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Accueil du site > Actualités > Technologies > Hadopi : Renvoyé spécial

Hadopi : Renvoyé spécial

On a beau dire qu’internet signe la disparition progressive des grands médias, il n’en demeure pas moins que l’endroit d’où une information a encore le plus de chances de toucher un maximum de gens reste encore la télévision. C’est dans cet esprit que pour un informaticien, une émission phare de la télévision décidant de consacrer un sujet sur la loi HADOPI ne pouvait qu’être attendue au tournant. On pouvait craindre un plaidoyer relayant la propagande gouvernementale, on peut au moins reconnaître que ce ne fut pas le cas. De là à applaudir le reportage des deux mains, il y a un pas...

Pourtant, si vous étiez journaliste mais pas spécialiste des questions technologiques, vous auriez toutes les raisons de croire que le reportage d’Envoyé Spécial, diffusé jeudi 19 Novembre sur France 2, est un exemple à suivre pour toute la profession. Notamment parce qu’il prétend interroger toutes les parties en présence, adversaires comme partisans de la loi, pirates et artistes spoliés. Et aussi parce qu’il se conclut sur un jugement mitigé, sur une loi inapplicable car dépassée mais qui le sera quand même, pour l’exemple. 
 

Adversaires ?

 
En fait d’adversaires, ce ne sont pas les vrais détracteurs de la loi qui ont été interrogés, mais bien ceux qui ne respectaient pas les lois existantes avant et ont bien annoncé qu’ils ne respecteraient pas d’avantage la nouvelle loi après. Quant aux vrais problèmes que pose cette loi, ils n’ont pas été abordés, ce qui rend France 2 coupable sinon de mensonge délibéré, du moins de mensonge par omission.
 
Si vous n’êtes pas du monde de la technologie, je peux comprendre que vous ne vous aperceviez pas de cela au premier coup d’oeil alors je vais prendre un autre exemple. Imaginons qu’une nouvelle loi renforce le droit des grandes surfaces à utiliser la vidéo-surveillance, mais que sous couvert de combattre le vol à l’étalage, autorise en fait l’enregistrement des habitudes de consommation des clients honnêtes à des fins de marketing. Vous auriez tôt fait de vous positionner en opposant de cette loi, pas vrai ? Imaginons maintenant qu’un reportage pour illustrer cette loi interroge d’un côté les directeurs de supermarché, qui viendront expliquer les conséquences de ce vol, et de l’autre, des voleurs qui clament haut et fort qu’ils sont soit fiers de ce qu’ils font, soit obligés de le faire pour nourrir leur famille. Trouveriez-vous le traitement équitable ? Quid alors de ceux qui contestent le côté "flicage" de la nouvelle loi, auxquels le reportage ne donne pas la parole ? Eh bien voila tout simplement comment on peut résumer le reportage de France 2 sur HADOPI.
 
Avec une telle méthode, le résultat de ce reportage sera au mieux un coup d’épée dans l’eau, chacun des deux "camps" sortant finalement conforté dans ses positions, les "artistes" parce qu’ils auront le sentiment que même les "petits" artistes les soutiennent, les pirates parce que leur impunité est révélée au grand jour et qu’ils peuvent donc inviter à loisir les internautes à les rejoindre sur leurs sites pirates... mais payants. Mais il se pourrait au contraire que ce reportage parvienne à endormir le spectateur, à le dissuader d’aller rechercher plus loin les vrais problèmes et enjeux de cette loi. Et là le mensonge par omission prend tout son sens.
 

Les problèmes non abordés

 
Ce que France 2 a refusé d’aborder, je vais tenter de le faire ici et j’invite tous les informaticiens qui passeront par ici à rajouter dans leurs commentaires tout ce que j’aurais pu oublier. 
 

La question de l’adresse IP

 A aucun moment le reportage ne dira de quelle manière seront recherchés les internautes coupables de piratage. Rappelons donc tout de suite que le gouvernement va faire au plus simple, et utiliser l’adresse que votre fournisseur d’accès internet vous attribue pour vous permettre de figurer sur le réseau des réseaux. 
 
Tout d’abord sachez que cette méthode d’authentification n’est absolument pas fiable. Il est relativement facile pour un informaticien chevronné de récupérer l’adresse IP de quelqu’un d’autre, à plus forte raison s’il n’est pas connecté en permanence comme c’est le cas pour la plupart des particuliers. Ce n’est peut-être pas à la portée de votre voisin de palier, mais celui qui a pour habitude de pratiquer le piratage maîtrise généralement ce genre de choses et il n’a pas besoin d’être proche physiquement de votre ordinateur pour le faire.
 
Mais aussi et surtout, de fait cette adresse est toujours partagée, au minimum entre tous les ordinateurs qui sont sur votre réseau local : les ordinateurs de votre famille, certes, mais aussi ceux qui auront éventuellement piraté votre réseau Wi-Fi. Vous pouvez donc être condamné pour les actes commis par vos amis de passage qui auraient utilisé votre connexion, voire par ceux qui n’y avaient pas été invités. En théorie la loi a répondu à cela : la non-sécurisation de son réseau wi-fi peut être considéré comme un délit. Mais elle a oublié que le cryptage est encore en France considéré comme un crime de guerre (sic) en raison d’un vieux code napoléonien toujours pas abrogé. En d’autres termes vous avez toujours tort !
 
