà qui est bien vague…). Les "syndicats" recevraient près de 4 milliards de la collectivité.

Les cotisations des adhérents représenteraient une part ridicule de l'argent des syndicats : 3 à 4 % de leur budget. 

Plus de 90 % de leurs fonds proviendraient des employeurs (État, entreprises), et des "fromages" qui leur ont été offerts.

Voilà comment les commentateurs patentés passent des «  syndicats » aux syndicats de salariés ! Alors on ne va parler que de ces derniers, les moins riches pourtant !

Les mêmes commentateurs mélangent volontairement syndicats et comités d’entreprises dont la « richesse » est mise arbitrairement dans la « fortune des syndicat ». Les cinq CE les plus riches de France seraient, dans l'ordre : celui d'EDF, qui touche chaque année 1 % du montant des factures d'électricité (près de 500 millions d'euros) et compte près de 4 000 salariés ; ceux de GDF (140 millions), de la SNCF (93 millions), de France Télécom (92millions) et de la RATP (53 millions). ..Problème, ce ne sont pas des syndicats et les syndicats n’en sont pas propriétaires. Mais monter en épingle des gestions et des comptabilités peu professionnelles de comités d’entreprise dans un amalgame avec les syndicats fait les délices de la presse aux ordres et agit insidieusement sur l’opinion publique ! C’est de la manipulation.

Pas question par contre de mettre l’accent sur les constats accablants de la Cour des comptes sur la gestion de l’apprentissage qui rapporte tant, et parfois avec de vrais détournements de fonds, aux syndicats patronaux.

Voir dans la table des news :

« L'apprentissage, les milliards des syndicats patronaux »

 http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=208

On préfère raconter des salades sur l'argent des syndicats.

Les syndicats se partagent en effet la gestion du paritarisme, c'est-à-dire des grands organismes de la Sécurité sociale, des caisses de retraite, comme la Cnav, régime de base des salariés du privé, de l'Unedic, du 1 % logement. Ils siègent dans des conseils d’administration, mais ils n’ont pas les monstrueux jetons de présence distribués en d’autre lieux. Amalgame.

Problème, ces commentateurs ne voient pas que ces flux financiers concernant essentiellement les syndicats patronaux comme le MEDEF, la FNSEA, la CAPEB. Les sièges sociaux des patrons ne sont pas de châteaux à la campagne, mais des locaux luxueux à PARIS où le prix au m2 est astronomique. Alors la propagande va titrer sur les châteaux des syndicats ! C’est malhonnête. Ces châteaux invendables ont été bradés à des organisateurs des colonies de vacances, parfois à des syndicats à des prix 20 fois inférieurs au prix du m2 d’une villa ! Là où les patrons des syndicats patronaux du CAC 40 ont besoin de séminaires de luxe à PARIS avec de hôtels 5 étoiles pour tenir leurs réunions syndicales, les « châteaux » des salariés offrent des chambres bon marché, une cuisine permettant des repas où les participants assurent le service…bref, un moindre coût. Actuellement sur Internet, circule une malhonnête campagne sur les châteaux des syndicats où ne sont cités que les syndicats de salariés et, en amalgame, les comités d’entreprise. Il est nécessaire, devant cette désinformation, de réagir avec nos petits moyens…


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10 réactions à cet article    


  • Vipère Vipère 20 janvier 2012 14:11

    Bonjour C. BARRATIER



    Et ces milliards rapportent-ils des intérêts financiers ? 

    Dans l’affirmative, ces intérêts profitent-ils aux salariés ? 

    En visite à Paris, je me suis souvent demandée, quelle est la nécessité d’un immeuble aussi important que celui de la CGT, à moins que cela ne soit la CFDT, Porte de Montreuil ???

    • foufouille foufouille 20 janvier 2012 14:11

      "Ces châteaux invendables ont été bradés à des organisateurs des colonies de vacances, parfois à des syndicats à des prix 20 fois inférieurs au prix du m2 d’une villa !"
      c’est quelle agence ?


      • Vipère Vipère 20 janvier 2012 14:21

        Foufouille


        « Ces châteaux bradés, vous et moi, ne pourrions pas nous les offrir » !

        Primo : ces biens prestigieux se vendent sous le manteau
        Secondo : des enveloppe d’espèces se donnent de la main à la main, sous la table ! ce qui fait le prix officiel, aussi ridiculement bas ! 

        Vous aurez compris que des hauts fonctionnaires de l’Etat s’engraissent par de telles 
        opérations !

        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 20 janvier 2012 16:20

          Syndikat + milliards = corruption


          • spartacus spartacus 20 janvier 2012 16:23

            Les syndicats en France ne représentent personne, qu’ils soient patronaux ou pas. Il ne représentent que des Intérêts catégoriels. Que les cotisations représentent 4 ou 8% du budget, n’en reflète pas moins une absence importante de la société civile. Nous savons tous, c’est un secret de polichinelle, que les principaux CE des entreprises monopolistiques semi-étatiques soutiennent les syndicats Français, financièrement et humainement par transferts de délégations.

            Avec 500 millions d’euros le CE de EDF trouve le moyen d’emprunter et d’afficher des pertes de 70 millions d’euros. Elle est belle la gestion syndicale..

            La gestion du paritarisme par les syndicats est une catastrophe. La sur-représentation des membres des services public entache le bien commun des salariés du privé. Le social est détourné en permanence pour les obligés de la fonction publique. Il y a là un terrible problème de conflit d’intérets.

            La preuve par l’exemple :La CNAV reverse les retraites des salariés du privé, qui cotisent 166 trimestres, retraite calculée sur la moyenne des 25 meilleures années. La CNAV reverse aussi la retraite des salariés EDF qui cotisent moins, partent à 55ans justifiant seulement de 25 ans de service actif (100 trimestres de cotisations). Une retraite calculée sur le dernier mois de salaire détournée en masse parce que majorée par une élévation de grade sur le dernier mois. 

            Pour compenser cette injustice de traitement , une taxe a été créée sur la facture EDF (20%de la facture) à reverser à la CNAV. Le reversement est insuffisant de 1,3 milliard d’euros. Le système collectif se retrouve déficitaire et seuls les salariés du privé sont obligés de cotiser plus.

            Donc 35 millions de français payent plus cher leur électricité et cotisent plus partent à la retraite après 166 trimestres de cotisation et à 62 ans pour permettre 360000 salariés de EDF de partir à moins de 55 ans à la retraite. 

            C’est simplement un détournement d’un système collectif pour des intérêts catégoriels. Les syndicats ont pas trouvé mieux de mettre au conseil d’administration de la CNAV, uniquement que des « non assujettis ». Des SNCF pour gérer une caisse dont ils ne dépendent pas aux coté de haut fonctionnaires de Bercy qui eux aussi ne sont pas assujettis (régimes spéciaux).,,,La gestion « paritaire » est détournée par les syndicats aux ordres du lobby de la fonction publique.


            •  C BARRATIER C BARRATIER 20 janvier 2012 19:11

              Il est rassurant que les gaspillages sarkoziens et consorts provoquent moins de virulence que de mauvaises gestions de comités d’entreprise. On est plus exigeant envers ceux qui un moment nous ont été proches. Il va y avoir c’est sûr, ici, un témoignage de quelqu’un qui détestant les syndicats existants (je regroupe les patronaux et les autres) vont créer le leur, nickel, qui va donc drainer toutes les adhésions à venir.


              S’agissant des châteaux, j’en ai rêvé, et j’aurais pu acheter à crédit à l’époque où j’étais jeune un château fort dominant le Rhône pour les mêmes mensualités qu’un petit pavillon en lotissement. C’est une Creusoise qui l’acheta et y installa un restaurant avec vue imprenable. ça a très bien marché, et cela lui coutait bien moins cher que d’acheter un restaurant existant.J’ai connu un château magnifique, « Beaumarais » près d’ANNONAY qu’avait acheté le comité d’entreprise des établissements COQUILLARD dans l’Isère qui y organisaient des colonies de vacances. Je n’en oublierai jamais les salles de bains immenses, les boiseries, les glaces. Quand la mode des colos est passée, il a été très difficile de revendre. Aujourd’hui, avec les problèmes de chauffage cela ne s’arrange pas.

              Dans mon village le château fort avec son donjon a été acheté par un commercial en ordinateurs qui,écoeuré par une inondation de sa villa l’avait vendue avant que ça recommence et avait acheté pour pas cher ce château qui ne se vendait pas, bien que son précédent propriétaire ait refait les nombreux toits. il avait décidé d’y faire des travaux en y organisant des séminaires et des mariages pour les financer sans payer d’impôt : ça a marché, 10 ans après il tentait de le vendre en y ajoutant le coût de ses travaux payés par son activité. Vainement. 
              Une maison individuelle coûte cher à entretenir, un château suppose de gros moyens. Et même aujourd’hui ce n’’est pas un placement.
               Une commune voisine, THEIZE, a acheté le chateau de son chef lieu. Des travaux sont nécessaires...murs, toit...Un gouffre. Pour quelques expositions. Invendable.

              Une association d’accueuil de jeunes batisseurs a racheté un chateau féodal dans la commune de MEYRAS (ardèche). C’est sans cesse la course aux subventions. Les formidables amoureux du site ont vieilli...personne ne veut de leur château, trop grand à entretenir et à chauffer...le département, c’est à dire le contribuable, ne voit pas ce qu’il pourraiten faire.

              Ceci dit il y a château et château !

              • Vipère Vipère 20 janvier 2012 19:33

                comme vous dites, il a château et château ! 


                une ruine au prix d’une villa, possible, sinon les prix sont de : 1 540 000 Euros à 9 995 000 Euros



                • Vipère Vipère 20 janvier 2012 19:41

                  C. BARRATIER


                  Sans faire pleurer dans les chaumières, combien faudrait-il de vies à un SMICARD pour se payer un château ?

                  • communauthic communauthic 10 juillet 2012 19:15

                    Vous êtes pathétique

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