Je vous laisse imaginer la tête du gérant de cybercafé condamné à la suite d’un acte délictueux d’un de ses clients, comme s’il pouvait surveiller leurs faits et gestes en permanence. De plus en aurait-il seulement le droit, ou du moins la légitimité ? Pas besoin d’imaginer d’ailleurs : en France on se souvient bien de l’affaire Altern, où un hébergeur a été condamné pour n’avoir pas remarqué qu’un de ses clients diffusait des images illicites ; et plus récemment un simple échange de liens a failli coûter la vie à un journal. Et si on regardait maintenant à l’étranger ? La coupure de la connexion internet en cas de piratage n’est pas une première . Elle s’est produite en Finlande et le premier internaute sanctionné fut... le gouvernement de l’île d’Åland, dont les fonctionnaires téléchargeaient à tout va ! ça c’est ce qui s’appelle une adresse IP fiable !
 

La Haute Autorité

Il faut aussi rappeler que cette nouvelle entité qui peut vous envoyer des courriers en recommandé, puis couper la ligne internet sur demande, n’est pas un organe judiciaire, ni de police ni de gendarmerie, mais une administration. Et par conséquent elle fera ce qu’on lui demande sans que vous ayez la possibilité de vous défendre ! Les sanctions prises pourront donc être appliquées à titre préventif, dans l’attente d’un éventuel procès, et sans possibilité d’appel suspensif ! 
 
Même les délinquants de la route ont droit à un meilleur traitement, à croire qu’il est moins grave de tuer quelqu’un que de pirater un album de musique. D’ailleurs quand je vois les sanctions encourues dans les deux cas je me dis qu’on n’est plus très loin : 3 ans de prison pour de la contrefaçon (le piratage lui étant assimilé) et seulement 7 pour un braquage à main armée. Bientôt pour avoir le dernier album de votre artiste favori il sera moins risqué de cambrioler le disquaire du coin de la rue que d’aller sur internet !
 
 
Pourquoi donc un reportage qui se veut impartial a-t-il fait l’impasse sur les vraies questions de la loi HADOPI ? Est-ce réellement une volonté de simplifier ou plutôt de donner l’illusion de l’objectivité alors que l’employeur du journaliste est peut-être partie prenante dans cette affaire (comme ce journaliste de TF1 viré pour avoir critiqué HADOPI ?). Il est plus que jamais temps de s’interroger sur la fiabilité des informations à la télévision.
 

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42 réactions à cet article    


  • Zord Zord 24 novembre 2009 10:10

    Effectivement vous posez les bonnes questions, le reportage endort tout le monde, producteur et pirates sont contents, Les producteurs parce qu’ils ont un soutien, les pirates car ils ne seront pas inquiété (sauf peut-être comme j’ai entendu dans le reportage : les neuneus qui n’y connaissent rien)

    Pendant ce temps l’état installe une entité de 60millions d’euros l’année pour surveiller des réseaux peer to peer qui seront complètement désertés dans moins de 6 mois.

    Alors, à quoi sert vraiment HADOPI ?


    • Croa Croa 24 novembre 2009 22:52

      « Alors, à quoi sert vraiment HADOPI ? »

      A surveiller l’internaute Lamda, pardi ! (Enfin, ceux qui seront dans le colimateur.)


    • pingveno 24 novembre 2009 10:32

      Merci pour le complément d’information. Je trouvais le reportage simplement médiocre, vous prouvez par ces exemples que je n’étais visiblement pas assez sévère. Dont acte.


    • herbe herbe 24 novembre 2009 11:00

      Pas grand chose à ajouter à votre article, puisque de mon point de vue il va à l’essentiel...

      j’avais utilisé le terme d’épée de Damoclès pour utiliser une image.

      Ma question : comment une société qui devrait résolument s’engager dans l’ouverture et la confiance ( beaucoup de commerçants et libéraux le comprennent parfaitement ce discours ) fait des choix qui à contrario feraient l’envie de système peu démocratiques voir de dictatures ?

      Il faudrait éviter qu’un système pervers se mette en place, il y a des férus de techno que je connais qui se réjouisse qu’Hadopi leur offre l’occasion d’une petite partie sportive, c’est un peu égoïste car ils oublient les dégâts que ça peut faire une guerre même technologique ou de l’information ( avec tout les risque d’usurpation didentité vu dans cette article faut s’attendre à des dégats collatéraux)...
      (Cette occasion de sport s’apparente à celle de ceux qui achètent un ipod pour avoir le plaisir de le « jailbreaker »)


      • pingveno 24 novembre 2009 11:23

        "comment une société qui devrait résolument s’engager dans l’ouverture et la confiance ( beaucoup de commerçants et libéraux le comprennent parfaitement ce discours ) fait des choix qui à contrario feraient l’envie de système peu démocratiques voir de dictatures ?"

        Hélas c’est assez facile à faire. Pendant très longtemps les séries américaines nous ont bien appris à haïr les russes communistes et à aimer notre superbe démocratie. Quand plus tard le système communiste s’est écroulé elles ont trouvé une légitimité parfaitement inespérée. Comment s’étonner alors que nul aux USA n’ait bronché face aux privations de liberté du Patriot Act ? Et comment s’étonner que personne ne voit en Europe la privation progressive de droit démocratique, sauf évidemment chez les autres (nous critiquons les italiens de Berlusconi, qui critiquent les autrichiens d’Haider, qui critiquent... et ainsi de suite)


      • roquetbellesoreilles roquetbellesoreilles 24 novembre 2009 11:27

        HADOPI, n’est qu’un « marche pied », ou « un pied dans la porte », préparant la suite des réjouissances, LOPSSI2, et les lois suivantes...

        Un article de Guillaume Champeau, intitulé " Sarkozy a un plan..."

        explique très bien le processus en cours,

        qui n’est malheureusement pas prêt de s’arrêter...


        • Vilain petit canard Vilain petit canard 24 novembre 2009 11:58

          Bravo pour l’analyse très pertinente de l’émission. J’ai deux hypothèses plus ou moins concurrentes pour expliquer cette loi HADOPI :
          1. les rédacteurs, le président, les majors, les députés et les sénateurs sont INCOMPETENTS sur le sujet, et ça donne ce débat en trompe-l’oeil, bien simplifié : méchants pirates contre gentils artistes
          2. Au contraire, quelques uns d’entre euxsont compétents, mais en flicage, et pas du tout en droits d’auteur, HADOPI ne servant qu’à imposer des normes de fonctionnement délirantes aux utilisateurs, de façon à surveiller tout le monde, autant pour des raisons policières que marketing.
          J’avoue qu’entre les deux hypothèses, j’hésite encore...


          • AJA-4U AJA-4U 24 novembre 2009 12:21

            Salut,

            je n’ai pas vu ce reportage mais je trouve ton article juste et bien écrit.
            Sur le fond, je suis opposé à Hadopi car je considère que la situation normale pour qu’un artiste gagne de l’argent est qu’il soit face à un public, c’est donc la prestation publique qui serait la condition de rémunération des artistes.
            Gagner des millions d’€ en vendant des albums frôle l’indécence, 20€ pour un album est inadmissible et 10€ pour 2 heures de film, du racket organisé.
            30€ pour un concert est une honte, 40€ pour une place de foot, la déchéance.

            Qui fixe les prix et qui est assez stupide pour consommer ?
            à la vue des richesses de nos chanteurs de variétés, sportifs et acteurs, on est vraiment un peuple de boeufs.
            L’art, comme le sport doit redevenir amateur.
            Professionnaliser un domaine, c’est s’offrir la possibilité de s’enrichir personnellement.


            • pingveno 24 novembre 2009 12:51

              D’accord avec toi pour la rémunération à la prestation publique, d’ailleurs c’est le cas puisque l’artiste gagne bien plus en donnant un concert qu’en vendant des albums (qui eux vont dans la poche du producteur). Dès lors comment s’offusquer du prix des concerts ? Je connais des artistes qui font 100% de leur chiffre pendant les concerts, les albums n’étant que leur vitrine vendue à prix coûtant et avec liberté de téléchargement. Mais ces personnes n’en font pas moins leur métier, ils courent de festival en festival tout au long de l’année. Et pas besoin pour cela d’être connus du monde entier, juste du cercle d’initiés. On ne gagne pas des millions mais on vit correctement.


            • plancherDesVaches 24 novembre 2009 14:04

              Une chose AUSSI qu’il ne faudrait pas oublier :

              Je ne suis pas contre le fait d’une certaine propriété d’une oeuvre.
              Mais, et j’aimerais que quelqu’un confirme : depuis le tout début de toute cette saga, la durée des droits d’auteur est passée de 30 à 50 puis 70 ANS !!!!
              (histoire de récupérer un max de tune...)

              TROUVEZ-VOUS CA NORMAL ????


            • Croa Croa 24 novembre 2009 23:19

              à PDV,

              Bien sûr que ce n’est pas normal !

              Les artistes arguent que tout travail mérite salaire pour revendiquer une propriété !

              Comme si c’était la même chose !

              La propriété c’est du vol (Proudhon) !

              D’ailleurs s’ils veulle faire de la création leur propriété qu’ils le fassent... Et gardent alors ça vraiment pour eux tout seuls ! smiley


            • PhilVite PhilVite 24 novembre 2009 12:32

              ’’Pourquoi donc un reportage qui se veut impartial a-t-il fait l’impasse sur les vraies questions de la loi HADOPI ? ’’

              Un reportage c’est comme un article de journal, ce n’est qu’un point de vue parmi d’autres. Rien de plus.

              Il faut comprendre et accepter que l’information idéale, neutre et complète, n’existe pas.

              S’informer, ce n’est pas lire ’’le Monde’’, c’est ’’écouter’’ le monde...récolter des données de toutes parts, les passer au crible de son intelligence, de sa sensibilité (et de ses a priori) pour se forger, si possible, une opinion.

              La télévision n’informe pas. Elle donne une opinion. Celle du journaliste, de son chef, de la chaîne, de son maître... bref, une opinion et c’est tout.

              La question, c’est pourquoi tant de gens prennent encore ce qui sort de leur télé pour LA vérité ? En terme de mystification, voilà une belle réussite !


              • pingveno 24 novembre 2009 12:59

                Accepter que les médias publics, officiels, soient le relais de la pensée gouvernementale, telle n’est pas ma conception de la démocratie.

                Bien évidemment il existe encore d’autres médias indépendants, parfois nés de la disparition d’autres (voir l’exemple de l’émission Arrêt sur Images) mais en attendant que la loi soit renforcée pour sanctionner des propos comme les nôtres peut-on raisonnablement espérer qu’une majorité de citoyens viennent s’informer sur Agoravox, de surcroit à la rubrique Technologies ?


              • PhilVite PhilVite 24 novembre 2009 22:54

                Il ne s’agit pas d’une conception de la démocratie - la vôtre ou la mienne - mais d’un simple constat de la réalité. Un média n’est jamais neutre. C’est toujours un outil, voire une arme. Qu’il soit entre les mains du privé ou du public n’y change rien. Mieux vaut en avoir une pleine conscience.


              • roblin 24 novembre 2009 13:01

                Moi j’ai depuis quelques années pris la décision de ne plus aller à des concerts et spectacles ni au cinéma, et lorsqu’il y a un film ou un cd que je veux vraiment voir, j’attend qu’il soit dispo d’occasion !

                Quoi qu’il en soit, je trouve scandaleux que l’on considère ceux à qui ont vole en la piratant la ligne internet soient considérés comme coupables, comme si ils étaient complices, comme si ils mettaient leur ligne à disposition ! Mais est-ce que ça viendrait à l’idée de dire que quelqu’un qui se fait voler la voiture est coupable de s’être fait voler sa voiture, bien sûr que non ! Cela montre l’incompréhension des politiques de ce qui se passe sur internet et de ses technologies !


                • pingveno 24 novembre 2009 14:04

                  "Moi j’ai depuis quelques années pris la décision de ne plus aller à des concerts et spectacles ni au cinéma, et lorsqu’il y a un film ou un cd que je veux vraiment voir, j’attend qu’il soit dispo d’occasion !« 

                  Pas certain que je vous suive sur ce terrain. Comme je disais en réponse à un autre intervenant, je suis d’accord pour dire qu’il est légitime que l’artiste soit rémunéré quand il travaille, ce qui est le cas quand il donne un concert. Je suis plus réservé sur la rémunération »rentière" où on peut gagner de l’argent parce qu’on a écrit un morceau il y a trente ans de cela.

                  Mais est-ce que ça viendrait à l’idée de dire que quelqu’un qui se fait voler la voiture est coupable de s’être fait voler sa voiture, bien sûr que non !

                  Et pourtant si votre voleur provoque un accident vous pouvez être responsable, notamment si vous aviez connaissance d’un problème potentiel sur la voiture. C’est la raison pour laquelle nous avons l’obligation d’assurance même sur une voiture de collection qu’on ne sort jamais.


                • roblin 24 novembre 2009 13:06

                  J’avais moi aussi été scandalisé par le fait qu’on condamne pour défaut de sécurisation la ligne alors que c’est justement interdit de sécuriser (crypter) la ligne par ceux qui ont fait cette même loi au prétexte que cela mettre en danger la sécurité nationale, l’etat ne pouvant plus espionner les connexions ! Conclusion : ce sont ceux qui interdisent ça qui condamnent ceux qui ne font pas ce qu’ils interdisent de faire ! Si on sécure sa ligne, on est condamné, et si on ne le fait pas , on est condamné aussi, mais pas pour la même raison !


                  • fredleborgne fredleborgne 24 novembre 2009 14:04

                    La mauvaise foi de l’état et des majors en la matière est évidente.
                    Depuis 2006, je boycotte CD, DVD et Cinéma.
                    Je ne télécharge pas illégalement non plus. Prendre ce risque pour leurs produits, NON !
                    Mais il faut aller encore plus loin.
                    Il y a mon projet de Grand Foutoir
                    Si quelqu’un a plus de notoriété et de moyen pour mobiliser, qu’il reprenne l’idée et qu’il la réalise. Après tout, comme je n’y mets ni pub, ni liens vers des sites persos, c’est vraiment pour la cause que je le fais. Mais s’il n’y a que ceux qui trouvent de l’intérêt personnel à une action collective qui parviennent à la réaliser, alors rien à faire si un autre gagne avec la pub et parvient à concrétiser.
                    En attendant, je diffuse au moins le projet et si seulement 8% des visites se terminent pas une réponse au sondage, je me dis au moins que d’autres ont lu.
                    Le scandale, ce n’est pas suffisant. Il faut AGIR.


                    • pingveno 24 novembre 2009 14:14

                      Je ne télécharge pas non plus illégalement, pas par peur des représailles de cette loi ridicule mais parce que bien avant l’invention du CD gravable je m’étais constitué une CD-thèque payante dont je suis satisfait tout simplement. Peut-être que quand les producteurs n’obligeront plus les artistes à faire de la merde je serais tenté d’acheter leurs oeuvres.


                    • Croa Croa 24 novembre 2009 23:33

                      « les producteurs n’obligeront plus les artistes à faire de la merde »

                      Tu veux dire lorsque les producteur ne voudront plus diffuser que la merde ?

                      Parce qu’en cherchant bien on trouve des bonnes choses disponibles sur Internet refusés par les éditeurs de cédéroms !

                       smiley En plus c’est souvent gratuit smiley 


                    • pingveno 24 novembre 2009 23:38

                      @Croa : non, tu peux prendre ce que je dis au pied de la lettre.
                      Je m’explique.

                      La plupart des artistes ont avec leur maison de disques un contrat d’exclusivité, qui leur interdit de diffuser par ailleurs ce que la maison de disques a refusé, même s’ils décident après de rompre le contrat.
                      Ces contrats sont valables sur un nombre de chansons mais les chansons refusées n’entrent pas dans le quota : tant que le producteur n’a pas accepté le nombre de titres spécifié il peut en refuser autant qu’il veut.

                      Sérieux, tu connais beaucoup d’artistes qui sont (encore) à la fois chez un major et qui diffusent une partie de leur travail sur internet ?


                    • Guillaume 24 novembre 2009 14:55

                      Mais elle a oublié que le cryptage est encore en France considéré comme un crime de guerre (sic) en raison d’un vieux code napoléonien toujours pas abrogé

                      Il semblerait que le chiffrement (le cryptage) ne soit plus illégal en France, meme pour les clés plus grande que 128 bit (comme c’est le cas pour le Wi-Fi)
                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiffrement#En_France
                      http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-130-legalite-de-la-cryptographie-en-france

                      Pour autant, la sécurisation d’un réseau Wi-Fi est loin d’être à la porté du plus grand nombre, à cause des connaissances en informatiques nécessaires et du support des plus récentes technologies de chiffrement par les routeurs Wi-Fi et des systèmes d’exploitation.


                      • Gemini Gemini 24 novembre 2009 14:59

                        Depuis le début de la guerre menée par l’industrie musicale et cinématographique contre les vaches à lait qui la font vivre, j’ai décidé de boycotter tout achat de CD ou DVD. Ce sont des dinosaures incapables de s’adapter à la nouvelle économie qui ne trouve rien d’autre à faire que d’user de leur influence pour nous pondre un tas de lois immondes telles que DADVSI et maitenant HADOPI.

                        En fait, leur véritable problème, c’est qu’avec le développement de l’internet, ils sont devenus tout simplement inutiles.

                        Mais tout cela n’est que prétexte pour nos gouvernements et politiques qui voient eux aussi d’un mauvais œil le développement de l’internet. Un média qui n’est pas sous leur contrôle, et qui permet à d’autres personnes que celles qu’ils ont choisi de s’exprimer est une réelle menace à leur pouvoir.

                        À l’auteur : votre article aurait peut-être eu plus d’intérêt s’il avait également abordé le point du mouchard filtrant que je trouve également gravissime.

                        Pour rappel et pour ceux qui n’ont pas suivi tous les débats, le gouvernement, dans sa grande bonté, reconnaissant ainsi à mots très couverts que la preuve de l’adresse IP n’en est pas une, donne la possibilité au brave citoyen de prouver sa bonne fois en installant sur son ordinateur un logiciel de « sécurisation » labellisé par l’Hadopi.

                        C’est exactement comme si on vous demandait d’installer des caméras, à vos frais qui plus est, dans toute votre maison, et reliées directement à une haute autorité qui vérifie que vous ne faites rien d’illégal chez vous.

                        La seule différence est que c’est sur votre ordinateur et que ça se permet ainsi de vérifier tout ce que vous faites sur votre ordinateur …

                        Il y a beaucoup d’autre choses à dire, ne serait-ce que sur ce logiciel. Mais je ne vais pas mâcher tout le travail de l’auteur ;)


                        • pingveno 24 novembre 2009 17:35

                          Il y a beaucoup d’autre choses à dire, ne serait-ce que sur ce logiciel. Mais je ne vais pas mâcher tout le travail de l’auteur ;)

                          Ne vous privez pas cher confrère, j’ai explicitement indiqué dans l’article que je n’avais pas forcément le temps ou les connaissances pour le rendre exhaustif, et c’est dans cet esprit que j’appelais d’autres informaticiens à compléter.
                          En plus je ne sais même pas si on peut modifier un article après publication sur AgoraVox...


                        • Croa Croa 24 novembre 2009 23:39

                          « C’est exactement comme si on vous demandait d’installer des caméras, à vos frais qui plus est, dans toute votre maison, et reliées directement à une haute autorité qui vérifie que vous ne faites rien d’illégal chez vous. »

                          Tout à fait !

                          La protection des oeuvres est un prétexte et le véritable but est bien de nous surveiller !


                        • halbth 24 novembre 2009 15:37

                          Je trouve personnellement dommage que l’on aborde que trop rarement le statut des « majors ».


                          En effet, personne ne sait précisément le rôle des maison de disque et pourquoi elles deviennent, à l’heure d’internet, de plus en plus inutiles. Ainsi, il serait à mon sens très pédagogique de rendre un peu plus transparents les méthodes de rémunérations des artistes.

                          Aborder objectivement les moyens que donnent ces dernières aux artistes pour les aider et comment elle calculent leur ’retour sur investissement’ et comment elles contribuent concrètement à la diversité culturelle. Beaucoup d’artistes, dont les bouches ne sont pas liés par un contrat juteux, admettent qu’aujourd’hui, les maisons de disque ne prennent plus aucun risque et signent de moins en moins d’artiste afin d’optimiser leurs rentes.

                          Parallèlement, une étude globale et objective de la consommation de bien culturel mettrait en évidence qu’aujourd’hui, nous consommons bien plus qu’a l’époque de vinyle & CD. Et de la à dire que le piratage à propulser en avant cette consommation, il n’y a qu’un pas.

                          De ce constat, la question du piratage prend un tout autre angle. Et je m’amuse de voir des gens payer pour pirater librement et voir ainsi des nouveaux modes de consommations naître d’eux même grâce au réseau des réseau.

                          Le piratage à toujours existé et existera toujours. Je copiais des K7 quand j’étais plus jeunes, puis des CD, et maintenant que j’ai un pouvoir d’achat, j’attends que l’on me propose des offres adaptées à ma consommation.

                          Hadopi est déjà mort, aucune loi ne sera en mesure de stopper le piratage. Mais déjà si le discours autour de nous était un peu plus honnête et transparent, peut être que les choses avanceraient dans le bon sens.

                          • pingveno 24 novembre 2009 19:30

                            Le sujet que vous abordez mériterait en effet un article dédié dans AgoraVox. Mais je suis dans le monde de l’informatique, pas celui de la musique, je serais bien en peine de l’écrire.

                            A vous relire donc...


                          • roquetbellesoreilles roquetbellesoreilles 24 novembre 2009 17:19

                            Plutôt que de continuer à télécharger illégalement la musique, des Majors et du show-business non-libre, qu’ils ne veulent pas partager, pourquoi ne pas se tourner plutôt vers la Musique LIBRE ?

                            La qualité est au rendez-vous, ainsi que la diversité, et leurs créateurs, ne demandent qu’une chose, c’est que leur créations soient partagées, même gratuitement. Bien entendu, ils ne sont pas contre des dons, afin de leur permettre de continuer à créer.

                            Voici quelques adresses ou l’on peut trouver des dizaines de milliers d’Artistes, et d’albums LIBRES.
                            Le plus difficile est de faire son choix dans cette immensité :

                            http://www.dogmazic.net/index.php?op=edito
                            http://rezal404.org/wikini/wakka.php?wiki=Mp3Legal
                            http://www.jamendo.com/fr/albums


                            • pingveno 24 novembre 2009 19:34

                              Il faut aussi préciser qu’un artiste peut parfaitement gagner de l’argent en faisant de la musique libre. Par exemple en participant à des festivals auprès desquels il se sera fait connaître grace aux « buzz » internet.

                              Sans cette précision on pourrait croire que l’activité « libre » (pour les logiciels comme pour la musique) est définitivement entachée d’amateurisme ou de bénévolat ce qui donnera finalement raison aux pirates comme aux maisons de disque « sérieuses »...


                            • clostra 24 novembre 2009 19:38

                              Oui, il faut juste imaginer, être créatif pour envisager l’espace qui s’ouvre devant nous

                              deux petites vidéos pour commencer à réfléchir ...

                              Les contenus à l’heure de l’abondance

                              Soyez créatifs


                            • lolo 24 novembre 2009 20:12

                              Je cite : "le cryptage est encore en France considéré comme un crime de guerre (sic) en raison d’un vieux code napoléonien toujours pas abrogé".
                              Si quelqu’un me trouve l’article de ce code napoléonien ça m’intéresse.
                              Merci d’avance.


                              • quesquispass 24 novembre 2009 20:29

                                le reportage a pour ambition de répondre à des questions bien précises. Qui sont les pirates ? : presque tous ceux qui vivent un temps soit peu avec internet. le télechargement met t’il en danger le cinema et la musique ? non pour le cinema et c’est nicolas seydoux qui le dit. oui pour la musique et son financement doit etre revu. la loi sera t elle efficace ? non car le monde a changer. Vous lui reprochez de ne pas répondre a des questions qu’il na pas posées ? ces questions ne vous plaisent pas ? Dommage car le fond de cet loi est internet et la création et vous semblez l’oublier. Ce reportage n’est qu’une piece du débat. en voici peut etre d’autres aspect.
                                sur internet le financement de la création reste a inventer : http://www.numerama.com/magazine/10833-Le-Nobel-d-economie-P-Krugman-favorable-au-telechargement-gratuit.html
                                sur la loi hadopi : d’après les infos un peu imprécises, je le reconnais que j’ai pu glané, Le moins que l’on puisse dire c’est que la position de l’ALPA est suspecte.
                                l’ ALPA est une officine privée financé par les majors du cinema. le président de cette association de lutte contre la piraterie audio visuelle n’est autre que N Seydoux patron de la Gaumont que l’on voie d’ailleurs dans le reportage dire que tous va bien dans le cinema. L’ ALPA qui emploie d’anciens policiers va recevoir mandat de l’état et surement aussi de l’argent pour traquer les pirates sur internet. le principe « devrai » être le suivant : L’ALPA surveille une oeuvre piraté sur les réseaux P2P. Elle relève les IP des téléchargeurs et transmets à Hadopi. Et la, les questions pleuvent. quels seront ses méthodes ? Qui surveillera l’ALPA ? Qu’ elle sera sa réaction quand elle découvrira que le fils de N Seydoux télécharge ? ou celui de N Sarkozy ? Placera t’elle des oeuvres sur les P2P pour attirer les pirates ? On sait par exemple qu’une société de surveillance mettait des films porno en guise de leurre sur les P2P http://www.numerama.com/magazine/10696-mediadefender-le-chasseur-de-pirates-vendait-du-porno.html
                                Que faut -il penser de cet police privée ? Pourquoi mettre en place un tel dispositif qui se révélera inefficace pour lutter contre le DL et le Streaming ?
                                Une chose est sur, ce système pourrait rendre un tas de services autre que surveiller des oeuvres...


                                • Zord Zord 24 novembre 2009 21:49

                                  Concernant le financement de la création sur Internet, on peut voir la débilité du gouvernement dans toute sa splendeur lorsque l’on apprend que les internautes se tournent massivement vers des services payants de téléchargement illimité au mois du style megaupload, newsgroup etc...
                                  Toute cette argent va partir enrichir des entreprises gérant des serveurs à l’étranger, et donc des gens qui n’ont strictement rien à voir avec la création !

                                  Alors qu’une licence globale permettrait des retombées financières colossales pour les artistes.

                                  En poussant au maximum pour le genre de loi HADOPI, les majors ne font que prouver leur avidité personnelle. Ils veulent à tout prix conserver leur modèle de distribution bien aimé basé sur la vente unitaire des chansons et films à des prix indécents, et c’est ce qui va les mener à leur perte...

                                  Déjà que nous revendre tous leurs catalogues en CD après les cassettes audios et les vinyles étaient un vrai holp-up, je crois qu’il peuvent se fourrer le doigt dans l’oeil pour que j’aille acheter une nouvelle fois mes CDs en format numérique sur leur site... 1 euros la chanson, ils sont complètement fous...


                                • pingveno 24 novembre 2009 23:30

                                  « Qui sont les pirates ? : presque tous ceux qui vivent un temps soit peu avec internet. »

                                  Pour mon grand malheur je suis informaticien professionnel donc je vis un peu plus que un temps soit peu sur internet. Donc d’après votre définition je suis forcément un pirate. Pourquoi alors ne pas carrément interdire internet ?
                                  Tout simplement parce que, comme je l’ai dit dans une réponse précédente, je ne pratique pas le piratage et je le prouverai aux autorités judiciaires s’il le faut. Par contre je n’achète pas les dernières merdes à la mode, n’en déplaise aux majors.

                                  Le reste permettez-moi d’y revenir demain car il se fait tard.


                                • Croa Croa 24 novembre 2009 23:53

                                  « 1 euros la chanson, ils sont complètement fous... » C’est effectivement peut-être un peu cher mais 1 euro ça va, ça vient ! Pour boire 1 café il faut payer entre 1,5 et 2 € alors... Pour une chanson que l’on peut écouter autant de fois qu’on le désire 1 euro ce n’est pas exagéré !

                                  Du coté de l’artiste cela peut être en effet la fortune s’il sort un tube ! Mais s’il ne vend qu’aux amis c’est bien peu ! smiley


                                • quesquispass 25 novembre 2009 01:27

                                  houla, attention j’ai dit « presque » Autour de moi, dans le 94 beaucoup d’ados téléchargent. Mais peut etre le 94 est ilot de terrible pirates et que le reste de la france est un ocean de vertu. evidemment autour de moi beaucoup d’ados n’ont pas internet et pas d’ordinateur non plus. Et la c’est vrai, ils ne téléchargent pas...


                                • Zord Zord 25 novembre 2009 09:38

                                  Crao
                                  on parle de vente en ligne là, de supports dématérialisés... Pas besoin d’avoir de magasins dans toute la France, de payer de vendeur, d’avoir des stocks, de produire des boites, des pochettes, des CDs... 1 euro la chanson, oui c’est exorbitant, à peine moins cher que le prix en magasin... En plus l’artiste ne touchera presque rien de cet euro... ( 7-10%)


                                • pingveno 25 novembre 2009 10:40

                                  houla, attention j’ai dit « presque »

                                  Le problème est justement que le gouvernement ne fait pas cette subtile différence. Quand je télécharge la dernière version de linux je paie une taxe au moment d’acheter le DVD pour la graver. Je suis donc présumé coupable, ce qui est contraire à tous les principes du droit français. Alors à quand une HADOPI3 qui introduit la sanction collective ?


                                • pingveno 25 novembre 2009 11:13

                                  Je poursuis donc comme promis l’analyse de votre commentaire.

                                  Vous lui reprochez de ne pas répondre a des questions qu’il na pas posées ?

                                  J’ai re-visionné le début d’Envoyé Spécial, les gros titres, on y dit que cette loi déchaîne les passions. Donc en quelque sorte que le sujet est controversé. Ensuite on n’explique pas pourquoi cette loi est controversée. Ou alors on donne une mauvaise explication, on dit au spectateur « les pirates n’aiment pas cette loi parce qu’elle les pénalise ». Or le problème n’est pas là !

                                  Ce reportage n’est qu’une piece du débat.

                                  Oui mais tout le problème est que pour le profane, les autres pièces du débat sont inaccessibles, il ne va pas lire les forums spécialisés sur internet et probablement pas Agoravox non plus. C’est pour ça que cette pièce du débat destinée à la masse se doit d’être impartiale et de donner des références pour se documenter plus avant.

                                  sur internet le financement de la création reste a inventer

                                  Alors faisons-le ! Comment ? En expérimentant les propositions faites par les internautes eux-mêmes. La licence globale par exemple. Essayons et tirons un bilan au bout d’un an au lieu d’écouter des lobbies qui défendent avant tout l’intérêt des maisons de disques et pas des artistes.

                                  Que faut -il penser de cet police privée ? Pourquoi mettre en place un tel dispositif qui se révélera inefficace pour lutter contre le DL et le Streaming ?

                                  Absolument d’accord. Et pourquoi donc un reportage n’aborde-t-il pas ces questions cruciales ?


                                  Une chose est sur, ce système pourrait rendre un tas de services autre que surveiller des oeuvres...

                                  Et c’est bien là ce qui est le plus grave dans cette histoire. Et ce que s’abstient de dire le reportage.

                                  Alors, toujours convaincu que ce reportage était bon ?


                                • karquen karquen 24 novembre 2009 20:58

                                  j’ai vu le reportage... effectivement assez public.

                                  Hadopi est une volontée pour marquée le coup, mais dans la réalité c’est comme si on utilisait une lampe à huile dans une salle éclairée par des diodes dernières générations...

                                  Le P2P est avant tout un moyen d’échange libre entre individus responsables.
                                  Les ministres prennent leurs responsabilités, le citoyen aussi.

                                   Responsable. Mais pas coupable... le délit d’ignorance doit être attribué à tous les citoyens : ministres comme simple plèbe dans sa misère de gueux boueuse... La loi est la LOi !

                                  A part compliquer la vie des gendarmes du net, qui eux s’occupent de véritables délits, de pédophilie et de risque d’attentats, Hadopi ne sert à rien....
                                  Le P2P est dépassé depuis au moins 2007.

                                  ça va juste créer des problèmes familiaux, des gamins qui bloqueront la connexion de leurs parents, des pépé et mémé qui se feront pirater leurs box wi-fi... toutes les protections du monde ne peuvent pas empêcher une information de circuler sur internet !

                                  A moins d’interdire internet...
                                  il y a une douzaine de façon d’être invisible complètement sur les réseaux, et pire de prendre des adresses ip au hasard !

                                  Hadopi est vraiment injuste : je pense aux petites mamies qui prennent des cours d’internet près de chez eux et qui un jour, se retrouveront privées de connexions par une loi qui ne leur aura pas appris que 192.178.1.1 n’est pas une adresse mac U4.d6. F3. 7b...

                                  à par ça les DLL : Direct download son cryptés par certains serveurs, et derière un proxy bah... Hadopi...


                                  • Augustule pipo 29 novembre 2009 20:57

                                    « Il est plus que jamais temps de s’interroger sur la fiabilité des informations à la télévision. »

                                    C’est dernière phrase me parait un peu naïve quand même !
                                    Pour le reste tres bon article, vous posez les bonnes questions...


                                    • pingveno 30 novembre 2009 14:25

                                      C’est dernière phrase me parait un peu naïve quand même !

                                      Non, rassurez vous je suis depuis longtemps au courant de la nullité de la presse.
                                      Ce que je voulais dire par là c’est que nous avons un exemple de plus, et cette fois dans un domaine technologique.
                                      Quelle différence, me direz-vous ?

                                      1. Tous les informaticiens ne s’intéressent pas à la politique et peuvent donc ne pas se rendre compte des mensonges du JT tant que ça ne touche pas leur domaine
                                      2. Tout le monde ne comprend pas les enjeux d’HADOPI et comme je le disais en tête de l’article, la télé malgré sa médiocrité touche plus de monde que n’importe quel site internet donc nous devons exiger son impartialité plus qu’ailleurs.
                                      Il y a beaucoup de choses que je sais d’HADOPI mais que je serais incapable d’expliquer à un non-informaticien. Donc il faut une vulgarisation. Mais le reportage ne vulgarise pas, il ment délibérément. Alors comment faire ?

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